Speaker #0Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide. énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode en solo. Dans cet épisode, je souhaiterais vous parler de l'alimentation bio. En fin d'épisode, je vous parlerai d'un événement spécial organisé par l'une de mes invitées, donc restez avec moi jusqu'à la fin. En naturopathie, vous le savez, on accorde une importance prépondérante à l'alimentation et les naturopathes prônent une alimentation de qualité biologique. Alors, qu'est-ce que cela signifie exactement une alimentation de qualité biologique ? C'est un petit peu ce que nous allons voir aujourd'hui dans cet épisode. Il faut savoir aussi qu'il existe une multitude de labels avec des critères et des exigences différentes, donc pas évident de s'y retrouver. Et en plus, l'alimentation bio a le vent en poupe ces dernières années. Et ça, c'est tant mieux, puisque cela signifie que les consommateurs s'intéressent de plus en plus à ce qu'ils mettent dans leurs assiettes. Mais les industriels, qui eux, sont bien à l'affût de nos comportements, l'ont aussi bien compris. Les marques distributeurs se mettent donc aussi au bio. Comment s'y retrouver et que penser de tout cela ? Le bio, c'est aussi un coût, des coûts de production supplémentaires, qui se répercutent nécessairement sur le consommateur en bout de chaîne et sur son porte-monnaie. Ces dernières années et depuis ? La crise du Covid, l'inflation se fait particulièrement ressentir. Comment faire les meilleurs choix et s'y retrouver au niveau qualité sans gréver son budget alimentation ? Aujourd'hui, le marché du bio en France représente, selon l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, 12 milliards d'euros. La France est le deuxième pays européen plus gros consommateur de bio et à elle seule, la consommation française représente 10% du marché mondial. Aujourd'hui, environ trois quarts des Français mangent du bio régulièrement. Et ce sont des chiffres qui sont en constante augmentation. Cela démontre donc l'intérêt croissant des consommateurs pour une alimentation saine, de qualité et exempte de toxicité. Mais c'est d'autant plus encourageant lorsque l'on sait qu'il y a à peine 20 ans, l'agriculture chimique était encore à son apogée. Alors, je me suis pensé sur la question, qu'est-ce qu'un produit bio exactement ? Un produit est considéré comme biologique uniquement s'il s'agit d'un produit agricole ou d'une denrée alimentaire issue de l'agriculture biologique. Pour cela, ce produit doit répondre à plusieurs critères qui sont imposés par la législation européenne, à savoir l'absence d'utilisation de produits chimiques de synthèse, l'absence d'utilisation d'OGM et la mise en œuvre de pratiques respectueuses du bien-être animal. Sur ce dernier critère, Un certain nombre de sous-critères doivent être pris en considération. Les animaux doivent avoir accès à un parcours extérieur. La taille des bâtiments et la densité des animaux doivent être limitées. Chaque animal doit disposer d'un espace bien aéré, de lumière et d'une surface minimum paillée à l'intérieur des bâtiments, ce qui va lui permettre de se mouvoir librement. Les animaux sont aussi nourris avec une alimentation bio. Leur santé est axée principalement sur la santé. prévention avec des méthodes et des conditions d'élevage qui vont venir privilégier leur bien-être et stimuler leur défense naturelle. Enfin, Leur souffrance doit être absolument réduite au minimum pendant toute la durée de leur vie et notamment au moment de l'abattage. Ce qui, à contrario, signifie que ces critères ne sont pas imposés en agriculture conventionnelle. Pour rentrer un petit peu plus dans les détails, qu'est-ce que cela signifie ? Concrètement, cela signifie que les produits bio n'utilisent aucun colorant, aucun arôme chimique, aucun exhausteur de l'eau. Au niveau des additifs, le nombre... est largement restreint. En bio, seuls 56 additifs sont autorisés, contre plus de 320 pour le conventionnel. L'enrichissement en vitamines, en minéraux, en antioxydants est totalement interdit en bio, sauf si la loi l'exige. C'est le cas notamment pour l'alimentation pour les bébés. Enfin, l'irradiation, qu'on appelle aussi ionisation ou pasteurisation à froid, est interdite en bio. C'est un procédé qui consiste à exposer les aliments a des rayonnements visant à réduire les micro-organismes afin d'assainir et d'allonger la durée de conservation. Prenez par exemple les abricots secs. Les abricots secs qui ont subi une irradiation sont de couleur orange, alors que normalement, quand ils sont séchés de façon tout à fait naturelle, ils ont plutôt une couleur brune. C'est donc un procédé qui détruit les vitamines, les nutriments et par conséquent, le cahier de décharge de l'agriculture biologique l'interdit. Enfin, en agriculture biologique, les nanomatériaux sont interdits, et notamment la silice qui peut être utilisée en agroalimentaire comme anti-agglomérant. La réglementation européenne interdit formellement l'utilisation des OGM en agriculture