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LES LOIS NATURELLES – Podcast de naturopathie, santé naturelle, cuisine vivante et plaisir gourmand pour une vie épanouie plein de vitalité!

4 - "Transmuter l'expérience du cancer du sein" avec Florence LEVEQUE <Témoignages de vie inspirants pour une santé intégrative>

4 - "Transmuter l'expérience du cancer du sein" avec Florence LEVEQUE <Témoignages de vie inspirants pour une santé intégrative>

49min |29/02/2024
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49min |29/02/2024
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Description

Au delà de l'épreuve qu'elle nous impose, la maladie peut être transformatrice et révéler en nous des potentiels enfouis. Comme des milliers de femmes de nos jours malheureusement, Florence a été touchée par le cancer du sein. A travers son témoignage, elle nous livre comment, en soutien à ses traitements allopathiques conventionnels, elle rencontre, au fil de son parcours, d'autres pratiques et découvre grâce à des échanges la naturopathie.


Avec Florence, on a parlé de l'annonce de la maladie, de la chimiothérapie, d'homéopathie, d'hypnose et de coupeur de feu...mais aussi de l'intuition et des émotions, de bénévolat, de la ligue contre le cancer et de reconversion professionnelle.


🎧 Chapitres de l'épisode:

  1. (0:39) L'annonce de la maladie

  2. (11:10) La découvertes des thérapies complémentaires et de la naturopathie

  3. (22:00) L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

  4. (36:00) Les changements d'hygiène de vie

  5. (47:18) Le mot de la fin: l'écoute de soi


Le parcours de Florence face au cancer du sein met en lumière la puissance transformative de la maladie, révélant des ressources insoupçonnées comme la naturopathie et l’importance de l’intuition et des émotions. Sa rencontre avec différentes pratiques, du soutien conventionnel à l’exploration de l’homéopathie et de l’hypnose, souligne la diversité des approches dans la lutte contre la maladie. De plus, son engagement dans le bénévolat et son exploration de nouvelles voies professionnelles reflètent une réelle réinvention de soi au-delà de l’épreuve initiale.


Et si tomber malade n’était pas une fatalité ? Si vieillir en santé était à notre portée ? S’il était possible de retrouver le sommeil de son enfance, de réduire à néant son anxiété. ou encore de ne plus souffrir de douleurs ou de maladies chroniques ? Bref… en un mot de se sentir bien dans sa tête et dans son corps… et même mieux de décupler son énergie et sa vitalité au quotidien grâce à une hygiène de vie naturelle. Vous faire découvrir les trésors que recèle la naturopathie et la santé naturelle … Telle est l’ambition des lois naturelles.


Dans des épisodes en solo, en donnant la paroles à des thérapeutes experts, ou encore grâce à des témoignages de vie inspirants de personnes dont le parcours a rencontré la naturopathie, vous découvrirez chaque semaine les bienfaits d’une hygiène de vie naturelle. A travers ce podcast santé, mon objectif de coeur est que chacun dispose des connaissances nécessaires pour retrouver sa souveraineté en matière de santé.


La santé sur tous les plans de l’être est à notre portée.


Je suis Camille LANGLET, étudiante en dernière année de naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice des lois naturelles.


🎙️Pour ne manquez aucun épisode du podcast, abonnez-vous à la newsletter ou suivez moi sur mon compte instagram @lesloisnaturelles ou facebook @lesloisnaturelles. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute ainsi qu'à le partager autour de vue. En plus de diffuser et de valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie traditionnelle holistique et la santé naturelle afin de promouvoir une médecine intégrative.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans la première saison des Lois naturelles, le podcast de la naturopathie holistique. Je suis Camille Langlet, étudiante en dernière année de naturopathie au CENATHO et fondatrice de ce podcast. Chaque jeudi, je vous invite en solo ou au travers de témoignages inspirants à découvrir les trésors que recèle la naturopathie et comment, grâce à des techniques simples et pleines de bon sens, vous pouvez prendre soin de votre santé et de tout votre être chaque jour un peu plus. La santé sur tous les plans de l'être est à notre portée.

  • Speaker #1

    Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Vous écoutez l'épisode 4 dans lequel j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Florence. Voici son histoire. Fin 2017, Florence sent une grosseur au niveau du sein. Elle décide de consulter son médecin généraliste dans un premier temps, puis son gynécologue qui l'envoie faire une échographie. Rapidement, les examens s'enchaînent et le verdict tombe. Il s'agit bien d'une tumeur maligne qui doit être opérée. C'est un cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Le cancer du sein représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Fin 2020, plus de 7 millions de femmes en vie s'étaient vues diagnostiquer un cancer du sein au cours des 5 années précédentes. Ce qui en fait le type de cancer le plus courant à l'échelle du globe. Le seul fait d'appartenir au sexe féminin constitue le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Il faut savoir que ce n'est pas un cancer exclusivement féminin, puisque 0,5 à 1% des cancers du sein touchent aussi les hommes. Pour Florence, les premières annonces sont rassurantes. Une seule opération et un peu de radiothérapie suffiront. Mais finalement, les choses ne sont pas si anodines et le traitement s'avérera plus lourd qu'initialement prévu. Double opération, chimiothérapie. radiothérapie puis hormonothérapie pendant plusieurs années. Un traitement lourd, doublé d'effets secondaires conséquents. Début 2018, alors que Florence entame son combat contre la maladie, France Gall décède des suites d'un cancer du sein. Florence est aussi maman de trois enfants. Elle décide de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle le temps de se soigner. À ce moment-là, Florence ne côtoie pas l'univers de la naturopathie. Issue d'une famille de médecins, elle n'a jamais trop été au contact des médecines dites alternatives. C'est en évoquant, autour d'elle, les preuves qui s'imposent à elle, que des rencontres se font et qu'elle envisage d'associer à son traitement d'autres pratiques afin de mettre toutes les chances de son côté et de mieux supporter les effets secondaires. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, on peut parler de guérison. Au-delà de l'épreuve à surmonter, comment la maladie a-t-elle été transformatrice ? Quel potentiel a été révélé ? la maladie signale un déséquilibre plus ou moins profond de l'être que l'on se doit de prendre en compte. C'est avec beaucoup d'émotions que je relate ces événements, puisque Florence, que je n'appelle d'ailleurs jamais ainsi mais toujours Flo, est ma grande sœur. Bonjour Florence.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille.

  • Speaker #0

    Alors j'ai rapidement retracé la chronologie de ton parcours. Par rapport à l'annonce de la maladie, comment tu as vécu cette annonce pour toi, pour tes proches, et quelles ont été les émotions qui ont été convoquées à l'annonce de la maladie ?

  • Speaker #1

    Ce qui est important de souligner quand on parle d'une annonce, c'est qu'avant l'annonce, il y a, comme tu le disais, cet enchaînement des examens qui est en fait un temps long, même si dans la réalité, c'est rapide pour l'équipe médicale. Mais pour nous, c'est un temps long parce qu'en fait, c'est un temps d'attente, une échographie qui confirme que ce n'est pas anodin, puis une mammographie, puis une biopsie. Et tout ça, en fait, les résultats mettent du temps à arriver. Donc ce qui peut paraître rassurant, c'est qu'on rentre dans un parcours, un process, on est très bien pris en charge, on est très bien guidé et orienté, que ce soit par les médecins et les assistantes médicales, mais il y a ce temps long où là, on a finalement à la fois de l'inquiétude, mais aussi c'est un peu un temps pour se préparer à un résultat, pour se préparer à un diagnostic. Cette attente-là, même si elle est possiblement anxiogène pour moi et pour mon conjoint, Elle est quand même aussi ce temps où je peux me dire, ça va arriver en fait. Et ce que moi j'ai vécu personnellement, étonnamment d'ailleurs, c'est en fait, à partir du moment où j'ai fait la mammographie, je savais que j'avais quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu savais que c'était un cancer ?

  • Speaker #1

    Je savais que c'était un cancer. Donc, à l'annonce de la maladie, l'annonce a été faite le 27 décembre 2017, par mon médecin généraliste, puisque je n'étais pas dans la ville dans laquelle j'habite, donc je lui avais demandé, alors que ça ils ne font pas d'habitude. de me donner le diagnostic par téléphone, parce que je savais qu'à cette période-là, je serais bien entourée, et que j'étais dans un endroit où j'étais protégée par... notamment mon mari et mes enfants et ma maman. Je m'étais préparée à ce que ce soit effectivement une tumeur. Après, vraiment spontanément, je n'ai pas eu peur pour moi. J'ai eu d'abord peur pour mes parents et j'ai eu peur pour mes enfants. Je me suis dit comment ils vont vivre ça, ce qu'ils sont suifs. Alors là, c'était en plus une période de fête puisque c'était juste après Noël. J'ai vécu ça, voilà, un peu, j'étais un peu hors sol quoi. Moi, je suis quelqu'un d'assez pragmatique. d'assez carré, d'assez rationnel, etc. Je ne sais pas si je réalisais vraiment. Je mettais des mots dessus, mais je ne savais pas vraiment si je réalisais. Et je me sentais un petit peu en apesanteur. Donc en fait, ce que j'ai très vite fait déjà, c'est que j'ai écrit. J'ai écrit tout de suite, j'avais un carnet. J'ai écrit tout un tas de choses. Tout un tas de choses vraiment pour évacuer, mais sans forcément parler à quelqu'un parce que c'était encore un peu maladroit. C'était vraiment les premières heures, les premiers jours. J'ai écrit toutes les questions que je me posais, toutes les questions que je me posais par rapport à mes enfants. Enfin, vraiment, les premières minutes, on s'est dit comment on va le dire aux enfants. Qu'est-ce qu'on fait par rapport aux enfants, en fait ? Parce que c'est une décision, quand on est parent, et évidemment, je ne la prenais pas toute seule, c'est une décision, quand on est parent, qui est importante. Déjà, la première question, c'est est-ce qu'on le dit aux enfants ? Voilà. Si on le dit, comment on le dit, etc. Donc là, on a été en phase, vraiment, pour se dire, il faut dire aux enfants, il faut informer les enfants. parce que sinon, c'est presque plus inquiétant, parce qu'ils vont voir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ils vont s'inquiéter, sans savoir, on s'inquiète. Après, évidemment, on a adapté en fonction de l'âge, puisque à cette époque-là, moi, j'avais 43 ans, mon fils aîné avait 17 ans, ma fille 12, et la dernière 8. Donc c'est quand même des âges très différents. Donc évidemment, on a adapté les informations, les mots employés à l'âge des enfants. On a été honnête avec eux. et on est resté ouvert à toutes les questions qu'il pouvait nous poser. Malheureusement, à ce moment-là, on n'était pas en capacité de répondre à toutes les questions. Parce que du coup, l'annonce, ça ouvre le champ des questionnements. Donc tu sais que tu as une tumeur, mais tu ne sais pas quel est son niveau de gravité, quel est son niveau d'avancement. Tu ne sais pas ce qui t'attend en termes de traitement et de protocole derrière. Pour moi, ça a été compliqué parce qu'en fait, tu as un temps long entre le moment où tu apprends... Voilà ce que c'est, et le moment où, en l'occurrence, moi c'était une gynéco-chirurgien spécialisée en scénologie qui allait me prendre en charge et qui allait m'expliciter justement ces éléments de gravité. Et donc là, tu as encore beaucoup de jours à attendre, entre les résultats de la biopsie, le rendez-vous. Là par contre, tu peux te faire des films et tu peux t'imaginer des choses difficiles, des niveaux de gravité qui ne sont pas forcément les bons. Là, c'est compliqué de ne pas partir dans des choses très dures, en fait, et qui peuvent faire peur. Donc moi, j'ai tenté à ce moment-là, avec mon mari, on a été rassurants l'un avec l'autre, en fait, mutuellement, en se disant, on va y arriver, en fait. On s'est dit, on va y arriver sans savoir si c'était grave ou pas, en fait. Donc c'est d'abord du mental, parce qu'après, forcément, il y a des moments où les émotions prennent le dessus, mais globalement, c'est quand même du mental. Et c'est aussi d'avoir confiance en fait en la vie, quoi, tu vois. Et il y a très peu de moments dans mon parcours de soins où j'ai eu peur de mourir, par exemple, en fait, tu vois. Et à ce moment-là, je ne me suis pas du tout projetée sur le pire, en fait. Je ne me suis pas du tout... Je n'ai pas voulu rentrer dans des choses comme ça, mais aussi parce que c'est ma nature au départ, parce que je suis quelqu'un de plutôt optimiste. Et alors, moi, j'ai de la chance parce que quelques heures après l'annonce, en fait, j'ai pu... parler déjà de cette annonce et des questions que je me posais à ma cousine Germaine qui a été touchée par la même maladie plusieurs années plus tôt et qui par ailleurs est médecin, qui m'a éclairée, qui a partagé son expérience de son parcours de soins, qui était possiblement différent de celui que j'allais vivre, mais en tout cas c'était son parcours et donc des choses très concrètes, de séances de chimiothérapie, de médecine. d'opérations, de comment on se sent, etc. En fait, du coup, parce que ce qui nous fait peur, c'est l'inconnu. C'est qu'on ne sait pas du tout où on va, on ne sait pas ce que ça va nous faire. On entend des choses, en fait, autour des parcours de soins, autour des traitements médicamenteux, de la chimio, de la radiothérapie, etc. On entend des choses, mais c'est un peu rassurant indirectement, en fait, d'entendre quelqu'un qui a vécu la même chose que ce qu'on va vivre. Ça nous donne des repères, en fait. Et c'est vrai que ça, c'était important. Donc, ma cousine Valérie, à l'époque, m'a beaucoup aidée, en fait. à passer ses premières heures où tu ne sais pas, où tu ne vois pas, tu ne sais pas trop à quelle sauce tu vas te manger. Et même si, évidemment, elle n'avait pas plus d'informations sur la tumeur, elle pouvait poser des hypothèses en me disant, si jamais il se passe ça. Et donc ça, c'était vraiment très important pour moi et ça m'a beaucoup, beaucoup aidé. Ça a permis de gérer l'attente qui, du coup, a été un peu moins difficile. En tout cas, j'imagine le fait que j'ai eu un peu ces soutiens. J'ai vraiment apprécié ce qu'elle a fait. Depuis ce temps, en fait, moi, j'ai toujours parlé de la maladie. Je l'ai complètement assumée, j'en ai toujours parlé. Alors, je pense que c'est un élément important dans la confiance aussi que ça t'apporte. de pouvoir avoir des discussions avec des gens. Alors, ils n'ont pas forcément été touchés directement par le cancer, mais souvent quand même, ils peuvent avoir un lien dans la famille, des amis, etc. Et ce qu'ils ont vécu, ils peuvent te le partager. Et toi, du coup, ça t'ouvre un peu les champs. Et moi, ça, ça m'a vraiment permis de mieux gérer, en fait, le parcours de soins. Et ça a notamment été ça, cette clé d'entrée, d'imaginer, penser, accéder à des thérapies complémentaires. pour gérer les effets secondaires des traitements et la difficulté du parcours de soins, en fait. Et c'est ça, c'est le fait que j'en ai parlé. Et parce que j'en ai parlé, du coup, on m'a recommandé des choses, on m'a partagé des expériences. Après, ça restait moi décisionnaire de ce parcours ou pas. Mais du coup, je me suis intéressée à ça et ça m'a ouvert alors que, voilà, je n'aurais pas forcément, en tout cas... Jusqu'alors, je ne m'étais pas spécifiquement intéressée à ces thérapies complémentaires. Et ça, ça a marqué vraiment le début de cette ouverture, on va dire, vers une santé globale.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est arrivé à quel moment ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, assez tôt. Assez tôt dans le parcours, comme je n'ai rien caché en fait. J'ai dit à ma famille, j'ai dit à mes amis. Et en fait... Très vite, des personnes m'ont dit Ah bah tiens, je connais quelqu'un, tu sais, avec la chimio, si tu peux faire ci, tu peux faire ça. La première chose que j'ai faite, c'est que j'ai été suivie par un médecin homéopathe. C'est lui qui m'a en fait prescrit de l'homéopathie pour lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie, puisque j'avais deux protocoles de chimio, dont notamment le premier protocole qui est un protocole assez lourd et assez invasif. Du coup, c'était... L'objectif, c'était vraiment de limiter les effets secondaires. Moi, d'abord, j'ai eu confiance en cette personne parce que lors de la première consultation, j'étais en phase, en fait. On était en accord. C'était un médecin, donc c'est aussi rassurant quand on est habitué à un environnement classique. Mais il n'est pas que médecin, il est homopathe parce qu'il avait d'autres patients dans la même... dans la même situation que moi, il a tout de suite su quoi me proposer pour pallier à ses effets secondaires. Donc ça, ça a été la première chose. Après, dans le cadre du parcours de soins à l'établissement de santé, on proposait, alors c'était il y a un peu plus de cinq ans maintenant, mais on proposait déjà un petit peu ce qu'on appelle aujourd'hui des soins oncologiques de support, qui sont en fait des accompagnements, des thérapies complémentaires. pour améliorer la qualité de vie des patients. Et donc à cette époque-là, on avait accès à des psychologues notamment. Donc moi, j'ai été suivie très rapidement par un psychologue clinicien qui exerçait en libéral, mais au sein de l'établissement de santé dans lequel j'étais suivie et qui a été jusqu'à être présent parfois en séance de chimio avec moi. Parce que ce psychologue, au-delà d'une consultation de psychologue entre guillemets classique, en fait, il était aussi hypnothérapeute. Donc il m'a initiée à l'auto-hypnose, il m'a initiée à la méditation et à la relaxation pour gérer ces heures où tu es dans une chambre d'hôpital et que tu es perfusé et qu'on t'injecte le traitement pendant plusieurs heures. C'est des moments où ça peut être éprouvant physiquement, mais en fait c'est aussi une... une épreuve psychologique, voire émotionnelle, puisqu'en fait, c'est aussi cette notion d'accepter la maladie, d'accepter le traitement, que je n'ai jamais évidemment remis en question. J'ai été très bien soignée. Et c'est vrai que la relaxation, la méditation et les échanges avec ce psychologue clinicien, qui m'a ensuite suivi plusieurs années après en libéral, que j'ai continué à voir, ça a été un vrai soutien. Et c'est quelqu'un de... qui m'a vraiment beaucoup apporté et qui a vraiment permis de m'apaiser et de faire ce chemin-là d'acceptation. Alors, je ne vais pas dire sans lutter, parce que ce n'est pas sans lutter, mais souvent, on ressent de la colère, de l'injustice. Et c'est vrai que c'est difficile de se distancier de ça, de sortir de ça. Même si on sait qu'avoir de la colère, ce n'est pas sain, même si on voit que ça nous prend de l'énergie, que l'énergie, il faudrait la mettre à autre chose. Mais donc, cette phase d'acceptation, c'est beaucoup le psychologue qui m'a aidé à la passer. Ça, mon médecin homéopathe, à la première consultation, il m'a tout de suite dit, en fait, il m'a tout de suite dit, bon, il m'a expliqué, on a tous des cellules cancéreuses, on dormit dans le corps, etc. le process quoi en fait voilà et la situation initiale et explique et puis à un moment donné elle se réveille et elle se réveille parfois parce que suite à ça peut être un choc physique un choc psychologique ou psychique ou des choses difficiles que vous vivez que vous gardez pour vous à l'intérieur et en fait ça te ronge de l'intérieur ça te bouffe de l'intérieur parce que tu les évacues pas tu gères pas le sujet et donc tout de suite il m'a posé des questions en disant ben Voilà, vous pouvez réfléchir à ce qui, au cours des dernières années, évidemment ça peut être sur plusieurs mois, plusieurs années, mais qu'est-ce qui, au cours des dernières années, aurait pu quelque part vous renfermer ou qu'est-ce qui a pu vous faire du mal à l'intérieur de vous, quelque part. C'est un peu imagé. Et tout de suite, il m'a mis sur cette piste-là, en fait. Et j'ai trouvé cette approche intéressante parce que j'étais en phase avec ça, parce que je savais que... que ce n'était pas un hasard. Je parle pour moi, mais j'ai jamais pensé, pour moi, que cette maladie était un hasard. J'ai toujours pensé que si elle était arrivée, elle m'envoyait un signal. Il fallait que je traduise ce signal, que je le comprenne, que je le transforme en quelque chose. Cette rencontre avec ce médecin homéopathe, ça m'a aussi ouvert vers ceci. cette réflexion, en tout cas, cette possibilité que, oui, finalement, la maladie dormait et puis qu'il y a des choses qui l'ont réveillée et savoir qu'est-ce qui l'a réveillée, parce qu'en fait, ce qui la réveille, c'est des choses qui, finalement, font que tu n'es pas en accord avec toi-même. Tu n'es plus en phase avec toi-même ou tu gardes à l'intérieur de toi des choses qui ne te correspondent pas ou qui ne te correspondent plus. Pour moi, c'était ça, le message. C'est comme ça que je l'ai traduit. Après, j'ai pas... C'est pas si simple que ça, mais j'ai pas identifié... un élément, tu vois. Je n'ai pas identifié un événement ou un élément. J'ai identifié un concours de situation et un concours d'événements au cours des cinq, sept dernières années, en fait, qui effectivement auraient pu déclencher une maladie. Quand je les ai identifiés, quelque part, c'est comme quand on pose un diagnostic, en fait. On pose un diagnostic, c'est clair, on sait ce qu'on a. Voilà. Donc, du coup, tu peux passer à l'étape suivante. L'étape suivante du diagnostic, c'est le soin. Du coup, j'ai posé des choses, j'ai posé des hypothèses sur ce qui m'avait possiblement perturbé, qui m'avait possiblement rangé de l'intérieur, ou inquiété, sans que je fasse suffisamment de choses pour me libérer de ça. Et voilà, et donc ça, après, ça allait mieux, parce que du coup, ça te donne aussi, ça te permet de te projeter sur autre chose. Ok, maintenant, on part de là, cette hypothèse-là, comment je fais pour aller mieux, en fait, pour me sentir mieux, pour que demain, évidemment, tout ça ne revienne pas, quoi. Donc cette notion de c'était pas là par hasard c'était important pour moi, et je le crois encore aujourd'hui, et je pense que ça te permet aussi de redevenir acteur, acteur de sa maladie, parce qu'en fait, la maladie, on la vit, et on peut la vivre de différentes manières. Les effets secondaires de la chimiothérapie ont été relativement limités, en tout cas les effets secondaires classiques qu'on connaît. Moi, mon principal effet secondaire, ça a été une fatigue intense, très très intense. qui n'est pas du tout quelque chose que je n'avais jamais vécu. Mais en fait, c'est une fatigue. C'est-à-dire qu'il y a des jours, tu ne peux pas te lever. Pour quelqu'un qui est dans la vie, qui est jeune, qui a de l'énergie, qui est dynamique, qui fait plein de choses, c'est très compliqué d'accepter ça. Au début, j'ai voulu lutter. Et souvent, j'avais un revers de bâton. quelques heures après ou quelques jours après, et où en fait j'étais encore plus éprouvée que ce que je n'étais. Et là, toujours parce que j'en parlais à des gens, j'ai quelqu'un qui m'a dit, il faut accueillir ce que tu ressens, ce que tu vis. Et quelque part, il faut accepter que c'est un passage. Il y a un passage qui est comme ça, qui est compliqué. Tu dois accueillir. Tu vois, donc tu dois ne pas être en colère.

