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La révolution dans l'assiette

22. L’alimentation végétale vue par le chef Corentin et Ségolène, diététicienne.

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1h11 |27/10/2022
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Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton assiette sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je t'emmène dans un voyage fascinant à travers le monde de l'alimentation végétale, où la gourmandise rencontre la responsabilité alimentaire. En compagnie de Ségolène, diététicienne nutritionniste passionnée, et de Corentin, ancien chef professionnel, nous allons explorer les diverses facettes de la cuisine végétale et son importance pour notre santé et notre environnement.

Nous commençons par découvrir le parcours inspirant de Ségolène, qui partage avec nous ses convictions alimentaires et son chemin vers une alimentation saine. Son expérience souligne l'importance de la formation et des recherches personnelles dans la transition alimentaire. Corentin, quant à lui, nous raconte comment il a intégré des techniques culinaires classiques dans la cuisine végétale, prouvant ainsi que l'on peut allier tradition et modernité dans nos assiettes.

Ensemble, nous abordons les défis rencontrés lors de notre passage à une alimentation végétale, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous avons tous fait face à des obstacles, mais ces expériences enrichissantes font partie de notre cheminement vers une écologie alimentaire plus responsable. Dans cet épisode, tu découvriras également notre projet commun, Oxalis Gastronomie Végétale, qui propose des cours de cuisine, des formations et des événements autour de la cuisine végétale. Notre objectif est de rendre la cuisine végétale accessible à tous, tout en mettant l'accent sur le plaisir de cuisiner et de partager des repas sains.

Nous discutons également de l'importance de la saisonnalité des ingrédients et de la nécessité de manger local pour réduire notre empreinte carbone. En effet, une alimentation raisonnée et respectueuse de l'environnement est essentielle pour notre santé et celle de notre planète. Je t'encourage à explorer et apprécier la cuisine végétale, car elle offre une multitude de saveurs et de textures à découvrir.

Enfin, je partage avec toi des conseils pratiques pour t'aider à adopter une alimentation plus végétale. Que tu sois déjà engagé dans cette transition ou que tu souhaites simplement en savoir plus, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, faisons de La Révolution dans l'Assiette un mouvement vers une nutrition responsable et une cuisine végétale savoureuse. Prépare-toi à être inspiré par des recettes végétales délicieuses et des épisodes inspirants qui te donneront envie de cuisiner et de savourer des plats bons pour toi et pour la planète.


Les liens cités dans les épisodes : 


Le compte insta de Ségolène : https://www.instagram.com/segolene.diet/


Le compte insta de Corentin : https://www.instagram.com/cocotzen/

Oxalis compte insta : https://www.instagram.com/oxaliscuisinevg/

Site internet Oxalis : https://www.oxaliscuisine.com/

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui je pars à la rencontre de Ségolène et Corentin pour échanger autour de l'alimentation végétale. J'aimerais également t'informer que dans cet épisode et à certains moments, tu pourras entendre la présence de leur chien. Maintenant que je t'ai informé, je t'invite à t'installer confortablement et à prendre une boisson, car l'interview est un peu longue. Et je te souhaite bonne écoute. Bonjour Ségolène et Corentin, donc bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les auditeurs ? qui puissent un peu vous connaître.

  • Speaker #1

    Bien sûr, je m'appelle Ségolène, je suis diététicienne nutritionniste et je suis en petit master en santé publique, et donc diététicienne spécialisée en alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Je m'appelle Corentin et j'ai été chef professionnel, cuisinier professionnel pendant 7 ans. Je me suis réorienté depuis 3 ans plus ou moins dans l'éducation. J'ai une passion pour la cuisine végétale que je transmets notamment envers le cours de cuisine et de formation.

  • Speaker #0

    Très bien, ravie de vous avoir, ça va être très enrichissant ce podcast. Du coup, tu as dit que tu étais nutritionniste, enfin diététicienne, pardon, dans l'alimentation végétale. Est-ce que tu as commencé par ça ou tu as pu te former directement à l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai étudié la diététique classique. J'étais végétarienne depuis super longtemps, depuis l'adolescence. Et au tout début de la formation, j'ai eu des cours de méthodologie scientifique. Donc ça nous apprend à faire des recherches scientifiques. Et les premiers articles scientifiques sur lesquels je suis tombée, c'était sur l'alimentation végétale. Et donc c'est grâce à mes cours de diététique que j'ai découvert... les merveilleux intérêts nutritionnels et écologiques, et après, évidemment, éthique et compagnie, de l'alimentation végétale. Et donc, voilà, j'ai fait la transition à vegan à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Il y a à peu près combien d'années ?

  • Speaker #1

    Oh là là, je me fais vieille. C'était en 2014. On est en 2022 maintenant, donc ça fait huit ans. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation est assez accessible au niveau de l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Diététique ? Pas vraiment. On a un petit cours sur l'alimentation végé-végane. Mais voilà, ça, bof. Il y a quand même des lobbies derrière. Ne nous leurrons pas. Mais ce n'est pas pour ça que c'est réfractaire, loin de là, mais ce n'est pas la base de la formation. C'est vrai que c'est un peu plus via des travaux personnels, via mon mémoire que je me suis vraiment poussée là-dedans. Et donc, voilà. Sinon, ce n'est pas hyper VG-friendly.

  • Speaker #0

    Non, c'est intéressant de savoir que ce n'est pas forcément accessible, mais qu'en faisant des recherches, tu peux trouver... C'est ça,

  • Speaker #1

    comme on acquiert la méthodologie, après on sait comment bien sélectionner les informations et à trouver ce qui est juste. Donc, ce n'est pas incompatible.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi Corentin, tu as fait tes études pour devenir chef ? Tu es passé par une école ?

  • Speaker #2

    Oui, je me suis formé en France. J'ai fait un CAP cuisine classique du côté de Strasbourg. Et là, du coup, pareil, moi j'étais déjà végétarien et je travaillais déjà. en tant que cuisinier dans un restaurant végétarien. Mais voilà, la formation de CAP Cuisine est une formation de base où on fait de la découpe de poisson, de viande. Et donc, j'ai dû passer par là, qui n'était pas non plus ma tasse de thé. Mais voilà, c'était un moment à passer là et ça m'a permis d'obtenir un diplôme qui m'a ouvert des portes après. Mais en même temps, il y a des choses intéressantes à tirer de ça aussi parce que... Enfin... Tout le fait des découpes de viande, de poisson qui ne sont pas vraiment intéressantes en cuisine végétale. Il y a des techniques de cuisson, par contre, de viande, de poisson, qu'on peut réutiliser dans le végétal et qui apportent des choses intéressantes. Donc finalement, cette formation m'a quand même bien aidé aussi et m'a posé des bases aussi solides en cuisine.

  • Speaker #0

    Du coup, ça t'a permis de t'inspirer de ce que tu avais appris pour pouvoir maintenant le mettre dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas en rien. On va t'en dire quelque chose.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et puis, ça me donne des bases assez solides au niveau cuisine qui sont vraiment intéressantes.

  • Speaker #1

    Oui, aussi une légitimité, aussi bien en cuisine qu'en diététique. Connaître l'autre côté, le côté non végétal, on peut rebondir. Je pense que ça fonctionne pour les deux profils.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a été dur de faire la transition, de passer du végétarisme et du... être dans le monde du pavé-gélétalisme, du coup. Et ça a été facile, ça a été dur au niveau travail, mais même... personnelles de switcher et de trouver les informations pour pouvoir ouvrir vos projets actuels ?

  • Speaker #1

    Personnellement, pas trop. Surtout que je pense que en 2014, ça a été une bonne période pour l'industrie commencer aussi à évoluer. Végétarienne, il y a 10 ans ou plus, c'était assez sommaire. On n'avait pas autant de choix que maintenant. Et maintenant, on a... les esprits et aussi l'offre alimentaire s'élargissent. Donc, voilà, c'était un bon timing.

  • Speaker #2

    Oui, en cuisine, c'était... Je savais pourquoi je le faisais. Et donc, c'est vrai que ce n'était pas évident parce qu'il y avait des conflits de valeurs avec ce que j'étais obligé de faire. Et en même temps, je savais pourquoi je le faisais. Donc, voilà, j'essayais de rester focus là-dessus et de... de passer outre, mais c'est clair que ce n'était pas tous les jours évident. Quand tu dois vider un poulet ou quand tu dois faire des trucs comme ça, alors que ce n'est pas vraiment ce que j'aime faire, c'est clair que ce n'est pas facile, mais je savais pourquoi je le faisais.

  • Speaker #0

    Et après, trouver un restaurant qui fait du végétarisme ou du végétalien, du coup, ça a été facile ?

  • Speaker #2

    Ça n'a été pas trop difficile, parce qu'en fait, je me suis à la base formé un peu sur le tas dans une association. où j'ai appris directement la cuisine végétarienne. Et puis après, je savais que je voulais rester dans ce domaine-là, et donc j'ai trouvé d'autres restos. Et franchement, j'ai pas mal bougé en France, j'ai fait 5, 6, 7 restos en France, et ça a été quoi... Tout n'était pas entièrement végétarien, mais la plupart étaient à 80% végétariens, et donc ça allait quoi... Quand c'était du non végétarien, ce n'était pas toujours moi qui m'en occupais. Je déléguais ça, donc c'était facile.

  • Speaker #0

    C'est chouette d'avoir pu trouver des personnes qui ont compris cette valeur et qui ont pu te permettre de cuisiner vraiment tout ce qui était végétarien. Est-ce que vous avez rencontré des échecs ou des complications dans votre parcours, que ce soit professionnel ou même personnel, dans ce style d'alimentation ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui je vais peut-être commencer parce que c'est contrairement à Corentin. Moi, au niveau diététique, c'est en tant qu'indépendante donc les contraintes sont minimes. C'est un peu moi qui décide et pareil par rapport aux cours de cuisine. Bien c'est vraiment quelque chose qu'on a créé, donc c'est un peu Ausha indépendants. Donc on n'a pas trop eu de contraintes pour ça. C'est vraiment une bonne chose.

  • Speaker #2

    et au niveau cuisine les contraintes étaient de trouver des restaurants plutôt à ce niveau là mais voilà moi je sélectionnais un peu les endroits où potentiellement je pouvais aller travailler et donc ça limitait mon choix forcément de trouver du boulot mais après voilà j'ai pas eu plus de contraintes que ça Parfois, c'était le côté humain qui était compliqué aussi dans certains restaurants. Mais c'est le milieu de la cuisine qui n'est pas évident non plus, qui a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais à part ça, non. Et puis pareil, dans l'offre de cours de cuisine et de formation qu'on donne maintenant, comme on est indépendant et qu'on propose quelque chose d'un peu neuf et qui n'existe pas trop sur le marché, ça rencontre souvent plutôt du succès et les gens sont assez contents de voir cette offre-là. qu'ils ont du mal à trouver autre part. Pas trop de problèmes de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Il y a la curiosité aussi, j'imagine. Oui,

  • Speaker #2

    j'imagine.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est chouette. Quel a été ton déclic pour une alimentation végétale ? Vraiment végétale.

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai déjà expliqué. Merci la science.

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai grandi dans une famille où on ne mangeait pas énormément de viande, ni de poisson d'ailleurs. on avait déjà une alimentation assez végétarienne et puis en fait c'est quand je suis parti en France au sein de cet assaut et que je me suis formé à la cuisine qui était végétarienne que je suis passé presque assez naturellement à ça et puis avec la réflexion en lisant des trucs, en échangeant avec des gens qui étaient sur place, certains étaient déjà véganes, végétaliens, végétariens depuis un petit moment et donc ça en ayant des discussions avec eux que je me suis dit bah oui en fait ça a complètement du sens c'est Quelque chose que je n'avais jamais réfléchi avant, parce que j'avais 19 ans quand je suis allé dans cet asso là-bas, et je n'avais pas pris le temps de réfléchir à ça parce que ce n'était pas très présent dans ma famille, même si on ne mangeait pas beaucoup de viande. Et puis ce n'était pas des questions qu'on se posait forcément ni à l'école, ni avec ses copains à l'école. ça s'est passé assez facilement aussi, assez naturellement.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai que des fois, ça peut être la cause animale, la cause environnementale. Et du coup, c'est vraiment dans votre parcours professionnel.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de vos projets actuels pour l'instant ? Et on fera le futur après.

  • Speaker #1

    Je vais commencer.

  • Speaker #2

    Du coup, là, on a lancé Oxalis Gastronomie Végétale, qui est une... Une activité complémentaire à nos boulots respectifs, qui propose des cours de cuisine, des formations, un peu de chef à domicile. On organise de temps en temps des tables d'hôtes aussi. On peut intervenir dans du consulting et du team building pour des entreprises aussi. Et tout ça autour de la cuisine végétale. L'idée vraiment, c'est de montrer aux gens qu'on peut cuisiner végétal en... en étant gourmand et en ayant une assienne qui est aussi équilibrée. C'est un peu ce qui fait notre force aussi dans ce concept, c'est qu'à la fois Ségolène est diététicienne et moi j'ai une expérience de chef de cuisine. Et donc voilà, c'est cette complémentarité qui est, moi, que je n'ai trouvée nulle part et qui, je pense, fait vraiment le plus de ce qu'on propose.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment vous vous êtes amené à travailler ensemble ?

  • Speaker #2

    En fait, on s'est rencontrés il y a trois ans. et à l'époque moi j'avais arrêté d'être cuisinier au niveau professionnel depuis un an à peu près et voilà et en fait on est tous les deux passionnés de cuisine et on était tous les deux on est tous les deux végétariens végétaliens et donc c'est vrai que ça s'est fait assez naturellement notre passion pour la cuisine et moi c'est quelque chose c'était une entreprise que j'avais déjà créée en France à Rennes ... Et puis là, l'idée et le temps, maintenant, surtout, qu'on avait, nous a permis de relancer ce concept ici, à Bruxelles.

  • Speaker #0

    Vous concentrez votre temps qu'à la table d'hôtes et les cours de formation, ou vous avez d'autres choses ? Vous travaillez à côté aussi ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Vous travaillez à côté.

  • Speaker #0

    Donc chacun a ses...

  • Speaker #1

    son cabinet ou son boulot ou ses activités et c'est complémentaire après si ça devient un méga grand succès peut-être que ça sera notre coeur de métier mais voilà pour l'instant c'est en transition c'est complémentaire ce qu'on fait chacun de notre côté oui c'est vraiment plus par passion et parce qu'on aime

  • Speaker #2

    ce côté transmission et puis que la cuisine, c'est tous les deux quelque chose qu'on aime faire et que ça nous stimule aussi dans notre créativité, dans ce qu'on a envie de proposer en cuisine végétale.

  • Speaker #1

    Aussi, le lien social qu'on peut créer pendant ces différents événements, évidemment, surtout pendant les cours de cuisine ou les formations, c'est vraiment chouette de s'imprégner des vécus des participants. et aussi de créer une dynamique, de créer du lien entre des véganes, des végétaliens, des végétariens ou des végécurieux. Et après, au final, les bons plans s'échangent, les bonnes recettes, voire même pourquoi pas que des amitiés se créent pendant ce temps. Donc, lier un peu le social avec un intérêt commun pour l'alimentation végétale et tout ce qui en découle, c'est assez sympa.

  • Speaker #0

    C'est regrouper autour d'une passion et d'un mode de vie. C'est un chouette projet. Et du coup, vous remarquez que le type de public est un certain type de public ? Ou vraiment, vous avez tout ?

  • Speaker #1

    L'air de rien, ça peut varier. Si on prend l'exemple d'aujourd'hui, parce qu'on a eu un cours de cuisine plus tôt, on a demandé justement comment vous avez pris connaissance du cours de cuisine. d'où vous venez nutritionnellement parlant. Et alors, on voit que c'est très varié, aussi bien de la prise de connaissances des cours de cuisine, des fois c'était sur les réseaux sociaux, certains en avaient déjà fait, d'autres, ce sont de mes patients, donc ça va un peu dans tous les sens. Et niveau habitudes nutritionnelles, là aussi ça va, on avait quelques véganes, quelques végétariens, quelques flexitariens. D'autres qui étaient vraiment plus curieux, mais en tout cas, tous tendaient vers une curiosité, vers l'alimentation végétale, voir une transition et tout. Donc, l'air de rien, ça varie, mais il y a quand même un point commun. Je pense que tout le monde est sur son chemin vers une alimentation plus responsable, ça c'est sûr. Le profil, même le profil professionnel, il y avait beaucoup de... personnes qui travaillaient soit dans l'écologie, soit dans le social. Donc ça c'était assez sympa. Mais on va tous vers la même direction et les participants sont à une certaine distance dans leur trajet.

  • Speaker #0

    Oui, chacun avance à son rythme.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve ça important, parce que des fois, c'est trop de pression. Ouais. Ça peut être pire que rien, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et nous, c'est vraiment ce qu'on essaye de faire, c'est que d'office, ça va être 100% végétal. Enfin, voilà, c'est non négociable, ça, c'est clair et net. Mais on ne va pas dramatiser, on ne va pas dire, « Mais attends, tu déconnes, t'es juste flexi, t'as rien compris, quoi. » Au contraire. et donc on ne dramatise pas et c'est vraiment juste expliquer la transition et simplement prouver qu'on va trop bien manger on va vraiment trop trop bien manger on va s'amuser, on va apprendre des techniques culinaires trop chouettes on va aussi voir que des substitutions aux... À la cuisine traditionnelle, c'est tout à fait possible. C'est certes innovant et tout, mais on n'est pas obligé d'aller dans des magasins diététiques ou bio ou quoi, hyper biscornus pour quoi que ce soit. C'est juste des petites astuces innovantes pour faire des plats trop bons qu'on va partager de façon super conviviale et super bonne.

  • Speaker #0

    Du coup, le plaisir et le fait de bien manger, c'est quand même important et c'est ce que vous trouvez.

  • Speaker #2

    se mettaient dans vos cours. C'était la base de pourquoi on fait ça presque. C'est parce qu'on adore manger tous les deux et qu'on est des gourmands et des curieux et qu'on aime ce côté transmission qu'on s'est dit, en fait, ici, il y a quelque chose qui n'existe pas et donc, nous, on peut le proposer avec nos compétences professionnelles et pourquoi pas le faire, sachant que c'est vraiment des choses qu'on adore et donc, c'est pour ça aussi qu'on a lancé ça.

  • Speaker #0

    Et au niveau... les aliments ou les ingrédients que vous utilisez. Est-ce que c'est... Est-ce qu'il y a une philosophie derrière ? Est-ce que vous êtes basé, par exemple, sur la saison ? Est-ce que vous utilisez des substituts ? Ou c'est vraiment revenir aux bases de l'alimentation ?

  • Speaker #2

    Oui, on essaye un maximum de travailler avec des produits de saison parce que ça, c'est vraiment important pour nous. Parce que, voilà, il y a des saisons dans les légumes, dans les fruits, et je trouve ça complètement idiot de commencer à les travailler à... avec des légumes qui sont complètement hors saison.

  • Speaker #1

    D'être en hiver.

  • Speaker #2

    Oui, le classique, mais... Ou des produits qui viennent du coup de l'autre bout du monde, qui ont un impact carbone aussi désastreux. Et donc, ça, c'est sûr qu'on travaille des produits de saison. On essaye...

  • Speaker #1

    Locaux, quand c'est possible. Oui.

  • Speaker #2

    Locaux, quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Évidemment, du riz, on ne va pas avoir du riz belge ou... Peut-être français, mais le plus local possible. Ça va souvent de pair avec la saisonnalité. On n'exige pas le bio, mais dès qu'on peut trouver bio, ou des fois on va trouver ça que en bio, mais voilà, évidemment, on ne va pas s'amener avec, que sais-je, des aliments hyper transformés, qui viennent de multinationales un peu vilaines. Donc c'est souvent, de toute façon, comme ça de la cuisine, on part d'aliments bruts, peu ou pas transformés. On n'est pas hyper agigacons des substituts, mais lors de nos cours de cuisine, on ne voit pas trop l'intérêt. On va souvent faire comme aujourd'hui, on a fait des falafels dans des falafels maison. Mais par contre, pour certaines recettes, on va utiliser du tofu qui est un peu intermédiaire. Mais bon, dans l'alimentation végétale, c'est un peu incontournable. L'année passée, on avait fait aussi du setan maison, mais selon le thème de nos ateliers, on va modifier. Par contre, si on fait un atelier cuisine un peu plus asiatique, en effet, les produits qu'on va utiliser, on les aura peut-être plus trouvés dans un magasin asiatique. On essaye que ce soit des aliments relativement faciles à trouver pour que ce soit reproductible et que ce ne soit pas trop exceptionnel, qu'on ne fasse qu'au cours de cuisine et qu'on ne puisse pas le faire à la maison parce qu'on aura utilisé, que sais-je, des trucs introuvables.

  • Speaker #0

    Oui, donc vous privilégiez des ingrédients qui sont faciles à trouver, qu'il ne faut pas passer trois heures à les courir dans tous les magasins. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le but. C'est que les gens qui viennent au cours de cuisine se disent « En fait, demain, si je veux faire la recette, Je ne dois pas aller faire 14 magasins pour retrouver les ingrédients ou je dois aller à l'autre bout de la ville pour rechercher dans tel magasin précis tel ingrédient. C'est que dans le supermarché qu'ils ont à côté de chez eux, ils peuvent trouver la plupart des choses. Certains aliments peut-être dans des magasins spécialisés bio, parce qu'on ne les trouve que là encore aujourd'hui. Et encore, dans les grandes surfaces aujourd'hui, on trouve énormément de choses, du tofu, des choses comme ça. Maintenant, ça se démocratise. Il n'y a pas de souci. L'idée, c'est vraiment de rendre accessible.

  • Speaker #0

    Donc, c'est possible. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Oui, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Ça te prouve que oui, c'est possible, c'est cool, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est des belles valeurs. Voilà. Non, c'est important parce que c'est vrai que quand on retrouve des recettes et qu'il faut 14 ingrédients et que tu n'en as pas un dans le même magasin, c'est pour revenir à la recette, tu n'as pas envie parce que tu n'as pas les ingrédients à la maison.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on doit faire les courses avant. la télé cuisine. Donc, même pour nous, ça nous facilite de... Après, c'est vrai, rien n'est une règle absolue. Des fois, on veut vraiment trouver, on veut vraiment montrer une technique trop sympa qui apporte vraiment une plus-value. Alors là, comme on vient de dire, oui, ce sera peut-être dans un magasin bio, mais maintenant, on trouve, il y a des magasins bio partout. Donc, ça va être simple, mais oui, on a vu avec l'expérience les choses simples qui sont en train reproductibles sont en fait les choses qui marchent le mieux parce que les gens vont vite se l'approprier vont vite l'incorporer dans son assiette et voilà apprendre à faire du houmous maison versus même si c'est simplissime, versus du houmous Du commerce, au final, au niveau écologique, ça économise plein de petits pots en plastique. Et voilà, même une autre fois, on avait fait de la mayonnaise végétale, évidemment. Et là aussi, c'est trop bien parce que c'est simplissime, c'est super facile à trouver. Et c'est sympa au niveau écologique, voire même au niveau économique au final. Et quand on fait maison, c'est toujours meilleur.

  • Speaker #2

    Oui, c'est mystieux. L'avantage, c'est qu'on le fait à sa sauce. On y met ce qu'on veut dedans, on épice comme on veut, on met les ingrédients qu'on veut dedans. C'est ça qui est aussi l'avantage de faire maison que par rapport aux produits qu'on trouve tout fait dans le commerce où parfois on est obligé de... Soit on n'aime pas parce que le goût n'est pas toujours forcément à son goût. Et donc là, on peut vraiment faire comme on veut.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une demande du fait de substituer des produits à la viande, pas forcément dans les cours de cuisine, mais même dans la globalité ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a une forte demande de substituer les produits animaux ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Dans nos cours de cuisine, je n'ai pas tant l'impression que ça, parce qu'on n'a pas la philosophie de se dire qu'on part d'une cuisine classique française. ou belge ici pour le où on enlève la viande et on remplace par quelque chose. On part d'une cuisine qui est en général parfois plus cuisine du monde, où on s'inspire de cuisines qui viennent d'ailleurs, ou alors on crée des plats avec des produits d'ici, mais alors on ne va pas chercher à remplacer la viande. Et donc, je n'ai pas l'impression qu'il y a cette demande de substituer la viande. Après, on utilise, nous, évidemment, des protéines végétales et des choses... qui viennent apporter la protéine en remplacement de la viande.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, je dirais que plus les substituts de viande, ça a un rôle sympa dans la transition. Aussi, niveau timing, niveau quotidien, c'est assez rapide, non pas qu'ouvrir une conserve, parce qu'il n'y a rien de dramatique à consommer des conserves de légumineuses. Le timing entre ces deux options-là ne sont pas trop différents. Et aussi au niveau social, si on est invité à un barbecue, au final, le seul truc un peu touchy, c'est évidemment ce qu'on va mettre sur le barbecue. Il existe des brochettes et des saucisses véganes. Profitons-en, c'est tant mieux qu'on puisse continuer à profiter de ces événements sociaux qui sont quand même aussi nourrissants socialement. quoi euh euh Et donc, voilà, c'est juste pour donner un petit exemple social.

  • Speaker #0

    Il est tout à fait parlant, parce que le social, c'est quelque chose qui est très important. Quand on passe dans l'alimentation végétale, il y a ce frein-là. C'est-à-dire, quand je vais à l'extérieur, qu'est-ce que je fais ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors là, c'est plus dans ma pratique de diététicienne. J'aime bien aussi conseiller le site Happy Cow, simplement. Et pourquoi pas proposer directement un restaurant vegan. un restaurant végétarien. Et après, ce qui est trop bien, c'est aussi les restaurants vegan-friendly ou végé-friendly où, OK, ce n'est pas brandé quoi que ce soit, mais ça nous aiguille déjà que sur la carte, il y a des options vegan. Donc ça, c'est super pratique. Et des fois, ne pas avoir peur de pousser un peu sa pression sociale, dire, OK, au lieu d'aller au steakhouse ou que sais-je, enfin, j'invente, pourquoi pas aller dans dans cette option bis, où je sais qu'il y a les deux options et que tout le monde sera content. Et ce que j'aime bien aussi te proposer, c'est montrer par exemple, par démontrer que c'est cool, c'est bon et compagnie, en apportant un dessert par exemple, et faire un dessert 100% végétal, en apportant peut-être une... une source de protéines, une salade de lentilles avec un peu de, j'invente, cumin et plein de bons légumes rôtis, j'invente. Là aussi, apporter quelque chose de super bon. Pourquoi pas quelque chose appris en cours de cuisine aussi, j'invente. Je rigole. Là, ça va avoir plus de pouvoir. Certes, des fois, il faut informer, il faut un peu secouer, ça a son sens. Mais... que secouer sans montrer la solution plaisir derrière. Cette technique a un peu ses limites, à mon sens.

  • Speaker #0

    C'est montrer par l'exemple, montrer que c'est bon.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et niveau recettes, ça va ? Vous arrivez à trouver, à innover, à trouver des recettes ? Vu que vous êtes passionnée, j'imagine que ce n'est pas trop compliqué.

  • Speaker #2

    Oui. L'avantage, c'est que comme tu vois, on a une bibliothèque. assez rempli au niveau cuisine et donc là-dedans il y a des livres autant de cuisine végétale que de cuisine plus classique mais moi j'aime bien trouver de l'inspiration dans tout ça et puis après oui c'est aussi l'expérience qui nous permet de dire ah oui ça ça irait bien avec ça et de faire des associations et puis moi ce qui m'inspire c'est surtout aussi qu'est-ce qui se passe dans la saison et moi je me dis toujours les trucs qui poussent en même temps ça va bien ensemble donc voilà, c'est toujours ça aussi au niveau créativité il y a toujours moyen de trouver de l'inspiration et puis après on aime bien aussi aller goûter ce qui se fait ailleurs dans les restos, là récemment on a été dans un super resto et ça nous a vraiment inspiré sur plein d'idées, sur plein de choses et donc ça nous a vraiment ouvert l'esprit à des choses, donc ça c'est chouette aussi de voir ce qui se fait dans d'autres restos

  • Speaker #1

    Ouais, le truc c'est hum... de continuer à être curieux, à se former, à s'inspirer. Et je pense que tous les deux, même si on est un peu bipolaire comme ça, des fois, on va regarder des trucs qui ne sont pas spécialement 100% végétal. Et après, un peu avec notre clé de traduction, on va se dire, OK, en fait, on va végétaliser ça comme ça. Il y a du blanc d'œuf, pas de souci, on va mettre de l'aquafaba. Il y a, j'invente la protéine, c'est comme ça. Ah ben oui, on sait bien que si on cuit, si on prépare le tofu de cette façon, on va pouvoir atteindre ça. Ou, enfin voilà, c'est un produit laitier classique, ben pas de souci, les alternatives de produits laitiers, on va y arriver. Donc, comme on a un peu ce toc de, ok, on va végétaliser ça, et on continue à s'inspirer avec tous ces canaux, ça nous embête pas trop de faire de la cuisine végétale, quoi. Enfin, de trouver les recettes pour nos activités.

  • Speaker #0

    Et puis, la saisonnalité est quand même importante. dans l'inspiration. Je trouve que ça aide parce que du coup, il faut toujours se réinventer. Il y a toujours des nouveaux légumes. Oui.

  • Speaker #1

    Et ça tourne.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça tourne. C'est chouette. C'est chouette. Après, il y a des saisons qui sont plus difficiles que d'autres. L'air de rien le printemps. Ça commence à pousser, mais ce n'est pas encore prêt à manger. Donc, là, il faut...

  • Speaker #0

    et puis on commence à en avoir marre d'avoir tous les légumes de l'hiver qu'on se tape depuis quelques mois et donc on est encore sur ceux-là à la fin et puis il y a les nouveaux qui arrivent c'est pour ça,

  • Speaker #1

    on est trop content maintenant c'est vraiment la belle période on se parle en octobre septembre, octobre c'est vraiment l'abondance de tous les côtés donc pour le moment on s'éclate et voilà c'est chouette C'est chouette de justement avoir des moments un peu plus de disette où on se dit, OK, c'est bon. Ça pousse la créativité, la contrainte. Peu importe les contraintes, ça pousse vraiment la créativité. Et certes en cuisine, mais en fait pour tout niveau de vie.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'aller chercher parfois aussi des légumes, des choses qu'on se dit, ah oui, en fait, ça n'a pas l'air hyper sexy. Et en fait, il y a moyen de les rendre hyper savoureux. est jolie dans l'assiette en se creusant un peu les méninges et en trouvant des astuces pour faire aimer ça aux gens aussi, et puis parfois souvent à nous-mêmes aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez partager votre recette préférée, si vous en avez une ? Ou celle que vous faites souvent.

  • Speaker #1

    Une qu'on fait souvent pour nous ? Moi, je suis assez fan de tout ce qui est tartinade au mousse maison. J'adore les déclinades à l'infini. La fois passée, j'en ai fait pas mal. aux carottes rôties, aux cumin, un peu plus avec des notes, un peu plus Amérique du Sud avec du paprika fumé, un peu de tomates séchées, ça j'aime beaucoup. J'aime bien les rouleaux de printemps aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on peut y mettre un peu ce qu'on veut dedans. Puis pareil, là, on peut faire des sauces aussi qui accompagnent un peu comme on veut. On peut partir sur des trucs un peu sauce cacahuète. On peut aller sur des sauces un peu sucrées, salées. On peut vraiment inventer un peu les sauces qu'on veut. On peut même faire une mayonnaise végétale qu'on peut épicer avec un peu de piment ou avec la sauce sriracha. Nous, on aime ce qui est un peu épicé. Donc, pour le coup, ça, c'est sûr que c'est des choses qu'on aime bien.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est des éléments. Et si on parle de plat ?

  • Speaker #0

    Là, j'ai un peu le petit coup de cœur de ce qu'on a fait récemment dans notre table d'hôtes, qui était une purée de céleri rave à la noisette. Ça, c'est deux choses qui se répondent assez bien. Et donc, on a fait une purée de céleri rave dans laquelle on a mis de la purée de noisette, mais aussi des noisettes concassées dessus. Et on a accompagné ça de lentilles façon petits salés, un peu comme ça. Donc là, on a révisité un plat assez typiquement français pour le coup.

  • Speaker #1

    On a fumé grâce au tofu fumé.

  • Speaker #0

    C'est ça. À la place du lardon, on a mis du tofu fumé. Et on a accompagné ça avec une petite salade, avec des pousses un peu piquantes aussi, de la mizuna, de la moutarde, des choses comme ça qui viennent relever aussi. Qui ne sont pas habituelles, qu'on n'a pas l'habitude de manger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on vous parle d'un repas super élaboré. Et c'est juste parce que c'est assez frais. Ou sinon... une bolo de lentilles avec des pâtes c'est très très bon ouais c'est vrai qu'on mange rarement la même chose j'aime bien aussi faire des sortes de petits cakes salés ou des petites quiches à base de farine de pois chiches avec des légumes de saison et tout, enfin bref on pourrait en parler pendant des heures pareil je mange jamais deux fois la même chose oui c'est ça la question piège je mange

  • Speaker #0

    C'est comme, quel est ton plat signature ? En fait, je n'en ai pas parce que j'en fais tout le temps des différents.

  • Speaker #2

    Oui. Je sais qu'il y en a qui ont leurs petites habitudes et que c'est un plat préféré.

  • Speaker #1

    Justement, on change beaucoup. On essaye de créer pas mal. Donc, c'est rarement deux fois la même chose comme toi.

  • Speaker #0

    Il est faible. Moi, je sais que la tarte au citron meringuée, c'est un de mes faibles. Je sais que j'aime bien faire ça, mais finalement, je ne la fais pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Un bon gros cookie vegan, comme ça. Ou l'air de rien, mettre un peu de miso. Ça semble méga funky, mais en fait, ça marche trop bien dans les cookies. Bref.

