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LES LOIS NATURELLES - Le podcast de la naturopathie holistique & de la santé naturelle

24 - "Alimentation santé, alimentation plaisir" avec Emilie BORRIGLIONE, Fondatrice de C'est si bon académie

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1h09 |19/09/2024
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LES LOIS NATURELLES - Le podcast de la naturopathie holistique & de la santé naturelle

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Description

Cette semaine, Emilie Borriglione, naturopathe et fondatrice de C'est si bon académie est au micro des lois naturelles.


Emilie met à l'honneur l'une des techniques majeures de la naturopathie: l'alimentation en faisant rimer cuisine santé avec cuisine plaisir. C'est en alliant les produits frais, de saison, de qualité, en variant les cuisson et en jouant avec les épices qu'Emilie propose une cuisine savoureuse, accessibles à tous (et surtout à nous les mamans), et surtout respectueuse de notre santé et de celle de notre famille.


👉 Emilie nous parle de son parcours, de sa vision de l’alimentation et nous partage les coulisses de son école "C’est si bon Académie", où la nutrition, la santé, et le plaisir sont au cœur de chaque plat.

👉 Découvrez comment l’alimentation peut devenir un véritable allié de votre santé et de celle de votre famille, sans jamais sacrifier le plaisir de manger.

👉 Pour Emilie, manger sainement, c’est avant tout se faire plaisir. Elle nous livre ses astuces pour allier alimentation gourmande et santé optimale.


Le petit plus d'Emilie: les mélanges d'épices de la marque Nomie https://www.nomie-epices.fr, Bénéficiez de 15% de remise avec le code CSIBON15


Et si vous souhaitez bénéficier des enseignements d'Emilie, Découvrez sa formation Pro la cuisine naturo pour devenir expert et se professionnaliser en cuisine santé : https://cestsibon-academie.com/academie/

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Je suis Camille LANGLET, naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.

C’est en transformant mon hygiène de vie et particulièrement mon alimentation que j’ai découvert toute l’énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir💫


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être.


Comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir Les Lois Naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 ⭐ de préférence ou un commentaire sur Applepodcast.


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🌿 Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie, où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Pour prendre rdv, contactez-moi directement via mon compte instagram @lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante: lesloisnaturelles@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, Vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode de la semaine, Vous le savez, je vous partage un avis laissé par un auditeur ou une auditrice sur le podcast. Cette semaine, il s'agit de l'avis de Laurence, Ideogram by Laurence, un avis qui a été laissé sur Apple Podcast. Bravo Camille pour ce super travail, la qualité des épisodes et pour faire découvrir aux novices ce qu'est la naturopathie. Merci beaucoup Laurence pour ton avis qui m'est précieux. Sachez, je vous le dis à chaque fois, que vos retours me sont vraiment précieux, ils m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez dans le podcast, prenez quelques secondes s'il vous plaît pour laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. C'est vraiment le meilleur moyen pour soutenir le podcast et permettre aussi à d'autres de faire découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Aujourd'hui, je reçois une invitée qui me fait l'honneur de sa présence dans le podcast. Il s'agit d'Emilie Boriglione. Emilie est naturopathe, formatrice en école de naturopathie, mais également coach holistique et praticienne EFT. Son credo, c'est la cuisine, la cuisine santé. En tant que naturopathe, nous sommes éducateurs de santé. Cela implique de former, d'instruire, d'initier nos consultants aux pratiques de santé et à l'alimentation. Et pour citer Hippocrate... l'alimentation est notre première médecine. Nous ne pouvons donc faire l'impasse sur une alimentation saine et de qualité pour maintenir notre corps et notre esprit en santé. C'est d'ailleurs dans cet objectif qu'Émilie a fondé son école de cuisine, C'est si bon Académie. C'est une école qui propose des ateliers et des stages de cuisine imaginés selon trois piliers fondamentaux, la nutrition, la santé et surtout le plaisir. Loin des clichés que l'on peut se faire du régime natureau plutôt triste et insipide, Pour Émilie, l'alimentation santé est vraiment synonyme d'alimentation plaisir. Bonjour Émilie.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille, merci pour ta présentation.

  • Speaker #0

    Merci pour ta présence au sein du podcast. Je suis vraiment ravie de pouvoir échanger avec toi aujourd'hui et surtout de pouvoir faire profiter les auditeurs de ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, en France, la naturopathie n'est pas reconnue par les pouvoirs publics. Et pour beaucoup, ses contours sont encore flous. Et moi, je me rends compte que beaucoup de personnes, d'ailleurs, ne savent pas vraiment ce que c'est que la naturopathie. Alors, on va osciller entre c'est une médecine parallèle, alternative, c'est à base de plantes ou de remèdes naturels pour certaines personnes. Et pour d'autres, carrément, ça peut être une pratique dangereuse, voire sectaire. Et moi, quand j'ai créé ce podcast, vraiment, l'idée, c'était de démocratiser la naturopathie, de contribuer à son développement dans le cadre d'une médecine intégrative globale. J'aimerais bien que toi, tu nous partages vraiment ta vision et ta conception de la naturopathie.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où on se rejoint toutes les deux sur nos valeurs. Je pense qu'on a vraiment ce côté prévention et démocratisation et d'éducation à la santé naturelle. Pour moi, la naturopathie, c'est vraiment une approche globale de la santé qui a vraiment cet objectif de prévenir les maladies et surtout d'optimiser le bien-être en stimulant tous les mécanismes du corps. Donc pour pouvoir stimuler les mécanismes du corps, il faut les connaître. Et tu disais tout à l'heure que pour certains, c'est une médecine parallèle. Pour moi, c'est plutôt une médecine complémentaire qui s'intègre vraiment à une démarche de médecine intégrative. C'est-à-dire qu'on ne prend pas la place de quelqu'un d'autre, on se complète. Et donc les piliers, c'est l'alimentation, l'hygiène de vie, mais aussi la gestion des émotions. Tu disais tout à l'heure, je suis participe d'un EFT parce que c'est quelque chose que j'ai voulu rajouter dans ma boîte à outils. Et après, bien sûr, on peut utiliser des remèdes naturels, des plantes, etc. Mais c'est la cerise sur le gâteau. Si tout le reste en amont n'a pas été fait, on peut prendre toutes les poudres de je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ça qui va absolument changer la donne. Donc, ma conception, elle est très holistique. L'idée, c'est vraiment qu'on se reconnecte à notre corps, à la nature et à nos besoins profonds. Donc, ça implique aussi d'être acteur de sa santé et pas qu'on dise, fais-ci et puis on le fait, j'ai envie de dire, bêtement. Au contraire, c'est vraiment de rééduquer à comment ça fonctionne, à s'écouter. Et donc, pour moi, mes piliers les plus importants, mes valeurs les plus importantes, c'est la transmission, la sensibilisation et un peu la démystification de cette pratique pour la rendre accessible à tous. On pourrait presque tous être naturopathes, j'ai envie de dire, si on avait, dès notre plus jeune âge, intégré et connaissance de tout le fonctionnement de notre corps.

  • Speaker #0

    Je te remercie de le rappeler que vraiment, c'est une médecine complémentaire et qui vient pas en remplacement, mais vraiment à côté, en complément pour une hygiène de vie. Et comme tu le dis, tout le monde devrait avoir ces connaissances-là. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est éducateur de santé. Alors toi, tu t'es surtout intéressée à ce pilier fondamental qui est l'alimentation au travers de la cuisine santé. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus et pourquoi tu t'es tournée vers la cuisine ?

  • Speaker #1

    Pour reprendre ce que je te disais avant, c'est que justement dans cette vision de prévention, je suis partie du constat de qu'est-ce qu'on fait tous les jours. On dort, on mange, on respire. Et donc, c'est vrai que la cuisine, moi, c'est quelque chose qui m'intéressait particulièrement parce qu'il y a quelque chose de très créatif pour moi. J'ai toujours été quelqu'un de très manuel, qui adore manger. Et donc, je trouvais que ça permettait de rejoindre un petit peu tous ces éléments-là, c'est-à-dire à la fois de l'éducation par l'assiette. Moi, au départ, ma première carte de visite, c'était éducatrice de santé par l'alimentation. Et à la fois de passer un bon moment, de partage. Je pense que la cuisine, c'est quelque chose qui réunit tout le monde. Et donc, à partir de ce constat où on mange 3-4 fois par jour, je me suis dit, si les 4 repas que l'on consomme au quotidien ne sont pas équilibrés, ne nous apportent pas tout ce dont on a besoin, ça va être difficile derrière d'avoir accès aux autres plans. Et je pense que c'est aussi pour ça que dans mon parcours, J'ai ajouté la gestion des émotions et toutes les autres choses plus tard, parce que je pense que tant qu'on n'a pas cet ancrage dans le corps, cette énergie vitale dans le corps, on parlait toutes les deux en off de glycémie, il y a des choses qui sont très difficiles d'accès. Et donc pour moi, l'alimentation, c'est déjà nourrir notre corps en profondeur, lui apporter cet ancrage et cette stabilité, c'est pouvoir le partager aux autres, donc c'est vivre aussi en connexion avec les autres. Donc voilà, c'est comme ça que je me suis mise à la cuisine. Et puis, c'est vrai que dans ma formation, moi, je n'étais pas scientifique à la base. Donc, contrairement à ce qu'on croit, les formations naturelles, il y a quand même des modules de physique-chimie assez denses. Et je me disais, bon, même s'il faut en passer par là, comment est-ce que je vais faire plus tard pour pouvoir transmettre tout ce que j'ai appris et que ça ne soit pas indigeste ? Et je trouvais que la cuisine, ça réunissait justement tout ça. Ça permettait justement de transmettre. avec quelque chose de plus léger, de plus accessible, c'est-à-dire ce qu'on fait tous les jours, manger, cuisiner. Et donc j'ai commencé à me dire, en consultation, je peux parler pendant trois heures des oméga-3, le mieux c'est quand même qu'on soit ensemble, qu'on se fasse une petite vinaigrette ensemble, qu'on la goûte, qu'on l'apprécie, et on aura envie de continuer à la mettre dans notre assiette, parce que si je te dis, ça serait bien de faire une vinaigrette avec de l'huile de chanvre et de la poudre de je sais pas quoi, tu vas te dire, c'est un peu bizarre, est-ce que ça va être bon ? Tu vois, les algues, aujourd'hui, on en parle beaucoup en naturopathie. Et il y a plein de gens qui disent Oh, mais c'est bizarre, ça va avoir un goût étrange, etc. Donc, je pense que le mieux, c'est quand même de cuisiner ensemble et de le goûter. Donc, tout ça, c'était vraiment important pour moi, justement, dans cette idée de prévention. Et donc, l'assiette, c'est le meilleur moyen déjà de faire cette prévention.

  • Speaker #0

    Et oui, et puis, tu vois, ce que tu dis, ça me... En fait, quand on mange, on vient nourrir nos cellules,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait le lien avec les cours de naturo, de biochimie et de biologie moléculaire. Tu viens nourrir tes cellules. Donc, ce n'est pas que tu t'apportes de l'énergie, mais fondamentalement, c'est ce pour quoi on mange.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, on ne mangerait pas.

  • Speaker #0

    Non, sinon, on ne mangerait pas. Ce n'est pas juste pour se faire plaisir. Et du coup, comment tu as réussi à faire que la cuisine soit vraiment un outil pour la santé à destination du grand public ? Comment tu t'y prends ?

  • Speaker #1

    Alors… C'est vrai que je pense que naturellement, comme j'ai toujours été entrepreneur, très rapidement, je me suis dit, je vais créer une nouvelle offre complémentaire à la consultation. D'une part, parce que moi, en tant que naturopathe, quand on m'a dit, tu vas faire de la consultation, je ne me retrouvais pas du tout là-dedans. Je me disais, OK, bon, quelques heures par semaine, pourquoi pas. Mais toutes les semaines assise derrière un bureau, ça va être compliqué pour moi. J'étais artisan avant, donc je bougeais. Ce n'était pas du tout le mode de vie sédentaire. Et puis, mine de rien, en nature, on dit qu'il faut bouger. Donc, être derrière...

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. C'est contraire à ce qu'on prône.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, comme je suis quelqu'un qui répond toujours à l'extérieur et aux demandes que je peux avoir de mes clients et aux problématiques qu'ils pourraient avoir, je me disais, au départ, j'ai commencé à créer les rendez-vous nutrition. On parlait de nutrition, on leur présentait des produits, on les goûtait, les huiles, les oléagineux, etc. Et puis, je leur transmettais quelques recettes. Donc, c'était déjà bien pour commencer. J'ai vu qu'il y avait vraiment de l'engouement autour de ça. Donc, je suis allée vraiment très progressivement jusqu'à ce que je me dise, peut-être qu'il est temps que je donne des cours de cuisine. Après, il y a toujours le sujet de, est-ce que je suis légitime pour le faire ? On se pose toujours beaucoup de questions par rapport à ça, parce qu'on se dit, mais je ne suis pas grand chef. Et c'est là où c'est important de distinguer la cuisine de grand chef et la cuisine familiale. Parce que moi, je considère que je suis plutôt dans le domaine de la cuisine familiale, c'est-à-dire la cuisine, on mange tous les jours cette cuisine-là, on nourrit notre famille avec. Et donc, j'ai commencé à donner des cours comme ça de cuisine familiale santé. Et j'ai vraiment vu qu'il y avait un vrai marché à apprendre, puisque petit à petit, je donnais des cours de 4 heures, puis j'ai fait des stages de 5 jours. Et j'avais des gens qui venaient de toute la France, qui venaient de Suisse, qui venaient d'Espagne, en tout cas de toute la francophonie. Et c'est vrai que ce que je trouvais absolument extraordinaire, c'est que quelque chose que je pouvais dire en consultation, qui des fois avait du mal à être intégré. À partir du moment où on l'abordait en cuisine, où on le pratiquait ensemble, où on goûtait ce repas ensemble, où on dégustait les nouvelles saveurs, il y avait comme une évidence. Alors le but, ce n'est pas qu'on aime toute la palette alimentaire, mais en tout cas qu'on la connaisse. Donc moi, j'avais vraiment cette volonté d'ouvrir la palette alimentaire, de faire goûter de nouvelles saveurs et de faire goûter des saveurs qui étaient déjà présentes dans le quotidien, mais en y ajoutant des épices, en y ajoutant des modes de cuisson différents. Voilà, donc c'était vraiment un jeu pour moi de me dire, il y a la découverte des aliments, il y a la découverte des techniques culinaires, et puis qu'est-ce qu'on peut en faire de tout ça ? Et puis avec tous ces éléments-là, comment j'équilibre mon assiette de manière individuelle ? Parce qu'on n'oublie pas que la naturopathie, c'est aussi de l'individualité. Et donc que chacun puisse lui dire ça j'aime, ça j'aime pas, ça je me sens comme ça après. Donc voilà, c'était une manière, je trouve, de pouvoir aborder les choses qui a très très bien fonctionné.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, je trouve, j'ai toujours mangé équilibré, mangé beaucoup de légumes. Et pourtant, malgré tout, avec la nature, j'ai découvert énormément de choses, énormément de saveurs. J'ai toujours utilisé des épices, des aromates. Mais quand même, comme tu disais, ces modes de cuisson différents, c'est vraiment un enrichissement. Et c'est infini, en fait. Il y a des millions de façons de faire les choses. C'est vraiment génial, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est là où c'est intéressant, c'est que... Ces dernières années, ça fait dix ans aujourd'hui que je suis naturopathe, j'ai eu à la fois des clientes plutôt au courant de tout ce qui se passait, de la naturo, des nouvelles techniques culinaires, etc. Et qui pourtant continuent à apprendre des choses. Et toute la difficulté, je dirais, c'est à la fois de pouvoir prendre des personnes qui ont des niveaux différents. C'est-à-dire la personne qui est dans une alimentation qui n'a rien à voir avec la naturo, je vais un peu caricaturer, mais qui utilise un four, un micro-ondes. Voilà, des modes de cuisson qui, il y a quelques années, on trouvait ça super. Et celle qui est déjà sur la cuisson vapeur. Et malgré tout, chacune de ces personnes-là pouvait quand même découvrir quelque chose à des degrés différents. Et donc l'idée, c'est quoi ? C'est de se dire, je commence avec là où j'en suis. Et peut-être d'y aller progressivement. Parce que si on a envie de tout changer du jour au lendemain, et je l'ai vu chez certaines personnes, je jette tout mon placard parce que je me rends compte que j'ai du sucre blanc, que j'ai des produits ultra transformés. Ça peut paraître beaucoup. Et donc, d'un coup, on va mettre des nouveaux produits. Le risque, c'est que le produit va moisir dans notre placard. Ça nous aura coûté 15 euros. On va s'en souvenir. Ça va nous rester en travers. Donc, l'idée, c'est vraiment de se dire, j'y vais progressivement. Je ne me donne pas des challenges énormes de tout changer d'un coup. Ça peut être tout simplement dire, je change. Ma cocotte, qui est beaucoup trop forte pour un cul vapeur. Je change ma poêle téfale pour une poêle en inox, en fer ou en fonte. J'investis dans un wok. Et c'est là aussi toute la problématique de cette tendance aujourd'hui, un peu à la mode, on va dire, de cette cuisson et de cette cuisine santé. C'est de dire, il faut acheter absolument un extracteur. Mais avant, il vaut peut-être mieux changer toutes ces cuillères en plastique, changer ces poêles qui sont dans un revêtement qui n'est pas forcément sain. pour des meilleurs ustensiles avant de se dire je vais d'abord faire de la déshydratation et des jus extra-froids.

  • Speaker #0

    Il faut plutôt aller à la simplicité. Et puis tu sais, dans ce que tu dis aussi, je trouve que souvent on pense que quand on veut faire une cuisine santé, il faut supprimer des choses. Supprimer les produits laitiers, supprimer le gluten. Et on a cette idée de restriction et ça devient contraignant. On perd un peu l'idée de plaisir. Alors qu'en fait, c'est l'inverse. Moi, je trouve qu'il faut commencer par ajouter des choses. Et quand tu commences à ajouter des choses, et surtout des aliments sains, là, finalement, assez naturellement, le corps a envie d'y revenir. Il trouve son équilibre, il se sent mieux, et il revient naturellement vers ça. Et je trouve que c'est plutôt là que tu mets en place un cercle vertueux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Moi, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis. Et c'est vrai que dans tous les accompagnements que j'ai pu faire, mon objectif numéro 1, c'est d'élargir la palette alimentaire. Contrairement à ce que l'on croit aujourd'hui, notre palette alimentaire, elle est très réduite. Même si on a une impression de variété, quand on va dans les supermarchés, il y en a partout, mais en réalité, ce qu'on peut constater quand on lit les étiquettes nutritionnelles, malgré toutes les marques qu'il peut y avoir, c'est toujours la même chose, c'est du sel, du sucre, du gluten, des produits laitiers. Donc notre palette alimentaire, aujourd'hui, elle est plutôt comme ça, sur des produits transformés. Et donc, Quand on veut élargir la palette alimentaire, il n'y a pas que le blé. Il y a du sarrasin, du quinoa, du riz. Il y a plein de choses qu'on peut découvrir sous différentes formes. C'est quand même génial. En 2024, j'ai eu la chance d'être sensibilisée à l'alimentation santé depuis que je suis toute petite. J'ai connu les rayons bio quand j'étais enfant. Il y avait vraiment trois produits qui se battaient en duel. Aujourd'hui, on a quand même des pâtes de légumineuse. On a des flocons de légumineuse. plein de formes différentes qui nous permettent d'avoir accès à ces produits-là. Et donc, effectivement, c'est de se dire comment je peux élargir mes céréales. Donc, avant d'enlever le gluten, c'est de dire d'abord, je vais mettre un peu de sarrasin, d'abord, je vais mettre un peu de quinoa, un peu plus de riz. Et donc, moi, souvent, la stratégie que je propose, c'est de se faire un semainier et de mettre sur les différents jours les différentes sources de céréales et pour les varier et dire trois fois dans la semaine, je mange du sarrasin, trois fois, je mets du riz, trois fois, je peux mettre... éventuellement du blé, si on n'a pas de problème avec le blé. Et ensuite, qu'est-ce que je mets en protéines ? Par exemple, trois fois des œufs, trois fois de la viande, quatre fois des légumineuses, deux fois du tofu. Et on se rend compte qu'au final, il y a 14 repas. Ce n'est pas si compliqué. Et une fois que cet équilibre, on l'a fait comme ça, la variété, elle va s'intégrer progressivement sans qu'on ait besoin de le faire en forcing. Parce qu'en fait, on a des habitudes et moi-même, si je ne me fais pas ce type de semenier, je mange à peu près tout le temps la même chose. Parce que c'est ce qui me vient après une grosse journée de travail où je vais chercher mon fils, je vais me dire, tiens, je vais faire ce repas et ce sera toujours le même. Donc en réalité, c'est vraiment important d'abord de faire un état des lieux de ce qu'on mange. Il faut avoir conscience de là où on en est sans se juger, mais tout simplement de dire, ah bah si je changeais juste mon petit-déj. Si j'enlevais juste le café de temps en temps pour voir, de temps en temps. Est-ce que j'ai une meilleure énergie ? Je me rends compte que oui. Si je mettais autre chose à la place, comment je me sens ? Tiens, je vais changer mon pain le matin. Et si je mettais des protéines ? Si on décide de tout changer d'un coup, on va se dire, mais je n'aime pas, je n'ai pas l'habitude, et puis ça me prend du temps. Je dis toujours tester les changements le week-end aussi. Ça, ça change tout parce que le week-end, on a le temps. Sinon, vous allez vous dire, Emili, elle est sympa, mais bon, faire un muesli le matin alors qu'on ne l'avait pas prévu. Moi, je suis stressée, les enfants, etc. Donc l'idée, c'est vraiment de faire progressivement. Et c'est là où je trouve que le naturopathe, il peut apporter une vraie valeur ajoutée. C'est qu'à travers la consultation individuelle, il va me dire, mais chez vous, la priorité, c'est le repas du soir. Chez vous, ce sera plutôt le petit-déj. Chez vous, ce sera plutôt d'intégrer une collation. Et c'est là où le naturopathe peut vraiment apporter une plus-value. Et c'est vrai que des fois, quand on sort d'école de naturo, on a envie de tout changer parce que nous, en tant que naturopathe, on voit tout ce qui ne va pas. Et moi, je dis toujours aux élèves que je forme, mettez en avant les choses positives. Voilà, on commence par le positif, on n'est pas là pour dire ça c'est pas bien, ça il faut pas, etc. On peut avoir cette tendance, je pense que je l'ai eue quand j'ai débuté en nature, tomber un peu dans ce travers-là. Mais il faut soutenir le positif, ramener des petites choses pour vraiment équilibrer. Et ça se fait sur la durée. Donc, je ne crois pas non plus qu'une consultation individuelle suffise. On a besoin, avec le temps, de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, puis il faut rappeler que pour changer une habitude, ça prend du temps. On dit qu'en moyenne, il faut 28 jours pour intégrer une nouvelle habitude. Donc, forcément, on a besoin de temps.

  • Speaker #1

    Et tu ne sais pas que tu as des enfants, toi aussi. Et donc, je pense que tu t'en rends bien compte chez les tout-petits. Si on propose une seule fois des légumes... L'enfant, il va dire non. Il se dit, il n'en veut pas. En fait, il faut reproposer. Et puis, il y a plein de manières d'intégrer les légumes. Moi, par exemple, mon fils ne veut plus de courgettes. Je les râpe dans une galette avec de l'œuf et de l'avoine et il en mange sans problème. Je vais le mettre dans une pizza. Je vais m'en servir comme base dans un cake. Il y a des formes où ça ne pose pas de problème. Et je pense que pour nous, adultes, c'est la même chose. Si on n'aime pas la courgette comme ça, cuite à la vapeur, on la fait sauter au wok avec du gingembre, par exemple. Donc, il y a plein de manières d'imaginer un ingrédient avec des déclinaisons différentes, des épices différentes, des saveurs différentes. Et c'est ça que moi, j'aime bien transmettre aussi. C'est que quand on arrive en automne et qu'on a de la courge pendant quatre mois et demi, on n'en peut plus. Et bien, ce qui est génial, c'est que la courge, on va pouvoir en faire des cookies, on va pouvoir en faire un dalle, on va pouvoir faire un mijoté, rôti au four.

  • Speaker #0

    et là d'un coup la courge on l'apprécie parce qu'on va vraiment l'utiliser en différentes assiettes oui et puis il y a aussi tu vois quand tu parles des enfants j'ai expliqué ça à ma fille il n'y a pas longtemps, la qualité des aliments parce qu'elle me disait j'aime pas la poire, c'était ça j'en ai mangé à l'école, j'aime pas la poire je lui dis moi je vais te faire goûter une poire on va voir si tu vas pas l'aimer, ah oui maman elle est bonne et oui la qualité ça joue particulièrement sur les fruits et sur les légumes aussi on le voit sur les tomates Une tomate de supermarché par rapport à une tomate de la ferme, c'est le jour et la nuit, ce n'est pas du tout le même produit.

  • Speaker #1

    Je vais te raconter une anecdote par rapport à ça. Ça va vraiment, je pense, montrer à quel point la qualité est importante, notamment dans une technique de lactofermentation. Le principe de la lactofermentation dont on parle beaucoup en naturopathie, puisque les vertus des légumes lactofermentés, c'est d'être riches en probiotiques, donc de nourrir notre flore intestinale. Dans la technique de la lactofermentation, on peut faire ce qu'on appelle des pickles. Contrairement aux pickles d'aujourd'hui qui sont au vinaigre, au sucre, la vraie technique de lactofermentation, c'est de mettre de l'eau et du sel. J'ai fait l'expérience un jour de faire deux bocaux différents avec deux chou-fleurs différents. Un chou-fleur de supermarché et un chou-fleur bio. Déjà, quand on achète le chou-fleur en supermarché, on se dit qu'il est gros, il est un peu léger. Alors que celui qu'on va acheter en magasin bio, il est petit. mais plutôt lourds, plutôt denses. Donc il y en a un qui est injecté d'eau et l'autre pas. Eh bien, ça n'a pas loupé. Mon bocal de lactofermenté de mon chou-fleur de supermarché, il a moisi. Parce que mon pourcentage de sel n'était pas juste par rapport à la proportion d'eau du chou-fleur, par rapport à la densité de matière. Et donc ça, je trouvais ça vraiment hyper intéressant de se rendre compte que, même dans le processus de fermentation, les légumes en conventionnel fonctionnent moins bien et peuvent rater. pourrir parce que notre pourcentage n'est plus juste.

  • Speaker #0

    Très intéressant, je te remercie pour ce partage. Vraiment, ça montre que ça a une incidence.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte que la nature est bien faite, qu'elle nous offre aussi ce dont on a besoin au bon moment. Donc les fruits et légumes d'été vont être plus riches en eau, il y aura plus de fruits qui sont gorgés de soleil. En hiver, on va avoir des légumes un peu plus racines parce qu'on a besoin de se protéger du froid, on va dire. Et donc du coup, forcément, une carotte d'hiver, elle est moins riche en eau qu'une carotte d'été. Et donc c'est important de suivre la saisonnalité parce que la nature est bien faite et qu'elle nous propose ce dont on a besoin. Et c'est là toute la problématique, je dirais, qu'on peut avoir aujourd'hui avec les modes de culture qui ont changé, avec l'intensif, avec la culture sous serre, l'hydroponie, etc., qui permet d'avoir des fraises, on va dire, toute l'année. Mais en réalité, est-ce que cette fraise va nous apporter ce dont on a besoin ? Pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux revenir sur le terme hydroponie ?

  • Speaker #1

    C'est de la culture avec les racines qui sont dans l'eau directement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, donc effectivement,

  • Speaker #0

    il y a une perte nutritionnelle.

  • Speaker #1

    Complètement. Mais en même temps, ça a été développé parce qu'on s'est rendu compte que la terre était aussi très polluée. Et ça, c'est important de se rendre compte que le bio, aujourd'hui, c'est important de distinguer. Il y a le bio et le bio parce que le label bio a énormément évolué. Alors, on distingue le AB et le refeuil. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on va avoir des carottes bio dans un supermarché, qui sont sous emballage plastique, mais qui ne respectent pas le vrai cahier des charges originel du bio. Si on vient déforester pour planter des carottes, je ne suis pas sûre qu'on puisse encore dire que c'est une carotte bio. Et pourtant, aujourd'hui, elle a bien le label bio. Donc, c'est important d'aller s'interroger. Et moi, dans ma démarche, il y a vraiment comprendre d'où vient l'aliment, comment est-ce qu'il a été cultivé, pour vraiment faire des choix éclairés aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu nous dis que la saisonnalité, c'est vraiment un des premiers principes à respecter pour une cuisine saine. santé. Et justement, alors, quels sont les principes fondamentaux de cette cuisine santé qui va respecter les lois naturelles du corps ?

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, moi, je pense que la priorité, c'est déjà de respecter les saisons, même si je le dis, c'est très difficile aujourd'hui parce que les modes de culture ont évolué, donc on est un petit peu perdu des fois dans la saisonnalité. Le deuxième point pour moi, c'est vraiment d'éviter les produits ultra transformés. Et donc là, j'aime bien distinguer quand même le transformé de l'ultra transformé. Je dirais que les pâtes s'est transformées. C'est-à-dire que la pâte, elle ne pousse pas comme ça sur une plante. On a pris la céréale, on l'a moulue, on l'a transformée pour en faire un spaghetti ou une autre forme de pâte. Et un produit ultra transformé, pour moi, ça va être par exemple même un steak de soja. Même si on se dit, les steaks de soja, c'est plus sain que la viande, etc. Ça reste un produit ultra transformé parce qu'on est venu rajouter du sel, des épices. éventuellement même des agents texturants pour donner une certaine texture. Et ça, c'est vraiment intéressant parce que ces dernières années, j'ai vu beaucoup de personnes qui changeaient leur alimentation pour plus de végétal, ce qui est plutôt une très bonne chose, voire aller jusqu'à des régimes végétaliens. Le problème, c'est qu'il y a une différence entre avoir un régime végétalien ou végétarien à base de légumineuses entières, de légumes, des œufs de qualité. et manger des faux steaks, du faux fromage, des gâteaux sans produits animaux, etc. Pour moi, c'est vraiment important d'éviter au maximum ces produits-là. Alors, on n'est pas non plus extrémiste. Si de temps en temps, on mange des produits ultra transformés, je dirais deux, trois fois par semaine, ce n'est pas la cata. Mais si c'est vraiment la base de notre alimentation, il y a énormément de changements moléculaires de ces aliments-là. Alors, je vais donner un exemple qui, des fois, surprend énormément. Je pense au pain des fleurs qui a été très à la mode pendant ces dernières années parce que sans gluten, c'était la mode du sans gluten. Le problème, c'est que quand on s'intéresse au processus de fabrication de ce produit, qui, je le précise, est un Nutri-Score A, puisque si on regarde l'étiquette nutritionnelle, notamment d'un pain des fleurs, ça rase un, on va avoir, ça rase un, sel. Donc, en termes d'ingrédients, c'est clean. En revanche, pour avoir cette texture, on a de l'extrudation de la céréale. Et le problème, c'est qu'on sait aujourd'hui que... un aliment extrudé va avoir un indice glycémique élevé. Et donc, si je reprends le principe de pourquoi est-ce que des fois, on a besoin d'enlever le gluten parce qu'on a de l'inflammation, eh bien, quand on va perturber notre glycémie en prenant un aliment qui est riche avec un indice glycémique élevé, on contribue à l'inflammation. Et donc, c'est toute la problématique qu'il y a eu ces dernières années, où moi, finalement, dans mes ateliers de cuisine, il n'y avait pas de gluten, mais je ne le disais même pas, parce qu'en fait, je revenais vers une palette alimentaire qui était beaucoup plus diversifiée. Et finalement, enlever gluten quand on a tellement élargi sa palette alimentaire, ce n'est plus un sujet, ce n'est plus une question, ce n'est plus un problème. Et donc finalement, c'est toute cette problématique qui a été mise, que moi j'ai vraiment décidé de résoudre ces dernières années, c'était de permettre aux personnes de pouvoir élargir leur palette pour pouvoir enlever certains aliments qui ne leur convenaient pas. Et toutes les deux, on en parlait tout à l'heure du pain pané vivo, que moi j'aime énormément. Aujourd'hui, on est quand même sur un pain au blé, mais c'est un blé ancien, 100% levain. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a plein de personnes qui sont intolérantes au gluten qui arrivent à consommer ce pain. Donc est-ce que le problème, c'est le blé ? Est-ce que le problème, c'est le pain ? Je ne crois pas. Le problème, c'est l'état de nos intestins. C'est aussi les produits qu'on appelle pain aujourd'hui qui en fait n'en sont pas, puisque c'est des céréales qui sont modernes, hybridées, à la levure. Et donc, tout l'important, c'est de se questionner. et ne pas diaboliser certains aliments. Je pense par exemple aux produits laitiers, moi j'en consomme, mais voilà, je vais plutôt prendre des fromages non pasteurisés parce qu'ils vont nous apporter beaucoup plus que certains fromages complètement standardisés. Donc ça, c'est vraiment pas évident et c'est pour ça que c'est important de se faire accompagner aussi parce que j'ai envie de dire, on a fait un petit peu la synthèse pour le grand public et c'est ça qu'on a envie de leur transmettre en tant que natureaux.

  • Speaker #0

    Oui, donc encore une fois, c'est aussi veiller à la qualité de ses aliments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Oui, oui, très important.

  • Speaker #0

    Ne rien diaboliser et veiller à leur qualité.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, si je reprends ta question sur privilégier d'abord les aliments frais de saison, et je mets bio entre parenthèses, parce qu'on a vu que tout à l'heure, il y a bio et bio, éviter les produits ultra transformés. Ce qui est important pour moi aussi, c'est avoir des bonnes huiles. Aujourd'hui, c'est un vrai sujet. Quand on regarde un rayon d'huile au supermarché, c'est très pauvre, finalement. Il y a peu de choses. Et aujourd'hui, on a besoin d'huile riche en oméga-3. On a besoin d'huile vierge, donc première pression à froid, qui n'ont pas été chauffées. Et de pouvoir assaisonner ses assiettes avec ces huiles, c'est hyper important. Ça participe vraiment à notre équilibre hormonal, à la vision, à la connexion de toutes nos cellules. De consommer des petites graines oléagineuses aussi, ça va être intéressant parce que c'est riche en protéines, mais ça apporte des fibres aussi, donc c'est beaucoup mieux que certains sucres. Et pour moi, ce que j'aime le plus, ce sont les épices et les herbes. Elles ont plein de propriétés, elles amènent du goût déjà, donc c'est vraiment important. Elles permettent de varier, comme je disais tout à l'heure, la courge, on peut la décliner de plein de façons différentes. Et surtout, elles vont avoir des propriétés anti-inflammatoires. Voilà, ça va vraiment être nos super aliments de notre assiette. Et ça, je... Je pèse mes mots quand je dis super aliments parce qu'aujourd'hui, je trouve qu'il y a un travers. C'est de croire que les super aliments, ce sont des choses qui viennent de l'autre bout du monde, qu'il faut aller prendre de la poudre ou de je ne sais pas quoi pour avoir un super aliment. Dans votre jardin, vous avez de la menthe, de la coriandre, du persil. On a du gingembre, on a du curcuma dans notre cuisine. Et tout ça, c'est vraiment nos super aliments au quotidien. Si on en consomme, c'est vraiment déjà la base. Donc, j'ai envie de dire que ça, c'est la première étape. Et après, si on a envie d'aller plus loin, effectivement, il y a plein d'autres super aliments dont parle la nature. Mais c'est déjà la base.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Alors, ce que tu dis, ça a appelé plusieurs remarques de ma part. Je voulais revenir sur l'alimentation bio. Moi, je pense intimement qu'il faut quand même mieux manger des légumes plutôt que des produits ultra transformés, même s'ils ne sont pas bio. Alors, tu parlais tout à l'heure de la différence. avec ton anecdote sur le chou-fleur, c'est très intéressant. Mais tu vois, moi, j'achète mes légumes dans une ferme. Donc, c'est la fermière qui nous vend ses légumes. Ils ne sont pas bio, parce qu'elle n'a pas le label, parce qu'elle refuse. Mais elle fait une agriculture raisonnée. Et ses légumes, ils sont fantastiques, tu vois. Donc, je pense que c'est aussi se faire sa propre opinion, ne pas être dogmatique. Et voilà, aller vers des produits. On s'est renseignés, on sait ce qui va. On connaît, on est au plus proche des producteurs, si c'est possible. Moi, je suis en région parisienne, mais en région parisienne, c'est quand même de plus en plus possible. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement, et je trouve que le paramètre goût, ça change tout. Et moi, pareil, ça m'arrive d'acheter des légumes bio, mais j'ai un producteur où on commande toutes les semaines. Ils ne sont pas en bio, mais ils sont raisonnés. En revanche, ils sont ramassés du matin et ça, ça fait toute la différence, la fraîcheur. Si vous achetez un légume qui est dans votre rayon bio depuis une semaine et tout flétrit, en fait, vous n'avez plus grand-chose à l'intérieur. Donc ça, c'est aussi un paramètre à prendre en compte. Depuis combien de temps le légume est sur l'étalage ? Et donc, si on arrive à avoir des producteurs qui ont ramassé le matin même les produits, c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est les principes de l'alimentation énergétique, en fait. Quelle énergie est mise dans une carotte ou n'importe quel autre légume qui a été cultivé avec amour, avec passion par un agriculteur, un fermier ? qui est fier de vendre son produit, qui le fait avec son cœur, plutôt qu'un légume qui a poussé dans un énorme champ arrosé de pesticides par des ouvriers exploités. Après, sur un autre plan, que celui purement physique, qu'est-ce qui arrive dans notre assiette ? Il y a cette question aussi. On va un petit peu plus loin là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est tous des consommateurs. C'est-à-dire que la façon dont on investit notre argent, même si on en a peu, elle est vraiment importante. Donc c'est vrai qu'il y a vraiment quelque chose de très vertueux dans la façon dont on peut consommer, avec les moyens de chacun. Parce qu'aujourd'hui, c'est clair que consommer bio, ça a un coût. Je ne pourrais pas dire que ça coûte moins cher de consommer bio. En revanche, si on achète moins de produits transformés, si on achète plus en fraque, si on achète plus de légumineuses, si on végétalise son assiette, les produits qui vont coûter cher, on parlait des huiles, on parlait des oléagineux, on n'en achète pas. pas tant que ça en quantité, finalement, parce que c'est pas un produit qu'on met énormément dans notre assiette. Donc c'est vraiment priorisé dans notre assiette, ce qui est important pour nous. Et c'est vrai que le constat que je fais quand même ces dernières années, c'est qu'il y a quand même une grosse carence en protéines. Et les protéines, c'est important, c'est nos matériaux de constitution. Donc c'est vraiment important aussi pour les personnes qui végétalisent, qui ont vraiment ce souhait de végétaliser leur assiette, de faire attention quand même à leur apport en protéines.