biologique. Concrètement, les produits pouvant être concernés par la certification bio sont tout ce qui est produits agricoles non transformés, les céréales, les légumes, les fruits, le coton, le lait, les œufs, et puis tous les produits animaux. Les produits agricoles transformés à destination humaine, c'est-à-dire le pain, le fromage, les plats cuisinés. Tous les aliments destinés aux animaux. Et enfin, les semences et le matériel de reproduction végétative. A contrario, un certain nombre de produits ne peuvent en revanche pas être considérés comme bio ou du moins avoir le label bio. Ce sont tous les produits de la chasse et de la pêche d'espèces sauvages. Tanglier, sardine. poisson sauvage. Pourquoi ? Parce que c'est tout simplement pas possible de contrôler leur alimentation et leurs conditions d'élevage. L'eau également, elle, ne peut pas avoir de label biologique. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas un ingrédient agricole. Et pour tout ce qui est textile, cosmétique ou produits qui sont transformés mais qui ne sont pas destinés à l'alimentation humaine, ces produits-là ne relèvent pas de la réglementation relative à l'agriculture biologique, ils relèvent d'autres certifications. biologique, au sens du moins de cette réglementation. Alors pourquoi manger bio ? Vous l'aurez compris, privilégier une alimentation de qualité biologique, c'est réduire considérablement son exposition aux produits toxiques et notamment aux pesticides. C'est bénéficier aussi d'une meilleure richesse nutritionnelle de ses aliments et c'est aussi retrouver le véritable goût des produits. Et enfin, c'est préserver l'environnement. notre environnement à tous et favoriser le bien-être animal. Un certain nombre d'études comparatives fournissent des chiffres assez intéressants sur les différences entre agriculture biologique et conventionnelle. Notamment une méta-analyse qui a été publiée dans le British Journal of Nutrition qui a compilé plus de 340 études et a révélé que les cultures biologiques contiennent en moyenne 20 à 40% de plus d'antioxydants que leurs homologues. conventionnelle. Cette même revue a constaté que les produits bio présentaient environ 30% de moins de cadmium. Le cadmium, c'est un métal l'eau qui est nocif. Et d'ailleurs, Zone Interdite a récemment diffusé une enquête sur la contamination au cadmium de nos aliments. Et dans une récente étude, il était révélé que 47% des adultes et 18% des enfants en France présentent des taux de cadmium supérieurs aux recommandations de l'ANSES. L'ANSES, c'est l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. D'autres travaux indiquent également que l'exposition aux résidus de pesticides peut être réduite de l'ordre de 30 à 50 % en privilégiant des aliments issus de l'agriculture biologique. Ces chiffres montrent que, sur le plan de la qualité nutritionnelle et de la réduction de l'exposition à certains contaminants, le bio peut vraiment offrir des avantages pour la santé. D'autant plus qu'aujourd'hui, on connaît l'impact de ces produits toxiques sur notre santé. que ce soit en termes de maladies neurodégénératives, de cancers, de problèmes de fertilité. Donc les bienfaits du bio ne sont plus à démontrer. Alors maintenant, comment s'y retrouver ? avec tous ces labels bio. Pour être commercialisés comme issus de l'agriculture biologique, les produits alimentaires doivent être obligatoirement contrôlés et certifiés par un organisme agréé et accrédité par les pouvoirs publics afin de s'assurer que la réglementation et notamment le cahier des charges sont strictement respectés. La difficulté, comme je vous le disais, c'est qu'il existe de nombreux labels. Et pour distinguer les produits bio des produits... conventionnel, il existe à la fois des labels publics mais aussi des labels privés. En France, il existe deux labels publics. Le logo européen avec l'eurofeuille, vous savez c'est le petit rectangle vert avec la feuille en pointillés blancs et le logo AB, un carré ou un rectangle vert avec écrit AB qui ressort en blanc, que vous connaissez forcément. Ce logo AB est la propriété du ministère de l'agriculture française et c'est deux labels privés. certifie qu'un produit est issu de l'agriculture biologique. Il renvoie tous les deux à un même cahier des charges. Ce cahier des charges est défini par l'Union européenne et par ses États membres. Il définit donc les règles de production qui reposent sur le respect des écosystèmes et des cycles naturels. Il interdit naturellement les pesticides et les engrais chimiques de synthèse. Donc, en France, le label officiel, c'est le label AB. Tous les produits français ont le label AB. Vous pouvez trouver d'autres produits européens qui ont le label européen l'Eurofeuille, mais qui ne disposent pas forcément du logo AB. Il est aussi également possible de trouver des produits qui ont ces deux labels. Mais ce sont des labels qui sont par certains jugés trop permissifs, trop laxistes, notamment au regard de certains critères comme l'impact social, la juste rémunération des agriculteurs, la