  • Speaker #2

    Il y a plein, plein... Plein d'alternatives et plein de possibilités. C'est bien qu'on met les pieds dedans en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Absolument. C'est ça. Et qu'on collectionne quelques petits condiments sympas aussi. Enfin voilà, on a parlé du miso qui est...

  • Speaker #2

    Prochaine question.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #2

    C'est indispensable dans un placard ou les ingrédients que vous commandez. Quand on veut avoir une alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Bien. Après, je pense que je vais rebondir, et je ne vais pas du tout répondre à ce que tu sais maintenant, mais avoir des légumes de saison autour de soi, en pensant à ce qui périme vite et ce qui se conserve. Comme ça, on a un peu de l'Est ou pas. Quand on cuisine, par exemple, avoir un chou, c'est trop bien. On sait que le chou, s'il est deux semaines dans son frigo, ça va très bien aller. Mais par contre, quand c'est la saison des framboises, on va vite manger les framboises. Donc, pensez à ça. Après, je penserais aux légumineuses. Hyper gros, indispensable. Donc, un peu les sources de protéines. Avoir de sèche, certes, mais autant faciliter la vie. Les lentilles corail, c'est super cool en sec. Mais bon, les pois chiches, voilà. On est aussi un peu paresseux.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas que je fais la recette, je fais mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça ! Ah, ça doit encore faire 40 minutes, zut ! Donc, avoir une combinaison de sec et conserve.

  • Speaker #0

    Une variété de céréales aussi, je trouve que c'est toujours chouette. On a les incontournables pâtes, riz, mais pareil, dans les pâtes et dans le riz, il y a des choses très différentes. On peut partir aussi sur des pâtes de légumineuses aussi, qui sont très chouettes, qui amènent un peu de protéines, et qui permettent de substituer les pâtes de blé classiques. Mais, En même temps, les pâtes de blé classiques, c'est chouette aussi d'avoir des variétés, des spaghettis, des choses. Je trouve que ça amène toujours quelque chose de différent dans l'assiette. Après, je sais bien que j'aime bien le sarrasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Le quinoa.

  • Speaker #0

    Le quinoa, qui sont faciles à faire aussi. Moi, j'aime bien la polenta aussi. Ça, c'est quelque chose qui est assez facile à faire aussi, assez rapide. Et ça change un petit peu. Et là, on peut la décliner aussi, il y a toutes différentes formes.

  • Speaker #1

    Là, c'est plus un truc diététique. C'est trop bon. C'est différents oléagineux. J'entends par là aussi bien les graines, style graines de chia, graines de sésame, graines de courge, que fruits, noix, noisettes, amandes. C'est génial, c'est non périssable et tout, au niveau nutritionnel. Il n'y a pas mieux. Certes, il y aura des protéines, parce que c'est la question qui ressort souvent. Mais il y a aussi plein de bons oméga-3 et plein de minéraux. Donc... Enfin, pour tout le monde, mais le fer, c'est important de surveiller ça, le magnésium, le potassium, le zinc, il n'y a pas plus fort. Donc niveau nutritionnel et après même niveau texture et goût, je trouve ça vraiment sympa. Et après, niveau plaisir et trucs sympas, on vient de parler du miso, sauce soja ou sauce machi pour avoir un peu du umami, ça c'est vraiment trop bon. Avoir une sélection d'épices sympa. pour un peu partir dans les quatre coins du monde. Des herbes de Provence, paprika, curry, ça c'est assez sympa. Et après, en sucré, avoir un bon chocolat noir, un bon truc comme ça. Même des petits fruits séchés, apporter une petite touche douce et sucrée.

  • Speaker #2

    Je sais qu'il y a une croyance, c'est pas vraiment une croyance, mais quand on débute dans l'alimentation végétale, on a un peu peur, notamment au niveau de la nutrition. Est-ce que tu pourrais apporter des éléments là-dessus ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Il y a deux éléments qui sont un peu non négociables à mes yeux pour la complémentation, vitamine B12 et vitamine D. Évidemment, il y a des aliments qui sont enrichis, comme les laits végétaux, les yaourts végétaux. On va en trouver sous forme d'aliments, mais c'est quand même enrichi. Mais par sécurité, un complément en vitamine B12 c'est assez indispensable et la vitamine D on est tous carencés dans l'hémisphère nord donc là aussi attention parce que la vitamine D classique végétarienne est rarement vegan donc il faut regarder qu'elle soit bien vegan ça c'est juste une petite subtilité ensuite niveau protéines si l'alimentation est variée si voilà je viens de mentionner des légumineuses ou des oléagineux et après Corentin a parlé des céréales donc S'il y a ces aliments-là répartis en quantité raisonnable, une cuillère à café de lentilles dans son assiette, ce n'est pas suffisant. Et en fait, simplement avoir suffisamment de quantité, il faut quand même manger pour avoir un apport calorique suffisant, et en différentes quantités, et que ce soit varié. Là, c'est assez la clé. Niveau calcium, pour moi, c'est vraiment un faux problème parce qu'on va trouver une abondance de calcium dans l'alimentation végétale, les choux, les graines de sésame, évidemment les produits de soja et ensuite les substituts. Donc, pas de souci pour le calcium. Le fer, je viens de mentionner par rapport à mon placard, on va le trouver principalement dans tout ce qui est oléagineux. Ensuite, on va trouver dans les légumineuses. Les haricots rouges, les haricots blancs sont en fait plus riches en fer que les lentilles. Souvent, on se dit, ok, il faut absolument que je mange les lentilles pour avoir du fer. Mais en fait, je viens de mentionner ça, mais même l'avoine et le quinoa sont aussi plus riches en fer que les lentilles ou que les épinards. Donc, il faut manger des épinards et des lentilles. Mais sachez que le reste nous apporte quand même pas mal. Et après, niveau matière grasse, Je sais qu'un peu partout chez tout le monde, l'huile d'olive a un peu son moment de gloire. Elle est très bonne, mais quand on mange cru, lors de salades, lors de tartinades, pourquoi pas utiliser des huiles qu'on peut consommer crues, qui sont souvent plus riches en oméga 3. Et en fait, c'est là, parce que je ne vais pas vous laisser juste comme ça, l'huile de colza, l'huile de noix, l'huile de lin, l'huile de caméline. Mais donc voilà, déjà, si vous avez l'huile de colza, je suis très contente. Eh bien, ça, ça va équilibrer le rapport oméga 3, oméga 6 et bref, un peu tout ce beau monde là dans l'organisme. Et si vous êtes dans des moments critiques de votre vie, j'entends par là petite enfance, grossesse, allaitement ou après 65 ans. Pourquoi pas se complémenter aussi en EPA, DHA ? Bref, c'est des oméga-3 issus d'algues qu'on peut trouver en ligne, évidemment. Si vous tapez oméga-3 vegan, déjà ça, vous allez trouver. Si vous vous souvenez que je viens de dire qu'il faut être complémentaire en EPA et DHA, c'est top. Et ensuite, voilà. Niveau transition, là c'est peut-être un peu plus subtil, c'est par rapport à la quantité de fibres, parce que c'est souvent ça qui change aussi. Là il faut juste se poser la question, quelle est mon alimentation de base ? Est-ce que c'est McDo, pâte blanche et que sais-je, pain blanc ? Là, si je ne vous apprends rien, c'est une alimentation pas très riche en fibres. Une transition vers une alimentation vegan, pas transformée, whole food vegan, bazar, machin, où on mange du kale à chaque repas, là, vos intestins vont être un peu perturbés. Mais si vous vous considérez comme flexitarien, où il y a des légumineuses hyper régulièrement, où il y a une abondance de végétaux, et au final, vous substituez juste une portion de viande toutes les lunes, à une alimentation 100% végétale, il n'y a aucun souci, vous pouvez certainement y aller. Mais sachez que vos intestins, c'est quand même un organe qui a besoin d'adaptation. Mais on est tous capables de manger 100% végétal, sans aucun souci. Juste prendre son temps, le faire intelligemment, se faire aider si besoin, bien s'éduquer, rester curieux. Et voilà les petits nutriments à surveiller, je l'ai dit. Si je devais juste rajouter un petit truc, ce serait par rapport à l'iode. L'iode, on va le trouver dans le sel iodé et on va aussi le trouver dans les algues. Juste pour être sûre d'avoir assez d'iode.

  • Speaker #2

    C'est très complet du coup.

  • Speaker #1

    De toute façon, on expérimente ça.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est hyper intéressant. Je trouve que l'alimentation végétale, ça fait peur parce que Je ne sais pas d'où ça vient. En fait, on ne se pose pas la question quand on mange de l'alimentation petite, incarnée. On ne se pose pas la question de savoir est-ce qu'on a une alimentation qui est équilibrée, est-ce qu'on a tous les nutriments. Mais dès qu'on fait le switch, là par contre, il y a cette peur qui arrive et du coup, je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a une partie un peu des lobbies, clairement, un peu comme plein de messages, un peu l'information générale et tout. Cette crainte aussi, c'est un peu vers l'inconnu, surtout dans le monde occident. En Occident, on a un peu cet historique de guerre et donc de diète, enfin, pas diététicienne, mais de moments de restriction vers l'abondance et on revendique un peu ça. Oui, après, c'est vrai que c'est une bonne question parce qu'en fait, quand on voit les maladies de société qui coûtent hyper cher à la société, c'est souvent des maladies liées au style de vie et donc à l'alimentation, ça va de pair. Et le fait que ça soit carné, c'est un méga souci.

  • Speaker #2

    J'ai aussi cette impression qu'on ne prévient pas, mais par contre, il y a tout.

  • Speaker #1

    Tout pour guérir.

  • Speaker #2

    On n'agit pas avant,

  • Speaker #1

    en fait. Oui, oui, c'est vrai que... Parce que, ouais, ça, c'est plus mon chapeau de santé publique. La promotion de la santé, c'est hyper important. Mais par contre, aussi bien les politiques que l'humain, ils aiment bien voir quand c'est urgent et quand c'est un peu une réponse directe, quoi. Donc... Quand on a une infection, on va prendre un antibiotique. C'est direct, on va voir les résultats sur une semaine. Tandis qu'avoir une alimentation équilibrée, variée, végétale au max, ça va prendre des dizaines d'années. C'est un travail d'une vie. Mais en effet, ça va coûter beaucoup moins cher qu'un séjour à l'hôpital à la fin. Voilà quoi. Ouais, comme c'est pas... immédiat et urgent, enfin si, niveau santé mondiale et tout c'est urgent mais voilà c'est pas aussi urgent que d'autres problèmes de santé que je viens de citer bien voilà c'est pour ça qu'on n'agit pas trop et on aime bien rester dans les habitudes et comme je viens de dire il y a des méga lobbies quoi j'ai l'impression que si,

  • Speaker #2

    enfin je m'aventure peut-être un peu en disant ça mais il y a une question financière en fait Ou alors c'est un système même économique qui est fondé sur ça.

  • Speaker #1

    Oui, là on va loin. On sort un peu, mais...

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop non plus, mais...

  • Speaker #1

    Tout est lié, mais oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Mais ça me questionne aussi.

  • Speaker #1

    On peut peut-être mettre ça entre parenthèses, voir un peu si c'est pertinent, mais niveau santé, les industries pharmaceutiques. C'est plus intéressant pour eux d'avoir une population malade que d'avoir une population en bonne santé. Mais donc,

  • Speaker #2

    ouais. C'est aussi des questions qui m'ont arrivé très récemment aussi. Du coup, j'en ai entendu parler. C'est vrai qu'on se pose la question, pourquoi personne n'agit avant, en fait ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. C'est pour ça qu'on essaye que ça soit aussi lié au plaisir. Parce que le plaisir, ça va aussi... c'est une certaine forme d'urgence et de récompense directe. Et donc, quand on va manger un truc de bon, on va libérer plein d'hormones du plaisir, sérotonine, dopamine et plein de bonnes choses. Et donc, on aura une récompense directe. Et donc, comme on vit un peu dans une société d'urgence et pas trop de construction, de long terme, de vieillance sur le long terme, comment rendre quelque chose au final ? hyper important, urgent dans le bon sens du terme, ou en tout cas avec récompense directe. C'est un peu complexe. Au final, c'était plus sociologique et tout.

  • Speaker #2

    Plus on est dedans, plus il y a des questions carrées. Personnellement, on évolue et on se construit au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment vous faites pour mettre le plaisir dans les assiettes ?

  • Speaker #0

    On essaye déjà que ce soit gourmand pour nous, qu'on ait envie de le manger déjà. Et puis, je viens qu'on essaye de travailler aussi sur le visuel de ce qu'on propose. On essaye d'avoir un visuel qui est appétissant. Et puis après, gustativement aussi, qu'il soit vraiment agréable. Et là-dessus, ce qui aide, c'est de travailler déjà avec des bons assaisonnements, mais aussi... de travailler sur des épices, travailler les goûts. Quand on réfléchit sur nos plats, on essaie aussi de travailler les goûts, de se dire « Tiens, dans la tête, qu'est-ce qu'on va avoir ? Là, on a une texture qui est plutôt onctueuse ou on a une texture qui est plutôt croustillante. » Et d'essayer de varier ces textures dans le plat pour avoir quelque chose qui, en bouche, est agréable et satisfait aussi le palais et le plaisir des gens. Moi, je sais bien que quand je manque quelque chose, j'aime bien avoir ces textures différentes et ne pas être que sur « Oh, Un truc tout le temps où tu as l'impression de manger de la purée ou des trucs pour personnes âgées qui sont tout mixés. Non, en fait, on a du plaisir à avoir des textures différentes dans la bouche, du croquant, du croustillant, du fondant.

  • Speaker #1

    Et quand on pense les menus et les assiettes et les cours, en plus des textures que Corentin vient de dire, on essaie aussi d'avoir... Parce qu'il y a un peu un truc qui marche niveau goût. C'est avoir un bon équilibre entre le salé, l'acide, le umami qu'on essaye d'avoir. Des fois, la douceur ou l'onctuosité. Et on essaye de mettre tout ça en harmonie. Et après, calquer ça sur les techniques qu'on a envie d'enseigner et la saisonnalité. Donc, c'est un peu toute une symphonie. mais ça paraît assez compliqué mais souvent c'est assez logique et quand on pense à la cuisine du monde ils ont tout capté déjà donc on n'a qu'à se servir là-dedans tester les recettes aussi avant pour voir si ça marche bien on ne le fait pas toujours mais souvent ça marche après il y a l'expérience aussi qui joue là-dedans c'est de se dire,

  • Speaker #0

    oui ok il y a des choses qu'on connait mais enfin nos palais, nos cerveaux savent un peu ce qui fonctionne parce qu'on a l'habitude de travailler ces choses-là. Donc voilà, c'est comme quand des chefs cuisiniers créent des nouveaux menus. Ils savent déjà dans leur tête un peu ce que ça va donner. Après ils testent d'office sur leurs recettes mais ils savent déjà à peu près ce que ça va donner. C'est aussi avec ça qu'on joue. On sait dans nos têtes un peu comment équilibrer tout ça, au niveau des saveurs, des goûts, des textures.

  • Speaker #2

    Puis après, le premier repas est souvent... Enfin, le végétalien, du coup, est peut-être le plus difficile. Parce que du coup, on est un peu perdu, on ne sait pas trop quoi faire. Mais au fur et à mesure, on va l'intégrer dans nos repas. Là, ce sera plus facile parce qu'on va finir à l'expérience.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on fait aussi des cours en formation. On a un groupe qu'on suit pendant six cours. Parce que... Quand on entend que la cuisine vegan prend plein de temps et que ça fait une tonne de vaisselle, peu importe quelle nouvelle recette, quand on est complètement paumé, on se dit « waouh, c'est comme ça ! » Mais c'est juste une bonne habitude à avoir et une compréhension. Et aussi capter en pratiquant comment optimiser son temps, optimiser son espace mental pour cuisiner. Et au final, tout le monde est capable de cuisiner relativement rapidement, de trouver du plaisir quand on cuisine et avoir quelque chose de bon et nutritif.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'avoir les bonnes techniques aussi, c'est souvent ça. C'est que quand on n'a pas appris à vraiment cuisiner, qu'on a pris un peu trop tard, on cuisine toujours un peu comme on a l'habitude de faire et puis on n'a pas toujours les bonnes techniques. Et donc, ça nous prend parfois plus de temps, alors que si on a la bonne technique, en fait, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, ça m'affole à chaque fois de dire, en fait, manger des légumes, ça. prend super longtemps et tout à faire et après quand on n'explique pas et tout et qu'on voit quelqu'un découper quelque chose aussi ben ouais je comprends pourquoi ça prend longtemps mais tu n'as pas le bon couteau et tu n'as pas enfin voilà et à wii découper des légumes ou plein d'autres choses c'est pas du tout obligé de prendre du temps ouais grâce à la technique et Et aussi, laisser un peu les choses se faire, pas toujours devoir surveiller. Mais cuire du quinoa, en fait, on a besoin de deux minutes d'attention. Après, il fait son truc. Quand on veut faire des légumes rôtis, c'est trop bon. Enfin bref, on peut vraiment rentabiliser son four et tout. On ne regarde pas. Et vraiment... Comment gagner du temps et tout.

  • Speaker #2

    Organiser sa cuisine et ses préparations. En fait, c'est aussi ce que je mets en place et ce que je propose. Parce qu'en fait, c'est possible de gagner du temps en cuisine. On est pas obligés de surveiller le plat qui est cuit.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    Souvent, ce qui nous arrive dans les cours de cuisine, c'est que nous, on réfléchit à l'avance. Comment on va organiser notre cours de cuisine ? Par quelle étape on va passer ? Parce qu'on a souvent beaucoup de recettes à faire. Et de se dire, ok, on commence par celle-là. Parce qu'il y a le temps de cuisson, il y a le temps de repos.

  • Speaker #1

    Et on l'explique aussi. On dit on va commencer comme ça et voilà, si ils ont un repas de gala un jour à faire, ils pourront utiliser cet outil d'anticipation et d'organisation.

  • Speaker #2

    Et ça c'est quelque chose que tu as appris à l'école ou c'est quelque chose que vous avez déjà mis en place parce que c'est une habitude qu'on vous a déjà apprise ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Moi je l'ai appris d'office dans ma formation de cuisinier parce que... t'es obligé d'être carré dans ta préparation, dans ton organisation, dans ton plan de travail pour être efficace. Et puis quand tu cuisines en professionnel dans les cuisines pro, si t'es pas organisé et que tu sais pas où tu vas, t'inquiète que le chef derrière, il va te le dire. Et donc voilà, ça c'est important d'être carré. Et moi je sais que quand je bossais avant, le matin, je prenais 5 minutes, je me faisais mon petit papier de dire, ok, je fais ça, ça, ça, ça, et dans quel ordre ? Parce que comme ça, ça me permet d'être structuré. Et c'est important pour moi d'être structuré dans ce que je fais, parce que sinon, il y a des moments où je suis là, qu'est-ce que je fais ? Ça cuit au four, mais je n'ai rien à faire. En fait, non, il y a toujours des trucs à faire.

  • Speaker #2

    C'est cinq minutes pour y aller deux heures, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des projets pour la suite ? Des projets pour la suite, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    continuer à s'amuser et peut-être élargir aussi les thèmes et toujours apporter de nouveaux thèmes, voire même de nouveaux types de formation, parce qu'en fait, tout est possible dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #0

    Oui, et puis continuer à se former aussi, rester curieux aussi de notre côté, parce que c'est ça, c'est ce qu'on essaie de transmettre aux gens, mais c'est aussi important pour nous. de rester curieux et de continuer à se former. On discutait l'autre jour de justement se dire en fait, tout le côté cuisine avec la lactofermentation, c'est des choses qui nous intéressent énormément, mais on sent tous les deux qu'il nous manque un petit peu de connaissances, de savoir-faire et donc voilà, on va certainement creuser ça parce que c'est quelque chose qu'on aimerait transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui, quitte même à faire des collaborations sympas pour... Enfin voilà, on a évidemment nos limites. Par exemple, je suis incapable de faire une pâte feuilletée. Bref, et plein d'autres choses. Donc, pourquoi pas faire des collaborations pour proposer des trucs trop bien.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, c'est vachement du présentiel que vous faites. Oui. Est-ce que vous avez le projet de faire une formation ? Pas du tout pensé.

  • Speaker #0

    En distanciel, non. Moi, je ne l'ai jamais pensé comme ça, parce que je sais qu'il existe des formations en ligne, des choses comme ça. Et on en discutait l'autre jour, justement, parce qu'on avait vu quelqu'un qui faisait ça en Belgique. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui manque dans ce genre de choses, c'est le feedback, en fait. Le feedback. tu es tout seul chez toi, si tu fais des erreurs, en fait, il n'y a personne pour te dire que tu fais telle ou telle erreur. Puis, même si tu vois en vidéo certaines choses, ça n'a jamais le même impact que de voir quelqu'un qui le fait devant toi et qui vient te dire, en fait, peut-être mets tes mains plutôt comme ça ou fais plutôt de telle manière. Et donc, je trouve que le présentiel a ce vrai plus. Ce vrai plus. Et je ne sais pas, pour moi, ça me manque. de quelque chose, de mettre ça en ligne. Après, c'est un parti pris.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on économiserait quand même beaucoup de temps et qu'on toucherait beaucoup plus de personnes. Et comme je disais au début du podcast, c'est que juste la magie de la création du lien social pendant l'atelier est juste magique. Et rien que le fait de manger ensemble, enfin... Voilà, tout le monde se pose et tout, tout le monde a été super actif, au final c'est le plat. Et je ne sais pas, il y a toujours une sorte d'élan, de bonheur. Et bref, tout le monde quitte toujours avec le smile et avec plein d'optimisme. Donc bref, je trouve que ça, c'est assez magique. Mais en tout cas, ta question nous... c'est une bonne opportunité de se creuser un peu et de se reconstruire. Donc, peut-être qu'on se tiendra ou je sais pas, une évolution. Non, une évolution. Exceptionnelle, ouais.

  • Speaker #2

    Après, ça dépend les objectifs de chacun. Si vous, c'est vraiment l'humain que vous voulez remettre au centre et vraiment passer...

  • Speaker #1

    En plus, c'est vrai qu'après deux ans Covid, on était tous à distance. Ça fait trop du bien d'être réunis, de rencontrer des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, je pense qu'il y a une volonté de privilégier la qualité plutôt que la quantité aussi dans ce qu'on propose. Et c'est pour ça aussi qu'on n'a pas envie de... Moi, je sais qu'après avoir bossé... en cuisine professionnelle pendant des années, je n'ai plus envie de retourner dans quelque chose où je ne fais que ça de ma vie parce que je trouve mon équilibre aussi personnel dans d'autres choses et voilà j'adore la cuisine mais j'aime bien avoir à la fois la cuisine et d'autres choses à côté, d'autres passions à côté donc voilà c'est aussi garder ce plaisir de transmettre ce qu'on aime mais sans faire. ça tout le temps parce que du coup, j'ai l'impression que moi je perds du plaisir à transmettre si je faisais que ça.

  • Speaker #1

    Le fait que ça soit relativement exceptionnel, c'est vrai que ça a du bon.

  • Speaker #2

    Ça vous demande quand même du travail pour mettre un atelier en place. Ça vous prend combien de temps à préparer un atelier ? On y réfléchit l'autre jour.

  • Speaker #1

    En gros. Par atelier, on avait pensé quoi ? Entre deux et quatre heures. en plus, le temps de réfléchir les recettes, mais après, quand on pense à...

  • Speaker #0

    Tout à côté, le temps que ça nous a mis à créer le site, à faire de la communication, à faire les démarches administratives. Et tout, ça se compte en dizaines d'heures.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je dirais par atelier, si on calcule tout ça, on est moins sur dix heures. En comptant l'atelier dedans aussi et tout ça.

  • Speaker #0

    Après, il y a un peu quelque chose qui est au plus on en fait, au plus la machine roule. Quand le site est fait, oui, peut-être qu'une mise à jour, ça va nous prendre une demi-heure. Ça dépend. Mais voilà aussi les courses. Quand on a des cours qui sont rapprochés, on peut faire une fois les courses pour deux ateliers. Bref, c'est vrai que c'est quelque chose... Je pense que l'alimentation et la vie, c'est souvent comme ça. Ça tourne. On essaie et puis on vous...

  • Speaker #2

    s'améliore au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et c'est de plus en plus rentable et rapide aussi.

  • Speaker #2

    Donc là, on va arriver doucement à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai oublié d'aborder et que vous avez partagé ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai hâte de préparer tes questions. Perso, je n'ai rien à ajouter. Je pense qu'on a pris aussi la liberté de s'étendre quand on avait le désir.

  • Speaker #2

    C'est un grand plaisir.

  • Speaker #0

    Pour ma part,

  • Speaker #2

    non.

  • Speaker #1

    Oui, moi non plus, je pense que...

  • Speaker #2

    Alors, avant de terminer, j'ai deux petites questions. Yes ! Selon vous, à quoi devrait ressembler notre alimentation demain ?

  • Speaker #0

    Bien, végétal, de saison, réfléchi, après on peut... Ça va être succinct, mais le système alimentaire devrait se révolutionner tout court. Je pense que le prix de l'alimentation devrait être révolutionné, aussi pour penser aux producteurs, à la planète et à la solidarité entre humains, entre général. Et aussi, elle doit être bonne. Elle doit être délicieuse.

  • Speaker #1

    Oui, moi je m'accorde assez sur ce que tu viens de dire. Je ne pense pas par contre qu'une alimentation 100% végétale soit possible et souhaitable pour l'humanité, parce que ça me semble compliqué de nourrir autant de personnes aujourd'hui avec que de l'alimentation végétale. Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut vraiment repenser notre rapport aux animaux, au traitement des animaux. et à notre consommation de viande qui doit être drastiquement réduite. Mais je pense qu'il y aura toujours des gens qui vont consommer de la viande. Mais je pense qu'il faut revenir un peu à un système qui existait avant, en fait, où on n'a pas eu ce développement capitaliste et cette agro-industrie qui est apparue et qui a posé beaucoup de problèmes tant au niveau éthique qu'alimentaire. Donc, si on revient à quelque chose qui est... réfléchit, comme tu disais, à une alimentation qui rétribue aussi correctement les producteurs, que ce soit les agriculteurs, les céréaliers, les éleveurs, tout ça, là, on aura une alimentation qui est du coup qui a du sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, vivant dans un monde occidental, on n'a pas trop d'excuses pour ne pas manger végétal. C'est vrai que quand on pense aux Inuits ou aux... Des personnes vivant dans les déserts, là c'est vrai qu'il y a des situations géographiques qui n'ont pas le même luxe que nous. Donc c'est vrai que des fois il faut juste être réaliste.

  • Speaker #2

    C'est vrai que dans certaines cultures, la chasse ça fait partie de leur mode de vie. Donc là c'est vrai que ok,

  • Speaker #0

    on a vraiment un luxe.

  • Speaker #1

    Chasse de loisirs qui n'a aucun sens.

  • Speaker #0

    Oui, on a l'embarras du choix au niveau options végétales. On n'a pas d'excuses.

  • Speaker #2

    En plus, vous l'avez démontré, ça peut être très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce serait sympa que le podcast ait aussi un petit apport en dégustation. Ce serait sympa. Une petite bouchée qui sort du téléphone.

  • Speaker #2

    Une petite savelle.

  • Speaker #1

    La technologie.

  • Speaker #2

    Mietton va avoir eu des odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, ça serait cool.

  • Speaker #2

    et du coup pour terminer est-ce que vous avez des conseils qu'on pourrait donner aux personnes qui ont envie de commencer ou mettre un premier pas ou qui ont déjà mis un pas dans l'alimentation végétale pour essayer soit de s'améliorer soit d'avoir une alimentation encore plus végétale

  • Speaker #0

    Déjà faire l'état des lieux et glorifier les trucs végétaux qui sont déjà dans son alimentation, voire dans sa culture ou quoi. Et voilà, des trucs déjà faciles à apprivoiser. Et ensuite, vraiment penser au progrès versus à la perfection et continuer à s'éduquer. Maintenant, niveau petits conseils... hyper concret. Peut-être faire des swaps assez faciles. J'entends par là, si on a l'habitude de manger du yaourt traditionnel, le yaourt végétal, c'est super pratique et c'est loin d'être moins sain pour la santé, au contraire. Donc, faire des petits swaps faciles et après, si on est déjà au level 14 000, bien là, pourquoi pas, continuer. et se lancer dans les graines germées maison et tout, mais vraiment se dire, voir le step qu'on peut faire par rapport à là où on est. Et quelqu'un qui, comme j'expliquais, mange McDo et pain blanc, ne pas vouloir se lancer dans le truc parfait où on fait son... C'est le légume nocte fermenté maison, tu vois, mais rester réaliste. Et glorifier ce qui est végétal déjà dans son alimentation. Et faire des swaps assez évidents quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, je pense qu'il est important de garder tout ce qui est végétal, fruits, légumes, vraiment en avant. Parce que ça, c'est des choses qui sont assez faciles. Se reconnecter aussi un petit peu avec son alimentation. Parce que souvent... on mange un peu comme ça et en fait tout simplement en se reconnectant avec ce qu'on a dans son assiette et en se disant en fait en se posant et en réfléchissant qu'est ce que j'ai envie de mettre dans mon assiette ben voilà on On se dit tout de suite un peu plus, bah oui, tiens, telle ou telle chose, et puis garder le plaisir, moi ça me semble être un des indispensables, c'est de se dire, ok, on est peut-être en transition, mais il ne faut pas que ça devienne quelque chose de lourd et de compliqué, et de se dire, en fait, je suis en transition, mais en fait, je me fais plaisir là-dedans. Et donc, continuer à se garder des plats plaisir, des choses et cuisiner avec le plaisir aussi, donc ça c'est vraiment très important.

  • Speaker #2

    Ouais, C'est très bien. Bonne conclusion. Est-ce que, où c'est que les personnes peuvent vous retrouver sur les réseaux ou alors en public ?

  • Speaker #1

    Oxalis, on a un site internet qui s'appelle www.oxalis-cuisine.com On a également Facebook, où c'est aussi Oxalis Cuisine VG.

  • Speaker #0

    Pareil sur Instagram.

  • Speaker #1

    Et pareil sur Instagram, oui. et toi ?

  • Speaker #0

    si c'est plus la diète pure qui vous intéresse c'est segolène.diet sur instagram et facebook et segolène-dieteticienne.com pour mon site du

  • Speaker #2

    coup j'ai juste une question qui vient, c'est pourquoi oxalis ?

  • Speaker #1

    oxalis c'est mon autre passion un petit peu, c'est que j'adore la nature à la base et l'oxalis c'est une petite plante qui ressemble à un trèfle qui a des feuilles en forme de cœur et qui a un petit goût acidulé, parce que ça contient de l'acide oxalique. Et j'adore un petit peu ma tarte au citron et ce côté acidulé. Et donc j'adore ce côté acidulé. Et je trouve que c'était un peu cette petite touche d'acidité et de peps.

  • Speaker #0

    Et elle est comestible.

  • Speaker #1

    Et elle est comestible surtout. Et donc c'est pour ça. Et je voulais mettre en avant ce côté...

  • Speaker #0

    C'est très végétal,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, et puis mettre en avant ce côté végétal et en même temps très nature.

  • Speaker #2

    Tout s'est bien fait. En ayant la signification, du coup, c'est hyper intéressant. En fait, ça reproche tout Ausha l'oeuvre et c'est hyper cool. Du coup, je crois que c'est fini. Je vais juste regarder s'il y a... Ah bah non, la dernière question. Est-ce que vous pouvez donner des personnes que vous voulez retrouver sur le podcast que vous aimeriez bien entendre ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense à Mélodie de Vegan Brussels. C'est aussi une podcasteuse et elle est super intéressante. Elle fait plein de... Belle chose à Bruxelles, plein d'événements justement pour promouvoir l'alimentation végétale. Et voilà, elle est trop chouette et trop inspirante.

  • Speaker #1

    Tu es essentiellement en Belgique ? Non, je suis de Lyon. De Lyon, ok, d'accord. Parce que je pense à quelqu'un, un chef, mais il fait un peu des choses comme on fait, mais vraiment entré en France. J'ai oublié son prénom, mais son site, c'est Terra Culinaria. Je pense qu'il a installé je vais regarder, je vais en laisser quelque chose comme ça. Et il est très chaud de philosophie aussi, cuisine vraiment végétale. Et je pense que c'est quelqu'un d'intéressant.

  • Speaker #0

    Et si tu es à Lyon, évidemment le restaurant Culina et Hortus.

  • Speaker #1

    Culina et Hortus. C'est un restaurant qui connaît sa première chef. Adrien Zeda. Voilà, très chouette resto.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Entièrement végé, avec des options véganes.

  • Speaker #0

    Ça vraiment aussi, il met en lumière l'alimentation végétale. Incroyable.

  • Speaker #2

    C'est noté. Je ne m'intéresse pas spécialement au restaurant, mais plutôt à la personne qui met derrière ses valeurs.

  • Speaker #1

    Ici à Bruxelles, sinon il y a aussi...

  • Speaker #0

    En fait, tu nous as lancé les cuisiniers de Mousseur Tant, les cuisiniers de Lucifer Lages Café, les cuisiniers de Kitsune, les pâtissiers derrière Succulent. Bref, on va te faire une petite liste de contacts.

  • Speaker #1

    Ça va pousser les plaintes, je vais t'en voir.

  • Speaker #2

    En tout cas, merci d'avoir accepté l'invitation. J'espère à très vite.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait vraiment plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin. Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir. Partager cet épisode à tes proches. et me laisser une note sur la plateforme de ton choix. Cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi qu'on peut changer le monde une assiette après l'autre.

Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton assiette sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je t'emmène dans un voyage fascinant à travers le monde de l'alimentation végétale, où la gourmandise rencontre la responsabilité alimentaire. En compagnie de Ségolène, diététicienne nutritionniste passionnée, et de Corentin, ancien chef professionnel, nous allons explorer les diverses facettes de la cuisine végétale et son importance pour notre santé et notre environnement.

Nous commençons par découvrir le parcours inspirant de Ségolène, qui partage avec nous ses convictions alimentaires et son chemin vers une alimentation saine. Son expérience souligne l'importance de la formation et des recherches personnelles dans la transition alimentaire. Corentin, quant à lui, nous raconte comment il a intégré des techniques culinaires classiques dans la cuisine végétale, prouvant ainsi que l'on peut allier tradition et modernité dans nos assiettes.

Ensemble, nous abordons les défis rencontrés lors de notre passage à une alimentation végétale, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous avons tous fait face à des obstacles, mais ces expériences enrichissantes font partie de notre cheminement vers une écologie alimentaire plus responsable. Dans cet épisode, tu découvriras également notre projet commun, Oxalis Gastronomie Végétale, qui propose des cours de cuisine, des formations et des événements autour de la cuisine végétale. Notre objectif est de rendre la cuisine végétale accessible à tous, tout en mettant l'accent sur le plaisir de cuisiner et de partager des repas sains.

Nous discutons également de l'importance de la saisonnalité des ingrédients et de la nécessité de manger local pour réduire notre empreinte carbone. En effet, une alimentation raisonnée et respectueuse de l'environnement est essentielle pour notre santé et celle de notre planète. Je t'encourage à explorer et apprécier la cuisine végétale, car elle offre une multitude de saveurs et de textures à découvrir.

Enfin, je partage avec toi des conseils pratiques pour t'aider à adopter une alimentation plus végétale. Que tu sois déjà engagé dans cette transition ou que tu souhaites simplement en savoir plus, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, faisons de La Révolution dans l'Assiette un mouvement vers une nutrition responsable et une cuisine végétale savoureuse. Prépare-toi à être inspiré par des recettes végétales délicieuses et des épisodes inspirants qui te donneront envie de cuisiner et de savourer des plats bons pour toi et pour la planète.


Les liens cités dans les épisodes : 


Le compte insta de Ségolène : https://www.instagram.com/segolene.diet/


Le compte insta de Corentin : https://www.instagram.com/cocotzen/

Oxalis compte insta : https://www.instagram.com/oxaliscuisinevg/

Site internet Oxalis : https://www.oxaliscuisine.com/

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui je pars à la rencontre de Ségolène et Corentin pour échanger autour de l'alimentation végétale. J'aimerais également t'informer que dans cet épisode et à certains moments, tu pourras entendre la présence de leur chien. Maintenant que je t'ai informé, je t'invite à t'installer confortablement et à prendre une boisson, car l'interview est un peu longue. Et je te souhaite bonne écoute. Bonjour Ségolène et Corentin, donc bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les auditeurs ? qui puissent un peu vous connaître.

  • Speaker #1

    Bien sûr, je m'appelle Ségolène, je suis diététicienne nutritionniste et je suis en petit master en santé publique, et donc diététicienne spécialisée en alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Je m'appelle Corentin et j'ai été chef professionnel, cuisinier professionnel pendant 7 ans. Je me suis réorienté depuis 3 ans plus ou moins dans l'éducation. J'ai une passion pour la cuisine végétale que je transmets notamment envers le cours de cuisine et de formation.

  • Speaker #0

    Très bien, ravie de vous avoir, ça va être très enrichissant ce podcast. Du coup, tu as dit que tu étais nutritionniste, enfin diététicienne, pardon, dans l'alimentation végétale. Est-ce que tu as commencé par ça ou tu as pu te former directement à l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai étudié la diététique classique. J'étais végétarienne depuis super longtemps, depuis l'adolescence. Et au tout début de la formation, j'ai eu des cours de méthodologie scientifique. Donc ça nous apprend à faire des recherches scientifiques. Et les premiers articles scientifiques sur lesquels je suis tombée, c'était sur l'alimentation végétale. Et donc c'est grâce à mes cours de diététique que j'ai découvert... les merveilleux intérêts nutritionnels et écologiques, et après, évidemment, éthique et compagnie, de l'alimentation végétale. Et donc, voilà, j'ai fait la transition à vegan à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Il y a à peu près combien d'années ?

  • Speaker #1

    Oh là là, je me fais vieille. C'était en 2014. On est en 2022 maintenant, donc ça fait huit ans. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation est assez accessible au niveau de l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Diététique ? Pas vraiment. On a un petit cours sur l'alimentation végé-végane. Mais voilà, ça, bof. Il y a quand même des lobbies derrière. Ne nous leurrons pas. Mais ce n'est pas pour ça que c'est réfractaire, loin de là, mais ce n'est pas la base de la formation. C'est vrai que c'est un peu plus via des travaux personnels, via mon mémoire que je me suis vraiment poussée là-dedans. Et donc, voilà. Sinon, ce n'est pas hyper VG-friendly.

  • Speaker #0

    Non, c'est intéressant de savoir que ce n'est pas forcément accessible, mais qu'en faisant des recherches, tu peux trouver... C'est ça,

  • Speaker #1

    comme on acquiert la méthodologie, après on sait comment bien sélectionner les informations et à trouver ce qui est juste. Donc, ce n'est pas incompatible.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi Corentin, tu as fait tes études pour devenir chef ? Tu es passé par une école ?

  • Speaker #2

    Oui, je me suis formé en France. J'ai fait un CAP cuisine classique du côté de Strasbourg. Et là, du coup, pareil, moi j'étais déjà végétarien et je travaillais déjà. en tant que cuisinier dans un restaurant végétarien. Mais voilà, la formation de CAP Cuisine est une formation de base où on fait de la découpe de poisson, de viande. Et donc, j'ai dû passer par là, qui n'était pas non plus ma tasse de thé. Mais voilà, c'était un moment à passer là et ça m'a permis d'obtenir un diplôme qui m'a ouvert des portes après. Mais en même temps, il y a des choses intéressantes à tirer de ça aussi parce que... Enfin... Tout le fait des découpes de viande, de poisson qui ne sont pas vraiment intéressantes en cuisine végétale. Il y a des techniques de cuisson, par contre, de viande, de poisson, qu'on peut réutiliser dans le végétal et qui apportent des choses intéressantes. Donc finalement, cette formation m'a quand même bien aidé aussi et m'a posé des bases aussi solides en cuisine.

  • Speaker #0

    Du coup, ça t'a permis de t'inspirer de ce que tu avais appris pour pouvoir maintenant le mettre dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas en rien. On va t'en dire quelque chose.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et puis, ça me donne des bases assez solides au niveau cuisine qui sont vraiment intéressantes.

  • Speaker #1

    Oui, aussi une légitimité, aussi bien en cuisine qu'en diététique. Connaître l'autre côté, le côté non végétal, on peut rebondir. Je pense que ça fonctionne pour les deux profils.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a été dur de faire la transition, de passer du végétarisme et du... être dans le monde du pavé-gélétalisme, du coup. Et ça a été facile, ça a été dur au niveau travail, mais même... personnelles de switcher et de trouver les informations pour pouvoir ouvrir vos projets actuels ?

  • Speaker #1

    Personnellement, pas trop. Surtout que je pense que en 2014, ça a été une bonne période pour l'industrie commencer aussi à évoluer. Végétarienne, il y a 10 ans ou plus, c'était assez sommaire. On n'avait pas autant de choix que maintenant. Et maintenant, on a... les esprits et aussi l'offre alimentaire s'élargissent. Donc, voilà, c'était un bon timing.

  • Speaker #2

    Oui, en cuisine, c'était... Je savais pourquoi je le faisais. Et donc, c'est vrai que ce n'était pas évident parce qu'il y avait des conflits de valeurs avec ce que j'étais obligé de faire. Et en même temps, je savais pourquoi je le faisais. Donc, voilà, j'essayais de rester focus là-dessus et de... de passer outre, mais c'est clair que ce n'était pas tous les jours évident. Quand tu dois vider un poulet ou quand tu dois faire des trucs comme ça, alors que ce n'est pas vraiment ce que j'aime faire, c'est clair que ce n'est pas facile, mais je savais pourquoi je le faisais.

  • Speaker #0

    Et après, trouver un restaurant qui fait du végétarisme ou du végétalien, du coup, ça a été facile ?

  • Speaker #2

    Ça n'a été pas trop difficile, parce qu'en fait, je me suis à la base formé un peu sur le tas dans une association. où j'ai appris directement la cuisine végétarienne. Et puis après, je savais que je voulais rester dans ce domaine-là, et donc j'ai trouvé d'autres restos. Et franchement, j'ai pas mal bougé en France, j'ai fait 5, 6, 7 restos en France, et ça a été quoi... Tout n'était pas entièrement végétarien, mais la plupart étaient à 80% végétariens, et donc ça allait quoi... Quand c'était du non végétarien, ce n'était pas toujours moi qui m'en occupais. Je déléguais ça, donc c'était facile.

  • Speaker #0

    C'est chouette d'avoir pu trouver des personnes qui ont compris cette valeur et qui ont pu te permettre de cuisiner vraiment tout ce qui était végétarien. Est-ce que vous avez rencontré des échecs ou des complications dans votre parcours, que ce soit professionnel ou même personnel, dans ce style d'alimentation ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui je vais peut-être commencer parce que c'est contrairement à Corentin. Moi, au niveau diététique, c'est en tant qu'indépendante donc les contraintes sont minimes. C'est un peu moi qui décide et pareil par rapport aux cours de cuisine. Bien c'est vraiment quelque chose qu'on a créé, donc c'est un peu Ausha indépendants. Donc on n'a pas trop eu de contraintes pour ça. C'est vraiment une bonne chose.

  • Speaker #2

    et au niveau cuisine les contraintes étaient de trouver des restaurants plutôt à ce niveau là mais voilà moi je sélectionnais un peu les endroits où potentiellement je pouvais aller travailler et donc ça limitait mon choix forcément de trouver du boulot mais après voilà j'ai pas eu plus de contraintes que ça Parfois, c'était le côté humain qui était compliqué aussi dans certains restaurants. Mais c'est le milieu de la cuisine qui n'est pas évident non plus, qui a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais à part ça, non. Et puis pareil, dans l'offre de cours de cuisine et de formation qu'on donne maintenant, comme on est indépendant et qu'on propose quelque chose d'un peu neuf et qui n'existe pas trop sur le marché, ça rencontre souvent plutôt du succès et les gens sont assez contents de voir cette offre-là. qu'ils ont du mal à trouver autre part. Pas trop de problèmes de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Il y a la curiosité aussi, j'imagine. Oui,

  • Speaker #2

    j'imagine.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est chouette. Quel a été ton déclic pour une alimentation végétale ? Vraiment végétale.

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai déjà expliqué. Merci la science.

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai grandi dans une famille où on ne mangeait pas énormément de viande, ni de poisson d'ailleurs. on avait déjà une alimentation assez végétarienne et puis en fait c'est quand je suis parti en France au sein de cet assaut et que je me suis formé à la cuisine qui était végétarienne que je suis passé presque assez naturellement à ça et puis avec la réflexion en lisant des trucs, en échangeant avec des gens qui étaient sur place, certains étaient déjà véganes, végétaliens, végétariens depuis un petit moment et donc ça en ayant des discussions avec eux que je me suis dit bah oui en fait ça a complètement du sens c'est Quelque chose que je n'avais jamais réfléchi avant, parce que j'avais 19 ans quand je suis allé dans cet asso là-bas, et je n'avais pas pris le temps de réfléchir à ça parce que ce n'était pas très présent dans ma famille, même si on ne mangeait pas beaucoup de viande. Et puis ce n'était pas des questions qu'on se posait forcément ni à l'école, ni avec ses copains à l'école. ça s'est passé assez facilement aussi, assez naturellement.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai que des fois, ça peut être la cause animale, la cause environnementale. Et du coup, c'est vraiment dans votre parcours professionnel.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de vos projets actuels pour l'instant ? Et on fera le futur après.

  • Speaker #1

    Je vais commencer.

  • Speaker #2

    Du coup, là, on a lancé Oxalis Gastronomie Végétale, qui est une... Une activité complémentaire à nos boulots respectifs, qui propose des cours de cuisine, des formations, un peu de chef à domicile. On organise de temps en temps des tables d'hôtes aussi. On peut intervenir dans du consulting et du team building pour des entreprises aussi. Et tout ça autour de la cuisine végétale. L'idée vraiment, c'est de montrer aux gens qu'on peut cuisiner végétal en... en étant gourmand et en ayant une assienne qui est aussi équilibrée. C'est un peu ce qui fait notre force aussi dans ce concept, c'est qu'à la fois Ségolène est diététicienne et moi j'ai une expérience de chef de cuisine. Et donc voilà, c'est cette complémentarité qui est, moi, que je n'ai trouvée nulle part et qui, je pense, fait vraiment le plus de ce qu'on propose.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment vous vous êtes amené à travailler ensemble ?

  • Speaker #2

    En fait, on s'est rencontrés il y a trois ans. et à l'époque moi j'avais arrêté d'être cuisinier au niveau professionnel depuis un an à peu près et voilà et en fait on est tous les deux passionnés de cuisine et on était tous les deux on est tous les deux végétariens végétaliens et donc c'est vrai que ça s'est fait assez naturellement notre passion pour la cuisine et moi c'est quelque chose c'était une entreprise que j'avais déjà créée en France à Rennes ... Et puis là, l'idée et le temps, maintenant, surtout, qu'on avait, nous a permis de relancer ce concept ici, à Bruxelles.

  • Speaker #0

    Vous concentrez votre temps qu'à la table d'hôtes et les cours de formation, ou vous avez d'autres choses ? Vous travaillez à côté aussi ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Vous travaillez à côté.

  • Speaker #0

    Donc chacun a ses...

  • Speaker #1

    son cabinet ou son boulot ou ses activités et c'est complémentaire après si ça devient un méga grand succès peut-être que ça sera notre coeur de métier mais voilà pour l'instant c'est en transition c'est complémentaire ce qu'on fait chacun de notre côté oui c'est vraiment plus par passion et parce qu'on aime

  • Speaker #2

    ce côté transmission et puis que la cuisine, c'est tous les deux quelque chose qu'on aime faire et que ça nous stimule aussi dans notre créativité, dans ce qu'on a envie de proposer en cuisine végétale.

  • Speaker #1

    Aussi, le lien social qu'on peut créer pendant ces différents événements, évidemment, surtout pendant les cours de cuisine ou les formations, c'est vraiment chouette de s'imprégner des vécus des participants. et aussi de créer une dynamique, de créer du lien entre des véganes, des végétaliens, des végétariens ou des végécurieux. Et après, au final, les bons plans s'échangent, les bonnes recettes, voire même pourquoi pas que des amitiés se créent pendant ce temps. Donc, lier un peu le social avec un intérêt commun pour l'alimentation végétale et tout ce qui en découle, c'est assez sympa.

  • Speaker #0

    C'est regrouper autour d'une passion et d'un mode de vie. C'est un chouette projet. Et du coup, vous remarquez que le type de public est un certain type de public ? Ou vraiment, vous avez tout ?

  • Speaker #1

    L'air de rien, ça peut varier. Si on prend l'exemple d'aujourd'hui, parce qu'on a eu un cours de cuisine plus tôt, on a demandé justement comment vous avez pris connaissance du cours de cuisine. d'où vous venez nutritionnellement parlant. Et alors, on voit que c'est très varié, aussi bien de la prise de connaissances des cours de cuisine, des fois c'était sur les réseaux sociaux, certains en avaient déjà fait, d'autres, ce sont de mes patients, donc ça va un peu dans tous les sens. Et niveau habitudes nutritionnelles, là aussi ça va, on avait quelques véganes, quelques végétariens, quelques flexitariens. D'autres qui étaient vraiment plus curieux, mais en tout cas, tous tendaient vers une curiosité, vers l'alimentation végétale, voir une transition et tout. Donc, l'air de rien, ça varie, mais il y a quand même un point commun. Je pense que tout le monde est sur son chemin vers une alimentation plus responsable, ça c'est sûr. Le profil, même le profil professionnel, il y avait beaucoup de... personnes qui travaillaient soit dans l'écologie, soit dans le social. Donc ça c'était assez sympa. Mais on va tous vers la même direction et les participants sont à une certaine distance dans leur trajet.

  • Speaker #0

    Oui, chacun avance à son rythme.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve ça important, parce que des fois, c'est trop de pression. Ouais. Ça peut être pire que rien, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et nous, c'est vraiment ce qu'on essaye de faire, c'est que d'office, ça va être 100% végétal. Enfin, voilà, c'est non négociable, ça, c'est clair et net. Mais on ne va pas dramatiser, on ne va pas dire, « Mais attends, tu déconnes, t'es juste flexi, t'as rien compris, quoi. » Au contraire. et donc on ne dramatise pas et c'est vraiment juste expliquer la transition et simplement prouver qu'on va trop bien manger on va vraiment trop trop bien manger on va s'amuser, on va apprendre des techniques culinaires trop chouettes on va aussi voir que des substitutions aux... À la cuisine traditionnelle, c'est tout à fait possible. C'est certes innovant et tout, mais on n'est pas obligé d'aller dans des magasins diététiques ou bio ou quoi, hyper biscornus pour quoi que ce soit. C'est juste des petites astuces innovantes pour faire des plats trop bons qu'on va partager de façon super conviviale et super bonne.

  • Speaker #0

    Du coup, le plaisir et le fait de bien manger, c'est quand même important et c'est ce que vous trouvez.

  • Speaker #2

    se mettaient dans vos cours. C'était la base de pourquoi on fait ça presque. C'est parce qu'on adore manger tous les deux et qu'on est des gourmands et des curieux et qu'on aime ce côté transmission qu'on s'est dit, en fait, ici, il y a quelque chose qui n'existe pas et donc, nous, on peut le proposer avec nos compétences professionnelles et pourquoi pas le faire, sachant que c'est vraiment des choses qu'on adore et donc, c'est pour ça aussi qu'on a lancé ça.

  • Speaker #0

    Et au niveau... les aliments ou les ingrédients que vous utilisez. Est-ce que c'est... Est-ce qu'il y a une philosophie derrière ? Est-ce que vous êtes basé, par exemple, sur la saison ? Est-ce que vous utilisez des substituts ? Ou c'est vraiment revenir aux bases de l'alimentation ?

  • Speaker #2

    Oui, on essaye un maximum de travailler avec des produits de saison parce que ça, c'est vraiment important pour nous. Parce que, voilà, il y a des saisons dans les légumes, dans les fruits, et je trouve ça complètement idiot de commencer à les travailler à... avec des légumes qui sont complètement hors saison.

  • Speaker #1

    D'être en hiver.

  • Speaker #2

    Oui, le classique, mais... Ou des produits qui viennent du coup de l'autre bout du monde, qui ont un impact carbone aussi désastreux. Et donc, ça, c'est sûr qu'on travaille des produits de saison. On essaye...

  • Speaker #1

    Locaux, quand c'est possible. Oui.

  • Speaker #2

    Locaux, quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Évidemment, du riz, on ne va pas avoir du riz belge ou... Peut-être français, mais le plus local possible. Ça va souvent de pair avec la saisonnalité. On n'exige pas le bio, mais dès qu'on peut trouver bio, ou des fois on va trouver ça que en bio, mais voilà, évidemment, on ne va pas s'amener avec, que sais-je, des aliments hyper transformés, qui viennent de multinationales un peu vilaines. Donc c'est souvent, de toute façon, comme ça de la cuisine, on part d'aliments bruts, peu ou pas transformés. On n'est pas hyper agigacons des substituts, mais lors de nos cours de cuisine, on ne voit pas trop l'intérêt. On va souvent faire comme aujourd'hui, on a fait des falafels dans des falafels maison. Mais par contre, pour certaines recettes, on va utiliser du tofu qui est un peu intermédiaire. Mais bon, dans l'alimentation végétale, c'est un peu incontournable. L'année passée, on avait fait aussi du setan maison, mais selon le thème de nos ateliers, on va modifier. Par contre, si on fait un atelier cuisine un peu plus asiatique, en effet, les produits qu'on va utiliser, on les aura peut-être plus trouvés dans un magasin asiatique. On essaye que ce soit des aliments relativement faciles à trouver pour que ce soit reproductible et que ce ne soit pas trop exceptionnel, qu'on ne fasse qu'au cours de cuisine et qu'on ne puisse pas le faire à la maison parce qu'on aura utilisé, que sais-je, des trucs introuvables.

  • Speaker #0

    Oui, donc vous privilégiez des ingrédients qui sont faciles à trouver, qu'il ne faut pas passer trois heures à les courir dans tous les magasins. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le but. C'est que les gens qui viennent au cours de cuisine se disent « En fait, demain, si je veux faire la recette, Je ne dois pas aller faire 14 magasins pour retrouver les ingrédients ou je dois aller à l'autre bout de la ville pour rechercher dans tel magasin précis tel ingrédient. C'est que dans le supermarché qu'ils ont à côté de chez eux, ils peuvent trouver la plupart des choses. Certains aliments peut-être dans des magasins spécialisés bio, parce qu'on ne les trouve que là encore aujourd'hui. Et encore, dans les grandes surfaces aujourd'hui, on trouve énormément de choses, du tofu, des choses comme ça. Maintenant, ça se démocratise. Il n'y a pas de souci. L'idée, c'est vraiment de rendre accessible.

  • Speaker #0

    Donc, c'est possible. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Oui, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Ça te prouve que oui, c'est possible, c'est cool, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est des belles valeurs. Voilà. Non, c'est important parce que c'est vrai que quand on retrouve des recettes et qu'il faut 14 ingrédients et que tu n'en as pas un dans le même magasin, c'est pour revenir à la recette, tu n'as pas envie parce que tu n'as pas les ingrédients à la maison.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on doit faire les courses avant. la télé cuisine. Donc, même pour nous, ça nous facilite de... Après, c'est vrai, rien n'est une règle absolue. Des fois, on veut vraiment trouver, on veut vraiment montrer une technique trop sympa qui apporte vraiment une plus-value. Alors là, comme on vient de dire, oui, ce sera peut-être dans un magasin bio, mais maintenant, on trouve, il y a des magasins bio partout. Donc, ça va être simple, mais oui, on a vu avec l'expérience les choses simples qui sont en train reproductibles sont en fait les choses qui marchent le mieux parce que les gens vont vite se l'approprier vont vite l'incorporer dans son assiette et voilà apprendre à faire du houmous maison versus même si c'est simplissime, versus du houmous Du commerce, au final, au niveau écologique, ça économise plein de petits pots en plastique. Et voilà, même une autre fois, on avait fait de la mayonnaise végétale, évidemment. Et là aussi, c'est trop bien parce que c'est simplissime, c'est super facile à trouver. Et c'est sympa au niveau écologique, voire même au niveau économique au final. Et quand on fait maison, c'est toujours meilleur.

  • Speaker #2

    Oui, c'est mystieux. L'avantage, c'est qu'on le fait à sa sauce. On y met ce qu'on veut dedans, on épice comme on veut, on met les ingrédients qu'on veut dedans. C'est ça qui est aussi l'avantage de faire maison que par rapport aux produits qu'on trouve tout fait dans le commerce où parfois on est obligé de... Soit on n'aime pas parce que le goût n'est pas toujours forcément à son goût. Et donc là, on peut vraiment faire comme on veut.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une demande du fait de substituer des produits à la viande, pas forcément dans les cours de cuisine, mais même dans la globalité ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a une forte demande de substituer les produits animaux ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Dans nos cours de cuisine, je n'ai pas tant l'impression que ça, parce qu'on n'a pas la philosophie de se dire qu'on part d'une cuisine classique française. ou belge ici pour le où on enlève la viande et on remplace par quelque chose. On part d'une cuisine qui est en général parfois plus cuisine du monde, où on s'inspire de cuisines qui viennent d'ailleurs, ou alors on crée des plats avec des produits d'ici, mais alors on ne va pas chercher à remplacer la viande. Et donc, je n'ai pas l'impression qu'il y a cette demande de substituer la viande. Après, on utilise, nous, évidemment, des protéines végétales et des choses... qui viennent apporter la protéine en remplacement de la viande.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, je dirais que plus les substituts de viande, ça a un rôle sympa dans la transition. Aussi, niveau timing, niveau quotidien, c'est assez rapide, non pas qu'ouvrir une conserve, parce qu'il n'y a rien de dramatique à consommer des conserves de légumineuses. Le timing entre ces deux options-là ne sont pas trop différents. Et aussi au niveau social, si on est invité à un barbecue, au final, le seul truc un peu touchy, c'est évidemment ce qu'on va mettre sur le barbecue. Il existe des brochettes et des saucisses véganes. Profitons-en, c'est tant mieux qu'on puisse continuer à profiter de ces événements sociaux qui sont quand même aussi nourrissants socialement. quoi euh euh Et donc, voilà, c'est juste pour donner un petit exemple social.

  • Speaker #0

    Il est tout à fait parlant, parce que le social, c'est quelque chose qui est très important. Quand on passe dans l'alimentation végétale, il y a ce frein-là. C'est-à-dire, quand je vais à l'extérieur, qu'est-ce que je fais ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors là, c'est plus dans ma pratique de diététicienne. J'aime bien aussi conseiller le site Happy Cow, simplement. Et pourquoi pas proposer directement un restaurant vegan. un restaurant végétarien. Et après, ce qui est trop bien, c'est aussi les restaurants vegan-friendly ou végé-friendly où, OK, ce n'est pas brandé quoi que ce soit, mais ça nous aiguille déjà que sur la carte, il y a des options vegan. Donc ça, c'est super pratique. Et des fois, ne pas avoir peur de pousser un peu sa pression sociale, dire, OK, au lieu d'aller au steakhouse ou que sais-je, enfin, j'invente, pourquoi pas aller dans dans cette option bis, où je sais qu'il y a les deux options et que tout le monde sera content. Et ce que j'aime bien aussi te proposer, c'est montrer par exemple, par démontrer que c'est cool, c'est bon et compagnie, en apportant un dessert par exemple, et faire un dessert 100% végétal, en apportant peut-être une... une source de protéines, une salade de lentilles avec un peu de, j'invente, cumin et plein de bons légumes rôtis, j'invente. Là aussi, apporter quelque chose de super bon. Pourquoi pas quelque chose appris en cours de cuisine aussi, j'invente. Je rigole. Là, ça va avoir plus de pouvoir. Certes, des fois, il faut informer, il faut un peu secouer, ça a son sens. Mais... que secouer sans montrer la solution plaisir derrière. Cette technique a un peu ses limites, à mon sens.

  • Speaker #0

    C'est montrer par l'exemple, montrer que c'est bon.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et niveau recettes, ça va ? Vous arrivez à trouver, à innover, à trouver des recettes ? Vu que vous êtes passionnée, j'imagine que ce n'est pas trop compliqué.

  • Speaker #2

    Oui. L'avantage, c'est que comme tu vois, on a une bibliothèque. assez rempli au niveau cuisine et donc là-dedans il y a des livres autant de cuisine végétale que de cuisine plus classique mais moi j'aime bien trouver de l'inspiration dans tout ça et puis après oui c'est aussi l'expérience qui nous permet de dire ah oui ça ça irait bien avec ça et de faire des associations et puis moi ce qui m'inspire c'est surtout aussi qu'est-ce qui se passe dans la saison et moi je me dis toujours les trucs qui poussent en même temps ça va bien ensemble donc voilà, c'est toujours ça aussi au niveau créativité il y a toujours moyen de trouver de l'inspiration et puis après on aime bien aussi aller goûter ce qui se fait ailleurs dans les restos, là récemment on a été dans un super resto et ça nous a vraiment inspiré sur plein d'idées, sur plein de choses et donc ça nous a vraiment ouvert l'esprit à des choses, donc ça c'est chouette aussi de voir ce qui se fait dans d'autres restos

  • Speaker #1

    Ouais, le truc c'est hum... de continuer à être curieux, à se former, à s'inspirer. Et je pense que tous les deux, même si on est un peu bipolaire comme ça, des fois, on va regarder des trucs qui ne sont pas spécialement 100% végétal. Et après, un peu avec notre clé de traduction, on va se dire, OK, en fait, on va végétaliser ça comme ça. Il y a du blanc d'œuf, pas de souci, on va mettre de l'aquafaba. Il y a, j'invente la protéine, c'est comme ça. Ah ben oui, on sait bien que si on cuit, si on prépare le tofu de cette façon, on va pouvoir atteindre ça. Ou, enfin voilà, c'est un produit laitier classique, ben pas de souci, les alternatives de produits laitiers, on va y arriver. Donc, comme on a un peu ce toc de, ok, on va végétaliser ça, et on continue à s'inspirer avec tous ces canaux, ça nous embête pas trop de faire de la cuisine végétale, quoi. Enfin, de trouver les recettes pour nos activités.

  • Speaker #0

    Et puis, la saisonnalité est quand même importante. dans l'inspiration. Je trouve que ça aide parce que du coup, il faut toujours se réinventer. Il y a toujours des nouveaux légumes. Oui.

  • Speaker #1

    Et ça tourne.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça tourne. C'est chouette. C'est chouette. Après, il y a des saisons qui sont plus difficiles que d'autres. L'air de rien le printemps. Ça commence à pousser, mais ce n'est pas encore prêt à manger. Donc, là, il faut...

  • Speaker #0

    et puis on commence à en avoir marre d'avoir tous les légumes de l'hiver qu'on se tape depuis quelques mois et donc on est encore sur ceux-là à la fin et puis il y a les nouveaux qui arrivent c'est pour ça,

  • Speaker #1

    on est trop content maintenant c'est vraiment la belle période on se parle en octobre septembre, octobre c'est vraiment l'abondance de tous les côtés donc pour le moment on s'éclate et voilà c'est chouette C'est chouette de justement avoir des moments un peu plus de disette où on se dit, OK, c'est bon. Ça pousse la créativité, la contrainte. Peu importe les contraintes, ça pousse vraiment la créativité. Et certes en cuisine, mais en fait pour tout niveau de vie.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'aller chercher parfois aussi des légumes, des choses qu'on se dit, ah oui, en fait, ça n'a pas l'air hyper sexy. Et en fait, il y a moyen de les rendre hyper savoureux. est jolie dans l'assiette en se creusant un peu les méninges et en trouvant des astuces pour faire aimer ça aux gens aussi, et puis parfois souvent à nous-mêmes aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez partager votre recette préférée, si vous en avez une ? Ou celle que vous faites souvent.

  • Speaker #1

    Une qu'on fait souvent pour nous ? Moi, je suis assez fan de tout ce qui est tartinade au mousse maison. J'adore les déclinades à l'infini. La fois passée, j'en ai fait pas mal. aux carottes rôties, aux cumin, un peu plus avec des notes, un peu plus Amérique du Sud avec du paprika fumé, un peu de tomates séchées, ça j'aime beaucoup. J'aime bien les rouleaux de printemps aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on peut y mettre un peu ce qu'on veut dedans. Puis pareil, là, on peut faire des sauces aussi qui accompagnent un peu comme on veut. On peut partir sur des trucs un peu sauce cacahuète. On peut aller sur des sauces un peu sucrées, salées. On peut vraiment inventer un peu les sauces qu'on veut. On peut même faire une mayonnaise végétale qu'on peut épicer avec un peu de piment ou avec la sauce sriracha. Nous, on aime ce qui est un peu épicé. Donc, pour le coup, ça, c'est sûr que c'est des choses qu'on aime bien.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est des éléments. Et si on parle de plat ?

  • Speaker #0

    Là, j'ai un peu le petit coup de cœur de ce qu'on a fait récemment dans notre table d'hôtes, qui était une purée de céleri rave à la noisette. Ça, c'est deux choses qui se répondent assez bien. Et donc, on a fait une purée de céleri rave dans laquelle on a mis de la purée de noisette, mais aussi des noisettes concassées dessus. Et on a accompagné ça de lentilles façon petits salés, un peu comme ça. Donc là, on a révisité un plat assez typiquement français pour le coup.

  • Speaker #1

    On a fumé grâce au tofu fumé.

  • Speaker #0

    C'est ça. À la place du lardon, on a mis du tofu fumé. Et on a accompagné ça avec une petite salade, avec des pousses un peu piquantes aussi, de la mizuna, de la moutarde, des choses comme ça qui viennent relever aussi. Qui ne sont pas habituelles, qu'on n'a pas l'habitude de manger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on vous parle d'un repas super élaboré. Et c'est juste parce que c'est assez frais. Ou sinon... une bolo de lentilles avec des pâtes c'est très très bon ouais c'est vrai qu'on mange rarement la même chose j'aime bien aussi faire des sortes de petits cakes salés ou des petites quiches à base de farine de pois chiches avec des légumes de saison et tout, enfin bref on pourrait en parler pendant des heures pareil je mange jamais deux fois la même chose oui c'est ça la question piège je mange

  • Speaker #0

    C'est comme, quel est ton plat signature ? En fait, je n'en ai pas parce que j'en fais tout le temps des différents.

  • Speaker #2

    Oui. Je sais qu'il y en a qui ont leurs petites habitudes et que c'est un plat préféré.

  • Speaker #1

    Justement, on change beaucoup. On essaye de créer pas mal. Donc, c'est rarement deux fois la même chose comme toi.

  • Speaker #0

    Il est faible. Moi, je sais que la tarte au citron meringuée, c'est un de mes faibles. Je sais que j'aime bien faire ça, mais finalement, je ne la fais pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Un bon gros cookie vegan, comme ça. Ou l'air de rien, mettre un peu de miso. Ça semble méga funky, mais en fait, ça marche trop bien dans les cookies. Bref.