  • Speaker #0

    Oui, il y a une forme de dualité entre accueillir et résister à la maladie en même temps, comme une contradiction.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une forme d'adaptation. Je me suis adaptée à ce que m'imposait la maladie. Et finalement, cet arrêt brutal, parce que c'est assez brutal, cet arrêt brutal, il a permis aussi de prendre le temps après. En fait, c'est comme ça que je me suis réappropriée presque aussi un peu mon corps ou mon parcours, mon parcours d'une façon globale, en fait. C'est comme ça que je me suis réappropriée mon parcours. C'est-à-dire que j'ai dit, ce temps-là, ce taré qui m'est imposé, je dois le mettre à profit pour lire, pour écrire. des choses comme ça, mais aussi pour faire un peu un travail d'introspection sur qu'est-ce qui a du sens pour moi aujourd'hui, finalement, c'est quoi mes priorités. Voilà, donc en fait, ce travail, c'est un travail qui se fait dans le temps, qui peut être long. Et du coup, ce temps-là m'a permis de faire ça, ce travail d'introspection. Et c'est important de rester centré sur soi, en fait. Là, je devais me concentrer sur moi. Et ça, je l'ai compris, en fait, mais je l'ai compris parce que... Parce qu'il y a des gens qui me l'ont dit, en fait. On m'a mis sur cette voie-là, on m'a mis sur cette piste-là. Et que possiblement, si je n'avais pas été aussi bavarde, et si je n'avais pas été aussi ouverte par rapport à cette maladie, je pense que je n'aurais pas pu faire ce travail.

  • Speaker #0

    Mais quand même, tout à l'heure, tu disais que dès que tu as passé la mammographie, tu savais quelque part.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était plutôt, tu dirais, de l'ordre de l'intuition ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était de l'intuition.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as fait le lien avec d'autres choses après, quand tu disais que... T'avais cheminé vers des événements de ta vie qui avaient pu cristalliser tout ça à l'intérieur de toi ? Est-ce que t'as fait ces liens ? C'était inconscient peut-être ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai commencé à les faire à ce moment-là. Voilà, de façon peut-être inconsciente, tu vois. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris après, en fait. Après avoir vécu le parcours, après avoir... avoir fait tout ça.

  • Speaker #0

    Et je voudrais qu'on revienne un petit peu sur la période où tu as eu les traitements et la chimiothérapie. Qu'est-ce que tu faisais en complémentarité de tes traitements pour les faciliter, mieux les supporter ?

  • Speaker #1

    L'homéopathie, vraiment sur la chimiothérapie, c'était important parce que c'était avant les chimios, pour limiter les effets secondaires. Le suivi avec le psychologue clinicien et ses exercices de relaxation, méditation, qui me permettaient vraiment de mieux gérer peut-être un peu le stress et l'appréhension, parce qu'en fait, finalement, avant chaque séance de chimiothérapie, tu ne sais pas trop comment la séance va se passer et dans quel état de forme tu seras en sortant. Après, c'est vrai que j'ai tenté d'installer des petits rituels autour de ça, de la méditation, de la relaxation, à travers des audios, etc., pour vraiment maintenir ce niveau, cet équilibre fragile entre... Parce que vu l'état de fatigue intense que je ressentais, en fait, c'était quand même pas bien. Il y a certains effets secondaires que je n'ai pas ressentis, mais cet état de fatigue intense est quand même très lourd. Mais du coup, pour ne pas que ce soit trop anxiogène, c'était important, ces petits rituels de relaxation et de méditation, qui m'ont permis de ne pas me surinquiéter aussi, parce que du coup, tu t'écoutes un peu aussi. Après la radiothérapie, j'ai fait appel à un coupeur de feu. Donc là, c'est pareil, en fait, d'en avoir parlé autour de moi. On m'a dit, écoute, je connais des gens qui, etc., ça a été efficace. Et donc, on m'a recommandé quelqu'un que je connaissais indirectement et que je ne savais pas qu'il avait ce don. Et en fait, donc ça, ça m'a aidé. Alors d'abord, en préventif, je l'ai vu en préventif à peu près à mi-parcours. C'était sur ses conseils, en fait. Et il m'a dit, vous venez à mi-parcours et ensuite vous revenez quand vous sentez une brûlure, simplement. C'est ce que j'ai fait. A peu près à deux tiers du parcours, j'avais une brûlure, je sentais une brûlure sur la poitrine. Je l'ai appelée, je l'ai vue le lendemain et la brûlure a disparu.

  • Speaker #0

    Et tu peux nous expliquer comment il travaille ?

  • Speaker #1

    C'est simple. Ça paraît simple d'extérieur. Tu es assise, il s'installe derrière toi, il pose sa main, donc tu t'es habillée, il pose sa main sur le sein qui est soigné.

  • Speaker #0

    Il est derrière toi ?

  • Speaker #1

    Derrière, et il fait aussi à d'autres endroits, mais en fait, la localisation est précise pour lui en tout cas. Et en fait, ça dure quelques minutes. Il ne se passe rien, il est silencieux. Et au bout de quelques minutes, tu t'en vas, comme t'es arrivé. Donc là, tu restes habillée, donc tu vois pas. Et donc, cette séance-là, puisque du coup, j'ai dû en faire trois ou quatre avec lui, cette séance-là, où j'avais vraiment un besoin, du coup, parce que j'avais une brûlure, je suis rentrée chez moi, j'ai enlevé mon haut, et la peau était souple. Donc, je n'avais plus de brûlure, en fait.

  • Speaker #0

    C'est immédiatement ?

  • Speaker #1

    Donc, la brûlure avait disparu.

  • Speaker #0

    Parce que quand t'as été le voir ?

  • Speaker #1

    Oui, la peau commençait à être brûlée. Donc, tu voyais, comme une brûlure, en fait, quand tu te brûles, tu vois, c'est rouge, c'est un peu flippé, tu vois. Et là, je rentre chez moi, donc quelques minutes après, en fait. C'est incroyable. Mais j'ai rencontré plein, notamment des femmes, mais plein de femmes autour de moi qui m'ont dit, enfin, qui m'avaient confirmé, qui m'avaient raconté que ça marchait. Et ce monsieur-là, qui exerce encore aujourd'hui, Et en fait, il y a des médecins qui lui envoient des patientes.

  • Speaker #0

    Donc ça s'ouvre au niveau du parcours médical conventionnel.

  • Speaker #1

    Voilà. À l'époque, c'était il y a plus de cinq ans, dans le service de radiothérapie, il n'y avait pas du tout cette ouverture-là. Moi, j'en ai parlé aux médecins qui me suivaient. J'ai raconté cette expérience.

  • Speaker #0

    Et comment ils l'ont accueillie ?

  • Speaker #1

    Si ça vous fait du bien, très bien. Eux, à cette époque-là, ils continuaient à prescrire des crèmes hydratantes. Voilà, c'est tout. Après, je continue de dire que ce sont des choix personnels.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, libre à chacun de s'intéresser ou non au sujet. Après, toutes ces choses-là ont vraiment facilité le parcours parce que ça permet quand même de se sentir mieux, ça permet de limiter les effets secondaires et de... sans prendre de nouveau des médicaments.

  • Speaker #0

    Oui, la seule chose, c'est qu'il faut avoir connaissance de l'existence de ces méthodes. Et comme tu disais, c'est parce que tu en as parlé autour de toi que tout ça est venu à toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ma précédente vie, je n'étais pas sensible à ça et je ne m'y étais pas intéressée, parce que je n'avais pas forcément eu l'opportunité de le faire non plus. Or là, comme j'en ai parlé, en fait, on m'a donné plein de... Plein de tips, plein de bonnes pratiques, plein de petites astuces. Et donc, c'est vraiment des choses qui m'ont aidé. Après, je n'ai pas fait tout ce dont on m'a parlé. J'ai fait mon choix, j'ai fait mes choix aussi. Donc, ça reste des choix personnels. Pour revenir sur les soins oncologiques de support, les soins oncologiques de support aujourd'hui... Après, aujourd'hui, il y a des nomenclatures, notamment de l'Institut national du cancer, de l'INCA, sur les soins oncologiques de support qui sont acceptés dans un parcours médical. Mais ces soins oncologiques de support, à mon avis, sont vraiment une partie primordiale qui doit être proposée systématiquement aux patients aujourd'hui, en complément de la médicamentation. Parce que c'est vraiment un vrai soutien. Et c'est très bénéfique pour le bien-être global du patient.

  • Speaker #0

    Alors, je voulais te poser une question concernant l'alimentation. Est-ce que tu as adapté ton alimentation pendant le traitement ? Est-ce que tu as eu des conseils déjà de la part de l'équipe médicale qui te suivait ? Et est-ce que toi, tu as mis en place des choses particulières d'après tes lectures, tes rencontres ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, l'alimentation... Il y a d'abord une première chose qui s'est imposée à moi, c'est que quand on est en chimiothérapie, on a souvent quand même des désordres intestinaux ou digestifs, etc. Donc souvent nos goûts changent déjà, on s'adapte en fait. Et pendant les traitements, j'ai eu aucun... conseils, j'ai pas eu d'accompagnement spécifique par rapport à ça mais j'insiste pour dire que c'était il y a 5 ans donc ça peut paraître pas beaucoup mais en fait, enfin pas loin mais en fait il y a eu beaucoup d'évolutions depuis, beaucoup de progrès sur tous ces sujets là donc pour moi en fait c'était pas c'était pas un sujet qui était important on va dire à ce moment là d'abord j'ai perdu beaucoup de poids parce que globalement on s'alimente moins J'avais perdu beaucoup de poids. Je dirais que je n'ai pas vraiment eu d'action ciblée par rapport à ça. Et je n'avais pas forcément de conscience aussi de ça.

  • Speaker #0

    L'alimentation, plus que ça, parce que la nature, c'est plus post-parcours, donc post-traitement. À la suite des traitements lourds, aussi parce que pendant les traitements, tu es concentré sur gérer le traitement, gérer l'effet secondaire, c'est quand même dur, etc. Buter contre la maladie. Ça, c'est le parcours de soins. Et après, en fait, après, tu te... tu te requestionnes sur d'autres sujets parce que tu es un peu plus libéré de tout ça. Et il y a notamment eu à ce moment-là, dans l'après-cancer, il y a beaucoup d'effets secondaires qui peuvent perdurer. Des effets secondaires des traitements, des effets secondaires indirects de la très grande fatigue que j'avais ressentie, etc. Donc j'ai eu pendant très longtemps, alors aujourd'hui un peu moins, mais j'ai encore des restes, j'ai eu pendant très longtemps des douleurs articulaires et des douleurs musculaires. et j'ai encore aujourd'hui des troubles cognitifs. Les troubles cognitifs qui sont d'origine médicamenteuse, en fait, c'est des troubles liés à la mémoire, donc la mémorisation, la concentration. C'était assez important pendant les traitements et à la suite des traitements. Et en fait, je me disais, parce que les médecins me disaient que c'était entre guillemets normal. du fait de la grande fatigue, etc. Et en fait, ça ne passait pas. Et pour moi, c'était un temps long. Et donc, je me suis inquiétée. Et donc, plusieurs mois après la fin des traitements, je ressentais encore beaucoup ces sujets-là. J'étais mise en difficulté dans mon travail que j'avais repris parce que c'est un travail qui nécessitait cette disponibilité intellectuelle, cette réactivité, etc., cette énergie. analytique, où j'étais mise en difficulté parfois sur des missions, et je me suis inquiétée. Et en fait, c'est là... Alors, j'avais entendu un peu parler de Naturo, et en fait, je me souviens très bien, c'est un matin, je me suis dit c'est pas possible, je dois faire quelque chose pour gérer ces sujets-là. En fait, les réponses qu'on m'apporte en établissement de santé auprès du médecin qui me suit ne sont pas satisfaisantes, ces réponses ne sont pas satisfaisantes, et je me suis dit à ce moment-là je vais aller voir un naturopathe. Donc, j'ai fait une recherche, voilà, bêtement sur Google, en fait, voilà, naturopathe dans la ville dans laquelle j'habite. Et je suis tombée sur un nom que je connaissais d'une autre vie professionnelle, donc une femme que j'ai contactée et qui était en fait quelqu'un que j'avais connu dans le cadre de précédents métiers et qui s'était reconvertie, voilà, reconvertie et qui était devenue naturopathe. Donc, je l'ai rencontrée et en fait... Le premier rendez-vous a été décisif et ça a été une évidence. Elle m'a questionné sur tout un tas de champs sur lesquels personne ne m'avait jamais questionné. Dans tout mon parcours, déjà mon parcours de personne, et puis mon parcours de patiente et de soins, mon parcours de santé. et donc une anamnèse qui était vraiment à 360 et qui pouvait remonter assez loin sur des sujets liés à l'enfance, à son histoire personnelle. Donc j'ai trouvé ça très intéressant, un peu perturbant, mais très intéressant. Et ça, c'était le point de départ de la consultation, pour vraiment apprendre à te connaître et puis à définir ton profil aussi naturopathique. Donc évidemment, tu réponds au questionnement et ensuite... Elle te pose la question, qu'est-ce qui fait que tu es là aujourd'hui ? Qu'est-ce qui te fait venir aujourd'hui consulter ? Et donc moi, le point de départ, c'est ses troubles cognitifs. Donc je lui explique. Et donc évidemment, pour elle, c'était simple. En tout cas, elle avait compris l'origine de ses troubles cognitifs. Alors au-delà de l'origine médicamenteuse et possiblement de reste des effets secondaires, elle avait aussi trouvé des origines dans mon hygiène de vie, mon alimentation. ma façon de vivre d'une façon globale. Et donc, en fait, elle a très rapidement pu me conseiller des actions, des choses à faire, soit en lien avec mon alimentation, mon hygiène de vie, mais des choses aussi plus personnelles, par rapport à ma façon de fonctionner, par rapport à ma relation aux autres, par rapport à ma relation intrafamiliale avec mes enfants, avec mon mari. En fait, des choses sur des champs qui peuvent te paraître. éloigné du coup du sujet qui te concerne quand tu y vas et qui finalement en fait ça fait sens c'était très cohérent D'autant plus que ça a été très efficace, c'est-à-dire que moi j'ai joué le jeu et je me suis très rapidement sentie beaucoup mieux. Mais sentie mieux de façon globale en fait. Plus d'énergie, moins de fatigue et retrouver un peu des sensations. C'est cette idée de retrouver des sensations d'avant. On s'accroche un peu à avant alors. j'avais changé des choses par ailleurs mais je retrouvais des choses d'avant et ça quand même c'était fort donc c'était rassurant parce qu'en fait j'avais une explication de ces troubles, c'était pas juste un effet secondaire, indirect c'était pas juste ça, et c'était pas c'est normal non ce n'est pas normal et moi j'ai toujours dit à mon médecin ne me dites pas que c'est normal parce que pour moi ce n'est pas normal je suis pas dans mon état normal Donc, donnez-moi une autre réponse. Mais en fait, ils n'ont pas de réponse à te donner, parce que souvent,

  • Speaker #1

    ils ne savent pas.

  • Speaker #0

    Donc, c'est pas... On fait pas le reproche. Mais à ce moment-là, il faut orienter.

  • Speaker #1

    D'où la complémentarité.

  • Speaker #0

    Quand tu ne sais pas, tu orientes. Mais la nature, du coup, elle est arrivée assez... Enfin, en tout cas, après la fin des traitements, elle est finalement assez éloignée. Et aujourd'hui, elle m'accompagne encore.

  • Speaker #1

    Et alors, concrètement... qu'est-ce que tu as changé dans ton hygiène de vie ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, par rapport à ce travail d'introspection que j'ai pu faire pendant la maladie, j'ai changé. Alors d'abord, j'ai ralenti.

  • Speaker #1

    Ton rythme de vie ?

  • Speaker #0

    Voilà, je fais moins de choses, je les fais différemment, je m'auto-régule. Je m'auto-contrôle.

  • Speaker #1

    Tu es plus vigilante sur ton état, on va dire nerveux, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Je fais attention, je me borne un peu.

  • Speaker #1

    À ne pas aller dans des extrêmes.

  • Speaker #0

    Voilà, je tente en tout cas, des fois c'est difficile, mais je tente de continuer, de maîtriser en fait. Maîtriser l'énergie que je peux mettre dans les choses, dans les projets, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel. Donc c'est ça, temporiser un peu cette énergie. Donc ça c'est du coup, c'est un autre rythme aussi, c'est faire plus de choses pour moi, des choses qui me font plaisir à moi. pour les autres. Donc je continue à faire des choses pour les autres parce que c'est un moteur, mais je fais aussi des choses pour moi. Je prends du temps pour moi et des fois, je ne fais rien. En fait. Et ça, à une époque, c'était pas du tout dans mes habitudes de ne rien faire, de s'ennuyer. Donc ça, j'ai changé ça. Du coup, je fais quand même une activité physique aujourd'hui régulière, ce qui n'était pas trop le cas avant. Donc ça, c'est important et c'est des activités physiques qui sont bénéfiques à la fois pour mon état physique, parce que c'est toujours bien à mon âge aujourd'hui de faire de l'activité physique, mais aussi à titre préventif, parce qu'aujourd'hui, c'est prouvé, les études le montrent. que l'activité physique adaptée, comme on appelle ça, est un élément clé en matière de prévention de nombreuses maladies, de nombreuses pathologies. Et donc moi, j'ai un sujet de prévention, puisque évidemment, je n'ai pas envie que ça revienne. Donc je dois faire ce qu'il faut, en tout cas, moi, je veux faire ce qu'il faut pour que ça ne revienne pas. Et donc l'activité physique régulière, ça fait partie des leviers, en tout cas, et des actions sur lesquelles je peux avoir la main. parce qu'il y a des choses malheureusement qu'on ne contrôle pas. Après, c'est aussi transformer cette expérience. Je l'ai transformée pour moi et après j'ai eu besoin de la transformer pour les autres. J'ai eu besoin qu'elle soit une aide pour les autres. Je suis bénévole à la Ligue contre le cancer depuis de nombreuses années. Je suis patiente ressource, donc j'ai été formée par la Ligue contre le cancer pour aider des personnes qui sont malades aujourd'hui. les accompagner, les écouter, les accompagner, les aider à passer ces étapes du parcours. Et je suis aussi formée pour témoigner auprès de futurs professionnels en formation, donc pour leur ouvrir un peu les champs. Et en fait, j'ai des convictions fortes, c'est que je partage mes savoirs expérientiels. Donc, mon expérience est complémentaire du savoir scientifique et technique du médecin. La pratique du médecin est complémentaire de l'expérience du patient. Et donc cette complémentarité, c'est ce qu'on appelle le partenariat en santé. Et donc moi, j'ai toujours eu cette posture-là avec mes médecins, en fait. Et j'ai toujours voulu qu'on soit partenaire parce que quelque part, j'avais besoin d'être actrice aussi de mon parcours de soins. Quand on est acteur de son parcours de soins, on a aussi cette notion où on ne subit pas la maladie, on est acteur, on avance, etc. Et donc ça, c'était important. Aujourd'hui, j'ai commencé une formation, un diplôme universitaire qui s'appelle Construire le partenariat patient-professionnel de santé Je suis en reconversion professionnelle et je porte un projet de création d'une maison de l'après-cancer. qui est un lieu dédié aux personnes touchées par la maladie, qu'ils soient malades ou proches aidants, à la suite des traitements justement pour proposer des parcours d'après-cancer qui représentent un peu un temps intermédiaire entre la fin du traitement médicamenteux en établissement de santé et le retour dans une vie normale Et en fait, c'est un temps où on leur offre le temps de se repositionner, de retrouver une place, de se reconstruire d'un point de vue physique, psychique, émotionnel, mais aussi sur tous ces sujets d'alimentation et d'hygiène de vie, sur des sujets de vie intime et de sexualité, sur des sujets de retour à l'emploi et à la vie sociale. Parce que c'est toutes ces thématiques-là qui sont fortement impactées par le cancer pendant et après les traitements, quand on a besoin de... reprendre sa place dans la société, dans son environnement familial, dans son environnement personnel. On n'a pas toujours la capacité, la force mentale, on n'est pas forcément entouré pour réussir ça sans avoir un peu un cadre. C'est un peu un lieu pour une mise en mouvement. Donc ça, c'est un projet un peu complexe, mais c'est un projet qui avance et qui me tient à cœur. Voilà comment je transforme cette expérience de vie, finalement. ce parcours de vie, parce que c'est pas que un parcours de soins, c'est un parcours de vie, en quelque chose de concret et qui peut avoir un impact sur d'autres personnes qui sont malades ou sur des aidants, et d'une façon générale sur l'écosystème en fait. Oui,

  • Speaker #1

    puisque c'est une maison intégrative.