  • Speaker #0

    Alors je voulais revenir aussi tout à l'heure, tu parlais du Nutri-Score. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu conseilles de le suivre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le Nutri-Score, je fais comme s'il n'existait pas, je t'avoue. En fait, ça n'a aucun sens parce que, comme je disais tout à l'heure, ça ne prend pas en compte tous les paramètres. Et tu vas pouvoir avoir un paquet de céréales. Alors, quand je parle céréales du matin, ultra transformées avec un Nutri-Score A ou B et à la fois une huile de coco qui est Nutri-Score D. Sauf que l'huile de coco, on va en mettre une cuillère à café pour faire un wok, par exemple, et les céréales, on va les consommer tous les matins. Donc, pour moi, ce que je vais regarder, c'est la longueur des ingrédients. Combien y a-t-il d'ingrédients dans le produit ? quel est le premier ingrédient qui arrive. Donc si c'est le sucre, c'est que votre produit est consommé en majorité de sucre. Et là, j'invite aussi les personnes qui cachaient des pâtes à tartiner de regarder ça parce que dans les pâtes à tartiner, même en bio, même dans les paquets de gâteaux, même en bio, souvent, le sucre prend la première place. Donc ça, c'est vraiment important, même si la qualité de sucre n'est pas la même puisque d'un côté, on a un sucre blanc et de l'autre, un sucre complet, on a quand même un produit qui est majoritairement sucré. Donc première chose, c'est regarder combien il y a d'ingrédients. S'il y a des choses que vous ne savez pas ce que c'est, vous oubliez. Et puis s'il y a des E, tout ça, pareil, on oublie. Et ensuite, ce que je vais regarder dans l'étiquette nutritionnelle, je ne vais pas tout lire, mais je vais regarder surtout le sucre, donc glucides dont sucre. Et donc par exemple, sur un produit type des gâteaux ou une pâte à tartiner, si on dépasse les 15 grammes, on est sur un produit qui est déjà ultra sucré. Donc 15 grammes sur 100 grammes. Et là, vous allez voir qu'en fait, il y a... énormément de produits qui dépassent ce taux-là. Et donc, par exemple, une pâte à tartiner facile à faire maison, vous achetez une purée de noisettes ou de cacahuètes ou une purée d'amandes, celle que vous voulez. Vous prenez deux cuillères à soupe de cette purée d'oléagineux, donc nature pas du tout transformée. Vous mettez du cacao en poudre à l'intérieur, une cuillère à soupe. Vous sucrez avec du miel ou un sirop d'érable maison. Vous la mélangez, vous avez une pâte à tartiner minute. Et donc, certes, la purée d'olive ne coûte cher à l'achat, mais vous allez la garder longtemps, et vous avez une vraie pâte à tartiner au chocolat et à la noisette, contrairement à d'autres produits.

  • Speaker #0

    Oui, et qui sûrement sera moins addictive que celle proposée avec beaucoup plus de sucre. Et donc, voilà, plus nourrissante, et surtout, on y retournera moins de façon frénétique, parce que c'est ça aussi, quand il y a moins de sucre, il y a moins d'addiction derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu parlais des oméga-3. Est-ce que tu peux nous rappeler le ratio qu'il faut oméga-3, oméga-6, si tu peux nous en dire deux mots ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, dans notre alimentation, c'est vrai qu'on consomme beaucoup plus d'oméga-6 que d'oméga-3. Donc les oméga-6, il y en a deux sortes. Il y a les oméga-6 dont on a besoin, puisqu'on ne les apporte pas dans notre alimentation. Donc ce sont les acides gras polyinsaturés. Eh bien, on a les oméga-6 qu'on va retrouver dans les graines oléagineuses, dans l'huile de tournesol, dans l'huile de colza, même s'il y a un petit peu d'oméga-3. Et on a aussi les omégacis qu'on ne soupçonne pas, qui, ceux-là, ne sont absolument pas bénéfiques pour nous. Ce sont les omégacis qu'on va retrouver dans nos produits animaux. Et là, c'est pour ça qu'on s'intéresse vraiment à ce sujet de comment l'alimentation a évolué, les modes d'élevage, les modes de culture, parce que nos animaux qui étaient nourris à l'herbe il y a quelques années, aujourd'hui sont nourris au soja et au maïs. Et donc, ils ont une proportion d'omégacis qui est beaucoup plus importante. Et donc, ça fait qu'aujourd'hui, on a un ratio omégacis qui est plus élevé. L'oméga-6 dans notre corps, si on simplifie, il va avoir une action plutôt pro-inflammatoire. Et on va se dire, mais pourquoi on a quelque chose qui veut absolument nous enflammer ? Tout simplement parce que si on est malade et qu'on ne s'en rend pas compte, c'est un petit peu embêtant. Donc ça nous permet d'avoir une réaction de notre corps qu'on peut observer pour normalement répondre à notre corps et pouvoir l'accompagner. L'oméga-3, lui, il a une action plutôt anti-inflammatoire. Et donc les oméga-3, on va avoir deux sortes. les oméga-3 végétaux et animaux. Donc les végétaux, on va retrouver dans l'huile de noix, les noix, le lin, la graine de lin, la cameline, qui est une huile, et le chanvre et l'huile de chanvre. Et donc, on en trouve finalement dans des aliments qu'on consomme assez peu. Donc quand c'est la saison des noix, c'est bien d'en consommer. Et ensuite, on a dans les petits poissons gras. Et là, pareil, toute la problématique ces dernières années, c'est que dans les poissons gras, il y a le saumon. Mais alors, qu'est-ce qu'on peut dire du saumon d'élevage qui a été nourri ? au soja et au maïs, donc plus riche en oméga-6. Moi, je l'ai complètement barré dans cette case oméga-3 pour ces raisons. Le thon, qui est un poisson ultra-pollué, donc on va plutôt aller sur les petites sardines, les macros, le foie de morue, l'anchois. qu'on peut trouver en conserve, et c'est très bien aussi, qui vont nous apporter des oméga-3. Donc si on veut rééquilibrer un petit peu, on va faire attention à la qualité des produits animaux qu'on consomme. Donc on va plutôt aller sur des œufs bleu-blanqueurs, des viandes bleu-blanqueurs si on en trouve, parce qu'elles ont un cahier des charges qui est vraiment intéressant par rapport à l'apport en oméga-3. C'est enrichi dans l'alimentation des animaux. Et ensuite, on va consommer 2-3 fois par semaine des petits poissons groits. rajouter des huiles riches en oméga 3 en vinaigrette puisque c'est des huiles très fragiles, il faut vraiment les préserver donc après cuisson dans une vinaigrette et on est sûr comme ça de rééquilibrer notre ratio et malheureusement aujourd'hui beaucoup de personnes sont carencées en oméga 3 donc c'est vraiment hyper important pour notre santé globale d'avoir ce rééquilibrage là depuis le plus jeune âge hum

  • Speaker #0

    Oui, puisque les oméga-3 sont les éléments constitutifs des membranes de nos cellules. Et comme notre corps est composé de milliards de cellules, c'est un élément qui est indispensable.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien prendre l'exemple de, c'est comme si on tend notre bras et qu'on essaye de le rabattre et qu'il est rouillé, que ça grince. C'est vraiment pour apporter cette fluidité dans notre corps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est très parlant. Pour revenir un petit peu à une question plus pratico-pratique, indépendamment des légumes, on en a pas mal parlé. Pour toi, quels seraient vraiment les 2-3 ingrédients indispensables dans une cuisine pour une alimentation saine ?

  • Speaker #1

    Je distinguerais deux choses, je dirais à la fois les ustensiles et les ingrédients, parce que je ne socie pas les deux pour moi. Les ustensiles, c'est-à-dire avoir des matériaux sains. C'est la base. Sans avoir trop d'ustensiles, c'est avoir soit de l'inox, soit du verre, soit de la fonte. Mais en tout cas, être sûre que le peu de choses qu'on a ne soient déjà pas toxiques. Parce qu'on a beau mettre tous les plus beaux légumes de la terre dans une poêle avec un revêtement en téflon, du coup, on perd tous les bénéfices, j'ai envie de dire. Donc, c'est vraiment changer tout ce qui est en plastique par du bois. Les moules qui vont au four, allez dans les brocantes, tout le monde revend ses plats en verre. Pyrex, alors que c'est vraiment incassable et c'est vraiment, oui certes c'est un peu lourd, mais en tout cas c'est très pratique les poêles, soit le fer qui se culotte mais c'est vraiment hyper pratique et c'est le plus accessible en termes de budget la fonte c'est un petit peu lourd mais je trouve ça génial pour faire des super walks l'inox, il faut apprendre un petit peu à l'utiliser parce que la problématique majeure, et le marketing l'a très bien compris c'est que ça peut accrocher un peu mais à partir du moment où on sait l'utiliser, il n'y a plus de problème donc ça déjà en cuisine de remplacer vraiment par les bons matériaux. Et ensuite, dans les ingrédients, j'ai envie de dire les épices, parce que moi, c'est vraiment les épices sur lesquelles je vais pouvoir changer les associations de mes légumes, de mes fruits et les huiles, bien sûr, puisque c'est grâce à ces deux ingrédients-là, ces familles d'ingrédients-là, donc les huiles et les épices, que je vais pouvoir faire une courgette rôtie, une courgette sautée au gingembre. Voilà, c'est vraiment ma base. Donc pour moi, c'est vraiment la première chose. Après, ça va être d'avoir des aliments les moins transformés possibles, donc des céréales les plus complètes possibles. Et donc là, pareil, quand on commence à changer d'alimentation, on n'est pas obligé d'aller s'irriter les intestins avec un aliment complet. Déjà demi-complet, c'est déjà pas mal pour commencer. Voilà, donc c'est déjà d'aller dans ces choses-là. Après... On peut aller sur d'autres choses qui sont un petit peu plus natureaux, on va dire les ingrédients de la naturopathie quand on a envie d'aller plus loin. Mais déjà, en changeant nos céréales, en changeant nos huiles et nos épices, et nos ustensiles de cuisson, on peut faire plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Quand tu parlais des ustensiles de cuisson, tu penses notamment aux perturbateurs endocriniens ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, tout ce qui est plastique, moi j'en parle énormément, parce qu'en ce moment, c'est la mode de plein d'ustensiles avec revêtement. Alors ça fait gagner du temps, ça monte à de très fortes températures. Le problème, c'est qu'en fait, sur le long terme, on a beau avoir interdit certaines molécules, on ne sait pas par quoi ça a été remplacé. Donc je pense que c'est un futur scandale sanitaire dans quelques années, alors qu'en réalité, on a vraiment des matériaux qu'on utilise depuis des décennies et dont on sait qu'il n'y a aucun problème pour la santé. Je précise quelque chose par rapport aux huiles, puisqu'on en a parlé. Pour moi, c'est pareil, c'est de ne pas avoir trop d'huiles différentes dans sa cuisine, mais de se dire, si j'ai des huiles de cuisson, donc les huiles de cuisson, on va plutôt aller vers l'huile d'olive. Ça a été démontré qu'une bonne huile d'olive vierge peut monter quand même à des températures un peu élevées. Le ghee, qui est le beurre clarifié, qui est en fait le beurre où on a enlevé la caséine, le lactose, donc toutes les molécules qui vont brûler. Donc ça, c'est assez extraordinaire, plutôt que d'utiliser le beurre en cuisson. Et l'huile de coco, qui peut être un vrai plus aussi pour certaines personnes. Donc ça, on est sur nos huiles de cuisson. On en choisit une ou les trois, peu importe, en fonction de ce que vous voulez. Et ensuite, on va choisir des huiles pour assaisonner. Donc je dis souvent qu'effectivement, l'huile de colza, c'est un peu l'huile, quand on débute, quand on ne sait pas trop par où commencer, c'est la moins chère, c'est la plus abordable. En revanche, après, on peut aller un peu plus loin. Comme je disais tout à l'heure, une huile de noix ou de lin ou de cameline, mais surtout... On va les mettre au frigo, c'est essentiel puisque c'est vraiment des huiles d'assaisonnement. Alors moi, je suis une vraie méditerranéenne, donc j'ai la culture de l'huile d'olive. J'avoue, j'en mets un petit peu partout. L'huile d'olive, elle est super parce qu'elle est très riche en antioxydants, mais c'est un oméga 9. Notre corps en produit, ce n'est pas l'oméga dont on a le plus besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la compléter par une huile. Il faut les diversifier en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, ce qui est génial aujourd'hui, c'est qu'il existe des mélanges d'huile qui sont très bien en magasin bio, même si le ratio n'est pas très élevé en termes d'oméga 3. Donc, ça peut être super pour commencer. Voilà, on fait ce qu'on peut. Il y a des vinaigrettes qui sont très bien faites. Je pense à ça en magasin bio avec du citron, du gingembre. Voilà, toutes faites. Donc, ça peut être super. Par exemple, si vous mangez à l'extérieur le midi, vous ne pouvez pas faire vos mélanges d'huile. C'est déjà bien pour commencer. Et puis petit à petit, avec le temps, vous allez voir que vous allez pouvoir faire vos propres mélanges. Et c'est vrai que moi, du coup, j'ai fait aussi des ateliers de cuisine sur les assaisonnements parce que pour moi, c'est une thématique à part entière d'assaisonner, d'apprendre à assaisonner nos assiettes.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, les grands chefs ne servent jamais un plat sans assaisonnement et sans sauce.

  • Speaker #1

    C'est hyper important. Pour moi, c'est ce qui va faire la différence entre les restaurants qu'on trouve aujourd'hui. Je ne peux même pas appeler ça un restaurant, mais c'est de nourriture à emporter où rien ne va ensemble. Il n'y a pas le lien. Pour moi, l'assiette de vache, c'est le lien. C'est ce qui va faire qu'une assiette de légumes vapeur est insignifiante à une assiette où on va amener des petites graines, des huiles. Ça va faire toute la différence.

  • Speaker #0

    C'est ça qui change tout. Dans les personnes que tu as accompagnées, des gens qui voulaient se tourner vers une alimentation saine, quelles sont les erreurs les plus fréquentes que tu as repérées ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait un petit peu tout à l'heure, c'est de vouloir tout changer d'un coup. C'est-à-dire la motivation du démarrage, je vide mes placards, je jette tout, je change tout. Souvent, quand on n'a pas une alimentation très équilibrée, c'est une transmission familiale. Et c'est difficile, du coup, de changer certaines habitudes qui sont ancrées depuis des années. Donc l'idée de vouloir tout changer d'un coup, le risque c'est vraiment de s'y perdre et de ne pas arriver aussi à se connecter aux sensations de notre corps. Parce que je trouve que quand on change un élément, comme juste j'enlève le café de temps en temps, ça permet de voir quand je le mets, c'est comment. Quand je l'enlève, c'est comment. Et donc moi, les personnes qui me disent Oh là là, au début j'étais bien partie, et puis après c'est complètement parti en cacahuète je leur dis Mais c'est bien, parce qu'en fait, le conseil que je vous donne, vous le pratiquez. Vous revenez avec ce que vous faisiez avant et ça vous permet de vous dire, je ne la crois pas sur parole. J'arrive à me rendre compte qu'effectivement, quand je bois du café ou un jus d'orange le matin, j'ai de l'acidité, je suis hyper énervée, je ne suis pas bien. L'idée, c'est vraiment de prendre le temps parce que plus on prend le temps, plus c'est des nouvelles habitudes qui sont installées sur la durée. Donc ça, c'est essentiel de ne pas vouloir absolument aller trop vite. malheureusement la naturopathie aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui viennent parce qu'elles ont de gros problématiques de santé donc on sort de ce cadre de prévention santé, malheureusement j'ai envie de dire il faudrait aller voir le nature en disant tout va bien, comment je peux optimiser ça n'arrive plus trop ça serait l'idéal moi je trouve que la cuisine est géniale aussi pour ça parce que dès le plus jeune âge on impacte la famille, les enfants et souvent les femmes sont plus sensibles au moment de la grossesse pour changer d'alimentation Et donc du coup, quand ces personnes arrivent avec des problématiques de santé, elles ont envie d'avoir une amélioration rapide. Mais ayez confiance dans le processus du corps. Moi, je vois certaines personnes, juste en rajoutant des huiles, en changeant les modes de cuisson, elles ont des fois en une semaine une amélioration sur la digestion. Alors peut-être que la digestion, ça vous paraît peu par rapport à une problématique que vous avez de santé un peu plus avancée, mais la digestion, c'est déjà la base de tout ce qui se passe dans notre corps parce que du coup... Ça impacte l'intestin, ça impacte tout ce qu'on va capter dans notre corps. Et c'est essentiel. C'est essentiel déjà de réguler notre système digestif.

  • Speaker #0

    Oui, la naturopathie, c'est vraiment l'individualité. Donc, il faut vraiment être au plus près de ses sensations. Et ce qui vaut pour l'un n'est pas forcément une vérité pour l'autre. Et je voudrais que tu nous dises deux mots sur les légumineuses, justement. Les légumineuses, c'est souvent ce par quoi on va venir remplacer les protéines animales en premier lieu, mais pour autant, ce n'est pas toujours facile à digérer.

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, les légumineuses, elles ont plein d'avantages, mais elles ont aussi beaucoup d'inconvénients si on ne les cuisine pas correctement et si on ne les connaît pas suffisamment. La légumineuse, elle est riche en antinutriments, parce que c'est comme si quand elle pousse dans la nature, elle se mettait un petit kawaii pour se protéger du froid, du chaud. Donc du coup, quand nous, on veut les consommer, on n'est pas des oiseaux, on n'a pas un estomac germoire, puis un estomac pour digérer, on a juste un estomac. Donc c'est important de savoir les cuisiner, donc déjà de les faire tremper. Ça va permettre justement de ramollir cette coque d'antinutriments, puis ensuite on va les faire cuire, ou éventuellement on va les faire germer, et ensuite éventuellement on peut les faire cuire. Donc il y a plein de processus pour pouvoir les consommer et mieux les digérer. Ensuite, il faut savoir qu'elles sont riches en fibres. et en vitamines du groupe B. On en a énormément besoin. Donc, c'est un petit peu l'aliment qui, pendant longtemps, a été considéré comme un glucide. Donc, il a été complètement viré des régimes minceurs parce que, du coup, il était mis au même plan que le pain, les pâtes, etc. Alors qu'en réalité, on sait que c'est quand même une source de protéines. Mais, et qui contient des fibres, elles permettent de réguler la glycémie. Donc, c'est quand même essentiel. La sensation de satiété, c'est hyper important. En revanche, elles ne contiennent pas tous les 8 acides aminés essentiels. C'est-à-dire que pour... pour qu'une protéine soit complète, on a besoin des 8 acides aminés. Par exemple, l'œuf contient les 8 acides aminés, la viande, le poisson contiennent les 8 acides aminés. Donc c'est pour ça qu'on a souvent dit qu'il y a des protéines fortes et des protéines faibles. Et donc les légumineuses, il faut les associer, et notamment avec les céréales qui, elles aussi, ne contiennent pas les 8 acides aminés, mais qui se complètent. Et c'est ce qu'on voit énormément dans la cuisine du monde, et c'est pour ça que j'aime beaucoup aussi aller m'inspirer dans la cuisine du monde. On va en Inde, on va avoir une association dans un dalle avec du riz et des lentilles corail et quelques légumes. Et donc là, on va avoir un plat complet qui contient les 8 acides aminés. Et donc du coup, on va pouvoir avoir une meilleure association. En revanche, pourquoi est-ce qu'on ne les digère pas ? Est-ce que le problème, c'est la légumineuse ou est-ce que le problème, c'est notre intestin ? Moi, je pense que souvent, les personnes qui arrivent et qui ne peuvent plus rien manger, il y a tout un travail de réparation. de notre écosystème digestif, de notre paroi intestinale, pour petit à petit réintroduire certains aliments qu'elles ne digéraient pas, qui peuvent être trop irritants. Donc de toute façon, on va y aller progressivement. Souvent, moi, je conseille de peut-être commencer par les flocons. Dans la diversification alimentaire des tout-petits, le flocon légumineuse d'azuki, de pois cassés, de pois chiches, est intéressant parce qu'on peut l'introduire dans les purées, et c'est une manière d'introduire. Donc on peut réintroduire comme ça les légumineuses quand on ne les digère pas. Mais il y a un élément essentiel qui souvent est oublié, c'est la mastication. Votre premier mécanisme de digestion, c'est votre mastication. Je dirais même que c'est les yeux, l'odorat et l'ouïe, parce que quand on est en train de cuisiner, que ça sent bon, qu'on voit une belle affoite, on commence à saliver. Et donc quand on mastique, on salive encore plus. Et c'est ce qui permet de prédigérer les amidons, puisque les légumineuses en contiennent. Et donc, c'est essentiel. Si on avale en bloc notre bol alimentaire, notre assiette, c'est sûr que derrière, ça va être beaucoup plus compliqué pour notre système digestif. Donc, les personnes sont souvent un peu déconcertées, même un peu déçues quand elles sortent de chez le naturo en disant elle m'a dit qu'il fallait que je mastique tout ça pour ça Oui, mais tout le reste des conseils qu'on peut donner ne va pas fonctionner. J'ai envie de dire, un bol de quinoa avec des légumes vapeurs et un œuf mollet, S'il est mal mastiqué, vs un burger frite bien mastiqué, le burger sera beaucoup mieux digéré. Parce que je suis sûre que si on le mastique beaucoup plus, on va s'arrêter avant, la satiété va arriver et on ne va pas se remplir beaucoup trop.

  • Speaker #0

    Oui, puis chaque partie de notre corps doit faire un travail déjà bien défini. Et comme je dis souvent à mes enfants, notre estomac, il n'a pas de dents.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il ne faut pas lui refiler le boulot de la bouche. Ce n'est pas cool sinon.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce que tu veux dire aux enfants, parce que les enfants, c'est important dès le plus jeune âge. Et c'est vrai que si on a été dans une famille où c'était vite, vite, vite, des jeunes, dépêche-toi, dépêche-toi, dépêche-toi, pendant des années, il faut vraiment prendre le temps de poser sa fourchette. C'est très, très dur. Et si en plus, on a pris un petit déjeuner qui était trop sucré, qu'on a hyper faim au moment où on arrive au repas, on n'a qu'une envie, c'est dévorer. Donc en fait, c'est un brique. Il y a vraiment tout un système d'imbrication dans la digestion, entre les habitudes et le moment.

  • Speaker #0

    Puis il y a des âges où vraiment les enfants, ils ont tendance à manger beaucoup plus vite. Et puis souvent, ils sont pressés à la cantine pour un peu qu'ils passent au dernier service. Nous, on leur dit aussi, on les presse souvent, malheureusement, à notre insu. Donc c'est vrai que c'est important de leur donner des bonnes habitudes dès le plus jeune âge. C'est ça. Alors tout à l'heure, tu nous parlais un petit peu des légumes lactofermentés. Donc ça, c'est vraiment les aliments typiques naturaux. Est-ce que tu pourrais nous parler de quelques autres aliments typiques naturaux ?

  • Speaker #1

    Oui, alors les légumes lactofermentés, si on y revient quelques instants, ils sont bons pour notre flore intestinale, ils apportent des probiotiques naturels, donc on peut se poser la question de comment les consommer. Tout simplement en début de repas, parce que ça va permettre justement de stimuler l'acidité gastrique, qui est notre estomac, qui justement, tu disais, n'a pas de dents, et va permettre une meilleure digestion des protéines. Ensuite, on a aussi les graines germées, donc ces petites graines qu'on fait pousser, qu'on voit de plus en plus dans nos assiettes, donc c'est hyper facile à faire maison. En plus, c'est rigolo quand on a des enfants et on n'a pas besoin d'en consommer beaucoup parce que c'est vraiment quelques pincées. Donc, c'est riche en enzymes, en vitamines, en minéraux. Donc, c'est vrai que ça, c'est un peu la déco, mais ça amène vraiment plein de micronutriments. Moi, j'ai le kéfir que j'adore. Vraiment, c'est une boisson fermentée. Donc, ce sont des grains de kéfir qu'on va mettre dans de l'eau avec du sucre, une figue et du citron. Et donc, ça va fermenter dans un milieu en aérobie sans air. Une première fermentation, la boisson va devenir un peu pétillante. Puis une deuxième fermentation, on aura enlevé tout ce qu'il y a, les grains, la figue, dans la boisson et on va pouvoir l'aromatiser. Pareil, c'est une boisson qui est hyper intéressante pour notre intestin, pour notre flore intestinale. Moi, je partage très régulièrement des vidéos de pas à pas sur comment faire notre kéfir. Et surtout, le kéfir, ce sont des grains qui se donnent. Ça se transmet comme le kombucha. Ce sont vraiment les boissons natureaux. Moi, je me souviens, quand j'étais petite, on avait une mère de kombucha, on lui parlait tous les jours. C'est trop mignon. L'animal de compagnie. Ensuite, on va avoir le pollen aussi, le pollen frais ou sec. Alors, la différence entre les deux, je vais l'expliquer. Mais en fait, le pollen, il est riche en plein de vitamines, en plein de minéraux, en antioxydants, en acides aminés. Donc, c'est vraiment des super aliments pour le coup. Et la différence entre le frais et le sec, c'est que le sec va être plutôt riche en... de protéines, alors que le frais va avoir tous ces micronutriments. Donc vous faites ce que vous pouvez en fonction de où est-ce que vous le trouvez, mais le frais se trouve au rayon surgelé de certains magasins bio. Donc on peut en saupoudrer, se faire des petites cures à plusieurs moments de l'année. Moi, souvent, c'est au changement de saison ou régulièrement consommer, même chez les tout-petits. À partir de 2-3 ans, on peut l'intégrer. Et je pense aussi au vinaigre de cidre, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, Dans l'alimentation moderne, la cuisine moderne, il y a plein de sauces qui sont arrivées, qui ne sont pas géniales pour notre santé. Alors que le vinaigre de cidre bio non pasteurisé, il va être super intéressant. Donc, c'est à partir de pommes fermentées. Et donc là, c'est riche en acide acétique, donc c'est riche en enzymes et en bonnes bactéries. Donc, ça va réguler, équilibrer le pH et ça va stimuler la production d'acide gastrique. Donc, une meilleure digestion, ça va toujours être intéressant. On pourrait parler aussi du levain. On parlait tout à l'heure de panévivo. Donc le levain, c'est une fermentation lactique. Il n'y a pas de lactose dedans, mais ce sont des bactéries lactiques que l'on retrouve dans les aliments lactofermentés. Et donc tout ça, c'est des techniques ancestrales. Et l'intérêt de cette fermentation-là, c'est qu'elle arrive à prédigérer les protéines. Donc dans un pain au levain... on va prédigérer le gluten au moment de la fermentation. Et c'est pour ça qu'il y a une vraie différence entre un pain au levain et un pain à la levure, puisqu'on est sur la fermentation alcoolique et donc du coup, qui ne digère absolument pas les protéines et donc notamment le gluten. D'où la différence de digestion d'une personne qui peut être hypersensible au gluten. Sur un pain 100% levain, il n'y a pas de souci. Et sur un pain à la levure, c'est la cata. Donc, je pourrais en donner plein d'autres, mais je pense que c'est déjà pas mal. Oui, c'est déjà pas mal,

  • Speaker #0

    c'est clair. Alors, tu as fait beaucoup d'ateliers, d'ateliers de cuisine et même des stages. Est-ce que tu pourrais nous offrir une de tes recettes favorites que tu fais en atelier pour faire découvrir aux auditeurs un petit peu ?

  • Speaker #1

    C'est une question hyper dure parce que j'ai tellement de recettes. L'année dernière, j'ai écrit un magazine de 100 recettes et j'en avais tellement d'autres à mettre. Alors là, en ce moment, on est fin août, on est à la fin de l'été. Et moi, je pense notamment au wok. C'est vraiment une recette que j'aime beaucoup. Donc moi, j'associe toujours la technique à la recette parce que...

  • Speaker #0

    souvent on me dit tu crées beaucoup de recettes. En réalité, je maîtrise mes techniques culinaires et je fais varier les ingrédients. Donc ça, ça permet aussi de démystifier un peu le truc de faut que je crée un truc nouveau. Le wok, je peux le décliner à toute saison. Et donc en ce moment, j'ai une vraie passion pour les courgettes, mais les courgettes sont riches en eau. Donc je les coupe à la mandoline et dans un wok en fonte, je fais chauffer un peu de ghee, donc le beurre clarifié. Je gratte un petit peu de gingembre frais. Et je mets un peu d'ail déshydraté. Alors moi, j'ai vraiment une passion pour l'ail déshydraté parce que je digère très mal l'ail cru. Et donc, je trouve que l'ail déshydraté, c'est une bonne technique pour les personnes qui digèrent mal l'ail, l'oignon. En déshydraté, c'est un exhausteur de goût, mais ça se digère très, très bien. Et je vais venir faire sauter mes courgettes comme ça dans du gingembre. Et donc, l'intérêt du wok, c'est que si vous avez un reste de riz, un reste de pâte, vous allez pouvoir l'intégrer. Vous ajoutez une source de protéines, donc soit des pois chiches, soit... des oeufs, enfin un oeuf brouillé façon pâte taille, soit du tofu, soit des morceaux de viande ou des crevettes. Et les wok, moi, je les décline comme ça tout au long de l'année. Donc, tu vois, c'est une recette, mais un peu plus une astuce parce que je dirais pas que j'ai de recettes finalement. Tu vois, les recettes, c'est plus en pâtisserie qu'on a vraiment la recette qu'on suit. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'en cuisine, il y a quand même plus de liberté.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Moi, j'arrive jamais à refaire la même recette parce que du coup, j'ai jamais les mêmes ingrédients. Et puis, je me dis, j'ai ça. Moi, je vois vraiment la cuisine comme un tableau, c'est-à-dire que je vais voir tel ou tel ingrédient. Et comme je sais que je maîtrise mes techniques culinaires, comme je sais que j'ai plein d'épices. Et d'ailleurs, l'astuce que je voulais donner pour les épices, quand on ne sait pas les utiliser, c'est d'acheter des mélanges tout fait. Parce qu'il y a des choses qui existent dans le marché. Alors moi, j'ai une marque que j'aime beaucoup qui s'appelle Nomi, qui fait des mélanges d'épices que j'adore. Ils ont un mélange d'estival où il y a... Il y a du piment, il y a de l'ail déshydraté, il y a de l'échalote déshydratée. Et vous mettez ça et en 30 secondes, vous avez un truc incroyable. Mais c'est les épices qui font toute la différence.

  • Speaker #1

    Je mettrai les références dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, tu ne fais plus d'atelier à destination du grand public. Tu as un petit peu changé, pas vraiment ton fusil d'épaule, mais on va dire que tu es passée au cran supérieur. Aujourd'hui, tu proposes une formation à destination des professionnels, des naturopathes. Et c'est une formation à propos de la cuisine, tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors j'ai donné des ateliers pendant quand même pas mal d'années. Et puis, on a vécu une période quand même sanitaire assez particulière. Et puis moi, j'ai eu un enfant entre-temps, donc il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est vrai que la question qui m'était souvent posée, c'est... Est-ce que moi j'habite à Paris ? Est-ce que tu connais quelqu'un qui donne des cours de cuisine santé comme toi ? Et je me suis rendue compte qu'en fait, il n'y avait pas tellement de personnes qui avaient, sur la durée comme moi, proposé des programmes autour de la cuisine santé. Et comme j'étais formatrice en école de naturopathie, et que je voyais aussi qu'il y avait vraiment un vide autour de la cuisine, parce que la naturopathie, c'est quand même... Une pratique qui est très large, où il y a énormément de contenu dans la formation initiale, donc on n'a pas forcément le temps d'approfondir la thématique de la cuisine santé. Donc moi, je donnais un TD nutrition, où j'essayais de parler des aliments, etc., mais on ne faisait jamais rien avec ces aliments, il n'y avait pas de cuisine, etc. Et donc, j'avais beaucoup de professionnels comme ça qui me posaient des questions, qui faisaient mes stages, et je me suis dit, mais pourquoi pas orienter ces cours de cuisine pour les professionnels, et pourquoi pas les former pour qu'eux-mêmes… puisse proposer des ateliers de cuisine et créer une offre complémentaire à la consultation, parce qu'on n'a pas forcément envie de faire que des consultations, ou peut-être même pas du tout. Et donc, c'est comme ça que m'est venue l'idée de cette formation professionnelle, les bases de la cuisine natureau, qui est une formation à destination des naturopathes, des coachs en nutrition, de toutes les personnes qui sont autour de la cuisine, mais aussi les personnes qui ont envie de se reconvertir peut-être dans la nature ou peut-être pas complètement dans la nature, mais au moins dans la cuisine santé. Et donc, l'idée de la formation, c'est deux choses. C'est à la fois qu'il y ait une expertise en cuisine santé avec beaucoup de pratiques. Donc, tout ce qu'on a vu ensemble, la connaissance des aliments, les techniques culinaires, apprendre à faire des sessions de batch cooking, parce que l'idée, quand on n'a pas le temps, c'est apprendre à cuisiner plusieurs recettes en même temps sans y passer quatre heures et demie. Donc, tout ça, je le transmets dans la formation. Comment personnaliser et créer un atelier de cuisine ? Donc vraiment, l'idée, c'est vraiment de comment demain, je peux créer un cours de cuisine, que ce soit en présentiel ou en digital. Et l'autre volet, c'est la professionnalisation. Et ça, c'est le deuxième TD que j'ai transmis en école de Naturo. C'est comment développer son projet. Quand on sort de formation, on a plein d'idées dans la tête, mais on se dit comment je passe à l'étape supérieure. Donc j'accompagne aussi mes élèves à développer leur projet, apprendre à communiquer, à créer une offre. à savoir à qui elles s'adressent, à comment vendre aussi, parce que c'est un peu le sujet tabou, je pense, dans les métiers de la santé naturelle. On ne parle pas d'argent, mais on n'est pas forcément bénévole. L'idée, c'est aussi de développer une activité professionnelle. Et donc, je mets vraiment toute mon expérience de ces dix dernières années, et puis j'ai envie de dire plus de mes vingt dernières années d'entrepreneuriat, pour les aider à la fois grâce au coaching et au mentorat à développer leurs projets. Donc, c'est vraiment une formation que je voulais complètement différente et unique en son genre pour vraiment apporter ma vision et ma contribution pour qu'il y ait beaucoup plus de personnes aujourd'hui qui s'insibilisent à l'alimentation santé, qui soient plus dans la pratique que juste dans le conseil théorique. Je suis convaincue qu'il faut qu'il y ait des personnes qui donnent des cours de cuisine pour les enfants, pour les adultes, pour les personnes âgées, pour les sportifs. Voilà, il y a tellement de besoins aujourd'hui. qu'il y a la place pour tout le monde. Voilà, j'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    Oui, l'alimentation, encore une fois, on le dit, c'est vraiment la base, quoi. C'est la première technique en naturopathie. Et donc, à côté de ça, t'as encore tes programmes à destination plus du grand public.

  • Speaker #0

    J'en ai quelques-uns, notamment un programme qui s'appelle Slow Detox de 21 jours. C'est un accompagnement à ce qu'on disait tout à l'heure, à la rediversification alimentaire. à l'allègement parce que c'est un programme qui a lieu au changement de saison. Mais voilà, c'est vraiment 21 jours. Et comme je disais tout à l'heure, les changements ne peuvent pas se faire en 4 jours. Donc, c'est vraiment l'objectif de ce programme, c'est de sensibiliser à l'écoute de son corps aux sensations. Et comme on est en groupe et que je suis là pour accompagner, ça permet vraiment de se sentir soutenue. En tout cas, dans tous mes programmes, dans tous mes accompagnements, dans toutes mes formations, je suis là en soutien. mon but c'est vraiment de me mettre au service pour vraiment soutenir, aider, rassurer parce que je trouve que quel que soit le changement, on a besoin de pas le faire seul, quels que soient les changements de vie, quand on change de travail quand on a un enfant toutes ces choses là, on a besoin d'être accompagné et je pense que c'est des choses qu'on a oublié dans notre société qui est un petit peu plus individualiste on traverse des périodes de vie mais on est seul donc moi j'ai vraiment mis un point d'honneur à être toujours présente dans ce que je propose de toujours être là pour rassurer. Et que ce soit dans la formation pro ou dans les programmes pour le grand public, je suis vraiment là toujours, toujours pour accompagner.

  • Speaker #1

    Et cette formation pro, la nouvelle session commence bientôt ?

  • Speaker #0

    La nouvelle session commence mi-octobre. Aujourd'hui, la première session se termine avec dix personnes qui ont créé des choses assez extraordinaires, des nouveaux ateliers qui vont voir le jour sur cette nouvelle année. Et je suis vraiment contente parce que... Pour moi, aujourd'hui, j'avais envie de mettre au service mes valeurs de transmission que je faisais pour le grand public auprès des professionnels parce que c'est une manière pour moi de voir plein de projets éclore. Et je suis quelqu'un de très créatif. Quand on monte une entreprise, on ne peut pas créer mille projets. On a besoin de se structurer dans notre activité. Et donc, du coup, c'est une manière aussi de contribuer à la création de nouveaux projets que je ne peux pas moi-même porter. Donc, ça me touche énormément et ça me remplit énormément.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça a l'air passionnant. Et tu as eu la gentillesse de proposer un code promotionnel via un lien d'affiliation que je mettrai dans les notes de l'épisode. Avec Google. Alors, si on veut bien sûr en savoir plus sur ce que tu proposes et un petit peu connaître un peu plus ton parcours, donc il faut consulter ton site internet, c'est sibonacademy.com et aussi on peut te suivre sur Instagram, tu es quand même assez active.

  • Speaker #0

    Je suis assez active sur Instagram, le compte C'est Si Bon Académie. C'est vraiment, pour le coup, un compte où je partage beaucoup de choses sur le quotidien, sur l'alimentation, sur des idées recettes, sur des techniques. Donc voilà, n'hésitez pas à m'y retrouver. Je serai ravie d'échanger avec vous.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup encore une fois pour ta présence. C'était vraiment passionnant cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille pour ton accueil. À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être. et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. À bientôt !

Chapters

  • Début de l'épisode

    02:30

  • 1 - La conception de la naturopathie d'Emilie

    04:38

  • 2 - Pourquoi la cuisine?