  • Speaker #2

    Il y a plein, plein... Plein d'alternatives et plein de possibilités. C'est bien qu'on met les pieds dedans en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Absolument. C'est ça. Et qu'on collectionne quelques petits condiments sympas aussi. Enfin voilà, on a parlé du miso qui est...

  • Speaker #2

    Prochaine question.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #2

    C'est indispensable dans un placard ou les ingrédients que vous commandez. Quand on veut avoir une alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Bien. Après, je pense que je vais rebondir, et je ne vais pas du tout répondre à ce que tu sais maintenant, mais avoir des légumes de saison autour de soi, en pensant à ce qui périme vite et ce qui se conserve. Comme ça, on a un peu de l'Est ou pas. Quand on cuisine, par exemple, avoir un chou, c'est trop bien. On sait que le chou, s'il est deux semaines dans son frigo, ça va très bien aller. Mais par contre, quand c'est la saison des framboises, on va vite manger les framboises. Donc, pensez à ça. Après, je penserais aux légumineuses. Hyper gros, indispensable. Donc, un peu les sources de protéines. Avoir de sèche, certes, mais autant faciliter la vie. Les lentilles corail, c'est super cool en sec. Mais bon, les pois chiches, voilà. On est aussi un peu paresseux.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas que je fais la recette, je fais mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça ! Ah, ça doit encore faire 40 minutes, zut ! Donc, avoir une combinaison de sec et conserve.

  • Speaker #0

    Une variété de céréales aussi, je trouve que c'est toujours chouette. On a les incontournables pâtes, riz, mais pareil, dans les pâtes et dans le riz, il y a des choses très différentes. On peut partir aussi sur des pâtes de légumineuses aussi, qui sont très chouettes, qui amènent un peu de protéines, et qui permettent de substituer les pâtes de blé classiques. Mais, En même temps, les pâtes de blé classiques, c'est chouette aussi d'avoir des variétés, des spaghettis, des choses. Je trouve que ça amène toujours quelque chose de différent dans l'assiette. Après, je sais bien que j'aime bien le sarrasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Le quinoa.

  • Speaker #0

    Le quinoa, qui sont faciles à faire aussi. Moi, j'aime bien la polenta aussi. Ça, c'est quelque chose qui est assez facile à faire aussi, assez rapide. Et ça change un petit peu. Et là, on peut la décliner aussi, il y a toutes différentes formes.

  • Speaker #1

    Là, c'est plus un truc diététique. C'est trop bon. C'est différents oléagineux. J'entends par là aussi bien les graines, style graines de chia, graines de sésame, graines de courge, que fruits, noix, noisettes, amandes. C'est génial, c'est non périssable et tout, au niveau nutritionnel. Il n'y a pas mieux. Certes, il y aura des protéines, parce que c'est la question qui ressort souvent. Mais il y a aussi plein de bons oméga-3 et plein de minéraux. Donc... Enfin, pour tout le monde, mais le fer, c'est important de surveiller ça, le magnésium, le potassium, le zinc, il n'y a pas plus fort. Donc niveau nutritionnel et après même niveau texture et goût, je trouve ça vraiment sympa. Et après, niveau plaisir et trucs sympas, on vient de parler du miso, sauce soja ou sauce machi pour avoir un peu du umami, ça c'est vraiment trop bon. Avoir une sélection d'épices sympa. pour un peu partir dans les quatre coins du monde. Des herbes de Provence, paprika, curry, ça c'est assez sympa. Et après, en sucré, avoir un bon chocolat noir, un bon truc comme ça. Même des petits fruits séchés, apporter une petite touche douce et sucrée.

  • Speaker #2

    Je sais qu'il y a une croyance, c'est pas vraiment une croyance, mais quand on débute dans l'alimentation végétale, on a un peu peur, notamment au niveau de la nutrition. Est-ce que tu pourrais apporter des éléments là-dessus ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Il y a deux éléments qui sont un peu non négociables à mes yeux pour la complémentation, vitamine B12 et vitamine D. Évidemment, il y a des aliments qui sont enrichis, comme les laits végétaux, les yaourts végétaux. On va en trouver sous forme d'aliments, mais c'est quand même enrichi. Mais par sécurité, un complément en vitamine B12 c'est assez indispensable et la vitamine D on est tous carencés dans l'hémisphère nord donc là aussi attention parce que la vitamine D classique végétarienne est rarement vegan donc il faut regarder qu'elle soit bien vegan ça c'est juste une petite subtilité ensuite niveau protéines si l'alimentation est variée si voilà je viens de mentionner des légumineuses ou des oléagineux et après Corentin a parlé des céréales donc S'il y a ces aliments-là répartis en quantité raisonnable, une cuillère à café de lentilles dans son assiette, ce n'est pas suffisant. Et en fait, simplement avoir suffisamment de quantité, il faut quand même manger pour avoir un apport calorique suffisant, et en différentes quantités, et que ce soit varié. Là, c'est assez la clé. Niveau calcium, pour moi, c'est vraiment un faux problème parce qu'on va trouver une abondance de calcium dans l'alimentation végétale, les choux, les graines de sésame, évidemment les produits de soja et ensuite les substituts. Donc, pas de souci pour le calcium. Le fer, je viens de mentionner par rapport à mon placard, on va le trouver principalement dans tout ce qui est oléagineux. Ensuite, on va trouver dans les légumineuses. Les haricots rouges, les haricots blancs sont en fait plus riches en fer que les lentilles. Souvent, on se dit, ok, il faut absolument que je mange les lentilles pour avoir du fer. Mais en fait, je viens de mentionner ça, mais même l'avoine et le quinoa sont aussi plus riches en fer que les lentilles ou que les épinards. Donc, il faut manger des épinards et des lentilles. Mais sachez que le reste nous apporte quand même pas mal. Et après, niveau matière grasse, Je sais qu'un peu partout chez tout le monde, l'huile d'olive a un peu son moment de gloire. Elle est très bonne, mais quand on mange cru, lors de salades, lors de tartinades, pourquoi pas utiliser des huiles qu'on peut consommer crues, qui sont souvent plus riches en oméga 3. Et en fait, c'est là, parce que je ne vais pas vous laisser juste comme ça, l'huile de colza, l'huile de noix, l'huile de lin, l'huile de caméline. Mais donc voilà, déjà, si vous avez l'huile de colza, je suis très contente. Eh bien, ça, ça va équilibrer le rapport oméga 3, oméga 6 et bref, un peu tout ce beau monde là dans l'organisme. Et si vous êtes dans des moments critiques de votre vie, j'entends par là petite enfance, grossesse, allaitement ou après 65 ans. Pourquoi pas se complémenter aussi en EPA, DHA ? Bref, c'est des oméga-3 issus d'algues qu'on peut trouver en ligne, évidemment. Si vous tapez oméga-3 vegan, déjà ça, vous allez trouver. Si vous vous souvenez que je viens de dire qu'il faut être complémentaire en EPA et DHA, c'est top. Et ensuite, voilà. Niveau transition, là c'est peut-être un peu plus subtil, c'est par rapport à la quantité de fibres, parce que c'est souvent ça qui change aussi. Là il faut juste se poser la question, quelle est mon alimentation de base ? Est-ce que c'est McDo, pâte blanche et que sais-je, pain blanc ? Là, si je ne vous apprends rien, c'est une alimentation pas très riche en fibres. Une transition vers une alimentation vegan, pas transformée, whole food vegan, bazar, machin, où on mange du kale à chaque repas, là, vos intestins vont être un peu perturbés. Mais si vous vous considérez comme flexitarien, où il y a des légumineuses hyper régulièrement, où il y a une abondance de végétaux, et au final, vous substituez juste une portion de viande toutes les lunes, à une alimentation 100% végétale, il n'y a aucun souci, vous pouvez certainement y aller. Mais sachez que vos intestins, c'est quand même un organe qui a besoin d'adaptation. Mais on est tous capables de manger 100% végétal, sans aucun souci. Juste prendre son temps, le faire intelligemment, se faire aider si besoin, bien s'éduquer, rester curieux. Et voilà les petits nutriments à surveiller, je l'ai dit. Si je devais juste rajouter un petit truc, ce serait par rapport à l'iode. L'iode, on va le trouver dans le sel iodé et on va aussi le trouver dans les algues. Juste pour être sûre d'avoir assez d'iode.

  • Speaker #2

    C'est très complet du coup.

  • Speaker #1

    De toute façon, on expérimente ça.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est hyper intéressant. Je trouve que l'alimentation végétale, ça fait peur parce que Je ne sais pas d'où ça vient. En fait, on ne se pose pas la question quand on mange de l'alimentation petite, incarnée. On ne se pose pas la question de savoir est-ce qu'on a une alimentation qui est équilibrée, est-ce qu'on a tous les nutriments. Mais dès qu'on fait le switch, là par contre, il y a cette peur qui arrive et du coup, je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a une partie un peu des lobbies, clairement, un peu comme plein de messages, un peu l'information générale et tout. Cette crainte aussi, c'est un peu vers l'inconnu, surtout dans le monde occident. En Occident, on a un peu cet historique de guerre et donc de diète, enfin, pas diététicienne, mais de moments de restriction vers l'abondance et on revendique un peu ça. Oui, après, c'est vrai que c'est une bonne question parce qu'en fait, quand on voit les maladies de société qui coûtent hyper cher à la société, c'est souvent des maladies liées au style de vie et donc à l'alimentation, ça va de pair. Et le fait que ça soit carné, c'est un méga souci.

  • Speaker #2

    J'ai aussi cette impression qu'on ne prévient pas, mais par contre, il y a tout.

  • Speaker #1

    Tout pour guérir.

  • Speaker #2

    On n'agit pas avant,

  • Speaker #1

    en fait. Oui, oui, c'est vrai que... Parce que, ouais, ça, c'est plus mon chapeau de santé publique. La promotion de la santé, c'est hyper important. Mais par contre, aussi bien les politiques que l'humain, ils aiment bien voir quand c'est urgent et quand c'est un peu une réponse directe, quoi. Donc... Quand on a une infection, on va prendre un antibiotique. C'est direct, on va voir les résultats sur une semaine. Tandis qu'avoir une alimentation équilibrée, variée, végétale au max, ça va prendre des dizaines d'années. C'est un travail d'une vie. Mais en effet, ça va coûter beaucoup moins cher qu'un séjour à l'hôpital à la fin. Voilà quoi. Ouais, comme c'est pas... immédiat et urgent, enfin si, niveau santé mondiale et tout c'est urgent mais voilà c'est pas aussi urgent que d'autres problèmes de santé que je viens de citer bien voilà c'est pour ça qu'on n'agit pas trop et on aime bien rester dans les habitudes et comme je viens de dire il y a des méga lobbies quoi j'ai l'impression que si,

  • Speaker #2

    enfin je m'aventure peut-être un peu en disant ça mais il y a une question financière en fait Ou alors c'est un système même économique qui est fondé sur ça.

  • Speaker #1

    Oui, là on va loin. On sort un peu, mais...

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop non plus, mais...

  • Speaker #1

    Tout est lié, mais oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Mais ça me questionne aussi.

  • Speaker #1

    On peut peut-être mettre ça entre parenthèses, voir un peu si c'est pertinent, mais niveau santé, les industries pharmaceutiques. C'est plus intéressant pour eux d'avoir une population malade que d'avoir une population en bonne santé. Mais donc,

  • Speaker #2

    ouais. C'est aussi des questions qui m'ont arrivé très récemment aussi. Du coup, j'en ai entendu parler. C'est vrai qu'on se pose la question, pourquoi personne n'agit avant, en fait ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. C'est pour ça qu'on essaye que ça soit aussi lié au plaisir. Parce que le plaisir, ça va aussi... c'est une certaine forme d'urgence et de récompense directe. Et donc, quand on va manger un truc de bon, on va libérer plein d'hormones du plaisir, sérotonine, dopamine et plein de bonnes choses. Et donc, on aura une récompense directe. Et donc, comme on vit un peu dans une société d'urgence et pas trop de construction, de long terme, de vieillance sur le long terme, comment rendre quelque chose au final ? hyper important, urgent dans le bon sens du terme, ou en tout cas avec récompense directe. C'est un peu complexe. Au final, c'était plus sociologique et tout.

  • Speaker #2

    Plus on est dedans, plus il y a des questions carrées. Personnellement, on évolue et on se construit au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment vous faites pour mettre le plaisir dans les assiettes ?

  • Speaker #0

    On essaye déjà que ce soit gourmand pour nous, qu'on ait envie de le manger déjà. Et puis, je viens qu'on essaye de travailler aussi sur le visuel de ce qu'on propose. On essaye d'avoir un visuel qui est appétissant. Et puis après, gustativement aussi, qu'il soit vraiment agréable. Et là-dessus, ce qui aide, c'est de travailler déjà avec des bons assaisonnements, mais aussi... de travailler sur des épices, travailler les goûts. Quand on réfléchit sur nos plats, on essaie aussi de travailler les goûts, de se dire « Tiens, dans la tête, qu'est-ce qu'on va avoir ? Là, on a une texture qui est plutôt onctueuse ou on a une texture qui est plutôt croustillante. » Et d'essayer de varier ces textures dans le plat pour avoir quelque chose qui, en bouche, est agréable et satisfait aussi le palais et le plaisir des gens. Moi, je sais bien que quand je manque quelque chose, j'aime bien avoir ces textures différentes et ne pas être que sur « Oh, Un truc tout le temps où tu as l'impression de manger de la purée ou des trucs pour personnes âgées qui sont tout mixés. Non, en fait, on a du plaisir à avoir des textures différentes dans la bouche, du croquant, du croustillant, du fondant.

  • Speaker #1

    Et quand on pense les menus et les assiettes et les cours, en plus des textures que Corentin vient de dire, on essaie aussi d'avoir... Parce qu'il y a un peu un truc qui marche niveau goût. C'est avoir un bon équilibre entre le salé, l'acide, le umami qu'on essaye d'avoir. Des fois, la douceur ou l'onctuosité. Et on essaye de mettre tout ça en harmonie. Et après, calquer ça sur les techniques qu'on a envie d'enseigner et la saisonnalité. Donc, c'est un peu toute une symphonie. mais ça paraît assez compliqué mais souvent c'est assez logique et quand on pense à la cuisine du monde ils ont tout capté déjà donc on n'a qu'à se servir là-dedans tester les recettes aussi avant pour voir si ça marche bien on ne le fait pas toujours mais souvent ça marche après il y a l'expérience aussi qui joue là-dedans c'est de se dire,

  • Speaker #0

    oui ok il y a des choses qu'on connait mais enfin nos palais, nos cerveaux savent un peu ce qui fonctionne parce qu'on a l'habitude de travailler ces choses-là. Donc voilà, c'est comme quand des chefs cuisiniers créent des nouveaux menus. Ils savent déjà dans leur tête un peu ce que ça va donner. Après ils testent d'office sur leurs recettes mais ils savent déjà à peu près ce que ça va donner. C'est aussi avec ça qu'on joue. On sait dans nos têtes un peu comment équilibrer tout ça, au niveau des saveurs, des goûts, des textures.

  • Speaker #2

    Puis après, le premier repas est souvent... Enfin, le végétalien, du coup, est peut-être le plus difficile. Parce que du coup, on est un peu perdu, on ne sait pas trop quoi faire. Mais au fur et à mesure, on va l'intégrer dans nos repas. Là, ce sera plus facile parce qu'on va finir à l'expérience.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on fait aussi des cours en formation. On a un groupe qu'on suit pendant six cours. Parce que... Quand on entend que la cuisine vegan prend plein de temps et que ça fait une tonne de vaisselle, peu importe quelle nouvelle recette, quand on est complètement paumé, on se dit « waouh, c'est comme ça ! » Mais c'est juste une bonne habitude à avoir et une compréhension. Et aussi capter en pratiquant comment optimiser son temps, optimiser son espace mental pour cuisiner. Et au final, tout le monde est capable de cuisiner relativement rapidement, de trouver du plaisir quand on cuisine et avoir quelque chose de bon et nutritif.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'avoir les bonnes techniques aussi, c'est souvent ça. C'est que quand on n'a pas appris à vraiment cuisiner, qu'on a pris un peu trop tard, on cuisine toujours un peu comme on a l'habitude de faire et puis on n'a pas toujours les bonnes techniques. Et donc, ça nous prend parfois plus de temps, alors que si on a la bonne technique, en fait, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, ça m'affole à chaque fois de dire, en fait, manger des légumes, ça. prend super longtemps et tout à faire et après quand on n'explique pas et tout et qu'on voit quelqu'un découper quelque chose aussi ben ouais je comprends pourquoi ça prend longtemps mais tu n'as pas le bon couteau et tu n'as pas enfin voilà et à wii découper des légumes ou plein d'autres choses c'est pas du tout obligé de prendre du temps ouais grâce à la technique et Et aussi, laisser un peu les choses se faire, pas toujours devoir surveiller. Mais cuire du quinoa, en fait, on a besoin de deux minutes d'attention. Après, il fait son truc. Quand on veut faire des légumes rôtis, c'est trop bon. Enfin bref, on peut vraiment rentabiliser son four et tout. On ne regarde pas. Et vraiment... Comment gagner du temps et tout.

  • Speaker #2

    Organiser sa cuisine et ses préparations. En fait, c'est aussi ce que je mets en place et ce que je propose. Parce qu'en fait, c'est possible de gagner du temps en cuisine. On est pas obligés de surveiller le plat qui est cuit.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    Souvent, ce qui nous arrive dans les cours de cuisine, c'est que nous, on réfléchit à l'avance. Comment on va organiser notre cours de cuisine ? Par quelle étape on va passer ? Parce qu'on a souvent beaucoup de recettes à faire. Et de se dire, ok, on commence par celle-là. Parce qu'il y a le temps de cuisson, il y a le temps de repos.

  • Speaker #1

    Et on l'explique aussi. On dit on va commencer comme ça et voilà, si ils ont un repas de gala un jour à faire, ils pourront utiliser cet outil d'anticipation et d'organisation.

  • Speaker #2

    Et ça c'est quelque chose que tu as appris à l'école ou c'est quelque chose que vous avez déjà mis en place parce que c'est une habitude qu'on vous a déjà apprise ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Moi je l'ai appris d'office dans ma formation de cuisinier parce que... t'es obligé d'être carré dans ta préparation, dans ton organisation, dans ton plan de travail pour être efficace. Et puis quand tu cuisines en professionnel dans les cuisines pro, si t'es pas organisé et que tu sais pas où tu vas, t'inquiète que le chef derrière, il va te le dire. Et donc voilà, ça c'est important d'être carré. Et moi je sais que quand je bossais avant, le matin, je prenais 5 minutes, je me faisais mon petit papier de dire, ok, je fais ça, ça, ça, ça, et dans quel ordre ? Parce que comme ça, ça me permet d'être structuré. Et c'est important pour moi d'être structuré dans ce que je fais, parce que sinon, il y a des moments où je suis là, qu'est-ce que je fais ? Ça cuit au four, mais je n'ai rien à faire. En fait, non, il y a toujours des trucs à faire.

  • Speaker #2

    C'est cinq minutes pour y aller deux heures, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des projets pour la suite ? Des projets pour la suite, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    continuer à s'amuser et peut-être élargir aussi les thèmes et toujours apporter de nouveaux thèmes, voire même de nouveaux types de formation, parce qu'en fait, tout est possible dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #0

    Oui, et puis continuer à se former aussi, rester curieux aussi de notre côté, parce que c'est ça, c'est ce qu'on essaie de transmettre aux gens, mais c'est aussi important pour nous. de rester curieux et de continuer à se former. On discutait l'autre jour de justement se dire en fait, tout le côté cuisine avec la lactofermentation, c'est des choses qui nous intéressent énormément, mais on sent tous les deux qu'il nous manque un petit peu de connaissances, de savoir-faire et donc voilà, on va certainement creuser ça parce que c'est quelque chose qu'on aimerait transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui, quitte même à faire des collaborations sympas pour... Enfin voilà, on a évidemment nos limites. Par exemple, je suis incapable de faire une pâte feuilletée. Bref, et plein d'autres choses. Donc, pourquoi pas faire des collaborations pour proposer des trucs trop bien.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, c'est vachement du présentiel que vous faites. Oui. Est-ce que vous avez le projet de faire une formation ? Pas du tout pensé.

  • Speaker #0

    En distanciel, non. Moi, je ne l'ai jamais pensé comme ça, parce que je sais qu'il existe des formations en ligne, des choses comme ça. Et on en discutait l'autre jour, justement, parce qu'on avait vu quelqu'un qui faisait ça en Belgique. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui manque dans ce genre de choses, c'est le feedback, en fait. Le feedback. tu es tout seul chez toi, si tu fais des erreurs, en fait, il n'y a personne pour te dire que tu fais telle ou telle erreur. Puis, même si tu vois en vidéo certaines choses, ça n'a jamais le même impact que de voir quelqu'un qui le fait devant toi et qui vient te dire, en fait, peut-être mets tes mains plutôt comme ça ou fais plutôt de telle manière. Et donc, je trouve que le présentiel a ce vrai plus. Ce vrai plus. Et je ne sais pas, pour moi, ça me manque. de quelque chose, de mettre ça en ligne. Après, c'est un parti pris.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on économiserait quand même beaucoup de temps et qu'on toucherait beaucoup plus de personnes. Et comme je disais au début du podcast, c'est que juste la magie de la création du lien social pendant l'atelier est juste magique. Et rien que le fait de manger ensemble, enfin... Voilà, tout le monde se pose et tout, tout le monde a été super actif, au final c'est le plat. Et je ne sais pas, il y a toujours une sorte d'élan, de bonheur. Et bref, tout le monde quitte toujours avec le smile et avec plein d'optimisme. Donc bref, je trouve que ça, c'est assez magique. Mais en tout cas, ta question nous... c'est une bonne opportunité de se creuser un peu et de se reconstruire. Donc, peut-être qu'on se tiendra ou je sais pas, une évolution. Non, une évolution. Exceptionnelle, ouais.

  • Speaker #2

    Après, ça dépend les objectifs de chacun. Si vous, c'est vraiment l'humain que vous voulez remettre au centre et vraiment passer...

  • Speaker #1

    En plus, c'est vrai qu'après deux ans Covid, on était tous à distance. Ça fait trop du bien d'être réunis, de rencontrer des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, je pense qu'il y a une volonté de privilégier la qualité plutôt que la quantité aussi dans ce qu'on propose. Et c'est pour ça aussi qu'on n'a pas envie de... Moi, je sais qu'après avoir bossé... en cuisine professionnelle pendant des années, je n'ai plus envie de retourner dans quelque chose où je ne fais que ça de ma vie parce que je trouve mon équilibre aussi personnel dans d'autres choses et voilà j'adore la cuisine mais j'aime bien avoir à la fois la cuisine et d'autres choses à côté, d'autres passions à côté donc voilà c'est aussi garder ce plaisir de transmettre ce qu'on aime mais sans faire. ça tout le temps parce que du coup, j'ai l'impression que moi je perds du plaisir à transmettre si je faisais que ça.

  • Speaker #1

    Le fait que ça soit relativement exceptionnel, c'est vrai que ça a du bon.

  • Speaker #2

    Ça vous demande quand même du travail pour mettre un atelier en place. Ça vous prend combien de temps à préparer un atelier ? On y réfléchit l'autre jour.

  • Speaker #1

    En gros. Par atelier, on avait pensé quoi ? Entre deux et quatre heures. en plus, le temps de réfléchir les recettes, mais après, quand on pense à...

  • Speaker #0

    Tout à côté, le temps que ça nous a mis à créer le site, à faire de la communication, à faire les démarches administratives. Et tout, ça se compte en dizaines d'heures.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je dirais par atelier, si on calcule tout ça, on est moins sur dix heures. En comptant l'atelier dedans aussi et tout ça.

  • Speaker #0

    Après, il y a un peu quelque chose qui est au plus on en fait, au plus la machine roule. Quand le site est fait, oui, peut-être qu'une mise à jour, ça va nous prendre une demi-heure. Ça dépend. Mais voilà aussi les courses. Quand on a des cours qui sont rapprochés, on peut faire une fois les courses pour deux ateliers. Bref, c'est vrai que c'est quelque chose... Je pense que l'alimentation et la vie, c'est souvent comme ça. Ça tourne. On essaie et puis on vous...

  • Speaker #2

    s'améliore au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et c'est de plus en plus rentable et rapide aussi.

  • Speaker #2

    Donc là, on va arriver doucement à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai oublié d'aborder et que vous avez partagé ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai hâte de préparer tes questions. Perso, je n'ai rien à ajouter. Je pense qu'on a pris aussi la liberté de s'étendre quand on avait le désir.

  • Speaker #2

    C'est un grand plaisir.

  • Speaker #0

    Pour ma part,

  • Speaker #2

    non.

  • Speaker #1

    Oui, moi non plus, je pense que...

  • Speaker #2

    Alors, avant de terminer, j'ai deux petites questions. Yes ! Selon vous, à quoi devrait ressembler notre alimentation demain ?

  • Speaker #0

    Bien, végétal, de saison, réfléchi, après on peut... Ça va être succinct, mais le système alimentaire devrait se révolutionner tout court. Je pense que le prix de l'alimentation devrait être révolutionné, aussi pour penser aux producteurs, à la planète et à la solidarité entre humains, entre général. Et aussi, elle doit être bonne. Elle doit être délicieuse.

  • Speaker #1

    Oui, moi je m'accorde assez sur ce que tu viens de dire. Je ne pense pas par contre qu'une alimentation 100% végétale soit possible et souhaitable pour l'humanité, parce que ça me semble compliqué de nourrir autant de personnes aujourd'hui avec que de l'alimentation végétale. Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut vraiment repenser notre rapport aux animaux, au traitement des animaux. et à notre consommation de viande qui doit être drastiquement réduite. Mais je pense qu'il y aura toujours des gens qui vont consommer de la viande. Mais je pense qu'il faut revenir un peu à un système qui existait avant, en fait, où on n'a pas eu ce développement capitaliste et cette agro-industrie qui est apparue et qui a posé beaucoup de problèmes tant au niveau éthique qu'alimentaire. Donc, si on revient à quelque chose qui est... réfléchit, comme tu disais, à une alimentation qui rétribue aussi correctement les producteurs, que ce soit les agriculteurs, les céréaliers, les éleveurs, tout ça, là, on aura une alimentation qui est du coup qui a du sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, vivant dans un monde occidental, on n'a pas trop d'excuses pour ne pas manger végétal. C'est vrai que quand on pense aux Inuits ou aux... Des personnes vivant dans les déserts, là c'est vrai qu'il y a des situations géographiques qui n'ont pas le même luxe que nous. Donc c'est vrai que des fois il faut juste être réaliste.

  • Speaker #2

    C'est vrai que dans certaines cultures, la chasse ça fait partie de leur mode de vie. Donc là c'est vrai que ok,

  • Speaker #0

    on a vraiment un luxe.

  • Speaker #1

    Chasse de loisirs qui n'a aucun sens.

  • Speaker #0

    Oui, on a l'embarras du choix au niveau options végétales. On n'a pas d'excuses.

  • Speaker #2

    En plus, vous l'avez démontré, ça peut être très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce serait sympa que le podcast ait aussi un petit apport en dégustation. Ce serait sympa. Une petite bouchée qui sort du téléphone.

  • Speaker #2

    Une petite savelle.

  • Speaker #1

    La technologie.

  • Speaker #2

    Mietton va avoir eu des odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, ça serait cool.

  • Speaker #2

    et du coup pour terminer est-ce que vous avez des conseils qu'on pourrait donner aux personnes qui ont envie de commencer ou mettre un premier pas ou qui ont déjà mis un pas dans l'alimentation végétale pour essayer soit de s'améliorer soit d'avoir une alimentation encore plus végétale

  • Speaker #0

    Déjà faire l'état des lieux et glorifier les trucs végétaux qui sont déjà dans son alimentation, voire dans sa culture ou quoi. Et voilà, des trucs déjà faciles à apprivoiser. Et ensuite, vraiment penser au progrès versus à la perfection et continuer à s'éduquer. Maintenant, niveau petits conseils... hyper concret. Peut-être faire des swaps assez faciles. J'entends par là, si on a l'habitude de manger du yaourt traditionnel, le yaourt végétal, c'est super pratique et c'est loin d'être moins sain pour la santé, au contraire. Donc, faire des petits swaps faciles et après, si on est déjà au level 14 000, bien là, pourquoi pas, continuer. et se lancer dans les graines germées maison et tout, mais vraiment se dire, voir le step qu'on peut faire par rapport à là où on est. Et quelqu'un qui, comme j'expliquais, mange McDo et pain blanc, ne pas vouloir se lancer dans le truc parfait où on fait son... C'est le légume nocte fermenté maison, tu vois, mais rester réaliste. Et glorifier ce qui est végétal déjà dans son alimentation. Et faire des swaps assez évidents quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, je pense qu'il est important de garder tout ce qui est végétal, fruits, légumes, vraiment en avant. Parce que ça, c'est des choses qui sont assez faciles. Se reconnecter aussi un petit peu avec son alimentation. Parce que souvent... on mange un peu comme ça et en fait tout simplement en se reconnectant avec ce qu'on a dans son assiette et en se disant en fait en se posant et en réfléchissant qu'est ce que j'ai envie de mettre dans mon assiette ben voilà on On se dit tout de suite un peu plus, bah oui, tiens, telle ou telle chose, et puis garder le plaisir, moi ça me semble être un des indispensables, c'est de se dire, ok, on est peut-être en transition, mais il ne faut pas que ça devienne quelque chose de lourd et de compliqué, et de se dire, en fait, je suis en transition, mais en fait, je me fais plaisir là-dedans. Et donc, continuer à se garder des plats plaisir, des choses et cuisiner avec le plaisir aussi, donc ça c'est vraiment très important.

  • Speaker #2

    Ouais, C'est très bien. Bonne conclusion. Est-ce que, où c'est que les personnes peuvent vous retrouver sur les réseaux ou alors en public ?

  • Speaker #1

    Oxalis, on a un site internet qui s'appelle www.oxalis-cuisine.com On a également Facebook, où c'est aussi Oxalis Cuisine VG.

  • Speaker #0

    Pareil sur Instagram.

  • Speaker #1

    Et pareil sur Instagram, oui. et toi ?

  • Speaker #0

    si c'est plus la diète pure qui vous intéresse c'est segolène.diet sur instagram et facebook et segolène-dieteticienne.com pour mon site du

  • Speaker #2

    coup j'ai juste une question qui vient, c'est pourquoi oxalis ?

  • Speaker #1

    oxalis c'est mon autre passion un petit peu, c'est que j'adore la nature à la base et l'oxalis c'est une petite plante qui ressemble à un trèfle qui a des feuilles en forme de cœur et qui a un petit goût acidulé, parce que ça contient de l'acide oxalique. Et j'adore un petit peu ma tarte au citron et ce côté acidulé. Et donc j'adore ce côté acidulé. Et je trouve que c'était un peu cette petite touche d'acidité et de peps.

  • Speaker #0

    Et elle est comestible.

  • Speaker #1

    Et elle est comestible surtout. Et donc c'est pour ça. Et je voulais mettre en avant ce côté...

  • Speaker #0

    C'est très végétal,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, et puis mettre en avant ce côté végétal et en même temps très nature.

  • Speaker #2

    Tout s'est bien fait. En ayant la signification, du coup, c'est hyper intéressant. En fait, ça reproche tout Ausha l'oeuvre et c'est hyper cool. Du coup, je crois que c'est fini. Je vais juste regarder s'il y a... Ah bah non, la dernière question. Est-ce que vous pouvez donner des personnes que vous voulez retrouver sur le podcast que vous aimeriez bien entendre ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense à Mélodie de Vegan Brussels. C'est aussi une podcasteuse et elle est super intéressante. Elle fait plein de... Belle chose à Bruxelles, plein d'événements justement pour promouvoir l'alimentation végétale. Et voilà, elle est trop chouette et trop inspirante.

  • Speaker #1

    Tu es essentiellement en Belgique ? Non, je suis de Lyon. De Lyon, ok, d'accord. Parce que je pense à quelqu'un, un chef, mais il fait un peu des choses comme on fait, mais vraiment entré en France. J'ai oublié son prénom, mais son site, c'est Terra Culinaria. Je pense qu'il a installé je vais regarder, je vais en laisser quelque chose comme ça. Et il est très chaud de philosophie aussi, cuisine vraiment végétale. Et je pense que c'est quelqu'un d'intéressant.

  • Speaker #0

    Et si tu es à Lyon, évidemment le restaurant Culina et Hortus.

  • Speaker #1

    Culina et Hortus. C'est un restaurant qui connaît sa première chef. Adrien Zeda. Voilà, très chouette resto.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Entièrement végé, avec des options véganes.

  • Speaker #0

    Ça vraiment aussi, il met en lumière l'alimentation végétale. Incroyable.

  • Speaker #2

    C'est noté. Je ne m'intéresse pas spécialement au restaurant, mais plutôt à la personne qui met derrière ses valeurs.

  • Speaker #1

    Ici à Bruxelles, sinon il y a aussi...

  • Speaker #0

    En fait, tu nous as lancé les cuisiniers de Mousseur Tant, les cuisiniers de Lucifer Lages Café, les cuisiniers de Kitsune, les pâtissiers derrière Succulent. Bref, on va te faire une petite liste de contacts.

  • Speaker #1

    Ça va pousser les plaintes, je vais t'en voir.

  • Speaker #2

    En tout cas, merci d'avoir accepté l'invitation. J'espère à très vite.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait vraiment plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin. Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir. Partager cet épisode à tes proches. et me laisser une note sur la plateforme de ton choix. Cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi qu'on peut changer le monde une assiette après l'autre.