  • Speaker #0

    Voilà, parce que finalement, ce qu'on vit en tant que patient, les professionnels de santé peuvent s'appuyer sur notre expérience. en fait pour mieux comprendre ce qui se passe sur mieux comprendre ce qu'on vit ce qu'on ressent pour eux améliorer la prise en charge qu'on appelle déjà d'ailleurs presque plus la prise en charge mais la prise en soin où tu sens que du coup le paradigme est en train de changer et on parle un peu plus de santé globale de santé intégrative, de bien-être c'est tout bêtement la définition de l'OMS et là je suis utile en fait quand je fais ça parce que ce que j'ai vécu Alors moi, ça m'a appris beaucoup sur moi et sur les autres, mais ça peut aussi servir.

  • Speaker #1

    Servir aux autres.

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'était pas... c'est pas anodin quand même, tu vois, c'est... on se sent... on a une forme de fierté aussi, tu vois, de pouvoir partager ça.

  • Speaker #1

    C'est la façon de transcender la maladie,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, j'ai pas une formation scientifique, je suis pas médecin, je suis pas issue du milieu médical. Alors j'ai vécu dans un environnement quand même avec pas mal de médecins, mais... Et j'ai toujours respecté la médecine. Et j'ai toujours accepté la médecine et les traitements. Mais je dis, il y a aussi la possibilité de s'ouvrir sur d'autres thérapies complémentaires, personnalisées, en fonction de l'état global de la personne qu'on a en face. Il y a des solutions aux difficultés rencontrées par les... par les personnes touchées. Et c'est important de ne pas les laisser démunis, isolés. C'est important. C'est un très bon projet. L'avenir, à mon sens, en tout cas, c'est ça. C'est le partenariat en santé et cette notion de santé intégrative qui permet d'inclure des thérapies complémentaires dans les parcours de soins.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait dans cette direction que s'inscrit la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, la naturopathie, même l'idée que j'en avais... au tout début, avant de découvrir vraiment, c'était vraiment lié, pour moi, c'était vraiment lié à l'alimentation. Et en fait, c'est bien plus que ça. Et ce que j'ai beaucoup apprécié aussi chez ma naturopathe, c'est la prise en compte des émotions et comment elle inclut justement cette gestion des émotions dans l'accompagnement. Et moi, je suis quelqu'un d'assez sensible. En tout cas, j'ai une sensibilité particulière et elle a très bien compris cette sensibilité que je lui dis souvent. En fait, c'est ma vigie. Elle me remet sur la voie, en fait. Et en fait, elle a toujours les bons mots, les bons conseils. Et du coup, c'est rassurant pour moi, ça me met en sécurité. Et quand je sors de ce rendez-vous de suivi, j'y vois plus clair en fait. T'es apaisée. Et je reprends ma place, je retrouve un équilibre, tu vois ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on parle de plus en plus des émotions. On n'a quand même pas forcément conscience que les émotions, c'est comme une maison dans laquelle il faut faire le ménage. Et donc, il faut faire le ménage de ces émotions assez régulièrement pour pas qu'elles viennent nous perturber. Parce que ça peut être très délétère pour la santé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, je refais le lien avec ce que je disais au tout début, sur quand j'ai réfléchi un peu à qu'est-ce qui aurait pu déclencher, entre guillemets, la maladie, etc. dans les années passées. Et c'est vrai que quelque chose que j'ai changé aussi, en tout cas quelque chose que j'ai réajusté, c'est dire. poser les choses, tu vois ? Dire les choses, alors de la bonne manière, à la bonne personne, au bon moment, etc. Mais dire les choses en disant, voilà ce que je ressens. J'ai besoin de partager avec toi ce que je ressens. Voilà. J'ai besoin de partager avec toi ma tristesse, ma colère, ma déception, etc. Je le partage avec toi. Et en fait, quand je le partage, et tu l'as déposé en fait, quand tu l'as partagé. Donc, tu ne le portes plus vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'est plus à l'intérieur de toi.

  • Speaker #0

    Il n'est plus à l'intérieur de toi. Et ça, alors bon, j'ai encore un peu de travail.

  • Speaker #1

    Passer le travail d'une nuit de toute façon.

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, ça, je sais que c'est un axe qui est primordial. Mais pour moi aussi, après, c'est personnel, mais pour moi aussi, quoi. Parce que c'est... Et donc, ça, effectivement, de dire et de partager. C'est important. Et tout ça, mis bout à bout, toutes ces petites choses, mis bout à bout, je pense que c'est ça qui me permet aujourd'hui de me continuer, en tout cas, de me sentir bien et d'être aussi vigilante, on va dire, sur la suite, mais en étant rassurée. Pas inquiète.

  • Speaker #1

    D'accord. Je voulais savoir si tu avais une recommandation particulière à faire ou une lecture à conseiller, un conseil particulier à donner ?

  • Speaker #0

    Alors ça serait, je pourrais en donner plein, mais peut-être que ce qui vient au-dessus et ce qui est finalement, c'est être en capacité de temps en temps de se poser la question ou de se reposer la question. Est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui est la vie que je veux avoir ? Et tes envies, ton projet de vie peut changer. C'est possible. Et en fait, il faut que c'est à toi de t'adapter. Donc ça, c'est plutôt de la prise de conscience. C'est de se dire, de temps en temps, tu te reposes la question. Si tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ou si tu es perturbé par quelque chose, est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui, c'est la vie que je veux avoir ? Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton témoignage. très inspirant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour cette invitation que j'ai acceptée sans hésiter alors que ce n'était pas forcément un exercice que j'imaginais facile. Je te remercie aussi de l'avoir fait parce que tu es ma sœur et que je sais qu'autant pour toi que pour moi, ça a encore plus de sens parce qu'on a ce lien indéfectible. C'était une très belle expérience et j'espère que on se retrouve. que les personnes qui écouteront ce podcast auront appris des choses, compris des choses et seront encore curieuses de ces sujets autour du bien-être.

  • Speaker #1

    Et de la complémentarité.

  • Speaker #0

    Et de la complémentarité, tout à fait, entre les différentes médecines qui existent.

  • Speaker #1

    Et qu'il ne faut créer que des ponts et pas des séparations.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour le mieux-être de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Un grand merci. Je vous retrouve jeudi prochain pour un prochain épisode en solo.

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute.

  • Speaker #1

    Pour me retrouver et suivre mes activités et celles du podcast, vous pouvez vous abonner à mon compte Instagram, lesloisnaturelles. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez soutenir mon travail, je vous invite à le noter ou à mettre un commentaire sur votre plateforme d'écoute, ainsi qu'à le partager autour de vous. Ce sera la meilleure façon de valoriser mon travail et de contribuer à faire connaître le podcast. Je vous remercie infiniment. À bientôt !

Chapters

  • L'annonce de la maladie

    00:39

  • La découverte des thérapies complémentaires et de la naturopathie

    11:10

  • L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

    22:00

  • Les changements d'hygiène de vie

    36:00

  • Le mot de la fin: l'écoute de soi

    47:18

Description

Au delà de l'épreuve qu'elle nous impose, la maladie peut être transformatrice et révéler en nous des potentiels enfouis. Comme des milliers de femmes de nos jours malheureusement, Florence a été touchée par le cancer du sein. A travers son témoignage, elle nous livre comment, en soutien à ses traitements allopathiques conventionnels, elle rencontre, au fil de son parcours, d'autres pratiques et découvre grâce à des échanges la naturopathie.


Avec Florence, on a parlé de l'annonce de la maladie, de la chimiothérapie, d'homéopathie, d'hypnose et de coupeur de feu...mais aussi de l'intuition et des émotions, de bénévolat, de la ligue contre le cancer et de reconversion professionnelle.


🎧 Chapitres de l'épisode:

  1. (0:39) L'annonce de la maladie

  2. (11:10) La découvertes des thérapies complémentaires et de la naturopathie

  3. (22:00) L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

  4. (36:00) Les changements d'hygiène de vie

  5. (47:18) Le mot de la fin: l'écoute de soi


Le parcours de Florence face au cancer du sein met en lumière la puissance transformative de la maladie, révélant des ressources insoupçonnées comme la naturopathie et l’importance de l’intuition et des émotions. Sa rencontre avec différentes pratiques, du soutien conventionnel à l’exploration de l’homéopathie et de l’hypnose, souligne la diversité des approches dans la lutte contre la maladie. De plus, son engagement dans le bénévolat et son exploration de nouvelles voies professionnelles reflètent une réelle réinvention de soi au-delà de l’épreuve initiale.


Et si tomber malade n’était pas une fatalité ? Si vieillir en santé était à notre portée ? S’il était possible de retrouver le sommeil de son enfance, de réduire à néant son anxiété. ou encore de ne plus souffrir de douleurs ou de maladies chroniques ? Bref… en un mot de se sentir bien dans sa tête et dans son corps… et même mieux de décupler son énergie et sa vitalité au quotidien grâce à une hygiène de vie naturelle. Vous faire découvrir les trésors que recèle la naturopathie et la santé naturelle … Telle est l’ambition des lois naturelles.


Dans des épisodes en solo, en donnant la paroles à des thérapeutes experts, ou encore grâce à des témoignages de vie inspirants de personnes dont le parcours a rencontré la naturopathie, vous découvrirez chaque semaine les bienfaits d’une hygiène de vie naturelle. A travers ce podcast santé, mon objectif de coeur est que chacun dispose des connaissances nécessaires pour retrouver sa souveraineté en matière de santé.


La santé sur tous les plans de l’être est à notre portée.


Je suis Camille LANGLET, étudiante en dernière année de naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice des lois naturelles.


🎙️Pour ne manquez aucun épisode du podcast, abonnez-vous à la newsletter ou suivez moi sur mon compte instagram @lesloisnaturelles ou facebook @lesloisnaturelles. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute ainsi qu'à le partager autour de vue. En plus de diffuser et de valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie traditionnelle holistique et la santé naturelle afin de promouvoir une médecine intégrative.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans la première saison des Lois naturelles, le podcast de la naturopathie holistique. Je suis Camille Langlet, étudiante en dernière année de naturopathie au CENATHO et fondatrice de ce podcast. Chaque jeudi, je vous invite en solo ou au travers de témoignages inspirants à découvrir les trésors que recèle la naturopathie et comment, grâce à des techniques simples et pleines de bon sens, vous pouvez prendre soin de votre santé et de tout votre être chaque jour un peu plus. La santé sur tous les plans de l'être est à notre portée.

  • Speaker #1

    Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Vous écoutez l'épisode 4 dans lequel j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Florence. Voici son histoire. Fin 2017, Florence sent une grosseur au niveau du sein. Elle décide de consulter son médecin généraliste dans un premier temps, puis son gynécologue qui l'envoie faire une échographie. Rapidement, les examens s'enchaînent et le verdict tombe. Il s'agit bien d'une tumeur maligne qui doit être opérée. C'est un cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Le cancer du sein représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Fin 2020, plus de 7 millions de femmes en vie s'étaient vues diagnostiquer un cancer du sein au cours des 5 années précédentes. Ce qui en fait le type de cancer le plus courant à l'échelle du globe. Le seul fait d'appartenir au sexe féminin constitue le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Il faut savoir que ce n'est pas un cancer exclusivement féminin, puisque 0,5 à 1% des cancers du sein touchent aussi les hommes. Pour Florence, les premières annonces sont rassurantes. Une seule opération et un peu de radiothérapie suffiront. Mais finalement, les choses ne sont pas si anodines et le traitement s'avérera plus lourd qu'initialement prévu. Double opération, chimiothérapie. radiothérapie puis hormonothérapie pendant plusieurs années. Un traitement lourd, doublé d'effets secondaires conséquents. Début 2018, alors que Florence entame son combat contre la maladie, France Gall décède des suites d'un cancer du sein. Florence est aussi maman de trois enfants. Elle décide de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle le temps de se soigner. À ce moment-là, Florence ne côtoie pas l'univers de la naturopathie. Issue d'une famille de médecins, elle n'a jamais trop été au contact des médecines dites alternatives. C'est en évoquant, autour d'elle, les preuves qui s'imposent à elle, que des rencontres se font et qu'elle envisage d'associer à son traitement d'autres pratiques afin de mettre toutes les chances de son côté et de mieux supporter les effets secondaires. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, on peut parler de guérison. Au-delà de l'épreuve à surmonter, comment la maladie a-t-elle été transformatrice ? Quel potentiel a été révélé ? la maladie signale un déséquilibre plus ou moins profond de l'être que l'on se doit de prendre en compte. C'est avec beaucoup d'émotions que je relate ces événements, puisque Florence, que je n'appelle d'ailleurs jamais ainsi mais toujours Flo, est ma grande sœur. Bonjour Florence.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille.

  • Speaker #0

    Alors j'ai rapidement retracé la chronologie de ton parcours. Par rapport à l'annonce de la maladie, comment tu as vécu cette annonce pour toi, pour tes proches, et quelles ont été les émotions qui ont été convoquées à l'annonce de la maladie ?

  • Speaker #1

    Ce qui est important de souligner quand on parle d'une annonce, c'est qu'avant l'annonce, il y a, comme tu le disais, cet enchaînement des examens qui est en fait un temps long, même si dans la réalité, c'est rapide pour l'équipe médicale. Mais pour nous, c'est un temps long parce qu'en fait, c'est un temps d'attente, une échographie qui confirme que ce n'est pas anodin, puis une mammographie, puis une biopsie. Et tout ça, en fait, les résultats mettent du temps à arriver. Donc ce qui peut paraître rassurant, c'est qu'on rentre dans un parcours, un process, on est très bien pris en charge, on est très bien guidé et orienté, que ce soit par les médecins et les assistantes médicales, mais il y a ce temps long où là, on a finalement à la fois de l'inquiétude, mais aussi c'est un peu un temps pour se préparer à un résultat, pour se préparer à un diagnostic. Cette attente-là, même si elle est possiblement anxiogène pour moi et pour mon conjoint, Elle est quand même aussi ce temps où je peux me dire, ça va arriver en fait. Et ce que moi j'ai vécu personnellement, étonnamment d'ailleurs, c'est en fait, à partir du moment où j'ai fait la mammographie, je savais que j'avais quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu savais que c'était un cancer ?

  • Speaker #1

    Je savais que c'était un cancer. Donc, à l'annonce de la maladie, l'annonce a été faite le 27 décembre 2017, par mon médecin généraliste, puisque je n'étais pas dans la ville dans laquelle j'habite, donc je lui avais demandé, alors que ça ils ne font pas d'habitude. de me donner le diagnostic par téléphone, parce que je savais qu'à cette période-là, je serais bien entourée, et que j'étais dans un endroit où j'étais protégée par... notamment mon mari et mes enfants et ma maman. Je m'étais préparée à ce que ce soit effectivement une tumeur. Après, vraiment spontanément, je n'ai pas eu peur pour moi. J'ai eu d'abord peur pour mes parents et j'ai eu peur pour mes enfants. Je me suis dit comment ils vont vivre ça, ce qu'ils sont suifs. Alors là, c'était en plus une période de fête puisque c'était juste après Noël. J'ai vécu ça, voilà, un peu, j'étais un peu hors sol quoi. Moi, je suis quelqu'un d'assez pragmatique. d'assez carré, d'assez rationnel, etc. Je ne sais pas si je réalisais vraiment. Je mettais des mots dessus, mais je ne savais pas vraiment si je réalisais. Et je me sentais un petit peu en apesanteur. Donc en fait, ce que j'ai très vite fait déjà, c'est que j'ai écrit. J'ai écrit tout de suite, j'avais un carnet. J'ai écrit tout un tas de choses. Tout un tas de choses vraiment pour évacuer, mais sans forcément parler à quelqu'un parce que c'était encore un peu maladroit. C'était vraiment les premières heures, les premiers jours. J'ai écrit toutes les questions que je me posais, toutes les questions que je me posais par rapport à mes enfants. Enfin, vraiment, les premières minutes, on s'est dit comment on va le dire aux enfants. Qu'est-ce qu'on fait par rapport aux enfants, en fait ? Parce que c'est une décision, quand on est parent, et évidemment, je ne la prenais pas toute seule, c'est une décision, quand on est parent, qui est importante. Déjà, la première question, c'est est-ce qu'on le dit aux enfants ? Voilà. Si on le dit, comment on le dit, etc. Donc là, on a été en phase, vraiment, pour se dire, il faut dire aux enfants, il faut informer les enfants. parce que sinon, c'est presque plus inquiétant, parce qu'ils vont voir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ils vont s'inquiéter, sans savoir, on s'inquiète. Après, évidemment, on a adapté en fonction de l'âge, puisque à cette époque-là, moi, j'avais 43 ans, mon fils aîné avait 17 ans, ma fille 12, et la dernière 8. Donc c'est quand même des âges très différents. Donc évidemment, on a adapté les informations, les mots employés à l'âge des enfants. On a été honnête avec eux. et on est resté ouvert à toutes les questions qu'il pouvait nous poser. Malheureusement, à ce moment-là, on n'était pas en capacité de répondre à toutes les questions. Parce que du coup, l'annonce, ça ouvre le champ des questionnements. Donc tu sais que tu as une tumeur, mais tu ne sais pas quel est son niveau de gravité, quel est son niveau d'avancement. Tu ne sais pas ce qui t'attend en termes de traitement et de protocole derrière. Pour moi, ça a été compliqué parce qu'en fait, tu as un temps long entre le moment où tu apprends... Voilà ce que c'est, et le moment où, en l'occurrence, moi c'était une gynéco-chirurgien spécialisée en scénologie qui allait me prendre en charge et qui allait m'expliciter justement ces éléments de gravité. Et donc là, tu as encore beaucoup de jours à attendre, entre les résultats de la biopsie, le rendez-vous. Là par contre, tu peux te faire des films et tu peux t'imaginer des choses difficiles, des niveaux de gravité qui ne sont pas forcément les bons. Là, c'est compliqué de ne pas partir dans des choses très dures, en fait, et qui peuvent faire peur. Donc moi, j'ai tenté à ce moment-là, avec mon mari, on a été rassurants l'un avec l'autre, en fait, mutuellement, en se disant, on va y arriver, en fait. On s'est dit, on va y arriver sans savoir si c'était grave ou pas, en fait. Donc c'est d'abord du mental, parce qu'après, forcément, il y a des moments où les émotions prennent le dessus, mais globalement, c'est quand même du mental. Et c'est aussi d'avoir confiance en fait en la vie, quoi, tu vois. Et il y a très peu de moments dans mon parcours de soins où j'ai eu peur de mourir, par exemple, en fait, tu vois. Et à ce moment-là, je ne me suis pas du tout projetée sur le pire, en fait. Je ne me suis pas du tout... Je n'ai pas voulu rentrer dans des choses comme ça, mais aussi parce que c'est ma nature au départ, parce que je suis quelqu'un de plutôt optimiste. Et alors, moi, j'ai de la chance parce que quelques heures après l'annonce, en fait, j'ai pu... parler déjà de cette annonce et des questions que je me posais à ma cousine Germaine qui a été touchée par la même maladie plusieurs années plus tôt et qui par ailleurs est médecin, qui m'a éclairée, qui a partagé son expérience de son parcours de soins, qui était possiblement différent de celui que j'allais vivre, mais en tout cas c'était son parcours et donc des choses très concrètes, de séances de chimiothérapie, de médecine. d'opérations, de comment on se sent, etc. En fait, du coup, parce que ce qui nous fait peur, c'est l'inconnu. C'est qu'on ne sait pas du tout où on va, on ne sait pas ce que ça va nous faire. On entend des choses, en fait, autour des parcours de soins, autour des traitements médicamenteux, de la chimio, de la radiothérapie, etc. On entend des choses, mais c'est un peu rassurant indirectement, en fait, d'entendre quelqu'un qui a vécu la même chose que ce qu'on va vivre. Ça nous donne des repères, en fait. Et c'est vrai que ça, c'était important. Donc, ma cousine Valérie, à l'époque, m'a beaucoup aidée, en fait. à passer ses premières heures où tu ne sais pas, où tu ne vois pas, tu ne sais pas trop à quelle sauce tu vas te manger. Et même si, évidemment, elle n'avait pas plus d'informations sur la tumeur, elle pouvait poser des hypothèses en me disant, si jamais il se passe ça. Et donc ça, c'était vraiment très important pour moi et ça m'a beaucoup, beaucoup aidé. Ça a permis de gérer l'attente qui, du coup, a été un peu moins difficile. En tout cas, j'imagine le fait que j'ai eu un peu ces soutiens. J'ai vraiment apprécié ce qu'elle a fait. Depuis ce temps, en fait, moi, j'ai toujours parlé de la maladie. Je l'ai complètement assumée, j'en ai toujours parlé. Alors, je pense que c'est un élément important dans la confiance aussi que ça t'apporte. de pouvoir avoir des discussions avec des gens. Alors, ils n'ont pas forcément été touchés directement par le cancer, mais souvent quand même, ils peuvent avoir un lien dans la famille, des amis, etc. Et ce qu'ils ont vécu, ils peuvent te le partager. Et toi, du coup, ça t'ouvre un peu les champs. Et moi, ça, ça m'a vraiment permis de mieux gérer, en fait, le parcours de soins. Et ça a notamment été ça, cette clé d'entrée, d'imaginer, penser, accéder à des thérapies complémentaires. pour gérer les effets secondaires des traitements et la difficulté du parcours de soins, en fait. Et c'est ça, c'est le fait que j'en ai parlé. Et parce que j'en ai parlé, du coup, on m'a recommandé des choses, on m'a partagé des expériences. Après, ça restait moi décisionnaire de ce parcours ou pas. Mais du coup, je me suis intéressée à ça et ça m'a ouvert alors que, voilà, je n'aurais pas forcément, en tout cas... Jusqu'alors, je ne m'étais pas spécifiquement intéressée à ces thérapies complémentaires. Et ça, ça a marqué vraiment le début de cette ouverture, on va dire, vers une santé globale.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est arrivé à quel moment ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, assez tôt. Assez tôt dans le parcours, comme je n'ai rien caché en fait. J'ai dit à ma famille, j'ai dit à mes amis. Et en fait... Très vite, des personnes m'ont dit Ah bah tiens, je connais quelqu'un, tu sais, avec la chimio, si tu peux faire ci, tu peux faire ça. La première chose que j'ai faite, c'est que j'ai été suivie par un médecin homéopathe. C'est lui qui m'a en fait prescrit de l'homéopathie pour lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie, puisque j'avais deux protocoles de chimio, dont notamment le premier protocole qui est un protocole assez lourd et assez invasif. Du coup, c'était... L'objectif, c'était vraiment de limiter les effets secondaires. Moi, d'abord, j'ai eu confiance en cette personne parce que lors de la première consultation, j'étais en phase, en fait. On était en accord. C'était un médecin, donc c'est aussi rassurant quand on est habitué à un environnement classique. Mais il n'est pas que médecin, il est homopathe parce qu'il avait d'autres patients dans la même... dans la même situation que moi, il a tout de suite su quoi me proposer pour pallier à ses effets secondaires. Donc ça, ça a été la première chose. Après, dans le cadre du parcours de soins à l'établissement de santé, on proposait, alors c'était il y a un peu plus de cinq ans maintenant, mais on proposait déjà un petit peu ce qu'on appelle aujourd'hui des soins oncologiques de support, qui sont en fait des accompagnements, des thérapies complémentaires. pour améliorer la qualité de vie des patients. Et donc à cette époque-là, on avait accès à des psychologues notamment. Donc moi, j'ai été suivie très rapidement par un psychologue clinicien qui exerçait en libéral, mais au sein de l'établissement de santé dans lequel j'étais suivie et qui a été jusqu'à être présent parfois en séance de chimio avec moi. Parce que ce psychologue, au-delà d'une consultation de psychologue entre guillemets classique, en fait, il était aussi hypnothérapeute. Donc il m'a initiée à l'auto-hypnose, il m'a initiée à la méditation et à la relaxation pour gérer ces heures où tu es dans une chambre d'hôpital et que tu es perfusé et qu'on t'injecte le traitement pendant plusieurs heures. C'est des moments où ça peut être éprouvant physiquement, mais en fait c'est aussi une... une épreuve psychologique, voire émotionnelle, puisqu'en fait, c'est aussi cette notion d'accepter la maladie, d'accepter le traitement, que je n'ai jamais évidemment remis en question. J'ai été très bien soignée. Et c'est vrai que la relaxation, la méditation et les échanges avec ce psychologue clinicien, qui m'a ensuite suivi plusieurs années après en libéral, que j'ai continué à voir, ça a été un vrai soutien. Et c'est quelqu'un de... qui m'a vraiment beaucoup apporté et qui a vraiment permis de m'apaiser et de faire ce chemin-là d'acceptation. Alors, je ne vais pas dire sans lutter, parce que ce n'est pas sans lutter, mais souvent, on ressent de la colère, de l'injustice. Et c'est vrai que c'est difficile de se distancier de ça, de sortir de ça. Même si on sait qu'avoir de la colère, ce n'est pas sain, même si on voit que ça nous prend de l'énergie, que l'énergie, il faudrait la mettre à autre chose. Mais donc, cette phase d'acceptation, c'est beaucoup le psychologue qui m'a aidé à la passer. Ça, mon médecin homéopathe, à la première consultation, il m'a tout de suite dit, en fait, il m'a tout de suite dit, bon, il m'a expliqué, on a tous des cellules cancéreuses, on dormit dans le corps, etc. le process quoi en fait voilà et la situation initiale et explique et puis à un moment donné elle se réveille et elle se réveille parfois parce que suite à ça peut être un choc physique un choc psychologique ou psychique ou des choses difficiles que vous vivez que vous gardez pour vous à l'intérieur et en fait ça te ronge de l'intérieur ça te bouffe de l'intérieur parce que tu les évacues pas tu gères pas le sujet et donc tout de suite il m'a posé des questions en disant ben Voilà, vous pouvez réfléchir à ce qui, au cours des dernières années, évidemment ça peut être sur plusieurs mois, plusieurs années, mais qu'est-ce qui, au cours des dernières années, aurait pu quelque part vous renfermer ou qu'est-ce qui a pu vous faire du mal à l'intérieur de vous, quelque part. C'est un peu imagé. Et tout de suite, il m'a mis sur cette piste-là, en fait. Et j'ai trouvé cette approche intéressante parce que j'étais en phase avec ça, parce que je savais que... que ce n'était pas un hasard. Je parle pour moi, mais j'ai jamais pensé, pour moi, que cette maladie était un hasard. J'ai toujours pensé que si elle était arrivée, elle m'envoyait un signal. Il fallait que je traduise ce signal, que je le comprenne, que je le transforme en quelque chose. Cette rencontre avec ce médecin homéopathe, ça m'a aussi ouvert vers ceci. cette réflexion, en tout cas, cette possibilité que, oui, finalement, la maladie dormait et puis qu'il y a des choses qui l'ont réveillée et savoir qu'est-ce qui l'a réveillée, parce qu'en fait, ce qui la réveille, c'est des choses qui, finalement, font que tu n'es pas en accord avec toi-même. Tu n'es plus en phase avec toi-même ou tu gardes à l'intérieur de toi des choses qui ne te correspondent pas ou qui ne te correspondent plus. Pour moi, c'était ça, le message. C'est comme ça que je l'ai traduit. Après, j'ai pas... C'est pas si simple que ça, mais j'ai pas identifié... un élément, tu vois. Je n'ai pas identifié un événement ou un élément. J'ai identifié un concours de situation et un concours d'événements au cours des cinq, sept dernières années, en fait, qui effectivement auraient pu déclencher une maladie. Quand je les ai identifiés, quelque part, c'est comme quand on pose un diagnostic, en fait. On pose un diagnostic, c'est clair, on sait ce qu'on a. Voilà. Donc, du coup, tu peux passer à l'étape suivante. L'étape suivante du diagnostic, c'est le soin. Du coup, j'ai posé des choses, j'ai posé des hypothèses sur ce qui m'avait possiblement perturbé, qui m'avait possiblement rangé de l'intérieur, ou inquiété, sans que je fasse suffisamment de choses pour me libérer de ça. Et voilà, et donc ça, après, ça allait mieux, parce que du coup, ça te donne aussi, ça te permet de te projeter sur autre chose. Ok, maintenant, on part de là, cette hypothèse-là, comment je fais pour aller mieux, en fait, pour me sentir mieux, pour que demain, évidemment, tout ça ne revienne pas, quoi. Donc cette notion de c'était pas là par hasard c'était important pour moi, et je le crois encore aujourd'hui, et je pense que ça te permet aussi de redevenir acteur, acteur de sa maladie, parce qu'en fait, la maladie, on la vit, et on peut la vivre de différentes manières. Les effets secondaires de la chimiothérapie ont été relativement limités, en tout cas les effets secondaires classiques qu'on connaît. Moi, mon principal effet secondaire, ça a été une fatigue intense, très très intense. qui n'est pas du tout quelque chose que je n'avais jamais vécu. Mais en fait, c'est une fatigue. C'est-à-dire qu'il y a des jours, tu ne peux pas te lever. Pour quelqu'un qui est dans la vie, qui est jeune, qui a de l'énergie, qui est dynamique, qui fait plein de choses, c'est très compliqué d'accepter ça. Au début, j'ai voulu lutter. Et souvent, j'avais un revers de bâton. quelques heures après ou quelques jours après, et où en fait j'étais encore plus éprouvée que ce que je n'étais. Et là, toujours parce que j'en parlais à des gens, j'ai quelqu'un qui m'a dit, il faut accueillir ce que tu ressens, ce que tu vis. Et quelque part, il faut accepter que c'est un passage. Il y a un passage qui est comme ça, qui est compliqué. Tu dois accueillir. Tu vois, donc tu dois ne pas être en colère.