    06:44

  • 3 - La cuisine, un outil santé

    10:12

  • 4 - Elargir la palette alimentaire

    16:50

  • 5 - L'importance de la qualité des aliments

    21:26

  • 6 - Les principes fondamentaux de la cuisine santé

    25:18

  • 7 - L'avis d'Emilie sur le nutriscore

    34:56

  • Zoom sur les omegas 3 & 6

    37:33

  • 8 -Les indispensables d'une cuisine saine

    41:03

  • 9 - Les erreurs les plus fréquentes

    47:00

  • 10 - Les aliments "naturo" par excellence

    54:56

  • 11- Les astuces cuisine d'Emilie

    59:01

  • 12 - La formation pro "les bases de la cuisine naturo"

    01:01:49

Description

Cette semaine, Emilie Borriglione, naturopathe et fondatrice de C'est si bon académie est au micro des lois naturelles.


Emilie met à l'honneur l'une des techniques majeures de la naturopathie: l'alimentation en faisant rimer cuisine santé avec cuisine plaisir. C'est en alliant les produits frais, de saison, de qualité, en variant les cuisson et en jouant avec les épices qu'Emilie propose une cuisine savoureuse, accessibles à tous (et surtout à nous les mamans), et surtout respectueuse de notre santé et de celle de notre famille.


👉 Emilie nous parle de son parcours, de sa vision de l’alimentation et nous partage les coulisses de son école "C’est si bon Académie", où la nutrition, la santé, et le plaisir sont au cœur de chaque plat.

👉 Découvrez comment l’alimentation peut devenir un véritable allié de votre santé et de celle de votre famille, sans jamais sacrifier le plaisir de manger.

👉 Pour Emilie, manger sainement, c’est avant tout se faire plaisir. Elle nous livre ses astuces pour allier alimentation gourmande et santé optimale.


Le petit plus d'Emilie: les mélanges d'épices de la marque Nomie https://www.nomie-epices.fr, Bénéficiez de 15% de remise avec le code CSIBON15


Et si vous souhaitez bénéficier des enseignements d'Emilie, Découvrez sa formation Pro la cuisine naturo pour devenir expert et se professionnaliser en cuisine santé : https://cestsibon-academie.com/academie/

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Je suis Camille LANGLET, naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.

C’est en transformant mon hygiène de vie et particulièrement mon alimentation que j’ai découvert toute l’énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir💫


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être.


Comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, Vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode de la semaine, Vous le savez, je vous partage un avis laissé par un auditeur ou une auditrice sur le podcast. Cette semaine, il s'agit de l'avis de Laurence, Ideogram by Laurence, un avis qui a été laissé sur Apple Podcast. Bravo Camille pour ce super travail, la qualité des épisodes et pour faire découvrir aux novices ce qu'est la naturopathie. Merci beaucoup Laurence pour ton avis qui m'est précieux. Sachez, je vous le dis à chaque fois, que vos retours me sont vraiment précieux, ils m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez dans le podcast, prenez quelques secondes s'il vous plaît pour laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. C'est vraiment le meilleur moyen pour soutenir le podcast et permettre aussi à d'autres de faire découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Aujourd'hui, je reçois une invitée qui me fait l'honneur de sa présence dans le podcast. Il s'agit d'Emilie Boriglione. Emilie est naturopathe, formatrice en école de naturopathie, mais également coach holistique et praticienne EFT. Son credo, c'est la cuisine, la cuisine santé. En tant que naturopathe, nous sommes éducateurs de santé. Cela implique de former, d'instruire, d'initier nos consultants aux pratiques de santé et à l'alimentation. Et pour citer Hippocrate... l'alimentation est notre première médecine. Nous ne pouvons donc faire l'impasse sur une alimentation saine et de qualité pour maintenir notre corps et notre esprit en santé. C'est d'ailleurs dans cet objectif qu'Émilie a fondé son école de cuisine, C'est si bon Académie. C'est une école qui propose des ateliers et des stages de cuisine imaginés selon trois piliers fondamentaux, la nutrition, la santé et surtout le plaisir. Loin des clichés que l'on peut se faire du régime natureau plutôt triste et insipide, Pour Émilie, l'alimentation santé est vraiment synonyme d'alimentation plaisir. Bonjour Émilie.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille, merci pour ta présentation.

  • Speaker #0

    Merci pour ta présence au sein du podcast. Je suis vraiment ravie de pouvoir échanger avec toi aujourd'hui et surtout de pouvoir faire profiter les auditeurs de ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, en France, la naturopathie n'est pas reconnue par les pouvoirs publics. Et pour beaucoup, ses contours sont encore flous. Et moi, je me rends compte que beaucoup de personnes, d'ailleurs, ne savent pas vraiment ce que c'est que la naturopathie. Alors, on va osciller entre c'est une médecine parallèle, alternative, c'est à base de plantes ou de remèdes naturels pour certaines personnes. Et pour d'autres, carrément, ça peut être une pratique dangereuse, voire sectaire. Et moi, quand j'ai créé ce podcast, vraiment, l'idée, c'était de démocratiser la naturopathie, de contribuer à son développement dans le cadre d'une médecine intégrative globale. J'aimerais bien que toi, tu nous partages vraiment ta vision et ta conception de la naturopathie.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où on se rejoint toutes les deux sur nos valeurs. Je pense qu'on a vraiment ce côté prévention et démocratisation et d'éducation à la santé naturelle. Pour moi, la naturopathie, c'est vraiment une approche globale de la santé qui a vraiment cet objectif de prévenir les maladies et surtout d'optimiser le bien-être en stimulant tous les mécanismes du corps. Donc pour pouvoir stimuler les mécanismes du corps, il faut les connaître. Et tu disais tout à l'heure que pour certains, c'est une médecine parallèle. Pour moi, c'est plutôt une médecine complémentaire qui s'intègre vraiment à une démarche de médecine intégrative. C'est-à-dire qu'on ne prend pas la place de quelqu'un d'autre, on se complète. Et donc les piliers, c'est l'alimentation, l'hygiène de vie, mais aussi la gestion des émotions. Tu disais tout à l'heure, je suis participe d'un EFT parce que c'est quelque chose que j'ai voulu rajouter dans ma boîte à outils. Et après, bien sûr, on peut utiliser des remèdes naturels, des plantes, etc. Mais c'est la cerise sur le gâteau. Si tout le reste en amont n'a pas été fait, on peut prendre toutes les poudres de je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ça qui va absolument changer la donne. Donc, ma conception, elle est très holistique. L'idée, c'est vraiment qu'on se reconnecte à notre corps, à la nature et à nos besoins profonds. Donc, ça implique aussi d'être acteur de sa santé et pas qu'on dise, fais-ci et puis on le fait, j'ai envie de dire, bêtement. Au contraire, c'est vraiment de rééduquer à comment ça fonctionne, à s'écouter. Et donc, pour moi, mes piliers les plus importants, mes valeurs les plus importantes, c'est la transmission, la sensibilisation et un peu la démystification de cette pratique pour la rendre accessible à tous. On pourrait presque tous être naturopathes, j'ai envie de dire, si on avait, dès notre plus jeune âge, intégré et connaissance de tout le fonctionnement de notre corps.

  • Speaker #0

    Je te remercie de le rappeler que vraiment, c'est une médecine complémentaire et qui vient pas en remplacement, mais vraiment à côté, en complément pour une hygiène de vie. Et comme tu le dis, tout le monde devrait avoir ces connaissances-là. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est éducateur de santé. Alors toi, tu t'es surtout intéressée à ce pilier fondamental qui est l'alimentation au travers de la cuisine santé. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus et pourquoi tu t'es tournée vers la cuisine ?

  • Speaker #1

    Pour reprendre ce que je te disais avant, c'est que justement dans cette vision de prévention, je suis partie du constat de qu'est-ce qu'on fait tous les jours. On dort, on mange, on respire. Et donc, c'est vrai que la cuisine, moi, c'est quelque chose qui m'intéressait particulièrement parce qu'il y a quelque chose de très créatif pour moi. J'ai toujours été quelqu'un de très manuel, qui adore manger. Et donc, je trouvais que ça permettait de rejoindre un petit peu tous ces éléments-là, c'est-à-dire à la fois de l'éducation par l'assiette. Moi, au départ, ma première carte de visite, c'était éducatrice de santé par l'alimentation. Et à la fois de passer un bon moment, de partage. Je pense que la cuisine, c'est quelque chose qui réunit tout le monde. Et donc, à partir de ce constat où on mange 3-4 fois par jour, je me suis dit, si les 4 repas que l'on consomme au quotidien ne sont pas équilibrés, ne nous apportent pas tout ce dont on a besoin, ça va être difficile derrière d'avoir accès aux autres plans. Et je pense que c'est aussi pour ça que dans mon parcours, J'ai ajouté la gestion des émotions et toutes les autres choses plus tard, parce que je pense que tant qu'on n'a pas cet ancrage dans le corps, cette énergie vitale dans le corps, on parlait toutes les deux en off de glycémie, il y a des choses qui sont très difficiles d'accès. Et donc pour moi, l'alimentation, c'est déjà nourrir notre corps en profondeur, lui apporter cet ancrage et cette stabilité, c'est pouvoir le partager aux autres, donc c'est vivre aussi en connexion avec les autres. Donc voilà, c'est comme ça que je me suis mise à la cuisine. Et puis, c'est vrai que dans ma formation, moi, je n'étais pas scientifique à la base. Donc, contrairement à ce qu'on croit, les formations naturelles, il y a quand même des modules de physique-chimie assez denses. Et je me disais, bon, même s'il faut en passer par là, comment est-ce que je vais faire plus tard pour pouvoir transmettre tout ce que j'ai appris et que ça ne soit pas indigeste ? Et je trouvais que la cuisine, ça réunissait justement tout ça. Ça permettait justement de transmettre. avec quelque chose de plus léger, de plus accessible, c'est-à-dire ce qu'on fait tous les jours, manger, cuisiner. Et donc j'ai commencé à me dire, en consultation, je peux parler pendant trois heures des oméga-3, le mieux c'est quand même qu'on soit ensemble, qu'on se fasse une petite vinaigrette ensemble, qu'on la goûte, qu'on l'apprécie, et on aura envie de continuer à la mettre dans notre assiette, parce que si je te dis, ça serait bien de faire une vinaigrette avec de l'huile de chanvre et de la poudre de je sais pas quoi, tu vas te dire, c'est un peu bizarre, est-ce que ça va être bon ? Tu vois, les algues, aujourd'hui, on en parle beaucoup en naturopathie. Et il y a plein de gens qui disent Oh, mais c'est bizarre, ça va avoir un goût étrange, etc. Donc, je pense que le mieux, c'est quand même de cuisiner ensemble et de le goûter. Donc, tout ça, c'était vraiment important pour moi, justement, dans cette idée de prévention. Et donc, l'assiette, c'est le meilleur moyen déjà de faire cette prévention.

  • Speaker #0

    Et oui, et puis, tu vois, ce que tu dis, ça me... En fait, quand on mange, on vient nourrir nos cellules,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait le lien avec les cours de naturo, de biochimie et de biologie moléculaire. Tu viens nourrir tes cellules. Donc, ce n'est pas que tu t'apportes de l'énergie, mais fondamentalement, c'est ce pour quoi on mange.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, on ne mangerait pas.

  • Speaker #0

    Non, sinon, on ne mangerait pas. Ce n'est pas juste pour se faire plaisir. Et du coup, comment tu as réussi à faire que la cuisine soit vraiment un outil pour la santé à destination du grand public ? Comment tu t'y prends ?

  • Speaker #1

    Alors… C'est vrai que je pense que naturellement, comme j'ai toujours été entrepreneur, très rapidement, je me suis dit, je vais créer une nouvelle offre complémentaire à la consultation. D'une part, parce que moi, en tant que naturopathe, quand on m'a dit, tu vas faire de la consultation, je ne me retrouvais pas du tout là-dedans. Je me disais, OK, bon, quelques heures par semaine, pourquoi pas. Mais toutes les semaines assise derrière un bureau, ça va être compliqué pour moi. J'étais artisan avant, donc je bougeais. Ce n'était pas du tout le mode de vie sédentaire. Et puis, mine de rien, en nature, on dit qu'il faut bouger. Donc, être derrière...

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. C'est contraire à ce qu'on prône.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, comme je suis quelqu'un qui répond toujours à l'extérieur et aux demandes que je peux avoir de mes clients et aux problématiques qu'ils pourraient avoir, je me disais, au départ, j'ai commencé à créer les rendez-vous nutrition. On parlait de nutrition, on leur présentait des produits, on les goûtait, les huiles, les oléagineux, etc. Et puis, je leur transmettais quelques recettes. Donc, c'était déjà bien pour commencer. J'ai vu qu'il y avait vraiment de l'engouement autour de ça. Donc, je suis allée vraiment très progressivement jusqu'à ce que je me dise, peut-être qu'il est temps que je donne des cours de cuisine. Après, il y a toujours le sujet de, est-ce que je suis légitime pour le faire ? On se pose toujours beaucoup de questions par rapport à ça, parce qu'on se dit, mais je ne suis pas grand chef. Et c'est là où c'est important de distinguer la cuisine de grand chef et la cuisine familiale. Parce que moi, je considère que je suis plutôt dans le domaine de la cuisine familiale, c'est-à-dire la cuisine, on mange tous les jours cette cuisine-là, on nourrit notre famille avec. Et donc, j'ai commencé à donner des cours comme ça de cuisine familiale santé. Et j'ai vraiment vu qu'il y avait un vrai marché à apprendre, puisque petit à petit, je donnais des cours de 4 heures, puis j'ai fait des stages de 5 jours. Et j'avais des gens qui venaient de toute la France, qui venaient de Suisse, qui venaient d'Espagne, en tout cas de toute la francophonie. Et c'est vrai que ce que je trouvais absolument extraordinaire, c'est que quelque chose que je pouvais dire en consultation, qui des fois avait du mal à être intégré. À partir du moment où on l'abordait en cuisine, où on le pratiquait ensemble, où on goûtait ce repas ensemble, où on dégustait les nouvelles saveurs, il y avait comme une évidence. Alors le but, ce n'est pas qu'on aime toute la palette alimentaire, mais en tout cas qu'on la connaisse. Donc moi, j'avais vraiment cette volonté d'ouvrir la palette alimentaire, de faire goûter de nouvelles saveurs et de faire goûter des saveurs qui étaient déjà présentes dans le quotidien, mais en y ajoutant des épices, en y ajoutant des modes de cuisson différents. Voilà, donc c'était vraiment un jeu pour moi de me dire, il y a la découverte des aliments, il y a la découverte des techniques culinaires, et puis qu'est-ce qu'on peut en faire de tout ça ? Et puis avec tous ces éléments-là, comment j'équilibre mon assiette de manière individuelle ? Parce qu'on n'oublie pas que la naturopathie, c'est aussi de l'individualité. Et donc que chacun puisse lui dire ça j'aime, ça j'aime pas, ça je me sens comme ça après. Donc voilà, c'était une manière, je trouve, de pouvoir aborder les choses qui a très très bien fonctionné.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, je trouve, j'ai toujours mangé équilibré, mangé beaucoup de légumes. Et pourtant, malgré tout, avec la nature, j'ai découvert énormément de choses, énormément de saveurs. J'ai toujours utilisé des épices, des aromates. Mais quand même, comme tu disais, ces modes de cuisson différents, c'est vraiment un enrichissement. Et c'est infini, en fait. Il y a des millions de façons de faire les choses. C'est vraiment génial, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est là où c'est intéressant, c'est que... Ces dernières années, ça fait dix ans aujourd'hui que je suis naturopathe, j'ai eu à la fois des clientes plutôt au courant de tout ce qui se passait, de la naturo, des nouvelles techniques culinaires, etc. Et qui pourtant continuent à apprendre des choses. Et toute la difficulté, je dirais, c'est à la fois de pouvoir prendre des personnes qui ont des niveaux différents. C'est-à-dire la personne qui est dans une alimentation qui n'a rien à voir avec la naturo, je vais un peu caricaturer, mais qui utilise un four, un micro-ondes. Voilà, des modes de cuisson qui, il y a quelques années, on trouvait ça super. Et celle qui est déjà sur la cuisson vapeur. Et malgré tout, chacune de ces personnes-là pouvait quand même découvrir quelque chose à des degrés différents. Et donc l'idée, c'est quoi ? C'est de se dire, je commence avec là où j'en suis. Et peut-être d'y aller progressivement. Parce que si on a envie de tout changer du jour au lendemain, et je l'ai vu chez certaines personnes, je jette tout mon placard parce que je me rends compte que j'ai du sucre blanc, que j'ai des produits ultra transformés. Ça peut paraître beaucoup. Et donc, d'un coup, on va mettre des nouveaux produits. Le risque, c'est que le produit va moisir dans notre placard. Ça nous aura coûté 15 euros. On va s'en souvenir. Ça va nous rester en travers. Donc, l'idée, c'est vraiment de se dire, j'y vais progressivement. Je ne me donne pas des challenges énormes de tout changer d'un coup. Ça peut être tout simplement dire, je change. Ma cocotte, qui est beaucoup trop forte pour un cul vapeur. Je change ma poêle téfale pour une poêle en inox, en fer ou en fonte. J'investis dans un wok. Et c'est là aussi toute la problématique de cette tendance aujourd'hui, un peu à la mode, on va dire, de cette cuisson et de cette cuisine santé. C'est de dire, il faut acheter absolument un extracteur. Mais avant, il vaut peut-être mieux changer toutes ces cuillères en plastique, changer ces poêles qui sont dans un revêtement qui n'est pas forcément sain. pour des meilleurs ustensiles avant de se dire je vais d'abord faire de la déshydratation et des jus extra-froids.

  • Speaker #0

    Il faut plutôt aller à la simplicité. Et puis tu sais, dans ce que tu dis aussi, je trouve que souvent on pense que quand on veut faire une cuisine santé, il faut supprimer des choses. Supprimer les produits laitiers, supprimer le gluten. Et on a cette idée de restriction et ça devient contraignant. On perd un peu l'idée de plaisir. Alors qu'en fait, c'est l'inverse. Moi, je trouve qu'il faut commencer par ajouter des choses. Et quand tu commences à ajouter des choses, et surtout des aliments sains, là, finalement, assez naturellement, le corps a envie d'y revenir. Il trouve son équilibre, il se sent mieux, et il revient naturellement vers ça. Et je trouve que c'est plutôt là que tu mets en place un cercle vertueux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Moi, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis. Et c'est vrai que dans tous les accompagnements que j'ai pu faire, mon objectif numéro 1, c'est d'élargir la palette alimentaire. Contrairement à ce que l'on croit aujourd'hui, notre palette alimentaire, elle est très réduite. Même si on a une impression de variété, quand on va dans les supermarchés, il y en a partout, mais en réalité, ce qu'on peut constater quand on lit les étiquettes nutritionnelles, malgré toutes les marques qu'il peut y avoir, c'est toujours la même chose, c'est du sel, du sucre, du gluten, des produits laitiers. Donc notre palette alimentaire, aujourd'hui, elle est plutôt comme ça, sur des produits transformés. Et donc, Quand on veut élargir la palette alimentaire, il n'y a pas que le blé. Il y a du sarrasin, du quinoa, du riz. Il y a plein de choses qu'on peut découvrir sous différentes formes. C'est quand même génial. En 2024, j'ai eu la chance d'être sensibilisée à l'alimentation santé depuis que je suis toute petite. J'ai connu les rayons bio quand j'étais enfant. Il y avait vraiment trois produits qui se battaient en duel. Aujourd'hui, on a quand même des pâtes de légumineuse. On a des flocons de légumineuse. plein de formes différentes qui nous permettent d'avoir accès à ces produits-là. Et donc, effectivement, c'est de se dire comment je peux élargir mes céréales. Donc, avant d'enlever le gluten, c'est de dire d'abord, je vais mettre un peu de sarrasin, d'abord, je vais mettre un peu de quinoa, un peu plus de riz. Et donc, moi, souvent, la stratégie que je propose, c'est de se faire un semainier et de mettre sur les différents jours les différentes sources de céréales et pour les varier et dire trois fois dans la semaine, je mange du sarrasin, trois fois, je mets du riz, trois fois, je peux mettre... éventuellement du blé, si on n'a pas de problème avec le blé. Et ensuite, qu'est-ce que je mets en protéines ? Par exemple, trois fois des œufs, trois fois de la viande, quatre fois des légumineuses, deux fois du tofu. Et on se rend compte qu'au final, il y a 14 repas. Ce n'est pas si compliqué. Et une fois que cet équilibre, on l'a fait comme ça, la variété, elle va s'intégrer progressivement sans qu'on ait besoin de le faire en forcing. Parce qu'en fait, on a des habitudes et moi-même, si je ne me fais pas ce type de semenier, je mange à peu près tout le temps la même chose. Parce que c'est ce qui me vient après une grosse journée de travail où je vais chercher mon fils, je vais me dire, tiens, je vais faire ce repas et ce sera toujours le même. Donc en réalité, c'est vraiment important d'abord de faire un état des lieux de ce qu'on mange. Il faut avoir conscience de là où on en est sans se juger, mais tout simplement de dire, ah bah si je changeais juste mon petit-déj. Si j'enlevais juste le café de temps en temps pour voir, de temps en temps. Est-ce que j'ai une meilleure énergie ? Je me rends compte que oui. Si je mettais autre chose à la place, comment je me sens ? Tiens, je vais changer mon pain le matin. Et si je mettais des protéines ? Si on décide de tout changer d'un coup, on va se dire, mais je n'aime pas, je n'ai pas l'habitude, et puis ça me prend du temps. Je dis toujours tester les changements le week-end aussi. Ça, ça change tout parce que le week-end, on a le temps. Sinon, vous allez vous dire, Emili, elle est sympa, mais bon, faire un muesli le matin alors qu'on ne l'avait pas prévu. Moi, je suis stressée, les enfants, etc. Donc l'idée, c'est vraiment de faire progressivement. Et c'est là où je trouve que le naturopathe, il peut apporter une vraie valeur ajoutée. C'est qu'à travers la consultation individuelle, il va me dire, mais chez vous, la priorité, c'est le repas du soir. Chez vous, ce sera plutôt le petit-déj. Chez vous, ce sera plutôt d'intégrer une collation. Et c'est là où le naturopathe peut vraiment apporter une plus-value. Et c'est vrai que des fois, quand on sort d'école de naturo, on a envie de tout changer parce que nous, en tant que naturopathe, on voit tout ce qui ne va pas. Et moi, je dis toujours aux élèves que je forme, mettez en avant les choses positives. Voilà, on commence par le positif, on n'est pas là pour dire ça c'est pas bien, ça il faut pas, etc. On peut avoir cette tendance, je pense que je l'ai eue quand j'ai débuté en nature, tomber un peu dans ce travers-là. Mais il faut soutenir le positif, ramener des petites choses pour vraiment équilibrer. Et ça se fait sur la durée. Donc, je ne crois pas non plus qu'une consultation individuelle suffise. On a besoin, avec le temps, de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, puis il faut rappeler que pour changer une habitude, ça prend du temps. On dit qu'en moyenne, il faut 28 jours pour intégrer une nouvelle habitude. Donc, forcément, on a besoin de temps.

  • Speaker #1

    Et tu ne sais pas que tu as des enfants, toi aussi. Et donc, je pense que tu t'en rends bien compte chez les tout-petits. Si on propose une seule fois des légumes... L'enfant, il va dire non. Il se dit, il n'en veut pas. En fait, il faut reproposer. Et puis, il y a plein de manières d'intégrer les légumes. Moi, par exemple, mon fils ne veut plus de courgettes. Je les râpe dans une galette avec de l'œuf et de l'avoine et il en mange sans problème. Je vais le mettre dans une pizza. Je vais m'en servir comme base dans un cake. Il y a des formes où ça ne pose pas de problème. Et je pense que pour nous, adultes, c'est la même chose. Si on n'aime pas la courgette comme ça, cuite à la vapeur, on la fait sauter au wok avec du gingembre, par exemple. Donc, il y a plein de manières d'imaginer un ingrédient avec des déclinaisons différentes, des épices différentes, des saveurs différentes. Et c'est ça que moi, j'aime bien transmettre aussi. C'est que quand on arrive en automne et qu'on a de la courge pendant quatre mois et demi, on n'en peut plus. Et bien, ce qui est génial, c'est que la courge, on va pouvoir en faire des cookies, on va pouvoir en faire un dalle, on va pouvoir faire un mijoté, rôti au four.

  • Speaker #0

    et là d'un coup la courge on l'apprécie parce qu'on va vraiment l'utiliser en différentes assiettes oui et puis il y a aussi tu vois quand tu parles des enfants j'ai expliqué ça à ma fille il n'y a pas longtemps, la qualité des aliments parce qu'elle me disait j'aime pas la poire, c'était ça j'en ai mangé à l'école, j'aime pas la poire je lui dis moi je vais te faire goûter une poire on va voir si tu vas pas l'aimer, ah oui maman elle est bonne et oui la qualité ça joue particulièrement sur les fruits et sur les légumes aussi on le voit sur les tomates Une tomate de supermarché par rapport à une tomate de la ferme, c'est le jour et la nuit, ce n'est pas du tout le même produit.

  • Speaker #1

    Je vais te raconter une anecdote par rapport à ça. Ça va vraiment, je pense, montrer à quel point la qualité est importante, notamment dans une technique de lactofermentation. Le principe de la lactofermentation dont on parle beaucoup en naturopathie, puisque les vertus des légumes lactofermentés, c'est d'être riches en probiotiques, donc de nourrir notre flore intestinale. Dans la technique de la lactofermentation, on peut faire ce qu'on appelle des pickles. Contrairement aux pickles d'aujourd'hui qui sont au vinaigre, au sucre, la vraie technique de lactofermentation, c'est de mettre de l'eau et du sel. J'ai fait l'expérience un jour de faire deux bocaux différents avec deux chou-fleurs différents. Un chou-fleur de supermarché et un chou-fleur bio. Déjà, quand on achète le chou-fleur en supermarché, on se dit qu'il est gros, il est un peu léger. Alors que celui qu'on va acheter en magasin bio, il est petit. mais plutôt lourds, plutôt denses. Donc il y en a un qui est injecté d'eau et l'autre pas. Eh bien, ça n'a pas loupé. Mon bocal de lactofermenté de mon chou-fleur de supermarché, il a moisi. Parce que mon pourcentage de sel n'était pas juste par rapport à la proportion d'eau du chou-fleur, par rapport à la densité de matière. Et donc ça, je trouvais ça vraiment hyper intéressant de se rendre compte que, même dans le processus de fermentation, les légumes en conventionnel fonctionnent moins bien et peuvent rater. pourrir parce que notre pourcentage n'est plus juste.

  • Speaker #0

    Très intéressant, je te remercie pour ce partage. Vraiment, ça montre que ça a une incidence.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte que la nature est bien faite, qu'elle nous offre aussi ce dont on a besoin au bon moment. Donc les fruits et légumes d'été vont être plus riches en eau, il y aura plus de fruits qui sont gorgés de soleil. En hiver, on va avoir des légumes un peu plus racines parce qu'on a besoin de se protéger du froid, on va dire. Et donc du coup, forcément, une carotte d'hiver, elle est moins riche en eau qu'une carotte d'été. Et donc c'est important de suivre la saisonnalité parce que la nature est bien faite et qu'elle nous propose ce dont on a besoin. Et c'est là toute la problématique, je dirais, qu'on peut avoir aujourd'hui avec les modes de culture qui ont changé, avec l'intensif, avec la culture sous serre, l'hydroponie, etc., qui permet d'avoir des fraises, on va dire, toute l'année. Mais en réalité, est-ce que cette fraise va nous apporter ce dont on a besoin ? Pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux revenir sur le terme hydroponie ?

  • Speaker #1

    C'est de la culture avec les racines qui sont dans l'eau directement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, donc effectivement,

  • Speaker #0

    il y a une perte nutritionnelle.

  • Speaker #1

    Complètement. Mais en même temps, ça a été développé parce qu'on s'est rendu compte que la terre était aussi très polluée. Et ça, c'est important de se rendre compte que le bio, aujourd'hui, c'est important de distinguer. Il y a le bio et le bio parce que le label bio a énormément évolué. Alors, on distingue le AB et le refeuil. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on va avoir des carottes bio dans un supermarché, qui sont sous emballage plastique, mais qui ne respectent pas le vrai cahier des charges originel du bio. Si on vient déforester pour planter des carottes, je ne suis pas sûre qu'on puisse encore dire que c'est une carotte bio. Et pourtant, aujourd'hui, elle a bien le label bio. Donc, c'est important d'aller s'interroger. Et moi, dans ma démarche, il y a vraiment comprendre d'où vient l'aliment, comment est-ce qu'il a été cultivé, pour vraiment faire des choix éclairés aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu nous dis que la saisonnalité, c'est vraiment un des premiers principes à respecter pour une cuisine saine. santé. Et justement, alors, quels sont les principes fondamentaux de cette cuisine santé qui va respecter les lois naturelles du corps ?

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, moi, je pense que la priorité, c'est déjà de respecter les saisons, même si je le dis, c'est très difficile aujourd'hui parce que les modes de culture ont évolué, donc on est un petit peu perdu des fois dans la saisonnalité. Le deuxième point pour moi, c'est vraiment d'éviter les produits ultra transformés. Et donc là, j'aime bien distinguer quand même le transformé de l'ultra transformé. Je dirais que les pâtes s'est transformées. C'est-à-dire que la pâte, elle ne pousse pas comme ça sur une plante. On a pris la céréale, on l'a moulue, on l'a transformée pour en faire un spaghetti ou une autre forme de pâte. Et un produit ultra transformé, pour moi, ça va être par exemple même un steak de soja. Même si on se dit, les steaks de soja, c'est plus sain que la viande, etc. Ça reste un produit ultra transformé parce qu'on est venu rajouter du sel, des épices. éventuellement même des agents texturants pour donner une certaine texture. Et ça, c'est vraiment intéressant parce que ces dernières années, j'ai vu beaucoup de personnes qui changeaient leur alimentation pour plus de végétal, ce qui est plutôt une très bonne chose, voire aller jusqu'à des régimes végétaliens. Le problème, c'est qu'il y a une différence entre avoir un régime végétalien ou végétarien à base de légumineuses entières, de légumes, des œufs de qualité. et manger des faux steaks, du faux fromage, des gâteaux sans produits animaux, etc. Pour moi, c'est vraiment important d'éviter au maximum ces produits-là. Alors, on n'est pas non plus extrémiste. Si de temps en temps, on mange des produits ultra transformés, je dirais deux, trois fois par semaine, ce n'est pas la cata. Mais si c'est vraiment la base de notre alimentation, il y a énormément de changements moléculaires de ces aliments-là. Alors, je vais donner un exemple qui, des fois, surprend énormément. Je pense au pain des fleurs qui a été très à la mode pendant ces dernières années parce que sans gluten, c'était la mode du sans gluten. Le problème, c'est que quand on s'intéresse au processus de fabrication de ce produit, qui, je le précise, est un Nutri-Score A, puisque si on regarde l'étiquette nutritionnelle, notamment d'un pain des fleurs, ça rase un, on va avoir, ça rase un, sel. Donc, en termes d'ingrédients, c'est clean. En revanche, pour avoir cette texture, on a de l'extrudation de la céréale. Et le problème, c'est qu'on sait aujourd'hui que... un aliment extrudé va avoir un indice glycémique élevé. Et donc, si je reprends le principe de pourquoi est-ce que des fois, on a besoin d'enlever le gluten parce qu'on a de l'inflammation, eh bien, quand on va perturber notre glycémie en prenant un aliment qui est riche avec un indice glycémique élevé, on contribue à l'inflammation. Et donc, c'est toute la problématique qu'il y a eu ces dernières années, où moi, finalement, dans mes ateliers de cuisine, il n'y avait pas de gluten, mais je ne le disais même pas, parce qu'en fait, je revenais vers une palette alimentaire qui était beaucoup plus diversifiée. Et finalement, enlever gluten quand on a tellement élargi sa palette alimentaire, ce n'est plus un sujet, ce n'est plus une question, ce n'est plus un problème. Et donc finalement, c'est toute cette problématique qui a été mise, que moi j'ai vraiment décidé de résoudre ces dernières années, c'était de permettre aux personnes de pouvoir élargir leur palette pour pouvoir enlever certains aliments qui ne leur convenaient pas. Et toutes les deux, on en parlait tout à l'heure du pain pané vivo, que moi j'aime énormément. Aujourd'hui, on est quand même sur un pain au blé, mais c'est un blé ancien, 100% levain. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a plein de personnes qui sont intolérantes au gluten qui arrivent à consommer ce pain. Donc est-ce que le problème, c'est le blé ? Est-ce que le problème, c'est le pain ? Je ne crois pas. Le problème, c'est l'état de nos intestins. C'est aussi les produits qu'on appelle pain aujourd'hui qui en fait n'en sont pas, puisque c'est des céréales qui sont modernes, hybridées, à la levure. Et donc, tout l'important, c'est de se questionner. et ne pas diaboliser certains aliments. Je pense par exemple aux produits laitiers, moi j'en consomme, mais voilà, je vais plutôt prendre des fromages non pasteurisés parce qu'ils vont nous apporter beaucoup plus que certains fromages complètement standardisés. Donc ça, c'est vraiment pas évident et c'est pour ça que c'est important de se faire accompagner aussi parce que j'ai envie de dire, on a fait un petit peu la synthèse pour le grand public et c'est ça qu'on a envie de leur transmettre en tant que natureaux.

  • Speaker #0

    Oui, donc encore une fois, c'est aussi veiller à la qualité de ses aliments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Oui, oui, très important.

  • Speaker #0

    Ne rien diaboliser et veiller à leur qualité.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, si je reprends ta question sur privilégier d'abord les aliments frais de saison, et je mets bio entre parenthèses, parce qu'on a vu que tout à l'heure, il y a bio et bio, éviter les produits ultra transformés. Ce qui est important pour moi aussi, c'est avoir des bonnes huiles. Aujourd'hui, c'est un vrai sujet. Quand on regarde un rayon d'huile au supermarché, c'est très pauvre, finalement. Il y a peu de choses. Et aujourd'hui, on a besoin d'huile riche en oméga-3. On a besoin d'huile vierge, donc première pression à froid, qui n'ont pas été chauffées. Et de pouvoir assaisonner ses assiettes avec ces huiles, c'est hyper important. Ça participe vraiment à notre équilibre hormonal, à la vision, à la connexion de toutes nos cellules. De consommer des petites graines oléagineuses aussi, ça va être intéressant parce que c'est riche en protéines, mais ça apporte des fibres aussi, donc c'est beaucoup mieux que certains sucres. Et pour moi, ce que j'aime le plus, ce sont les épices et les herbes. Elles ont plein de propriétés, elles amènent du goût déjà, donc c'est vraiment important. Elles permettent de varier, comme je disais tout à l'heure, la courge, on peut la décliner de plein de façons différentes. Et surtout, elles vont avoir des propriétés anti-inflammatoires. Voilà, ça va vraiment être nos super aliments de notre assiette. Et ça, je... Je pèse mes mots quand je dis super aliments parce qu'aujourd'hui, je trouve qu'il y a un travers. C'est de croire que les super aliments, ce sont des choses qui viennent de l'autre bout du monde, qu'il faut aller prendre de la poudre ou de je ne sais pas quoi pour avoir un super aliment. Dans votre jardin, vous avez de la menthe, de la coriandre, du persil. On a du gingembre, on a du curcuma dans notre cuisine. Et tout ça, c'est vraiment nos super aliments au quotidien. Si on en consomme, c'est vraiment déjà la base. Donc, j'ai envie de dire que ça, c'est la première étape. Et après, si on a envie d'aller plus loin, effectivement, il y a plein d'autres super aliments dont parle la nature. Mais c'est déjà la base.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Alors, ce que tu dis, ça a appelé plusieurs remarques de ma part. Je voulais revenir sur l'alimentation bio. Moi, je pense intimement qu'il faut quand même mieux manger des légumes plutôt que des produits ultra transformés, même s'ils ne sont pas bio. Alors, tu parlais tout à l'heure de la différence. avec ton anecdote sur le chou-fleur, c'est très intéressant. Mais tu vois, moi, j'achète mes légumes dans une ferme. Donc, c'est la fermière qui nous vend ses légumes. Ils ne sont pas bio, parce qu'elle n'a pas le label, parce qu'elle refuse. Mais elle fait une agriculture raisonnée. Et ses légumes, ils sont fantastiques, tu vois. Donc, je pense que c'est aussi se faire sa propre opinion, ne pas être dogmatique. Et voilà, aller vers des produits. On s'est renseignés, on sait ce qui va. On connaît, on est au plus proche des producteurs, si c'est possible. Moi, je suis en région parisienne, mais en région parisienne, c'est quand même de plus en plus possible. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement, et je trouve que le paramètre goût, ça change tout. Et moi, pareil, ça m'arrive d'acheter des légumes bio, mais j'ai un producteur où on commande toutes les semaines. Ils ne sont pas en bio, mais ils sont raisonnés. En revanche, ils sont ramassés du matin et ça, ça fait toute la différence, la fraîcheur. Si vous achetez un légume qui est dans votre rayon bio depuis une semaine et tout flétrit, en fait, vous n'avez plus grand-chose à l'intérieur. Donc ça, c'est aussi un paramètre à prendre en compte. Depuis combien de temps le légume est sur l'étalage ? Et donc, si on arrive à avoir des producteurs qui ont ramassé le matin même les produits, c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est les principes de l'alimentation énergétique, en fait. Quelle énergie est mise dans une carotte ou n'importe quel autre légume qui a été cultivé avec amour, avec passion par un agriculteur, un fermier ? qui est fier de vendre son produit, qui le fait avec son cœur, plutôt qu'un légume qui a poussé dans un énorme champ arrosé de pesticides par des ouvriers exploités. Après, sur un autre plan, que celui purement physique, qu'est-ce qui arrive dans notre assiette ? Il y a cette question aussi. On va un petit peu plus loin là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est tous des consommateurs. C'est-à-dire que la façon dont on investit notre argent, même si on en a peu, elle est vraiment importante. Donc c'est vrai qu'il y a vraiment quelque chose de très vertueux dans la façon dont on peut consommer, avec les moyens de chacun. Parce qu'aujourd'hui, c'est clair que consommer bio, ça a un coût. Je ne pourrais pas dire que ça coûte moins cher de consommer bio. En revanche, si on achète moins de produits transformés, si on achète plus en fraque, si on achète plus de légumineuses, si on végétalise son assiette, les produits qui vont coûter cher, on parlait des huiles, on parlait des oléagineux, on n'en achète pas. pas tant que ça en quantité, finalement, parce que c'est pas un produit qu'on met énormément dans notre assiette. Donc c'est vraiment priorisé dans notre assiette, ce qui est important pour nous. Et c'est vrai que le constat que je fais quand même ces dernières années, c'est qu'il y a quand même une grosse carence en protéines. Et les protéines, c'est important, c'est nos matériaux de constitution. Donc c'est vraiment important aussi pour les personnes qui végétalisent, qui ont vraiment ce souhait de végétaliser leur assiette, de faire attention quand même à leur apport en protéines.