réduction des emballages. l'empreinte carbone, la saisonnalité ou encore la production locale. De fait, qu'est-ce qui s'est passé ? Eh bien, de nombreux autres labels privés ont vu le jour et d'ailleurs continuent de voir le jour chaque année. Je pense notamment au label Nature & Progrès, qui est un label privé, qui lui va avoir le même référentiel que le label agriculture biologique avec des conditions supplémentaires. Il va imposer une distance maximum entre la ferme et les routes une certaine taille pour le cheptel, des critères supplémentaires concernant le traitement vétérinaire et le transport des animaux limités. Et ça, c'est un label qui concerne 650 entreprises. À titre de comparaison, les deux labels officiels, donc AB et Eurofeuille, concernent plus de 20 000 entreprises françaises. Vous avez également le label Demeter, qui pareil, est un label privé, qui lui aussi répondra au référentiel agriculture biologique. Mais en plus, c'est un... Un label qui garantit une agriculture biodynamique. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la ferme est vue comme un système fermé, avec une production de son propre compost et d'autres préparations qui vont venir dynamiser le sol. Il y a également une prise en compte des rythmes saisonniers et cosmiques. C'est un label qui concerne aujourd'hui autour de 285 produits. Donc c'est quand même un label qui est beaucoup plus restreint. Je ne vais pas vous les citer tous, mais il en existe d'autres. Je vous mettrai un lien dans la newsletter de l'épisode avec un tableau qui reprend ces labels et ces critères si vous avez envie d'en savoir plus. Donc vous voyez que c'est quand même important de comprendre ces labels et ce qu'ils recourent. Pourquoi ? Parce que 45% du bio est détenu aujourd'hui par la grande distribution. 37% par des filières spécialisées qui elles-mêmes sont détenues par des multinationales de l'agroalimentaire. Et c'est seulement 18% du bio qui concerne les circuits courts. Donc quand on voit le logo, abbé ou le refeuil, finalement, selon son degré d'exigence, ce n'est peut-être pas suffisant. Il faut donc bien comprendre que le bio du supermarché n'est pas le même que celui d'un label privé comme Déméter. Pour la petite histoire, si vous ne savez pas, Déméter, dans la mythologie grecque, c'est la mère de la terre, la déesse de l'agriculture et des moissons. Et évidemment, le cahier des charges n'est pas du tout le même. La grande distribution, elle, vient répondre à une demande de plus en plus croissante des consommateurs. Ils veulent du bio, on leur donne du bio, selon des critères d'industrialisation. Tandis qu'un label comme Demeter, lui, viendra davantage répondre à des critères éthiques. D'autre part, il faut quand même noter que ces industriels importent massivement des produits de l'étranger, faisant absolument fi du critère de production locale et de proximité. En conclusion, il nous appartient en tant que... consommateurs de participer au modèle que nous souhaitons encourager en privilégiant certains critères au-delà de l'estampille bio. La rémunération du producteur, l'impact sur l'environnement, La qualité nutritive de l'aliment, sa provenance ou encore la transparence quant à la composition du produit sont, à mon sens, autant de critères que nous devons prendre en considération lors de notre acte d'achat. Et ce, bien au-delà d'un logo ou d'un prêt. Privilégions donc les circuits courts, via les AMAP, la vente en direct sur les marchés ou à la ferme, les groupements d'achats de consommateurs, qui souvent, en plus de respecter ces critères environnementaux, sont aussi plus accessibles. d'un point de vue de notre porte-monnaie, tout en nous offrant des produits de première qualité. J'espère que cet épisode vous a plu et surtout qu'il vous aide, qu'il vous permet désormais de vous y retrouver un petit peu plus dans la jungle de ces labels et du bio en général pour faire des choix éclairés et en conscience. Avant de se quitter, je voudrais vous parler d'un événement en ligne organisé par Véronique Belmar de l'Institut SOMNA. Véronique a été mon invitée dans l'épisode 34 accompagner son enfant vers le sommeil, elle organise la première édition du Sommet Sommeil qui se tiendra du 10 au 14 mars prochain. Cet événement inédit est même parrainé par la World Sleep Society, la plus grande association mondiale de spécialistes du sommeil. Je vous mets le lien d'inscription dans les notes de l'épisode. C'est un événement 100% gratuit et 100% en ligne qui vous offre l'accès à des conférences avec des spécialistes du sommeil. Une conférence est dédiée au sommeil de l'enfant, vous en avez aussi sur le sommeil de l'ado et de l'adulte. Donc si la question du sommeil vous intéresse, je ne peux que vous recommander de vous y inscrire. Bien sûr, les conférences seront également disponibles en replay. De mon côté, je vous retrouve la semaine prochaine. D'ici là, portez-vous bien ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez... comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. A bientôt !