  • Speaker #0

    Oui, il y a une forme de dualité entre accueillir et résister à la maladie en même temps, comme une contradiction.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une forme d'adaptation. Je me suis adaptée à ce que m'imposait la maladie. Et finalement, cet arrêt brutal, parce que c'est assez brutal, cet arrêt brutal, il a permis aussi de prendre le temps après. En fait, c'est comme ça que je me suis réappropriée presque aussi un peu mon corps ou mon parcours, mon parcours d'une façon globale, en fait. C'est comme ça que je me suis réappropriée mon parcours. C'est-à-dire que j'ai dit, ce temps-là, ce taré qui m'est imposé, je dois le mettre à profit pour lire, pour écrire. des choses comme ça, mais aussi pour faire un peu un travail d'introspection sur qu'est-ce qui a du sens pour moi aujourd'hui, finalement, c'est quoi mes priorités. Voilà, donc en fait, ce travail, c'est un travail qui se fait dans le temps, qui peut être long. Et du coup, ce temps-là m'a permis de faire ça, ce travail d'introspection. Et c'est important de rester centré sur soi, en fait. Là, je devais me concentrer sur moi. Et ça, je l'ai compris, en fait, mais je l'ai compris parce que... Parce qu'il y a des gens qui me l'ont dit, en fait. On m'a mis sur cette voie-là, on m'a mis sur cette piste-là. Et que possiblement, si je n'avais pas été aussi bavarde, et si je n'avais pas été aussi ouverte par rapport à cette maladie, je pense que je n'aurais pas pu faire ce travail.

  • Speaker #0

    Mais quand même, tout à l'heure, tu disais que dès que tu as passé la mammographie, tu savais quelque part.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était plutôt, tu dirais, de l'ordre de l'intuition ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était de l'intuition.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as fait le lien avec d'autres choses après, quand tu disais que... T'avais cheminé vers des événements de ta vie qui avaient pu cristalliser tout ça à l'intérieur de toi ? Est-ce que t'as fait ces liens ? C'était inconscient peut-être ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai commencé à les faire à ce moment-là. Voilà, de façon peut-être inconsciente, tu vois. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris après, en fait. Après avoir vécu le parcours, après avoir... avoir fait tout ça.

  • Speaker #0

    Et je voudrais qu'on revienne un petit peu sur la période où tu as eu les traitements et la chimiothérapie. Qu'est-ce que tu faisais en complémentarité de tes traitements pour les faciliter, mieux les supporter ?

  • Speaker #1

    L'homéopathie, vraiment sur la chimiothérapie, c'était important parce que c'était avant les chimios, pour limiter les effets secondaires. Le suivi avec le psychologue clinicien et ses exercices de relaxation, méditation, qui me permettaient vraiment de mieux gérer peut-être un peu le stress et l'appréhension, parce qu'en fait, finalement, avant chaque séance de chimiothérapie, tu ne sais pas trop comment la séance va se passer et dans quel état de forme tu seras en sortant. Après, c'est vrai que j'ai tenté d'installer des petits rituels autour de ça, de la méditation, de la relaxation, à travers des audios, etc., pour vraiment maintenir ce niveau, cet équilibre fragile entre... Parce que vu l'état de fatigue intense que je ressentais, en fait, c'était quand même pas bien. Il y a certains effets secondaires que je n'ai pas ressentis, mais cet état de fatigue intense est quand même très lourd. Mais du coup, pour ne pas que ce soit trop anxiogène, c'était important, ces petits rituels de relaxation et de méditation, qui m'ont permis de ne pas me surinquiéter aussi, parce que du coup, tu t'écoutes un peu aussi. Après la radiothérapie, j'ai fait appel à un coupeur de feu. Donc là, c'est pareil, en fait, d'en avoir parlé autour de moi. On m'a dit, écoute, je connais des gens qui, etc., ça a été efficace. Et donc, on m'a recommandé quelqu'un que je connaissais indirectement et que je ne savais pas qu'il avait ce don. Et en fait, donc ça, ça m'a aidé. Alors d'abord, en préventif, je l'ai vu en préventif à peu près à mi-parcours. C'était sur ses conseils, en fait. Et il m'a dit, vous venez à mi-parcours et ensuite vous revenez quand vous sentez une brûlure, simplement. C'est ce que j'ai fait. A peu près à deux tiers du parcours, j'avais une brûlure, je sentais une brûlure sur la poitrine. Je l'ai appelée, je l'ai vue le lendemain et la brûlure a disparu.

  • Speaker #0

    Et tu peux nous expliquer comment il travaille ?

  • Speaker #1

    C'est simple. Ça paraît simple d'extérieur. Tu es assise, il s'installe derrière toi, il pose sa main, donc tu t'es habillée, il pose sa main sur le sein qui est soigné.

  • Speaker #0

    Il est derrière toi ?

  • Speaker #1

    Derrière, et il fait aussi à d'autres endroits, mais en fait, la localisation est précise pour lui en tout cas. Et en fait, ça dure quelques minutes. Il ne se passe rien, il est silencieux. Et au bout de quelques minutes, tu t'en vas, comme t'es arrivé. Donc là, tu restes habillée, donc tu vois pas. Et donc, cette séance-là, puisque du coup, j'ai dû en faire trois ou quatre avec lui, cette séance-là, où j'avais vraiment un besoin, du coup, parce que j'avais une brûlure, je suis rentrée chez moi, j'ai enlevé mon haut, et la peau était souple. Donc, je n'avais plus de brûlure, en fait.

  • Speaker #0

    C'est immédiatement ?

  • Speaker #1

    Donc, la brûlure avait disparu.

  • Speaker #0

    Parce que quand t'as été le voir ?

  • Speaker #1

    Oui, la peau commençait à être brûlée. Donc, tu voyais, comme une brûlure, en fait, quand tu te brûles, tu vois, c'est rouge, c'est un peu flippé, tu vois. Et là, je rentre chez moi, donc quelques minutes après, en fait. C'est incroyable. Mais j'ai rencontré plein, notamment des femmes, mais plein de femmes autour de moi qui m'ont dit, enfin, qui m'avaient confirmé, qui m'avaient raconté que ça marchait. Et ce monsieur-là, qui exerce encore aujourd'hui, Et en fait, il y a des médecins qui lui envoient des patientes.

  • Speaker #0

    Donc ça s'ouvre au niveau du parcours médical conventionnel.

  • Speaker #1

    Voilà. À l'époque, c'était il y a plus de cinq ans, dans le service de radiothérapie, il n'y avait pas du tout cette ouverture-là. Moi, j'en ai parlé aux médecins qui me suivaient. J'ai raconté cette expérience.

  • Speaker #0

    Et comment ils l'ont accueillie ?

  • Speaker #1

    Si ça vous fait du bien, très bien. Eux, à cette époque-là, ils continuaient à prescrire des crèmes hydratantes. Voilà, c'est tout. Après, je continue de dire que ce sont des choix personnels.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, libre à chacun de s'intéresser ou non au sujet. Après, toutes ces choses-là ont vraiment facilité le parcours parce que ça permet quand même de se sentir mieux, ça permet de limiter les effets secondaires et de... sans prendre de nouveau des médicaments.

  • Speaker #0

    Oui, la seule chose, c'est qu'il faut avoir connaissance de l'existence de ces méthodes. Et comme tu disais, c'est parce que tu en as parlé autour de toi que tout ça est venu à toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ma précédente vie, je n'étais pas sensible à ça et je ne m'y étais pas intéressée, parce que je n'avais pas forcément eu l'opportunité de le faire non plus. Or là, comme j'en ai parlé, en fait, on m'a donné plein de... Plein de tips, plein de bonnes pratiques, plein de petites astuces. Et donc, c'est vraiment des choses qui m'ont aidé. Après, je n'ai pas fait tout ce dont on m'a parlé. J'ai fait mon choix, j'ai fait mes choix aussi. Donc, ça reste des choix personnels. Pour revenir sur les soins oncologiques de support, les soins oncologiques de support aujourd'hui... Après, aujourd'hui, il y a des nomenclatures, notamment de l'Institut national du cancer, de l'INCA, sur les soins oncologiques de support qui sont acceptés dans un parcours médical. Mais ces soins oncologiques de support, à mon avis, sont vraiment une partie primordiale qui doit être proposée systématiquement aux patients aujourd'hui, en complément de la médicamentation. Parce que c'est vraiment un vrai soutien. Et c'est très bénéfique pour le bien-être global du patient.

  • Speaker #0

    Alors, je voulais te poser une question concernant l'alimentation. Est-ce que tu as adapté ton alimentation pendant le traitement ? Est-ce que tu as eu des conseils déjà de la part de l'équipe médicale qui te suivait ? Et est-ce que toi, tu as mis en place des choses particulières d'après tes lectures, tes rencontres ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, l'alimentation... Il y a d'abord une première chose qui s'est imposée à moi, c'est que quand on est en chimiothérapie, on a souvent quand même des désordres intestinaux ou digestifs, etc. Donc souvent nos goûts changent déjà, on s'adapte en fait. Et pendant les traitements, j'ai eu aucun... conseils, j'ai pas eu d'accompagnement spécifique par rapport à ça mais j'insiste pour dire que c'était il y a 5 ans donc ça peut paraître pas beaucoup mais en fait, enfin pas loin mais en fait il y a eu beaucoup d'évolutions depuis, beaucoup de progrès sur tous ces sujets là donc pour moi en fait c'était pas c'était pas un sujet qui était important on va dire à ce moment là d'abord j'ai perdu beaucoup de poids parce que globalement on s'alimente moins J'avais perdu beaucoup de poids. Je dirais que je n'ai pas vraiment eu d'action ciblée par rapport à ça. Et je n'avais pas forcément de conscience aussi de ça.

  • Speaker #0

    L'alimentation, plus que ça, parce que la nature, c'est plus post-parcours, donc post-traitement. À la suite des traitements lourds, aussi parce que pendant les traitements, tu es concentré sur gérer le traitement, gérer l'effet secondaire, c'est quand même dur, etc. Buter contre la maladie. Ça, c'est le parcours de soins. Et après, en fait, après, tu te... tu te requestionnes sur d'autres sujets parce que tu es un peu plus libéré de tout ça. Et il y a notamment eu à ce moment-là, dans l'après-cancer, il y a beaucoup d'effets secondaires qui peuvent perdurer. Des effets secondaires des traitements, des effets secondaires indirects de la très grande fatigue que j'avais ressentie, etc. Donc j'ai eu pendant très longtemps, alors aujourd'hui un peu moins, mais j'ai encore des restes, j'ai eu pendant très longtemps des douleurs articulaires et des douleurs musculaires. et j'ai encore aujourd'hui des troubles cognitifs. Les troubles cognitifs qui sont d'origine médicamenteuse, en fait, c'est des troubles liés à la mémoire, donc la mémorisation, la concentration. C'était assez important pendant les traitements et à la suite des traitements. Et en fait, je me disais, parce que les médecins me disaient que c'était entre guillemets normal. du fait de la grande fatigue, etc. Et en fait, ça ne passait pas. Et pour moi, c'était un temps long. Et donc, je me suis inquiétée. Et donc, plusieurs mois après la fin des traitements, je ressentais encore beaucoup ces sujets-là. J'étais mise en difficulté dans mon travail que j'avais repris parce que c'est un travail qui nécessitait cette disponibilité intellectuelle, cette réactivité, etc., cette énergie. analytique, où j'étais mise en difficulté parfois sur des missions, et je me suis inquiétée. Et en fait, c'est là... Alors, j'avais entendu un peu parler de Naturo, et en fait, je me souviens très bien, c'est un matin, je me suis dit c'est pas possible, je dois faire quelque chose pour gérer ces sujets-là. En fait, les réponses qu'on m'apporte en établissement de santé auprès du médecin qui me suit ne sont pas satisfaisantes, ces réponses ne sont pas satisfaisantes, et je me suis dit à ce moment-là je vais aller voir un naturopathe. Donc, j'ai fait une recherche, voilà, bêtement sur Google, en fait, voilà, naturopathe dans la ville dans laquelle j'habite. Et je suis tombée sur un nom que je connaissais d'une autre vie professionnelle, donc une femme que j'ai contactée et qui était en fait quelqu'un que j'avais connu dans le cadre de précédents métiers et qui s'était reconvertie, voilà, reconvertie et qui était devenue naturopathe. Donc, je l'ai rencontrée et en fait... Le premier rendez-vous a été décisif et ça a été une évidence. Elle m'a questionné sur tout un tas de champs sur lesquels personne ne m'avait jamais questionné. Dans tout mon parcours, déjà mon parcours de personne, et puis mon parcours de patiente et de soins, mon parcours de santé. et donc une anamnèse qui était vraiment à 360 et qui pouvait remonter assez loin sur des sujets liés à l'enfance, à son histoire personnelle. Donc j'ai trouvé ça très intéressant, un peu perturbant, mais très intéressant. Et ça, c'était le point de départ de la consultation, pour vraiment apprendre à te connaître et puis à définir ton profil aussi naturopathique. Donc évidemment, tu réponds au questionnement et ensuite... Elle te pose la question, qu'est-ce qui fait que tu es là aujourd'hui ? Qu'est-ce qui te fait venir aujourd'hui consulter ? Et donc moi, le point de départ, c'est ses troubles cognitifs. Donc je lui explique. Et donc évidemment, pour elle, c'était simple. En tout cas, elle avait compris l'origine de ses troubles cognitifs. Alors au-delà de l'origine médicamenteuse et possiblement de reste des effets secondaires, elle avait aussi trouvé des origines dans mon hygiène de vie, mon alimentation. ma façon de vivre d'une façon globale. Et donc, en fait, elle a très rapidement pu me conseiller des actions, des choses à faire, soit en lien avec mon alimentation, mon hygiène de vie, mais des choses aussi plus personnelles, par rapport à ma façon de fonctionner, par rapport à ma relation aux autres, par rapport à ma relation intrafamiliale avec mes enfants, avec mon mari. En fait, des choses sur des champs qui peuvent te paraître. éloigné du coup du sujet qui te concerne quand tu y vas et qui finalement en fait ça fait sens c'était très cohérent D'autant plus que ça a été très efficace, c'est-à-dire que moi j'ai joué le jeu et je me suis très rapidement sentie beaucoup mieux. Mais sentie mieux de façon globale en fait. Plus d'énergie, moins de fatigue et retrouver un peu des sensations. C'est cette idée de retrouver des sensations d'avant. On s'accroche un peu à avant alors. j'avais changé des choses par ailleurs mais je retrouvais des choses d'avant et ça quand même c'était fort donc c'était rassurant parce qu'en fait j'avais une explication de ces troubles, c'était pas juste un effet secondaire, indirect c'était pas juste ça, et c'était pas c'est normal non ce n'est pas normal et moi j'ai toujours dit à mon médecin ne me dites pas que c'est normal parce que pour moi ce n'est pas normal je suis pas dans mon état normal Donc, donnez-moi une autre réponse. Mais en fait, ils n'ont pas de réponse à te donner, parce que souvent,

  • Speaker #1

    ils ne savent pas.