  • Speaker #0

    Alors je voulais revenir aussi tout à l'heure, tu parlais du Nutri-Score. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu conseilles de le suivre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le Nutri-Score, je fais comme s'il n'existait pas, je t'avoue. En fait, ça n'a aucun sens parce que, comme je disais tout à l'heure, ça ne prend pas en compte tous les paramètres. Et tu vas pouvoir avoir un paquet de céréales. Alors, quand je parle céréales du matin, ultra transformées avec un Nutri-Score A ou B et à la fois une huile de coco qui est Nutri-Score D. Sauf que l'huile de coco, on va en mettre une cuillère à café pour faire un wok, par exemple, et les céréales, on va les consommer tous les matins. Donc, pour moi, ce que je vais regarder, c'est la longueur des ingrédients. Combien y a-t-il d'ingrédients dans le produit ? quel est le premier ingrédient qui arrive. Donc si c'est le sucre, c'est que votre produit est consommé en majorité de sucre. Et là, j'invite aussi les personnes qui cachaient des pâtes à tartiner de regarder ça parce que dans les pâtes à tartiner, même en bio, même dans les paquets de gâteaux, même en bio, souvent, le sucre prend la première place. Donc ça, c'est vraiment important, même si la qualité de sucre n'est pas la même puisque d'un côté, on a un sucre blanc et de l'autre, un sucre complet, on a quand même un produit qui est majoritairement sucré. Donc première chose, c'est regarder combien il y a d'ingrédients. S'il y a des choses que vous ne savez pas ce que c'est, vous oubliez. Et puis s'il y a des E, tout ça, pareil, on oublie. Et ensuite, ce que je vais regarder dans l'étiquette nutritionnelle, je ne vais pas tout lire, mais je vais regarder surtout le sucre, donc glucides dont sucre. Et donc par exemple, sur un produit type des gâteaux ou une pâte à tartiner, si on dépasse les 15 grammes, on est sur un produit qui est déjà ultra sucré. Donc 15 grammes sur 100 grammes. Et là, vous allez voir qu'en fait, il y a... énormément de produits qui dépassent ce taux-là. Et donc, par exemple, une pâte à tartiner facile à faire maison, vous achetez une purée de noisettes ou de cacahuètes ou une purée d'amandes, celle que vous voulez. Vous prenez deux cuillères à soupe de cette purée d'oléagineux, donc nature pas du tout transformée. Vous mettez du cacao en poudre à l'intérieur, une cuillère à soupe. Vous sucrez avec du miel ou un sirop d'érable maison. Vous la mélangez, vous avez une pâte à tartiner minute. Et donc, certes, la purée d'olive ne coûte cher à l'achat, mais vous allez la garder longtemps, et vous avez une vraie pâte à tartiner au chocolat et à la noisette, contrairement à d'autres produits.

  • Speaker #0

    Oui, et qui sûrement sera moins addictive que celle proposée avec beaucoup plus de sucre. Et donc, voilà, plus nourrissante, et surtout, on y retournera moins de façon frénétique, parce que c'est ça aussi, quand il y a moins de sucre, il y a moins d'addiction derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu parlais des oméga-3. Est-ce que tu peux nous rappeler le ratio qu'il faut oméga-3, oméga-6, si tu peux nous en dire deux mots ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, dans notre alimentation, c'est vrai qu'on consomme beaucoup plus d'oméga-6 que d'oméga-3. Donc les oméga-6, il y en a deux sortes. Il y a les oméga-6 dont on a besoin, puisqu'on ne les apporte pas dans notre alimentation. Donc ce sont les acides gras polyinsaturés. Eh bien, on a les oméga-6 qu'on va retrouver dans les graines oléagineuses, dans l'huile de tournesol, dans l'huile de colza, même s'il y a un petit peu d'oméga-3. Et on a aussi les omégacis qu'on ne soupçonne pas, qui, ceux-là, ne sont absolument pas bénéfiques pour nous. Ce sont les omégacis qu'on va retrouver dans nos produits animaux. Et là, c'est pour ça qu'on s'intéresse vraiment à ce sujet de comment l'alimentation a évolué, les modes d'élevage, les modes de culture, parce que nos animaux qui étaient nourris à l'herbe il y a quelques années, aujourd'hui sont nourris au soja et au maïs. Et donc, ils ont une proportion d'omégacis qui est beaucoup plus importante. Et donc, ça fait qu'aujourd'hui, on a un ratio omégacis qui est plus élevé. L'oméga-6 dans notre corps, si on simplifie, il va avoir une action plutôt pro-inflammatoire. Et on va se dire, mais pourquoi on a quelque chose qui veut absolument nous enflammer ? Tout simplement parce que si on est malade et qu'on ne s'en rend pas compte, c'est un petit peu embêtant. Donc ça nous permet d'avoir une réaction de notre corps qu'on peut observer pour normalement répondre à notre corps et pouvoir l'accompagner. L'oméga-3, lui, il a une action plutôt anti-inflammatoire. Et donc les oméga-3, on va avoir deux sortes. les oméga-3 végétaux et animaux. Donc les végétaux, on va retrouver dans l'huile de noix, les noix, le lin, la graine de lin, la cameline, qui est une huile, et le chanvre et l'huile de chanvre. Et donc, on en trouve finalement dans des aliments qu'on consomme assez peu. Donc quand c'est la saison des noix, c'est bien d'en consommer. Et ensuite, on a dans les petits poissons gras. Et là, pareil, toute la problématique ces dernières années, c'est que dans les poissons gras, il y a le saumon. Mais alors, qu'est-ce qu'on peut dire du saumon d'élevage qui a été nourri ? au soja et au maïs, donc plus riche en oméga-6. Moi, je l'ai complètement barré dans cette case oméga-3 pour ces raisons. Le thon, qui est un poisson ultra-pollué, donc on va plutôt aller sur les petites sardines, les macros, le foie de morue, l'anchois. qu'on peut trouver en conserve, et c'est très bien aussi, qui vont nous apporter des oméga-3. Donc si on veut rééquilibrer un petit peu, on va faire attention à la qualité des produits animaux qu'on consomme. Donc on va plutôt aller sur des œufs bleu-blanqueurs, des viandes bleu-blanqueurs si on en trouve, parce qu'elles ont un cahier des charges qui est vraiment intéressant par rapport à l'apport en oméga-3. C'est enrichi dans l'alimentation des animaux. Et ensuite, on va consommer 2-3 fois par semaine des petits poissons groits. rajouter des huiles riches en oméga 3 en vinaigrette puisque c'est des huiles très fragiles, il faut vraiment les préserver donc après cuisson dans une vinaigrette et on est sûr comme ça de rééquilibrer notre ratio et malheureusement aujourd'hui beaucoup de personnes sont carencées en oméga 3 donc c'est vraiment hyper important pour notre santé globale d'avoir ce rééquilibrage là depuis le plus jeune âge hum

  • Speaker #0

    Oui, puisque les oméga-3 sont les éléments constitutifs des membranes de nos cellules. Et comme notre corps est composé de milliards de cellules, c'est un élément qui est indispensable.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien prendre l'exemple de, c'est comme si on tend notre bras et qu'on essaye de le rabattre et qu'il est rouillé, que ça grince. C'est vraiment pour apporter cette fluidité dans notre corps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est très parlant. Pour revenir un petit peu à une question plus pratico-pratique, indépendamment des légumes, on en a pas mal parlé. Pour toi, quels seraient vraiment les 2-3 ingrédients indispensables dans une cuisine pour une alimentation saine ?

  • Speaker #1

    Je distinguerais deux choses, je dirais à la fois les ustensiles et les ingrédients, parce que je ne socie pas les deux pour moi. Les ustensiles, c'est-à-dire avoir des matériaux sains. C'est la base. Sans avoir trop d'ustensiles, c'est avoir soit de l'inox, soit du verre, soit de la fonte. Mais en tout cas, être sûre que le peu de choses qu'on a ne soient déjà pas toxiques. Parce qu'on a beau mettre tous les plus beaux légumes de la terre dans une poêle avec un revêtement en téflon, du coup, on perd tous les bénéfices, j'ai envie de dire. Donc, c'est vraiment changer tout ce qui est en plastique par du bois. Les moules qui vont au four, allez dans les brocantes, tout le monde revend ses plats en verre. Pyrex, alors que c'est vraiment incassable et c'est vraiment, oui certes c'est un peu lourd, mais en tout cas c'est très pratique les poêles, soit le fer qui se culotte mais c'est vraiment hyper pratique et c'est le plus accessible en termes de budget la fonte c'est un petit peu lourd mais je trouve ça génial pour faire des super walks l'inox, il faut apprendre un petit peu à l'utiliser parce que la problématique majeure, et le marketing l'a très bien compris c'est que ça peut accrocher un peu mais à partir du moment où on sait l'utiliser, il n'y a plus de problème donc ça déjà en cuisine de remplacer vraiment par les bons matériaux. Et ensuite, dans les ingrédients, j'ai envie de dire les épices, parce que moi, c'est vraiment les épices sur lesquelles je vais pouvoir changer les associations de mes légumes, de mes fruits et les huiles, bien sûr, puisque c'est grâce à ces deux ingrédients-là, ces familles d'ingrédients-là, donc les huiles et les épices, que je vais pouvoir faire une courgette rôtie, une courgette sautée au gingembre. Voilà, c'est vraiment ma base. Donc pour moi, c'est vraiment la première chose. Après, ça va être d'avoir des aliments les moins transformés possibles, donc des céréales les plus complètes possibles. Et donc là, pareil, quand on commence à changer d'alimentation, on n'est pas obligé d'aller s'irriter les intestins avec un aliment complet. Déjà demi-complet, c'est déjà pas mal pour commencer. Voilà, donc c'est déjà d'aller dans ces choses-là. Après... On peut aller sur d'autres choses qui sont un petit peu plus natureaux, on va dire les ingrédients de la naturopathie quand on a envie d'aller plus loin. Mais déjà, en changeant nos céréales, en changeant nos huiles et nos épices, et nos ustensiles de cuisson, on peut faire plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Quand tu parlais des ustensiles de cuisson, tu penses notamment aux perturbateurs endocriniens ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, tout ce qui est plastique, moi j'en parle énormément, parce qu'en ce moment, c'est la mode de plein d'ustensiles avec revêtement. Alors ça fait gagner du temps, ça monte à de très fortes températures. Le problème, c'est qu'en fait, sur le long terme, on a beau avoir interdit certaines molécules, on ne sait pas par quoi ça a été remplacé. Donc je pense que c'est un futur scandale sanitaire dans quelques années, alors qu'en réalité, on a vraiment des matériaux qu'on utilise depuis des décennies et dont on sait qu'il n'y a aucun problème pour la santé. Je précise quelque chose par rapport aux huiles, puisqu'on en a parlé. Pour moi, c'est pareil, c'est de ne pas avoir trop d'huiles différentes dans sa cuisine, mais de se dire, si j'ai des huiles de cuisson, donc les huiles de cuisson, on va plutôt aller vers l'huile d'olive. Ça a été démontré qu'une bonne huile d'olive vierge peut monter quand même à des températures un peu élevées. Le ghee, qui est le beurre clarifié, qui est en fait le beurre où on a enlevé la caséine, le lactose, donc toutes les molécules qui vont brûler. Donc ça, c'est assez extraordinaire, plutôt que d'utiliser le beurre en cuisson. Et l'huile de coco, qui peut être un vrai plus aussi pour certaines personnes. Donc ça, on est sur nos huiles de cuisson. On en choisit une ou les trois, peu importe, en fonction de ce que vous voulez. Et ensuite, on va choisir des huiles pour assaisonner. Donc je dis souvent qu'effectivement, l'huile de colza, c'est un peu l'huile, quand on débute, quand on ne sait pas trop par où commencer, c'est la moins chère, c'est la plus abordable. En revanche, après, on peut aller un peu plus loin. Comme je disais tout à l'heure, une huile de noix ou de lin ou de cameline, mais surtout... On va les mettre au frigo, c'est essentiel puisque c'est vraiment des huiles d'assaisonnement. Alors moi, je suis une vraie méditerranéenne, donc j'ai la culture de l'huile d'olive. J'avoue, j'en mets un petit peu partout. L'huile d'olive, elle est super parce qu'elle est très riche en antioxydants, mais c'est un oméga 9. Notre corps en produit, ce n'est pas l'oméga dont on a le plus besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la compléter par une huile. Il faut les diversifier en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, ce qui est génial aujourd'hui, c'est qu'il existe des mélanges d'huile qui sont très bien en magasin bio, même si le ratio n'est pas très élevé en termes d'oméga 3. Donc, ça peut être super pour commencer. Voilà, on fait ce qu'on peut. Il y a des vinaigrettes qui sont très bien faites. Je pense à ça en magasin bio avec du citron, du gingembre. Voilà, toutes faites. Donc, ça peut être super. Par exemple, si vous mangez à l'extérieur le midi, vous ne pouvez pas faire vos mélanges d'huile. C'est déjà bien pour commencer. Et puis petit à petit, avec le temps, vous allez voir que vous allez pouvoir faire vos propres mélanges. Et c'est vrai que moi, du coup, j'ai fait aussi des ateliers de cuisine sur les assaisonnements parce que pour moi, c'est une thématique à part entière d'assaisonner, d'apprendre à assaisonner nos assiettes.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, les grands chefs ne servent jamais un plat sans assaisonnement et sans sauce.

  • Speaker #1

    C'est hyper important. Pour moi, c'est ce qui va faire la différence entre les restaurants qu'on trouve aujourd'hui. Je ne peux même pas appeler ça un restaurant, mais c'est de nourriture à emporter où rien ne va ensemble. Il n'y a pas le lien. Pour moi, l'assiette de vache, c'est le lien. C'est ce qui va faire qu'une assiette de légumes vapeur est insignifiante à une assiette où on va amener des petites graines, des huiles. Ça va faire toute la différence.

  • Speaker #0

    C'est ça qui change tout. Dans les personnes que tu as accompagnées, des gens qui voulaient se tourner vers une alimentation saine, quelles sont les erreurs les plus fréquentes que tu as repérées ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait un petit peu tout à l'heure, c'est de vouloir tout changer d'un coup. C'est-à-dire la motivation du démarrage, je vide mes placards, je jette tout, je change tout. Souvent, quand on n'a pas une alimentation très équilibrée, c'est une transmission familiale. Et c'est difficile, du coup, de changer certaines habitudes qui sont ancrées depuis des années. Donc l'idée de vouloir tout changer d'un coup, le risque c'est vraiment de s'y perdre et de ne pas arriver aussi à se connecter aux sensations de notre corps. Parce que je trouve que quand on change un élément, comme juste j'enlève le café de temps en temps, ça permet de voir quand je le mets, c'est comment. Quand je l'enlève, c'est comment. Et donc moi, les personnes qui me disent Oh là là, au début j'étais bien partie, et puis après c'est complètement parti en cacahuète je leur dis Mais c'est bien, parce qu'en fait, le conseil que je vous donne, vous le pratiquez. Vous revenez avec ce que vous faisiez avant et ça vous permet de vous dire, je ne la crois pas sur parole. J'arrive à me rendre compte qu'effectivement, quand je bois du café ou un jus d'orange le matin, j'ai de l'acidité, je suis hyper énervée, je ne suis pas bien. L'idée, c'est vraiment de prendre le temps parce que plus on prend le temps, plus c'est des nouvelles habitudes qui sont installées sur la durée. Donc ça, c'est essentiel de ne pas vouloir absolument aller trop vite. malheureusement la naturopathie aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui viennent parce qu'elles ont de gros problématiques de santé donc on sort de ce cadre de prévention santé, malheureusement j'ai envie de dire il faudrait aller voir le nature en disant tout va bien, comment je peux optimiser ça n'arrive plus trop ça serait l'idéal moi je trouve que la cuisine est géniale aussi pour ça parce que dès le plus jeune âge on impacte la famille, les enfants et souvent les femmes sont plus sensibles au moment de la grossesse pour changer d'alimentation Et donc du coup, quand ces personnes arrivent avec des problématiques de santé, elles ont envie d'avoir une amélioration rapide. Mais ayez confiance dans le processus du corps. Moi, je vois certaines personnes, juste en rajoutant des huiles, en changeant les modes de cuisson, elles ont des fois en une semaine une amélioration sur la digestion. Alors peut-être que la digestion, ça vous paraît peu par rapport à une problématique que vous avez de santé un peu plus avancée, mais la digestion, c'est déjà la base de tout ce qui se passe dans notre corps parce que du coup... Ça impacte l'intestin, ça impacte tout ce qu'on va capter dans notre corps. Et c'est essentiel. C'est essentiel déjà de réguler notre système digestif.

  • Speaker #0

    Oui, la naturopathie, c'est vraiment l'individualité. Donc, il faut vraiment être au plus près de ses sensations. Et ce qui vaut pour l'un n'est pas forcément une vérité pour l'autre. Et je voudrais que tu nous dises deux mots sur les légumineuses, justement. Les légumineuses, c'est souvent ce par quoi on va venir remplacer les protéines animales en premier lieu, mais pour autant, ce n'est pas toujours facile à digérer.

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, les légumineuses, elles ont plein d'avantages, mais elles ont aussi beaucoup d'inconvénients si on ne les cuisine pas correctement et si on ne les connaît pas suffisamment. La légumineuse, elle est riche en antinutriments, parce que c'est comme si quand elle pousse dans la nature, elle se mettait un petit kawaii pour se protéger du froid, du chaud. Donc du coup, quand nous, on veut les consommer, on n'est pas des oiseaux, on n'a pas un estomac germoire, puis un estomac pour digérer, on a juste un estomac. Donc c'est important de savoir les cuisiner, donc déjà de les faire tremper. Ça va permettre justement de ramollir cette coque d'antinutriments, puis ensuite on va les faire cuire, ou éventuellement on va les faire germer, et ensuite éventuellement on peut les faire cuire. Donc il y a plein de processus pour pouvoir les consommer et mieux les digérer. Ensuite, il faut savoir qu'elles sont riches en fibres. et en vitamines du groupe B. On en a énormément besoin. Donc, c'est un petit peu l'aliment qui, pendant longtemps, a été considéré comme un glucide. Donc, il a été complètement viré des régimes minceurs parce que, du coup, il était mis au même plan que le pain, les pâtes, etc. Alors qu'en réalité, on sait que c'est quand même une source de protéines. Mais, et qui contient des fibres, elles permettent de réguler la glycémie. Donc, c'est quand même essentiel. La sensation de satiété, c'est hyper important. En revanche, elles ne contiennent pas tous les 8 acides aminés essentiels. C'est-à-dire que pour... pour qu'une protéine soit complète, on a besoin des 8 acides aminés. Par exemple, l'œuf contient les 8 acides aminés, la viande, le poisson contiennent les 8 acides aminés. Donc c'est pour ça qu'on a souvent dit qu'il y a des protéines fortes et des protéines faibles. Et donc les légumineuses, il faut les associer, et notamment avec les céréales qui, elles aussi, ne contiennent pas les 8 acides aminés, mais qui se complètent. Et c'est ce qu'on voit énormément dans la cuisine du monde, et c'est pour ça que j'aime beaucoup aussi aller m'inspirer dans la cuisine du monde. On va en Inde, on va avoir une association dans un dalle avec du riz et des lentilles corail et quelques légumes. Et donc là, on va avoir un plat complet qui contient les 8 acides aminés. Et donc du coup, on va pouvoir avoir une meilleure association. En revanche, pourquoi est-ce qu'on ne les digère pas ? Est-ce que le problème, c'est la légumineuse ou est-ce que le problème, c'est notre intestin ? Moi, je pense que souvent, les personnes qui arrivent et qui ne peuvent plus rien manger, il y a tout un travail de réparation. de notre écosystème digestif, de notre paroi intestinale, pour petit à petit réintroduire certains aliments qu'elles ne digéraient pas, qui peuvent être trop irritants. Donc de toute façon, on va y aller progressivement. Souvent, moi, je conseille de peut-être commencer par les flocons. Dans la diversification alimentaire des tout-petits, le flocon légumineuse d'azuki, de pois cassés, de pois chiches, est intéressant parce qu'on peut l'introduire dans les purées, et c'est une manière d'introduire. Donc on peut réintroduire comme ça les légumineuses quand on ne les digère pas. Mais il y a un élément essentiel qui souvent est oublié, c'est la mastication. Votre premier mécanisme de digestion, c'est votre mastication. Je dirais même que c'est les yeux, l'odorat et l'ouïe, parce que quand on est en train de cuisiner, que ça sent bon, qu'on voit une belle affoite, on commence à saliver. Et donc quand on mastique, on salive encore plus. Et c'est ce qui permet de prédigérer les amidons, puisque les légumineuses en contiennent. Et donc, c'est essentiel. Si on avale en bloc notre bol alimentaire, notre assiette, c'est sûr que derrière, ça va être beaucoup plus compliqué pour notre système digestif. Donc, les personnes sont souvent un peu déconcertées, même un peu déçues quand elles sortent de chez le naturo en disant elle m'a dit qu'il fallait que je mastique tout ça pour ça Oui, mais tout le reste des conseils qu'on peut donner ne va pas fonctionner. J'ai envie de dire, un bol de quinoa avec des légumes vapeurs et un œuf mollet, S'il est mal mastiqué, vs un burger frite bien mastiqué, le burger sera beaucoup mieux digéré. Parce que je suis sûre que si on le mastique beaucoup plus, on va s'arrêter avant, la satiété va arriver et on ne va pas se remplir beaucoup trop.

  • Speaker #0

    Oui, puis chaque partie de notre corps doit faire un travail déjà bien défini. Et comme je dis souvent à mes enfants, notre estomac, il n'a pas de dents.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il ne faut pas lui refiler le boulot de la bouche. Ce n'est pas cool sinon.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce que tu veux dire aux enfants, parce que les enfants, c'est important dès le plus jeune âge. Et c'est vrai que si on a été dans une famille où c'était vite, vite, vite, des jeunes, dépêche-toi, dépêche-toi, dépêche-toi, pendant des années, il faut vraiment prendre le temps de poser sa fourchette. C'est très, très dur. Et si en plus, on a pris un petit déjeuner qui était trop sucré, qu'on a hyper faim au moment où on arrive au repas, on n'a qu'une envie, c'est dévorer. Donc en fait, c'est un brique. Il y a vraiment tout un système d'imbrication dans la digestion, entre les habitudes et le moment.

  • Speaker #0

    Puis il y a des âges où vraiment les enfants, ils ont tendance à manger beaucoup plus vite. Et puis souvent, ils sont pressés à la cantine pour un peu qu'ils passent au dernier service. Nous, on leur dit aussi, on les presse souvent, malheureusement, à notre insu. Donc c'est vrai que c'est important de leur donner des bonnes habitudes dès le plus jeune âge. C'est ça. Alors tout à l'heure, tu nous parlais un petit peu des légumes lactofermentés. Donc ça, c'est vraiment les aliments typiques naturaux. Est-ce que tu pourrais nous parler de quelques autres aliments typiques naturaux ?

  • Speaker #1

    Oui, alors les légumes lactofermentés, si on y revient quelques instants, ils sont bons pour notre flore intestinale, ils apportent des probiotiques naturels, donc on peut se poser la question de comment les consommer. Tout simplement en début de repas, parce que ça va permettre justement de stimuler l'acidité gastrique, qui est notre estomac, qui justement, tu disais, n'a pas de dents, et va permettre une meilleure digestion des protéines. Ensuite, on a aussi les graines germées, donc ces petites graines qu'on fait pousser, qu'on voit de plus en plus dans nos assiettes, donc c'est hyper facile à faire maison. En plus, c'est rigolo quand on a des enfants et on n'a pas besoin d'en consommer beaucoup parce que c'est vraiment quelques pincées. Donc, c'est riche en enzymes, en vitamines, en minéraux. Donc, c'est vrai que ça, c'est un peu la déco, mais ça amène vraiment plein de micronutriments. Moi, j'ai le kéfir que j'adore. Vraiment, c'est une boisson fermentée. Donc, ce sont des grains de kéfir qu'on va mettre dans de l'eau avec du sucre, une figue et du citron. Et donc, ça va fermenter dans un milieu en aérobie sans air. Une première fermentation, la boisson va devenir un peu pétillante. Puis une deuxième fermentation, on aura enlevé tout ce qu'il y a, les grains, la figue, dans la boisson et on va pouvoir l'aromatiser. Pareil, c'est une boisson qui est hyper intéressante pour notre intestin, pour notre flore intestinale. Moi, je partage très régulièrement des vidéos de pas à pas sur comment faire notre kéfir. Et surtout, le kéfir, ce sont des grains qui se donnent. Ça se transmet comme le kombucha. Ce sont vraiment les boissons natureaux. Moi, je me souviens, quand j'étais petite, on avait une mère de kombucha, on lui parlait tous les jours. C'est trop mignon. L'animal de compagnie. Ensuite, on va avoir le pollen aussi, le pollen frais ou sec. Alors, la différence entre les deux, je vais l'expliquer. Mais en fait, le pollen, il est riche en plein de vitamines, en plein de minéraux, en antioxydants, en acides aminés. Donc, c'est vraiment des super aliments pour le coup. Et la différence entre le frais et le sec, c'est que le sec va être plutôt riche en... de protéines, alors que le frais va avoir tous ces micronutriments. Donc vous faites ce que vous pouvez en fonction de où est-ce que vous le trouvez, mais le frais se trouve au rayon surgelé de certains magasins bio. Donc on peut en saupoudrer, se faire des petites cures à plusieurs moments de l'année. Moi, souvent, c'est au changement de saison ou régulièrement consommer, même chez les tout-petits. À partir de 2-3 ans, on peut l'intégrer. Et je pense aussi au vinaigre de cidre, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, Dans l'alimentation moderne, la cuisine moderne, il y a plein de sauces qui sont arrivées, qui ne sont pas géniales pour notre santé. Alors que le vinaigre de cidre bio non pasteurisé, il va être super intéressant. Donc, c'est à partir de pommes fermentées. Et donc là, c'est riche en acide acétique, donc c'est riche en enzymes et en bonnes bactéries. Donc, ça va réguler, équilibrer le pH et ça va stimuler la production d'acide gastrique. Donc, une meilleure digestion, ça va toujours être intéressant. On pourrait parler aussi du levain. On parlait tout à l'heure de panévivo. Donc le levain, c'est une fermentation lactique. Il n'y a pas de lactose dedans, mais ce sont des bactéries lactiques que l'on retrouve dans les aliments lactofermentés. Et donc tout ça, c'est des techniques ancestrales. Et l'intérêt de cette fermentation-là, c'est qu'elle arrive à prédigérer les protéines. Donc dans un pain au levain... on va prédigérer le gluten au moment de la fermentation. Et c'est pour ça qu'il y a une vraie différence entre un pain au levain et un pain à la levure, puisqu'on est sur la fermentation alcoolique et donc du coup, qui ne digère absolument pas les protéines et donc notamment le gluten. D'où la différence de digestion d'une personne qui peut être hypersensible au gluten. Sur un pain 100% levain, il n'y a pas de souci. Et sur un pain à la levure, c'est la cata. Donc, je pourrais en donner plein d'autres, mais je pense que c'est déjà pas mal. Oui, c'est déjà pas mal,

  • Speaker #0

    c'est clair. Alors, tu as fait beaucoup d'ateliers, d'ateliers de cuisine et même des stages. Est-ce que tu pourrais nous offrir une de tes recettes favorites que tu fais en atelier pour faire découvrir aux auditeurs un petit peu ?

  • Speaker #1

    C'est une question hyper dure parce que j'ai tellement de recettes. L'année dernière, j'ai écrit un magazine de 100 recettes et j'en avais tellement d'autres à mettre. Alors là, en ce moment, on est fin août, on est à la fin de l'été. Et moi, je pense notamment au wok. C'est vraiment une recette que j'aime beaucoup. Donc moi, j'associe toujours la technique à la recette parce que...

  • Speaker #0

    souvent on me dit tu crées beaucoup de recettes. En réalité, je maîtrise mes techniques culinaires et je fais varier les ingrédients. Donc ça, ça permet aussi de démystifier un peu le truc de faut que je crée un truc nouveau. Le wok, je peux le décliner à toute saison. Et donc en ce moment, j'ai une vraie passion pour les courgettes, mais les courgettes sont riches en eau. Donc je les coupe à la mandoline et dans un wok en fonte, je fais chauffer un peu de ghee, donc le beurre clarifié. Je gratte un petit peu de gingembre frais. Et je mets un peu d'ail déshydraté. Alors moi, j'ai vraiment une passion pour l'ail déshydraté parce que je digère très mal l'ail cru. Et donc, je trouve que l'ail déshydraté, c'est une bonne technique pour les personnes qui digèrent mal l'ail, l'oignon. En déshydraté, c'est un exhausteur de goût, mais ça se digère très, très bien. Et je vais venir faire sauter mes courgettes comme ça dans du gingembre. Et donc, l'intérêt du wok, c'est que si vous avez un reste de riz, un reste de pâte, vous allez pouvoir l'intégrer. Vous ajoutez une source de protéines, donc soit des pois chiches, soit... des oeufs, enfin un oeuf brouillé façon pâte taille, soit du tofu, soit des morceaux de viande ou des crevettes. Et les wok, moi, je les décline comme ça tout au long de l'année. Donc, tu vois, c'est une recette, mais un peu plus une astuce parce que je dirais pas que j'ai de recettes finalement. Tu vois, les recettes, c'est plus en pâtisserie qu'on a vraiment la recette qu'on suit. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'en cuisine, il y a quand même plus de liberté.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Moi, j'arrive jamais à refaire la même recette parce que du coup, j'ai jamais les mêmes ingrédients. Et puis, je me dis, j'ai ça. Moi, je vois vraiment la cuisine comme un tableau, c'est-à-dire que je vais voir tel ou tel ingrédient. Et comme je sais que je maîtrise mes techniques culinaires, comme je sais que j'ai plein d'épices. Et d'ailleurs, l'astuce que je voulais donner pour les épices, quand on ne sait pas les utiliser, c'est d'acheter des mélanges tout fait. Parce qu'il y a des choses qui existent dans le marché. Alors moi, j'ai une marque que j'aime beaucoup qui s'appelle Nomi, qui fait des mélanges d'épices que j'adore. Ils ont un mélange d'estival où il y a... Il y a du piment, il y a de l'ail déshydraté, il y a de l'échalote déshydratée. Et vous mettez ça et en 30 secondes, vous avez un truc incroyable. Mais c'est les épices qui font toute la différence.

  • Speaker #1

    Je mettrai les références dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, tu ne fais plus d'atelier à destination du grand public. Tu as un petit peu changé, pas vraiment ton fusil d'épaule, mais on va dire que tu es passée au cran supérieur. Aujourd'hui, tu proposes une formation à destination des professionnels, des naturopathes. Et c'est une formation à propos de la cuisine, tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors j'ai donné des ateliers pendant quand même pas mal d'années. Et puis, on a vécu une période quand même sanitaire assez particulière. Et puis moi, j'ai eu un enfant entre-temps, donc il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est vrai que la question qui m'était souvent posée, c'est... Est-ce que moi j'habite à Paris ? Est-ce que tu connais quelqu'un qui donne des cours de cuisine santé comme toi ? Et je me suis rendue compte qu'en fait, il n'y avait pas tellement de personnes qui avaient, sur la durée comme moi, proposé des programmes autour de la cuisine santé. Et comme j'étais formatrice en école de naturopathie, et que je voyais aussi qu'il y avait vraiment un vide autour de la cuisine, parce que la naturopathie, c'est quand même... Une pratique qui est très large, où il y a énormément de contenu dans la formation initiale, donc on n'a pas forcément le temps d'approfondir la thématique de la cuisine santé. Donc moi, je donnais un TD nutrition, où j'essayais de parler des aliments, etc., mais on ne faisait jamais rien avec ces aliments, il n'y avait pas de cuisine, etc. Et donc, j'avais beaucoup de professionnels comme ça qui me posaient des questions, qui faisaient mes stages, et je me suis dit, mais pourquoi pas orienter ces cours de cuisine pour les professionnels, et pourquoi pas les former pour qu'eux-mêmes… puisse proposer des ateliers de cuisine et créer une offre complémentaire à la consultation, parce qu'on n'a pas forcément envie de faire que des consultations, ou peut-être même pas du tout. Et donc, c'est comme ça que m'est venue l'idée de cette formation professionnelle, les bases de la cuisine natureau, qui est une formation à destination des naturopathes, des coachs en nutrition, de toutes les personnes qui sont autour de la cuisine, mais aussi les personnes qui ont envie de se reconvertir peut-être dans la nature ou peut-être pas complètement dans la nature, mais au moins dans la cuisine santé. Et donc, l'idée de la formation, c'est deux choses. C'est à la fois qu'il y ait une expertise en cuisine santé avec beaucoup de pratiques. Donc, tout ce qu'on a vu ensemble, la connaissance des aliments, les techniques culinaires, apprendre à faire des sessions de batch cooking, parce que l'idée, quand on n'a pas le temps, c'est apprendre à cuisiner plusieurs recettes en même temps sans y passer quatre heures et demie. Donc, tout ça, je le transmets dans la formation. Comment personnaliser et créer un atelier de cuisine ? Donc vraiment, l'idée, c'est vraiment de comment demain, je peux créer un cours de cuisine, que ce soit en présentiel ou en digital. Et l'autre volet, c'est la professionnalisation. Et ça, c'est le deuxième TD que j'ai transmis en école de Naturo. C'est comment développer son projet. Quand on sort de formation, on a plein d'idées dans la tête, mais on se dit comment je passe à l'étape supérieure. Donc j'accompagne aussi mes élèves à développer leur projet, apprendre à communiquer, à créer une offre. à savoir à qui elles s'adressent, à comment vendre aussi, parce que c'est un peu le sujet tabou, je pense, dans les métiers de la santé naturelle. On ne parle pas d'argent, mais on n'est pas forcément bénévole. L'idée, c'est aussi de développer une activité professionnelle. Et donc, je mets vraiment toute mon expérience de ces dix dernières années, et puis j'ai envie de dire plus de mes vingt dernières années d'entrepreneuriat, pour les aider à la fois grâce au coaching et au mentorat à développer leurs projets. Donc, c'est vraiment une formation que je voulais complètement différente et unique en son genre pour vraiment apporter ma vision et ma contribution pour qu'il y ait beaucoup plus de personnes aujourd'hui qui s'insibilisent à l'alimentation santé, qui soient plus dans la pratique que juste dans le conseil théorique. Je suis convaincue qu'il faut qu'il y ait des personnes qui donnent des cours de cuisine pour les enfants, pour les adultes, pour les personnes âgées, pour les sportifs. Voilà, il y a tellement de besoins aujourd'hui. qu'il y a la place pour tout le monde. Voilà, j'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    Oui, l'alimentation, encore une fois, on le dit, c'est vraiment la base, quoi. C'est la première technique en naturopathie. Et donc, à côté de ça, t'as encore tes programmes à destination plus du grand public.

  • Speaker #0

    J'en ai quelques-uns, notamment un programme qui s'appelle Slow Detox de 21 jours. C'est un accompagnement à ce qu'on disait tout à l'heure, à la rediversification alimentaire. à l'allègement parce que c'est un programme qui a lieu au changement de saison. Mais voilà, c'est vraiment 21 jours. Et comme je disais tout à l'heure, les changements ne peuvent pas se faire en 4 jours. Donc, c'est vraiment l'objectif de ce programme, c'est de sensibiliser à l'écoute de son corps aux sensations. Et comme on est en groupe et que je suis là pour accompagner, ça permet vraiment de se sentir soutenue. En tout cas, dans tous mes programmes, dans tous mes accompagnements, dans toutes mes formations, je suis là en soutien. mon but c'est vraiment de me mettre au service pour vraiment soutenir, aider, rassurer parce que je trouve que quel que soit le changement, on a besoin de pas le faire seul, quels que soient les changements de vie, quand on change de travail quand on a un enfant toutes ces choses là, on a besoin d'être accompagné et je pense que c'est des choses qu'on a oublié dans notre société qui est un petit peu plus individualiste on traverse des périodes de vie mais on est seul donc moi j'ai vraiment mis un point d'honneur à être toujours présente dans ce que je propose de toujours être là pour rassurer. Et que ce soit dans la formation pro ou dans les programmes pour le grand public, je suis vraiment là toujours, toujours pour accompagner.

  • Speaker #1

    Et cette formation pro, la nouvelle session commence bientôt ?

  • Speaker #0

    La nouvelle session commence mi-octobre. Aujourd'hui, la première session se termine avec dix personnes qui ont créé des choses assez extraordinaires, des nouveaux ateliers qui vont voir le jour sur cette nouvelle année. Et je suis vraiment contente parce que... Pour moi, aujourd'hui, j'avais envie de mettre au service mes valeurs de transmission que je faisais pour le grand public auprès des professionnels parce que c'est une manière pour moi de voir plein de projets éclore. Et je suis quelqu'un de très créatif. Quand on monte une entreprise, on ne peut pas créer mille projets. On a besoin de se structurer dans notre activité. Et donc, du coup, c'est une manière aussi de contribuer à la création de nouveaux projets que je ne peux pas moi-même porter. Donc, ça me touche énormément et ça me remplit énormément.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça a l'air passionnant. Et tu as eu la gentillesse de proposer un code promotionnel via un lien d'affiliation que je mettrai dans les notes de l'épisode. Avec Google. Alors, si on veut bien sûr en savoir plus sur ce que tu proposes et un petit peu connaître un peu plus ton parcours, donc il faut consulter ton site internet, c'est sibonacademy.com et aussi on peut te suivre sur Instagram, tu es quand même assez active.

  • Speaker #0

    Je suis assez active sur Instagram, le compte C'est Si Bon Académie. C'est vraiment, pour le coup, un compte où je partage beaucoup de choses sur le quotidien, sur l'alimentation, sur des idées recettes, sur des techniques. Donc voilà, n'hésitez pas à m'y retrouver. Je serai ravie d'échanger avec vous.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup encore une fois pour ta présence. C'était vraiment passionnant cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille pour ton accueil. À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être. et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. À bientôt !

Chapters

  • Début de l'épisode

    02:30

  • 1 - La conception de la naturopathie d'Emilie

    04:38

  • 2 - Pourquoi la cuisine?