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Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton assiette sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je t'emmène dans un voyage fascinant à travers le monde de l'alimentation végétale, où la gourmandise rencontre la responsabilité alimentaire. En compagnie de Ségolène, diététicienne nutritionniste passionnée, et de Corentin, ancien chef professionnel, nous allons explorer les diverses facettes de la cuisine végétale et son importance pour notre santé et notre environnement.

Nous commençons par découvrir le parcours inspirant de Ségolène, qui partage avec nous ses convictions alimentaires et son chemin vers une alimentation saine. Son expérience souligne l'importance de la formation et des recherches personnelles dans la transition alimentaire. Corentin, quant à lui, nous raconte comment il a intégré des techniques culinaires classiques dans la cuisine végétale, prouvant ainsi que l'on peut allier tradition et modernité dans nos assiettes.

Ensemble, nous abordons les défis rencontrés lors de notre passage à une alimentation végétale, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous avons tous fait face à des obstacles, mais ces expériences enrichissantes font partie de notre cheminement vers une écologie alimentaire plus responsable. Dans cet épisode, tu découvriras également notre projet commun, Oxalis Gastronomie Végétale, qui propose des cours de cuisine, des formations et des événements autour de la cuisine végétale. Notre objectif est de rendre la cuisine végétale accessible à tous, tout en mettant l'accent sur le plaisir de cuisiner et de partager des repas sains.

Nous discutons également de l'importance de la saisonnalité des ingrédients et de la nécessité de manger local pour réduire notre empreinte carbone. En effet, une alimentation raisonnée et respectueuse de l'environnement est essentielle pour notre santé et celle de notre planète. Je t'encourage à explorer et apprécier la cuisine végétale, car elle offre une multitude de saveurs et de textures à découvrir.

Enfin, je partage avec toi des conseils pratiques pour t'aider à adopter une alimentation plus végétale. Que tu sois déjà engagé dans cette transition ou que tu souhaites simplement en savoir plus, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, faisons de La Révolution dans l'Assiette un mouvement vers une nutrition responsable et une cuisine végétale savoureuse. Prépare-toi à être inspiré par des recettes végétales délicieuses et des épisodes inspirants qui te donneront envie de cuisiner et de savourer des plats bons pour toi et pour la planète.


Les liens cités dans les épisodes : 


Le compte insta de Ségolène : https://www.instagram.com/segolene.diet/


Le compte insta de Corentin : https://www.instagram.com/cocotzen/

Oxalis compte insta : https://www.instagram.com/oxaliscuisinevg/

Site internet Oxalis : https://www.oxaliscuisine.com/

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui je pars à la rencontre de Ségolène et Corentin pour échanger autour de l'alimentation végétale. J'aimerais également t'informer que dans cet épisode et à certains moments, tu pourras entendre la présence de leur chien. Maintenant que je t'ai informé, je t'invite à t'installer confortablement et à prendre une boisson, car l'interview est un peu longue. Et je te souhaite bonne écoute. Bonjour Ségolène et Corentin, donc bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les auditeurs ? qui puissent un peu vous connaître.

  • Speaker #1

    Bien sûr, je m'appelle Ségolène, je suis diététicienne nutritionniste et je suis en petit master en santé publique, et donc diététicienne spécialisée en alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Je m'appelle Corentin et j'ai été chef professionnel, cuisinier professionnel pendant 7 ans. Je me suis réorienté depuis 3 ans plus ou moins dans l'éducation. J'ai une passion pour la cuisine végétale que je transmets notamment envers le cours de cuisine et de formation.

  • Speaker #0

    Très bien, ravie de vous avoir, ça va être très enrichissant ce podcast. Du coup, tu as dit que tu étais nutritionniste, enfin diététicienne, pardon, dans l'alimentation végétale. Est-ce que tu as commencé par ça ou tu as pu te former directement à l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai étudié la diététique classique. J'étais végétarienne depuis super longtemps, depuis l'adolescence. Et au tout début de la formation, j'ai eu des cours de méthodologie scientifique. Donc ça nous apprend à faire des recherches scientifiques. Et les premiers articles scientifiques sur lesquels je suis tombée, c'était sur l'alimentation végétale. Et donc c'est grâce à mes cours de diététique que j'ai découvert... les merveilleux intérêts nutritionnels et écologiques, et après, évidemment, éthique et compagnie, de l'alimentation végétale. Et donc, voilà, j'ai fait la transition à vegan à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Il y a à peu près combien d'années ?

  • Speaker #1

    Oh là là, je me fais vieille. C'était en 2014. On est en 2022 maintenant, donc ça fait huit ans. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation est assez accessible au niveau de l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Diététique ? Pas vraiment. On a un petit cours sur l'alimentation végé-végane. Mais voilà, ça, bof. Il y a quand même des lobbies derrière. Ne nous leurrons pas. Mais ce n'est pas pour ça que c'est réfractaire, loin de là, mais ce n'est pas la base de la formation. C'est vrai que c'est un peu plus via des travaux personnels, via mon mémoire que je me suis vraiment poussée là-dedans. Et donc, voilà. Sinon, ce n'est pas hyper VG-friendly.

  • Speaker #0

    Non, c'est intéressant de savoir que ce n'est pas forcément accessible, mais qu'en faisant des recherches, tu peux trouver... C'est ça,

  • Speaker #1

    comme on acquiert la méthodologie, après on sait comment bien sélectionner les informations et à trouver ce qui est juste. Donc, ce n'est pas incompatible.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi Corentin, tu as fait tes études pour devenir chef ? Tu es passé par une école ?

  • Speaker #2

    Oui, je me suis formé en France. J'ai fait un CAP cuisine classique du côté de Strasbourg. Et là, du coup, pareil, moi j'étais déjà végétarien et je travaillais déjà. en tant que cuisinier dans un restaurant végétarien. Mais voilà, la formation de CAP Cuisine est une formation de base où on fait de la découpe de poisson, de viande. Et donc, j'ai dû passer par là, qui n'était pas non plus ma tasse de thé. Mais voilà, c'était un moment à passer là et ça m'a permis d'obtenir un diplôme qui m'a ouvert des portes après. Mais en même temps, il y a des choses intéressantes à tirer de ça aussi parce que... Enfin... Tout le fait des découpes de viande, de poisson qui ne sont pas vraiment intéressantes en cuisine végétale. Il y a des techniques de cuisson, par contre, de viande, de poisson, qu'on peut réutiliser dans le végétal et qui apportent des choses intéressantes. Donc finalement, cette formation m'a quand même bien aidé aussi et m'a posé des bases aussi solides en cuisine.

  • Speaker #0

    Du coup, ça t'a permis de t'inspirer de ce que tu avais appris pour pouvoir maintenant le mettre dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas en rien. On va t'en dire quelque chose.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et puis, ça me donne des bases assez solides au niveau cuisine qui sont vraiment intéressantes.

  • Speaker #1

    Oui, aussi une légitimité, aussi bien en cuisine qu'en diététique. Connaître l'autre côté, le côté non végétal, on peut rebondir. Je pense que ça fonctionne pour les deux profils.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a été dur de faire la transition, de passer du végétarisme et du... être dans le monde du pavé-gélétalisme, du coup. Et ça a été facile, ça a été dur au niveau travail, mais même... personnelles de switcher et de trouver les informations pour pouvoir ouvrir vos projets actuels ?

  • Speaker #1

    Personnellement, pas trop. Surtout que je pense que en 2014, ça a été une bonne période pour l'industrie commencer aussi à évoluer. Végétarienne, il y a 10 ans ou plus, c'était assez sommaire. On n'avait pas autant de choix que maintenant. Et maintenant, on a... les esprits et aussi l'offre alimentaire s'élargissent. Donc, voilà, c'était un bon timing.

  • Speaker #2

    Oui, en cuisine, c'était... Je savais pourquoi je le faisais. Et donc, c'est vrai que ce n'était pas évident parce qu'il y avait des conflits de valeurs avec ce que j'étais obligé de faire. Et en même temps, je savais pourquoi je le faisais. Donc, voilà, j'essayais de rester focus là-dessus et de... de passer outre, mais c'est clair que ce n'était pas tous les jours évident. Quand tu dois vider un poulet ou quand tu dois faire des trucs comme ça, alors que ce n'est pas vraiment ce que j'aime faire, c'est clair que ce n'est pas facile, mais je savais pourquoi je le faisais.

  • Speaker #0

    Et après, trouver un restaurant qui fait du végétarisme ou du végétalien, du coup, ça a été facile ?

  • Speaker #2

    Ça n'a été pas trop difficile, parce qu'en fait, je me suis à la base formé un peu sur le tas dans une association. où j'ai appris directement la cuisine végétarienne. Et puis après, je savais que je voulais rester dans ce domaine-là, et donc j'ai trouvé d'autres restos. Et franchement, j'ai pas mal bougé en France, j'ai fait 5, 6, 7 restos en France, et ça a été quoi... Tout n'était pas entièrement végétarien, mais la plupart étaient à 80% végétariens, et donc ça allait quoi... Quand c'était du non végétarien, ce n'était pas toujours moi qui m'en occupais. Je déléguais ça, donc c'était facile.

  • Speaker #0

    C'est chouette d'avoir pu trouver des personnes qui ont compris cette valeur et qui ont pu te permettre de cuisiner vraiment tout ce qui était végétarien. Est-ce que vous avez rencontré des échecs ou des complications dans votre parcours, que ce soit professionnel ou même personnel, dans ce style d'alimentation ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui je vais peut-être commencer parce que c'est contrairement à Corentin. Moi, au niveau diététique, c'est en tant qu'indépendante donc les contraintes sont minimes. C'est un peu moi qui décide et pareil par rapport aux cours de cuisine. Bien c'est vraiment quelque chose qu'on a créé, donc c'est un peu Ausha indépendants. Donc on n'a pas trop eu de contraintes pour ça. C'est vraiment une bonne chose.

  • Speaker #2

    et au niveau cuisine les contraintes étaient de trouver des restaurants plutôt à ce niveau là mais voilà moi je sélectionnais un peu les endroits où potentiellement je pouvais aller travailler et donc ça limitait mon choix forcément de trouver du boulot mais après voilà j'ai pas eu plus de contraintes que ça Parfois, c'était le côté humain qui était compliqué aussi dans certains restaurants. Mais c'est le milieu de la cuisine qui n'est pas évident non plus, qui a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais à part ça, non. Et puis pareil, dans l'offre de cours de cuisine et de formation qu'on donne maintenant, comme on est indépendant et qu'on propose quelque chose d'un peu neuf et qui n'existe pas trop sur le marché, ça rencontre souvent plutôt du succès et les gens sont assez contents de voir cette offre-là. qu'ils ont du mal à trouver autre part. Pas trop de problèmes de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Il y a la curiosité aussi, j'imagine. Oui,

  • Speaker #2

    j'imagine.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est chouette. Quel a été ton déclic pour une alimentation végétale ? Vraiment végétale.

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai déjà expliqué. Merci la science.

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai grandi dans une famille où on ne mangeait pas énormément de viande, ni de poisson d'ailleurs. on avait déjà une alimentation assez végétarienne et puis en fait c'est quand je suis parti en France au sein de cet assaut et que je me suis formé à la cuisine qui était végétarienne que je suis passé presque assez naturellement à ça et puis avec la réflexion en lisant des trucs, en échangeant avec des gens qui étaient sur place, certains étaient déjà véganes, végétaliens, végétariens depuis un petit moment et donc ça en ayant des discussions avec eux que je me suis dit bah oui en fait ça a complètement du sens c'est Quelque chose que je n'avais jamais réfléchi avant, parce que j'avais 19 ans quand je suis allé dans cet asso là-bas, et je n'avais pas pris le temps de réfléchir à ça parce que ce n'était pas très présent dans ma famille, même si on ne mangeait pas beaucoup de viande. Et puis ce n'était pas des questions qu'on se posait forcément ni à l'école, ni avec ses copains à l'école. ça s'est passé assez facilement aussi, assez naturellement.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai que des fois, ça peut être la cause animale, la cause environnementale. Et du coup, c'est vraiment dans votre parcours professionnel.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de vos projets actuels pour l'instant ? Et on fera le futur après.

  • Speaker #1

    Je vais commencer.

  • Speaker #2

    Du coup, là, on a lancé Oxalis Gastronomie Végétale, qui est une... Une activité complémentaire à nos boulots respectifs, qui propose des cours de cuisine, des formations, un peu de chef à domicile. On organise de temps en temps des tables d'hôtes aussi. On peut intervenir dans du consulting et du team building pour des entreprises aussi. Et tout ça autour de la cuisine végétale. L'idée vraiment, c'est de montrer aux gens qu'on peut cuisiner végétal en... en étant gourmand et en ayant une assienne qui est aussi équilibrée. C'est un peu ce qui fait notre force aussi dans ce concept, c'est qu'à la fois Ségolène est diététicienne et moi j'ai une expérience de chef de cuisine. Et donc voilà, c'est cette complémentarité qui est, moi, que je n'ai trouvée nulle part et qui, je pense, fait vraiment le plus de ce qu'on propose.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment vous vous êtes amené à travailler ensemble ?

  • Speaker #2

    En fait, on s'est rencontrés il y a trois ans. et à l'époque moi j'avais arrêté d'être cuisinier au niveau professionnel depuis un an à peu près et voilà et en fait on est tous les deux passionnés de cuisine et on était tous les deux on est tous les deux végétariens végétaliens et donc c'est vrai que ça s'est fait assez naturellement notre passion pour la cuisine et moi c'est quelque chose c'était une entreprise que j'avais déjà créée en France à Rennes ... Et puis là, l'idée et le temps, maintenant, surtout, qu'on avait, nous a permis de relancer ce concept ici, à Bruxelles.

  • Speaker #0

    Vous concentrez votre temps qu'à la table d'hôtes et les cours de formation, ou vous avez d'autres choses ? Vous travaillez à côté aussi ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Vous travaillez à côté.

  • Speaker #0

    Donc chacun a ses...

  • Speaker #1

    son cabinet ou son boulot ou ses activités et c'est complémentaire après si ça devient un méga grand succès peut-être que ça sera notre coeur de métier mais voilà pour l'instant c'est en transition c'est complémentaire ce qu'on fait chacun de notre côté oui c'est vraiment plus par passion et parce qu'on aime

  • Speaker #2

    ce côté transmission et puis que la cuisine, c'est tous les deux quelque chose qu'on aime faire et que ça nous stimule aussi dans notre créativité, dans ce qu'on a envie de proposer en cuisine végétale.

  • Speaker #1

    Aussi, le lien social qu'on peut créer pendant ces différents événements, évidemment, surtout pendant les cours de cuisine ou les formations, c'est vraiment chouette de s'imprégner des vécus des participants. et aussi de créer une dynamique, de créer du lien entre des véganes, des végétaliens, des végétariens ou des végécurieux. Et après, au final, les bons plans s'échangent, les bonnes recettes, voire même pourquoi pas que des amitiés se créent pendant ce temps. Donc, lier un peu le social avec un intérêt commun pour l'alimentation végétale et tout ce qui en découle, c'est assez sympa.

  • Speaker #0

    C'est regrouper autour d'une passion et d'un mode de vie. C'est un chouette projet. Et du coup, vous remarquez que le type de public est un certain type de public ? Ou vraiment, vous avez tout ?

  • Speaker #1

    L'air de rien, ça peut varier. Si on prend l'exemple d'aujourd'hui, parce qu'on a eu un cours de cuisine plus tôt, on a demandé justement comment vous avez pris connaissance du cours de cuisine. d'où vous venez nutritionnellement parlant. Et alors, on voit que c'est très varié, aussi bien de la prise de connaissances des cours de cuisine, des fois c'était sur les réseaux sociaux, certains en avaient déjà fait, d'autres, ce sont de mes patients, donc ça va un peu dans tous les sens. Et niveau habitudes nutritionnelles, là aussi ça va, on avait quelques véganes, quelques végétariens, quelques flexitariens. D'autres qui étaient vraiment plus curieux, mais en tout cas, tous tendaient vers une curiosité, vers l'alimentation végétale, voir une transition et tout. Donc, l'air de rien, ça varie, mais il y a quand même un point commun. Je pense que tout le monde est sur son chemin vers une alimentation plus responsable, ça c'est sûr. Le profil, même le profil professionnel, il y avait beaucoup de... personnes qui travaillaient soit dans l'écologie, soit dans le social. Donc ça c'était assez sympa. Mais on va tous vers la même direction et les participants sont à une certaine distance dans leur trajet.

  • Speaker #0

    Oui, chacun avance à son rythme.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve ça important, parce que des fois, c'est trop de pression. Ouais. Ça peut être pire que rien, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et nous, c'est vraiment ce qu'on essaye de faire, c'est que d'office, ça va être 100% végétal. Enfin, voilà, c'est non négociable, ça, c'est clair et net. Mais on ne va pas dramatiser, on ne va pas dire, « Mais attends, tu déconnes, t'es juste flexi, t'as rien compris, quoi. » Au contraire. et donc on ne dramatise pas et c'est vraiment juste expliquer la transition et simplement prouver qu'on va trop bien manger on va vraiment trop trop bien manger on va s'amuser, on va apprendre des techniques culinaires trop chouettes on va aussi voir que des substitutions aux... À la cuisine traditionnelle, c'est tout à fait possible. C'est certes innovant et tout, mais on n'est pas obligé d'aller dans des magasins diététiques ou bio ou quoi, hyper biscornus pour quoi que ce soit. C'est juste des petites astuces innovantes pour faire des plats trop bons qu'on va partager de façon super conviviale et super bonne.

  • Speaker #0

    Du coup, le plaisir et le fait de bien manger, c'est quand même important et c'est ce que vous trouvez.

  • Speaker #2

    se mettaient dans vos cours. C'était la base de pourquoi on fait ça presque. C'est parce qu'on adore manger tous les deux et qu'on est des gourmands et des curieux et qu'on aime ce côté transmission qu'on s'est dit, en fait, ici, il y a quelque chose qui n'existe pas et donc, nous, on peut le proposer avec nos compétences professionnelles et pourquoi pas le faire, sachant que c'est vraiment des choses qu'on adore et donc, c'est pour ça aussi qu'on a lancé ça.

  • Speaker #0

    Et au niveau... les aliments ou les ingrédients que vous utilisez. Est-ce que c'est... Est-ce qu'il y a une philosophie derrière ? Est-ce que vous êtes basé, par exemple, sur la saison ? Est-ce que vous utilisez des substituts ? Ou c'est vraiment revenir aux bases de l'alimentation ?

  • Speaker #2

    Oui, on essaye un maximum de travailler avec des produits de saison parce que ça, c'est vraiment important pour nous. Parce que, voilà, il y a des saisons dans les légumes, dans les fruits, et je trouve ça complètement idiot de commencer à les travailler à... avec des légumes qui sont complètement hors saison.

  • Speaker #1

    D'être en hiver.

  • Speaker #2

    Oui, le classique, mais... Ou des produits qui viennent du coup de l'autre bout du monde, qui ont un impact carbone aussi désastreux. Et donc, ça, c'est sûr qu'on travaille des produits de saison. On essaye...

  • Speaker #1

    Locaux, quand c'est possible. Oui.

  • Speaker #2

    Locaux, quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Évidemment, du riz, on ne va pas avoir du riz belge ou... Peut-être français, mais le plus local possible. Ça va souvent de pair avec la saisonnalité. On n'exige pas le bio, mais dès qu'on peut trouver bio, ou des fois on va trouver ça que en bio, mais voilà, évidemment, on ne va pas s'amener avec, que sais-je, des aliments hyper transformés, qui viennent de multinationales un peu vilaines. Donc c'est souvent, de toute façon, comme ça de la cuisine, on part d'aliments bruts, peu ou pas transformés. On n'est pas hyper agigacons des substituts, mais lors de nos cours de cuisine, on ne voit pas trop l'intérêt. On va souvent faire comme aujourd'hui, on a fait des falafels dans des falafels maison. Mais par contre, pour certaines recettes, on va utiliser du tofu qui est un peu intermédiaire. Mais bon, dans l'alimentation végétale, c'est un peu incontournable. L'année passée, on avait fait aussi du setan maison, mais selon le thème de nos ateliers, on va modifier. Par contre, si on fait un atelier cuisine un peu plus asiatique, en effet, les produits qu'on va utiliser, on les aura peut-être plus trouvés dans un magasin asiatique. On essaye que ce soit des aliments relativement faciles à trouver pour que ce soit reproductible et que ce ne soit pas trop exceptionnel, qu'on ne fasse qu'au cours de cuisine et qu'on ne puisse pas le faire à la maison parce qu'on aura utilisé, que sais-je, des trucs introuvables.

  • Speaker #0

    Oui, donc vous privilégiez des ingrédients qui sont faciles à trouver, qu'il ne faut pas passer trois heures à les courir dans tous les magasins. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le but. C'est que les gens qui viennent au cours de cuisine se disent « En fait, demain, si je veux faire la recette, Je ne dois pas aller faire 14 magasins pour retrouver les ingrédients ou je dois aller à l'autre bout de la ville pour rechercher dans tel magasin précis tel ingrédient. C'est que dans le supermarché qu'ils ont à côté de chez eux, ils peuvent trouver la plupart des choses. Certains aliments peut-être dans des magasins spécialisés bio, parce qu'on ne les trouve que là encore aujourd'hui. Et encore, dans les grandes surfaces aujourd'hui, on trouve énormément de choses, du tofu, des choses comme ça. Maintenant, ça se démocratise. Il n'y a pas de souci. L'idée, c'est vraiment de rendre accessible.

  • Speaker #0

    Donc, c'est possible. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Oui, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Ça te prouve que oui, c'est possible, c'est cool, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est des belles valeurs. Voilà. Non, c'est important parce que c'est vrai que quand on retrouve des recettes et qu'il faut 14 ingrédients et que tu n'en as pas un dans le même magasin, c'est pour revenir à la recette, tu n'as pas envie parce que tu n'as pas les ingrédients à la maison.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on doit faire les courses avant. la télé cuisine. Donc, même pour nous, ça nous facilite de... Après, c'est vrai, rien n'est une règle absolue. Des fois, on veut vraiment trouver, on veut vraiment montrer une technique trop sympa qui apporte vraiment une plus-value. Alors là, comme on vient de dire, oui, ce sera peut-être dans un magasin bio, mais maintenant, on trouve, il y a des magasins bio partout. Donc, ça va être simple, mais oui, on a vu avec l'expérience les choses simples qui sont en train reproductibles sont en fait les choses qui marchent le mieux parce que les gens vont vite se l'approprier vont vite l'incorporer dans son assiette et voilà apprendre à faire du houmous maison versus même si c'est simplissime, versus du houmous Du commerce, au final, au niveau écologique, ça économise plein de petits pots en plastique. Et voilà, même une autre fois, on avait fait de la mayonnaise végétale, évidemment. Et là aussi, c'est trop bien parce que c'est simplissime, c'est super facile à trouver. Et c'est sympa au niveau écologique, voire même au niveau économique au final. Et quand on fait maison, c'est toujours meilleur.

  • Speaker #2

    Oui, c'est mystieux. L'avantage, c'est qu'on le fait à sa sauce. On y met ce qu'on veut dedans, on épice comme on veut, on met les ingrédients qu'on veut dedans. C'est ça qui est aussi l'avantage de faire maison que par rapport aux produits qu'on trouve tout fait dans le commerce où parfois on est obligé de... Soit on n'aime pas parce que le goût n'est pas toujours forcément à son goût. Et donc là, on peut vraiment faire comme on veut.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une demande du fait de substituer des produits à la viande, pas forcément dans les cours de cuisine, mais même dans la globalité ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a une forte demande de substituer les produits animaux ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Dans nos cours de cuisine, je n'ai pas tant l'impression que ça, parce qu'on n'a pas la philosophie de se dire qu'on part d'une cuisine classique française. ou belge ici pour le où on enlève la viande et on remplace par quelque chose. On part d'une cuisine qui est en général parfois plus cuisine du monde, où on s'inspire de cuisines qui viennent d'ailleurs, ou alors on crée des plats avec des produits d'ici, mais alors on ne va pas chercher à remplacer la viande. Et donc, je n'ai pas l'impression qu'il y a cette demande de substituer la viande. Après, on utilise, nous, évidemment, des protéines végétales et des choses... qui viennent apporter la protéine en remplacement de la viande.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, je dirais que plus les substituts de viande, ça a un rôle sympa dans la transition. Aussi, niveau timing, niveau quotidien, c'est assez rapide, non pas qu'ouvrir une conserve, parce qu'il n'y a rien de dramatique à consommer des conserves de légumineuses. Le timing entre ces deux options-là ne sont pas trop différents. Et aussi au niveau social, si on est invité à un barbecue, au final, le seul truc un peu touchy, c'est évidemment ce qu'on va mettre sur le barbecue. Il existe des brochettes et des saucisses véganes. Profitons-en, c'est tant mieux qu'on puisse continuer à profiter de ces événements sociaux qui sont quand même aussi nourrissants socialement. quoi euh euh Et donc, voilà, c'est juste pour donner un petit exemple social.

  • Speaker #0

    Il est tout à fait parlant, parce que le social, c'est quelque chose qui est très important. Quand on passe dans l'alimentation végétale, il y a ce frein-là. C'est-à-dire, quand je vais à l'extérieur, qu'est-ce que je fais ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors là, c'est plus dans ma pratique de diététicienne. J'aime bien aussi conseiller le site Happy Cow, simplement. Et pourquoi pas proposer directement un restaurant vegan. un restaurant végétarien. Et après, ce qui est trop bien, c'est aussi les restaurants vegan-friendly ou végé-friendly où, OK, ce n'est pas brandé quoi que ce soit, mais ça nous aiguille déjà que sur la carte, il y a des options vegan. Donc ça, c'est super pratique. Et des fois, ne pas avoir peur de pousser un peu sa pression sociale, dire, OK, au lieu d'aller au steakhouse ou que sais-je, enfin, j'invente, pourquoi pas aller dans dans cette option bis, où je sais qu'il y a les deux options et que tout le monde sera content. Et ce que j'aime bien aussi te proposer, c'est montrer par exemple, par démontrer que c'est cool, c'est bon et compagnie, en apportant un dessert par exemple, et faire un dessert 100% végétal, en apportant peut-être une... une source de protéines, une salade de lentilles avec un peu de, j'invente, cumin et plein de bons légumes rôtis, j'invente. Là aussi, apporter quelque chose de super bon. Pourquoi pas quelque chose appris en cours de cuisine aussi, j'invente. Je rigole. Là, ça va avoir plus de pouvoir. Certes, des fois, il faut informer, il faut un peu secouer, ça a son sens. Mais... que secouer sans montrer la solution plaisir derrière. Cette technique a un peu ses limites, à mon sens.

  • Speaker #0

    C'est montrer par l'exemple, montrer que c'est bon.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et niveau recettes, ça va ? Vous arrivez à trouver, à innover, à trouver des recettes ? Vu que vous êtes passionnée, j'imagine que ce n'est pas trop compliqué.

  • Speaker #2

    Oui. L'avantage, c'est que comme tu vois, on a une bibliothèque. assez rempli au niveau cuisine et donc là-dedans il y a des livres autant de cuisine végétale que de cuisine plus classique mais moi j'aime bien trouver de l'inspiration dans tout ça et puis après oui c'est aussi l'expérience qui nous permet de dire ah oui ça ça irait bien avec ça et de faire des associations et puis moi ce qui m'inspire c'est surtout aussi qu'est-ce qui se passe dans la saison et moi je me dis toujours les trucs qui poussent en même temps ça va bien ensemble donc voilà, c'est toujours ça aussi au niveau créativité il y a toujours moyen de trouver de l'inspiration et puis après on aime bien aussi aller goûter ce qui se fait ailleurs dans les restos, là récemment on a été dans un super resto et ça nous a vraiment inspiré sur plein d'idées, sur plein de choses et donc ça nous a vraiment ouvert l'esprit à des choses, donc ça c'est chouette aussi de voir ce qui se fait dans d'autres restos

  • Speaker #1

    Ouais, le truc c'est hum... de continuer à être curieux, à se former, à s'inspirer. Et je pense que tous les deux, même si on est un peu bipolaire comme ça, des fois, on va regarder des trucs qui ne sont pas spécialement 100% végétal. Et après, un peu avec notre clé de traduction, on va se dire, OK, en fait, on va végétaliser ça comme ça. Il y a du blanc d'œuf, pas de souci, on va mettre de l'aquafaba. Il y a, j'invente la protéine, c'est comme ça. Ah ben oui, on sait bien que si on cuit, si on prépare le tofu de cette façon, on va pouvoir atteindre ça. Ou, enfin voilà, c'est un produit laitier classique, ben pas de souci, les alternatives de produits laitiers, on va y arriver. Donc, comme on a un peu ce toc de, ok, on va végétaliser ça, et on continue à s'inspirer avec tous ces canaux, ça nous embête pas trop de faire de la cuisine végétale, quoi. Enfin, de trouver les recettes pour nos activités.

  • Speaker #0

    Et puis, la saisonnalité est quand même importante. dans l'inspiration. Je trouve que ça aide parce que du coup, il faut toujours se réinventer. Il y a toujours des nouveaux légumes. Oui.

  • Speaker #1

    Et ça tourne.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça tourne. C'est chouette. C'est chouette. Après, il y a des saisons qui sont plus difficiles que d'autres. L'air de rien le printemps. Ça commence à pousser, mais ce n'est pas encore prêt à manger. Donc, là, il faut...

  • Speaker #0

    et puis on commence à en avoir marre d'avoir tous les légumes de l'hiver qu'on se tape depuis quelques mois et donc on est encore sur ceux-là à la fin et puis il y a les nouveaux qui arrivent c'est pour ça,

  • Speaker #1

    on est trop content maintenant c'est vraiment la belle période on se parle en octobre septembre, octobre c'est vraiment l'abondance de tous les côtés donc pour le moment on s'éclate et voilà c'est chouette C'est chouette de justement avoir des moments un peu plus de disette où on se dit, OK, c'est bon. Ça pousse la créativité, la contrainte. Peu importe les contraintes, ça pousse vraiment la créativité. Et certes en cuisine, mais en fait pour tout niveau de vie.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'aller chercher parfois aussi des légumes, des choses qu'on se dit, ah oui, en fait, ça n'a pas l'air hyper sexy. Et en fait, il y a moyen de les rendre hyper savoureux. est jolie dans l'assiette en se creusant un peu les méninges et en trouvant des astuces pour faire aimer ça aux gens aussi, et puis parfois souvent à nous-mêmes aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez partager votre recette préférée, si vous en avez une ? Ou celle que vous faites souvent.

  • Speaker #1

    Une qu'on fait souvent pour nous ? Moi, je suis assez fan de tout ce qui est tartinade au mousse maison. J'adore les déclinades à l'infini. La fois passée, j'en ai fait pas mal. aux carottes rôties, aux cumin, un peu plus avec des notes, un peu plus Amérique du Sud avec du paprika fumé, un peu de tomates séchées, ça j'aime beaucoup. J'aime bien les rouleaux de printemps aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on peut y mettre un peu ce qu'on veut dedans. Puis pareil, là, on peut faire des sauces aussi qui accompagnent un peu comme on veut. On peut partir sur des trucs un peu sauce cacahuète. On peut aller sur des sauces un peu sucrées, salées. On peut vraiment inventer un peu les sauces qu'on veut. On peut même faire une mayonnaise végétale qu'on peut épicer avec un peu de piment ou avec la sauce sriracha. Nous, on aime ce qui est un peu épicé. Donc, pour le coup, ça, c'est sûr que c'est des choses qu'on aime bien.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est des éléments. Et si on parle de plat ?

  • Speaker #0

    Là, j'ai un peu le petit coup de cœur de ce qu'on a fait récemment dans notre table d'hôtes, qui était une purée de céleri rave à la noisette. Ça, c'est deux choses qui se répondent assez bien. Et donc, on a fait une purée de céleri rave dans laquelle on a mis de la purée de noisette, mais aussi des noisettes concassées dessus. Et on a accompagné ça de lentilles façon petits salés, un peu comme ça. Donc là, on a révisité un plat assez typiquement français pour le coup.

  • Speaker #1

    On a fumé grâce au tofu fumé.

  • Speaker #0

    C'est ça. À la place du lardon, on a mis du tofu fumé. Et on a accompagné ça avec une petite salade, avec des pousses un peu piquantes aussi, de la mizuna, de la moutarde, des choses comme ça qui viennent relever aussi. Qui ne sont pas habituelles, qu'on n'a pas l'habitude de manger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on vous parle d'un repas super élaboré. Et c'est juste parce que c'est assez frais. Ou sinon... une bolo de lentilles avec des pâtes c'est très très bon ouais c'est vrai qu'on mange rarement la même chose j'aime bien aussi faire des sortes de petits cakes salés ou des petites quiches à base de farine de pois chiches avec des légumes de saison et tout, enfin bref on pourrait en parler pendant des heures pareil je mange jamais deux fois la même chose oui c'est ça la question piège je mange

  • Speaker #0

    C'est comme, quel est ton plat signature ? En fait, je n'en ai pas parce que j'en fais tout le temps des différents.

  • Speaker #2

    Oui. Je sais qu'il y en a qui ont leurs petites habitudes et que c'est un plat préféré.

  • Speaker #1

    Justement, on change beaucoup. On essaye de créer pas mal. Donc, c'est rarement deux fois la même chose comme toi.

  • Speaker #0

    Il est faible. Moi, je sais que la tarte au citron meringuée, c'est un de mes faibles. Je sais que j'aime bien faire ça, mais finalement, je ne la fais pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Un bon gros cookie vegan, comme ça. Ou l'air de rien, mettre un peu de miso. Ça semble méga funky, mais en fait, ça marche trop bien dans les cookies. Bref.