  • Speaker #0

    Donc, c'est pas... On fait pas le reproche. Mais à ce moment-là, il faut orienter.

  • Speaker #1

    D'où la complémentarité.

  • Speaker #0

    Quand tu ne sais pas, tu orientes. Mais la nature, du coup, elle est arrivée assez... Enfin, en tout cas, après la fin des traitements, elle est finalement assez éloignée. Et aujourd'hui, elle m'accompagne encore.

  • Speaker #1

    Et alors, concrètement... qu'est-ce que tu as changé dans ton hygiène de vie ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, par rapport à ce travail d'introspection que j'ai pu faire pendant la maladie, j'ai changé. Alors d'abord, j'ai ralenti.

  • Speaker #1

    Ton rythme de vie ?

  • Speaker #0

    Voilà, je fais moins de choses, je les fais différemment, je m'auto-régule. Je m'auto-contrôle.

  • Speaker #1

    Tu es plus vigilante sur ton état, on va dire nerveux, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Je fais attention, je me borne un peu.

  • Speaker #1

    À ne pas aller dans des extrêmes.

  • Speaker #0

    Voilà, je tente en tout cas, des fois c'est difficile, mais je tente de continuer, de maîtriser en fait. Maîtriser l'énergie que je peux mettre dans les choses, dans les projets, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel. Donc c'est ça, temporiser un peu cette énergie. Donc ça c'est du coup, c'est un autre rythme aussi, c'est faire plus de choses pour moi, des choses qui me font plaisir à moi. pour les autres. Donc je continue à faire des choses pour les autres parce que c'est un moteur, mais je fais aussi des choses pour moi. Je prends du temps pour moi et des fois, je ne fais rien. En fait. Et ça, à une époque, c'était pas du tout dans mes habitudes de ne rien faire, de s'ennuyer. Donc ça, j'ai changé ça. Du coup, je fais quand même une activité physique aujourd'hui régulière, ce qui n'était pas trop le cas avant. Donc ça, c'est important et c'est des activités physiques qui sont bénéfiques à la fois pour mon état physique, parce que c'est toujours bien à mon âge aujourd'hui de faire de l'activité physique, mais aussi à titre préventif, parce qu'aujourd'hui, c'est prouvé, les études le montrent. que l'activité physique adaptée, comme on appelle ça, est un élément clé en matière de prévention de nombreuses maladies, de nombreuses pathologies. Et donc moi, j'ai un sujet de prévention, puisque évidemment, je n'ai pas envie que ça revienne. Donc je dois faire ce qu'il faut, en tout cas, moi, je veux faire ce qu'il faut pour que ça ne revienne pas. Et donc l'activité physique régulière, ça fait partie des leviers, en tout cas, et des actions sur lesquelles je peux avoir la main. parce qu'il y a des choses malheureusement qu'on ne contrôle pas. Après, c'est aussi transformer cette expérience. Je l'ai transformée pour moi et après j'ai eu besoin de la transformer pour les autres. J'ai eu besoin qu'elle soit une aide pour les autres. Je suis bénévole à la Ligue contre le cancer depuis de nombreuses années. Je suis patiente ressource, donc j'ai été formée par la Ligue contre le cancer pour aider des personnes qui sont malades aujourd'hui. les accompagner, les écouter, les accompagner, les aider à passer ces étapes du parcours. Et je suis aussi formée pour témoigner auprès de futurs professionnels en formation, donc pour leur ouvrir un peu les champs. Et en fait, j'ai des convictions fortes, c'est que je partage mes savoirs expérientiels. Donc, mon expérience est complémentaire du savoir scientifique et technique du médecin. La pratique du médecin est complémentaire de l'expérience du patient. Et donc cette complémentarité, c'est ce qu'on appelle le partenariat en santé. Et donc moi, j'ai toujours eu cette posture-là avec mes médecins, en fait. Et j'ai toujours voulu qu'on soit partenaire parce que quelque part, j'avais besoin d'être actrice aussi de mon parcours de soins. Quand on est acteur de son parcours de soins, on a aussi cette notion où on ne subit pas la maladie, on est acteur, on avance, etc. Et donc ça, c'était important. Aujourd'hui, j'ai commencé une formation, un diplôme universitaire qui s'appelle Construire le partenariat patient-professionnel de santé Je suis en reconversion professionnelle et je porte un projet de création d'une maison de l'après-cancer. qui est un lieu dédié aux personnes touchées par la maladie, qu'ils soient malades ou proches aidants, à la suite des traitements justement pour proposer des parcours d'après-cancer qui représentent un peu un temps intermédiaire entre la fin du traitement médicamenteux en établissement de santé et le retour dans une vie normale Et en fait, c'est un temps où on leur offre le temps de se repositionner, de retrouver une place, de se reconstruire d'un point de vue physique, psychique, émotionnel, mais aussi sur tous ces sujets d'alimentation et d'hygiène de vie, sur des sujets de vie intime et de sexualité, sur des sujets de retour à l'emploi et à la vie sociale. Parce que c'est toutes ces thématiques-là qui sont fortement impactées par le cancer pendant et après les traitements, quand on a besoin de... reprendre sa place dans la société, dans son environnement familial, dans son environnement personnel. On n'a pas toujours la capacité, la force mentale, on n'est pas forcément entouré pour réussir ça sans avoir un peu un cadre. C'est un peu un lieu pour une mise en mouvement. Donc ça, c'est un projet un peu complexe, mais c'est un projet qui avance et qui me tient à cœur. Voilà comment je transforme cette expérience de vie, finalement. ce parcours de vie, parce que c'est pas que un parcours de soins, c'est un parcours de vie, en quelque chose de concret et qui peut avoir un impact sur d'autres personnes qui sont malades ou sur des aidants, et d'une façon générale sur l'écosystème en fait. Oui,

  • Speaker #1

    puisque c'est une maison intégrative.

  • Speaker #0

    Voilà, parce que finalement, ce qu'on vit en tant que patient, les professionnels de santé peuvent s'appuyer sur notre expérience. en fait pour mieux comprendre ce qui se passe sur mieux comprendre ce qu'on vit ce qu'on ressent pour eux améliorer la prise en charge qu'on appelle déjà d'ailleurs presque plus la prise en charge mais la prise en soin où tu sens que du coup le paradigme est en train de changer et on parle un peu plus de santé globale de santé intégrative, de bien-être c'est tout bêtement la définition de l'OMS et là je suis utile en fait quand je fais ça parce que ce que j'ai vécu Alors moi, ça m'a appris beaucoup sur moi et sur les autres, mais ça peut aussi servir.

  • Speaker #1

    Servir aux autres.

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'était pas... c'est pas anodin quand même, tu vois, c'est... on se sent... on a une forme de fierté aussi, tu vois, de pouvoir partager ça.

  • Speaker #1

    C'est la façon de transcender la maladie,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, j'ai pas une formation scientifique, je suis pas médecin, je suis pas issue du milieu médical. Alors j'ai vécu dans un environnement quand même avec pas mal de médecins, mais... Et j'ai toujours respecté la médecine. Et j'ai toujours accepté la médecine et les traitements. Mais je dis, il y a aussi la possibilité de s'ouvrir sur d'autres thérapies complémentaires, personnalisées, en fonction de l'état global de la personne qu'on a en face. Il y a des solutions aux difficultés rencontrées par les... par les personnes touchées. Et c'est important de ne pas les laisser démunis, isolés. C'est important. C'est un très bon projet. L'avenir, à mon sens, en tout cas, c'est ça. C'est le partenariat en santé et cette notion de santé intégrative qui permet d'inclure des thérapies complémentaires dans les parcours de soins.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait dans cette direction que s'inscrit la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, la naturopathie, même l'idée que j'en avais... au tout début, avant de découvrir vraiment, c'était vraiment lié, pour moi, c'était vraiment lié à l'alimentation. Et en fait, c'est bien plus que ça. Et ce que j'ai beaucoup apprécié aussi chez ma naturopathe, c'est la prise en compte des émotions et comment elle inclut justement cette gestion des émotions dans l'accompagnement. Et moi, je suis quelqu'un d'assez sensible. En tout cas, j'ai une sensibilité particulière et elle a très bien compris cette sensibilité que je lui dis souvent. En fait, c'est ma vigie. Elle me remet sur la voie, en fait. Et en fait, elle a toujours les bons mots, les bons conseils. Et du coup, c'est rassurant pour moi, ça me met en sécurité. Et quand je sors de ce rendez-vous de suivi, j'y vois plus clair en fait. T'es apaisée. Et je reprends ma place, je retrouve un équilibre, tu vois ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on parle de plus en plus des émotions. On n'a quand même pas forcément conscience que les émotions, c'est comme une maison dans laquelle il faut faire le ménage. Et donc, il faut faire le ménage de ces émotions assez régulièrement pour pas qu'elles viennent nous perturber. Parce que ça peut être très délétère pour la santé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, je refais le lien avec ce que je disais au tout début, sur quand j'ai réfléchi un peu à qu'est-ce qui aurait pu déclencher, entre guillemets, la maladie, etc. dans les années passées. Et c'est vrai que quelque chose que j'ai changé aussi, en tout cas quelque chose que j'ai réajusté, c'est dire. poser les choses, tu vois ? Dire les choses, alors de la bonne manière, à la bonne personne, au bon moment, etc. Mais dire les choses en disant, voilà ce que je ressens. J'ai besoin de partager avec toi ce que je ressens. Voilà. J'ai besoin de partager avec toi ma tristesse, ma colère, ma déception, etc. Je le partage avec toi. Et en fait, quand je le partage, et tu l'as déposé en fait, quand tu l'as partagé. Donc, tu ne le portes plus vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'est plus à l'intérieur de toi.

  • Speaker #0

    Il n'est plus à l'intérieur de toi. Et ça, alors bon, j'ai encore un peu de travail.

  • Speaker #1

    Passer le travail d'une nuit de toute façon.

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, ça, je sais que c'est un axe qui est primordial. Mais pour moi aussi, après, c'est personnel, mais pour moi aussi, quoi. Parce que c'est... Et donc, ça, effectivement, de dire et de partager. C'est important. Et tout ça, mis bout à bout, toutes ces petites choses, mis bout à bout, je pense que c'est ça qui me permet aujourd'hui de me continuer, en tout cas, de me sentir bien et d'être aussi vigilante, on va dire, sur la suite, mais en étant rassurée. Pas inquiète.

  • Speaker #1

    D'accord. Je voulais savoir si tu avais une recommandation particulière à faire ou une lecture à conseiller, un conseil particulier à donner ?

  • Speaker #0

    Alors ça serait, je pourrais en donner plein, mais peut-être que ce qui vient au-dessus et ce qui est finalement, c'est être en capacité de temps en temps de se poser la question ou de se reposer la question. Est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui est la vie que je veux avoir ? Et tes envies, ton projet de vie peut changer. C'est possible. Et en fait, il faut que c'est à toi de t'adapter. Donc ça, c'est plutôt de la prise de conscience. C'est de se dire, de temps en temps, tu te reposes la question. Si tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ou si tu es perturbé par quelque chose, est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui, c'est la vie que je veux avoir ? Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton témoignage. très inspirant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour cette invitation que j'ai acceptée sans hésiter alors que ce n'était pas forcément un exercice que j'imaginais facile. Je te remercie aussi de l'avoir fait parce que tu es ma sœur et que je sais qu'autant pour toi que pour moi, ça a encore plus de sens parce qu'on a ce lien indéfectible. C'était une très belle expérience et j'espère que on se retrouve. que les personnes qui écouteront ce podcast auront appris des choses, compris des choses et seront encore curieuses de ces sujets autour du bien-être.

  • Speaker #1

    Et de la complémentarité.

  • Speaker #0

    Et de la complémentarité, tout à fait, entre les différentes médecines qui existent.

  • Speaker #1

    Et qu'il ne faut créer que des ponts et pas des séparations.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour le mieux-être de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Un grand merci. Je vous retrouve jeudi prochain pour un prochain épisode en solo.

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute.

  • Speaker #1

    Pour me retrouver et suivre mes activités et celles du podcast, vous pouvez vous abonner à mon compte Instagram, lesloisnaturelles. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez soutenir mon travail, je vous invite à le noter ou à mettre un commentaire sur votre plateforme d'écoute, ainsi qu'à le partager autour de vous. Ce sera la meilleure façon de valoriser mon travail et de contribuer à faire connaître le podcast. Je vous remercie infiniment. À bientôt !

Chapters

  • L'annonce de la maladie

    00:39

  • La découverte des thérapies complémentaires et de la naturopathie

    11:10

  • L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

    22:00

  • Les changements d'hygiène de vie

    36:00

  • Le mot de la fin: l'écoute de soi

    47:18

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Description

Au delà de l'épreuve qu'elle nous impose, la maladie peut être transformatrice et révéler en nous des potentiels enfouis. Comme des milliers de femmes de nos jours malheureusement, Florence a été touchée par le cancer du sein. A travers son témoignage, elle nous livre comment, en soutien à ses traitements allopathiques conventionnels, elle rencontre, au fil de son parcours, d'autres pratiques et découvre grâce à des échanges la naturopathie.


Avec Florence, on a parlé de l'annonce de la maladie, de la chimiothérapie, d'homéopathie, d'hypnose et de coupeur de feu...mais aussi de l'intuition et des émotions, de bénévolat, de la ligue contre le cancer et de reconversion professionnelle.


🎧 Chapitres de l'épisode:

  1. (0:39) L'annonce de la maladie

  2. (11:10) La découvertes des thérapies complémentaires et de la naturopathie

  3. (22:00) L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

  4. (36:00) Les changements d'hygiène de vie

  5. (47:18) Le mot de la fin: l'écoute de soi


Le parcours de Florence face au cancer du sein met en lumière la puissance transformative de la maladie, révélant des ressources insoupçonnées comme la naturopathie et l’importance de l’intuition et des émotions. Sa rencontre avec différentes pratiques, du soutien conventionnel à l’exploration de l’homéopathie et de l’hypnose, souligne la diversité des approches dans la lutte contre la maladie. De plus, son engagement dans le bénévolat et son exploration de nouvelles voies professionnelles reflètent une réelle réinvention de soi au-delà de l’épreuve initiale.


Et si tomber malade n’était pas une fatalité ? Si vieillir en santé était à notre portée ? S’il était possible de retrouver le sommeil de son enfance, de réduire à néant son anxiété. ou encore de ne plus souffrir de douleurs ou de maladies chroniques ? Bref… en un mot de se sentir bien dans sa tête et dans son corps… et même mieux de décupler son énergie et sa vitalité au quotidien grâce à une hygiène de vie naturelle. Vous faire découvrir les trésors que recèle la naturopathie et la santé naturelle … Telle est l’ambition des lois naturelles.


Dans des épisodes en solo, en donnant la paroles à des thérapeutes experts, ou encore grâce à des témoignages de vie inspirants de personnes dont le parcours a rencontré la naturopathie, vous découvrirez chaque semaine les bienfaits d’une hygiène de vie naturelle. A travers ce podcast santé, mon objectif de coeur est que chacun dispose des connaissances nécessaires pour retrouver sa souveraineté en matière de santé.


La santé sur tous les plans de l’être est à notre portée.


Je suis Camille LANGLET, étudiante en dernière année de naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice des lois naturelles.


🎙️Pour ne manquez aucun épisode du podcast, abonnez-vous à la newsletter ou suivez moi sur mon compte instagram @lesloisnaturelles ou facebook @lesloisnaturelles. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute ainsi qu'à le partager autour de vue. En plus de diffuser et de valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie traditionnelle holistique et la santé naturelle afin de promouvoir une médecine intégrative.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans la première saison des Lois naturelles, le podcast de la naturopathie holistique. Je suis Camille Langlet, étudiante en dernière année de naturopathie au CENATHO et fondatrice de ce podcast. Chaque jeudi, je vous invite en solo ou au travers de témoignages inspirants à découvrir les trésors que recèle la naturopathie et comment, grâce à des techniques simples et pleines de bon sens, vous pouvez prendre soin de votre santé et de tout votre être chaque jour un peu plus. La santé sur tous les plans de l'être est à notre portée.

  • Speaker #1

    Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Vous écoutez l'épisode 4 dans lequel j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Florence. Voici son histoire. Fin 2017, Florence sent une grosseur au niveau du sein. Elle décide de consulter son médecin généraliste dans un premier temps, puis son gynécologue qui l'envoie faire une échographie. Rapidement, les examens s'enchaînent et le verdict tombe. Il s'agit bien d'une tumeur maligne qui doit être opérée. C'est un cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Le cancer du sein représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Fin 2020, plus de 7 millions de femmes en vie s'étaient vues diagnostiquer un cancer du sein au cours des 5 années précédentes. Ce qui en fait le type de cancer le plus courant à l'échelle du globe. Le seul fait d'appartenir au sexe féminin constitue le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Il faut savoir que ce n'est pas un cancer exclusivement féminin, puisque 0,5 à 1% des cancers du sein touchent aussi les hommes. Pour Florence, les premières annonces sont rassurantes. Une seule opération et un peu de radiothérapie suffiront. Mais finalement, les choses ne sont pas si anodines et le traitement s'avérera plus lourd qu'initialement prévu. Double opération, chimiothérapie. radiothérapie puis hormonothérapie pendant plusieurs années. Un traitement lourd, doublé d'effets secondaires conséquents. Début 2018, alors que Florence entame son combat contre la maladie, France Gall décède des suites d'un cancer du sein. Florence est aussi maman de trois enfants. Elle décide de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle le temps de se soigner. À ce moment-là, Florence ne côtoie pas l'univers de la naturopathie. Issue d'une famille de médecins, elle n'a jamais trop été au contact des médecines dites alternatives. C'est en évoquant, autour d'elle, les preuves qui s'imposent à elle, que des rencontres se font et qu'elle envisage d'associer à son traitement d'autres pratiques afin de mettre toutes les chances de son côté et de mieux supporter les effets secondaires. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, on peut parler de guérison. Au-delà de l'épreuve à surmonter, comment la maladie a-t-elle été transformatrice ? Quel potentiel a été révélé ? la maladie signale un déséquilibre plus ou moins profond de l'être que l'on se doit de prendre en compte. C'est avec beaucoup d'émotions que je relate ces événements, puisque Florence, que je n'appelle d'ailleurs jamais ainsi mais toujours Flo, est ma grande sœur. Bonjour Florence.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille.

  • Speaker #0

    Alors j'ai rapidement retracé la chronologie de ton parcours. Par rapport à l'annonce de la maladie, comment tu as vécu cette annonce pour toi, pour tes proches, et quelles ont été les émotions qui ont été convoquées à l'annonce de la maladie ?

  • Speaker #1

    Ce qui est important de souligner quand on parle d'une annonce, c'est qu'avant l'annonce, il y a, comme tu le disais, cet enchaînement des examens qui est en fait un temps long, même si dans la réalité, c'est rapide pour l'équipe médicale. Mais pour nous, c'est un temps long parce qu'en fait, c'est un temps d'attente, une échographie qui confirme que ce n'est pas anodin, puis une mammographie, puis une biopsie. Et tout ça, en fait, les résultats mettent du temps à arriver. Donc ce qui peut paraître rassurant, c'est qu'on rentre dans un parcours, un process, on est très bien pris en charge, on est très bien guidé et orienté, que ce soit par les médecins et les assistantes médicales, mais il y a ce temps long où là, on a finalement à la fois de l'inquiétude, mais aussi c'est un peu un temps pour se préparer à un résultat, pour se préparer à un diagnostic. Cette attente-là, même si elle est possiblement anxiogène pour moi et pour mon conjoint, Elle est quand même aussi ce temps où je peux me dire, ça va arriver en fait. Et ce que moi j'ai vécu personnellement, étonnamment d'ailleurs, c'est en fait, à partir du moment où j'ai fait la mammographie, je savais que j'avais quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu savais que c'était un cancer ?