    06:44

  • 3 - La cuisine, un outil santé

    10:12

  • 4 - Elargir la palette alimentaire

    16:50

  • 5 - L'importance de la qualité des aliments

    21:26

  • 6 - Les principes fondamentaux de la cuisine santé

    25:18

  • 7 - L'avis d'Emilie sur le nutriscore

    34:56

  • Zoom sur les omegas 3 & 6

    37:33

  • 8 -Les indispensables d'une cuisine saine

    41:03

  • 9 - Les erreurs les plus fréquentes

    47:00

  • 10 - Les aliments "naturo" par excellence

    54:56

  • 11- Les astuces cuisine d'Emilie

    59:01

  • 12 - La formation pro "les bases de la cuisine naturo"

    01:01:49

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Description

Cette semaine, Emilie Borriglione, naturopathe et fondatrice de C'est si bon académie est au micro des lois naturelles.


Emilie met à l'honneur l'une des techniques majeures de la naturopathie: l'alimentation en faisant rimer cuisine santé avec cuisine plaisir. C'est en alliant les produits frais, de saison, de qualité, en variant les cuisson et en jouant avec les épices qu'Emilie propose une cuisine savoureuse, accessibles à tous (et surtout à nous les mamans), et surtout respectueuse de notre santé et de celle de notre famille.


👉 Emilie nous parle de son parcours, de sa vision de l’alimentation et nous partage les coulisses de son école "C’est si bon Académie", où la nutrition, la santé, et le plaisir sont au cœur de chaque plat.

👉 Découvrez comment l’alimentation peut devenir un véritable allié de votre santé et de celle de votre famille, sans jamais sacrifier le plaisir de manger.

👉 Pour Emilie, manger sainement, c’est avant tout se faire plaisir. Elle nous livre ses astuces pour allier alimentation gourmande et santé optimale.


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Et si vous souhaitez bénéficier des enseignements d'Emilie, Découvrez sa formation Pro la cuisine naturo pour devenir expert et se professionnaliser en cuisine santé : https://cestsibon-academie.com/academie/

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Je suis Camille LANGLET, naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.

C’est en transformant mon hygiène de vie et particulièrement mon alimentation que j’ai découvert toute l’énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir💫


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être.


Comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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🌿 Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie, où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Pour prendre rdv, contactez-moi directement via mon compte instagram @lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante: lesloisnaturelles@gmail.com



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, Vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode de la semaine, Vous le savez, je vous partage un avis laissé par un auditeur ou une auditrice sur le podcast. Cette semaine, il s'agit de l'avis de Laurence, Ideogram by Laurence, un avis qui a été laissé sur Apple Podcast. Bravo Camille pour ce super travail, la qualité des épisodes et pour faire découvrir aux novices ce qu'est la naturopathie. Merci beaucoup Laurence pour ton avis qui m'est précieux. Sachez, je vous le dis à chaque fois, que vos retours me sont vraiment précieux, ils m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez dans le podcast, prenez quelques secondes s'il vous plaît pour laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. C'est vraiment le meilleur moyen pour soutenir le podcast et permettre aussi à d'autres de faire découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Aujourd'hui, je reçois une invitée qui me fait l'honneur de sa présence dans le podcast. Il s'agit d'Emilie Boriglione. Emilie est naturopathe, formatrice en école de naturopathie, mais également coach holistique et praticienne EFT. Son credo, c'est la cuisine, la cuisine santé. En tant que naturopathe, nous sommes éducateurs de santé. Cela implique de former, d'instruire, d'initier nos consultants aux pratiques de santé et à l'alimentation. Et pour citer Hippocrate... l'alimentation est notre première médecine. Nous ne pouvons donc faire l'impasse sur une alimentation saine et de qualité pour maintenir notre corps et notre esprit en santé. C'est d'ailleurs dans cet objectif qu'Émilie a fondé son école de cuisine, C'est si bon Académie. C'est une école qui propose des ateliers et des stages de cuisine imaginés selon trois piliers fondamentaux, la nutrition, la santé et surtout le plaisir. Loin des clichés que l'on peut se faire du régime natureau plutôt triste et insipide, Pour Émilie, l'alimentation santé est vraiment synonyme d'alimentation plaisir. Bonjour Émilie.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille, merci pour ta présentation.

  • Speaker #0

    Merci pour ta présence au sein du podcast. Je suis vraiment ravie de pouvoir échanger avec toi aujourd'hui et surtout de pouvoir faire profiter les auditeurs de ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, en France, la naturopathie n'est pas reconnue par les pouvoirs publics. Et pour beaucoup, ses contours sont encore flous. Et moi, je me rends compte que beaucoup de personnes, d'ailleurs, ne savent pas vraiment ce que c'est que la naturopathie. Alors, on va osciller entre c'est une médecine parallèle, alternative, c'est à base de plantes ou de remèdes naturels pour certaines personnes. Et pour d'autres, carrément, ça peut être une pratique dangereuse, voire sectaire. Et moi, quand j'ai créé ce podcast, vraiment, l'idée, c'était de démocratiser la naturopathie, de contribuer à son développement dans le cadre d'une médecine intégrative globale. J'aimerais bien que toi, tu nous partages vraiment ta vision et ta conception de la naturopathie.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où on se rejoint toutes les deux sur nos valeurs. Je pense qu'on a vraiment ce côté prévention et démocratisation et d'éducation à la santé naturelle. Pour moi, la naturopathie, c'est vraiment une approche globale de la santé qui a vraiment cet objectif de prévenir les maladies et surtout d'optimiser le bien-être en stimulant tous les mécanismes du corps. Donc pour pouvoir stimuler les mécanismes du corps, il faut les connaître. Et tu disais tout à l'heure que pour certains, c'est une médecine parallèle. Pour moi, c'est plutôt une médecine complémentaire qui s'intègre vraiment à une démarche de médecine intégrative. C'est-à-dire qu'on ne prend pas la place de quelqu'un d'autre, on se complète. Et donc les piliers, c'est l'alimentation, l'hygiène de vie, mais aussi la gestion des émotions. Tu disais tout à l'heure, je suis participe d'un EFT parce que c'est quelque chose que j'ai voulu rajouter dans ma boîte à outils. Et après, bien sûr, on peut utiliser des remèdes naturels, des plantes, etc. Mais c'est la cerise sur le gâteau. Si tout le reste en amont n'a pas été fait, on peut prendre toutes les poudres de je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ça qui va absolument changer la donne. Donc, ma conception, elle est très holistique. L'idée, c'est vraiment qu'on se reconnecte à notre corps, à la nature et à nos besoins profonds. Donc, ça implique aussi d'être acteur de sa santé et pas qu'on dise, fais-ci et puis on le fait, j'ai envie de dire, bêtement. Au contraire, c'est vraiment de rééduquer à comment ça fonctionne, à s'écouter. Et donc, pour moi, mes piliers les plus importants, mes valeurs les plus importantes, c'est la transmission, la sensibilisation et un peu la démystification de cette pratique pour la rendre accessible à tous. On pourrait presque tous être naturopathes, j'ai envie de dire, si on avait, dès notre plus jeune âge, intégré et connaissance de tout le fonctionnement de notre corps.

  • Speaker #0

    Je te remercie de le rappeler que vraiment, c'est une médecine complémentaire et qui vient pas en remplacement, mais vraiment à côté, en complément pour une hygiène de vie. Et comme tu le dis, tout le monde devrait avoir ces connaissances-là. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est éducateur de santé. Alors toi, tu t'es surtout intéressée à ce pilier fondamental qui est l'alimentation au travers de la cuisine santé. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus et pourquoi tu t'es tournée vers la cuisine ?

  • Speaker #1

    Pour reprendre ce que je te disais avant, c'est que justement dans cette vision de prévention, je suis partie du constat de qu'est-ce qu'on fait tous les jours. On dort, on mange, on respire. Et donc, c'est vrai que la cuisine, moi, c'est quelque chose qui m'intéressait particulièrement parce qu'il y a quelque chose de très créatif pour moi. J'ai toujours été quelqu'un de très manuel, qui adore manger. Et donc, je trouvais que ça permettait de rejoindre un petit peu tous ces éléments-là, c'est-à-dire à la fois de l'éducation par l'assiette. Moi, au départ, ma première carte de visite, c'était éducatrice de santé par l'alimentation. Et à la fois de passer un bon moment, de partage. Je pense que la cuisine, c'est quelque chose qui réunit tout le monde. Et donc, à partir de ce constat où on mange 3-4 fois par jour, je me suis dit, si les 4 repas que l'on consomme au quotidien ne sont pas équilibrés, ne nous apportent pas tout ce dont on a besoin, ça va être difficile derrière d'avoir accès aux autres plans. Et je pense que c'est aussi pour ça que dans mon parcours, J'ai ajouté la gestion des émotions et toutes les autres choses plus tard, parce que je pense que tant qu'on n'a pas cet ancrage dans le corps, cette énergie vitale dans le corps, on parlait toutes les deux en off de glycémie, il y a des choses qui sont très difficiles d'accès. Et donc pour moi, l'alimentation, c'est déjà nourrir notre corps en profondeur, lui apporter cet ancrage et cette stabilité, c'est pouvoir le partager aux autres, donc c'est vivre aussi en connexion avec les autres. Donc voilà, c'est comme ça que je me suis mise à la cuisine. Et puis, c'est vrai que dans ma formation, moi, je n'étais pas scientifique à la base. Donc, contrairement à ce qu'on croit, les formations naturelles, il y a quand même des modules de physique-chimie assez denses. Et je me disais, bon, même s'il faut en passer par là, comment est-ce que je vais faire plus tard pour pouvoir transmettre tout ce que j'ai appris et que ça ne soit pas indigeste ? Et je trouvais que la cuisine, ça réunissait justement tout ça. Ça permettait justement de transmettre. avec quelque chose de plus léger, de plus accessible, c'est-à-dire ce qu'on fait tous les jours, manger, cuisiner. Et donc j'ai commencé à me dire, en consultation, je peux parler pendant trois heures des oméga-3, le mieux c'est quand même qu'on soit ensemble, qu'on se fasse une petite vinaigrette ensemble, qu'on la goûte, qu'on l'apprécie, et on aura envie de continuer à la mettre dans notre assiette, parce que si je te dis, ça serait bien de faire une vinaigrette avec de l'huile de chanvre et de la poudre de je sais pas quoi, tu vas te dire, c'est un peu bizarre, est-ce que ça va être bon ? Tu vois, les algues, aujourd'hui, on en parle beaucoup en naturopathie. Et il y a plein de gens qui disent Oh, mais c'est bizarre, ça va avoir un goût étrange, etc. Donc, je pense que le mieux, c'est quand même de cuisiner ensemble et de le goûter. Donc, tout ça, c'était vraiment important pour moi, justement, dans cette idée de prévention. Et donc, l'assiette, c'est le meilleur moyen déjà de faire cette prévention.

  • Speaker #0

    Et oui, et puis, tu vois, ce que tu dis, ça me... En fait, quand on mange, on vient nourrir nos cellules,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait le lien avec les cours de naturo, de biochimie et de biologie moléculaire. Tu viens nourrir tes cellules. Donc, ce n'est pas que tu t'apportes de l'énergie, mais fondamentalement, c'est ce pour quoi on mange.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, on ne mangerait pas.

  • Speaker #0

    Non, sinon, on ne mangerait pas. Ce n'est pas juste pour se faire plaisir. Et du coup, comment tu as réussi à faire que la cuisine soit vraiment un outil pour la santé à destination du grand public ? Comment tu t'y prends ?

  • Speaker #1

    Alors… C'est vrai que je pense que naturellement, comme j'ai toujours été entrepreneur, très rapidement, je me suis dit, je vais créer une nouvelle offre complémentaire à la consultation. D'une part, parce que moi, en tant que naturopathe, quand on m'a dit, tu vas faire de la consultation, je ne me retrouvais pas du tout là-dedans. Je me disais, OK, bon, quelques heures par semaine, pourquoi pas. Mais toutes les semaines assise derrière un bureau, ça va être compliqué pour moi. J'étais artisan avant, donc je bougeais. Ce n'était pas du tout le mode de vie sédentaire. Et puis, mine de rien, en nature, on dit qu'il faut bouger. Donc, être derrière...

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. C'est contraire à ce qu'on prône.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, comme je suis quelqu'un qui répond toujours à l'extérieur et aux demandes que je peux avoir de mes clients et aux problématiques qu'ils pourraient avoir, je me disais, au départ, j'ai commencé à créer les rendez-vous nutrition. On parlait de nutrition, on leur présentait des produits, on les goûtait, les huiles, les oléagineux, etc. Et puis, je leur transmettais quelques recettes. Donc, c'était déjà bien pour commencer. J'ai vu qu'il y avait vraiment de l'engouement autour de ça. Donc, je suis allée vraiment très progressivement jusqu'à ce que je me dise, peut-être qu'il est temps que je donne des cours de cuisine. Après, il y a toujours le sujet de, est-ce que je suis légitime pour le faire ? On se pose toujours beaucoup de questions par rapport à ça, parce qu'on se dit, mais je ne suis pas grand chef. Et c'est là où c'est important de distinguer la cuisine de grand chef et la cuisine familiale. Parce que moi, je considère que je suis plutôt dans le domaine de la cuisine familiale, c'est-à-dire la cuisine, on mange tous les jours cette cuisine-là, on nourrit notre famille avec. Et donc, j'ai commencé à donner des cours comme ça de cuisine familiale santé. Et j'ai vraiment vu qu'il y avait un vrai marché à apprendre, puisque petit à petit, je donnais des cours de 4 heures, puis j'ai fait des stages de 5 jours. Et j'avais des gens qui venaient de toute la France, qui venaient de Suisse, qui venaient d'Espagne, en tout cas de toute la francophonie. Et c'est vrai que ce que je trouvais absolument extraordinaire, c'est que quelque chose que je pouvais dire en consultation, qui des fois avait du mal à être intégré. À partir du moment où on l'abordait en cuisine, où on le pratiquait ensemble, où on goûtait ce repas ensemble, où on dégustait les nouvelles saveurs, il y avait comme une évidence. Alors le but, ce n'est pas qu'on aime toute la palette alimentaire, mais en tout cas qu'on la connaisse. Donc moi, j'avais vraiment cette volonté d'ouvrir la palette alimentaire, de faire goûter de nouvelles saveurs et de faire goûter des saveurs qui étaient déjà présentes dans le quotidien, mais en y ajoutant des épices, en y ajoutant des modes de cuisson différents. Voilà, donc c'était vraiment un jeu pour moi de me dire, il y a la découverte des aliments, il y a la découverte des techniques culinaires, et puis qu'est-ce qu'on peut en faire de tout ça ? Et puis avec tous ces éléments-là, comment j'équilibre mon assiette de manière individuelle ? Parce qu'on n'oublie pas que la naturopathie, c'est aussi de l'individualité. Et donc que chacun puisse lui dire ça j'aime, ça j'aime pas, ça je me sens comme ça après. Donc voilà, c'était une manière, je trouve, de pouvoir aborder les choses qui a très très bien fonctionné.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, je trouve, j'ai toujours mangé équilibré, mangé beaucoup de légumes. Et pourtant, malgré tout, avec la nature, j'ai découvert énormément de choses, énormément de saveurs. J'ai toujours utilisé des épices, des aromates. Mais quand même, comme tu disais, ces modes de cuisson différents, c'est vraiment un enrichissement. Et c'est infini, en fait. Il y a des millions de façons de faire les choses. C'est vraiment génial, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est là où c'est intéressant, c'est que... Ces dernières années, ça fait dix ans aujourd'hui que je suis naturopathe, j'ai eu à la fois des clientes plutôt au courant de tout ce qui se passait, de la naturo, des nouvelles techniques culinaires, etc. Et qui pourtant continuent à apprendre des choses. Et toute la difficulté, je dirais, c'est à la fois de pouvoir prendre des personnes qui ont des niveaux différents. C'est-à-dire la personne qui est dans une alimentation qui n'a rien à voir avec la naturo, je vais un peu caricaturer, mais qui utilise un four, un micro-ondes. Voilà, des modes de cuisson qui, il y a quelques années, on trouvait ça super. Et celle qui est déjà sur la cuisson vapeur. Et malgré tout, chacune de ces personnes-là pouvait quand même découvrir quelque chose à des degrés différents. Et donc l'idée, c'est quoi ? C'est de se dire, je commence avec là où j'en suis. Et peut-être d'y aller progressivement. Parce que si on a envie de tout changer du jour au lendemain, et je l'ai vu chez certaines personnes, je jette tout mon placard parce que je me rends compte que j'ai du sucre blanc, que j'ai des produits ultra transformés. Ça peut paraître beaucoup. Et donc, d'un coup, on va mettre des nouveaux produits. Le risque, c'est que le produit va moisir dans notre placard. Ça nous aura coûté 15 euros. On va s'en souvenir. Ça va nous rester en travers. Donc, l'idée, c'est vraiment de se dire, j'y vais progressivement. Je ne me donne pas des challenges énormes de tout changer d'un coup. Ça peut être tout simplement dire, je change. Ma cocotte, qui est beaucoup trop forte pour un cul vapeur. Je change ma poêle téfale pour une poêle en inox, en fer ou en fonte. J'investis dans un wok. Et c'est là aussi toute la problématique de cette tendance aujourd'hui, un peu à la mode, on va dire, de cette cuisson et de cette cuisine santé. C'est de dire, il faut acheter absolument un extracteur. Mais avant, il vaut peut-être mieux changer toutes ces cuillères en plastique, changer ces poêles qui sont dans un revêtement qui n'est pas forcément sain. pour des meilleurs ustensiles avant de se dire je vais d'abord faire de la déshydratation et des jus extra-froids.

  • Speaker #0

    Il faut plutôt aller à la simplicité. Et puis tu sais, dans ce que tu dis aussi, je trouve que souvent on pense que quand on veut faire une cuisine santé, il faut supprimer des choses. Supprimer les produits laitiers, supprimer le gluten. Et on a cette idée de restriction et ça devient contraignant. On perd un peu l'idée de plaisir. Alors qu'en fait, c'est l'inverse. Moi, je trouve qu'il faut commencer par ajouter des choses. Et quand tu commences à ajouter des choses, et surtout des aliments sains, là, finalement, assez naturellement, le corps a envie d'y revenir. Il trouve son équilibre, il se sent mieux, et il revient naturellement vers ça. Et je trouve que c'est plutôt là que tu mets en place un cercle vertueux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Moi, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis. Et c'est vrai que dans tous les accompagnements que j'ai pu faire, mon objectif numéro 1, c'est d'élargir la palette alimentaire. Contrairement à ce que l'on croit aujourd'hui, notre palette alimentaire, elle est très réduite. Même si on a une impression de variété, quand on va dans les supermarchés, il y en a partout, mais en réalité, ce qu'on peut constater quand on lit les étiquettes nutritionnelles, malgré toutes les marques qu'il peut y avoir, c'est toujours la même chose, c'est du sel, du sucre, du gluten, des produits laitiers. Donc notre palette alimentaire, aujourd'hui, elle est plutôt comme ça, sur des produits transformés. Et donc, Quand on veut élargir la palette alimentaire, il n'y a pas que le blé. Il y a du sarrasin, du quinoa, du riz. Il y a plein de choses qu'on peut découvrir sous différentes formes. C'est quand même génial. En 2024, j'ai eu la chance d'être sensibilisée à l'alimentation santé depuis que je suis toute petite. J'ai connu les rayons bio quand j'étais enfant. Il y avait vraiment trois produits qui se battaient en duel. Aujourd'hui, on a quand même des pâtes de légumineuse. On a des flocons de légumineuse. plein de formes différentes qui nous permettent d'avoir accès à ces produits-là. Et donc, effectivement, c'est de se dire comment je peux élargir mes céréales. Donc, avant d'enlever le gluten, c'est de dire d'abord, je vais mettre un peu de sarrasin, d'abord, je vais mettre un peu de quinoa, un peu plus de riz. Et donc, moi, souvent, la stratégie que je propose, c'est de se faire un semainier et de mettre sur les différents jours les différentes sources de céréales et pour les varier et dire trois fois dans la semaine, je mange du sarrasin, trois fois, je mets du riz, trois fois, je peux mettre... éventuellement du blé, si on n'a pas de problème avec le blé. Et ensuite, qu'est-ce que je mets en protéines ? Par exemple, trois fois des œufs, trois fois de la viande, quatre fois des légumineuses, deux fois du tofu. Et on se rend compte qu'au final, il y a 14 repas. Ce n'est pas si compliqué. Et une fois que cet équilibre, on l'a fait comme ça, la variété, elle va s'intégrer progressivement sans qu'on ait besoin de le faire en forcing. Parce qu'en fait, on a des habitudes et moi-même, si je ne me fais pas ce type de semenier, je mange à peu près tout le temps la même chose. Parce que c'est ce qui me vient après une grosse journée de travail où je vais chercher mon fils, je vais me dire, tiens, je vais faire ce repas et ce sera toujours le même. Donc en réalité, c'est vraiment important d'abord de faire un état des lieux de ce qu'on mange. Il faut avoir conscience de là où on en est sans se juger, mais tout simplement de dire, ah bah si je changeais juste mon petit-déj. Si j'enlevais juste le café de temps en temps pour voir, de temps en temps. Est-ce que j'ai une meilleure énergie ? Je me rends compte que oui. Si je mettais autre chose à la place, comment je me sens ? Tiens, je vais changer mon pain le matin. Et si je mettais des protéines ? Si on décide de tout changer d'un coup, on va se dire, mais je n'aime pas, je n'ai pas l'habitude, et puis ça me prend du temps. Je dis toujours tester les changements le week-end aussi. Ça, ça change tout parce que le week-end, on a le temps. Sinon, vous allez vous dire, Emili, elle est sympa, mais bon, faire un muesli le matin alors qu'on ne l'avait pas prévu. Moi, je suis stressée, les enfants, etc. Donc l'idée, c'est vraiment de faire progressivement. Et c'est là où je trouve que le naturopathe, il peut apporter une vraie valeur ajoutée. C'est qu'à travers la consultation individuelle, il va me dire, mais chez vous, la priorité, c'est le repas du soir. Chez vous, ce sera plutôt le petit-déj. Chez vous, ce sera plutôt d'intégrer une collation. Et c'est là où le naturopathe peut vraiment apporter une plus-value. Et c'est vrai que des fois, quand on sort d'école de naturo, on a envie de tout changer parce que nous, en tant que naturopathe, on voit tout ce qui ne va pas. Et moi, je dis toujours aux élèves que je forme, mettez en avant les choses positives. Voilà, on commence par le positif, on n'est pas là pour dire ça c'est pas bien, ça il faut pas, etc. On peut avoir cette tendance, je pense que je l'ai eue quand j'ai débuté en nature, tomber un peu dans ce travers-là. Mais il faut soutenir le positif, ramener des petites choses pour vraiment équilibrer. Et ça se fait sur la durée. Donc, je ne crois pas non plus qu'une consultation individuelle suffise. On a besoin, avec le temps, de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, puis il faut rappeler que pour changer une habitude, ça prend du temps. On dit qu'en moyenne, il faut 28 jours pour intégrer une nouvelle habitude. Donc, forcément, on a besoin de temps.

  • Speaker #1

    Et tu ne sais pas que tu as des enfants, toi aussi. Et donc, je pense que tu t'en rends bien compte chez les tout-petits. Si on propose une seule fois des légumes... L'enfant, il va dire non. Il se dit, il n'en veut pas. En fait, il faut reproposer. Et puis, il y a plein de manières d'intégrer les légumes. Moi, par exemple, mon fils ne veut plus de courgettes. Je les râpe dans une galette avec de l'œuf et de l'avoine et il en mange sans problème. Je vais le mettre dans une pizza. Je vais m'en servir comme base dans un cake. Il y a des formes où ça ne pose pas de problème. Et je pense que pour nous, adultes, c'est la même chose. Si on n'aime pas la courgette comme ça, cuite à la vapeur, on la fait sauter au wok avec du gingembre, par exemple. Donc, il y a plein de manières d'imaginer un ingrédient avec des déclinaisons différentes, des épices différentes, des saveurs différentes. Et c'est ça que moi, j'aime bien transmettre aussi. C'est que quand on arrive en automne et qu'on a de la courge pendant quatre mois et demi, on n'en peut plus. Et bien, ce qui est génial, c'est que la courge, on va pouvoir en faire des cookies, on va pouvoir en faire un dalle, on va pouvoir faire un mijoté, rôti au four.

  • Speaker #0

    et là d'un coup la courge on l'apprécie parce qu'on va vraiment l'utiliser en différentes assiettes oui et puis il y a aussi tu vois quand tu parles des enfants j'ai expliqué ça à ma fille il n'y a pas longtemps, la qualité des aliments parce qu'elle me disait j'aime pas la poire, c'était ça j'en ai mangé à l'école, j'aime pas la poire je lui dis moi je vais te faire goûter une poire on va voir si tu vas pas l'aimer, ah oui maman elle est bonne et oui la qualité ça joue particulièrement sur les fruits et sur les légumes aussi on le voit sur les tomates Une tomate de supermarché par rapport à une tomate de la ferme, c'est le jour et la nuit, ce n'est pas du tout le même produit.

  • Speaker #1

    Je vais te raconter une anecdote par rapport à ça. Ça va vraiment, je pense, montrer à quel point la qualité est importante, notamment dans une technique de lactofermentation. Le principe de la lactofermentation dont on parle beaucoup en naturopathie, puisque les vertus des légumes lactofermentés, c'est d'être riches en probiotiques, donc de nourrir notre flore intestinale. Dans la technique de la lactofermentation, on peut faire ce qu'on appelle des pickles. Contrairement aux pickles d'aujourd'hui qui sont au vinaigre, au sucre, la vraie technique de lactofermentation, c'est de mettre de l'eau et du sel. J'ai fait l'expérience un jour de faire deux bocaux différents avec deux chou-fleurs différents. Un chou-fleur de supermarché et un chou-fleur bio. Déjà, quand on achète le chou-fleur en supermarché, on se dit qu'il est gros, il est un peu léger. Alors que celui qu'on va acheter en magasin bio, il est petit. mais plutôt lourds, plutôt denses. Donc il y en a un qui est injecté d'eau et l'autre pas. Eh bien, ça n'a pas loupé. Mon bocal de lactofermenté de mon chou-fleur de supermarché, il a moisi. Parce que mon pourcentage de sel n'était pas juste par rapport à la proportion d'eau du chou-fleur, par rapport à la densité de matière. Et donc ça, je trouvais ça vraiment hyper intéressant de se rendre compte que, même dans le processus de fermentation, les légumes en conventionnel fonctionnent moins bien et peuvent rater. pourrir parce que notre pourcentage n'est plus juste.

  • Speaker #0

    Très intéressant, je te remercie pour ce partage. Vraiment, ça montre que ça a une incidence.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte que la nature est bien faite, qu'elle nous offre aussi ce dont on a besoin au bon moment. Donc les fruits et légumes d'été vont être plus riches en eau, il y aura plus de fruits qui sont gorgés de soleil. En hiver, on va avoir des légumes un peu plus racines parce qu'on a besoin de se protéger du froid, on va dire. Et donc du coup, forcément, une carotte d'hiver, elle est moins riche en eau qu'une carotte d'été. Et donc c'est important de suivre la saisonnalité parce que la nature est bien faite et qu'elle nous propose ce dont on a besoin. Et c'est là toute la problématique, je dirais, qu'on peut avoir aujourd'hui avec les modes de culture qui ont changé, avec l'intensif, avec la culture sous serre, l'hydroponie, etc., qui permet d'avoir des fraises, on va dire, toute l'année. Mais en réalité, est-ce que cette fraise va nous apporter ce dont on a besoin ? Pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux revenir sur le terme hydroponie ?

  • Speaker #1

    C'est de la culture avec les racines qui sont dans l'eau directement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, donc effectivement,

  • Speaker #0

    il y a une perte nutritionnelle.

  • Speaker #1

    Complètement. Mais en même temps, ça a été développé parce qu'on s'est rendu compte que la terre était aussi très polluée. Et ça, c'est important de se rendre compte que le bio, aujourd'hui, c'est important de distinguer. Il y a le bio et le bio parce que le label bio a énormément évolué. Alors, on distingue le AB et le refeuil. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on va avoir des carottes bio dans un supermarché, qui sont sous emballage plastique, mais qui ne respectent pas le vrai cahier des charges originel du bio. Si on vient déforester pour planter des carottes, je ne suis pas sûre qu'on puisse encore dire que c'est une carotte bio. Et pourtant, aujourd'hui, elle a bien le label bio. Donc, c'est important d'aller s'interroger. Et moi, dans ma démarche, il y a vraiment comprendre d'où vient l'aliment, comment est-ce qu'il a été cultivé, pour vraiment faire des choix éclairés aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu nous dis que la saisonnalité, c'est vraiment un des premiers principes à respecter pour une cuisine saine. santé. Et justement, alors, quels sont les principes fondamentaux de cette cuisine santé qui va respecter les lois naturelles du corps ?

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, moi, je pense que la priorité, c'est déjà de respecter les saisons, même si je le dis, c'est très difficile aujourd'hui parce que les modes de culture ont évolué, donc on est un petit peu perdu des fois dans la saisonnalité. Le deuxième point pour moi, c'est vraiment d'éviter les produits ultra transformés. Et donc là, j'aime bien distinguer quand même le transformé de l'ultra transformé. Je dirais que les pâtes s'est transformées. C'est-à-dire que la pâte, elle ne pousse pas comme ça sur une plante. On a pris la céréale, on l'a moulue, on l'a transformée pour en faire un spaghetti ou une autre forme de pâte. Et un produit ultra transformé, pour moi, ça va être par exemple même un steak de soja. Même si on se dit, les steaks de soja, c'est plus sain que la viande, etc. Ça reste un produit ultra transformé parce qu'on est venu rajouter du sel, des épices. éventuellement même des agents texturants pour donner une certaine texture. Et ça, c'est vraiment intéressant parce que ces dernières années, j'ai vu beaucoup de personnes qui changeaient leur alimentation pour plus de végétal, ce qui est plutôt une très bonne chose, voire aller jusqu'à des régimes végétaliens. Le problème, c'est qu'il y a une différence entre avoir un régime végétalien ou végétarien à base de légumineuses entières, de légumes, des œufs de qualité. et manger des faux steaks, du faux fromage, des gâteaux sans produits animaux, etc. Pour moi, c'est vraiment important d'éviter au maximum ces produits-là. Alors, on n'est pas non plus extrémiste. Si de temps en temps, on mange des produits ultra transformés, je dirais deux, trois fois par semaine, ce n'est pas la cata. Mais si c'est vraiment la base de notre alimentation, il y a énormément de changements moléculaires de ces aliments-là. Alors, je vais donner un exemple qui, des fois, surprend énormément. Je pense au pain des fleurs qui a été très à la mode pendant ces dernières années parce que sans gluten, c'était la mode du sans gluten. Le problème, c'est que quand on s'intéresse au processus de fabrication de ce produit, qui, je le précise, est un Nutri-Score A, puisque si on regarde l'étiquette nutritionnelle, notamment d'un pain des fleurs, ça rase un, on va avoir, ça rase un, sel. Donc, en termes d'ingrédients, c'est clean. En revanche, pour avoir cette texture, on a de l'extrudation de la céréale. Et le problème, c'est qu'on sait aujourd'hui que... un aliment extrudé va avoir un indice glycémique élevé. Et donc, si je reprends le principe de pourquoi est-ce que des fois, on a besoin d'enlever le gluten parce qu'on a de l'inflammation, eh bien, quand on va perturber notre glycémie en prenant un aliment qui est riche avec un indice glycémique élevé, on contribue à l'inflammation. Et donc, c'est toute la problématique qu'il y a eu ces dernières années, où moi, finalement, dans mes ateliers de cuisine, il n'y avait pas de gluten, mais je ne le disais même pas, parce qu'en fait, je revenais vers une palette alimentaire qui était beaucoup plus diversifiée. Et finalement, enlever gluten quand on a tellement élargi sa palette alimentaire, ce n'est plus un sujet, ce n'est plus une question, ce n'est plus un problème. Et donc finalement, c'est toute cette problématique qui a été mise, que moi j'ai vraiment décidé de résoudre ces dernières années, c'était de permettre aux personnes de pouvoir élargir leur palette pour pouvoir enlever certains aliments qui ne leur convenaient pas. Et toutes les deux, on en parlait tout à l'heure du pain pané vivo, que moi j'aime énormément. Aujourd'hui, on est quand même sur un pain au blé, mais c'est un blé ancien, 100% levain. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a plein de personnes qui sont intolérantes au gluten qui arrivent à consommer ce pain. Donc est-ce que le problème, c'est le blé ? Est-ce que le problème, c'est le pain ? Je ne crois pas. Le problème, c'est l'état de nos intestins. C'est aussi les produits qu'on appelle pain aujourd'hui qui en fait n'en sont pas, puisque c'est des céréales qui sont modernes, hybridées, à la levure. Et donc, tout l'important, c'est de se questionner. et ne pas diaboliser certains aliments. Je pense par exemple aux produits laitiers, moi j'en consomme, mais voilà, je vais plutôt prendre des fromages non pasteurisés parce qu'ils vont nous apporter beaucoup plus que certains fromages complètement standardisés. Donc ça, c'est vraiment pas évident et c'est pour ça que c'est important de se faire accompagner aussi parce que j'ai envie de dire, on a fait un petit peu la synthèse pour le grand public et c'est ça qu'on a envie de leur transmettre en tant que natureaux.

  • Speaker #0

    Oui, donc encore une fois, c'est aussi veiller à la qualité de ses aliments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Oui, oui, très important.

  • Speaker #0

    Ne rien diaboliser et veiller à leur qualité.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, si je reprends ta question sur privilégier d'abord les aliments frais de saison, et je mets bio entre parenthèses, parce qu'on a vu que tout à l'heure, il y a bio et bio, éviter les produits ultra transformés. Ce qui est important pour moi aussi, c'est avoir des bonnes huiles. Aujourd'hui, c'est un vrai sujet. Quand on regarde un rayon d'huile au supermarché, c'est très pauvre, finalement. Il y a peu de choses. Et aujourd'hui, on a besoin d'huile riche en oméga-3. On a besoin d'huile vierge, donc première pression à froid, qui n'ont pas été chauffées. Et de pouvoir assaisonner ses assiettes avec ces huiles, c'est hyper important. Ça participe vraiment à notre équilibre hormonal, à la vision, à la connexion de toutes nos cellules. De consommer des petites graines oléagineuses aussi, ça va être intéressant parce que c'est riche en protéines, mais ça apporte des fibres aussi, donc c'est beaucoup mieux que certains sucres. Et pour moi, ce que j'aime le plus, ce sont les épices et les herbes. Elles ont plein de propriétés, elles amènent du goût déjà, donc c'est vraiment important. Elles permettent de varier, comme je disais tout à l'heure, la courge, on peut la décliner de plein de façons différentes. Et surtout, elles vont avoir des propriétés anti-inflammatoires. Voilà, ça va vraiment être nos super aliments de notre assiette. Et ça, je... Je pèse mes mots quand je dis super aliments parce qu'aujourd'hui, je trouve qu'il y a un travers. C'est de croire que les super aliments, ce sont des choses qui viennent de l'autre bout du monde, qu'il faut aller prendre de la poudre ou de je ne sais pas quoi pour avoir un super aliment. Dans votre jardin, vous avez de la menthe, de la coriandre, du persil. On a du gingembre, on a du curcuma dans notre cuisine. Et tout ça, c'est vraiment nos super aliments au quotidien. Si on en consomme, c'est vraiment déjà la base. Donc, j'ai envie de dire que ça, c'est la première étape. Et après, si on a envie d'aller plus loin, effectivement, il y a plein d'autres super aliments dont parle la nature. Mais c'est déjà la base.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Alors, ce que tu dis, ça a appelé plusieurs remarques de ma part. Je voulais revenir sur l'alimentation bio. Moi, je pense intimement qu'il faut quand même mieux manger des légumes plutôt que des produits ultra transformés, même s'ils ne sont pas bio. Alors, tu parlais tout à l'heure de la différence. avec ton anecdote sur le chou-fleur, c'est très intéressant. Mais tu vois, moi, j'achète mes légumes dans une ferme. Donc, c'est la fermière qui nous vend ses légumes. Ils ne sont pas bio, parce qu'elle n'a pas le label, parce qu'elle refuse. Mais elle fait une agriculture raisonnée. Et ses légumes, ils sont fantastiques, tu vois. Donc, je pense que c'est aussi se faire sa propre opinion, ne pas être dogmatique. Et voilà, aller vers des produits. On s'est renseignés, on sait ce qui va. On connaît, on est au plus proche des producteurs, si c'est possible. Moi, je suis en région parisienne, mais en région parisienne, c'est quand même de plus en plus possible. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement, et je trouve que le paramètre goût, ça change tout. Et moi, pareil, ça m'arrive d'acheter des légumes bio, mais j'ai un producteur où on commande toutes les semaines. Ils ne sont pas en bio, mais ils sont raisonnés. En revanche, ils sont ramassés du matin et ça, ça fait toute la différence, la fraîcheur. Si vous achetez un légume qui est dans votre rayon bio depuis une semaine et tout flétrit, en fait, vous n'avez plus grand-chose à l'intérieur. Donc ça, c'est aussi un paramètre à prendre en compte. Depuis combien de temps le légume est sur l'étalage ? Et donc, si on arrive à avoir des producteurs qui ont ramassé le matin même les produits, c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est les principes de l'alimentation énergétique, en fait. Quelle énergie est mise dans une carotte ou n'importe quel autre légume qui a été cultivé avec amour, avec passion par un agriculteur, un fermier ? qui est fier de vendre son produit, qui le fait avec son cœur, plutôt qu'un légume qui a poussé dans un énorme champ arrosé de pesticides par des ouvriers exploités. Après, sur un autre plan, que celui purement physique, qu'est-ce qui arrive dans notre assiette ? Il y a cette question aussi. On va un petit peu plus loin là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est tous des consommateurs. C'est-à-dire que la façon dont on investit notre argent, même si on en a peu, elle est vraiment importante. Donc c'est vrai qu'il y a vraiment quelque chose de très vertueux dans la façon dont on peut consommer, avec les moyens de chacun. Parce qu'aujourd'hui, c'est clair que consommer bio, ça a un coût. Je ne pourrais pas dire que ça coûte moins cher de consommer bio. En revanche, si on achète moins de produits transformés, si on achète plus en fraque, si on achète plus de légumineuses, si on végétalise son assiette, les produits qui vont coûter cher, on parlait des huiles, on parlait des oléagineux, on n'en achète pas. pas tant que ça en quantité, finalement, parce que c'est pas un produit qu'on met énormément dans notre assiette. Donc c'est vraiment priorisé dans notre assiette, ce qui est important pour nous. Et c'est vrai que le constat que je fais quand même ces dernières années, c'est qu'il y a quand même une grosse carence en protéines. Et les protéines, c'est important, c'est nos matériaux de constitution. Donc c'est vraiment important aussi pour les personnes qui végétalisent, qui ont vraiment ce souhait de végétaliser leur assiette, de faire attention quand même à leur apport en protéines.

