Speaker #1lancer les lessives, gérer les devoirs, les disputes, le rangement. Tout ça, ça finit par ressembler à une boucle sans fin, très très loin des rêves qu'elles avaient en devenant mère. Et c'est implacable. On finit par perdre l'énergie, on a moins d'entrain, moins de patience, moins d'engouement à faire les choses, on court bléchi, on fait encore, encore plus, mais sans le plaisir et ça devient usant. Et au lieu de se demander si on est sur la bonne voie ou si on fait tout ça de la bonne manière, on se juge nous-mêmes, on juge notre manque d'entrain très durement et pire encore, on finit par succomber, à s'enfermer, à s'aigrir, à faire, mais avec agacement, à faire avec énervement, à se remplir de reproches pour les autres, on finit par se sentir à côté de sa vie. Et ça, c'est normal, parce qu'il manque cette chose essentielle que nous avons perdue en cours de route, et c'est notre pourquoi. Alors, je voudrais te raconter une petite histoire que j'aime beaucoup. Un jour, un homme se promène près d'un chantier, et il voit quatre maçons en train de travailler, et chacun... fait la même chose et il leur pose la question. Il va vers le premier homme et il dit, excusez-moi monsieur, qu'est-ce que vous faites ? Monsieur, je pose des briques alignées comme ça, vous voyez bien. Il va vers le deuxième et il dit, excusez-moi monsieur, qu'est-ce que vous faites ? Et il dit, vous voyez, je monte un mur. Alors il va voir le troisième et il lui dit, excusez-moi monsieur, qu'est-ce que vous faites ? Et le troisième homme lui dit, je construis une cathédrale. Et il va voir le quatrième homme. Et il lui pose la même question. Excusez-moi, monsieur, qu'est-ce que vous faites ? Et là, l'homme le regarde avec un éclat dans les yeux en lui disant Eh bien, moi, je relie l'homme à Dieu. J'adore cette histoire parce que ces quatre hommes, ils font exactement le même geste, répétitif, encore et encore, à longueur de journée. Mais leur manière de percevoir leur travail change tout. Parce que pour l'un, c'est un geste mécanique. Pour un autre... c'est construire un mur solide, pour un autre c'est une œuvre d'art, et enfin pour le dernier, c'est une mission sacrée. Alors à ton avis, qui est le plus satisfait à la fin de sa journée, à la fin de sa semaine, à la fin de son mois ? Qui a le plus d'énergie et d'entrain au moment de poser les briques ? Qui est le moins usé moralement de ce travail répétitif qui semble tellement barbant que lui en tant que tel ? La différence entre ces quatre hommes, c'est leur pourquoi. L'important, c'est d'être conscient. Et connecter au pourquoi on fait les choses, même les choses les plus aliénantes. Et dans nos vies de parents, il y en a plein. On a l'impression d'en poser des briques toute la journée, des tâches banales, redondantes, écrasantes, sans valeur ajoutée. Mais si on se connecte à notre pourquoi, tout cela peut prendre une autre dimension. Par exemple, moi, je me souviens d'une période particulièrement difficile, c'est quand mes enfants étaient tout petits, ils se sont rapprochés seulement de 20 mois. Je me retrouvais absorbée par mon quotidien et tout se répétait. comme tout le monde, les repas, les disputes, les lits courtes. Et à un moment donné, je me suis sentie enfermée, presque étouffée dans ce rôle de parent. Et ce qui m'a aidée, paradoxalement, c'est de recommencer à faire quelque chose pour moi. Et ce qui était essentiel pour moi, c'était de suivre des formations, de participer à des ateliers. Et je me suis ré-ouverte à quelque chose qui est crucial, qui était le fait d'apprendre. Parce que j'ai une valeur fondamentale qui est l'accomplissement sous toutes ses formes. apprendre, grandir, s'améliorer. Et en me reconnectant à cette énergie, ce qui est une valeur profonde chez moi, c'est pourquoi j'ai retrouvé une nouvelle force pour mon projet de vie qui était ma famille. J'ai compris que bâtir... Mon foyer, ce n'était pas juste faire tourner la machine, mais c'était aussi une opportunité de grandir et d'apprendre dans un contexte exigeant. Ce n'était pas juste des tâches qui m'enfermaient, c'était comme une construction vivante, un projet aligné avec mes valeurs. Et cette perspective a tout changé parce qu'elle a redonné du sens dans tous mes actes éducatifs et tous mes agissements dans la maison. Alors, ma question pour toi, elle est simple. C'est quoi ta cathédrale ? Qu'est-ce qui t'inspire, qui te donne ta force pour te lever tous les matins ? Pourquoi tu fais tout ça ? Quand tu prépares un repas, quand tu gères une dispute, qu'est-ce que tu veux vraiment transmettre à tes enfants ? Alors, je t'invite à prendre un moment pour te reconnecter à ce pourquoi. Et pour ça, tu peux faire ce petit exercice, juste de poser ces questions. C'est quoi ma vision pour ma famille, pour mon foyer, pour mon rôle de parent ? En construisant ma famille, qu'est-ce qui est important pour moi ? Qu'est-ce que j'aimerais transmettre à mes enfants ? Et tu peux écrire ça, écrire plusieurs phrases et puis essayer de synthétiser ça en une phrase. Je résume, pour être ton slogan qui pourrait te rappeler à tout moment, dans les moments difficiles, ce pourquoi qui est si important pour toi et qui va te donner de l'énergie. Et cette phrase, garde-la près de toi, affiche-la. En tout cas, garde-la près de toi pour te redonner ta direction au moment où tu es en train de poser tes petites briques dans ton quotidien. Se souvenir de son pourquoi, ça peut vraiment. pour transformer même les tâches les plus redondantes. Et si tu veux aller plus loin, si tu veux vraiment te reconnecter à ce qui te porte, parce que ce n'est pas toujours facile de le faire soi-même, sache que c'est exactement ce que je fais dans mes coachings. Ensemble, on explore ton pourquoi, on remet du sens là où il en manque et on t'aide à retrouver cette flamme du début, celle qui va pouvoir te redonner l'énergie pour avancer. Prends soin de toi et surtout, souviens-toi, chaque brique que tu poses aujourd'hui est bien plus qu'un mur, c'est certainement ta cathédrale. Tu construis quelque chose de beau, de fort, et profondément significatif pour toi et les tiens. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, n'oublie pas de t'abonner, n'oublie pas de partager, soit virtuellement, soit en parlant de ce que je fais à tes amis, à tes sœurs, à qui que ce soit. Mets-moi une jolie note sur Apple Podcast, par exemple. Et puis, n'oublie pas de me mettre un commentaire. Je serais très, très, très heureuse de te lire. Je te souhaite une excellente semaine, et je te dis à la prochaine.