  • Speaker #1

    Je savais que c'était un cancer. Donc, à l'annonce de la maladie, l'annonce a été faite le 27 décembre 2017, par mon médecin généraliste, puisque je n'étais pas dans la ville dans laquelle j'habite, donc je lui avais demandé, alors que ça ils ne font pas d'habitude. de me donner le diagnostic par téléphone, parce que je savais qu'à cette période-là, je serais bien entourée, et que j'étais dans un endroit où j'étais protégée par... notamment mon mari et mes enfants et ma maman. Je m'étais préparée à ce que ce soit effectivement une tumeur. Après, vraiment spontanément, je n'ai pas eu peur pour moi. J'ai eu d'abord peur pour mes parents et j'ai eu peur pour mes enfants. Je me suis dit comment ils vont vivre ça, ce qu'ils sont suifs. Alors là, c'était en plus une période de fête puisque c'était juste après Noël. J'ai vécu ça, voilà, un peu, j'étais un peu hors sol quoi. Moi, je suis quelqu'un d'assez pragmatique. d'assez carré, d'assez rationnel, etc. Je ne sais pas si je réalisais vraiment. Je mettais des mots dessus, mais je ne savais pas vraiment si je réalisais. Et je me sentais un petit peu en apesanteur. Donc en fait, ce que j'ai très vite fait déjà, c'est que j'ai écrit. J'ai écrit tout de suite, j'avais un carnet. J'ai écrit tout un tas de choses. Tout un tas de choses vraiment pour évacuer, mais sans forcément parler à quelqu'un parce que c'était encore un peu maladroit. C'était vraiment les premières heures, les premiers jours. J'ai écrit toutes les questions que je me posais, toutes les questions que je me posais par rapport à mes enfants. Enfin, vraiment, les premières minutes, on s'est dit comment on va le dire aux enfants. Qu'est-ce qu'on fait par rapport aux enfants, en fait ? Parce que c'est une décision, quand on est parent, et évidemment, je ne la prenais pas toute seule, c'est une décision, quand on est parent, qui est importante. Déjà, la première question, c'est est-ce qu'on le dit aux enfants ? Voilà. Si on le dit, comment on le dit, etc. Donc là, on a été en phase, vraiment, pour se dire, il faut dire aux enfants, il faut informer les enfants. parce que sinon, c'est presque plus inquiétant, parce qu'ils vont voir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ils vont s'inquiéter, sans savoir, on s'inquiète. Après, évidemment, on a adapté en fonction de l'âge, puisque à cette époque-là, moi, j'avais 43 ans, mon fils aîné avait 17 ans, ma fille 12, et la dernière 8. Donc c'est quand même des âges très différents. Donc évidemment, on a adapté les informations, les mots employés à l'âge des enfants. On a été honnête avec eux. et on est resté ouvert à toutes les questions qu'il pouvait nous poser. Malheureusement, à ce moment-là, on n'était pas en capacité de répondre à toutes les questions. Parce que du coup, l'annonce, ça ouvre le champ des questionnements. Donc tu sais que tu as une tumeur, mais tu ne sais pas quel est son niveau de gravité, quel est son niveau d'avancement. Tu ne sais pas ce qui t'attend en termes de traitement et de protocole derrière. Pour moi, ça a été compliqué parce qu'en fait, tu as un temps long entre le moment où tu apprends... Voilà ce que c'est, et le moment où, en l'occurrence, moi c'était une gynéco-chirurgien spécialisée en scénologie qui allait me prendre en charge et qui allait m'expliciter justement ces éléments de gravité. Et donc là, tu as encore beaucoup de jours à attendre, entre les résultats de la biopsie, le rendez-vous. Là par contre, tu peux te faire des films et tu peux t'imaginer des choses difficiles, des niveaux de gravité qui ne sont pas forcément les bons. Là, c'est compliqué de ne pas partir dans des choses très dures, en fait, et qui peuvent faire peur. Donc moi, j'ai tenté à ce moment-là, avec mon mari, on a été rassurants l'un avec l'autre, en fait, mutuellement, en se disant, on va y arriver, en fait. On s'est dit, on va y arriver sans savoir si c'était grave ou pas, en fait. Donc c'est d'abord du mental, parce qu'après, forcément, il y a des moments où les émotions prennent le dessus, mais globalement, c'est quand même du mental. Et c'est aussi d'avoir confiance en fait en la vie, quoi, tu vois. Et il y a très peu de moments dans mon parcours de soins où j'ai eu peur de mourir, par exemple, en fait, tu vois. Et à ce moment-là, je ne me suis pas du tout projetée sur le pire, en fait. Je ne me suis pas du tout... Je n'ai pas voulu rentrer dans des choses comme ça, mais aussi parce que c'est ma nature au départ, parce que je suis quelqu'un de plutôt optimiste. Et alors, moi, j'ai de la chance parce que quelques heures après l'annonce, en fait, j'ai pu... parler déjà de cette annonce et des questions que je me posais à ma cousine Germaine qui a été touchée par la même maladie plusieurs années plus tôt et qui par ailleurs est médecin, qui m'a éclairée, qui a partagé son expérience de son parcours de soins, qui était possiblement différent de celui que j'allais vivre, mais en tout cas c'était son parcours et donc des choses très concrètes, de séances de chimiothérapie, de médecine. d'opérations, de comment on se sent, etc. En fait, du coup, parce que ce qui nous fait peur, c'est l'inconnu. C'est qu'on ne sait pas du tout où on va, on ne sait pas ce que ça va nous faire. On entend des choses, en fait, autour des parcours de soins, autour des traitements médicamenteux, de la chimio, de la radiothérapie, etc. On entend des choses, mais c'est un peu rassurant indirectement, en fait, d'entendre quelqu'un qui a vécu la même chose que ce qu'on va vivre. Ça nous donne des repères, en fait. Et c'est vrai que ça, c'était important. Donc, ma cousine Valérie, à l'époque, m'a beaucoup aidée, en fait. à passer ses premières heures où tu ne sais pas, où tu ne vois pas, tu ne sais pas trop à quelle sauce tu vas te manger. Et même si, évidemment, elle n'avait pas plus d'informations sur la tumeur, elle pouvait poser des hypothèses en me disant, si jamais il se passe ça. Et donc ça, c'était vraiment très important pour moi et ça m'a beaucoup, beaucoup aidé. Ça a permis de gérer l'attente qui, du coup, a été un peu moins difficile. En tout cas, j'imagine le fait que j'ai eu un peu ces soutiens. J'ai vraiment apprécié ce qu'elle a fait. Depuis ce temps, en fait, moi, j'ai toujours parlé de la maladie. Je l'ai complètement assumée, j'en ai toujours parlé. Alors, je pense que c'est un élément important dans la confiance aussi que ça t'apporte. de pouvoir avoir des discussions avec des gens. Alors, ils n'ont pas forcément été touchés directement par le cancer, mais souvent quand même, ils peuvent avoir un lien dans la famille, des amis, etc. Et ce qu'ils ont vécu, ils peuvent te le partager. Et toi, du coup, ça t'ouvre un peu les champs. Et moi, ça, ça m'a vraiment permis de mieux gérer, en fait, le parcours de soins. Et ça a notamment été ça, cette clé d'entrée, d'imaginer, penser, accéder à des thérapies complémentaires. pour gérer les effets secondaires des traitements et la difficulté du parcours de soins, en fait. Et c'est ça, c'est le fait que j'en ai parlé. Et parce que j'en ai parlé, du coup, on m'a recommandé des choses, on m'a partagé des expériences. Après, ça restait moi décisionnaire de ce parcours ou pas. Mais du coup, je me suis intéressée à ça et ça m'a ouvert alors que, voilà, je n'aurais pas forcément, en tout cas... Jusqu'alors, je ne m'étais pas spécifiquement intéressée à ces thérapies complémentaires. Et ça, ça a marqué vraiment le début de cette ouverture, on va dire, vers une santé globale.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est arrivé à quel moment ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, assez tôt. Assez tôt dans le parcours, comme je n'ai rien caché en fait. J'ai dit à ma famille, j'ai dit à mes amis. Et en fait... Très vite, des personnes m'ont dit Ah bah tiens, je connais quelqu'un, tu sais, avec la chimio, si tu peux faire ci, tu peux faire ça. La première chose que j'ai faite, c'est que j'ai été suivie par un médecin homéopathe. C'est lui qui m'a en fait prescrit de l'homéopathie pour lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie, puisque j'avais deux protocoles de chimio, dont notamment le premier protocole qui est un protocole assez lourd et assez invasif. Du coup, c'était... L'objectif, c'était vraiment de limiter les effets secondaires. Moi, d'abord, j'ai eu confiance en cette personne parce que lors de la première consultation, j'étais en phase, en fait. On était en accord. C'était un médecin, donc c'est aussi rassurant quand on est habitué à un environnement classique. Mais il n'est pas que médecin, il est homopathe parce qu'il avait d'autres patients dans la même... dans la même situation que moi, il a tout de suite su quoi me proposer pour pallier à ses effets secondaires. Donc ça, ça a été la première chose. Après, dans le cadre du parcours de soins à l'établissement de santé, on proposait, alors c'était il y a un peu plus de cinq ans maintenant, mais on proposait déjà un petit peu ce qu'on appelle aujourd'hui des soins oncologiques de support, qui sont en fait des accompagnements, des thérapies complémentaires. pour améliorer la qualité de vie des patients. Et donc à cette époque-là, on avait accès à des psychologues notamment. Donc moi, j'ai été suivie très rapidement par un psychologue clinicien qui exerçait en libéral, mais au sein de l'établissement de santé dans lequel j'étais suivie et qui a été jusqu'à être présent parfois en séance de chimio avec moi. Parce que ce psychologue, au-delà d'une consultation de psychologue entre guillemets classique, en fait, il était aussi hypnothérapeute. Donc il m'a initiée à l'auto-hypnose, il m'a initiée à la méditation et à la relaxation pour gérer ces heures où tu es dans une chambre d'hôpital et que tu es perfusé et qu'on t'injecte le traitement pendant plusieurs heures. C'est des moments où ça peut être éprouvant physiquement, mais en fait c'est aussi une... une épreuve psychologique, voire émotionnelle, puisqu'en fait, c'est aussi cette notion d'accepter la maladie, d'accepter le traitement, que je n'ai jamais évidemment remis en question. J'ai été très bien soignée. Et c'est vrai que la relaxation, la méditation et les échanges avec ce psychologue clinicien, qui m'a ensuite suivi plusieurs années après en libéral, que j'ai continué à voir, ça a été un vrai soutien. Et c'est quelqu'un de... qui m'a vraiment beaucoup apporté et qui a vraiment permis de m'apaiser et de faire ce chemin-là d'acceptation. Alors, je ne vais pas dire sans lutter, parce que ce n'est pas sans lutter, mais souvent, on ressent de la colère, de l'injustice. Et c'est vrai que c'est difficile de se distancier de ça, de sortir de ça. Même si on sait qu'avoir de la colère, ce n'est pas sain, même si on voit que ça nous prend de l'énergie, que l'énergie, il faudrait la mettre à autre chose. Mais donc, cette phase d'acceptation, c'est beaucoup le psychologue qui m'a aidé à la passer. Ça, mon médecin homéopathe, à la première consultation, il m'a tout de suite dit, en fait, il m'a tout de suite dit, bon, il m'a expliqué, on a tous des cellules cancéreuses, on dormit dans le corps, etc. le process quoi en fait voilà et la situation initiale et explique et puis à un moment donné elle se réveille et elle se réveille parfois parce que suite à ça peut être un choc physique un choc psychologique ou psychique ou des choses difficiles que vous vivez que vous gardez pour vous à l'intérieur et en fait ça te ronge de l'intérieur ça te bouffe de l'intérieur parce que tu les évacues pas tu gères pas le sujet et donc tout de suite il m'a posé des questions en disant ben Voilà, vous pouvez réfléchir à ce qui, au cours des dernières années, évidemment ça peut être sur plusieurs mois, plusieurs années, mais qu'est-ce qui, au cours des dernières années, aurait pu quelque part vous renfermer ou qu'est-ce qui a pu vous faire du mal à l'intérieur de vous, quelque part. C'est un peu imagé. Et tout de suite, il m'a mis sur cette piste-là, en fait. Et j'ai trouvé cette approche intéressante parce que j'étais en phase avec ça, parce que je savais que... que ce n'était pas un hasard. Je parle pour moi, mais j'ai jamais pensé, pour moi, que cette maladie était un hasard. J'ai toujours pensé que si elle était arrivée, elle m'envoyait un signal. Il fallait que je traduise ce signal, que je le comprenne, que je le transforme en quelque chose. Cette rencontre avec ce médecin homéopathe, ça m'a aussi ouvert vers ceci. cette réflexion, en tout cas, cette possibilité que, oui, finalement, la maladie dormait et puis qu'il y a des choses qui l'ont réveillée et savoir qu'est-ce qui l'a réveillée, parce qu'en fait, ce qui la réveille, c'est des choses qui, finalement, font que tu n'es pas en accord avec toi-même. Tu n'es plus en phase avec toi-même ou tu gardes à l'intérieur de toi des choses qui ne te correspondent pas ou qui ne te correspondent plus. Pour moi, c'était ça, le message. C'est comme ça que je l'ai traduit. Après, j'ai pas... C'est pas si simple que ça, mais j'ai pas identifié... un élément, tu vois. Je n'ai pas identifié un événement ou un élément. J'ai identifié un concours de situation et un concours d'événements au cours des cinq, sept dernières années, en fait, qui effectivement auraient pu déclencher une maladie. Quand je les ai identifiés, quelque part, c'est comme quand on pose un diagnostic, en fait. On pose un diagnostic, c'est clair, on sait ce qu'on a. Voilà. Donc, du coup, tu peux passer à l'étape suivante. L'étape suivante du diagnostic, c'est le soin. Du coup, j'ai posé des choses, j'ai posé des hypothèses sur ce qui m'avait possiblement perturbé, qui m'avait possiblement rangé de l'intérieur, ou inquiété, sans que je fasse suffisamment de choses pour me libérer de ça. Et voilà, et donc ça, après, ça allait mieux, parce que du coup, ça te donne aussi, ça te permet de te projeter sur autre chose. Ok, maintenant, on part de là, cette hypothèse-là, comment je fais pour aller mieux, en fait, pour me sentir mieux, pour que demain, évidemment, tout ça ne revienne pas, quoi. Donc cette notion de c'était pas là par hasard c'était important pour moi, et je le crois encore aujourd'hui, et je pense que ça te permet aussi de redevenir acteur, acteur de sa maladie, parce qu'en fait, la maladie, on la vit, et on peut la vivre de différentes manières. Les effets secondaires de la chimiothérapie ont été relativement limités, en tout cas les effets secondaires classiques qu'on connaît. Moi, mon principal effet secondaire, ça a été une fatigue intense, très très intense. qui n'est pas du tout quelque chose que je n'avais jamais vécu. Mais en fait, c'est une fatigue. C'est-à-dire qu'il y a des jours, tu ne peux pas te lever. Pour quelqu'un qui est dans la vie, qui est jeune, qui a de l'énergie, qui est dynamique, qui fait plein de choses, c'est très compliqué d'accepter ça. Au début, j'ai voulu lutter. Et souvent, j'avais un revers de bâton. quelques heures après ou quelques jours après, et où en fait j'étais encore plus éprouvée que ce que je n'étais. Et là, toujours parce que j'en parlais à des gens, j'ai quelqu'un qui m'a dit, il faut accueillir ce que tu ressens, ce que tu vis. Et quelque part, il faut accepter que c'est un passage. Il y a un passage qui est comme ça, qui est compliqué. Tu dois accueillir. Tu vois, donc tu dois ne pas être en colère.

  • Speaker #0

    Oui, il y a une forme de dualité entre accueillir et résister à la maladie en même temps, comme une contradiction.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une forme d'adaptation. Je me suis adaptée à ce que m'imposait la maladie. Et finalement, cet arrêt brutal, parce que c'est assez brutal, cet arrêt brutal, il a permis aussi de prendre le temps après. En fait, c'est comme ça que je me suis réappropriée presque aussi un peu mon corps ou mon parcours, mon parcours d'une façon globale, en fait. C'est comme ça que je me suis réappropriée mon parcours. C'est-à-dire que j'ai dit, ce temps-là, ce taré qui m'est imposé, je dois le mettre à profit pour lire, pour écrire. des choses comme ça, mais aussi pour faire un peu un travail d'introspection sur qu'est-ce qui a du sens pour moi aujourd'hui, finalement, c'est quoi mes priorités. Voilà, donc en fait, ce travail, c'est un travail qui se fait dans le temps, qui peut être long. Et du coup, ce temps-là m'a permis de faire ça, ce travail d'introspection. Et c'est important de rester centré sur soi, en fait. Là, je devais me concentrer sur moi. Et ça, je l'ai compris, en fait, mais je l'ai compris parce que... Parce qu'il y a des gens qui me l'ont dit, en fait. On m'a mis sur cette voie-là, on m'a mis sur cette piste-là. Et que possiblement, si je n'avais pas été aussi bavarde, et si je n'avais pas été aussi ouverte par rapport à cette maladie, je pense que je n'aurais pas pu faire ce travail.

  • Speaker #0

    Mais quand même, tout à l'heure, tu disais que dès que tu as passé la mammographie, tu savais quelque part.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était plutôt, tu dirais, de l'ordre de l'intuition ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était de l'intuition.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as fait le lien avec d'autres choses après, quand tu disais que... T'avais cheminé vers des événements de ta vie qui avaient pu cristalliser tout ça à l'intérieur de toi ? Est-ce que t'as fait ces liens ? C'était inconscient peut-être ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai commencé à les faire à ce moment-là. Voilà, de façon peut-être inconsciente, tu vois. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris après, en fait. Après avoir vécu le parcours, après avoir... avoir fait tout ça.

  • Speaker #0

    Et je voudrais qu'on revienne un petit peu sur la période où tu as eu les traitements et la chimiothérapie. Qu'est-ce que tu faisais en complémentarité de tes traitements pour les faciliter, mieux les supporter ?

  • Speaker #1

    L'homéopathie, vraiment sur la chimiothérapie, c'était important parce que c'était avant les chimios, pour limiter les effets secondaires. Le suivi avec le psychologue clinicien et ses exercices de relaxation, méditation, qui me permettaient vraiment de mieux gérer peut-être un peu le stress et l'appréhension, parce qu'en fait, finalement, avant chaque séance de chimiothérapie, tu ne sais pas trop comment la séance va se passer et dans quel état de forme tu seras en sortant. Après, c'est vrai que j'ai tenté d'installer des petits rituels autour de ça, de la méditation, de la relaxation, à travers des audios, etc., pour vraiment maintenir ce niveau, cet équilibre fragile entre... Parce que vu l'état de fatigue intense que je ressentais, en fait, c'était quand même pas bien. Il y a certains effets secondaires que je n'ai pas ressentis, mais cet état de fatigue intense est quand même très lourd. Mais du coup, pour ne pas que ce soit trop anxiogène, c'était important, ces petits rituels de relaxation et de méditation, qui m'ont permis de ne pas me surinquiéter aussi, parce que du coup, tu t'écoutes un peu aussi. Après la radiothérapie, j'ai fait appel à un coupeur de feu. Donc là, c'est pareil, en fait, d'en avoir parlé autour de moi. On m'a dit, écoute, je connais des gens qui, etc., ça a été efficace. Et donc, on m'a recommandé quelqu'un que je connaissais indirectement et que je ne savais pas qu'il avait ce don. Et en fait, donc ça, ça m'a aidé. Alors d'abord, en préventif, je l'ai vu en préventif à peu près à mi-parcours. C'était sur ses conseils, en fait. Et il m'a dit, vous venez à mi-parcours et ensuite vous revenez quand vous sentez une brûlure, simplement. C'est ce que j'ai fait. A peu près à deux tiers du parcours, j'avais une brûlure, je sentais une brûlure sur la poitrine. Je l'ai appelée, je l'ai vue le lendemain et la brûlure a disparu.

  • Speaker #0

    Et tu peux nous expliquer comment il travaille ?

  • Speaker #1

    C'est simple. Ça paraît simple d'extérieur. Tu es assise, il s'installe derrière toi, il pose sa main, donc tu t'es habillée, il pose sa main sur le sein qui est soigné.

  • Speaker #0

    Il est derrière toi ?

  • Speaker #1

    Derrière, et il fait aussi à d'autres endroits, mais en fait, la localisation est précise pour lui en tout cas. Et en fait, ça dure quelques minutes. Il ne se passe rien, il est silencieux. Et au bout de quelques minutes, tu t'en vas, comme t'es arrivé. Donc là, tu restes habillée, donc tu vois pas. Et donc, cette séance-là, puisque du coup, j'ai dû en faire trois ou quatre avec lui, cette séance-là, où j'avais vraiment un besoin, du coup, parce que j'avais une brûlure, je suis rentrée chez moi, j'ai enlevé mon haut, et la peau était souple. Donc, je n'avais plus de brûlure, en fait.

  • Speaker #0

    C'est immédiatement ?

  • Speaker #1

    Donc, la brûlure avait disparu.

  • Speaker #0

    Parce que quand t'as été le voir ?

  • Speaker #1

    Oui, la peau commençait à être brûlée. Donc, tu voyais, comme une brûlure, en fait, quand tu te brûles, tu vois, c'est rouge, c'est un peu flippé, tu vois. Et là, je rentre chez moi, donc quelques minutes après, en fait. C'est incroyable. Mais j'ai rencontré plein, notamment des femmes, mais plein de femmes autour de moi qui m'ont dit, enfin, qui m'avaient confirmé, qui m'avaient raconté que ça marchait. Et ce monsieur-là, qui exerce encore aujourd'hui, Et en fait, il y a des médecins qui lui envoient des patientes.

  • Speaker #0

    Donc ça s'ouvre au niveau du parcours médical conventionnel.

  • Speaker #1

    Voilà. À l'époque, c'était il y a plus de cinq ans, dans le service de radiothérapie, il n'y avait pas du tout cette ouverture-là. Moi, j'en ai parlé aux médecins qui me suivaient. J'ai raconté cette expérience.

  • Speaker #0

    Et comment ils l'ont accueillie ?

  • Speaker #1

    Si ça vous fait du bien, très bien. Eux, à cette époque-là, ils continuaient à prescrire des crèmes hydratantes. Voilà, c'est tout. Après, je continue de dire que ce sont des choix personnels.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, libre à chacun de s'intéresser ou non au sujet. Après, toutes ces choses-là ont vraiment facilité le parcours parce que ça permet quand même de se sentir mieux, ça permet de limiter les effets secondaires et de... sans prendre de nouveau des médicaments.

  • Speaker #0

    Oui, la seule chose, c'est qu'il faut avoir connaissance de l'existence de ces méthodes. Et comme tu disais, c'est parce que tu en as parlé autour de toi que tout ça est venu à toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ma précédente vie, je n'étais pas sensible à ça et je ne m'y étais pas intéressée, parce que je n'avais pas forcément eu l'opportunité de le faire non plus. Or là, comme j'en ai parlé, en fait, on m'a donné plein de... Plein de tips, plein de bonnes pratiques, plein de petites astuces. Et donc, c'est vraiment des choses qui m'ont aidé. Après, je n'ai pas fait tout ce dont on m'a parlé. J'ai fait mon choix, j'ai fait mes choix aussi. Donc, ça reste des choix personnels. Pour revenir sur les soins oncologiques de support, les soins oncologiques de support aujourd'hui... Après, aujourd'hui, il y a des nomenclatures, notamment de l'Institut national du cancer, de l'INCA, sur les soins oncologiques de support qui sont acceptés dans un parcours médical. Mais ces soins oncologiques de support, à mon avis, sont vraiment une partie primordiale qui doit être proposée systématiquement aux patients aujourd'hui, en complément de la médicamentation. Parce que c'est vraiment un vrai soutien. Et c'est très bénéfique pour le bien-être global du patient.