  • Speaker #0

    Alors je voulais revenir aussi tout à l'heure, tu parlais du Nutri-Score. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu conseilles de le suivre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le Nutri-Score, je fais comme s'il n'existait pas, je t'avoue. En fait, ça n'a aucun sens parce que, comme je disais tout à l'heure, ça ne prend pas en compte tous les paramètres. Et tu vas pouvoir avoir un paquet de céréales. Alors, quand je parle céréales du matin, ultra transformées avec un Nutri-Score A ou B et à la fois une huile de coco qui est Nutri-Score D. Sauf que l'huile de coco, on va en mettre une cuillère à café pour faire un wok, par exemple, et les céréales, on va les consommer tous les matins. Donc, pour moi, ce que je vais regarder, c'est la longueur des ingrédients. Combien y a-t-il d'ingrédients dans le produit ? quel est le premier ingrédient qui arrive. Donc si c'est le sucre, c'est que votre produit est consommé en majorité de sucre. Et là, j'invite aussi les personnes qui cachaient des pâtes à tartiner de regarder ça parce que dans les pâtes à tartiner, même en bio, même dans les paquets de gâteaux, même en bio, souvent, le sucre prend la première place. Donc ça, c'est vraiment important, même si la qualité de sucre n'est pas la même puisque d'un côté, on a un sucre blanc et de l'autre, un sucre complet, on a quand même un produit qui est majoritairement sucré. Donc première chose, c'est regarder combien il y a d'ingrédients. S'il y a des choses que vous ne savez pas ce que c'est, vous oubliez. Et puis s'il y a des E, tout ça, pareil, on oublie. Et ensuite, ce que je vais regarder dans l'étiquette nutritionnelle, je ne vais pas tout lire, mais je vais regarder surtout le sucre, donc glucides dont sucre. Et donc par exemple, sur un produit type des gâteaux ou une pâte à tartiner, si on dépasse les 15 grammes, on est sur un produit qui est déjà ultra sucré. Donc 15 grammes sur 100 grammes. Et là, vous allez voir qu'en fait, il y a... énormément de produits qui dépassent ce taux-là. Et donc, par exemple, une pâte à tartiner facile à faire maison, vous achetez une purée de noisettes ou de cacahuètes ou une purée d'amandes, celle que vous voulez. Vous prenez deux cuillères à soupe de cette purée d'oléagineux, donc nature pas du tout transformée. Vous mettez du cacao en poudre à l'intérieur, une cuillère à soupe. Vous sucrez avec du miel ou un sirop d'érable maison. Vous la mélangez, vous avez une pâte à tartiner minute. Et donc, certes, la purée d'olive ne coûte cher à l'achat, mais vous allez la garder longtemps, et vous avez une vraie pâte à tartiner au chocolat et à la noisette, contrairement à d'autres produits.

  • Speaker #0

    Oui, et qui sûrement sera moins addictive que celle proposée avec beaucoup plus de sucre. Et donc, voilà, plus nourrissante, et surtout, on y retournera moins de façon frénétique, parce que c'est ça aussi, quand il y a moins de sucre, il y a moins d'addiction derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu parlais des oméga-3. Est-ce que tu peux nous rappeler le ratio qu'il faut oméga-3, oméga-6, si tu peux nous en dire deux mots ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, dans notre alimentation, c'est vrai qu'on consomme beaucoup plus d'oméga-6 que d'oméga-3. Donc les oméga-6, il y en a deux sortes. Il y a les oméga-6 dont on a besoin, puisqu'on ne les apporte pas dans notre alimentation. Donc ce sont les acides gras polyinsaturés. Eh bien, on a les oméga-6 qu'on va retrouver dans les graines oléagineuses, dans l'huile de tournesol, dans l'huile de colza, même s'il y a un petit peu d'oméga-3. Et on a aussi les omégacis qu'on ne soupçonne pas, qui, ceux-là, ne sont absolument pas bénéfiques pour nous. Ce sont les omégacis qu'on va retrouver dans nos produits animaux. Et là, c'est pour ça qu'on s'intéresse vraiment à ce sujet de comment l'alimentation a évolué, les modes d'élevage, les modes de culture, parce que nos animaux qui étaient nourris à l'herbe il y a quelques années, aujourd'hui sont nourris au soja et au maïs. Et donc, ils ont une proportion d'omégacis qui est beaucoup plus importante. Et donc, ça fait qu'aujourd'hui, on a un ratio omégacis qui est plus élevé. L'oméga-6 dans notre corps, si on simplifie, il va avoir une action plutôt pro-inflammatoire. Et on va se dire, mais pourquoi on a quelque chose qui veut absolument nous enflammer ? Tout simplement parce que si on est malade et qu'on ne s'en rend pas compte, c'est un petit peu embêtant. Donc ça nous permet d'avoir une réaction de notre corps qu'on peut observer pour normalement répondre à notre corps et pouvoir l'accompagner. L'oméga-3, lui, il a une action plutôt anti-inflammatoire. Et donc les oméga-3, on va avoir deux sortes. les oméga-3 végétaux et animaux. Donc les végétaux, on va retrouver dans l'huile de noix, les noix, le lin, la graine de lin, la cameline, qui est une huile, et le chanvre et l'huile de chanvre. Et donc, on en trouve finalement dans des aliments qu'on consomme assez peu. Donc quand c'est la saison des noix, c'est bien d'en consommer. Et ensuite, on a dans les petits poissons gras. Et là, pareil, toute la problématique ces dernières années, c'est que dans les poissons gras, il y a le saumon. Mais alors, qu'est-ce qu'on peut dire du saumon d'élevage qui a été nourri ? au soja et au maïs, donc plus riche en oméga-6. Moi, je l'ai complètement barré dans cette case oméga-3 pour ces raisons. Le thon, qui est un poisson ultra-pollué, donc on va plutôt aller sur les petites sardines, les macros, le foie de morue, l'anchois. qu'on peut trouver en conserve, et c'est très bien aussi, qui vont nous apporter des oméga-3. Donc si on veut rééquilibrer un petit peu, on va faire attention à la qualité des produits animaux qu'on consomme. Donc on va plutôt aller sur des œufs bleu-blanqueurs, des viandes bleu-blanqueurs si on en trouve, parce qu'elles ont un cahier des charges qui est vraiment intéressant par rapport à l'apport en oméga-3. C'est enrichi dans l'alimentation des animaux. Et ensuite, on va consommer 2-3 fois par semaine des petits poissons groits. rajouter des huiles riches en oméga 3 en vinaigrette puisque c'est des huiles très fragiles, il faut vraiment les préserver donc après cuisson dans une vinaigrette et on est sûr comme ça de rééquilibrer notre ratio et malheureusement aujourd'hui beaucoup de personnes sont carencées en oméga 3 donc c'est vraiment hyper important pour notre santé globale d'avoir ce rééquilibrage là depuis le plus jeune âge hum

  • Speaker #0

    Oui, puisque les oméga-3 sont les éléments constitutifs des membranes de nos cellules. Et comme notre corps est composé de milliards de cellules, c'est un élément qui est indispensable.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien prendre l'exemple de, c'est comme si on tend notre bras et qu'on essaye de le rabattre et qu'il est rouillé, que ça grince. C'est vraiment pour apporter cette fluidité dans notre corps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est très parlant. Pour revenir un petit peu à une question plus pratico-pratique, indépendamment des légumes, on en a pas mal parlé. Pour toi, quels seraient vraiment les 2-3 ingrédients indispensables dans une cuisine pour une alimentation saine ?

  • Speaker #1

    Je distinguerais deux choses, je dirais à la fois les ustensiles et les ingrédients, parce que je ne socie pas les deux pour moi. Les ustensiles, c'est-à-dire avoir des matériaux sains. C'est la base. Sans avoir trop d'ustensiles, c'est avoir soit de l'inox, soit du verre, soit de la fonte. Mais en tout cas, être sûre que le peu de choses qu'on a ne soient déjà pas toxiques. Parce qu'on a beau mettre tous les plus beaux légumes de la terre dans une poêle avec un revêtement en téflon, du coup, on perd tous les bénéfices, j'ai envie de dire. Donc, c'est vraiment changer tout ce qui est en plastique par du bois. Les moules qui vont au four, allez dans les brocantes, tout le monde revend ses plats en verre. Pyrex, alors que c'est vraiment incassable et c'est vraiment, oui certes c'est un peu lourd, mais en tout cas c'est très pratique les poêles, soit le fer qui se culotte mais c'est vraiment hyper pratique et c'est le plus accessible en termes de budget la fonte c'est un petit peu lourd mais je trouve ça génial pour faire des super walks l'inox, il faut apprendre un petit peu à l'utiliser parce que la problématique majeure, et le marketing l'a très bien compris c'est que ça peut accrocher un peu mais à partir du moment où on sait l'utiliser, il n'y a plus de problème donc ça déjà en cuisine de remplacer vraiment par les bons matériaux. Et ensuite, dans les ingrédients, j'ai envie de dire les épices, parce que moi, c'est vraiment les épices sur lesquelles je vais pouvoir changer les associations de mes légumes, de mes fruits et les huiles, bien sûr, puisque c'est grâce à ces deux ingrédients-là, ces familles d'ingrédients-là, donc les huiles et les épices, que je vais pouvoir faire une courgette rôtie, une courgette sautée au gingembre. Voilà, c'est vraiment ma base. Donc pour moi, c'est vraiment la première chose. Après, ça va être d'avoir des aliments les moins transformés possibles, donc des céréales les plus complètes possibles. Et donc là, pareil, quand on commence à changer d'alimentation, on n'est pas obligé d'aller s'irriter les intestins avec un aliment complet. Déjà demi-complet, c'est déjà pas mal pour commencer. Voilà, donc c'est déjà d'aller dans ces choses-là. Après... On peut aller sur d'autres choses qui sont un petit peu plus natureaux, on va dire les ingrédients de la naturopathie quand on a envie d'aller plus loin. Mais déjà, en changeant nos céréales, en changeant nos huiles et nos épices, et nos ustensiles de cuisson, on peut faire plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Quand tu parlais des ustensiles de cuisson, tu penses notamment aux perturbateurs endocriniens ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, tout ce qui est plastique, moi j'en parle énormément, parce qu'en ce moment, c'est la mode de plein d'ustensiles avec revêtement. Alors ça fait gagner du temps, ça monte à de très fortes températures. Le problème, c'est qu'en fait, sur le long terme, on a beau avoir interdit certaines molécules, on ne sait pas par quoi ça a été remplacé. Donc je pense que c'est un futur scandale sanitaire dans quelques années, alors qu'en réalité, on a vraiment des matériaux qu'on utilise depuis des décennies et dont on sait qu'il n'y a aucun problème pour la santé. Je précise quelque chose par rapport aux huiles, puisqu'on en a parlé. Pour moi, c'est pareil, c'est de ne pas avoir trop d'huiles différentes dans sa cuisine, mais de se dire, si j'ai des huiles de cuisson, donc les huiles de cuisson, on va plutôt aller vers l'huile d'olive. Ça a été démontré qu'une bonne huile d'olive vierge peut monter quand même à des températures un peu élevées. Le ghee, qui est le beurre clarifié, qui est en fait le beurre où on a enlevé la caséine, le lactose, donc toutes les molécules qui vont brûler. Donc ça, c'est assez extraordinaire, plutôt que d'utiliser le beurre en cuisson. Et l'huile de coco, qui peut être un vrai plus aussi pour certaines personnes. Donc ça, on est sur nos huiles de cuisson. On en choisit une ou les trois, peu importe, en fonction de ce que vous voulez. Et ensuite, on va choisir des huiles pour assaisonner. Donc je dis souvent qu'effectivement, l'huile de colza, c'est un peu l'huile, quand on débute, quand on ne sait pas trop par où commencer, c'est la moins chère, c'est la plus abordable. En revanche, après, on peut aller un peu plus loin. Comme je disais tout à l'heure, une huile de noix ou de lin ou de cameline, mais surtout... On va les mettre au frigo, c'est essentiel puisque c'est vraiment des huiles d'assaisonnement. Alors moi, je suis une vraie méditerranéenne, donc j'ai la culture de l'huile d'olive. J'avoue, j'en mets un petit peu partout. L'huile d'olive, elle est super parce qu'elle est très riche en antioxydants, mais c'est un oméga 9. Notre corps en produit, ce n'est pas l'oméga dont on a le plus besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la compléter par une huile. Il faut les diversifier en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, ce qui est génial aujourd'hui, c'est qu'il existe des mélanges d'huile qui sont très bien en magasin bio, même si le ratio n'est pas très élevé en termes d'oméga 3. Donc, ça peut être super pour commencer. Voilà, on fait ce qu'on peut. Il y a des vinaigrettes qui sont très bien faites. Je pense à ça en magasin bio avec du citron, du gingembre. Voilà, toutes faites. Donc, ça peut être super. Par exemple, si vous mangez à l'extérieur le midi, vous ne pouvez pas faire vos mélanges d'huile. C'est déjà bien pour commencer. Et puis petit à petit, avec le temps, vous allez voir que vous allez pouvoir faire vos propres mélanges. Et c'est vrai que moi, du coup, j'ai fait aussi des ateliers de cuisine sur les assaisonnements parce que pour moi, c'est une thématique à part entière d'assaisonner, d'apprendre à assaisonner nos assiettes.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, les grands chefs ne servent jamais un plat sans assaisonnement et sans sauce.

  • Speaker #1

    C'est hyper important. Pour moi, c'est ce qui va faire la différence entre les restaurants qu'on trouve aujourd'hui. Je ne peux même pas appeler ça un restaurant, mais c'est de nourriture à emporter où rien ne va ensemble. Il n'y a pas le lien. Pour moi, l'assiette de vache, c'est le lien. C'est ce qui va faire qu'une assiette de légumes vapeur est insignifiante à une assiette où on va amener des petites graines, des huiles. Ça va faire toute la différence.

  • Speaker #0

    C'est ça qui change tout. Dans les personnes que tu as accompagnées, des gens qui voulaient se tourner vers une alimentation saine, quelles sont les erreurs les plus fréquentes que tu as repérées ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait un petit peu tout à l'heure, c'est de vouloir tout changer d'un coup. C'est-à-dire la motivation du démarrage, je vide mes placards, je jette tout, je change tout. Souvent, quand on n'a pas une alimentation très équilibrée, c'est une transmission familiale. Et c'est difficile, du coup, de changer certaines habitudes qui sont ancrées depuis des années. Donc l'idée de vouloir tout changer d'un coup, le risque c'est vraiment de s'y perdre et de ne pas arriver aussi à se connecter aux sensations de notre corps. Parce que je trouve que quand on change un élément, comme juste j'enlève le café de temps en temps, ça permet de voir quand je le mets, c'est comment. Quand je l'enlève, c'est comment. Et donc moi, les personnes qui me disent Oh là là, au début j'étais bien partie, et puis après c'est complètement parti en cacahuète je leur dis Mais c'est bien, parce qu'en fait, le conseil que je vous donne, vous le pratiquez. Vous revenez avec ce que vous faisiez avant et ça vous permet de vous dire, je ne la crois pas sur parole. J'arrive à me rendre compte qu'effectivement, quand je bois du café ou un jus d'orange le matin, j'ai de l'acidité, je suis hyper énervée, je ne suis pas bien. L'idée, c'est vraiment de prendre le temps parce que plus on prend le temps, plus c'est des nouvelles habitudes qui sont installées sur la durée. Donc ça, c'est essentiel de ne pas vouloir absolument aller trop vite. malheureusement la naturopathie aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui viennent parce qu'elles ont de gros problématiques de santé donc on sort de ce cadre de prévention santé, malheureusement j'ai envie de dire il faudrait aller voir le nature en disant tout va bien, comment je peux optimiser ça n'arrive plus trop ça serait l'idéal moi je trouve que la cuisine est géniale aussi pour ça parce que dès le plus jeune âge on impacte la famille, les enfants et souvent les femmes sont plus sensibles au moment de la grossesse pour changer d'alimentation Et donc du coup, quand ces personnes arrivent avec des problématiques de santé, elles ont envie d'avoir une amélioration rapide. Mais ayez confiance dans le processus du corps. Moi, je vois certaines personnes, juste en rajoutant des huiles, en changeant les modes de cuisson, elles ont des fois en une semaine une amélioration sur la digestion. Alors peut-être que la digestion, ça vous paraît peu par rapport à une problématique que vous avez de santé un peu plus avancée, mais la digestion, c'est déjà la base de tout ce qui se passe dans notre corps parce que du coup... Ça impacte l'intestin, ça impacte tout ce qu'on va capter dans notre corps. Et c'est essentiel. C'est essentiel déjà de réguler notre système digestif.

  • Speaker #0

    Oui, la naturopathie, c'est vraiment l'individualité. Donc, il faut vraiment être au plus près de ses sensations. Et ce qui vaut pour l'un n'est pas forcément une vérité pour l'autre. Et je voudrais que tu nous dises deux mots sur les légumineuses, justement. Les légumineuses, c'est souvent ce par quoi on va venir remplacer les protéines animales en premier lieu, mais pour autant, ce n'est pas toujours facile à digérer.

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, les légumineuses, elles ont plein d'avantages, mais elles ont aussi beaucoup d'inconvénients si on ne les cuisine pas correctement et si on ne les connaît pas suffisamment. La légumineuse, elle est riche en antinutriments, parce que c'est comme si quand elle pousse dans la nature, elle se mettait un petit kawaii pour se protéger du froid, du chaud. Donc du coup, quand nous, on veut les consommer, on n'est pas des oiseaux, on n'a pas un estomac germoire, puis un estomac pour digérer, on a juste un estomac. Donc c'est important de savoir les cuisiner, donc déjà de les faire tremper. Ça va permettre justement de ramollir cette coque d'antinutriments, puis ensuite on va les faire cuire, ou éventuellement on va les faire germer, et ensuite éventuellement on peut les faire cuire. Donc il y a plein de processus pour pouvoir les consommer et mieux les digérer. Ensuite, il faut savoir qu'elles sont riches en fibres. et en vitamines du groupe B. On en a énormément besoin. Donc, c'est un petit peu l'aliment qui, pendant longtemps, a été considéré comme un glucide. Donc, il a été complètement viré des régimes minceurs parce que, du coup, il était mis au même plan que le pain, les pâtes, etc. Alors qu'en réalité, on sait que c'est quand même une source de protéines. Mais, et qui contient des fibres, elles permettent de réguler la glycémie. Donc, c'est quand même essentiel. La sensation de satiété, c'est hyper important. En revanche, elles ne contiennent pas tous les 8 acides aminés essentiels. C'est-à-dire que pour... pour qu'une protéine soit complète, on a besoin des 8 acides aminés. Par exemple, l'œuf contient les 8 acides aminés, la viande, le poisson contiennent les 8 acides aminés. Donc c'est pour ça qu'on a souvent dit qu'il y a des protéines fortes et des protéines faibles. Et donc les légumineuses, il faut les associer, et notamment avec les céréales qui, elles aussi, ne contiennent pas les 8 acides aminés, mais qui se complètent. Et c'est ce qu'on voit énormément dans la cuisine du monde, et c'est pour ça que j'aime beaucoup aussi aller m'inspirer dans la cuisine du monde. On va en Inde, on va avoir une association dans un dalle avec du riz et des lentilles corail et quelques légumes. Et donc là, on va avoir un plat complet qui contient les 8 acides aminés. Et donc du coup, on va pouvoir avoir une meilleure association. En revanche, pourquoi est-ce qu'on ne les digère pas ? Est-ce que le problème, c'est la légumineuse ou est-ce que le problème, c'est notre intestin ? Moi, je pense que souvent, les personnes qui arrivent et qui ne peuvent plus rien manger, il y a tout un travail de réparation. de notre écosystème digestif, de notre paroi intestinale, pour petit à petit réintroduire certains aliments qu'elles ne digéraient pas, qui peuvent être trop irritants. Donc de toute façon, on va y aller progressivement. Souvent, moi, je conseille de peut-être commencer par les flocons. Dans la diversification alimentaire des tout-petits, le flocon légumineuse d'azuki, de pois cassés, de pois chiches, est intéressant parce qu'on peut l'introduire dans les purées, et c'est une manière d'introduire. Donc on peut réintroduire comme ça les légumineuses quand on ne les digère pas. Mais il y a un élément essentiel qui souvent est oublié, c'est la mastication. Votre premier mécanisme de digestion, c'est votre mastication. Je dirais même que c'est les yeux, l'odorat et l'ouïe, parce que quand on est en train de cuisiner, que ça sent bon, qu'on voit une belle affoite, on commence à saliver. Et donc quand on mastique, on salive encore plus. Et c'est ce qui permet de prédigérer les amidons, puisque les légumineuses en contiennent. Et donc, c'est essentiel. Si on avale en bloc notre bol alimentaire, notre assiette, c'est sûr que derrière, ça va être beaucoup plus compliqué pour notre système digestif. Donc, les personnes sont souvent un peu déconcertées, même un peu déçues quand elles sortent de chez le naturo en disant elle m'a dit qu'il fallait que je mastique tout ça pour ça Oui, mais tout le reste des conseils qu'on peut donner ne va pas fonctionner. J'ai envie de dire, un bol de quinoa avec des légumes vapeurs et un œuf mollet, S'il est mal mastiqué, vs un burger frite bien mastiqué, le burger sera beaucoup mieux digéré. Parce que je suis sûre que si on le mastique beaucoup plus, on va s'arrêter avant, la satiété va arriver et on ne va pas se remplir beaucoup trop.

  • Speaker #0

    Oui, puis chaque partie de notre corps doit faire un travail déjà bien défini. Et comme je dis souvent à mes enfants, notre estomac, il n'a pas de dents.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il ne faut pas lui refiler le boulot de la bouche. Ce n'est pas cool sinon.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce que tu veux dire aux enfants, parce que les enfants, c'est important dès le plus jeune âge. Et c'est vrai que si on a été dans une famille où c'était vite, vite, vite, des jeunes, dépêche-toi, dépêche-toi, dépêche-toi, pendant des années, il faut vraiment prendre le temps de poser sa fourchette. C'est très, très dur. Et si en plus, on a pris un petit déjeuner qui était trop sucré, qu'on a hyper faim au moment où on arrive au repas, on n'a qu'une envie, c'est dévorer. Donc en fait, c'est un brique. Il y a vraiment tout un système d'imbrication dans la digestion, entre les habitudes et le moment.

  • Speaker #0

    Puis il y a des âges où vraiment les enfants, ils ont tendance à manger beaucoup plus vite. Et puis souvent, ils sont pressés à la cantine pour un peu qu'ils passent au dernier service. Nous, on leur dit aussi, on les presse souvent, malheureusement, à notre insu. Donc c'est vrai que c'est important de leur donner des bonnes habitudes dès le plus jeune âge. C'est ça. Alors tout à l'heure, tu nous parlais un petit peu des légumes lactofermentés. Donc ça, c'est vraiment les aliments typiques naturaux. Est-ce que tu pourrais nous parler de quelques autres aliments typiques naturaux ?

  • Speaker #1

    Oui, alors les légumes lactofermentés, si on y revient quelques instants, ils sont bons pour notre flore intestinale, ils apportent des probiotiques naturels, donc on peut se poser la question de comment les consommer. Tout simplement en début de repas, parce que ça va permettre justement de stimuler l'acidité gastrique, qui est notre estomac, qui justement, tu disais, n'a pas de dents, et va permettre une meilleure digestion des protéines. Ensuite, on a aussi les graines germées, donc ces petites graines qu'on fait pousser, qu'on voit de plus en plus dans nos assiettes, donc c'est hyper facile à faire maison. En plus, c'est rigolo quand on a des enfants et on n'a pas besoin d'en consommer beaucoup parce que c'est vraiment quelques pincées. Donc, c'est riche en enzymes, en vitamines, en minéraux. Donc, c'est vrai que ça, c'est un peu la déco, mais ça amène vraiment plein de micronutriments. Moi, j'ai le kéfir que j'adore. Vraiment, c'est une boisson fermentée. Donc, ce sont des grains de kéfir qu'on va mettre dans de l'eau avec du sucre, une figue et du citron. Et donc, ça va fermenter dans un milieu en aérobie sans air. Une première fermentation, la boisson va devenir un peu pétillante. Puis une deuxième fermentation, on aura enlevé tout ce qu'il y a, les grains, la figue, dans la boisson et on va pouvoir l'aromatiser. Pareil, c'est une boisson qui est hyper intéressante pour notre intestin, pour notre flore intestinale. Moi, je partage très régulièrement des vidéos de pas à pas sur comment faire notre kéfir. Et surtout, le kéfir, ce sont des grains qui se donnent. Ça se transmet comme le kombucha. Ce sont vraiment les boissons natureaux. Moi, je me souviens, quand j'étais petite, on avait une mère de kombucha, on lui parlait tous les jours. C'est trop mignon. L'animal de compagnie. Ensuite, on va avoir le pollen aussi, le pollen frais ou sec. Alors, la différence entre les deux, je vais l'expliquer. Mais en fait, le pollen, il est riche en plein de vitamines, en plein de minéraux, en antioxydants, en acides aminés. Donc, c'est vraiment des super aliments pour le coup. Et la différence entre le frais et le sec, c'est que le sec va être plutôt riche en... de protéines, alors que le frais va avoir tous ces micronutriments. Donc vous faites ce que vous pouvez en fonction de où est-ce que vous le trouvez, mais le frais se trouve au rayon surgelé de certains magasins bio. Donc on peut en saupoudrer, se faire des petites cures à plusieurs moments de l'année. Moi, souvent, c'est au changement de saison ou régulièrement consommer, même chez les tout-petits. À partir de 2-3 ans, on peut l'intégrer. Et je pense aussi au vinaigre de cidre, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, Dans l'alimentation moderne, la cuisine moderne, il y a plein de sauces qui sont arrivées, qui ne sont pas géniales pour notre santé. Alors que le vinaigre de cidre bio non pasteurisé, il va être super intéressant. Donc, c'est à partir de pommes fermentées. Et donc là, c'est riche en acide acétique, donc c'est riche en enzymes et en bonnes bactéries. Donc, ça va réguler, équilibrer le pH et ça va stimuler la production d'acide gastrique. Donc, une meilleure digestion, ça va toujours être intéressant. On pourrait parler aussi du levain. On parlait tout à l'heure de panévivo. Donc le levain, c'est une fermentation lactique. Il n'y a pas de lactose dedans, mais ce sont des bactéries lactiques que l'on retrouve dans les aliments lactofermentés. Et donc tout ça, c'est des techniques ancestrales. Et l'intérêt de cette fermentation-là, c'est qu'elle arrive à prédigérer les protéines. Donc dans un pain au levain... on va prédigérer le gluten au moment de la fermentation. Et c'est pour ça qu'il y a une vraie différence entre un pain au levain et un pain à la levure, puisqu'on est sur la fermentation alcoolique et donc du coup, qui ne digère absolument pas les protéines et donc notamment le gluten. D'où la différence de digestion d'une personne qui peut être hypersensible au gluten. Sur un pain 100% levain, il n'y a pas de souci. Et sur un pain à la levure, c'est la cata. Donc, je pourrais en donner plein d'autres, mais je pense que c'est déjà pas mal. Oui, c'est déjà pas mal,

  • Speaker #0

    c'est clair. Alors, tu as fait beaucoup d'ateliers, d'ateliers de cuisine et même des stages. Est-ce que tu pourrais nous offrir une de tes recettes favorites que tu fais en atelier pour faire découvrir aux auditeurs un petit peu ?

  • Speaker #1

    C'est une question hyper dure parce que j'ai tellement de recettes. L'année dernière, j'ai écrit un magazine de 100 recettes et j'en avais tellement d'autres à mettre. Alors là, en ce moment, on est fin août, on est à la fin de l'été. Et moi, je pense notamment au wok. C'est vraiment une recette que j'aime beaucoup. Donc moi, j'associe toujours la technique à la recette parce que...

  • Speaker #0

    souvent on me dit tu crées beaucoup de recettes. En réalité, je maîtrise mes techniques culinaires et je fais varier les ingrédients. Donc ça, ça permet aussi de démystifier un peu le truc de faut que je crée un truc nouveau. Le wok, je peux le décliner à toute saison. Et donc en ce moment, j'ai une vraie passion pour les courgettes, mais les courgettes sont riches en eau. Donc je les coupe à la mandoline et dans un wok en fonte, je fais chauffer un peu de ghee, donc le beurre clarifié. Je gratte un petit peu de gingembre frais. Et je mets un peu d'ail déshydraté. Alors moi, j'ai vraiment une passion pour l'ail déshydraté parce que je digère très mal l'ail cru. Et donc, je trouve que l'ail déshydraté, c'est une bonne technique pour les personnes qui digèrent mal l'ail, l'oignon. En déshydraté, c'est un exhausteur de goût, mais ça se digère très, très bien. Et je vais venir faire sauter mes courgettes comme ça dans du gingembre. Et donc, l'intérêt du wok, c'est que si vous avez un reste de riz, un reste de pâte, vous allez pouvoir l'intégrer. Vous ajoutez une source de protéines, donc soit des pois chiches, soit... des oeufs, enfin un oeuf brouillé façon pâte taille, soit du tofu, soit des morceaux de viande ou des crevettes. Et les wok, moi, je les décline comme ça tout au long de l'année. Donc, tu vois, c'est une recette, mais un peu plus une astuce parce que je dirais pas que j'ai de recettes finalement. Tu vois, les recettes, c'est plus en pâtisserie qu'on a vraiment la recette qu'on suit. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'en cuisine, il y a quand même plus de liberté.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Moi, j'arrive jamais à refaire la même recette parce que du coup, j'ai jamais les mêmes ingrédients. Et puis, je me dis, j'ai ça. Moi, je vois vraiment la cuisine comme un tableau, c'est-à-dire que je vais voir tel ou tel ingrédient. Et comme je sais que je maîtrise mes techniques culinaires, comme je sais que j'ai plein d'épices. Et d'ailleurs, l'astuce que je voulais donner pour les épices, quand on ne sait pas les utiliser, c'est d'acheter des mélanges tout fait. Parce qu'il y a des choses qui existent dans le marché. Alors moi, j'ai une marque que j'aime beaucoup qui s'appelle Nomi, qui fait des mélanges d'épices que j'adore. Ils ont un mélange d'estival où il y a... Il y a du piment, il y a de l'ail déshydraté, il y a de l'échalote déshydratée. Et vous mettez ça et en 30 secondes, vous avez un truc incroyable. Mais c'est les épices qui font toute la différence.

  • Speaker #1

    Je mettrai les références dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, tu ne fais plus d'atelier à destination du grand public. Tu as un petit peu changé, pas vraiment ton fusil d'épaule, mais on va dire que tu es passée au cran supérieur. Aujourd'hui, tu proposes une formation à destination des professionnels, des naturopathes. Et c'est une formation à propos de la cuisine, tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors j'ai donné des ateliers pendant quand même pas mal d'années. Et puis, on a vécu une période quand même sanitaire assez particulière. Et puis moi, j'ai eu un enfant entre-temps, donc il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est vrai que la question qui m'était souvent posée, c'est... Est-ce que moi j'habite à Paris ? Est-ce que tu connais quelqu'un qui donne des cours de cuisine santé comme toi ? Et je me suis rendue compte qu'en fait, il n'y avait pas tellement de personnes qui avaient, sur la durée comme moi, proposé des programmes autour de la cuisine santé. Et comme j'étais formatrice en école de naturopathie, et que je voyais aussi qu'il y avait vraiment un vide autour de la cuisine, parce que la naturopathie, c'est quand même... Une pratique qui est très large, où il y a énormément de contenu dans la formation initiale, donc on n'a pas forcément le temps d'approfondir la thématique de la cuisine santé. Donc moi, je donnais un TD nutrition, où j'essayais de parler des aliments, etc., mais on ne faisait jamais rien avec ces aliments, il n'y avait pas de cuisine, etc. Et donc, j'avais beaucoup de professionnels comme ça qui me posaient des questions, qui faisaient mes stages, et je me suis dit, mais pourquoi pas orienter ces cours de cuisine pour les professionnels, et pourquoi pas les former pour qu'eux-mêmes… puisse proposer des ateliers de cuisine et créer une offre complémentaire à la consultation, parce qu'on n'a pas forcément envie de faire que des consultations, ou peut-être même pas du tout. Et donc, c'est comme ça que m'est venue l'idée de cette formation professionnelle, les bases de la cuisine natureau, qui est une formation à destination des naturopathes, des coachs en nutrition, de toutes les personnes qui sont autour de la cuisine, mais aussi les personnes qui ont envie de se reconvertir peut-être dans la nature ou peut-être pas complètement dans la nature, mais au moins dans la cuisine santé. Et donc, l'idée de la formation, c'est deux choses. C'est à la fois qu'il y ait une expertise en cuisine santé avec beaucoup de pratiques. Donc, tout ce qu'on a vu ensemble, la connaissance des aliments, les techniques culinaires, apprendre à faire des sessions de batch cooking, parce que l'idée, quand on n'a pas le temps, c'est apprendre à cuisiner plusieurs recettes en même temps sans y passer quatre heures et demie. Donc, tout ça, je le transmets dans la formation. Comment personnaliser et créer un atelier de cuisine ? Donc vraiment, l'idée, c'est vraiment de comment demain, je peux créer un cours de cuisine, que ce soit en présentiel ou en digital. Et l'autre volet, c'est la professionnalisation. Et ça, c'est le deuxième TD que j'ai transmis en école de Naturo. C'est comment développer son projet. Quand on sort de formation, on a plein d'idées dans la tête, mais on se dit comment je passe à l'étape supérieure. Donc j'accompagne aussi mes élèves à développer leur projet, apprendre à communiquer, à créer une offre. à savoir à qui elles s'adressent, à comment vendre aussi, parce que c'est un peu le sujet tabou, je pense, dans les métiers de la santé naturelle. On ne parle pas d'argent, mais on n'est pas forcément bénévole. L'idée, c'est aussi de développer une activité professionnelle. Et donc, je mets vraiment toute mon expérience de ces dix dernières années, et puis j'ai envie de dire plus de mes vingt dernières années d'entrepreneuriat, pour les aider à la fois grâce au coaching et au mentorat à développer leurs projets. Donc, c'est vraiment une formation que je voulais complètement différente et unique en son genre pour vraiment apporter ma vision et ma contribution pour qu'il y ait beaucoup plus de personnes aujourd'hui qui s'insibilisent à l'alimentation santé, qui soient plus dans la pratique que juste dans le conseil théorique. Je suis convaincue qu'il faut qu'il y ait des personnes qui donnent des cours de cuisine pour les enfants, pour les adultes, pour les personnes âgées, pour les sportifs. Voilà, il y a tellement de besoins aujourd'hui. qu'il y a la place pour tout le monde. Voilà, j'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    Oui, l'alimentation, encore une fois, on le dit, c'est vraiment la base, quoi. C'est la première technique en naturopathie. Et donc, à côté de ça, t'as encore tes programmes à destination plus du grand public.

  • Speaker #0

    J'en ai quelques-uns, notamment un programme qui s'appelle Slow Detox de 21 jours. C'est un accompagnement à ce qu'on disait tout à l'heure, à la rediversification alimentaire. à l'allègement parce que c'est un programme qui a lieu au changement de saison. Mais voilà, c'est vraiment 21 jours. Et comme je disais tout à l'heure, les changements ne peuvent pas se faire en 4 jours. Donc, c'est vraiment l'objectif de ce programme, c'est de sensibiliser à l'écoute de son corps aux sensations. Et comme on est en groupe et que je suis là pour accompagner, ça permet vraiment de se sentir soutenue. En tout cas, dans tous mes programmes, dans tous mes accompagnements, dans toutes mes formations, je suis là en soutien. mon but c'est vraiment de me mettre au service pour vraiment soutenir, aider, rassurer parce que je trouve que quel que soit le changement, on a besoin de pas le faire seul, quels que soient les changements de vie, quand on change de travail quand on a un enfant toutes ces choses là, on a besoin d'être accompagné et je pense que c'est des choses qu'on a oublié dans notre société qui est un petit peu plus individualiste on traverse des périodes de vie mais on est seul donc moi j'ai vraiment mis un point d'honneur à être toujours présente dans ce que je propose de toujours être là pour rassurer. Et que ce soit dans la formation pro ou dans les programmes pour le grand public, je suis vraiment là toujours, toujours pour accompagner.

  • Speaker #1

    Et cette formation pro, la nouvelle session commence bientôt ?

  • Speaker #0

    La nouvelle session commence mi-octobre. Aujourd'hui, la première session se termine avec dix personnes qui ont créé des choses assez extraordinaires, des nouveaux ateliers qui vont voir le jour sur cette nouvelle année. Et je suis vraiment contente parce que... Pour moi, aujourd'hui, j'avais envie de mettre au service mes valeurs de transmission que je faisais pour le grand public auprès des professionnels parce que c'est une manière pour moi de voir plein de projets éclore. Et je suis quelqu'un de très créatif. Quand on monte une entreprise, on ne peut pas créer mille projets. On a besoin de se structurer dans notre activité. Et donc, du coup, c'est une manière aussi de contribuer à la création de nouveaux projets que je ne peux pas moi-même porter. Donc, ça me touche énormément et ça me remplit énormément.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça a l'air passionnant. Et tu as eu la gentillesse de proposer un code promotionnel via un lien d'affiliation que je mettrai dans les notes de l'épisode. Avec Google. Alors, si on veut bien sûr en savoir plus sur ce que tu proposes et un petit peu connaître un peu plus ton parcours, donc il faut consulter ton site internet, c'est sibonacademy.com et aussi on peut te suivre sur Instagram, tu es quand même assez active.

  • Speaker #0

    Je suis assez active sur Instagram, le compte C'est Si Bon Académie. C'est vraiment, pour le coup, un compte où je partage beaucoup de choses sur le quotidien, sur l'alimentation, sur des idées recettes, sur des techniques. Donc voilà, n'hésitez pas à m'y retrouver. Je serai ravie d'échanger avec vous.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup encore une fois pour ta présence. C'était vraiment passionnant cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille pour ton accueil. À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être. et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. À bientôt !

Chapters

  • Début de l'épisode

    02:30

  • 1 - La conception de la naturopathie d'Emilie

    04:38

  • 2 - Pourquoi la cuisine?

    06:44

  • 3 - La cuisine, un outil santé

    10:12

  • 4 - Elargir la palette alimentaire

    16:50

  • 5 - L'importance de la qualité des aliments

    21:26

  • 6 - Les principes fondamentaux de la cuisine santé

    25:18

  • 7 - L'avis d'Emilie sur le nutriscore

    34:56

  • Zoom sur les omegas 3 & 6

    37:33

  • 8 -Les indispensables d'une cuisine saine

    41:03

  • 9 - Les erreurs les plus fréquentes

    47:00

  • 10 - Les aliments "naturo" par excellence

    54:56

  • 11- Les astuces cuisine d'Emilie

    59:01

  • 12 - La formation pro "les bases de la cuisine naturo"

    01:01:49

Description

Cette semaine, Emilie Borriglione, naturopathe et fondatrice de C'est si bon académie est au micro des lois naturelles.