  • Speaker #2

    Il y a plein, plein... Plein d'alternatives et plein de possibilités. C'est bien qu'on met les pieds dedans en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Absolument. C'est ça. Et qu'on collectionne quelques petits condiments sympas aussi. Enfin voilà, on a parlé du miso qui est...

  • Speaker #2

    Prochaine question.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #2

    C'est indispensable dans un placard ou les ingrédients que vous commandez. Quand on veut avoir une alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Bien. Après, je pense que je vais rebondir, et je ne vais pas du tout répondre à ce que tu sais maintenant, mais avoir des légumes de saison autour de soi, en pensant à ce qui périme vite et ce qui se conserve. Comme ça, on a un peu de l'Est ou pas. Quand on cuisine, par exemple, avoir un chou, c'est trop bien. On sait que le chou, s'il est deux semaines dans son frigo, ça va très bien aller. Mais par contre, quand c'est la saison des framboises, on va vite manger les framboises. Donc, pensez à ça. Après, je penserais aux légumineuses. Hyper gros, indispensable. Donc, un peu les sources de protéines. Avoir de sèche, certes, mais autant faciliter la vie. Les lentilles corail, c'est super cool en sec. Mais bon, les pois chiches, voilà. On est aussi un peu paresseux.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas que je fais la recette, je fais mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça ! Ah, ça doit encore faire 40 minutes, zut ! Donc, avoir une combinaison de sec et conserve.

  • Speaker #0

    Une variété de céréales aussi, je trouve que c'est toujours chouette. On a les incontournables pâtes, riz, mais pareil, dans les pâtes et dans le riz, il y a des choses très différentes. On peut partir aussi sur des pâtes de légumineuses aussi, qui sont très chouettes, qui amènent un peu de protéines, et qui permettent de substituer les pâtes de blé classiques. Mais, En même temps, les pâtes de blé classiques, c'est chouette aussi d'avoir des variétés, des spaghettis, des choses. Je trouve que ça amène toujours quelque chose de différent dans l'assiette. Après, je sais bien que j'aime bien le sarrasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Le quinoa.

  • Speaker #0

    Le quinoa, qui sont faciles à faire aussi. Moi, j'aime bien la polenta aussi. Ça, c'est quelque chose qui est assez facile à faire aussi, assez rapide. Et ça change un petit peu. Et là, on peut la décliner aussi, il y a toutes différentes formes.

  • Speaker #1

    Là, c'est plus un truc diététique. C'est trop bon. C'est différents oléagineux. J'entends par là aussi bien les graines, style graines de chia, graines de sésame, graines de courge, que fruits, noix, noisettes, amandes. C'est génial, c'est non périssable et tout, au niveau nutritionnel. Il n'y a pas mieux. Certes, il y aura des protéines, parce que c'est la question qui ressort souvent. Mais il y a aussi plein de bons oméga-3 et plein de minéraux. Donc... Enfin, pour tout le monde, mais le fer, c'est important de surveiller ça, le magnésium, le potassium, le zinc, il n'y a pas plus fort. Donc niveau nutritionnel et après même niveau texture et goût, je trouve ça vraiment sympa. Et après, niveau plaisir et trucs sympas, on vient de parler du miso, sauce soja ou sauce machi pour avoir un peu du umami, ça c'est vraiment trop bon. Avoir une sélection d'épices sympa. pour un peu partir dans les quatre coins du monde. Des herbes de Provence, paprika, curry, ça c'est assez sympa. Et après, en sucré, avoir un bon chocolat noir, un bon truc comme ça. Même des petits fruits séchés, apporter une petite touche douce et sucrée.

  • Speaker #2

    Je sais qu'il y a une croyance, c'est pas vraiment une croyance, mais quand on débute dans l'alimentation végétale, on a un peu peur, notamment au niveau de la nutrition. Est-ce que tu pourrais apporter des éléments là-dessus ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Il y a deux éléments qui sont un peu non négociables à mes yeux pour la complémentation, vitamine B12 et vitamine D. Évidemment, il y a des aliments qui sont enrichis, comme les laits végétaux, les yaourts végétaux. On va en trouver sous forme d'aliments, mais c'est quand même enrichi. Mais par sécurité, un complément en vitamine B12 c'est assez indispensable et la vitamine D on est tous carencés dans l'hémisphère nord donc là aussi attention parce que la vitamine D classique végétarienne est rarement vegan donc il faut regarder qu'elle soit bien vegan ça c'est juste une petite subtilité ensuite niveau protéines si l'alimentation est variée si voilà je viens de mentionner des légumineuses ou des oléagineux et après Corentin a parlé des céréales donc S'il y a ces aliments-là répartis en quantité raisonnable, une cuillère à café de lentilles dans son assiette, ce n'est pas suffisant. Et en fait, simplement avoir suffisamment de quantité, il faut quand même manger pour avoir un apport calorique suffisant, et en différentes quantités, et que ce soit varié. Là, c'est assez la clé. Niveau calcium, pour moi, c'est vraiment un faux problème parce qu'on va trouver une abondance de calcium dans l'alimentation végétale, les choux, les graines de sésame, évidemment les produits de soja et ensuite les substituts. Donc, pas de souci pour le calcium. Le fer, je viens de mentionner par rapport à mon placard, on va le trouver principalement dans tout ce qui est oléagineux. Ensuite, on va trouver dans les légumineuses. Les haricots rouges, les haricots blancs sont en fait plus riches en fer que les lentilles. Souvent, on se dit, ok, il faut absolument que je mange les lentilles pour avoir du fer. Mais en fait, je viens de mentionner ça, mais même l'avoine et le quinoa sont aussi plus riches en fer que les lentilles ou que les épinards. Donc, il faut manger des épinards et des lentilles. Mais sachez que le reste nous apporte quand même pas mal. Et après, niveau matière grasse, Je sais qu'un peu partout chez tout le monde, l'huile d'olive a un peu son moment de gloire. Elle est très bonne, mais quand on mange cru, lors de salades, lors de tartinades, pourquoi pas utiliser des huiles qu'on peut consommer crues, qui sont souvent plus riches en oméga 3. Et en fait, c'est là, parce que je ne vais pas vous laisser juste comme ça, l'huile de colza, l'huile de noix, l'huile de lin, l'huile de caméline. Mais donc voilà, déjà, si vous avez l'huile de colza, je suis très contente. Eh bien, ça, ça va équilibrer le rapport oméga 3, oméga 6 et bref, un peu tout ce beau monde là dans l'organisme. Et si vous êtes dans des moments critiques de votre vie, j'entends par là petite enfance, grossesse, allaitement ou après 65 ans. Pourquoi pas se complémenter aussi en EPA, DHA ? Bref, c'est des oméga-3 issus d'algues qu'on peut trouver en ligne, évidemment. Si vous tapez oméga-3 vegan, déjà ça, vous allez trouver. Si vous vous souvenez que je viens de dire qu'il faut être complémentaire en EPA et DHA, c'est top. Et ensuite, voilà. Niveau transition, là c'est peut-être un peu plus subtil, c'est par rapport à la quantité de fibres, parce que c'est souvent ça qui change aussi. Là il faut juste se poser la question, quelle est mon alimentation de base ? Est-ce que c'est McDo, pâte blanche et que sais-je, pain blanc ? Là, si je ne vous apprends rien, c'est une alimentation pas très riche en fibres. Une transition vers une alimentation vegan, pas transformée, whole food vegan, bazar, machin, où on mange du kale à chaque repas, là, vos intestins vont être un peu perturbés. Mais si vous vous considérez comme flexitarien, où il y a des légumineuses hyper régulièrement, où il y a une abondance de végétaux, et au final, vous substituez juste une portion de viande toutes les lunes, à une alimentation 100% végétale, il n'y a aucun souci, vous pouvez certainement y aller. Mais sachez que vos intestins, c'est quand même un organe qui a besoin d'adaptation. Mais on est tous capables de manger 100% végétal, sans aucun souci. Juste prendre son temps, le faire intelligemment, se faire aider si besoin, bien s'éduquer, rester curieux. Et voilà les petits nutriments à surveiller, je l'ai dit. Si je devais juste rajouter un petit truc, ce serait par rapport à l'iode. L'iode, on va le trouver dans le sel iodé et on va aussi le trouver dans les algues. Juste pour être sûre d'avoir assez d'iode.

  • Speaker #2

    C'est très complet du coup.

  • Speaker #1

    De toute façon, on expérimente ça.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est hyper intéressant. Je trouve que l'alimentation végétale, ça fait peur parce que Je ne sais pas d'où ça vient. En fait, on ne se pose pas la question quand on mange de l'alimentation petite, incarnée. On ne se pose pas la question de savoir est-ce qu'on a une alimentation qui est équilibrée, est-ce qu'on a tous les nutriments. Mais dès qu'on fait le switch, là par contre, il y a cette peur qui arrive et du coup, je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a une partie un peu des lobbies, clairement, un peu comme plein de messages, un peu l'information générale et tout. Cette crainte aussi, c'est un peu vers l'inconnu, surtout dans le monde occident. En Occident, on a un peu cet historique de guerre et donc de diète, enfin, pas diététicienne, mais de moments de restriction vers l'abondance et on revendique un peu ça. Oui, après, c'est vrai que c'est une bonne question parce qu'en fait, quand on voit les maladies de société qui coûtent hyper cher à la société, c'est souvent des maladies liées au style de vie et donc à l'alimentation, ça va de pair. Et le fait que ça soit carné, c'est un méga souci.

  • Speaker #2

    J'ai aussi cette impression qu'on ne prévient pas, mais par contre, il y a tout.

  • Speaker #1

    Tout pour guérir.

  • Speaker #2

    On n'agit pas avant,

  • Speaker #1

    en fait. Oui, oui, c'est vrai que... Parce que, ouais, ça, c'est plus mon chapeau de santé publique. La promotion de la santé, c'est hyper important. Mais par contre, aussi bien les politiques que l'humain, ils aiment bien voir quand c'est urgent et quand c'est un peu une réponse directe, quoi. Donc... Quand on a une infection, on va prendre un antibiotique. C'est direct, on va voir les résultats sur une semaine. Tandis qu'avoir une alimentation équilibrée, variée, végétale au max, ça va prendre des dizaines d'années. C'est un travail d'une vie. Mais en effet, ça va coûter beaucoup moins cher qu'un séjour à l'hôpital à la fin. Voilà quoi. Ouais, comme c'est pas... immédiat et urgent, enfin si, niveau santé mondiale et tout c'est urgent mais voilà c'est pas aussi urgent que d'autres problèmes de santé que je viens de citer bien voilà c'est pour ça qu'on n'agit pas trop et on aime bien rester dans les habitudes et comme je viens de dire il y a des méga lobbies quoi j'ai l'impression que si,

  • Speaker #2

    enfin je m'aventure peut-être un peu en disant ça mais il y a une question financière en fait Ou alors c'est un système même économique qui est fondé sur ça.

  • Speaker #1

    Oui, là on va loin. On sort un peu, mais...

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop non plus, mais...

  • Speaker #1

    Tout est lié, mais oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Mais ça me questionne aussi.

  • Speaker #1

    On peut peut-être mettre ça entre parenthèses, voir un peu si c'est pertinent, mais niveau santé, les industries pharmaceutiques. C'est plus intéressant pour eux d'avoir une population malade que d'avoir une population en bonne santé. Mais donc,

  • Speaker #2

    ouais. C'est aussi des questions qui m'ont arrivé très récemment aussi. Du coup, j'en ai entendu parler. C'est vrai qu'on se pose la question, pourquoi personne n'agit avant, en fait ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. C'est pour ça qu'on essaye que ça soit aussi lié au plaisir. Parce que le plaisir, ça va aussi... c'est une certaine forme d'urgence et de récompense directe. Et donc, quand on va manger un truc de bon, on va libérer plein d'hormones du plaisir, sérotonine, dopamine et plein de bonnes choses. Et donc, on aura une récompense directe. Et donc, comme on vit un peu dans une société d'urgence et pas trop de construction, de long terme, de vieillance sur le long terme, comment rendre quelque chose au final ? hyper important, urgent dans le bon sens du terme, ou en tout cas avec récompense directe. C'est un peu complexe. Au final, c'était plus sociologique et tout.

  • Speaker #2

    Plus on est dedans, plus il y a des questions carrées. Personnellement, on évolue et on se construit au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment vous faites pour mettre le plaisir dans les assiettes ?

  • Speaker #0

    On essaye déjà que ce soit gourmand pour nous, qu'on ait envie de le manger déjà. Et puis, je viens qu'on essaye de travailler aussi sur le visuel de ce qu'on propose. On essaye d'avoir un visuel qui est appétissant. Et puis après, gustativement aussi, qu'il soit vraiment agréable. Et là-dessus, ce qui aide, c'est de travailler déjà avec des bons assaisonnements, mais aussi... de travailler sur des épices, travailler les goûts. Quand on réfléchit sur nos plats, on essaie aussi de travailler les goûts, de se dire « Tiens, dans la tête, qu'est-ce qu'on va avoir ? Là, on a une texture qui est plutôt onctueuse ou on a une texture qui est plutôt croustillante. » Et d'essayer de varier ces textures dans le plat pour avoir quelque chose qui, en bouche, est agréable et satisfait aussi le palais et le plaisir des gens. Moi, je sais bien que quand je manque quelque chose, j'aime bien avoir ces textures différentes et ne pas être que sur « Oh, Un truc tout le temps où tu as l'impression de manger de la purée ou des trucs pour personnes âgées qui sont tout mixés. Non, en fait, on a du plaisir à avoir des textures différentes dans la bouche, du croquant, du croustillant, du fondant.

  • Speaker #1

    Et quand on pense les menus et les assiettes et les cours, en plus des textures que Corentin vient de dire, on essaie aussi d'avoir... Parce qu'il y a un peu un truc qui marche niveau goût. C'est avoir un bon équilibre entre le salé, l'acide, le umami qu'on essaye d'avoir. Des fois, la douceur ou l'onctuosité. Et on essaye de mettre tout ça en harmonie. Et après, calquer ça sur les techniques qu'on a envie d'enseigner et la saisonnalité. Donc, c'est un peu toute une symphonie. mais ça paraît assez compliqué mais souvent c'est assez logique et quand on pense à la cuisine du monde ils ont tout capté déjà donc on n'a qu'à se servir là-dedans tester les recettes aussi avant pour voir si ça marche bien on ne le fait pas toujours mais souvent ça marche après il y a l'expérience aussi qui joue là-dedans c'est de se dire,

  • Speaker #0

    oui ok il y a des choses qu'on connait mais enfin nos palais, nos cerveaux savent un peu ce qui fonctionne parce qu'on a l'habitude de travailler ces choses-là. Donc voilà, c'est comme quand des chefs cuisiniers créent des nouveaux menus. Ils savent déjà dans leur tête un peu ce que ça va donner. Après ils testent d'office sur leurs recettes mais ils savent déjà à peu près ce que ça va donner. C'est aussi avec ça qu'on joue. On sait dans nos têtes un peu comment équilibrer tout ça, au niveau des saveurs, des goûts, des textures.

  • Speaker #2

    Puis après, le premier repas est souvent... Enfin, le végétalien, du coup, est peut-être le plus difficile. Parce que du coup, on est un peu perdu, on ne sait pas trop quoi faire. Mais au fur et à mesure, on va l'intégrer dans nos repas. Là, ce sera plus facile parce qu'on va finir à l'expérience.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on fait aussi des cours en formation. On a un groupe qu'on suit pendant six cours. Parce que... Quand on entend que la cuisine vegan prend plein de temps et que ça fait une tonne de vaisselle, peu importe quelle nouvelle recette, quand on est complètement paumé, on se dit « waouh, c'est comme ça ! » Mais c'est juste une bonne habitude à avoir et une compréhension. Et aussi capter en pratiquant comment optimiser son temps, optimiser son espace mental pour cuisiner. Et au final, tout le monde est capable de cuisiner relativement rapidement, de trouver du plaisir quand on cuisine et avoir quelque chose de bon et nutritif.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'avoir les bonnes techniques aussi, c'est souvent ça. C'est que quand on n'a pas appris à vraiment cuisiner, qu'on a pris un peu trop tard, on cuisine toujours un peu comme on a l'habitude de faire et puis on n'a pas toujours les bonnes techniques. Et donc, ça nous prend parfois plus de temps, alors que si on a la bonne technique, en fait, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, ça m'affole à chaque fois de dire, en fait, manger des légumes, ça. prend super longtemps et tout à faire et après quand on n'explique pas et tout et qu'on voit quelqu'un découper quelque chose aussi ben ouais je comprends pourquoi ça prend longtemps mais tu n'as pas le bon couteau et tu n'as pas enfin voilà et à wii découper des légumes ou plein d'autres choses c'est pas du tout obligé de prendre du temps ouais grâce à la technique et Et aussi, laisser un peu les choses se faire, pas toujours devoir surveiller. Mais cuire du quinoa, en fait, on a besoin de deux minutes d'attention. Après, il fait son truc. Quand on veut faire des légumes rôtis, c'est trop bon. Enfin bref, on peut vraiment rentabiliser son four et tout. On ne regarde pas. Et vraiment... Comment gagner du temps et tout.

  • Speaker #2

    Organiser sa cuisine et ses préparations. En fait, c'est aussi ce que je mets en place et ce que je propose. Parce qu'en fait, c'est possible de gagner du temps en cuisine. On est pas obligés de surveiller le plat qui est cuit.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    Souvent, ce qui nous arrive dans les cours de cuisine, c'est que nous, on réfléchit à l'avance. Comment on va organiser notre cours de cuisine ? Par quelle étape on va passer ? Parce qu'on a souvent beaucoup de recettes à faire. Et de se dire, ok, on commence par celle-là. Parce qu'il y a le temps de cuisson, il y a le temps de repos.

  • Speaker #1

    Et on l'explique aussi. On dit on va commencer comme ça et voilà, si ils ont un repas de gala un jour à faire, ils pourront utiliser cet outil d'anticipation et d'organisation.

  • Speaker #2

    Et ça c'est quelque chose que tu as appris à l'école ou c'est quelque chose que vous avez déjà mis en place parce que c'est une habitude qu'on vous a déjà apprise ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Moi je l'ai appris d'office dans ma formation de cuisinier parce que... t'es obligé d'être carré dans ta préparation, dans ton organisation, dans ton plan de travail pour être efficace. Et puis quand tu cuisines en professionnel dans les cuisines pro, si t'es pas organisé et que tu sais pas où tu vas, t'inquiète que le chef derrière, il va te le dire. Et donc voilà, ça c'est important d'être carré. Et moi je sais que quand je bossais avant, le matin, je prenais 5 minutes, je me faisais mon petit papier de dire, ok, je fais ça, ça, ça, ça, et dans quel ordre ? Parce que comme ça, ça me permet d'être structuré. Et c'est important pour moi d'être structuré dans ce que je fais, parce que sinon, il y a des moments où je suis là, qu'est-ce que je fais ? Ça cuit au four, mais je n'ai rien à faire. En fait, non, il y a toujours des trucs à faire.

  • Speaker #2

    C'est cinq minutes pour y aller deux heures, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des projets pour la suite ? Des projets pour la suite, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    continuer à s'amuser et peut-être élargir aussi les thèmes et toujours apporter de nouveaux thèmes, voire même de nouveaux types de formation, parce qu'en fait, tout est possible dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #0

    Oui, et puis continuer à se former aussi, rester curieux aussi de notre côté, parce que c'est ça, c'est ce qu'on essaie de transmettre aux gens, mais c'est aussi important pour nous. de rester curieux et de continuer à se former. On discutait l'autre jour de justement se dire en fait, tout le côté cuisine avec la lactofermentation, c'est des choses qui nous intéressent énormément, mais on sent tous les deux qu'il nous manque un petit peu de connaissances, de savoir-faire et donc voilà, on va certainement creuser ça parce que c'est quelque chose qu'on aimerait transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui, quitte même à faire des collaborations sympas pour... Enfin voilà, on a évidemment nos limites. Par exemple, je suis incapable de faire une pâte feuilletée. Bref, et plein d'autres choses. Donc, pourquoi pas faire des collaborations pour proposer des trucs trop bien.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, c'est vachement du présentiel que vous faites. Oui. Est-ce que vous avez le projet de faire une formation ? Pas du tout pensé.

  • Speaker #0

    En distanciel, non. Moi, je ne l'ai jamais pensé comme ça, parce que je sais qu'il existe des formations en ligne, des choses comme ça. Et on en discutait l'autre jour, justement, parce qu'on avait vu quelqu'un qui faisait ça en Belgique. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui manque dans ce genre de choses, c'est le feedback, en fait. Le feedback. tu es tout seul chez toi, si tu fais des erreurs, en fait, il n'y a personne pour te dire que tu fais telle ou telle erreur. Puis, même si tu vois en vidéo certaines choses, ça n'a jamais le même impact que de voir quelqu'un qui le fait devant toi et qui vient te dire, en fait, peut-être mets tes mains plutôt comme ça ou fais plutôt de telle manière. Et donc, je trouve que le présentiel a ce vrai plus. Ce vrai plus. Et je ne sais pas, pour moi, ça me manque. de quelque chose, de mettre ça en ligne. Après, c'est un parti pris.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on économiserait quand même beaucoup de temps et qu'on toucherait beaucoup plus de personnes. Et comme je disais au début du podcast, c'est que juste la magie de la création du lien social pendant l'atelier est juste magique. Et rien que le fait de manger ensemble, enfin... Voilà, tout le monde se pose et tout, tout le monde a été super actif, au final c'est le plat. Et je ne sais pas, il y a toujours une sorte d'élan, de bonheur. Et bref, tout le monde quitte toujours avec le smile et avec plein d'optimisme. Donc bref, je trouve que ça, c'est assez magique. Mais en tout cas, ta question nous... c'est une bonne opportunité de se creuser un peu et de se reconstruire. Donc, peut-être qu'on se tiendra ou je sais pas, une évolution. Non, une évolution. Exceptionnelle, ouais.

  • Speaker #2

    Après, ça dépend les objectifs de chacun. Si vous, c'est vraiment l'humain que vous voulez remettre au centre et vraiment passer...

  • Speaker #1

    En plus, c'est vrai qu'après deux ans Covid, on était tous à distance. Ça fait trop du bien d'être réunis, de rencontrer des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, je pense qu'il y a une volonté de privilégier la qualité plutôt que la quantité aussi dans ce qu'on propose. Et c'est pour ça aussi qu'on n'a pas envie de... Moi, je sais qu'après avoir bossé... en cuisine professionnelle pendant des années, je n'ai plus envie de retourner dans quelque chose où je ne fais que ça de ma vie parce que je trouve mon équilibre aussi personnel dans d'autres choses et voilà j'adore la cuisine mais j'aime bien avoir à la fois la cuisine et d'autres choses à côté, d'autres passions à côté donc voilà c'est aussi garder ce plaisir de transmettre ce qu'on aime mais sans faire. ça tout le temps parce que du coup, j'ai l'impression que moi je perds du plaisir à transmettre si je faisais que ça.

  • Speaker #1

    Le fait que ça soit relativement exceptionnel, c'est vrai que ça a du bon.

  • Speaker #2

    Ça vous demande quand même du travail pour mettre un atelier en place. Ça vous prend combien de temps à préparer un atelier ? On y réfléchit l'autre jour.

  • Speaker #1

    En gros. Par atelier, on avait pensé quoi ? Entre deux et quatre heures. en plus, le temps de réfléchir les recettes, mais après, quand on pense à...

  • Speaker #0

    Tout à côté, le temps que ça nous a mis à créer le site, à faire de la communication, à faire les démarches administratives. Et tout, ça se compte en dizaines d'heures.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je dirais par atelier, si on calcule tout ça, on est moins sur dix heures. En comptant l'atelier dedans aussi et tout ça.

  • Speaker #0

    Après, il y a un peu quelque chose qui est au plus on en fait, au plus la machine roule. Quand le site est fait, oui, peut-être qu'une mise à jour, ça va nous prendre une demi-heure. Ça dépend. Mais voilà aussi les courses. Quand on a des cours qui sont rapprochés, on peut faire une fois les courses pour deux ateliers. Bref, c'est vrai que c'est quelque chose... Je pense que l'alimentation et la vie, c'est souvent comme ça. Ça tourne. On essaie et puis on vous...

  • Speaker #2

    s'améliore au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et c'est de plus en plus rentable et rapide aussi.

  • Speaker #2

    Donc là, on va arriver doucement à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai oublié d'aborder et que vous avez partagé ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai hâte de préparer tes questions. Perso, je n'ai rien à ajouter. Je pense qu'on a pris aussi la liberté de s'étendre quand on avait le désir.

  • Speaker #2

    C'est un grand plaisir.

  • Speaker #0

    Pour ma part,

  • Speaker #2

    non.

  • Speaker #1

    Oui, moi non plus, je pense que...

  • Speaker #2

    Alors, avant de terminer, j'ai deux petites questions. Yes ! Selon vous, à quoi devrait ressembler notre alimentation demain ?

  • Speaker #0

    Bien, végétal, de saison, réfléchi, après on peut... Ça va être succinct, mais le système alimentaire devrait se révolutionner tout court. Je pense que le prix de l'alimentation devrait être révolutionné, aussi pour penser aux producteurs, à la planète et à la solidarité entre humains, entre général. Et aussi, elle doit être bonne. Elle doit être délicieuse.

  • Speaker #1

    Oui, moi je m'accorde assez sur ce que tu viens de dire. Je ne pense pas par contre qu'une alimentation 100% végétale soit possible et souhaitable pour l'humanité, parce que ça me semble compliqué de nourrir autant de personnes aujourd'hui avec que de l'alimentation végétale. Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut vraiment repenser notre rapport aux animaux, au traitement des animaux. et à notre consommation de viande qui doit être drastiquement réduite. Mais je pense qu'il y aura toujours des gens qui vont consommer de la viande. Mais je pense qu'il faut revenir un peu à un système qui existait avant, en fait, où on n'a pas eu ce développement capitaliste et cette agro-industrie qui est apparue et qui a posé beaucoup de problèmes tant au niveau éthique qu'alimentaire. Donc, si on revient à quelque chose qui est... réfléchit, comme tu disais, à une alimentation qui rétribue aussi correctement les producteurs, que ce soit les agriculteurs, les céréaliers, les éleveurs, tout ça, là, on aura une alimentation qui est du coup qui a du sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, vivant dans un monde occidental, on n'a pas trop d'excuses pour ne pas manger végétal. C'est vrai que quand on pense aux Inuits ou aux... Des personnes vivant dans les déserts, là c'est vrai qu'il y a des situations géographiques qui n'ont pas le même luxe que nous. Donc c'est vrai que des fois il faut juste être réaliste.

  • Speaker #2

    C'est vrai que dans certaines cultures, la chasse ça fait partie de leur mode de vie. Donc là c'est vrai que ok,

  • Speaker #0

    on a vraiment un luxe.

  • Speaker #1

    Chasse de loisirs qui n'a aucun sens.

  • Speaker #0

    Oui, on a l'embarras du choix au niveau options végétales. On n'a pas d'excuses.

  • Speaker #2

    En plus, vous l'avez démontré, ça peut être très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce serait sympa que le podcast ait aussi un petit apport en dégustation. Ce serait sympa. Une petite bouchée qui sort du téléphone.

  • Speaker #2

    Une petite savelle.

  • Speaker #1

    La technologie.

  • Speaker #2

    Mietton va avoir eu des odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, ça serait cool.

  • Speaker #2

    et du coup pour terminer est-ce que vous avez des conseils qu'on pourrait donner aux personnes qui ont envie de commencer ou mettre un premier pas ou qui ont déjà mis un pas dans l'alimentation végétale pour essayer soit de s'améliorer soit d'avoir une alimentation encore plus végétale

  • Speaker #0

    Déjà faire l'état des lieux et glorifier les trucs végétaux qui sont déjà dans son alimentation, voire dans sa culture ou quoi. Et voilà, des trucs déjà faciles à apprivoiser. Et ensuite, vraiment penser au progrès versus à la perfection et continuer à s'éduquer. Maintenant, niveau petits conseils... hyper concret. Peut-être faire des swaps assez faciles. J'entends par là, si on a l'habitude de manger du yaourt traditionnel, le yaourt végétal, c'est super pratique et c'est loin d'être moins sain pour la santé, au contraire. Donc, faire des petits swaps faciles et après, si on est déjà au level 14 000, bien là, pourquoi pas, continuer. et se lancer dans les graines germées maison et tout, mais vraiment se dire, voir le step qu'on peut faire par rapport à là où on est. Et quelqu'un qui, comme j'expliquais, mange McDo et pain blanc, ne pas vouloir se lancer dans le truc parfait où on fait son... C'est le légume nocte fermenté maison, tu vois, mais rester réaliste. Et glorifier ce qui est végétal déjà dans son alimentation. Et faire des swaps assez évidents quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, je pense qu'il est important de garder tout ce qui est végétal, fruits, légumes, vraiment en avant. Parce que ça, c'est des choses qui sont assez faciles. Se reconnecter aussi un petit peu avec son alimentation. Parce que souvent... on mange un peu comme ça et en fait tout simplement en se reconnectant avec ce qu'on a dans son assiette et en se disant en fait en se posant et en réfléchissant qu'est ce que j'ai envie de mettre dans mon assiette ben voilà on On se dit tout de suite un peu plus, bah oui, tiens, telle ou telle chose, et puis garder le plaisir, moi ça me semble être un des indispensables, c'est de se dire, ok, on est peut-être en transition, mais il ne faut pas que ça devienne quelque chose de lourd et de compliqué, et de se dire, en fait, je suis en transition, mais en fait, je me fais plaisir là-dedans. Et donc, continuer à se garder des plats plaisir, des choses et cuisiner avec le plaisir aussi, donc ça c'est vraiment très important.

  • Speaker #2

    Ouais, C'est très bien. Bonne conclusion. Est-ce que, où c'est que les personnes peuvent vous retrouver sur les réseaux ou alors en public ?

  • Speaker #1

    Oxalis, on a un site internet qui s'appelle www.oxalis-cuisine.com On a également Facebook, où c'est aussi Oxalis Cuisine VG.

  • Speaker #0

    Pareil sur Instagram.

  • Speaker #1

    Et pareil sur Instagram, oui. et toi ?

  • Speaker #0

    si c'est plus la diète pure qui vous intéresse c'est segolène.diet sur instagram et facebook et segolène-dieteticienne.com pour mon site du

  • Speaker #2

    coup j'ai juste une question qui vient, c'est pourquoi oxalis ?

  • Speaker #1

    oxalis c'est mon autre passion un petit peu, c'est que j'adore la nature à la base et l'oxalis c'est une petite plante qui ressemble à un trèfle qui a des feuilles en forme de cœur et qui a un petit goût acidulé, parce que ça contient de l'acide oxalique. Et j'adore un petit peu ma tarte au citron et ce côté acidulé. Et donc j'adore ce côté acidulé. Et je trouve que c'était un peu cette petite touche d'acidité et de peps.

  • Speaker #0

    Et elle est comestible.

  • Speaker #1

    Et elle est comestible surtout. Et donc c'est pour ça. Et je voulais mettre en avant ce côté...

  • Speaker #0

    C'est très végétal,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, et puis mettre en avant ce côté végétal et en même temps très nature.

  • Speaker #2

    Tout s'est bien fait. En ayant la signification, du coup, c'est hyper intéressant. En fait, ça reproche tout Ausha l'oeuvre et c'est hyper cool. Du coup, je crois que c'est fini. Je vais juste regarder s'il y a... Ah bah non, la dernière question. Est-ce que vous pouvez donner des personnes que vous voulez retrouver sur le podcast que vous aimeriez bien entendre ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense à Mélodie de Vegan Brussels. C'est aussi une podcasteuse et elle est super intéressante. Elle fait plein de... Belle chose à Bruxelles, plein d'événements justement pour promouvoir l'alimentation végétale. Et voilà, elle est trop chouette et trop inspirante.

  • Speaker #1

    Tu es essentiellement en Belgique ? Non, je suis de Lyon. De Lyon, ok, d'accord. Parce que je pense à quelqu'un, un chef, mais il fait un peu des choses comme on fait, mais vraiment entré en France. J'ai oublié son prénom, mais son site, c'est Terra Culinaria. Je pense qu'il a installé je vais regarder, je vais en laisser quelque chose comme ça. Et il est très chaud de philosophie aussi, cuisine vraiment végétale. Et je pense que c'est quelqu'un d'intéressant.

  • Speaker #0

    Et si tu es à Lyon, évidemment le restaurant Culina et Hortus.

  • Speaker #1

    Culina et Hortus. C'est un restaurant qui connaît sa première chef. Adrien Zeda. Voilà, très chouette resto.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Entièrement végé, avec des options véganes.

  • Speaker #0

    Ça vraiment aussi, il met en lumière l'alimentation végétale. Incroyable.

  • Speaker #2

    C'est noté. Je ne m'intéresse pas spécialement au restaurant, mais plutôt à la personne qui met derrière ses valeurs.

  • Speaker #1

    Ici à Bruxelles, sinon il y a aussi...

  • Speaker #0

    En fait, tu nous as lancé les cuisiniers de Mousseur Tant, les cuisiniers de Lucifer Lages Café, les cuisiniers de Kitsune, les pâtissiers derrière Succulent. Bref, on va te faire une petite liste de contacts.

  • Speaker #1

    Ça va pousser les plaintes, je vais t'en voir.

  • Speaker #2

    En tout cas, merci d'avoir accepté l'invitation. J'espère à très vite.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait vraiment plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin. Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir. Partager cet épisode à tes proches. et me laisser une note sur la plateforme de ton choix. Cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi qu'on peut changer le monde une assiette après l'autre.

Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton assiette sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je t'emmène dans un voyage fascinant à travers le monde de l'alimentation végétale, où la gourmandise rencontre la responsabilité alimentaire. En compagnie de Ségolène, diététicienne nutritionniste passionnée, et de Corentin, ancien chef professionnel, nous allons explorer les diverses facettes de la cuisine végétale et son importance pour notre santé et notre environnement.

Nous commençons par découvrir le parcours inspirant de Ségolène, qui partage avec nous ses convictions alimentaires et son chemin vers une alimentation saine. Son expérience souligne l'importance de la formation et des recherches personnelles dans la transition alimentaire. Corentin, quant à lui, nous raconte comment il a intégré des techniques culinaires classiques dans la cuisine végétale, prouvant ainsi que l'on peut allier tradition et modernité dans nos assiettes.

Ensemble, nous abordons les défis rencontrés lors de notre passage à une alimentation végétale, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous avons tous fait face à des obstacles, mais ces expériences enrichissantes font partie de notre cheminement vers une écologie alimentaire plus responsable. Dans cet épisode, tu découvriras également notre projet commun, Oxalis Gastronomie Végétale, qui propose des cours de cuisine, des formations et des événements autour de la cuisine végétale. Notre objectif est de rendre la cuisine végétale accessible à tous, tout en mettant l'accent sur le plaisir de cuisiner et de partager des repas sains.

Nous discutons également de l'importance de la saisonnalité des ingrédients et de la nécessité de manger local pour réduire notre empreinte carbone. En effet, une alimentation raisonnée et respectueuse de l'environnement est essentielle pour notre santé et celle de notre planète. Je t'encourage à explorer et apprécier la cuisine végétale, car elle offre une multitude de saveurs et de textures à découvrir.

Enfin, je partage avec toi des conseils pratiques pour t'aider à adopter une alimentation plus végétale. Que tu sois déjà engagé dans cette transition ou que tu souhaites simplement en savoir plus, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, faisons de La Révolution dans l'Assiette un mouvement vers une nutrition responsable et une cuisine végétale savoureuse. Prépare-toi à être inspiré par des recettes végétales délicieuses et des épisodes inspirants qui te donneront envie de cuisiner et de savourer des plats bons pour toi et pour la planète.


Les liens cités dans les épisodes : 


Le compte insta de Ségolène : https://www.instagram.com/segolene.diet/


Le compte insta de Corentin : https://www.instagram.com/cocotzen/

Oxalis compte insta : https://www.instagram.com/oxaliscuisinevg/

Site internet Oxalis : https://www.oxaliscuisine.com/

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui je pars à la rencontre de Ségolène et Corentin pour échanger autour de l'alimentation végétale. J'aimerais également t'informer que dans cet épisode et à certains moments, tu pourras entendre la présence de leur chien. Maintenant que je t'ai informé, je t'invite à t'installer confortablement et à prendre une boisson, car l'interview est un peu longue. Et je te souhaite bonne écoute. Bonjour Ségolène et Corentin, donc bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Assiette. Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les auditeurs ? qui puissent un peu vous connaître.

  • Speaker #1

    Bien sûr, je m'appelle Ségolène, je suis diététicienne nutritionniste et je suis en petit master en santé publique, et donc diététicienne spécialisée en alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Je m'appelle Corentin et j'ai été chef professionnel, cuisinier professionnel pendant 7 ans. Je me suis réorienté depuis 3 ans plus ou moins dans l'éducation. J'ai une passion pour la cuisine végétale que je transmets notamment envers le cours de cuisine et de formation.

  • Speaker #0

    Très bien, ravie de vous avoir, ça va être très enrichissant ce podcast. Du coup, tu as dit que tu étais nutritionniste, enfin diététicienne, pardon, dans l'alimentation végétale. Est-ce que tu as commencé par ça ou tu as pu te former directement à l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai étudié la diététique classique. J'étais végétarienne depuis super longtemps, depuis l'adolescence. Et au tout début de la formation, j'ai eu des cours de méthodologie scientifique. Donc ça nous apprend à faire des recherches scientifiques. Et les premiers articles scientifiques sur lesquels je suis tombée, c'était sur l'alimentation végétale. Et donc c'est grâce à mes cours de diététique que j'ai découvert... les merveilleux intérêts nutritionnels et écologiques, et après, évidemment, éthique et compagnie, de l'alimentation végétale. Et donc, voilà, j'ai fait la transition à vegan à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Il y a à peu près combien d'années ?

  • Speaker #1

    Oh là là, je me fais vieille. C'était en 2014. On est en 2022 maintenant, donc ça fait huit ans. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation est assez accessible au niveau de l'alimentation végétale ?

  • Speaker #1

    Diététique ? Pas vraiment. On a un petit cours sur l'alimentation végé-végane. Mais voilà, ça, bof. Il y a quand même des lobbies derrière. Ne nous leurrons pas. Mais ce n'est pas pour ça que c'est réfractaire, loin de là, mais ce n'est pas la base de la formation. C'est vrai que c'est un peu plus via des travaux personnels, via mon mémoire que je me suis vraiment poussée là-dedans. Et donc, voilà. Sinon, ce n'est pas hyper VG-friendly.

  • Speaker #0

    Non, c'est intéressant de savoir que ce n'est pas forcément accessible, mais qu'en faisant des recherches, tu peux trouver... C'est ça,

  • Speaker #1

    comme on acquiert la méthodologie, après on sait comment bien sélectionner les informations et à trouver ce qui est juste. Donc, ce n'est pas incompatible.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi Corentin, tu as fait tes études pour devenir chef ? Tu es passé par une école ?

  • Speaker #2

    Oui, je me suis formé en France. J'ai fait un CAP cuisine classique du côté de Strasbourg. Et là, du coup, pareil, moi j'étais déjà végétarien et je travaillais déjà. en tant que cuisinier dans un restaurant végétarien. Mais voilà, la formation de CAP Cuisine est une formation de base où on fait de la découpe de poisson, de viande. Et donc, j'ai dû passer par là, qui n'était pas non plus ma tasse de thé. Mais voilà, c'était un moment à passer là et ça m'a permis d'obtenir un diplôme qui m'a ouvert des portes après. Mais en même temps, il y a des choses intéressantes à tirer de ça aussi parce que... Enfin... Tout le fait des découpes de viande, de poisson qui ne sont pas vraiment intéressantes en cuisine végétale. Il y a des techniques de cuisson, par contre, de viande, de poisson, qu'on peut réutiliser dans le végétal et qui apportent des choses intéressantes. Donc finalement, cette formation m'a quand même bien aidé aussi et m'a posé des bases aussi solides en cuisine.

  • Speaker #0

    Du coup, ça t'a permis de t'inspirer de ce que tu avais appris pour pouvoir maintenant le mettre dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas en rien. On va t'en dire quelque chose.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et puis, ça me donne des bases assez solides au niveau cuisine qui sont vraiment intéressantes.

  • Speaker #1

    Oui, aussi une légitimité, aussi bien en cuisine qu'en diététique. Connaître l'autre côté, le côté non végétal, on peut rebondir. Je pense que ça fonctionne pour les deux profils.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a été dur de faire la transition, de passer du végétarisme et du... être dans le monde du pavé-gélétalisme, du coup. Et ça a été facile, ça a été dur au niveau travail, mais même... personnelles de switcher et de trouver les informations pour pouvoir ouvrir vos projets actuels ?

  • Speaker #1

    Personnellement, pas trop. Surtout que je pense que en 2014, ça a été une bonne période pour l'industrie commencer aussi à évoluer. Végétarienne, il y a 10 ans ou plus, c'était assez sommaire. On n'avait pas autant de choix que maintenant. Et maintenant, on a... les esprits et aussi l'offre alimentaire s'élargissent. Donc, voilà, c'était un bon timing.

  • Speaker #2

    Oui, en cuisine, c'était... Je savais pourquoi je le faisais. Et donc, c'est vrai que ce n'était pas évident parce qu'il y avait des conflits de valeurs avec ce que j'étais obligé de faire. Et en même temps, je savais pourquoi je le faisais. Donc, voilà, j'essayais de rester focus là-dessus et de... de passer outre, mais c'est clair que ce n'était pas tous les jours évident. Quand tu dois vider un poulet ou quand tu dois faire des trucs comme ça, alors que ce n'est pas vraiment ce que j'aime faire, c'est clair que ce n'est pas facile, mais je savais pourquoi je le faisais.

  • Speaker #0

    Et après, trouver un restaurant qui fait du végétarisme ou du végétalien, du coup, ça a été facile ?

  • Speaker #2

    Ça n'a été pas trop difficile, parce qu'en fait, je me suis à la base formé un peu sur le tas dans une association. où j'ai appris directement la cuisine végétarienne. Et puis après, je savais que je voulais rester dans ce domaine-là, et donc j'ai trouvé d'autres restos. Et franchement, j'ai pas mal bougé en France, j'ai fait 5, 6, 7 restos en France, et ça a été quoi... Tout n'était pas entièrement végétarien, mais la plupart étaient à 80% végétariens, et donc ça allait quoi... Quand c'était du non végétarien, ce n'était pas toujours moi qui m'en occupais. Je déléguais ça, donc c'était facile.

  • Speaker #0

    C'est chouette d'avoir pu trouver des personnes qui ont compris cette valeur et qui ont pu te permettre de cuisiner vraiment tout ce qui était végétarien. Est-ce que vous avez rencontré des échecs ou des complications dans votre parcours, que ce soit professionnel ou même personnel, dans ce style d'alimentation ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui je vais peut-être commencer parce que c'est contrairement à Corentin. Moi, au niveau diététique, c'est en tant qu'indépendante donc les contraintes sont minimes. C'est un peu moi qui décide et pareil par rapport aux cours de cuisine. Bien c'est vraiment quelque chose qu'on a créé, donc c'est un peu Ausha indépendants. Donc on n'a pas trop eu de contraintes pour ça. C'est vraiment une bonne chose.

  • Speaker #2

    et au niveau cuisine les contraintes étaient de trouver des restaurants plutôt à ce niveau là mais voilà moi je sélectionnais un peu les endroits où potentiellement je pouvais aller travailler et donc ça limitait mon choix forcément de trouver du boulot mais après voilà j'ai pas eu plus de contraintes que ça Parfois, c'était le côté humain qui était compliqué aussi dans certains restaurants. Mais c'est le milieu de la cuisine qui n'est pas évident non plus, qui a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais à part ça, non. Et puis pareil, dans l'offre de cours de cuisine et de formation qu'on donne maintenant, comme on est indépendant et qu'on propose quelque chose d'un peu neuf et qui n'existe pas trop sur le marché, ça rencontre souvent plutôt du succès et les gens sont assez contents de voir cette offre-là. qu'ils ont du mal à trouver autre part. Pas trop de problèmes de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Il y a la curiosité aussi, j'imagine. Oui,

  • Speaker #2

    j'imagine.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est chouette. Quel a été ton déclic pour une alimentation végétale ? Vraiment végétale.

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai déjà expliqué. Merci la science.

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai grandi dans une famille où on ne mangeait pas énormément de viande, ni de poisson d'ailleurs. on avait déjà une alimentation assez végétarienne et puis en fait c'est quand je suis parti en France au sein de cet assaut et que je me suis formé à la cuisine qui était végétarienne que je suis passé presque assez naturellement à ça et puis avec la réflexion en lisant des trucs, en échangeant avec des gens qui étaient sur place, certains étaient déjà véganes, végétaliens, végétariens depuis un petit moment et donc ça en ayant des discussions avec eux que je me suis dit bah oui en fait ça a complètement du sens c'est Quelque chose que je n'avais jamais réfléchi avant, parce que j'avais 19 ans quand je suis allé dans cet asso là-bas, et je n'avais pas pris le temps de réfléchir à ça parce que ce n'était pas très présent dans ma famille, même si on ne mangeait pas beaucoup de viande. Et puis ce n'était pas des questions qu'on se posait forcément ni à l'école, ni avec ses copains à l'école. ça s'est passé assez facilement aussi, assez naturellement.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai que des fois, ça peut être la cause animale, la cause environnementale. Et du coup, c'est vraiment dans votre parcours professionnel.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de vos projets actuels pour l'instant ? Et on fera le futur après.

  • Speaker #1

    Je vais commencer.

  • Speaker #2

    Du coup, là, on a lancé Oxalis Gastronomie Végétale, qui est une... Une activité complémentaire à nos boulots respectifs, qui propose des cours de cuisine, des formations, un peu de chef à domicile. On organise de temps en temps des tables d'hôtes aussi. On peut intervenir dans du consulting et du team building pour des entreprises aussi. Et tout ça autour de la cuisine végétale. L'idée vraiment, c'est de montrer aux gens qu'on peut cuisiner végétal en... en étant gourmand et en ayant une assienne qui est aussi équilibrée. C'est un peu ce qui fait notre force aussi dans ce concept, c'est qu'à la fois Ségolène est diététicienne et moi j'ai une expérience de chef de cuisine. Et donc voilà, c'est cette complémentarité qui est, moi, que je n'ai trouvée nulle part et qui, je pense, fait vraiment le plus de ce qu'on propose.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment vous vous êtes amené à travailler ensemble ?

  • Speaker #2

    En fait, on s'est rencontrés il y a trois ans. et à l'époque moi j'avais arrêté d'être cuisinier au niveau professionnel depuis un an à peu près et voilà et en fait on est tous les deux passionnés de cuisine et on était tous les deux on est tous les deux végétariens végétaliens et donc c'est vrai que ça s'est fait assez naturellement notre passion pour la cuisine et moi c'est quelque chose c'était une entreprise que j'avais déjà créée en France à Rennes ... Et puis là, l'idée et le temps, maintenant, surtout, qu'on avait, nous a permis de relancer ce concept ici, à Bruxelles.

  • Speaker #0

    Vous concentrez votre temps qu'à la table d'hôtes et les cours de formation, ou vous avez d'autres choses ? Vous travaillez à côté aussi ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Vous travaillez à côté.

  • Speaker #0

    Donc chacun a ses...

  • Speaker #1

    son cabinet ou son boulot ou ses activités et c'est complémentaire après si ça devient un méga grand succès peut-être que ça sera notre coeur de métier mais voilà pour l'instant c'est en transition c'est complémentaire ce qu'on fait chacun de notre côté oui c'est vraiment plus par passion et parce qu'on aime

  • Speaker #2

    ce côté transmission et puis que la cuisine, c'est tous les deux quelque chose qu'on aime faire et que ça nous stimule aussi dans notre créativité, dans ce qu'on a envie de proposer en cuisine végétale.

  • Speaker #1

    Aussi, le lien social qu'on peut créer pendant ces différents événements, évidemment, surtout pendant les cours de cuisine ou les formations, c'est vraiment chouette de s'imprégner des vécus des participants. et aussi de créer une dynamique, de créer du lien entre des véganes, des végétaliens, des végétariens ou des végécurieux. Et après, au final, les bons plans s'échangent, les bonnes recettes, voire même pourquoi pas que des amitiés se créent pendant ce temps. Donc, lier un peu le social avec un intérêt commun pour l'alimentation végétale et tout ce qui en découle, c'est assez sympa.

  • Speaker #0

    C'est regrouper autour d'une passion et d'un mode de vie. C'est un chouette projet. Et du coup, vous remarquez que le type de public est un certain type de public ? Ou vraiment, vous avez tout ?

  • Speaker #1

    L'air de rien, ça peut varier. Si on prend l'exemple d'aujourd'hui, parce qu'on a eu un cours de cuisine plus tôt, on a demandé justement comment vous avez pris connaissance du cours de cuisine. d'où vous venez nutritionnellement parlant. Et alors, on voit que c'est très varié, aussi bien de la prise de connaissances des cours de cuisine, des fois c'était sur les réseaux sociaux, certains en avaient déjà fait, d'autres, ce sont de mes patients, donc ça va un peu dans tous les sens. Et niveau habitudes nutritionnelles, là aussi ça va, on avait quelques véganes, quelques végétariens, quelques flexitariens. D'autres qui étaient vraiment plus curieux, mais en tout cas, tous tendaient vers une curiosité, vers l'alimentation végétale, voir une transition et tout. Donc, l'air de rien, ça varie, mais il y a quand même un point commun. Je pense que tout le monde est sur son chemin vers une alimentation plus responsable, ça c'est sûr. Le profil, même le profil professionnel, il y avait beaucoup de... personnes qui travaillaient soit dans l'écologie, soit dans le social. Donc ça c'était assez sympa. Mais on va tous vers la même direction et les participants sont à une certaine distance dans leur trajet.

  • Speaker #0

    Oui, chacun avance à son rythme.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve ça important, parce que des fois, c'est trop de pression. Ouais. Ça peut être pire que rien, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et nous, c'est vraiment ce qu'on essaye de faire, c'est que d'office, ça va être 100% végétal. Enfin, voilà, c'est non négociable, ça, c'est clair et net. Mais on ne va pas dramatiser, on ne va pas dire, « Mais attends, tu déconnes, t'es juste flexi, t'as rien compris, quoi. » Au contraire. et donc on ne dramatise pas et c'est vraiment juste expliquer la transition et simplement prouver qu'on va trop bien manger on va vraiment trop trop bien manger on va s'amuser, on va apprendre des techniques culinaires trop chouettes on va aussi voir que des substitutions aux... À la cuisine traditionnelle, c'est tout à fait possible. C'est certes innovant et tout, mais on n'est pas obligé d'aller dans des magasins diététiques ou bio ou quoi, hyper biscornus pour quoi que ce soit. C'est juste des petites astuces innovantes pour faire des plats trop bons qu'on va partager de façon super conviviale et super bonne.

  • Speaker #0

    Du coup, le plaisir et le fait de bien manger, c'est quand même important et c'est ce que vous trouvez.

  • Speaker #2

    se mettaient dans vos cours. C'était la base de pourquoi on fait ça presque. C'est parce qu'on adore manger tous les deux et qu'on est des gourmands et des curieux et qu'on aime ce côté transmission qu'on s'est dit, en fait, ici, il y a quelque chose qui n'existe pas et donc, nous, on peut le proposer avec nos compétences professionnelles et pourquoi pas le faire, sachant que c'est vraiment des choses qu'on adore et donc, c'est pour ça aussi qu'on a lancé ça.

  • Speaker #0

    Et au niveau... les aliments ou les ingrédients que vous utilisez. Est-ce que c'est... Est-ce qu'il y a une philosophie derrière ? Est-ce que vous êtes basé, par exemple, sur la saison ? Est-ce que vous utilisez des substituts ? Ou c'est vraiment revenir aux bases de l'alimentation ?

  • Speaker #2

    Oui, on essaye un maximum de travailler avec des produits de saison parce que ça, c'est vraiment important pour nous. Parce que, voilà, il y a des saisons dans les légumes, dans les fruits, et je trouve ça complètement idiot de commencer à les travailler à... avec des légumes qui sont complètement hors saison.

  • Speaker #1

    D'être en hiver.

  • Speaker #2

    Oui, le classique, mais... Ou des produits qui viennent du coup de l'autre bout du monde, qui ont un impact carbone aussi désastreux. Et donc, ça, c'est sûr qu'on travaille des produits de saison. On essaye...

  • Speaker #1

    Locaux, quand c'est possible. Oui.

  • Speaker #2

    Locaux, quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Évidemment, du riz, on ne va pas avoir du riz belge ou... Peut-être français, mais le plus local possible. Ça va souvent de pair avec la saisonnalité. On n'exige pas le bio, mais dès qu'on peut trouver bio, ou des fois on va trouver ça que en bio, mais voilà, évidemment, on ne va pas s'amener avec, que sais-je, des aliments hyper transformés, qui viennent de multinationales un peu vilaines. Donc c'est souvent, de toute façon, comme ça de la cuisine, on part d'aliments bruts, peu ou pas transformés. On n'est pas hyper agigacons des substituts, mais lors de nos cours de cuisine, on ne voit pas trop l'intérêt. On va souvent faire comme aujourd'hui, on a fait des falafels dans des falafels maison. Mais par contre, pour certaines recettes, on va utiliser du tofu qui est un peu intermédiaire. Mais bon, dans l'alimentation végétale, c'est un peu incontournable. L'année passée, on avait fait aussi du setan maison, mais selon le thème de nos ateliers, on va modifier. Par contre, si on fait un atelier cuisine un peu plus asiatique, en effet, les produits qu'on va utiliser, on les aura peut-être plus trouvés dans un magasin asiatique. On essaye que ce soit des aliments relativement faciles à trouver pour que ce soit reproductible et que ce ne soit pas trop exceptionnel, qu'on ne fasse qu'au cours de cuisine et qu'on ne puisse pas le faire à la maison parce qu'on aura utilisé, que sais-je, des trucs introuvables.

  • Speaker #0

    Oui, donc vous privilégiez des ingrédients qui sont faciles à trouver, qu'il ne faut pas passer trois heures à les courir dans tous les magasins. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le but. C'est que les gens qui viennent au cours de cuisine se disent « En fait, demain, si je veux faire la recette, Je ne dois pas aller faire 14 magasins pour retrouver les ingrédients ou je dois aller à l'autre bout de la ville pour rechercher dans tel magasin précis tel ingrédient. C'est que dans le supermarché qu'ils ont à côté de chez eux, ils peuvent trouver la plupart des choses. Certains aliments peut-être dans des magasins spécialisés bio, parce qu'on ne les trouve que là encore aujourd'hui. Et encore, dans les grandes surfaces aujourd'hui, on trouve énormément de choses, du tofu, des choses comme ça. Maintenant, ça se démocratise. Il n'y a pas de souci. L'idée, c'est vraiment de rendre accessible.

  • Speaker #0

    Donc, c'est possible. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Oui, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Ça te prouve que oui, c'est possible, c'est cool, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est des belles valeurs. Voilà. Non, c'est important parce que c'est vrai que quand on retrouve des recettes et qu'il faut 14 ingrédients et que tu n'en as pas un dans le même magasin, c'est pour revenir à la recette, tu n'as pas envie parce que tu n'as pas les ingrédients à la maison.

  • Speaker #1

    Nous aussi, on doit faire les courses avant. la télé cuisine. Donc, même pour nous, ça nous facilite de... Après, c'est vrai, rien n'est une règle absolue. Des fois, on veut vraiment trouver, on veut vraiment montrer une technique trop sympa qui apporte vraiment une plus-value. Alors là, comme on vient de dire, oui, ce sera peut-être dans un magasin bio, mais maintenant, on trouve, il y a des magasins bio partout. Donc, ça va être simple, mais oui, on a vu avec l'expérience les choses simples qui sont en train reproductibles sont en fait les choses qui marchent le mieux parce que les gens vont vite se l'approprier vont vite l'incorporer dans son assiette et voilà apprendre à faire du houmous maison versus même si c'est simplissime, versus du houmous Du commerce, au final, au niveau écologique, ça économise plein de petits pots en plastique. Et voilà, même une autre fois, on avait fait de la mayonnaise végétale, évidemment. Et là aussi, c'est trop bien parce que c'est simplissime, c'est super facile à trouver. Et c'est sympa au niveau écologique, voire même au niveau économique au final. Et quand on fait maison, c'est toujours meilleur.

  • Speaker #2

    Oui, c'est mystieux. L'avantage, c'est qu'on le fait à sa sauce. On y met ce qu'on veut dedans, on épice comme on veut, on met les ingrédients qu'on veut dedans. C'est ça qui est aussi l'avantage de faire maison que par rapport aux produits qu'on trouve tout fait dans le commerce où parfois on est obligé de... Soit on n'aime pas parce que le goût n'est pas toujours forcément à son goût. Et donc là, on peut vraiment faire comme on veut.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une demande du fait de substituer des produits à la viande, pas forcément dans les cours de cuisine, mais même dans la globalité ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a une forte demande de substituer les produits animaux ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Dans nos cours de cuisine, je n'ai pas tant l'impression que ça, parce qu'on n'a pas la philosophie de se dire qu'on part d'une cuisine classique française. ou belge ici pour le où on enlève la viande et on remplace par quelque chose. On part d'une cuisine qui est en général parfois plus cuisine du monde, où on s'inspire de cuisines qui viennent d'ailleurs, ou alors on crée des plats avec des produits d'ici, mais alors on ne va pas chercher à remplacer la viande. Et donc, je n'ai pas l'impression qu'il y a cette demande de substituer la viande. Après, on utilise, nous, évidemment, des protéines végétales et des choses... qui viennent apporter la protéine en remplacement de la viande.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, je dirais que plus les substituts de viande, ça a un rôle sympa dans la transition. Aussi, niveau timing, niveau quotidien, c'est assez rapide, non pas qu'ouvrir une conserve, parce qu'il n'y a rien de dramatique à consommer des conserves de légumineuses. Le timing entre ces deux options-là ne sont pas trop différents. Et aussi au niveau social, si on est invité à un barbecue, au final, le seul truc un peu touchy, c'est évidemment ce qu'on va mettre sur le barbecue. Il existe des brochettes et des saucisses véganes. Profitons-en, c'est tant mieux qu'on puisse continuer à profiter de ces événements sociaux qui sont quand même aussi nourrissants socialement. quoi euh euh Et donc, voilà, c'est juste pour donner un petit exemple social.

  • Speaker #0

    Il est tout à fait parlant, parce que le social, c'est quelque chose qui est très important. Quand on passe dans l'alimentation végétale, il y a ce frein-là. C'est-à-dire, quand je vais à l'extérieur, qu'est-ce que je fais ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors là, c'est plus dans ma pratique de diététicienne. J'aime bien aussi conseiller le site Happy Cow, simplement. Et pourquoi pas proposer directement un restaurant vegan. un restaurant végétarien. Et après, ce qui est trop bien, c'est aussi les restaurants vegan-friendly ou végé-friendly où, OK, ce n'est pas brandé quoi que ce soit, mais ça nous aiguille déjà que sur la carte, il y a des options vegan. Donc ça, c'est super pratique. Et des fois, ne pas avoir peur de pousser un peu sa pression sociale, dire, OK, au lieu d'aller au steakhouse ou que sais-je, enfin, j'invente, pourquoi pas aller dans dans cette option bis, où je sais qu'il y a les deux options et que tout le monde sera content. Et ce que j'aime bien aussi te proposer, c'est montrer par exemple, par démontrer que c'est cool, c'est bon et compagnie, en apportant un dessert par exemple, et faire un dessert 100% végétal, en apportant peut-être une... une source de protéines, une salade de lentilles avec un peu de, j'invente, cumin et plein de bons légumes rôtis, j'invente. Là aussi, apporter quelque chose de super bon. Pourquoi pas quelque chose appris en cours de cuisine aussi, j'invente. Je rigole. Là, ça va avoir plus de pouvoir. Certes, des fois, il faut informer, il faut un peu secouer, ça a son sens. Mais... que secouer sans montrer la solution plaisir derrière. Cette technique a un peu ses limites, à mon sens.

  • Speaker #0

    C'est montrer par l'exemple, montrer que c'est bon.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et niveau recettes, ça va ? Vous arrivez à trouver, à innover, à trouver des recettes ? Vu que vous êtes passionnée, j'imagine que ce n'est pas trop compliqué.

  • Speaker #2

    Oui. L'avantage, c'est que comme tu vois, on a une bibliothèque. assez rempli au niveau cuisine et donc là-dedans il y a des livres autant de cuisine végétale que de cuisine plus classique mais moi j'aime bien trouver de l'inspiration dans tout ça et puis après oui c'est aussi l'expérience qui nous permet de dire ah oui ça ça irait bien avec ça et de faire des associations et puis moi ce qui m'inspire c'est surtout aussi qu'est-ce qui se passe dans la saison et moi je me dis toujours les trucs qui poussent en même temps ça va bien ensemble donc voilà, c'est toujours ça aussi au niveau créativité il y a toujours moyen de trouver de l'inspiration et puis après on aime bien aussi aller goûter ce qui se fait ailleurs dans les restos, là récemment on a été dans un super resto et ça nous a vraiment inspiré sur plein d'idées, sur plein de choses et donc ça nous a vraiment ouvert l'esprit à des choses, donc ça c'est chouette aussi de voir ce qui se fait dans d'autres restos

  • Speaker #1

    Ouais, le truc c'est hum... de continuer à être curieux, à se former, à s'inspirer. Et je pense que tous les deux, même si on est un peu bipolaire comme ça, des fois, on va regarder des trucs qui ne sont pas spécialement 100% végétal. Et après, un peu avec notre clé de traduction, on va se dire, OK, en fait, on va végétaliser ça comme ça. Il y a du blanc d'œuf, pas de souci, on va mettre de l'aquafaba. Il y a, j'invente la protéine, c'est comme ça. Ah ben oui, on sait bien que si on cuit, si on prépare le tofu de cette façon, on va pouvoir atteindre ça. Ou, enfin voilà, c'est un produit laitier classique, ben pas de souci, les alternatives de produits laitiers, on va y arriver. Donc, comme on a un peu ce toc de, ok, on va végétaliser ça, et on continue à s'inspirer avec tous ces canaux, ça nous embête pas trop de faire de la cuisine végétale, quoi. Enfin, de trouver les recettes pour nos activités.

  • Speaker #0

    Et puis, la saisonnalité est quand même importante. dans l'inspiration. Je trouve que ça aide parce que du coup, il faut toujours se réinventer. Il y a toujours des nouveaux légumes. Oui.

  • Speaker #1

    Et ça tourne.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    ça tourne. C'est chouette. C'est chouette. Après, il y a des saisons qui sont plus difficiles que d'autres. L'air de rien le printemps. Ça commence à pousser, mais ce n'est pas encore prêt à manger. Donc, là, il faut...

  • Speaker #0

    et puis on commence à en avoir marre d'avoir tous les légumes de l'hiver qu'on se tape depuis quelques mois et donc on est encore sur ceux-là à la fin et puis il y a les nouveaux qui arrivent c'est pour ça,

  • Speaker #1

    on est trop content maintenant c'est vraiment la belle période on se parle en octobre septembre, octobre c'est vraiment l'abondance de tous les côtés donc pour le moment on s'éclate et voilà c'est chouette C'est chouette de justement avoir des moments un peu plus de disette où on se dit, OK, c'est bon. Ça pousse la créativité, la contrainte. Peu importe les contraintes, ça pousse vraiment la créativité. Et certes en cuisine, mais en fait pour tout niveau de vie.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'aller chercher parfois aussi des légumes, des choses qu'on se dit, ah oui, en fait, ça n'a pas l'air hyper sexy. Et en fait, il y a moyen de les rendre hyper savoureux. est jolie dans l'assiette en se creusant un peu les méninges et en trouvant des astuces pour faire aimer ça aux gens aussi, et puis parfois souvent à nous-mêmes aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez partager votre recette préférée, si vous en avez une ? Ou celle que vous faites souvent.

  • Speaker #1

    Une qu'on fait souvent pour nous ? Moi, je suis assez fan de tout ce qui est tartinade au mousse maison. J'adore les déclinades à l'infini. La fois passée, j'en ai fait pas mal. aux carottes rôties, aux cumin, un peu plus avec des notes, un peu plus Amérique du Sud avec du paprika fumé, un peu de tomates séchées, ça j'aime beaucoup. J'aime bien les rouleaux de printemps aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on peut y mettre un peu ce qu'on veut dedans. Puis pareil, là, on peut faire des sauces aussi qui accompagnent un peu comme on veut. On peut partir sur des trucs un peu sauce cacahuète. On peut aller sur des sauces un peu sucrées, salées. On peut vraiment inventer un peu les sauces qu'on veut. On peut même faire une mayonnaise végétale qu'on peut épicer avec un peu de piment ou avec la sauce sriracha. Nous, on aime ce qui est un peu épicé. Donc, pour le coup, ça, c'est sûr que c'est des choses qu'on aime bien.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est des éléments. Et si on parle de plat ?

  • Speaker #0

    Là, j'ai un peu le petit coup de cœur de ce qu'on a fait récemment dans notre table d'hôtes, qui était une purée de céleri rave à la noisette. Ça, c'est deux choses qui se répondent assez bien. Et donc, on a fait une purée de céleri rave dans laquelle on a mis de la purée de noisette, mais aussi des noisettes concassées dessus. Et on a accompagné ça de lentilles façon petits salés, un peu comme ça. Donc là, on a révisité un plat assez typiquement français pour le coup.

  • Speaker #1

    On a fumé grâce au tofu fumé.

  • Speaker #0

    C'est ça. À la place du lardon, on a mis du tofu fumé. Et on a accompagné ça avec une petite salade, avec des pousses un peu piquantes aussi, de la mizuna, de la moutarde, des choses comme ça qui viennent relever aussi. Qui ne sont pas habituelles, qu'on n'a pas l'habitude de manger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on vous parle d'un repas super élaboré. Et c'est juste parce que c'est assez frais. Ou sinon... une bolo de lentilles avec des pâtes c'est très très bon ouais c'est vrai qu'on mange rarement la même chose j'aime bien aussi faire des sortes de petits cakes salés ou des petites quiches à base de farine de pois chiches avec des légumes de saison et tout, enfin bref on pourrait en parler pendant des heures pareil je mange jamais deux fois la même chose oui c'est ça la question piège je mange

  • Speaker #0

    C'est comme, quel est ton plat signature ? En fait, je n'en ai pas parce que j'en fais tout le temps des différents.

  • Speaker #2

    Oui. Je sais qu'il y en a qui ont leurs petites habitudes et que c'est un plat préféré.

  • Speaker #1

    Justement, on change beaucoup. On essaye de créer pas mal. Donc, c'est rarement deux fois la même chose comme toi.

  • Speaker #0

    Il est faible. Moi, je sais que la tarte au citron meringuée, c'est un de mes faibles. Je sais que j'aime bien faire ça, mais finalement, je ne la fais pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Un bon gros cookie vegan, comme ça. Ou l'air de rien, mettre un peu de miso. Ça semble méga funky, mais en fait, ça marche trop bien dans les cookies. Bref.