  • Speaker #0

    Alors, je voulais te poser une question concernant l'alimentation. Est-ce que tu as adapté ton alimentation pendant le traitement ? Est-ce que tu as eu des conseils déjà de la part de l'équipe médicale qui te suivait ? Et est-ce que toi, tu as mis en place des choses particulières d'après tes lectures, tes rencontres ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, l'alimentation... Il y a d'abord une première chose qui s'est imposée à moi, c'est que quand on est en chimiothérapie, on a souvent quand même des désordres intestinaux ou digestifs, etc. Donc souvent nos goûts changent déjà, on s'adapte en fait. Et pendant les traitements, j'ai eu aucun... conseils, j'ai pas eu d'accompagnement spécifique par rapport à ça mais j'insiste pour dire que c'était il y a 5 ans donc ça peut paraître pas beaucoup mais en fait, enfin pas loin mais en fait il y a eu beaucoup d'évolutions depuis, beaucoup de progrès sur tous ces sujets là donc pour moi en fait c'était pas c'était pas un sujet qui était important on va dire à ce moment là d'abord j'ai perdu beaucoup de poids parce que globalement on s'alimente moins J'avais perdu beaucoup de poids. Je dirais que je n'ai pas vraiment eu d'action ciblée par rapport à ça. Et je n'avais pas forcément de conscience aussi de ça.

  • Speaker #0

    L'alimentation, plus que ça, parce que la nature, c'est plus post-parcours, donc post-traitement. À la suite des traitements lourds, aussi parce que pendant les traitements, tu es concentré sur gérer le traitement, gérer l'effet secondaire, c'est quand même dur, etc. Buter contre la maladie. Ça, c'est le parcours de soins. Et après, en fait, après, tu te... tu te requestionnes sur d'autres sujets parce que tu es un peu plus libéré de tout ça. Et il y a notamment eu à ce moment-là, dans l'après-cancer, il y a beaucoup d'effets secondaires qui peuvent perdurer. Des effets secondaires des traitements, des effets secondaires indirects de la très grande fatigue que j'avais ressentie, etc. Donc j'ai eu pendant très longtemps, alors aujourd'hui un peu moins, mais j'ai encore des restes, j'ai eu pendant très longtemps des douleurs articulaires et des douleurs musculaires. et j'ai encore aujourd'hui des troubles cognitifs. Les troubles cognitifs qui sont d'origine médicamenteuse, en fait, c'est des troubles liés à la mémoire, donc la mémorisation, la concentration. C'était assez important pendant les traitements et à la suite des traitements. Et en fait, je me disais, parce que les médecins me disaient que c'était entre guillemets normal. du fait de la grande fatigue, etc. Et en fait, ça ne passait pas. Et pour moi, c'était un temps long. Et donc, je me suis inquiétée. Et donc, plusieurs mois après la fin des traitements, je ressentais encore beaucoup ces sujets-là. J'étais mise en difficulté dans mon travail que j'avais repris parce que c'est un travail qui nécessitait cette disponibilité intellectuelle, cette réactivité, etc., cette énergie. analytique, où j'étais mise en difficulté parfois sur des missions, et je me suis inquiétée. Et en fait, c'est là... Alors, j'avais entendu un peu parler de Naturo, et en fait, je me souviens très bien, c'est un matin, je me suis dit c'est pas possible, je dois faire quelque chose pour gérer ces sujets-là. En fait, les réponses qu'on m'apporte en établissement de santé auprès du médecin qui me suit ne sont pas satisfaisantes, ces réponses ne sont pas satisfaisantes, et je me suis dit à ce moment-là je vais aller voir un naturopathe. Donc, j'ai fait une recherche, voilà, bêtement sur Google, en fait, voilà, naturopathe dans la ville dans laquelle j'habite. Et je suis tombée sur un nom que je connaissais d'une autre vie professionnelle, donc une femme que j'ai contactée et qui était en fait quelqu'un que j'avais connu dans le cadre de précédents métiers et qui s'était reconvertie, voilà, reconvertie et qui était devenue naturopathe. Donc, je l'ai rencontrée et en fait... Le premier rendez-vous a été décisif et ça a été une évidence. Elle m'a questionné sur tout un tas de champs sur lesquels personne ne m'avait jamais questionné. Dans tout mon parcours, déjà mon parcours de personne, et puis mon parcours de patiente et de soins, mon parcours de santé. et donc une anamnèse qui était vraiment à 360 et qui pouvait remonter assez loin sur des sujets liés à l'enfance, à son histoire personnelle. Donc j'ai trouvé ça très intéressant, un peu perturbant, mais très intéressant. Et ça, c'était le point de départ de la consultation, pour vraiment apprendre à te connaître et puis à définir ton profil aussi naturopathique. Donc évidemment, tu réponds au questionnement et ensuite... Elle te pose la question, qu'est-ce qui fait que tu es là aujourd'hui ? Qu'est-ce qui te fait venir aujourd'hui consulter ? Et donc moi, le point de départ, c'est ses troubles cognitifs. Donc je lui explique. Et donc évidemment, pour elle, c'était simple. En tout cas, elle avait compris l'origine de ses troubles cognitifs. Alors au-delà de l'origine médicamenteuse et possiblement de reste des effets secondaires, elle avait aussi trouvé des origines dans mon hygiène de vie, mon alimentation. ma façon de vivre d'une façon globale. Et donc, en fait, elle a très rapidement pu me conseiller des actions, des choses à faire, soit en lien avec mon alimentation, mon hygiène de vie, mais des choses aussi plus personnelles, par rapport à ma façon de fonctionner, par rapport à ma relation aux autres, par rapport à ma relation intrafamiliale avec mes enfants, avec mon mari. En fait, des choses sur des champs qui peuvent te paraître. éloigné du coup du sujet qui te concerne quand tu y vas et qui finalement en fait ça fait sens c'était très cohérent D'autant plus que ça a été très efficace, c'est-à-dire que moi j'ai joué le jeu et je me suis très rapidement sentie beaucoup mieux. Mais sentie mieux de façon globale en fait. Plus d'énergie, moins de fatigue et retrouver un peu des sensations. C'est cette idée de retrouver des sensations d'avant. On s'accroche un peu à avant alors. j'avais changé des choses par ailleurs mais je retrouvais des choses d'avant et ça quand même c'était fort donc c'était rassurant parce qu'en fait j'avais une explication de ces troubles, c'était pas juste un effet secondaire, indirect c'était pas juste ça, et c'était pas c'est normal non ce n'est pas normal et moi j'ai toujours dit à mon médecin ne me dites pas que c'est normal parce que pour moi ce n'est pas normal je suis pas dans mon état normal Donc, donnez-moi une autre réponse. Mais en fait, ils n'ont pas de réponse à te donner, parce que souvent,

  • Speaker #1

    ils ne savent pas.

  • Speaker #0

    Donc, c'est pas... On fait pas le reproche. Mais à ce moment-là, il faut orienter.

  • Speaker #1

    D'où la complémentarité.

  • Speaker #0

    Quand tu ne sais pas, tu orientes. Mais la nature, du coup, elle est arrivée assez... Enfin, en tout cas, après la fin des traitements, elle est finalement assez éloignée. Et aujourd'hui, elle m'accompagne encore.

  • Speaker #1

    Et alors, concrètement... qu'est-ce que tu as changé dans ton hygiène de vie ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, par rapport à ce travail d'introspection que j'ai pu faire pendant la maladie, j'ai changé. Alors d'abord, j'ai ralenti.

  • Speaker #1

    Ton rythme de vie ?

  • Speaker #0

    Voilà, je fais moins de choses, je les fais différemment, je m'auto-régule. Je m'auto-contrôle.

  • Speaker #1

    Tu es plus vigilante sur ton état, on va dire nerveux, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Je fais attention, je me borne un peu.

  • Speaker #1

    À ne pas aller dans des extrêmes.

  • Speaker #0

    Voilà, je tente en tout cas, des fois c'est difficile, mais je tente de continuer, de maîtriser en fait. Maîtriser l'énergie que je peux mettre dans les choses, dans les projets, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel. Donc c'est ça, temporiser un peu cette énergie. Donc ça c'est du coup, c'est un autre rythme aussi, c'est faire plus de choses pour moi, des choses qui me font plaisir à moi. pour les autres. Donc je continue à faire des choses pour les autres parce que c'est un moteur, mais je fais aussi des choses pour moi. Je prends du temps pour moi et des fois, je ne fais rien. En fait. Et ça, à une époque, c'était pas du tout dans mes habitudes de ne rien faire, de s'ennuyer. Donc ça, j'ai changé ça. Du coup, je fais quand même une activité physique aujourd'hui régulière, ce qui n'était pas trop le cas avant. Donc ça, c'est important et c'est des activités physiques qui sont bénéfiques à la fois pour mon état physique, parce que c'est toujours bien à mon âge aujourd'hui de faire de l'activité physique, mais aussi à titre préventif, parce qu'aujourd'hui, c'est prouvé, les études le montrent. que l'activité physique adaptée, comme on appelle ça, est un élément clé en matière de prévention de nombreuses maladies, de nombreuses pathologies. Et donc moi, j'ai un sujet de prévention, puisque évidemment, je n'ai pas envie que ça revienne. Donc je dois faire ce qu'il faut, en tout cas, moi, je veux faire ce qu'il faut pour que ça ne revienne pas. Et donc l'activité physique régulière, ça fait partie des leviers, en tout cas, et des actions sur lesquelles je peux avoir la main. parce qu'il y a des choses malheureusement qu'on ne contrôle pas. Après, c'est aussi transformer cette expérience. Je l'ai transformée pour moi et après j'ai eu besoin de la transformer pour les autres. J'ai eu besoin qu'elle soit une aide pour les autres. Je suis bénévole à la Ligue contre le cancer depuis de nombreuses années. Je suis patiente ressource, donc j'ai été formée par la Ligue contre le cancer pour aider des personnes qui sont malades aujourd'hui. les accompagner, les écouter, les accompagner, les aider à passer ces étapes du parcours. Et je suis aussi formée pour témoigner auprès de futurs professionnels en formation, donc pour leur ouvrir un peu les champs. Et en fait, j'ai des convictions fortes, c'est que je partage mes savoirs expérientiels. Donc, mon expérience est complémentaire du savoir scientifique et technique du médecin. La pratique du médecin est complémentaire de l'expérience du patient. Et donc cette complémentarité, c'est ce qu'on appelle le partenariat en santé. Et donc moi, j'ai toujours eu cette posture-là avec mes médecins, en fait. Et j'ai toujours voulu qu'on soit partenaire parce que quelque part, j'avais besoin d'être actrice aussi de mon parcours de soins. Quand on est acteur de son parcours de soins, on a aussi cette notion où on ne subit pas la maladie, on est acteur, on avance, etc. Et donc ça, c'était important. Aujourd'hui, j'ai commencé une formation, un diplôme universitaire qui s'appelle Construire le partenariat patient-professionnel de santé Je suis en reconversion professionnelle et je porte un projet de création d'une maison de l'après-cancer. qui est un lieu dédié aux personnes touchées par la maladie, qu'ils soient malades ou proches aidants, à la suite des traitements justement pour proposer des parcours d'après-cancer qui représentent un peu un temps intermédiaire entre la fin du traitement médicamenteux en établissement de santé et le retour dans une vie normale Et en fait, c'est un temps où on leur offre le temps de se repositionner, de retrouver une place, de se reconstruire d'un point de vue physique, psychique, émotionnel, mais aussi sur tous ces sujets d'alimentation et d'hygiène de vie, sur des sujets de vie intime et de sexualité, sur des sujets de retour à l'emploi et à la vie sociale. Parce que c'est toutes ces thématiques-là qui sont fortement impactées par le cancer pendant et après les traitements, quand on a besoin de... reprendre sa place dans la société, dans son environnement familial, dans son environnement personnel. On n'a pas toujours la capacité, la force mentale, on n'est pas forcément entouré pour réussir ça sans avoir un peu un cadre. C'est un peu un lieu pour une mise en mouvement. Donc ça, c'est un projet un peu complexe, mais c'est un projet qui avance et qui me tient à cœur. Voilà comment je transforme cette expérience de vie, finalement. ce parcours de vie, parce que c'est pas que un parcours de soins, c'est un parcours de vie, en quelque chose de concret et qui peut avoir un impact sur d'autres personnes qui sont malades ou sur des aidants, et d'une façon générale sur l'écosystème en fait. Oui,

  • Speaker #1

    puisque c'est une maison intégrative.

  • Speaker #0

    Voilà, parce que finalement, ce qu'on vit en tant que patient, les professionnels de santé peuvent s'appuyer sur notre expérience. en fait pour mieux comprendre ce qui se passe sur mieux comprendre ce qu'on vit ce qu'on ressent pour eux améliorer la prise en charge qu'on appelle déjà d'ailleurs presque plus la prise en charge mais la prise en soin où tu sens que du coup le paradigme est en train de changer et on parle un peu plus de santé globale de santé intégrative, de bien-être c'est tout bêtement la définition de l'OMS et là je suis utile en fait quand je fais ça parce que ce que j'ai vécu Alors moi, ça m'a appris beaucoup sur moi et sur les autres, mais ça peut aussi servir.

  • Speaker #1

    Servir aux autres.

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'était pas... c'est pas anodin quand même, tu vois, c'est... on se sent... on a une forme de fierté aussi, tu vois, de pouvoir partager ça.

  • Speaker #1

    C'est la façon de transcender la maladie,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, j'ai pas une formation scientifique, je suis pas médecin, je suis pas issue du milieu médical. Alors j'ai vécu dans un environnement quand même avec pas mal de médecins, mais... Et j'ai toujours respecté la médecine. Et j'ai toujours accepté la médecine et les traitements. Mais je dis, il y a aussi la possibilité de s'ouvrir sur d'autres thérapies complémentaires, personnalisées, en fonction de l'état global de la personne qu'on a en face. Il y a des solutions aux difficultés rencontrées par les... par les personnes touchées. Et c'est important de ne pas les laisser démunis, isolés. C'est important. C'est un très bon projet. L'avenir, à mon sens, en tout cas, c'est ça. C'est le partenariat en santé et cette notion de santé intégrative qui permet d'inclure des thérapies complémentaires dans les parcours de soins.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait dans cette direction que s'inscrit la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, la naturopathie, même l'idée que j'en avais... au tout début, avant de découvrir vraiment, c'était vraiment lié, pour moi, c'était vraiment lié à l'alimentation. Et en fait, c'est bien plus que ça. Et ce que j'ai beaucoup apprécié aussi chez ma naturopathe, c'est la prise en compte des émotions et comment elle inclut justement cette gestion des émotions dans l'accompagnement. Et moi, je suis quelqu'un d'assez sensible. En tout cas, j'ai une sensibilité particulière et elle a très bien compris cette sensibilité que je lui dis souvent. En fait, c'est ma vigie. Elle me remet sur la voie, en fait. Et en fait, elle a toujours les bons mots, les bons conseils. Et du coup, c'est rassurant pour moi, ça me met en sécurité. Et quand je sors de ce rendez-vous de suivi, j'y vois plus clair en fait. T'es apaisée. Et je reprends ma place, je retrouve un équilibre, tu vois ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on parle de plus en plus des émotions. On n'a quand même pas forcément conscience que les émotions, c'est comme une maison dans laquelle il faut faire le ménage. Et donc, il faut faire le ménage de ces émotions assez régulièrement pour pas qu'elles viennent nous perturber. Parce que ça peut être très délétère pour la santé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, je refais le lien avec ce que je disais au tout début, sur quand j'ai réfléchi un peu à qu'est-ce qui aurait pu déclencher, entre guillemets, la maladie, etc. dans les années passées. Et c'est vrai que quelque chose que j'ai changé aussi, en tout cas quelque chose que j'ai réajusté, c'est dire. poser les choses, tu vois ? Dire les choses, alors de la bonne manière, à la bonne personne, au bon moment, etc. Mais dire les choses en disant, voilà ce que je ressens. J'ai besoin de partager avec toi ce que je ressens. Voilà. J'ai besoin de partager avec toi ma tristesse, ma colère, ma déception, etc. Je le partage avec toi. Et en fait, quand je le partage, et tu l'as déposé en fait, quand tu l'as partagé. Donc, tu ne le portes plus vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'est plus à l'intérieur de toi.

  • Speaker #0

    Il n'est plus à l'intérieur de toi. Et ça, alors bon, j'ai encore un peu de travail.

  • Speaker #1

    Passer le travail d'une nuit de toute façon.

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, ça, je sais que c'est un axe qui est primordial. Mais pour moi aussi, après, c'est personnel, mais pour moi aussi, quoi. Parce que c'est... Et donc, ça, effectivement, de dire et de partager. C'est important. Et tout ça, mis bout à bout, toutes ces petites choses, mis bout à bout, je pense que c'est ça qui me permet aujourd'hui de me continuer, en tout cas, de me sentir bien et d'être aussi vigilante, on va dire, sur la suite, mais en étant rassurée. Pas inquiète.

  • Speaker #1

    D'accord. Je voulais savoir si tu avais une recommandation particulière à faire ou une lecture à conseiller, un conseil particulier à donner ?

  • Speaker #0

    Alors ça serait, je pourrais en donner plein, mais peut-être que ce qui vient au-dessus et ce qui est finalement, c'est être en capacité de temps en temps de se poser la question ou de se reposer la question. Est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui est la vie que je veux avoir ? Et tes envies, ton projet de vie peut changer. C'est possible. Et en fait, il faut que c'est à toi de t'adapter. Donc ça, c'est plutôt de la prise de conscience. C'est de se dire, de temps en temps, tu te reposes la question. Si tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ou si tu es perturbé par quelque chose, est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui, c'est la vie que je veux avoir ? Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton témoignage. très inspirant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour cette invitation que j'ai acceptée sans hésiter alors que ce n'était pas forcément un exercice que j'imaginais facile. Je te remercie aussi de l'avoir fait parce que tu es ma sœur et que je sais qu'autant pour toi que pour moi, ça a encore plus de sens parce qu'on a ce lien indéfectible. C'était une très belle expérience et j'espère que on se retrouve. que les personnes qui écouteront ce podcast auront appris des choses, compris des choses et seront encore curieuses de ces sujets autour du bien-être.

  • Speaker #1

    Et de la complémentarité.

  • Speaker #0

    Et de la complémentarité, tout à fait, entre les différentes médecines qui existent.

  • Speaker #1

    Et qu'il ne faut créer que des ponts et pas des séparations.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour le mieux-être de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Un grand merci. Je vous retrouve jeudi prochain pour un prochain épisode en solo.

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute.

  • Speaker #1

    Pour me retrouver et suivre mes activités et celles du podcast, vous pouvez vous abonner à mon compte Instagram, lesloisnaturelles. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez soutenir mon travail, je vous invite à le noter ou à mettre un commentaire sur votre plateforme d'écoute, ainsi qu'à le partager autour de vous. Ce sera la meilleure façon de valoriser mon travail et de contribuer à faire connaître le podcast. Je vous remercie infiniment. À bientôt !

Chapters

  • L'annonce de la maladie

    00:39

  • La découverte des thérapies complémentaires et de la naturopathie

    11:10

  • L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

    22:00

  • Les changements d'hygiène de vie

    36:00

  • Le mot de la fin: l'écoute de soi

    47:18

Description

Au delà de l'épreuve qu'elle nous impose, la maladie peut être transformatrice et révéler en nous des potentiels enfouis. Comme des milliers de femmes de nos jours malheureusement, Florence a été touchée par le cancer du sein. A travers son témoignage, elle nous livre comment, en soutien à ses traitements allopathiques conventionnels, elle rencontre, au fil de son parcours, d'autres pratiques et découvre grâce à des échanges la naturopathie.


Avec Florence, on a parlé de l'annonce de la maladie, de la chimiothérapie, d'homéopathie, d'hypnose et de coupeur de feu...mais aussi de l'intuition et des émotions, de bénévolat, de la ligue contre le cancer et de reconversion professionnelle.


🎧 Chapitres de l'épisode:

  1. (0:39) L'annonce de la maladie

  2. (11:10) La découvertes des thérapies complémentaires et de la naturopathie

  3. (22:00) L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

  4. (36:00) Les changements d'hygiène de vie

  5. (47:18) Le mot de la fin: l'écoute de soi


Le parcours de Florence face au cancer du sein met en lumière la puissance transformative de la maladie, révélant des ressources insoupçonnées comme la naturopathie et l’importance de l’intuition et des émotions. Sa rencontre avec différentes pratiques, du soutien conventionnel à l’exploration de l’homéopathie et de l’hypnose, souligne la diversité des approches dans la lutte contre la maladie. De plus, son engagement dans le bénévolat et son exploration de nouvelles voies professionnelles reflètent une réelle réinvention de soi au-delà de l’épreuve initiale.


Et si tomber malade n’était pas une fatalité ? Si vieillir en santé était à notre portée ? S’il était possible de retrouver le sommeil de son enfance, de réduire à néant son anxiété. ou encore de ne plus souffrir de douleurs ou de maladies chroniques ? Bref… en un mot de se sentir bien dans sa tête et dans son corps… et même mieux de décupler son énergie et sa vitalité au quotidien grâce à une hygiène de vie naturelle. Vous faire découvrir les trésors que recèle la naturopathie et la santé naturelle … Telle est l’ambition des lois naturelles.


Dans des épisodes en solo, en donnant la paroles à des thérapeutes experts, ou encore grâce à des témoignages de vie inspirants de personnes dont le parcours a rencontré la naturopathie, vous découvrirez chaque semaine les bienfaits d’une hygiène de vie naturelle. A travers ce podcast santé, mon objectif de coeur est que chacun dispose des connaissances nécessaires pour retrouver sa souveraineté en matière de santé.