Emilie met à l'honneur l'une des techniques majeures de la naturopathie: l'alimentation en faisant rimer cuisine santé avec cuisine plaisir. C'est en alliant les produits frais, de saison, de qualité, en variant les cuisson et en jouant avec les épices qu'Emilie propose une cuisine savoureuse, accessibles à tous (et surtout à nous les mamans), et surtout respectueuse de notre santé et de celle de notre famille.


👉 Emilie nous parle de son parcours, de sa vision de l’alimentation et nous partage les coulisses de son école "C’est si bon Académie", où la nutrition, la santé, et le plaisir sont au cœur de chaque plat.

👉 Découvrez comment l’alimentation peut devenir un véritable allié de votre santé et de celle de votre famille, sans jamais sacrifier le plaisir de manger.

👉 Pour Emilie, manger sainement, c’est avant tout se faire plaisir. Elle nous livre ses astuces pour allier alimentation gourmande et santé optimale.


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Je suis Camille LANGLET, naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.

C’est en transformant mon hygiène de vie et particulièrement mon alimentation que j’ai découvert toute l’énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir💫


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être.


Comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir Les Lois Naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 ⭐ de préférence ou un commentaire sur Applepodcast.


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🌿 Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie, où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Pour prendre rdv, contactez-moi directement via mon compte instagram @lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante: lesloisnaturelles@gmail.com



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, Vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode de la semaine, Vous le savez, je vous partage un avis laissé par un auditeur ou une auditrice sur le podcast. Cette semaine, il s'agit de l'avis de Laurence, Ideogram by Laurence, un avis qui a été laissé sur Apple Podcast. Bravo Camille pour ce super travail, la qualité des épisodes et pour faire découvrir aux novices ce qu'est la naturopathie. Merci beaucoup Laurence pour ton avis qui m'est précieux. Sachez, je vous le dis à chaque fois, que vos retours me sont vraiment précieux, ils m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez dans le podcast, prenez quelques secondes s'il vous plaît pour laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. C'est vraiment le meilleur moyen pour soutenir le podcast et permettre aussi à d'autres de faire découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Aujourd'hui, je reçois une invitée qui me fait l'honneur de sa présence dans le podcast. Il s'agit d'Emilie Boriglione. Emilie est naturopathe, formatrice en école de naturopathie, mais également coach holistique et praticienne EFT. Son credo, c'est la cuisine, la cuisine santé. En tant que naturopathe, nous sommes éducateurs de santé. Cela implique de former, d'instruire, d'initier nos consultants aux pratiques de santé et à l'alimentation. Et pour citer Hippocrate... l'alimentation est notre première médecine. Nous ne pouvons donc faire l'impasse sur une alimentation saine et de qualité pour maintenir notre corps et notre esprit en santé. C'est d'ailleurs dans cet objectif qu'Émilie a fondé son école de cuisine, C'est si bon Académie. C'est une école qui propose des ateliers et des stages de cuisine imaginés selon trois piliers fondamentaux, la nutrition, la santé et surtout le plaisir. Loin des clichés que l'on peut se faire du régime natureau plutôt triste et insipide, Pour Émilie, l'alimentation santé est vraiment synonyme d'alimentation plaisir. Bonjour Émilie.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille, merci pour ta présentation.

  • Speaker #0

    Merci pour ta présence au sein du podcast. Je suis vraiment ravie de pouvoir échanger avec toi aujourd'hui et surtout de pouvoir faire profiter les auditeurs de ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, en France, la naturopathie n'est pas reconnue par les pouvoirs publics. Et pour beaucoup, ses contours sont encore flous. Et moi, je me rends compte que beaucoup de personnes, d'ailleurs, ne savent pas vraiment ce que c'est que la naturopathie. Alors, on va osciller entre c'est une médecine parallèle, alternative, c'est à base de plantes ou de remèdes naturels pour certaines personnes. Et pour d'autres, carrément, ça peut être une pratique dangereuse, voire sectaire. Et moi, quand j'ai créé ce podcast, vraiment, l'idée, c'était de démocratiser la naturopathie, de contribuer à son développement dans le cadre d'une médecine intégrative globale. J'aimerais bien que toi, tu nous partages vraiment ta vision et ta conception de la naturopathie.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où on se rejoint toutes les deux sur nos valeurs. Je pense qu'on a vraiment ce côté prévention et démocratisation et d'éducation à la santé naturelle. Pour moi, la naturopathie, c'est vraiment une approche globale de la santé qui a vraiment cet objectif de prévenir les maladies et surtout d'optimiser le bien-être en stimulant tous les mécanismes du corps. Donc pour pouvoir stimuler les mécanismes du corps, il faut les connaître. Et tu disais tout à l'heure que pour certains, c'est une médecine parallèle. Pour moi, c'est plutôt une médecine complémentaire qui s'intègre vraiment à une démarche de médecine intégrative. C'est-à-dire qu'on ne prend pas la place de quelqu'un d'autre, on se complète. Et donc les piliers, c'est l'alimentation, l'hygiène de vie, mais aussi la gestion des émotions. Tu disais tout à l'heure, je suis participe d'un EFT parce que c'est quelque chose que j'ai voulu rajouter dans ma boîte à outils. Et après, bien sûr, on peut utiliser des remèdes naturels, des plantes, etc. Mais c'est la cerise sur le gâteau. Si tout le reste en amont n'a pas été fait, on peut prendre toutes les poudres de je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ça qui va absolument changer la donne. Donc, ma conception, elle est très holistique. L'idée, c'est vraiment qu'on se reconnecte à notre corps, à la nature et à nos besoins profonds. Donc, ça implique aussi d'être acteur de sa santé et pas qu'on dise, fais-ci et puis on le fait, j'ai envie de dire, bêtement. Au contraire, c'est vraiment de rééduquer à comment ça fonctionne, à s'écouter. Et donc, pour moi, mes piliers les plus importants, mes valeurs les plus importantes, c'est la transmission, la sensibilisation et un peu la démystification de cette pratique pour la rendre accessible à tous. On pourrait presque tous être naturopathes, j'ai envie de dire, si on avait, dès notre plus jeune âge, intégré et connaissance de tout le fonctionnement de notre corps.

  • Speaker #0

    Je te remercie de le rappeler que vraiment, c'est une médecine complémentaire et qui vient pas en remplacement, mais vraiment à côté, en complément pour une hygiène de vie. Et comme tu le dis, tout le monde devrait avoir ces connaissances-là. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est éducateur de santé. Alors toi, tu t'es surtout intéressée à ce pilier fondamental qui est l'alimentation au travers de la cuisine santé. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus et pourquoi tu t'es tournée vers la cuisine ?

  • Speaker #1

    Pour reprendre ce que je te disais avant, c'est que justement dans cette vision de prévention, je suis partie du constat de qu'est-ce qu'on fait tous les jours. On dort, on mange, on respire. Et donc, c'est vrai que la cuisine, moi, c'est quelque chose qui m'intéressait particulièrement parce qu'il y a quelque chose de très créatif pour moi. J'ai toujours été quelqu'un de très manuel, qui adore manger. Et donc, je trouvais que ça permettait de rejoindre un petit peu tous ces éléments-là, c'est-à-dire à la fois de l'éducation par l'assiette. Moi, au départ, ma première carte de visite, c'était éducatrice de santé par l'alimentation. Et à la fois de passer un bon moment, de partage. Je pense que la cuisine, c'est quelque chose qui réunit tout le monde. Et donc, à partir de ce constat où on mange 3-4 fois par jour, je me suis dit, si les 4 repas que l'on consomme au quotidien ne sont pas équilibrés, ne nous apportent pas tout ce dont on a besoin, ça va être difficile derrière d'avoir accès aux autres plans. Et je pense que c'est aussi pour ça que dans mon parcours, J'ai ajouté la gestion des émotions et toutes les autres choses plus tard, parce que je pense que tant qu'on n'a pas cet ancrage dans le corps, cette énergie vitale dans le corps, on parlait toutes les deux en off de glycémie, il y a des choses qui sont très difficiles d'accès. Et donc pour moi, l'alimentation, c'est déjà nourrir notre corps en profondeur, lui apporter cet ancrage et cette stabilité, c'est pouvoir le partager aux autres, donc c'est vivre aussi en connexion avec les autres. Donc voilà, c'est comme ça que je me suis mise à la cuisine. Et puis, c'est vrai que dans ma formation, moi, je n'étais pas scientifique à la base. Donc, contrairement à ce qu'on croit, les formations naturelles, il y a quand même des modules de physique-chimie assez denses. Et je me disais, bon, même s'il faut en passer par là, comment est-ce que je vais faire plus tard pour pouvoir transmettre tout ce que j'ai appris et que ça ne soit pas indigeste ? Et je trouvais que la cuisine, ça réunissait justement tout ça. Ça permettait justement de transmettre. avec quelque chose de plus léger, de plus accessible, c'est-à-dire ce qu'on fait tous les jours, manger, cuisiner. Et donc j'ai commencé à me dire, en consultation, je peux parler pendant trois heures des oméga-3, le mieux c'est quand même qu'on soit ensemble, qu'on se fasse une petite vinaigrette ensemble, qu'on la goûte, qu'on l'apprécie, et on aura envie de continuer à la mettre dans notre assiette, parce que si je te dis, ça serait bien de faire une vinaigrette avec de l'huile de chanvre et de la poudre de je sais pas quoi, tu vas te dire, c'est un peu bizarre, est-ce que ça va être bon ? Tu vois, les algues, aujourd'hui, on en parle beaucoup en naturopathie. Et il y a plein de gens qui disent Oh, mais c'est bizarre, ça va avoir un goût étrange, etc. Donc, je pense que le mieux, c'est quand même de cuisiner ensemble et de le goûter. Donc, tout ça, c'était vraiment important pour moi, justement, dans cette idée de prévention. Et donc, l'assiette, c'est le meilleur moyen déjà de faire cette prévention.

  • Speaker #0

    Et oui, et puis, tu vois, ce que tu dis, ça me... En fait, quand on mange, on vient nourrir nos cellules,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait le lien avec les cours de naturo, de biochimie et de biologie moléculaire. Tu viens nourrir tes cellules. Donc, ce n'est pas que tu t'apportes de l'énergie, mais fondamentalement, c'est ce pour quoi on mange.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, on ne mangerait pas.

  • Speaker #0

    Non, sinon, on ne mangerait pas. Ce n'est pas juste pour se faire plaisir. Et du coup, comment tu as réussi à faire que la cuisine soit vraiment un outil pour la santé à destination du grand public ? Comment tu t'y prends ?

  • Speaker #1

    Alors… C'est vrai que je pense que naturellement, comme j'ai toujours été entrepreneur, très rapidement, je me suis dit, je vais créer une nouvelle offre complémentaire à la consultation. D'une part, parce que moi, en tant que naturopathe, quand on m'a dit, tu vas faire de la consultation, je ne me retrouvais pas du tout là-dedans. Je me disais, OK, bon, quelques heures par semaine, pourquoi pas. Mais toutes les semaines assise derrière un bureau, ça va être compliqué pour moi. J'étais artisan avant, donc je bougeais. Ce n'était pas du tout le mode de vie sédentaire. Et puis, mine de rien, en nature, on dit qu'il faut bouger. Donc, être derrière...

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. C'est contraire à ce qu'on prône.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, comme je suis quelqu'un qui répond toujours à l'extérieur et aux demandes que je peux avoir de mes clients et aux problématiques qu'ils pourraient avoir, je me disais, au départ, j'ai commencé à créer les rendez-vous nutrition. On parlait de nutrition, on leur présentait des produits, on les goûtait, les huiles, les oléagineux, etc. Et puis, je leur transmettais quelques recettes. Donc, c'était déjà bien pour commencer. J'ai vu qu'il y avait vraiment de l'engouement autour de ça. Donc, je suis allée vraiment très progressivement jusqu'à ce que je me dise, peut-être qu'il est temps que je donne des cours de cuisine. Après, il y a toujours le sujet de, est-ce que je suis légitime pour le faire ? On se pose toujours beaucoup de questions par rapport à ça, parce qu'on se dit, mais je ne suis pas grand chef. Et c'est là où c'est important de distinguer la cuisine de grand chef et la cuisine familiale. Parce que moi, je considère que je suis plutôt dans le domaine de la cuisine familiale, c'est-à-dire la cuisine, on mange tous les jours cette cuisine-là, on nourrit notre famille avec. Et donc, j'ai commencé à donner des cours comme ça de cuisine familiale santé. Et j'ai vraiment vu qu'il y avait un vrai marché à apprendre, puisque petit à petit, je donnais des cours de 4 heures, puis j'ai fait des stages de 5 jours. Et j'avais des gens qui venaient de toute la France, qui venaient de Suisse, qui venaient d'Espagne, en tout cas de toute la francophonie. Et c'est vrai que ce que je trouvais absolument extraordinaire, c'est que quelque chose que je pouvais dire en consultation, qui des fois avait du mal à être intégré. À partir du moment où on l'abordait en cuisine, où on le pratiquait ensemble, où on goûtait ce repas ensemble, où on dégustait les nouvelles saveurs, il y avait comme une évidence. Alors le but, ce n'est pas qu'on aime toute la palette alimentaire, mais en tout cas qu'on la connaisse. Donc moi, j'avais vraiment cette volonté d'ouvrir la palette alimentaire, de faire goûter de nouvelles saveurs et de faire goûter des saveurs qui étaient déjà présentes dans le quotidien, mais en y ajoutant des épices, en y ajoutant des modes de cuisson différents. Voilà, donc c'était vraiment un jeu pour moi de me dire, il y a la découverte des aliments, il y a la découverte des techniques culinaires, et puis qu'est-ce qu'on peut en faire de tout ça ? Et puis avec tous ces éléments-là, comment j'équilibre mon assiette de manière individuelle ? Parce qu'on n'oublie pas que la naturopathie, c'est aussi de l'individualité. Et donc que chacun puisse lui dire ça j'aime, ça j'aime pas, ça je me sens comme ça après. Donc voilà, c'était une manière, je trouve, de pouvoir aborder les choses qui a très très bien fonctionné.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, je trouve, j'ai toujours mangé équilibré, mangé beaucoup de légumes. Et pourtant, malgré tout, avec la nature, j'ai découvert énormément de choses, énormément de saveurs. J'ai toujours utilisé des épices, des aromates. Mais quand même, comme tu disais, ces modes de cuisson différents, c'est vraiment un enrichissement. Et c'est infini, en fait. Il y a des millions de façons de faire les choses. C'est vraiment génial, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est là où c'est intéressant, c'est que... Ces dernières années, ça fait dix ans aujourd'hui que je suis naturopathe, j'ai eu à la fois des clientes plutôt au courant de tout ce qui se passait, de la naturo, des nouvelles techniques culinaires, etc. Et qui pourtant continuent à apprendre des choses. Et toute la difficulté, je dirais, c'est à la fois de pouvoir prendre des personnes qui ont des niveaux différents. C'est-à-dire la personne qui est dans une alimentation qui n'a rien à voir avec la naturo, je vais un peu caricaturer, mais qui utilise un four, un micro-ondes. Voilà, des modes de cuisson qui, il y a quelques années, on trouvait ça super. Et celle qui est déjà sur la cuisson vapeur. Et malgré tout, chacune de ces personnes-là pouvait quand même découvrir quelque chose à des degrés différents. Et donc l'idée, c'est quoi ? C'est de se dire, je commence avec là où j'en suis. Et peut-être d'y aller progressivement. Parce que si on a envie de tout changer du jour au lendemain, et je l'ai vu chez certaines personnes, je jette tout mon placard parce que je me rends compte que j'ai du sucre blanc, que j'ai des produits ultra transformés. Ça peut paraître beaucoup. Et donc, d'un coup, on va mettre des nouveaux produits. Le risque, c'est que le produit va moisir dans notre placard. Ça nous aura coûté 15 euros. On va s'en souvenir. Ça va nous rester en travers. Donc, l'idée, c'est vraiment de se dire, j'y vais progressivement. Je ne me donne pas des challenges énormes de tout changer d'un coup. Ça peut être tout simplement dire, je change. Ma cocotte, qui est beaucoup trop forte pour un cul vapeur. Je change ma poêle téfale pour une poêle en inox, en fer ou en fonte. J'investis dans un wok. Et c'est là aussi toute la problématique de cette tendance aujourd'hui, un peu à la mode, on va dire, de cette cuisson et de cette cuisine santé. C'est de dire, il faut acheter absolument un extracteur. Mais avant, il vaut peut-être mieux changer toutes ces cuillères en plastique, changer ces poêles qui sont dans un revêtement qui n'est pas forcément sain. pour des meilleurs ustensiles avant de se dire je vais d'abord faire de la déshydratation et des jus extra-froids.

  • Speaker #0

    Il faut plutôt aller à la simplicité. Et puis tu sais, dans ce que tu dis aussi, je trouve que souvent on pense que quand on veut faire une cuisine santé, il faut supprimer des choses. Supprimer les produits laitiers, supprimer le gluten. Et on a cette idée de restriction et ça devient contraignant. On perd un peu l'idée de plaisir. Alors qu'en fait, c'est l'inverse. Moi, je trouve qu'il faut commencer par ajouter des choses. Et quand tu commences à ajouter des choses, et surtout des aliments sains, là, finalement, assez naturellement, le corps a envie d'y revenir. Il trouve son équilibre, il se sent mieux, et il revient naturellement vers ça. Et je trouve que c'est plutôt là que tu mets en place un cercle vertueux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Moi, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis. Et c'est vrai que dans tous les accompagnements que j'ai pu faire, mon objectif numéro 1, c'est d'élargir la palette alimentaire. Contrairement à ce que l'on croit aujourd'hui, notre palette alimentaire, elle est très réduite. Même si on a une impression de variété, quand on va dans les supermarchés, il y en a partout, mais en réalité, ce qu'on peut constater quand on lit les étiquettes nutritionnelles, malgré toutes les marques qu'il peut y avoir, c'est toujours la même chose, c'est du sel, du sucre, du gluten, des produits laitiers. Donc notre palette alimentaire, aujourd'hui, elle est plutôt comme ça, sur des produits transformés. Et donc, Quand on veut élargir la palette alimentaire, il n'y a pas que le blé. Il y a du sarrasin, du quinoa, du riz. Il y a plein de choses qu'on peut découvrir sous différentes formes. C'est quand même génial. En 2024, j'ai eu la chance d'être sensibilisée à l'alimentation santé depuis que je suis toute petite. J'ai connu les rayons bio quand j'étais enfant. Il y avait vraiment trois produits qui se battaient en duel. Aujourd'hui, on a quand même des pâtes de légumineuse. On a des flocons de légumineuse. plein de formes différentes qui nous permettent d'avoir accès à ces produits-là. Et donc, effectivement, c'est de se dire comment je peux élargir mes céréales. Donc, avant d'enlever le gluten, c'est de dire d'abord, je vais mettre un peu de sarrasin, d'abord, je vais mettre un peu de quinoa, un peu plus de riz. Et donc, moi, souvent, la stratégie que je propose, c'est de se faire un semainier et de mettre sur les différents jours les différentes sources de céréales et pour les varier et dire trois fois dans la semaine, je mange du sarrasin, trois fois, je mets du riz, trois fois, je peux mettre... éventuellement du blé, si on n'a pas de problème avec le blé. Et ensuite, qu'est-ce que je mets en protéines ? Par exemple, trois fois des œufs, trois fois de la viande, quatre fois des légumineuses, deux fois du tofu. Et on se rend compte qu'au final, il y a 14 repas. Ce n'est pas si compliqué. Et une fois que cet équilibre, on l'a fait comme ça, la variété, elle va s'intégrer progressivement sans qu'on ait besoin de le faire en forcing. Parce qu'en fait, on a des habitudes et moi-même, si je ne me fais pas ce type de semenier, je mange à peu près tout le temps la même chose. Parce que c'est ce qui me vient après une grosse journée de travail où je vais chercher mon fils, je vais me dire, tiens, je vais faire ce repas et ce sera toujours le même. Donc en réalité, c'est vraiment important d'abord de faire un état des lieux de ce qu'on mange. Il faut avoir conscience de là où on en est sans se juger, mais tout simplement de dire, ah bah si je changeais juste mon petit-déj. Si j'enlevais juste le café de temps en temps pour voir, de temps en temps. Est-ce que j'ai une meilleure énergie ? Je me rends compte que oui. Si je mettais autre chose à la place, comment je me sens ? Tiens, je vais changer mon pain le matin. Et si je mettais des protéines ? Si on décide de tout changer d'un coup, on va se dire, mais je n'aime pas, je n'ai pas l'habitude, et puis ça me prend du temps. Je dis toujours tester les changements le week-end aussi. Ça, ça change tout parce que le week-end, on a le temps. Sinon, vous allez vous dire, Emili, elle est sympa, mais bon, faire un muesli le matin alors qu'on ne l'avait pas prévu. Moi, je suis stressée, les enfants, etc. Donc l'idée, c'est vraiment de faire progressivement. Et c'est là où je trouve que le naturopathe, il peut apporter une vraie valeur ajoutée. C'est qu'à travers la consultation individuelle, il va me dire, mais chez vous, la priorité, c'est le repas du soir. Chez vous, ce sera plutôt le petit-déj. Chez vous, ce sera plutôt d'intégrer une collation. Et c'est là où le naturopathe peut vraiment apporter une plus-value. Et c'est vrai que des fois, quand on sort d'école de naturo, on a envie de tout changer parce que nous, en tant que naturopathe, on voit tout ce qui ne va pas. Et moi, je dis toujours aux élèves que je forme, mettez en avant les choses positives. Voilà, on commence par le positif, on n'est pas là pour dire ça c'est pas bien, ça il faut pas, etc. On peut avoir cette tendance, je pense que je l'ai eue quand j'ai débuté en nature, tomber un peu dans ce travers-là. Mais il faut soutenir le positif, ramener des petites choses pour vraiment équilibrer. Et ça se fait sur la durée. Donc, je ne crois pas non plus qu'une consultation individuelle suffise. On a besoin, avec le temps, de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, puis il faut rappeler que pour changer une habitude, ça prend du temps. On dit qu'en moyenne, il faut 28 jours pour intégrer une nouvelle habitude. Donc, forcément, on a besoin de temps.

  • Speaker #1

    Et tu ne sais pas que tu as des enfants, toi aussi. Et donc, je pense que tu t'en rends bien compte chez les tout-petits. Si on propose une seule fois des légumes... L'enfant, il va dire non. Il se dit, il n'en veut pas. En fait, il faut reproposer. Et puis, il y a plein de manières d'intégrer les légumes. Moi, par exemple, mon fils ne veut plus de courgettes. Je les râpe dans une galette avec de l'œuf et de l'avoine et il en mange sans problème. Je vais le mettre dans une pizza. Je vais m'en servir comme base dans un cake. Il y a des formes où ça ne pose pas de problème. Et je pense que pour nous, adultes, c'est la même chose. Si on n'aime pas la courgette comme ça, cuite à la vapeur, on la fait sauter au wok avec du gingembre, par exemple. Donc, il y a plein de manières d'imaginer un ingrédient avec des déclinaisons différentes, des épices différentes, des saveurs différentes. Et c'est ça que moi, j'aime bien transmettre aussi. C'est que quand on arrive en automne et qu'on a de la courge pendant quatre mois et demi, on n'en peut plus. Et bien, ce qui est génial, c'est que la courge, on va pouvoir en faire des cookies, on va pouvoir en faire un dalle, on va pouvoir faire un mijoté, rôti au four.

  • Speaker #0

    et là d'un coup la courge on l'apprécie parce qu'on va vraiment l'utiliser en différentes assiettes oui et puis il y a aussi tu vois quand tu parles des enfants j'ai expliqué ça à ma fille il n'y a pas longtemps, la qualité des aliments parce qu'elle me disait j'aime pas la poire, c'était ça j'en ai mangé à l'école, j'aime pas la poire je lui dis moi je vais te faire goûter une poire on va voir si tu vas pas l'aimer, ah oui maman elle est bonne et oui la qualité ça joue particulièrement sur les fruits et sur les légumes aussi on le voit sur les tomates Une tomate de supermarché par rapport à une tomate de la ferme, c'est le jour et la nuit, ce n'est pas du tout le même produit.

  • Speaker #1

    Je vais te raconter une anecdote par rapport à ça. Ça va vraiment, je pense, montrer à quel point la qualité est importante, notamment dans une technique de lactofermentation. Le principe de la lactofermentation dont on parle beaucoup en naturopathie, puisque les vertus des légumes lactofermentés, c'est d'être riches en probiotiques, donc de nourrir notre flore intestinale. Dans la technique de la lactofermentation, on peut faire ce qu'on appelle des pickles. Contrairement aux pickles d'aujourd'hui qui sont au vinaigre, au sucre, la vraie technique de lactofermentation, c'est de mettre de l'eau et du sel. J'ai fait l'expérience un jour de faire deux bocaux différents avec deux chou-fleurs différents. Un chou-fleur de supermarché et un chou-fleur bio. Déjà, quand on achète le chou-fleur en supermarché, on se dit qu'il est gros, il est un peu léger. Alors que celui qu'on va acheter en magasin bio, il est petit. mais plutôt lourds, plutôt denses. Donc il y en a un qui est injecté d'eau et l'autre pas. Eh bien, ça n'a pas loupé. Mon bocal de lactofermenté de mon chou-fleur de supermarché, il a moisi. Parce que mon pourcentage de sel n'était pas juste par rapport à la proportion d'eau du chou-fleur, par rapport à la densité de matière. Et donc ça, je trouvais ça vraiment hyper intéressant de se rendre compte que, même dans le processus de fermentation, les légumes en conventionnel fonctionnent moins bien et peuvent rater. pourrir parce que notre pourcentage n'est plus juste.

  • Speaker #0

    Très intéressant, je te remercie pour ce partage. Vraiment, ça montre que ça a une incidence.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte que la nature est bien faite, qu'elle nous offre aussi ce dont on a besoin au bon moment. Donc les fruits et légumes d'été vont être plus riches en eau, il y aura plus de fruits qui sont gorgés de soleil. En hiver, on va avoir des légumes un peu plus racines parce qu'on a besoin de se protéger du froid, on va dire. Et donc du coup, forcément, une carotte d'hiver, elle est moins riche en eau qu'une carotte d'été. Et donc c'est important de suivre la saisonnalité parce que la nature est bien faite et qu'elle nous propose ce dont on a besoin. Et c'est là toute la problématique, je dirais, qu'on peut avoir aujourd'hui avec les modes de culture qui ont changé, avec l'intensif, avec la culture sous serre, l'hydroponie, etc., qui permet d'avoir des fraises, on va dire, toute l'année. Mais en réalité, est-ce que cette fraise va nous apporter ce dont on a besoin ? Pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux revenir sur le terme hydroponie ?

  • Speaker #1

    C'est de la culture avec les racines qui sont dans l'eau directement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, donc effectivement,

  • Speaker #0

    il y a une perte nutritionnelle.

  • Speaker #1

    Complètement. Mais en même temps, ça a été développé parce qu'on s'est rendu compte que la terre était aussi très polluée. Et ça, c'est important de se rendre compte que le bio, aujourd'hui, c'est important de distinguer. Il y a le bio et le bio parce que le label bio a énormément évolué. Alors, on distingue le AB et le refeuil. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on va avoir des carottes bio dans un supermarché, qui sont sous emballage plastique, mais qui ne respectent pas le vrai cahier des charges originel du bio. Si on vient déforester pour planter des carottes, je ne suis pas sûre qu'on puisse encore dire que c'est une carotte bio. Et pourtant, aujourd'hui, elle a bien le label bio. Donc, c'est important d'aller s'interroger. Et moi, dans ma démarche, il y a vraiment comprendre d'où vient l'aliment, comment est-ce qu'il a été cultivé, pour vraiment faire des choix éclairés aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu nous dis que la saisonnalité, c'est vraiment un des premiers principes à respecter pour une cuisine saine. santé. Et justement, alors, quels sont les principes fondamentaux de cette cuisine santé qui va respecter les lois naturelles du corps ?

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, moi, je pense que la priorité, c'est déjà de respecter les saisons, même si je le dis, c'est très difficile aujourd'hui parce que les modes de culture ont évolué, donc on est un petit peu perdu des fois dans la saisonnalité. Le deuxième point pour moi, c'est vraiment d'éviter les produits ultra transformés. Et donc là, j'aime bien distinguer quand même le transformé de l'ultra transformé. Je dirais que les pâtes s'est transformées. C'est-à-dire que la pâte, elle ne pousse pas comme ça sur une plante. On a pris la céréale, on l'a moulue, on l'a transformée pour en faire un spaghetti ou une autre forme de pâte. Et un produit ultra transformé, pour moi, ça va être par exemple même un steak de soja. Même si on se dit, les steaks de soja, c'est plus sain que la viande, etc. Ça reste un produit ultra transformé parce qu'on est venu rajouter du sel, des épices. éventuellement même des agents texturants pour donner une certaine texture. Et ça, c'est vraiment intéressant parce que ces dernières années, j'ai vu beaucoup de personnes qui changeaient leur alimentation pour plus de végétal, ce qui est plutôt une très bonne chose, voire aller jusqu'à des régimes végétaliens. Le problème, c'est qu'il y a une différence entre avoir un régime végétalien ou végétarien à base de légumineuses entières, de légumes, des œufs de qualité. et manger des faux steaks, du faux fromage, des gâteaux sans produits animaux, etc. Pour moi, c'est vraiment important d'éviter au maximum ces produits-là. Alors, on n'est pas non plus extrémiste. Si de temps en temps, on mange des produits ultra transformés, je dirais deux, trois fois par semaine, ce n'est pas la cata. Mais si c'est vraiment la base de notre alimentation, il y a énormément de changements moléculaires de ces aliments-là. Alors, je vais donner un exemple qui, des fois, surprend énormément. Je pense au pain des fleurs qui a été très à la mode pendant ces dernières années parce que sans gluten, c'était la mode du sans gluten. Le problème, c'est que quand on s'intéresse au processus de fabrication de ce produit, qui, je le précise, est un Nutri-Score A, puisque si on regarde l'étiquette nutritionnelle, notamment d'un pain des fleurs, ça rase un, on va avoir, ça rase un, sel. Donc, en termes d'ingrédients, c'est clean. En revanche, pour avoir cette texture, on a de l'extrudation de la céréale. Et le problème, c'est qu'on sait aujourd'hui que... un aliment extrudé va avoir un indice glycémique élevé. Et donc, si je reprends le principe de pourquoi est-ce que des fois, on a besoin d'enlever le gluten parce qu'on a de l'inflammation, eh bien, quand on va perturber notre glycémie en prenant un aliment qui est riche avec un indice glycémique élevé, on contribue à l'inflammation. Et donc, c'est toute la problématique qu'il y a eu ces dernières années, où moi, finalement, dans mes ateliers de cuisine, il n'y avait pas de gluten, mais je ne le disais même pas, parce qu'en fait, je revenais vers une palette alimentaire qui était beaucoup plus diversifiée. Et finalement, enlever gluten quand on a tellement élargi sa palette alimentaire, ce n'est plus un sujet, ce n'est plus une question, ce n'est plus un problème. Et donc finalement, c'est toute cette problématique qui a été mise, que moi j'ai vraiment décidé de résoudre ces dernières années, c'était de permettre aux personnes de pouvoir élargir leur palette pour pouvoir enlever certains aliments qui ne leur convenaient pas. Et toutes les deux, on en parlait tout à l'heure du pain pané vivo, que moi j'aime énormément. Aujourd'hui, on est quand même sur un pain au blé, mais c'est un blé ancien, 100% levain. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a plein de personnes qui sont intolérantes au gluten qui arrivent à consommer ce pain. Donc est-ce que le problème, c'est le blé ? Est-ce que le problème, c'est le pain ? Je ne crois pas. Le problème, c'est l'état de nos intestins. C'est aussi les produits qu'on appelle pain aujourd'hui qui en fait n'en sont pas, puisque c'est des céréales qui sont modernes, hybridées, à la levure. Et donc, tout l'important, c'est de se questionner. et ne pas diaboliser certains aliments. Je pense par exemple aux produits laitiers, moi j'en consomme, mais voilà, je vais plutôt prendre des fromages non pasteurisés parce qu'ils vont nous apporter beaucoup plus que certains fromages complètement standardisés. Donc ça, c'est vraiment pas évident et c'est pour ça que c'est important de se faire accompagner aussi parce que j'ai envie de dire, on a fait un petit peu la synthèse pour le grand public et c'est ça qu'on a envie de leur transmettre en tant que natureaux.

  • Speaker #0

    Oui, donc encore une fois, c'est aussi veiller à la qualité de ses aliments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Oui, oui, très important.

  • Speaker #0

    Ne rien diaboliser et veiller à leur qualité.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, si je reprends ta question sur privilégier d'abord les aliments frais de saison, et je mets bio entre parenthèses, parce qu'on a vu que tout à l'heure, il y a bio et bio, éviter les produits ultra transformés. Ce qui est important pour moi aussi, c'est avoir des bonnes huiles. Aujourd'hui, c'est un vrai sujet. Quand on regarde un rayon d'huile au supermarché, c'est très pauvre, finalement. Il y a peu de choses. Et aujourd'hui, on a besoin d'huile riche en oméga-3. On a besoin d'huile vierge, donc première pression à froid, qui n'ont pas été chauffées. Et de pouvoir assaisonner ses assiettes avec ces huiles, c'est hyper important. Ça participe vraiment à notre équilibre hormonal, à la vision, à la connexion de toutes nos cellules. De consommer des petites graines oléagineuses aussi, ça va être intéressant parce que c'est riche en protéines, mais ça apporte des fibres aussi, donc c'est beaucoup mieux que certains sucres. Et pour moi, ce que j'aime le plus, ce sont les épices et les herbes. Elles ont plein de propriétés, elles amènent du goût déjà, donc c'est vraiment important. Elles permettent de varier, comme je disais tout à l'heure, la courge, on peut la décliner de plein de façons différentes. Et surtout, elles vont avoir des propriétés anti-inflammatoires. Voilà, ça va vraiment être nos super aliments de notre assiette. Et ça, je... Je pèse mes mots quand je dis super aliments parce qu'aujourd'hui, je trouve qu'il y a un travers. C'est de croire que les super aliments, ce sont des choses qui viennent de l'autre bout du monde, qu'il faut aller prendre de la poudre ou de je ne sais pas quoi pour avoir un super aliment. Dans votre jardin, vous avez de la menthe, de la coriandre, du persil. On a du gingembre, on a du curcuma dans notre cuisine. Et tout ça, c'est vraiment nos super aliments au quotidien. Si on en consomme, c'est vraiment déjà la base. Donc, j'ai envie de dire que ça, c'est la première étape. Et après, si on a envie d'aller plus loin, effectivement, il y a plein d'autres super aliments dont parle la nature. Mais c'est déjà la base.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Alors, ce que tu dis, ça a appelé plusieurs remarques de ma part. Je voulais revenir sur l'alimentation bio. Moi, je pense intimement qu'il faut quand même mieux manger des légumes plutôt que des produits ultra transformés, même s'ils ne sont pas bio. Alors, tu parlais tout à l'heure de la différence. avec ton anecdote sur le chou-fleur, c'est très intéressant. Mais tu vois, moi, j'achète mes légumes dans une ferme. Donc, c'est la fermière qui nous vend ses légumes. Ils ne sont pas bio, parce qu'elle n'a pas le label, parce qu'elle refuse. Mais elle fait une agriculture raisonnée. Et ses légumes, ils sont fantastiques, tu vois. Donc, je pense que c'est aussi se faire sa propre opinion, ne pas être dogmatique. Et voilà, aller vers des produits. On s'est renseignés, on sait ce qui va. On connaît, on est au plus proche des producteurs, si c'est possible. Moi, je suis en région parisienne, mais en région parisienne, c'est quand même de plus en plus possible. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement, et je trouve que le paramètre goût, ça change tout. Et moi, pareil, ça m'arrive d'acheter des légumes bio, mais j'ai un producteur où on commande toutes les semaines. Ils ne sont pas en bio, mais ils sont raisonnés. En revanche, ils sont ramassés du matin et ça, ça fait toute la différence, la fraîcheur. Si vous achetez un légume qui est dans votre rayon bio depuis une semaine et tout flétrit, en fait, vous n'avez plus grand-chose à l'intérieur. Donc ça, c'est aussi un paramètre à prendre en compte. Depuis combien de temps le légume est sur l'étalage ? Et donc, si on arrive à avoir des producteurs qui ont ramassé le matin même les produits, c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est les principes de l'alimentation énergétique, en fait. Quelle énergie est mise dans une carotte ou n'importe quel autre légume qui a été cultivé avec amour, avec passion par un agriculteur, un fermier ? qui est fier de vendre son produit, qui le fait avec son cœur, plutôt qu'un légume qui a poussé dans un énorme champ arrosé de pesticides par des ouvriers exploités. Après, sur un autre plan, que celui purement physique, qu'est-ce qui arrive dans notre assiette ? Il y a cette question aussi. On va un petit peu plus loin là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est tous des consommateurs. C'est-à-dire que la façon dont on investit notre argent, même si on en a peu, elle est vraiment importante. Donc c'est vrai qu'il y a vraiment quelque chose de très vertueux dans la façon dont on peut consommer, avec les moyens de chacun. Parce qu'aujourd'hui, c'est clair que consommer bio, ça a un coût. Je ne pourrais pas dire que ça coûte moins cher de consommer bio. En revanche, si on achète moins de produits transformés, si on achète plus en fraque, si on achète plus de légumineuses, si on végétalise son assiette, les produits qui vont coûter cher, on parlait des huiles, on parlait des oléagineux, on n'en achète pas. pas tant que ça en quantité, finalement, parce que c'est pas un produit qu'on met énormément dans notre assiette. Donc c'est vraiment priorisé dans notre assiette, ce qui est important pour nous. Et c'est vrai que le constat que je fais quand même ces dernières années, c'est qu'il y a quand même une grosse carence en protéines. Et les protéines, c'est important, c'est nos matériaux de constitution. Donc c'est vraiment important aussi pour les personnes qui végétalisent, qui ont vraiment ce souhait de végétaliser leur assiette, de faire attention quand même à leur apport en protéines.