  • Speaker #2

    Il y a plein, plein... Plein d'alternatives et plein de possibilités. C'est bien qu'on met les pieds dedans en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Absolument. C'est ça. Et qu'on collectionne quelques petits condiments sympas aussi. Enfin voilà, on a parlé du miso qui est...

  • Speaker #2

    Prochaine question.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #2

    C'est indispensable dans un placard ou les ingrédients que vous commandez. Quand on veut avoir une alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Bien. Après, je pense que je vais rebondir, et je ne vais pas du tout répondre à ce que tu sais maintenant, mais avoir des légumes de saison autour de soi, en pensant à ce qui périme vite et ce qui se conserve. Comme ça, on a un peu de l'Est ou pas. Quand on cuisine, par exemple, avoir un chou, c'est trop bien. On sait que le chou, s'il est deux semaines dans son frigo, ça va très bien aller. Mais par contre, quand c'est la saison des framboises, on va vite manger les framboises. Donc, pensez à ça. Après, je penserais aux légumineuses. Hyper gros, indispensable. Donc, un peu les sources de protéines. Avoir de sèche, certes, mais autant faciliter la vie. Les lentilles corail, c'est super cool en sec. Mais bon, les pois chiches, voilà. On est aussi un peu paresseux.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas que je fais la recette, je fais mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça ! Ah, ça doit encore faire 40 minutes, zut ! Donc, avoir une combinaison de sec et conserve.

  • Speaker #0

    Une variété de céréales aussi, je trouve que c'est toujours chouette. On a les incontournables pâtes, riz, mais pareil, dans les pâtes et dans le riz, il y a des choses très différentes. On peut partir aussi sur des pâtes de légumineuses aussi, qui sont très chouettes, qui amènent un peu de protéines, et qui permettent de substituer les pâtes de blé classiques. Mais, En même temps, les pâtes de blé classiques, c'est chouette aussi d'avoir des variétés, des spaghettis, des choses. Je trouve que ça amène toujours quelque chose de différent dans l'assiette. Après, je sais bien que j'aime bien le sarrasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Le quinoa.

  • Speaker #0

    Le quinoa, qui sont faciles à faire aussi. Moi, j'aime bien la polenta aussi. Ça, c'est quelque chose qui est assez facile à faire aussi, assez rapide. Et ça change un petit peu. Et là, on peut la décliner aussi, il y a toutes différentes formes.

  • Speaker #1

    Là, c'est plus un truc diététique. C'est trop bon. C'est différents oléagineux. J'entends par là aussi bien les graines, style graines de chia, graines de sésame, graines de courge, que fruits, noix, noisettes, amandes. C'est génial, c'est non périssable et tout, au niveau nutritionnel. Il n'y a pas mieux. Certes, il y aura des protéines, parce que c'est la question qui ressort souvent. Mais il y a aussi plein de bons oméga-3 et plein de minéraux. Donc... Enfin, pour tout le monde, mais le fer, c'est important de surveiller ça, le magnésium, le potassium, le zinc, il n'y a pas plus fort. Donc niveau nutritionnel et après même niveau texture et goût, je trouve ça vraiment sympa. Et après, niveau plaisir et trucs sympas, on vient de parler du miso, sauce soja ou sauce machi pour avoir un peu du umami, ça c'est vraiment trop bon. Avoir une sélection d'épices sympa. pour un peu partir dans les quatre coins du monde. Des herbes de Provence, paprika, curry, ça c'est assez sympa. Et après, en sucré, avoir un bon chocolat noir, un bon truc comme ça. Même des petits fruits séchés, apporter une petite touche douce et sucrée.

  • Speaker #2

    Je sais qu'il y a une croyance, c'est pas vraiment une croyance, mais quand on débute dans l'alimentation végétale, on a un peu peur, notamment au niveau de la nutrition. Est-ce que tu pourrais apporter des éléments là-dessus ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Il y a deux éléments qui sont un peu non négociables à mes yeux pour la complémentation, vitamine B12 et vitamine D. Évidemment, il y a des aliments qui sont enrichis, comme les laits végétaux, les yaourts végétaux. On va en trouver sous forme d'aliments, mais c'est quand même enrichi. Mais par sécurité, un complément en vitamine B12 c'est assez indispensable et la vitamine D on est tous carencés dans l'hémisphère nord donc là aussi attention parce que la vitamine D classique végétarienne est rarement vegan donc il faut regarder qu'elle soit bien vegan ça c'est juste une petite subtilité ensuite niveau protéines si l'alimentation est variée si voilà je viens de mentionner des légumineuses ou des oléagineux et après Corentin a parlé des céréales donc S'il y a ces aliments-là répartis en quantité raisonnable, une cuillère à café de lentilles dans son assiette, ce n'est pas suffisant. Et en fait, simplement avoir suffisamment de quantité, il faut quand même manger pour avoir un apport calorique suffisant, et en différentes quantités, et que ce soit varié. Là, c'est assez la clé. Niveau calcium, pour moi, c'est vraiment un faux problème parce qu'on va trouver une abondance de calcium dans l'alimentation végétale, les choux, les graines de sésame, évidemment les produits de soja et ensuite les substituts. Donc, pas de souci pour le calcium. Le fer, je viens de mentionner par rapport à mon placard, on va le trouver principalement dans tout ce qui est oléagineux. Ensuite, on va trouver dans les légumineuses. Les haricots rouges, les haricots blancs sont en fait plus riches en fer que les lentilles. Souvent, on se dit, ok, il faut absolument que je mange les lentilles pour avoir du fer. Mais en fait, je viens de mentionner ça, mais même l'avoine et le quinoa sont aussi plus riches en fer que les lentilles ou que les épinards. Donc, il faut manger des épinards et des lentilles. Mais sachez que le reste nous apporte quand même pas mal. Et après, niveau matière grasse, Je sais qu'un peu partout chez tout le monde, l'huile d'olive a un peu son moment de gloire. Elle est très bonne, mais quand on mange cru, lors de salades, lors de tartinades, pourquoi pas utiliser des huiles qu'on peut consommer crues, qui sont souvent plus riches en oméga 3. Et en fait, c'est là, parce que je ne vais pas vous laisser juste comme ça, l'huile de colza, l'huile de noix, l'huile de lin, l'huile de caméline. Mais donc voilà, déjà, si vous avez l'huile de colza, je suis très contente. Eh bien, ça, ça va équilibrer le rapport oméga 3, oméga 6 et bref, un peu tout ce beau monde là dans l'organisme. Et si vous êtes dans des moments critiques de votre vie, j'entends par là petite enfance, grossesse, allaitement ou après 65 ans. Pourquoi pas se complémenter aussi en EPA, DHA ? Bref, c'est des oméga-3 issus d'algues qu'on peut trouver en ligne, évidemment. Si vous tapez oméga-3 vegan, déjà ça, vous allez trouver. Si vous vous souvenez que je viens de dire qu'il faut être complémentaire en EPA et DHA, c'est top. Et ensuite, voilà. Niveau transition, là c'est peut-être un peu plus subtil, c'est par rapport à la quantité de fibres, parce que c'est souvent ça qui change aussi. Là il faut juste se poser la question, quelle est mon alimentation de base ? Est-ce que c'est McDo, pâte blanche et que sais-je, pain blanc ? Là, si je ne vous apprends rien, c'est une alimentation pas très riche en fibres. Une transition vers une alimentation vegan, pas transformée, whole food vegan, bazar, machin, où on mange du kale à chaque repas, là, vos intestins vont être un peu perturbés. Mais si vous vous considérez comme flexitarien, où il y a des légumineuses hyper régulièrement, où il y a une abondance de végétaux, et au final, vous substituez juste une portion de viande toutes les lunes, à une alimentation 100% végétale, il n'y a aucun souci, vous pouvez certainement y aller. Mais sachez que vos intestins, c'est quand même un organe qui a besoin d'adaptation. Mais on est tous capables de manger 100% végétal, sans aucun souci. Juste prendre son temps, le faire intelligemment, se faire aider si besoin, bien s'éduquer, rester curieux. Et voilà les petits nutriments à surveiller, je l'ai dit. Si je devais juste rajouter un petit truc, ce serait par rapport à l'iode. L'iode, on va le trouver dans le sel iodé et on va aussi le trouver dans les algues. Juste pour être sûre d'avoir assez d'iode.

  • Speaker #2

    C'est très complet du coup.

  • Speaker #1

    De toute façon, on expérimente ça.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est hyper intéressant. Je trouve que l'alimentation végétale, ça fait peur parce que Je ne sais pas d'où ça vient. En fait, on ne se pose pas la question quand on mange de l'alimentation petite, incarnée. On ne se pose pas la question de savoir est-ce qu'on a une alimentation qui est équilibrée, est-ce qu'on a tous les nutriments. Mais dès qu'on fait le switch, là par contre, il y a cette peur qui arrive et du coup, je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a une partie un peu des lobbies, clairement, un peu comme plein de messages, un peu l'information générale et tout. Cette crainte aussi, c'est un peu vers l'inconnu, surtout dans le monde occident. En Occident, on a un peu cet historique de guerre et donc de diète, enfin, pas diététicienne, mais de moments de restriction vers l'abondance et on revendique un peu ça. Oui, après, c'est vrai que c'est une bonne question parce qu'en fait, quand on voit les maladies de société qui coûtent hyper cher à la société, c'est souvent des maladies liées au style de vie et donc à l'alimentation, ça va de pair. Et le fait que ça soit carné, c'est un méga souci.

  • Speaker #2

    J'ai aussi cette impression qu'on ne prévient pas, mais par contre, il y a tout.

  • Speaker #1

    Tout pour guérir.

  • Speaker #2

    On n'agit pas avant,

  • Speaker #1

    en fait. Oui, oui, c'est vrai que... Parce que, ouais, ça, c'est plus mon chapeau de santé publique. La promotion de la santé, c'est hyper important. Mais par contre, aussi bien les politiques que l'humain, ils aiment bien voir quand c'est urgent et quand c'est un peu une réponse directe, quoi. Donc... Quand on a une infection, on va prendre un antibiotique. C'est direct, on va voir les résultats sur une semaine. Tandis qu'avoir une alimentation équilibrée, variée, végétale au max, ça va prendre des dizaines d'années. C'est un travail d'une vie. Mais en effet, ça va coûter beaucoup moins cher qu'un séjour à l'hôpital à la fin. Voilà quoi. Ouais, comme c'est pas... immédiat et urgent, enfin si, niveau santé mondiale et tout c'est urgent mais voilà c'est pas aussi urgent que d'autres problèmes de santé que je viens de citer bien voilà c'est pour ça qu'on n'agit pas trop et on aime bien rester dans les habitudes et comme je viens de dire il y a des méga lobbies quoi j'ai l'impression que si,

  • Speaker #2

    enfin je m'aventure peut-être un peu en disant ça mais il y a une question financière en fait Ou alors c'est un système même économique qui est fondé sur ça.

  • Speaker #1

    Oui, là on va loin. On sort un peu, mais...

  • Speaker #2

    On ne sait pas trop non plus, mais...

  • Speaker #1

    Tout est lié, mais oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Mais ça me questionne aussi.

  • Speaker #1

    On peut peut-être mettre ça entre parenthèses, voir un peu si c'est pertinent, mais niveau santé, les industries pharmaceutiques. C'est plus intéressant pour eux d'avoir une population malade que d'avoir une population en bonne santé. Mais donc,

  • Speaker #2

    ouais. C'est aussi des questions qui m'ont arrivé très récemment aussi. Du coup, j'en ai entendu parler. C'est vrai qu'on se pose la question, pourquoi personne n'agit avant, en fait ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. C'est pour ça qu'on essaye que ça soit aussi lié au plaisir. Parce que le plaisir, ça va aussi... c'est une certaine forme d'urgence et de récompense directe. Et donc, quand on va manger un truc de bon, on va libérer plein d'hormones du plaisir, sérotonine, dopamine et plein de bonnes choses. Et donc, on aura une récompense directe. Et donc, comme on vit un peu dans une société d'urgence et pas trop de construction, de long terme, de vieillance sur le long terme, comment rendre quelque chose au final ? hyper important, urgent dans le bon sens du terme, ou en tout cas avec récompense directe. C'est un peu complexe. Au final, c'était plus sociologique et tout.

  • Speaker #2

    Plus on est dedans, plus il y a des questions carrées. Personnellement, on évolue et on se construit au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment vous faites pour mettre le plaisir dans les assiettes ?

  • Speaker #0

    On essaye déjà que ce soit gourmand pour nous, qu'on ait envie de le manger déjà. Et puis, je viens qu'on essaye de travailler aussi sur le visuel de ce qu'on propose. On essaye d'avoir un visuel qui est appétissant. Et puis après, gustativement aussi, qu'il soit vraiment agréable. Et là-dessus, ce qui aide, c'est de travailler déjà avec des bons assaisonnements, mais aussi... de travailler sur des épices, travailler les goûts. Quand on réfléchit sur nos plats, on essaie aussi de travailler les goûts, de se dire « Tiens, dans la tête, qu'est-ce qu'on va avoir ? Là, on a une texture qui est plutôt onctueuse ou on a une texture qui est plutôt croustillante. » Et d'essayer de varier ces textures dans le plat pour avoir quelque chose qui, en bouche, est agréable et satisfait aussi le palais et le plaisir des gens. Moi, je sais bien que quand je manque quelque chose, j'aime bien avoir ces textures différentes et ne pas être que sur « Oh, Un truc tout le temps où tu as l'impression de manger de la purée ou des trucs pour personnes âgées qui sont tout mixés. Non, en fait, on a du plaisir à avoir des textures différentes dans la bouche, du croquant, du croustillant, du fondant.

  • Speaker #1

    Et quand on pense les menus et les assiettes et les cours, en plus des textures que Corentin vient de dire, on essaie aussi d'avoir... Parce qu'il y a un peu un truc qui marche niveau goût. C'est avoir un bon équilibre entre le salé, l'acide, le umami qu'on essaye d'avoir. Des fois, la douceur ou l'onctuosité. Et on essaye de mettre tout ça en harmonie. Et après, calquer ça sur les techniques qu'on a envie d'enseigner et la saisonnalité. Donc, c'est un peu toute une symphonie. mais ça paraît assez compliqué mais souvent c'est assez logique et quand on pense à la cuisine du monde ils ont tout capté déjà donc on n'a qu'à se servir là-dedans tester les recettes aussi avant pour voir si ça marche bien on ne le fait pas toujours mais souvent ça marche après il y a l'expérience aussi qui joue là-dedans c'est de se dire,

  • Speaker #0

    oui ok il y a des choses qu'on connait mais enfin nos palais, nos cerveaux savent un peu ce qui fonctionne parce qu'on a l'habitude de travailler ces choses-là. Donc voilà, c'est comme quand des chefs cuisiniers créent des nouveaux menus. Ils savent déjà dans leur tête un peu ce que ça va donner. Après ils testent d'office sur leurs recettes mais ils savent déjà à peu près ce que ça va donner. C'est aussi avec ça qu'on joue. On sait dans nos têtes un peu comment équilibrer tout ça, au niveau des saveurs, des goûts, des textures.

  • Speaker #2

    Puis après, le premier repas est souvent... Enfin, le végétalien, du coup, est peut-être le plus difficile. Parce que du coup, on est un peu perdu, on ne sait pas trop quoi faire. Mais au fur et à mesure, on va l'intégrer dans nos repas. Là, ce sera plus facile parce qu'on va finir à l'expérience.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on fait aussi des cours en formation. On a un groupe qu'on suit pendant six cours. Parce que... Quand on entend que la cuisine vegan prend plein de temps et que ça fait une tonne de vaisselle, peu importe quelle nouvelle recette, quand on est complètement paumé, on se dit « waouh, c'est comme ça ! » Mais c'est juste une bonne habitude à avoir et une compréhension. Et aussi capter en pratiquant comment optimiser son temps, optimiser son espace mental pour cuisiner. Et au final, tout le monde est capable de cuisiner relativement rapidement, de trouver du plaisir quand on cuisine et avoir quelque chose de bon et nutritif.

  • Speaker #0

    Oui, et puis d'avoir les bonnes techniques aussi, c'est souvent ça. C'est que quand on n'a pas appris à vraiment cuisiner, qu'on a pris un peu trop tard, on cuisine toujours un peu comme on a l'habitude de faire et puis on n'a pas toujours les bonnes techniques. Et donc, ça nous prend parfois plus de temps, alors que si on a la bonne technique, en fait, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, ça m'affole à chaque fois de dire, en fait, manger des légumes, ça. prend super longtemps et tout à faire et après quand on n'explique pas et tout et qu'on voit quelqu'un découper quelque chose aussi ben ouais je comprends pourquoi ça prend longtemps mais tu n'as pas le bon couteau et tu n'as pas enfin voilà et à wii découper des légumes ou plein d'autres choses c'est pas du tout obligé de prendre du temps ouais grâce à la technique et Et aussi, laisser un peu les choses se faire, pas toujours devoir surveiller. Mais cuire du quinoa, en fait, on a besoin de deux minutes d'attention. Après, il fait son truc. Quand on veut faire des légumes rôtis, c'est trop bon. Enfin bref, on peut vraiment rentabiliser son four et tout. On ne regarde pas. Et vraiment... Comment gagner du temps et tout.

  • Speaker #2

    Organiser sa cuisine et ses préparations. En fait, c'est aussi ce que je mets en place et ce que je propose. Parce qu'en fait, c'est possible de gagner du temps en cuisine. On est pas obligés de surveiller le plat qui est cuit.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    Souvent, ce qui nous arrive dans les cours de cuisine, c'est que nous, on réfléchit à l'avance. Comment on va organiser notre cours de cuisine ? Par quelle étape on va passer ? Parce qu'on a souvent beaucoup de recettes à faire. Et de se dire, ok, on commence par celle-là. Parce qu'il y a le temps de cuisson, il y a le temps de repos.

  • Speaker #1

    Et on l'explique aussi. On dit on va commencer comme ça et voilà, si ils ont un repas de gala un jour à faire, ils pourront utiliser cet outil d'anticipation et d'organisation.

  • Speaker #2

    Et ça c'est quelque chose que tu as appris à l'école ou c'est quelque chose que vous avez déjà mis en place parce que c'est une habitude qu'on vous a déjà apprise ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Moi je l'ai appris d'office dans ma formation de cuisinier parce que... t'es obligé d'être carré dans ta préparation, dans ton organisation, dans ton plan de travail pour être efficace. Et puis quand tu cuisines en professionnel dans les cuisines pro, si t'es pas organisé et que tu sais pas où tu vas, t'inquiète que le chef derrière, il va te le dire. Et donc voilà, ça c'est important d'être carré. Et moi je sais que quand je bossais avant, le matin, je prenais 5 minutes, je me faisais mon petit papier de dire, ok, je fais ça, ça, ça, ça, et dans quel ordre ? Parce que comme ça, ça me permet d'être structuré. Et c'est important pour moi d'être structuré dans ce que je fais, parce que sinon, il y a des moments où je suis là, qu'est-ce que je fais ? Ça cuit au four, mais je n'ai rien à faire. En fait, non, il y a toujours des trucs à faire.

  • Speaker #2

    C'est cinq minutes pour y aller deux heures, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des projets pour la suite ? Des projets pour la suite, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    continuer à s'amuser et peut-être élargir aussi les thèmes et toujours apporter de nouveaux thèmes, voire même de nouveaux types de formation, parce qu'en fait, tout est possible dans l'alimentation végétale.

  • Speaker #0

    Oui, et puis continuer à se former aussi, rester curieux aussi de notre côté, parce que c'est ça, c'est ce qu'on essaie de transmettre aux gens, mais c'est aussi important pour nous. de rester curieux et de continuer à se former. On discutait l'autre jour de justement se dire en fait, tout le côté cuisine avec la lactofermentation, c'est des choses qui nous intéressent énormément, mais on sent tous les deux qu'il nous manque un petit peu de connaissances, de savoir-faire et donc voilà, on va certainement creuser ça parce que c'est quelque chose qu'on aimerait transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui, quitte même à faire des collaborations sympas pour... Enfin voilà, on a évidemment nos limites. Par exemple, je suis incapable de faire une pâte feuilletée. Bref, et plein d'autres choses. Donc, pourquoi pas faire des collaborations pour proposer des trucs trop bien.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, c'est vachement du présentiel que vous faites. Oui. Est-ce que vous avez le projet de faire une formation ? Pas du tout pensé.

  • Speaker #0

    En distanciel, non. Moi, je ne l'ai jamais pensé comme ça, parce que je sais qu'il existe des formations en ligne, des choses comme ça. Et on en discutait l'autre jour, justement, parce qu'on avait vu quelqu'un qui faisait ça en Belgique. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui manque dans ce genre de choses, c'est le feedback, en fait. Le feedback. tu es tout seul chez toi, si tu fais des erreurs, en fait, il n'y a personne pour te dire que tu fais telle ou telle erreur. Puis, même si tu vois en vidéo certaines choses, ça n'a jamais le même impact que de voir quelqu'un qui le fait devant toi et qui vient te dire, en fait, peut-être mets tes mains plutôt comme ça ou fais plutôt de telle manière. Et donc, je trouve que le présentiel a ce vrai plus. Ce vrai plus. Et je ne sais pas, pour moi, ça me manque. de quelque chose, de mettre ça en ligne. Après, c'est un parti pris.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on économiserait quand même beaucoup de temps et qu'on toucherait beaucoup plus de personnes. Et comme je disais au début du podcast, c'est que juste la magie de la création du lien social pendant l'atelier est juste magique. Et rien que le fait de manger ensemble, enfin... Voilà, tout le monde se pose et tout, tout le monde a été super actif, au final c'est le plat. Et je ne sais pas, il y a toujours une sorte d'élan, de bonheur. Et bref, tout le monde quitte toujours avec le smile et avec plein d'optimisme. Donc bref, je trouve que ça, c'est assez magique. Mais en tout cas, ta question nous... c'est une bonne opportunité de se creuser un peu et de se reconstruire. Donc, peut-être qu'on se tiendra ou je sais pas, une évolution. Non, une évolution. Exceptionnelle, ouais.

  • Speaker #2

    Après, ça dépend les objectifs de chacun. Si vous, c'est vraiment l'humain que vous voulez remettre au centre et vraiment passer...

  • Speaker #1

    En plus, c'est vrai qu'après deux ans Covid, on était tous à distance. Ça fait trop du bien d'être réunis, de rencontrer des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, je pense qu'il y a une volonté de privilégier la qualité plutôt que la quantité aussi dans ce qu'on propose. Et c'est pour ça aussi qu'on n'a pas envie de... Moi, je sais qu'après avoir bossé... en cuisine professionnelle pendant des années, je n'ai plus envie de retourner dans quelque chose où je ne fais que ça de ma vie parce que je trouve mon équilibre aussi personnel dans d'autres choses et voilà j'adore la cuisine mais j'aime bien avoir à la fois la cuisine et d'autres choses à côté, d'autres passions à côté donc voilà c'est aussi garder ce plaisir de transmettre ce qu'on aime mais sans faire. ça tout le temps parce que du coup, j'ai l'impression que moi je perds du plaisir à transmettre si je faisais que ça.

  • Speaker #1

    Le fait que ça soit relativement exceptionnel, c'est vrai que ça a du bon.

  • Speaker #2

    Ça vous demande quand même du travail pour mettre un atelier en place. Ça vous prend combien de temps à préparer un atelier ? On y réfléchit l'autre jour.

  • Speaker #1

    En gros. Par atelier, on avait pensé quoi ? Entre deux et quatre heures. en plus, le temps de réfléchir les recettes, mais après, quand on pense à...

  • Speaker #0

    Tout à côté, le temps que ça nous a mis à créer le site, à faire de la communication, à faire les démarches administratives. Et tout, ça se compte en dizaines d'heures.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Je dirais par atelier, si on calcule tout ça, on est moins sur dix heures. En comptant l'atelier dedans aussi et tout ça.

  • Speaker #0

    Après, il y a un peu quelque chose qui est au plus on en fait, au plus la machine roule. Quand le site est fait, oui, peut-être qu'une mise à jour, ça va nous prendre une demi-heure. Ça dépend. Mais voilà aussi les courses. Quand on a des cours qui sont rapprochés, on peut faire une fois les courses pour deux ateliers. Bref, c'est vrai que c'est quelque chose... Je pense que l'alimentation et la vie, c'est souvent comme ça. Ça tourne. On essaie et puis on vous...

  • Speaker #2

    s'améliore au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et c'est de plus en plus rentable et rapide aussi.

  • Speaker #2

    Donc là, on va arriver doucement à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai oublié d'aborder et que vous avez partagé ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai hâte de préparer tes questions. Perso, je n'ai rien à ajouter. Je pense qu'on a pris aussi la liberté de s'étendre quand on avait le désir.

  • Speaker #2

    C'est un grand plaisir.

  • Speaker #0

    Pour ma part,

  • Speaker #2

    non.

  • Speaker #1

    Oui, moi non plus, je pense que...

  • Speaker #2

    Alors, avant de terminer, j'ai deux petites questions. Yes ! Selon vous, à quoi devrait ressembler notre alimentation demain ?

  • Speaker #0

    Bien, végétal, de saison, réfléchi, après on peut... Ça va être succinct, mais le système alimentaire devrait se révolutionner tout court. Je pense que le prix de l'alimentation devrait être révolutionné, aussi pour penser aux producteurs, à la planète et à la solidarité entre humains, entre général. Et aussi, elle doit être bonne. Elle doit être délicieuse.

  • Speaker #1

    Oui, moi je m'accorde assez sur ce que tu viens de dire. Je ne pense pas par contre qu'une alimentation 100% végétale soit possible et souhaitable pour l'humanité, parce que ça me semble compliqué de nourrir autant de personnes aujourd'hui avec que de l'alimentation végétale. Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut vraiment repenser notre rapport aux animaux, au traitement des animaux. et à notre consommation de viande qui doit être drastiquement réduite. Mais je pense qu'il y aura toujours des gens qui vont consommer de la viande. Mais je pense qu'il faut revenir un peu à un système qui existait avant, en fait, où on n'a pas eu ce développement capitaliste et cette agro-industrie qui est apparue et qui a posé beaucoup de problèmes tant au niveau éthique qu'alimentaire. Donc, si on revient à quelque chose qui est... réfléchit, comme tu disais, à une alimentation qui rétribue aussi correctement les producteurs, que ce soit les agriculteurs, les céréaliers, les éleveurs, tout ça, là, on aura une alimentation qui est du coup qui a du sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, vivant dans un monde occidental, on n'a pas trop d'excuses pour ne pas manger végétal. C'est vrai que quand on pense aux Inuits ou aux... Des personnes vivant dans les déserts, là c'est vrai qu'il y a des situations géographiques qui n'ont pas le même luxe que nous. Donc c'est vrai que des fois il faut juste être réaliste.

  • Speaker #2

    C'est vrai que dans certaines cultures, la chasse ça fait partie de leur mode de vie. Donc là c'est vrai que ok,

  • Speaker #0

    on a vraiment un luxe.

  • Speaker #1

    Chasse de loisirs qui n'a aucun sens.

  • Speaker #0

    Oui, on a l'embarras du choix au niveau options végétales. On n'a pas d'excuses.

  • Speaker #2

    En plus, vous l'avez démontré, ça peut être très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce serait sympa que le podcast ait aussi un petit apport en dégustation. Ce serait sympa. Une petite bouchée qui sort du téléphone.

  • Speaker #2

    Une petite savelle.

  • Speaker #1

    La technologie.

  • Speaker #2

    Mietton va avoir eu des odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, ça serait cool.

  • Speaker #2

    et du coup pour terminer est-ce que vous avez des conseils qu'on pourrait donner aux personnes qui ont envie de commencer ou mettre un premier pas ou qui ont déjà mis un pas dans l'alimentation végétale pour essayer soit de s'améliorer soit d'avoir une alimentation encore plus végétale

  • Speaker #0

    Déjà faire l'état des lieux et glorifier les trucs végétaux qui sont déjà dans son alimentation, voire dans sa culture ou quoi. Et voilà, des trucs déjà faciles à apprivoiser. Et ensuite, vraiment penser au progrès versus à la perfection et continuer à s'éduquer. Maintenant, niveau petits conseils... hyper concret. Peut-être faire des swaps assez faciles. J'entends par là, si on a l'habitude de manger du yaourt traditionnel, le yaourt végétal, c'est super pratique et c'est loin d'être moins sain pour la santé, au contraire. Donc, faire des petits swaps faciles et après, si on est déjà au level 14 000, bien là, pourquoi pas, continuer. et se lancer dans les graines germées maison et tout, mais vraiment se dire, voir le step qu'on peut faire par rapport à là où on est. Et quelqu'un qui, comme j'expliquais, mange McDo et pain blanc, ne pas vouloir se lancer dans le truc parfait où on fait son... C'est le légume nocte fermenté maison, tu vois, mais rester réaliste. Et glorifier ce qui est végétal déjà dans son alimentation. Et faire des swaps assez évidents quand c'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, je pense qu'il est important de garder tout ce qui est végétal, fruits, légumes, vraiment en avant. Parce que ça, c'est des choses qui sont assez faciles. Se reconnecter aussi un petit peu avec son alimentation. Parce que souvent... on mange un peu comme ça et en fait tout simplement en se reconnectant avec ce qu'on a dans son assiette et en se disant en fait en se posant et en réfléchissant qu'est ce que j'ai envie de mettre dans mon assiette ben voilà on On se dit tout de suite un peu plus, bah oui, tiens, telle ou telle chose, et puis garder le plaisir, moi ça me semble être un des indispensables, c'est de se dire, ok, on est peut-être en transition, mais il ne faut pas que ça devienne quelque chose de lourd et de compliqué, et de se dire, en fait, je suis en transition, mais en fait, je me fais plaisir là-dedans. Et donc, continuer à se garder des plats plaisir, des choses et cuisiner avec le plaisir aussi, donc ça c'est vraiment très important.

  • Speaker #2

    Ouais, C'est très bien. Bonne conclusion. Est-ce que, où c'est que les personnes peuvent vous retrouver sur les réseaux ou alors en public ?

  • Speaker #1

    Oxalis, on a un site internet qui s'appelle www.oxalis-cuisine.com On a également Facebook, où c'est aussi Oxalis Cuisine VG.

  • Speaker #0

    Pareil sur Instagram.

  • Speaker #1

    Et pareil sur Instagram, oui. et toi ?

  • Speaker #0

    si c'est plus la diète pure qui vous intéresse c'est segolène.diet sur instagram et facebook et segolène-dieteticienne.com pour mon site du

  • Speaker #2

    coup j'ai juste une question qui vient, c'est pourquoi oxalis ?

  • Speaker #1

    oxalis c'est mon autre passion un petit peu, c'est que j'adore la nature à la base et l'oxalis c'est une petite plante qui ressemble à un trèfle qui a des feuilles en forme de cœur et qui a un petit goût acidulé, parce que ça contient de l'acide oxalique. Et j'adore un petit peu ma tarte au citron et ce côté acidulé. Et donc j'adore ce côté acidulé. Et je trouve que c'était un peu cette petite touche d'acidité et de peps.

  • Speaker #0

    Et elle est comestible.

  • Speaker #1

    Et elle est comestible surtout. Et donc c'est pour ça. Et je voulais mettre en avant ce côté...

  • Speaker #0

    C'est très végétal,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, et puis mettre en avant ce côté végétal et en même temps très nature.

  • Speaker #2

    Tout s'est bien fait. En ayant la signification, du coup, c'est hyper intéressant. En fait, ça reproche tout Ausha l'oeuvre et c'est hyper cool. Du coup, je crois que c'est fini. Je vais juste regarder s'il y a... Ah bah non, la dernière question. Est-ce que vous pouvez donner des personnes que vous voulez retrouver sur le podcast que vous aimeriez bien entendre ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense à Mélodie de Vegan Brussels. C'est aussi une podcasteuse et elle est super intéressante. Elle fait plein de... Belle chose à Bruxelles, plein d'événements justement pour promouvoir l'alimentation végétale. Et voilà, elle est trop chouette et trop inspirante.

  • Speaker #1

    Tu es essentiellement en Belgique ? Non, je suis de Lyon. De Lyon, ok, d'accord. Parce que je pense à quelqu'un, un chef, mais il fait un peu des choses comme on fait, mais vraiment entré en France. J'ai oublié son prénom, mais son site, c'est Terra Culinaria. Je pense qu'il a installé je vais regarder, je vais en laisser quelque chose comme ça. Et il est très chaud de philosophie aussi, cuisine vraiment végétale. Et je pense que c'est quelqu'un d'intéressant.

  • Speaker #0

    Et si tu es à Lyon, évidemment le restaurant Culina et Hortus.

  • Speaker #1

    Culina et Hortus. C'est un restaurant qui connaît sa première chef. Adrien Zeda. Voilà, très chouette resto.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Entièrement végé, avec des options véganes.

  • Speaker #0

    Ça vraiment aussi, il met en lumière l'alimentation végétale. Incroyable.

  • Speaker #2

    C'est noté. Je ne m'intéresse pas spécialement au restaurant, mais plutôt à la personne qui met derrière ses valeurs.

  • Speaker #1

    Ici à Bruxelles, sinon il y a aussi...

  • Speaker #0

    En fait, tu nous as lancé les cuisiniers de Mousseur Tant, les cuisiniers de Lucifer Lages Café, les cuisiniers de Kitsune, les pâtissiers derrière Succulent. Bref, on va te faire une petite liste de contacts.

  • Speaker #1

    Ça va pousser les plaintes, je vais t'en voir.

  • Speaker #2

    En tout cas, merci d'avoir accepté l'invitation. J'espère à très vite.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait vraiment plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin. Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir. Partager cet épisode à tes proches. et me laisser une note sur la plateforme de ton choix. Cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi qu'on peut changer le monde une assiette après l'autre.

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