  • Speaker #0

    Alors je voulais revenir aussi tout à l'heure, tu parlais du Nutri-Score. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu conseilles de le suivre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le Nutri-Score, je fais comme s'il n'existait pas, je t'avoue. En fait, ça n'a aucun sens parce que, comme je disais tout à l'heure, ça ne prend pas en compte tous les paramètres. Et tu vas pouvoir avoir un paquet de céréales. Alors, quand je parle céréales du matin, ultra transformées avec un Nutri-Score A ou B et à la fois une huile de coco qui est Nutri-Score D. Sauf que l'huile de coco, on va en mettre une cuillère à café pour faire un wok, par exemple, et les céréales, on va les consommer tous les matins. Donc, pour moi, ce que je vais regarder, c'est la longueur des ingrédients. Combien y a-t-il d'ingrédients dans le produit ? quel est le premier ingrédient qui arrive. Donc si c'est le sucre, c'est que votre produit est consommé en majorité de sucre. Et là, j'invite aussi les personnes qui cachaient des pâtes à tartiner de regarder ça parce que dans les pâtes à tartiner, même en bio, même dans les paquets de gâteaux, même en bio, souvent, le sucre prend la première place. Donc ça, c'est vraiment important, même si la qualité de sucre n'est pas la même puisque d'un côté, on a un sucre blanc et de l'autre, un sucre complet, on a quand même un produit qui est majoritairement sucré. Donc première chose, c'est regarder combien il y a d'ingrédients. S'il y a des choses que vous ne savez pas ce que c'est, vous oubliez. Et puis s'il y a des E, tout ça, pareil, on oublie. Et ensuite, ce que je vais regarder dans l'étiquette nutritionnelle, je ne vais pas tout lire, mais je vais regarder surtout le sucre, donc glucides dont sucre. Et donc par exemple, sur un produit type des gâteaux ou une pâte à tartiner, si on dépasse les 15 grammes, on est sur un produit qui est déjà ultra sucré. Donc 15 grammes sur 100 grammes. Et là, vous allez voir qu'en fait, il y a... énormément de produits qui dépassent ce taux-là. Et donc, par exemple, une pâte à tartiner facile à faire maison, vous achetez une purée de noisettes ou de cacahuètes ou une purée d'amandes, celle que vous voulez. Vous prenez deux cuillères à soupe de cette purée d'oléagineux, donc nature pas du tout transformée. Vous mettez du cacao en poudre à l'intérieur, une cuillère à soupe. Vous sucrez avec du miel ou un sirop d'érable maison. Vous la mélangez, vous avez une pâte à tartiner minute. Et donc, certes, la purée d'olive ne coûte cher à l'achat, mais vous allez la garder longtemps, et vous avez une vraie pâte à tartiner au chocolat et à la noisette, contrairement à d'autres produits.

  • Speaker #0

    Oui, et qui sûrement sera moins addictive que celle proposée avec beaucoup plus de sucre. Et donc, voilà, plus nourrissante, et surtout, on y retournera moins de façon frénétique, parce que c'est ça aussi, quand il y a moins de sucre, il y a moins d'addiction derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu parlais des oméga-3. Est-ce que tu peux nous rappeler le ratio qu'il faut oméga-3, oméga-6, si tu peux nous en dire deux mots ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, dans notre alimentation, c'est vrai qu'on consomme beaucoup plus d'oméga-6 que d'oméga-3. Donc les oméga-6, il y en a deux sortes. Il y a les oméga-6 dont on a besoin, puisqu'on ne les apporte pas dans notre alimentation. Donc ce sont les acides gras polyinsaturés. Eh bien, on a les oméga-6 qu'on va retrouver dans les graines oléagineuses, dans l'huile de tournesol, dans l'huile de colza, même s'il y a un petit peu d'oméga-3. Et on a aussi les omégacis qu'on ne soupçonne pas, qui, ceux-là, ne sont absolument pas bénéfiques pour nous. Ce sont les omégacis qu'on va retrouver dans nos produits animaux. Et là, c'est pour ça qu'on s'intéresse vraiment à ce sujet de comment l'alimentation a évolué, les modes d'élevage, les modes de culture, parce que nos animaux qui étaient nourris à l'herbe il y a quelques années, aujourd'hui sont nourris au soja et au maïs. Et donc, ils ont une proportion d'omégacis qui est beaucoup plus importante. Et donc, ça fait qu'aujourd'hui, on a un ratio omégacis qui est plus élevé. L'oméga-6 dans notre corps, si on simplifie, il va avoir une action plutôt pro-inflammatoire. Et on va se dire, mais pourquoi on a quelque chose qui veut absolument nous enflammer ? Tout simplement parce que si on est malade et qu'on ne s'en rend pas compte, c'est un petit peu embêtant. Donc ça nous permet d'avoir une réaction de notre corps qu'on peut observer pour normalement répondre à notre corps et pouvoir l'accompagner. L'oméga-3, lui, il a une action plutôt anti-inflammatoire. Et donc les oméga-3, on va avoir deux sortes. les oméga-3 végétaux et animaux. Donc les végétaux, on va retrouver dans l'huile de noix, les noix, le lin, la graine de lin, la cameline, qui est une huile, et le chanvre et l'huile de chanvre. Et donc, on en trouve finalement dans des aliments qu'on consomme assez peu. Donc quand c'est la saison des noix, c'est bien d'en consommer. Et ensuite, on a dans les petits poissons gras. Et là, pareil, toute la problématique ces dernières années, c'est que dans les poissons gras, il y a le saumon. Mais alors, qu'est-ce qu'on peut dire du saumon d'élevage qui a été nourri ? au soja et au maïs, donc plus riche en oméga-6. Moi, je l'ai complètement barré dans cette case oméga-3 pour ces raisons. Le thon, qui est un poisson ultra-pollué, donc on va plutôt aller sur les petites sardines, les macros, le foie de morue, l'anchois. qu'on peut trouver en conserve, et c'est très bien aussi, qui vont nous apporter des oméga-3. Donc si on veut rééquilibrer un petit peu, on va faire attention à la qualité des produits animaux qu'on consomme. Donc on va plutôt aller sur des œufs bleu-blanqueurs, des viandes bleu-blanqueurs si on en trouve, parce qu'elles ont un cahier des charges qui est vraiment intéressant par rapport à l'apport en oméga-3. C'est enrichi dans l'alimentation des animaux. Et ensuite, on va consommer 2-3 fois par semaine des petits poissons groits. rajouter des huiles riches en oméga 3 en vinaigrette puisque c'est des huiles très fragiles, il faut vraiment les préserver donc après cuisson dans une vinaigrette et on est sûr comme ça de rééquilibrer notre ratio et malheureusement aujourd'hui beaucoup de personnes sont carencées en oméga 3 donc c'est vraiment hyper important pour notre santé globale d'avoir ce rééquilibrage là depuis le plus jeune âge hum

  • Speaker #0

    Oui, puisque les oméga-3 sont les éléments constitutifs des membranes de nos cellules. Et comme notre corps est composé de milliards de cellules, c'est un élément qui est indispensable.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien prendre l'exemple de, c'est comme si on tend notre bras et qu'on essaye de le rabattre et qu'il est rouillé, que ça grince. C'est vraiment pour apporter cette fluidité dans notre corps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est très parlant. Pour revenir un petit peu à une question plus pratico-pratique, indépendamment des légumes, on en a pas mal parlé. Pour toi, quels seraient vraiment les 2-3 ingrédients indispensables dans une cuisine pour une alimentation saine ?

  • Speaker #1

    Je distinguerais deux choses, je dirais à la fois les ustensiles et les ingrédients, parce que je ne socie pas les deux pour moi. Les ustensiles, c'est-à-dire avoir des matériaux sains. C'est la base. Sans avoir trop d'ustensiles, c'est avoir soit de l'inox, soit du verre, soit de la fonte. Mais en tout cas, être sûre que le peu de choses qu'on a ne soient déjà pas toxiques. Parce qu'on a beau mettre tous les plus beaux légumes de la terre dans une poêle avec un revêtement en téflon, du coup, on perd tous les bénéfices, j'ai envie de dire. Donc, c'est vraiment changer tout ce qui est en plastique par du bois. Les moules qui vont au four, allez dans les brocantes, tout le monde revend ses plats en verre. Pyrex, alors que c'est vraiment incassable et c'est vraiment, oui certes c'est un peu lourd, mais en tout cas c'est très pratique les poêles, soit le fer qui se culotte mais c'est vraiment hyper pratique et c'est le plus accessible en termes de budget la fonte c'est un petit peu lourd mais je trouve ça génial pour faire des super walks l'inox, il faut apprendre un petit peu à l'utiliser parce que la problématique majeure, et le marketing l'a très bien compris c'est que ça peut accrocher un peu mais à partir du moment où on sait l'utiliser, il n'y a plus de problème donc ça déjà en cuisine de remplacer vraiment par les bons matériaux. Et ensuite, dans les ingrédients, j'ai envie de dire les épices, parce que moi, c'est vraiment les épices sur lesquelles je vais pouvoir changer les associations de mes légumes, de mes fruits et les huiles, bien sûr, puisque c'est grâce à ces deux ingrédients-là, ces familles d'ingrédients-là, donc les huiles et les épices, que je vais pouvoir faire une courgette rôtie, une courgette sautée au gingembre. Voilà, c'est vraiment ma base. Donc pour moi, c'est vraiment la première chose. Après, ça va être d'avoir des aliments les moins transformés possibles, donc des céréales les plus complètes possibles. Et donc là, pareil, quand on commence à changer d'alimentation, on n'est pas obligé d'aller s'irriter les intestins avec un aliment complet. Déjà demi-complet, c'est déjà pas mal pour commencer. Voilà, donc c'est déjà d'aller dans ces choses-là. Après... On peut aller sur d'autres choses qui sont un petit peu plus natureaux, on va dire les ingrédients de la naturopathie quand on a envie d'aller plus loin. Mais déjà, en changeant nos céréales, en changeant nos huiles et nos épices, et nos ustensiles de cuisson, on peut faire plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Quand tu parlais des ustensiles de cuisson, tu penses notamment aux perturbateurs endocriniens ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, tout ce qui est plastique, moi j'en parle énormément, parce qu'en ce moment, c'est la mode de plein d'ustensiles avec revêtement. Alors ça fait gagner du temps, ça monte à de très fortes températures. Le problème, c'est qu'en fait, sur le long terme, on a beau avoir interdit certaines molécules, on ne sait pas par quoi ça a été remplacé. Donc je pense que c'est un futur scandale sanitaire dans quelques années, alors qu'en réalité, on a vraiment des matériaux qu'on utilise depuis des décennies et dont on sait qu'il n'y a aucun problème pour la santé. Je précise quelque chose par rapport aux huiles, puisqu'on en a parlé. Pour moi, c'est pareil, c'est de ne pas avoir trop d'huiles différentes dans sa cuisine, mais de se dire, si j'ai des huiles de cuisson, donc les huiles de cuisson, on va plutôt aller vers l'huile d'olive. Ça a été démontré qu'une bonne huile d'olive vierge peut monter quand même à des températures un peu élevées. Le ghee, qui est le beurre clarifié, qui est en fait le beurre où on a enlevé la caséine, le lactose, donc toutes les molécules qui vont brûler. Donc ça, c'est assez extraordinaire, plutôt que d'utiliser le beurre en cuisson. Et l'huile de coco, qui peut être un vrai plus aussi pour certaines personnes. Donc ça, on est sur nos huiles de cuisson. On en choisit une ou les trois, peu importe, en fonction de ce que vous voulez. Et ensuite, on va choisir des huiles pour assaisonner. Donc je dis souvent qu'effectivement, l'huile de colza, c'est un peu l'huile, quand on débute, quand on ne sait pas trop par où commencer, c'est la moins chère, c'est la plus abordable. En revanche, après, on peut aller un peu plus loin. Comme je disais tout à l'heure, une huile de noix ou de lin ou de cameline, mais surtout... On va les mettre au frigo, c'est essentiel puisque c'est vraiment des huiles d'assaisonnement. Alors moi, je suis une vraie méditerranéenne, donc j'ai la culture de l'huile d'olive. J'avoue, j'en mets un petit peu partout. L'huile d'olive, elle est super parce qu'elle est très riche en antioxydants, mais c'est un oméga 9. Notre corps en produit, ce n'est pas l'oméga dont on a le plus besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il faut la compléter par une huile. Il faut les diversifier en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, ce qui est génial aujourd'hui, c'est qu'il existe des mélanges d'huile qui sont très bien en magasin bio, même si le ratio n'est pas très élevé en termes d'oméga 3. Donc, ça peut être super pour commencer. Voilà, on fait ce qu'on peut. Il y a des vinaigrettes qui sont très bien faites. Je pense à ça en magasin bio avec du citron, du gingembre. Voilà, toutes faites. Donc, ça peut être super. Par exemple, si vous mangez à l'extérieur le midi, vous ne pouvez pas faire vos mélanges d'huile. C'est déjà bien pour commencer. Et puis petit à petit, avec le temps, vous allez voir que vous allez pouvoir faire vos propres mélanges. Et c'est vrai que moi, du coup, j'ai fait aussi des ateliers de cuisine sur les assaisonnements parce que pour moi, c'est une thématique à part entière d'assaisonner, d'apprendre à assaisonner nos assiettes.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, les grands chefs ne servent jamais un plat sans assaisonnement et sans sauce.

  • Speaker #1

    C'est hyper important. Pour moi, c'est ce qui va faire la différence entre les restaurants qu'on trouve aujourd'hui. Je ne peux même pas appeler ça un restaurant, mais c'est de nourriture à emporter où rien ne va ensemble. Il n'y a pas le lien. Pour moi, l'assiette de vache, c'est le lien. C'est ce qui va faire qu'une assiette de légumes vapeur est insignifiante à une assiette où on va amener des petites graines, des huiles. Ça va faire toute la différence.

  • Speaker #0

    C'est ça qui change tout. Dans les personnes que tu as accompagnées, des gens qui voulaient se tourner vers une alimentation saine, quelles sont les erreurs les plus fréquentes que tu as repérées ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait un petit peu tout à l'heure, c'est de vouloir tout changer d'un coup. C'est-à-dire la motivation du démarrage, je vide mes placards, je jette tout, je change tout. Souvent, quand on n'a pas une alimentation très équilibrée, c'est une transmission familiale. Et c'est difficile, du coup, de changer certaines habitudes qui sont ancrées depuis des années. Donc l'idée de vouloir tout changer d'un coup, le risque c'est vraiment de s'y perdre et de ne pas arriver aussi à se connecter aux sensations de notre corps. Parce que je trouve que quand on change un élément, comme juste j'enlève le café de temps en temps, ça permet de voir quand je le mets, c'est comment. Quand je l'enlève, c'est comment. Et donc moi, les personnes qui me disent Oh là là, au début j'étais bien partie, et puis après c'est complètement parti en cacahuète je leur dis Mais c'est bien, parce qu'en fait, le conseil que je vous donne, vous le pratiquez. Vous revenez avec ce que vous faisiez avant et ça vous permet de vous dire, je ne la crois pas sur parole. J'arrive à me rendre compte qu'effectivement, quand je bois du café ou un jus d'orange le matin, j'ai de l'acidité, je suis hyper énervée, je ne suis pas bien. L'idée, c'est vraiment de prendre le temps parce que plus on prend le temps, plus c'est des nouvelles habitudes qui sont installées sur la durée. Donc ça, c'est essentiel de ne pas vouloir absolument aller trop vite. malheureusement la naturopathie aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui viennent parce qu'elles ont de gros problématiques de santé donc on sort de ce cadre de prévention santé, malheureusement j'ai envie de dire il faudrait aller voir le nature en disant tout va bien, comment je peux optimiser ça n'arrive plus trop ça serait l'idéal moi je trouve que la cuisine est géniale aussi pour ça parce que dès le plus jeune âge on impacte la famille, les enfants et souvent les femmes sont plus sensibles au moment de la grossesse pour changer d'alimentation Et donc du coup, quand ces personnes arrivent avec des problématiques de santé, elles ont envie d'avoir une amélioration rapide. Mais ayez confiance dans le processus du corps. Moi, je vois certaines personnes, juste en rajoutant des huiles, en changeant les modes de cuisson, elles ont des fois en une semaine une amélioration sur la digestion. Alors peut-être que la digestion, ça vous paraît peu par rapport à une problématique que vous avez de santé un peu plus avancée, mais la digestion, c'est déjà la base de tout ce qui se passe dans notre corps parce que du coup... Ça impacte l'intestin, ça impacte tout ce qu'on va capter dans notre corps. Et c'est essentiel. C'est essentiel déjà de réguler notre système digestif.

  • Speaker #0

    Oui, la naturopathie, c'est vraiment l'individualité. Donc, il faut vraiment être au plus près de ses sensations. Et ce qui vaut pour l'un n'est pas forcément une vérité pour l'autre. Et je voudrais que tu nous dises deux mots sur les légumineuses, justement. Les légumineuses, c'est souvent ce par quoi on va venir remplacer les protéines animales en premier lieu, mais pour autant, ce n'est pas toujours facile à digérer.

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, les légumineuses, elles ont plein d'avantages, mais elles ont aussi beaucoup d'inconvénients si on ne les cuisine pas correctement et si on ne les connaît pas suffisamment. La légumineuse, elle est riche en antinutriments, parce que c'est comme si quand elle pousse dans la nature, elle se mettait un petit kawaii pour se protéger du froid, du chaud. Donc du coup, quand nous, on veut les consommer, on n'est pas des oiseaux, on n'a pas un estomac germoire, puis un estomac pour digérer, on a juste un estomac. Donc c'est important de savoir les cuisiner, donc déjà de les faire tremper. Ça va permettre justement de ramollir cette coque d'antinutriments, puis ensuite on va les faire cuire, ou éventuellement on va les faire germer, et ensuite éventuellement on peut les faire cuire. Donc il y a plein de processus pour pouvoir les consommer et mieux les digérer. Ensuite, il faut savoir qu'elles sont riches en fibres. et en vitamines du groupe B. On en a énormément besoin. Donc, c'est un petit peu l'aliment qui, pendant longtemps, a été considéré comme un glucide. Donc, il a été complètement viré des régimes minceurs parce que, du coup, il était mis au même plan que le pain, les pâtes, etc. Alors qu'en réalité, on sait que c'est quand même une source de protéines. Mais, et qui contient des fibres, elles permettent de réguler la glycémie. Donc, c'est quand même essentiel. La sensation de satiété, c'est hyper important. En revanche, elles ne contiennent pas tous les 8 acides aminés essentiels. C'est-à-dire que pour... pour qu'une protéine soit complète, on a besoin des 8 acides aminés. Par exemple, l'œuf contient les 8 acides aminés, la viande, le poisson contiennent les 8 acides aminés. Donc c'est pour ça qu'on a souvent dit qu'il y a des protéines fortes et des protéines faibles. Et donc les légumineuses, il faut les associer, et notamment avec les céréales qui, elles aussi, ne contiennent pas les 8 acides aminés, mais qui se complètent. Et c'est ce qu'on voit énormément dans la cuisine du monde, et c'est pour ça que j'aime beaucoup aussi aller m'inspirer dans la cuisine du monde. On va en Inde, on va avoir une association dans un dalle avec du riz et des lentilles corail et quelques légumes. Et donc là, on va avoir un plat complet qui contient les 8 acides aminés. Et donc du coup, on va pouvoir avoir une meilleure association. En revanche, pourquoi est-ce qu'on ne les digère pas ? Est-ce que le problème, c'est la légumineuse ou est-ce que le problème, c'est notre intestin ? Moi, je pense que souvent, les personnes qui arrivent et qui ne peuvent plus rien manger, il y a tout un travail de réparation. de notre écosystème digestif, de notre paroi intestinale, pour petit à petit réintroduire certains aliments qu'elles ne digéraient pas, qui peuvent être trop irritants. Donc de toute façon, on va y aller progressivement. Souvent, moi, je conseille de peut-être commencer par les flocons. Dans la diversification alimentaire des tout-petits, le flocon légumineuse d'azuki, de pois cassés, de pois chiches, est intéressant parce qu'on peut l'introduire dans les purées, et c'est une manière d'introduire. Donc on peut réintroduire comme ça les légumineuses quand on ne les digère pas. Mais il y a un élément essentiel qui souvent est oublié, c'est la mastication. Votre premier mécanisme de digestion, c'est votre mastication. Je dirais même que c'est les yeux, l'odorat et l'ouïe, parce que quand on est en train de cuisiner, que ça sent bon, qu'on voit une belle affoite, on commence à saliver. Et donc quand on mastique, on salive encore plus. Et c'est ce qui permet de prédigérer les amidons, puisque les légumineuses en contiennent. Et donc, c'est essentiel. Si on avale en bloc notre bol alimentaire, notre assiette, c'est sûr que derrière, ça va être beaucoup plus compliqué pour notre système digestif. Donc, les personnes sont souvent un peu déconcertées, même un peu déçues quand elles sortent de chez le naturo en disant elle m'a dit qu'il fallait que je mastique tout ça pour ça Oui, mais tout le reste des conseils qu'on peut donner ne va pas fonctionner. J'ai envie de dire, un bol de quinoa avec des légumes vapeurs et un œuf mollet, S'il est mal mastiqué, vs un burger frite bien mastiqué, le burger sera beaucoup mieux digéré. Parce que je suis sûre que si on le mastique beaucoup plus, on va s'arrêter avant, la satiété va arriver et on ne va pas se remplir beaucoup trop.

  • Speaker #0

    Oui, puis chaque partie de notre corps doit faire un travail déjà bien défini. Et comme je dis souvent à mes enfants, notre estomac, il n'a pas de dents.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il ne faut pas lui refiler le boulot de la bouche. Ce n'est pas cool sinon.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce que tu veux dire aux enfants, parce que les enfants, c'est important dès le plus jeune âge. Et c'est vrai que si on a été dans une famille où c'était vite, vite, vite, des jeunes, dépêche-toi, dépêche-toi, dépêche-toi, pendant des années, il faut vraiment prendre le temps de poser sa fourchette. C'est très, très dur. Et si en plus, on a pris un petit déjeuner qui était trop sucré, qu'on a hyper faim au moment où on arrive au repas, on n'a qu'une envie, c'est dévorer. Donc en fait, c'est un brique. Il y a vraiment tout un système d'imbrication dans la digestion, entre les habitudes et le moment.

  • Speaker #0

    Puis il y a des âges où vraiment les enfants, ils ont tendance à manger beaucoup plus vite. Et puis souvent, ils sont pressés à la cantine pour un peu qu'ils passent au dernier service. Nous, on leur dit aussi, on les presse souvent, malheureusement, à notre insu. Donc c'est vrai que c'est important de leur donner des bonnes habitudes dès le plus jeune âge. C'est ça. Alors tout à l'heure, tu nous parlais un petit peu des légumes lactofermentés. Donc ça, c'est vraiment les aliments typiques naturaux. Est-ce que tu pourrais nous parler de quelques autres aliments typiques naturaux ?

  • Speaker #1

    Oui, alors les légumes lactofermentés, si on y revient quelques instants, ils sont bons pour notre flore intestinale, ils apportent des probiotiques naturels, donc on peut se poser la question de comment les consommer. Tout simplement en début de repas, parce que ça va permettre justement de stimuler l'acidité gastrique, qui est notre estomac, qui justement, tu disais, n'a pas de dents, et va permettre une meilleure digestion des protéines. Ensuite, on a aussi les graines germées, donc ces petites graines qu'on fait pousser, qu'on voit de plus en plus dans nos assiettes, donc c'est hyper facile à faire maison. En plus, c'est rigolo quand on a des enfants et on n'a pas besoin d'en consommer beaucoup parce que c'est vraiment quelques pincées. Donc, c'est riche en enzymes, en vitamines, en minéraux. Donc, c'est vrai que ça, c'est un peu la déco, mais ça amène vraiment plein de micronutriments. Moi, j'ai le kéfir que j'adore. Vraiment, c'est une boisson fermentée. Donc, ce sont des grains de kéfir qu'on va mettre dans de l'eau avec du sucre, une figue et du citron. Et donc, ça va fermenter dans un milieu en aérobie sans air. Une première fermentation, la boisson va devenir un peu pétillante. Puis une deuxième fermentation, on aura enlevé tout ce qu'il y a, les grains, la figue, dans la boisson et on va pouvoir l'aromatiser. Pareil, c'est une boisson qui est hyper intéressante pour notre intestin, pour notre flore intestinale. Moi, je partage très régulièrement des vidéos de pas à pas sur comment faire notre kéfir. Et surtout, le kéfir, ce sont des grains qui se donnent. Ça se transmet comme le kombucha. Ce sont vraiment les boissons natureaux. Moi, je me souviens, quand j'étais petite, on avait une mère de kombucha, on lui parlait tous les jours. C'est trop mignon. L'animal de compagnie. Ensuite, on va avoir le pollen aussi, le pollen frais ou sec. Alors, la différence entre les deux, je vais l'expliquer. Mais en fait, le pollen, il est riche en plein de vitamines, en plein de minéraux, en antioxydants, en acides aminés. Donc, c'est vraiment des super aliments pour le coup. Et la différence entre le frais et le sec, c'est que le sec va être plutôt riche en... de protéines, alors que le frais va avoir tous ces micronutriments. Donc vous faites ce que vous pouvez en fonction de où est-ce que vous le trouvez, mais le frais se trouve au rayon surgelé de certains magasins bio. Donc on peut en saupoudrer, se faire des petites cures à plusieurs moments de l'année. Moi, souvent, c'est au changement de saison ou régulièrement consommer, même chez les tout-petits. À partir de 2-3 ans, on peut l'intégrer. Et je pense aussi au vinaigre de cidre, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, Dans l'alimentation moderne, la cuisine moderne, il y a plein de sauces qui sont arrivées, qui ne sont pas géniales pour notre santé. Alors que le vinaigre de cidre bio non pasteurisé, il va être super intéressant. Donc, c'est à partir de pommes fermentées. Et donc là, c'est riche en acide acétique, donc c'est riche en enzymes et en bonnes bactéries. Donc, ça va réguler, équilibrer le pH et ça va stimuler la production d'acide gastrique. Donc, une meilleure digestion, ça va toujours être intéressant. On pourrait parler aussi du levain. On parlait tout à l'heure de panévivo. Donc le levain, c'est une fermentation lactique. Il n'y a pas de lactose dedans, mais ce sont des bactéries lactiques que l'on retrouve dans les aliments lactofermentés. Et donc tout ça, c'est des techniques ancestrales. Et l'intérêt de cette fermentation-là, c'est qu'elle arrive à prédigérer les protéines. Donc dans un pain au levain... on va prédigérer le gluten au moment de la fermentation. Et c'est pour ça qu'il y a une vraie différence entre un pain au levain et un pain à la levure, puisqu'on est sur la fermentation alcoolique et donc du coup, qui ne digère absolument pas les protéines et donc notamment le gluten. D'où la différence de digestion d'une personne qui peut être hypersensible au gluten. Sur un pain 100% levain, il n'y a pas de souci. Et sur un pain à la levure, c'est la cata. Donc, je pourrais en donner plein d'autres, mais je pense que c'est déjà pas mal. Oui, c'est déjà pas mal,

  • Speaker #0

    c'est clair. Alors, tu as fait beaucoup d'ateliers, d'ateliers de cuisine et même des stages. Est-ce que tu pourrais nous offrir une de tes recettes favorites que tu fais en atelier pour faire découvrir aux auditeurs un petit peu ?

  • Speaker #1

    C'est une question hyper dure parce que j'ai tellement de recettes. L'année dernière, j'ai écrit un magazine de 100 recettes et j'en avais tellement d'autres à mettre. Alors là, en ce moment, on est fin août, on est à la fin de l'été. Et moi, je pense notamment au wok. C'est vraiment une recette que j'aime beaucoup. Donc moi, j'associe toujours la technique à la recette parce que...

  • Speaker #0

    souvent on me dit tu crées beaucoup de recettes. En réalité, je maîtrise mes techniques culinaires et je fais varier les ingrédients. Donc ça, ça permet aussi de démystifier un peu le truc de faut que je crée un truc nouveau. Le wok, je peux le décliner à toute saison. Et donc en ce moment, j'ai une vraie passion pour les courgettes, mais les courgettes sont riches en eau. Donc je les coupe à la mandoline et dans un wok en fonte, je fais chauffer un peu de ghee, donc le beurre clarifié. Je gratte un petit peu de gingembre frais. Et je mets un peu d'ail déshydraté. Alors moi, j'ai vraiment une passion pour l'ail déshydraté parce que je digère très mal l'ail cru. Et donc, je trouve que l'ail déshydraté, c'est une bonne technique pour les personnes qui digèrent mal l'ail, l'oignon. En déshydraté, c'est un exhausteur de goût, mais ça se digère très, très bien. Et je vais venir faire sauter mes courgettes comme ça dans du gingembre. Et donc, l'intérêt du wok, c'est que si vous avez un reste de riz, un reste de pâte, vous allez pouvoir l'intégrer. Vous ajoutez une source de protéines, donc soit des pois chiches, soit... des oeufs, enfin un oeuf brouillé façon pâte taille, soit du tofu, soit des morceaux de viande ou des crevettes. Et les wok, moi, je les décline comme ça tout au long de l'année. Donc, tu vois, c'est une recette, mais un peu plus une astuce parce que je dirais pas que j'ai de recettes finalement. Tu vois, les recettes, c'est plus en pâtisserie qu'on a vraiment la recette qu'on suit. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'en cuisine, il y a quand même plus de liberté.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Moi, j'arrive jamais à refaire la même recette parce que du coup, j'ai jamais les mêmes ingrédients. Et puis, je me dis, j'ai ça. Moi, je vois vraiment la cuisine comme un tableau, c'est-à-dire que je vais voir tel ou tel ingrédient. Et comme je sais que je maîtrise mes techniques culinaires, comme je sais que j'ai plein d'épices. Et d'ailleurs, l'astuce que je voulais donner pour les épices, quand on ne sait pas les utiliser, c'est d'acheter des mélanges tout fait. Parce qu'il y a des choses qui existent dans le marché. Alors moi, j'ai une marque que j'aime beaucoup qui s'appelle Nomi, qui fait des mélanges d'épices que j'adore. Ils ont un mélange d'estival où il y a... Il y a du piment, il y a de l'ail déshydraté, il y a de l'échalote déshydratée. Et vous mettez ça et en 30 secondes, vous avez un truc incroyable. Mais c'est les épices qui font toute la différence.

  • Speaker #1

    Je mettrai les références dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, tu ne fais plus d'atelier à destination du grand public. Tu as un petit peu changé, pas vraiment ton fusil d'épaule, mais on va dire que tu es passée au cran supérieur. Aujourd'hui, tu proposes une formation à destination des professionnels, des naturopathes. Et c'est une formation à propos de la cuisine, tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors j'ai donné des ateliers pendant quand même pas mal d'années. Et puis, on a vécu une période quand même sanitaire assez particulière. Et puis moi, j'ai eu un enfant entre-temps, donc il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est vrai que la question qui m'était souvent posée, c'est... Est-ce que moi j'habite à Paris ? Est-ce que tu connais quelqu'un qui donne des cours de cuisine santé comme toi ? Et je me suis rendue compte qu'en fait, il n'y avait pas tellement de personnes qui avaient, sur la durée comme moi, proposé des programmes autour de la cuisine santé. Et comme j'étais formatrice en école de naturopathie, et que je voyais aussi qu'il y avait vraiment un vide autour de la cuisine, parce que la naturopathie, c'est quand même... Une pratique qui est très large, où il y a énormément de contenu dans la formation initiale, donc on n'a pas forcément le temps d'approfondir la thématique de la cuisine santé. Donc moi, je donnais un TD nutrition, où j'essayais de parler des aliments, etc., mais on ne faisait jamais rien avec ces aliments, il n'y avait pas de cuisine, etc. Et donc, j'avais beaucoup de professionnels comme ça qui me posaient des questions, qui faisaient mes stages, et je me suis dit, mais pourquoi pas orienter ces cours de cuisine pour les professionnels, et pourquoi pas les former pour qu'eux-mêmes… puisse proposer des ateliers de cuisine et créer une offre complémentaire à la consultation, parce qu'on n'a pas forcément envie de faire que des consultations, ou peut-être même pas du tout. Et donc, c'est comme ça que m'est venue l'idée de cette formation professionnelle, les bases de la cuisine natureau, qui est une formation à destination des naturopathes, des coachs en nutrition, de toutes les personnes qui sont autour de la cuisine, mais aussi les personnes qui ont envie de se reconvertir peut-être dans la nature ou peut-être pas complètement dans la nature, mais au moins dans la cuisine santé. Et donc, l'idée de la formation, c'est deux choses. C'est à la fois qu'il y ait une expertise en cuisine santé avec beaucoup de pratiques. Donc, tout ce qu'on a vu ensemble, la connaissance des aliments, les techniques culinaires, apprendre à faire des sessions de batch cooking, parce que l'idée, quand on n'a pas le temps, c'est apprendre à cuisiner plusieurs recettes en même temps sans y passer quatre heures et demie. Donc, tout ça, je le transmets dans la formation. Comment personnaliser et créer un atelier de cuisine ? Donc vraiment, l'idée, c'est vraiment de comment demain, je peux créer un cours de cuisine, que ce soit en présentiel ou en digital. Et l'autre volet, c'est la professionnalisation. Et ça, c'est le deuxième TD que j'ai transmis en école de Naturo. C'est comment développer son projet. Quand on sort de formation, on a plein d'idées dans la tête, mais on se dit comment je passe à l'étape supérieure. Donc j'accompagne aussi mes élèves à développer leur projet, apprendre à communiquer, à créer une offre. à savoir à qui elles s'adressent, à comment vendre aussi, parce que c'est un peu le sujet tabou, je pense, dans les métiers de la santé naturelle. On ne parle pas d'argent, mais on n'est pas forcément bénévole. L'idée, c'est aussi de développer une activité professionnelle. Et donc, je mets vraiment toute mon expérience de ces dix dernières années, et puis j'ai envie de dire plus de mes vingt dernières années d'entrepreneuriat, pour les aider à la fois grâce au coaching et au mentorat à développer leurs projets. Donc, c'est vraiment une formation que je voulais complètement différente et unique en son genre pour vraiment apporter ma vision et ma contribution pour qu'il y ait beaucoup plus de personnes aujourd'hui qui s'insibilisent à l'alimentation santé, qui soient plus dans la pratique que juste dans le conseil théorique. Je suis convaincue qu'il faut qu'il y ait des personnes qui donnent des cours de cuisine pour les enfants, pour les adultes, pour les personnes âgées, pour les sportifs. Voilà, il y a tellement de besoins aujourd'hui. qu'il y a la place pour tout le monde. Voilà, j'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    Oui, l'alimentation, encore une fois, on le dit, c'est vraiment la base, quoi. C'est la première technique en naturopathie. Et donc, à côté de ça, t'as encore tes programmes à destination plus du grand public.

  • Speaker #0

    J'en ai quelques-uns, notamment un programme qui s'appelle Slow Detox de 21 jours. C'est un accompagnement à ce qu'on disait tout à l'heure, à la rediversification alimentaire. à l'allègement parce que c'est un programme qui a lieu au changement de saison. Mais voilà, c'est vraiment 21 jours. Et comme je disais tout à l'heure, les changements ne peuvent pas se faire en 4 jours. Donc, c'est vraiment l'objectif de ce programme, c'est de sensibiliser à l'écoute de son corps aux sensations. Et comme on est en groupe et que je suis là pour accompagner, ça permet vraiment de se sentir soutenue. En tout cas, dans tous mes programmes, dans tous mes accompagnements, dans toutes mes formations, je suis là en soutien. mon but c'est vraiment de me mettre au service pour vraiment soutenir, aider, rassurer parce que je trouve que quel que soit le changement, on a besoin de pas le faire seul, quels que soient les changements de vie, quand on change de travail quand on a un enfant toutes ces choses là, on a besoin d'être accompagné et je pense que c'est des choses qu'on a oublié dans notre société qui est un petit peu plus individualiste on traverse des périodes de vie mais on est seul donc moi j'ai vraiment mis un point d'honneur à être toujours présente dans ce que je propose de toujours être là pour rassurer. Et que ce soit dans la formation pro ou dans les programmes pour le grand public, je suis vraiment là toujours, toujours pour accompagner.

  • Speaker #1

    Et cette formation pro, la nouvelle session commence bientôt ?

  • Speaker #0

    La nouvelle session commence mi-octobre. Aujourd'hui, la première session se termine avec dix personnes qui ont créé des choses assez extraordinaires, des nouveaux ateliers qui vont voir le jour sur cette nouvelle année. Et je suis vraiment contente parce que... Pour moi, aujourd'hui, j'avais envie de mettre au service mes valeurs de transmission que je faisais pour le grand public auprès des professionnels parce que c'est une manière pour moi de voir plein de projets éclore. Et je suis quelqu'un de très créatif. Quand on monte une entreprise, on ne peut pas créer mille projets. On a besoin de se structurer dans notre activité. Et donc, du coup, c'est une manière aussi de contribuer à la création de nouveaux projets que je ne peux pas moi-même porter. Donc, ça me touche énormément et ça me remplit énormément.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça a l'air passionnant. Et tu as eu la gentillesse de proposer un code promotionnel via un lien d'affiliation que je mettrai dans les notes de l'épisode. Avec Google. Alors, si on veut bien sûr en savoir plus sur ce que tu proposes et un petit peu connaître un peu plus ton parcours, donc il faut consulter ton site internet, c'est sibonacademy.com et aussi on peut te suivre sur Instagram, tu es quand même assez active.

  • Speaker #0

    Je suis assez active sur Instagram, le compte C'est Si Bon Académie. C'est vraiment, pour le coup, un compte où je partage beaucoup de choses sur le quotidien, sur l'alimentation, sur des idées recettes, sur des techniques. Donc voilà, n'hésitez pas à m'y retrouver. Je serai ravie d'échanger avec vous.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup encore une fois pour ta présence. C'était vraiment passionnant cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille pour ton accueil. À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être. et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. À bientôt !

Chapters

  • Début de l'épisode

    02:30

  • 1 - La conception de la naturopathie d'Emilie

    04:38

  • 2 - Pourquoi la cuisine?

    06:44

  • 3 - La cuisine, un outil santé

    10:12

  • 4 - Elargir la palette alimentaire

    16:50

  • 5 - L'importance de la qualité des aliments

    21:26

  • 6 - Les principes fondamentaux de la cuisine santé

    25:18

  • 7 - L'avis d'Emilie sur le nutriscore

    34:56

  • Zoom sur les omegas 3 & 6

    37:33

  • 8 -Les indispensables d'une cuisine saine

    41:03

  • 9 - Les erreurs les plus fréquentes

    47:00

  • 10 - Les aliments "naturo" par excellence

    54:56

  • 11- Les astuces cuisine d'Emilie

    59:01

  • 12 - La formation pro "les bases de la cuisine naturo"

    01:01:49

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