La santé sur tous les plans de l’être est à notre portée.


Je suis Camille LANGLET, étudiante en dernière année de naturopathe, passionnée de santé naturelle, et créatrice des lois naturelles.


🎙️Pour ne manquez aucun épisode du podcast, abonnez-vous à la newsletter ou suivez moi sur mon compte instagram @lesloisnaturelles ou facebook @lesloisnaturelles. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute ainsi qu'à le partager autour de vue. En plus de diffuser et de valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie traditionnelle holistique et la santé naturelle afin de promouvoir une médecine intégrative.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans la première saison des Lois naturelles, le podcast de la naturopathie holistique. Je suis Camille Langlet, étudiante en dernière année de naturopathie au CENATHO et fondatrice de ce podcast. Chaque jeudi, je vous invite en solo ou au travers de témoignages inspirants à découvrir les trésors que recèle la naturopathie et comment, grâce à des techniques simples et pleines de bon sens, vous pouvez prendre soin de votre santé et de tout votre être chaque jour un peu plus. La santé sur tous les plans de l'être est à notre portée.

  • Speaker #1

    Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Vous écoutez l'épisode 4 dans lequel j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Florence. Voici son histoire. Fin 2017, Florence sent une grosseur au niveau du sein. Elle décide de consulter son médecin généraliste dans un premier temps, puis son gynécologue qui l'envoie faire une échographie. Rapidement, les examens s'enchaînent et le verdict tombe. Il s'agit bien d'une tumeur maligne qui doit être opérée. C'est un cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Le cancer du sein représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Fin 2020, plus de 7 millions de femmes en vie s'étaient vues diagnostiquer un cancer du sein au cours des 5 années précédentes. Ce qui en fait le type de cancer le plus courant à l'échelle du globe. Le seul fait d'appartenir au sexe féminin constitue le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Il faut savoir que ce n'est pas un cancer exclusivement féminin, puisque 0,5 à 1% des cancers du sein touchent aussi les hommes. Pour Florence, les premières annonces sont rassurantes. Une seule opération et un peu de radiothérapie suffiront. Mais finalement, les choses ne sont pas si anodines et le traitement s'avérera plus lourd qu'initialement prévu. Double opération, chimiothérapie. radiothérapie puis hormonothérapie pendant plusieurs années. Un traitement lourd, doublé d'effets secondaires conséquents. Début 2018, alors que Florence entame son combat contre la maladie, France Gall décède des suites d'un cancer du sein. Florence est aussi maman de trois enfants. Elle décide de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle le temps de se soigner. À ce moment-là, Florence ne côtoie pas l'univers de la naturopathie. Issue d'une famille de médecins, elle n'a jamais trop été au contact des médecines dites alternatives. C'est en évoquant, autour d'elle, les preuves qui s'imposent à elle, que des rencontres se font et qu'elle envisage d'associer à son traitement d'autres pratiques afin de mettre toutes les chances de son côté et de mieux supporter les effets secondaires. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, on peut parler de guérison. Au-delà de l'épreuve à surmonter, comment la maladie a-t-elle été transformatrice ? Quel potentiel a été révélé ? la maladie signale un déséquilibre plus ou moins profond de l'être que l'on se doit de prendre en compte. C'est avec beaucoup d'émotions que je relate ces événements, puisque Florence, que je n'appelle d'ailleurs jamais ainsi mais toujours Flo, est ma grande sœur. Bonjour Florence.

  • Speaker #1

    Bonjour Camille.

  • Speaker #0

    Alors j'ai rapidement retracé la chronologie de ton parcours. Par rapport à l'annonce de la maladie, comment tu as vécu cette annonce pour toi, pour tes proches, et quelles ont été les émotions qui ont été convoquées à l'annonce de la maladie ?

  • Speaker #1

    Ce qui est important de souligner quand on parle d'une annonce, c'est qu'avant l'annonce, il y a, comme tu le disais, cet enchaînement des examens qui est en fait un temps long, même si dans la réalité, c'est rapide pour l'équipe médicale. Mais pour nous, c'est un temps long parce qu'en fait, c'est un temps d'attente, une échographie qui confirme que ce n'est pas anodin, puis une mammographie, puis une biopsie. Et tout ça, en fait, les résultats mettent du temps à arriver. Donc ce qui peut paraître rassurant, c'est qu'on rentre dans un parcours, un process, on est très bien pris en charge, on est très bien guidé et orienté, que ce soit par les médecins et les assistantes médicales, mais il y a ce temps long où là, on a finalement à la fois de l'inquiétude, mais aussi c'est un peu un temps pour se préparer à un résultat, pour se préparer à un diagnostic. Cette attente-là, même si elle est possiblement anxiogène pour moi et pour mon conjoint, Elle est quand même aussi ce temps où je peux me dire, ça va arriver en fait. Et ce que moi j'ai vécu personnellement, étonnamment d'ailleurs, c'est en fait, à partir du moment où j'ai fait la mammographie, je savais que j'avais quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu savais que c'était un cancer ?

  • Speaker #1

    Je savais que c'était un cancer. Donc, à l'annonce de la maladie, l'annonce a été faite le 27 décembre 2017, par mon médecin généraliste, puisque je n'étais pas dans la ville dans laquelle j'habite, donc je lui avais demandé, alors que ça ils ne font pas d'habitude. de me donner le diagnostic par téléphone, parce que je savais qu'à cette période-là, je serais bien entourée, et que j'étais dans un endroit où j'étais protégée par... notamment mon mari et mes enfants et ma maman. Je m'étais préparée à ce que ce soit effectivement une tumeur. Après, vraiment spontanément, je n'ai pas eu peur pour moi. J'ai eu d'abord peur pour mes parents et j'ai eu peur pour mes enfants. Je me suis dit comment ils vont vivre ça, ce qu'ils sont suifs. Alors là, c'était en plus une période de fête puisque c'était juste après Noël. J'ai vécu ça, voilà, un peu, j'étais un peu hors sol quoi. Moi, je suis quelqu'un d'assez pragmatique. d'assez carré, d'assez rationnel, etc. Je ne sais pas si je réalisais vraiment. Je mettais des mots dessus, mais je ne savais pas vraiment si je réalisais. Et je me sentais un petit peu en apesanteur. Donc en fait, ce que j'ai très vite fait déjà, c'est que j'ai écrit. J'ai écrit tout de suite, j'avais un carnet. J'ai écrit tout un tas de choses. Tout un tas de choses vraiment pour évacuer, mais sans forcément parler à quelqu'un parce que c'était encore un peu maladroit. C'était vraiment les premières heures, les premiers jours. J'ai écrit toutes les questions que je me posais, toutes les questions que je me posais par rapport à mes enfants. Enfin, vraiment, les premières minutes, on s'est dit comment on va le dire aux enfants. Qu'est-ce qu'on fait par rapport aux enfants, en fait ? Parce que c'est une décision, quand on est parent, et évidemment, je ne la prenais pas toute seule, c'est une décision, quand on est parent, qui est importante. Déjà, la première question, c'est est-ce qu'on le dit aux enfants ? Voilà. Si on le dit, comment on le dit, etc. Donc là, on a été en phase, vraiment, pour se dire, il faut dire aux enfants, il faut informer les enfants. parce que sinon, c'est presque plus inquiétant, parce qu'ils vont voir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ils vont s'inquiéter, sans savoir, on s'inquiète. Après, évidemment, on a adapté en fonction de l'âge, puisque à cette époque-là, moi, j'avais 43 ans, mon fils aîné avait 17 ans, ma fille 12, et la dernière 8. Donc c'est quand même des âges très différents. Donc évidemment, on a adapté les informations, les mots employés à l'âge des enfants. On a été honnête avec eux. et on est resté ouvert à toutes les questions qu'il pouvait nous poser. Malheureusement, à ce moment-là, on n'était pas en capacité de répondre à toutes les questions. Parce que du coup, l'annonce, ça ouvre le champ des questionnements. Donc tu sais que tu as une tumeur, mais tu ne sais pas quel est son niveau de gravité, quel est son niveau d'avancement. Tu ne sais pas ce qui t'attend en termes de traitement et de protocole derrière. Pour moi, ça a été compliqué parce qu'en fait, tu as un temps long entre le moment où tu apprends... Voilà ce que c'est, et le moment où, en l'occurrence, moi c'était une gynéco-chirurgien spécialisée en scénologie qui allait me prendre en charge et qui allait m'expliciter justement ces éléments de gravité. Et donc là, tu as encore beaucoup de jours à attendre, entre les résultats de la biopsie, le rendez-vous. Là par contre, tu peux te faire des films et tu peux t'imaginer des choses difficiles, des niveaux de gravité qui ne sont pas forcément les bons. Là, c'est compliqué de ne pas partir dans des choses très dures, en fait, et qui peuvent faire peur. Donc moi, j'ai tenté à ce moment-là, avec mon mari, on a été rassurants l'un avec l'autre, en fait, mutuellement, en se disant, on va y arriver, en fait. On s'est dit, on va y arriver sans savoir si c'était grave ou pas, en fait. Donc c'est d'abord du mental, parce qu'après, forcément, il y a des moments où les émotions prennent le dessus, mais globalement, c'est quand même du mental. Et c'est aussi d'avoir confiance en fait en la vie, quoi, tu vois. Et il y a très peu de moments dans mon parcours de soins où j'ai eu peur de mourir, par exemple, en fait, tu vois. Et à ce moment-là, je ne me suis pas du tout projetée sur le pire, en fait. Je ne me suis pas du tout... Je n'ai pas voulu rentrer dans des choses comme ça, mais aussi parce que c'est ma nature au départ, parce que je suis quelqu'un de plutôt optimiste. Et alors, moi, j'ai de la chance parce que quelques heures après l'annonce, en fait, j'ai pu... parler déjà de cette annonce et des questions que je me posais à ma cousine Germaine qui a été touchée par la même maladie plusieurs années plus tôt et qui par ailleurs est médecin, qui m'a éclairée, qui a partagé son expérience de son parcours de soins, qui était possiblement différent de celui que j'allais vivre, mais en tout cas c'était son parcours et donc des choses très concrètes, de séances de chimiothérapie, de médecine. d'opérations, de comment on se sent, etc. En fait, du coup, parce que ce qui nous fait peur, c'est l'inconnu. C'est qu'on ne sait pas du tout où on va, on ne sait pas ce que ça va nous faire. On entend des choses, en fait, autour des parcours de soins, autour des traitements médicamenteux, de la chimio, de la radiothérapie, etc. On entend des choses, mais c'est un peu rassurant indirectement, en fait, d'entendre quelqu'un qui a vécu la même chose que ce qu'on va vivre. Ça nous donne des repères, en fait. Et c'est vrai que ça, c'était important. Donc, ma cousine Valérie, à l'époque, m'a beaucoup aidée, en fait. à passer ses premières heures où tu ne sais pas, où tu ne vois pas, tu ne sais pas trop à quelle sauce tu vas te manger. Et même si, évidemment, elle n'avait pas plus d'informations sur la tumeur, elle pouvait poser des hypothèses en me disant, si jamais il se passe ça. Et donc ça, c'était vraiment très important pour moi et ça m'a beaucoup, beaucoup aidé. Ça a permis de gérer l'attente qui, du coup, a été un peu moins difficile. En tout cas, j'imagine le fait que j'ai eu un peu ces soutiens. J'ai vraiment apprécié ce qu'elle a fait. Depuis ce temps, en fait, moi, j'ai toujours parlé de la maladie. Je l'ai complètement assumée, j'en ai toujours parlé. Alors, je pense que c'est un élément important dans la confiance aussi que ça t'apporte. de pouvoir avoir des discussions avec des gens. Alors, ils n'ont pas forcément été touchés directement par le cancer, mais souvent quand même, ils peuvent avoir un lien dans la famille, des amis, etc. Et ce qu'ils ont vécu, ils peuvent te le partager. Et toi, du coup, ça t'ouvre un peu les champs. Et moi, ça, ça m'a vraiment permis de mieux gérer, en fait, le parcours de soins. Et ça a notamment été ça, cette clé d'entrée, d'imaginer, penser, accéder à des thérapies complémentaires. pour gérer les effets secondaires des traitements et la difficulté du parcours de soins, en fait. Et c'est ça, c'est le fait que j'en ai parlé. Et parce que j'en ai parlé, du coup, on m'a recommandé des choses, on m'a partagé des expériences. Après, ça restait moi décisionnaire de ce parcours ou pas. Mais du coup, je me suis intéressée à ça et ça m'a ouvert alors que, voilà, je n'aurais pas forcément, en tout cas... Jusqu'alors, je ne m'étais pas spécifiquement intéressée à ces thérapies complémentaires. Et ça, ça a marqué vraiment le début de cette ouverture, on va dire, vers une santé globale.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est arrivé à quel moment ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, assez tôt. Assez tôt dans le parcours, comme je n'ai rien caché en fait. J'ai dit à ma famille, j'ai dit à mes amis. Et en fait... Très vite, des personnes m'ont dit Ah bah tiens, je connais quelqu'un, tu sais, avec la chimio, si tu peux faire ci, tu peux faire ça. La première chose que j'ai faite, c'est que j'ai été suivie par un médecin homéopathe. C'est lui qui m'a en fait prescrit de l'homéopathie pour lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie, puisque j'avais deux protocoles de chimio, dont notamment le premier protocole qui est un protocole assez lourd et assez invasif. Du coup, c'était... L'objectif, c'était vraiment de limiter les effets secondaires. Moi, d'abord, j'ai eu confiance en cette personne parce que lors de la première consultation, j'étais en phase, en fait. On était en accord. C'était un médecin, donc c'est aussi rassurant quand on est habitué à un environnement classique. Mais il n'est pas que médecin, il est homopathe parce qu'il avait d'autres patients dans la même... dans la même situation que moi, il a tout de suite su quoi me proposer pour pallier à ses effets secondaires. Donc ça, ça a été la première chose. Après, dans le cadre du parcours de soins à l'établissement de santé, on proposait, alors c'était il y a un peu plus de cinq ans maintenant, mais on proposait déjà un petit peu ce qu'on appelle aujourd'hui des soins oncologiques de support, qui sont en fait des accompagnements, des thérapies complémentaires. pour améliorer la qualité de vie des patients. Et donc à cette époque-là, on avait accès à des psychologues notamment. Donc moi, j'ai été suivie très rapidement par un psychologue clinicien qui exerçait en libéral, mais au sein de l'établissement de santé dans lequel j'étais suivie et qui a été jusqu'à être présent parfois en séance de chimio avec moi. Parce que ce psychologue, au-delà d'une consultation de psychologue entre guillemets classique, en fait, il était aussi hypnothérapeute. Donc il m'a initiée à l'auto-hypnose, il m'a initiée à la méditation et à la relaxation pour gérer ces heures où tu es dans une chambre d'hôpital et que tu es perfusé et qu'on t'injecte le traitement pendant plusieurs heures. C'est des moments où ça peut être éprouvant physiquement, mais en fait c'est aussi une... une épreuve psychologique, voire émotionnelle, puisqu'en fait, c'est aussi cette notion d'accepter la maladie, d'accepter le traitement, que je n'ai jamais évidemment remis en question. J'ai été très bien soignée. Et c'est vrai que la relaxation, la méditation et les échanges avec ce psychologue clinicien, qui m'a ensuite suivi plusieurs années après en libéral, que j'ai continué à voir, ça a été un vrai soutien. Et c'est quelqu'un de... qui m'a vraiment beaucoup apporté et qui a vraiment permis de m'apaiser et de faire ce chemin-là d'acceptation. Alors, je ne vais pas dire sans lutter, parce que ce n'est pas sans lutter, mais souvent, on ressent de la colère, de l'injustice. Et c'est vrai que c'est difficile de se distancier de ça, de sortir de ça. Même si on sait qu'avoir de la colère, ce n'est pas sain, même si on voit que ça nous prend de l'énergie, que l'énergie, il faudrait la mettre à autre chose. Mais donc, cette phase d'acceptation, c'est beaucoup le psychologue qui m'a aidé à la passer. Ça, mon médecin homéopathe, à la première consultation, il m'a tout de suite dit, en fait, il m'a tout de suite dit, bon, il m'a expliqué, on a tous des cellules cancéreuses, on dormit dans le corps, etc. le process quoi en fait voilà et la situation initiale et explique et puis à un moment donné elle se réveille et elle se réveille parfois parce que suite à ça peut être un choc physique un choc psychologique ou psychique ou des choses difficiles que vous vivez que vous gardez pour vous à l'intérieur et en fait ça te ronge de l'intérieur ça te bouffe de l'intérieur parce que tu les évacues pas tu gères pas le sujet et donc tout de suite il m'a posé des questions en disant ben Voilà, vous pouvez réfléchir à ce qui, au cours des dernières années, évidemment ça peut être sur plusieurs mois, plusieurs années, mais qu'est-ce qui, au cours des dernières années, aurait pu quelque part vous renfermer ou qu'est-ce qui a pu vous faire du mal à l'intérieur de vous, quelque part. C'est un peu imagé. Et tout de suite, il m'a mis sur cette piste-là, en fait. Et j'ai trouvé cette approche intéressante parce que j'étais en phase avec ça, parce que je savais que... que ce n'était pas un hasard. Je parle pour moi, mais j'ai jamais pensé, pour moi, que cette maladie était un hasard. J'ai toujours pensé que si elle était arrivée, elle m'envoyait un signal. Il fallait que je traduise ce signal, que je le comprenne, que je le transforme en quelque chose. Cette rencontre avec ce médecin homéopathe, ça m'a aussi ouvert vers ceci. cette réflexion, en tout cas, cette possibilité que, oui, finalement, la maladie dormait et puis qu'il y a des choses qui l'ont réveillée et savoir qu'est-ce qui l'a réveillée, parce qu'en fait, ce qui la réveille, c'est des choses qui, finalement, font que tu n'es pas en accord avec toi-même. Tu n'es plus en phase avec toi-même ou tu gardes à l'intérieur de toi des choses qui ne te correspondent pas ou qui ne te correspondent plus. Pour moi, c'était ça, le message. C'est comme ça que je l'ai traduit. Après, j'ai pas... C'est pas si simple que ça, mais j'ai pas identifié... un élément, tu vois. Je n'ai pas identifié un événement ou un élément. J'ai identifié un concours de situation et un concours d'événements au cours des cinq, sept dernières années, en fait, qui effectivement auraient pu déclencher une maladie. Quand je les ai identifiés, quelque part, c'est comme quand on pose un diagnostic, en fait. On pose un diagnostic, c'est clair, on sait ce qu'on a. Voilà. Donc, du coup, tu peux passer à l'étape suivante. L'étape suivante du diagnostic, c'est le soin. Du coup, j'ai posé des choses, j'ai posé des hypothèses sur ce qui m'avait possiblement perturbé, qui m'avait possiblement rangé de l'intérieur, ou inquiété, sans que je fasse suffisamment de choses pour me libérer de ça. Et voilà, et donc ça, après, ça allait mieux, parce que du coup, ça te donne aussi, ça te permet de te projeter sur autre chose. Ok, maintenant, on part de là, cette hypothèse-là, comment je fais pour aller mieux, en fait, pour me sentir mieux, pour que demain, évidemment, tout ça ne revienne pas, quoi. Donc cette notion de c'était pas là par hasard c'était important pour moi, et je le crois encore aujourd'hui, et je pense que ça te permet aussi de redevenir acteur, acteur de sa maladie, parce qu'en fait, la maladie, on la vit, et on peut la vivre de différentes manières. Les effets secondaires de la chimiothérapie ont été relativement limités, en tout cas les effets secondaires classiques qu'on connaît. Moi, mon principal effet secondaire, ça a été une fatigue intense, très très intense. qui n'est pas du tout quelque chose que je n'avais jamais vécu. Mais en fait, c'est une fatigue. C'est-à-dire qu'il y a des jours, tu ne peux pas te lever. Pour quelqu'un qui est dans la vie, qui est jeune, qui a de l'énergie, qui est dynamique, qui fait plein de choses, c'est très compliqué d'accepter ça. Au début, j'ai voulu lutter. Et souvent, j'avais un revers de bâton. quelques heures après ou quelques jours après, et où en fait j'étais encore plus éprouvée que ce que je n'étais. Et là, toujours parce que j'en parlais à des gens, j'ai quelqu'un qui m'a dit, il faut accueillir ce que tu ressens, ce que tu vis. Et quelque part, il faut accepter que c'est un passage. Il y a un passage qui est comme ça, qui est compliqué. Tu dois accueillir. Tu vois, donc tu dois ne pas être en colère.

  • Speaker #0

    Oui, il y a une forme de dualité entre accueillir et résister à la maladie en même temps, comme une contradiction.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une forme d'adaptation. Je me suis adaptée à ce que m'imposait la maladie. Et finalement, cet arrêt brutal, parce que c'est assez brutal, cet arrêt brutal, il a permis aussi de prendre le temps après. En fait, c'est comme ça que je me suis réappropriée presque aussi un peu mon corps ou mon parcours, mon parcours d'une façon globale, en fait. C'est comme ça que je me suis réappropriée mon parcours. C'est-à-dire que j'ai dit, ce temps-là, ce taré qui m'est imposé, je dois le mettre à profit pour lire, pour écrire. des choses comme ça, mais aussi pour faire un peu un travail d'introspection sur qu'est-ce qui a du sens pour moi aujourd'hui, finalement, c'est quoi mes priorités. Voilà, donc en fait, ce travail, c'est un travail qui se fait dans le temps, qui peut être long. Et du coup, ce temps-là m'a permis de faire ça, ce travail d'introspection. Et c'est important de rester centré sur soi, en fait. Là, je devais me concentrer sur moi. Et ça, je l'ai compris, en fait, mais je l'ai compris parce que... Parce qu'il y a des gens qui me l'ont dit, en fait. On m'a mis sur cette voie-là, on m'a mis sur cette piste-là. Et que possiblement, si je n'avais pas été aussi bavarde, et si je n'avais pas été aussi ouverte par rapport à cette maladie, je pense que je n'aurais pas pu faire ce travail.

  • Speaker #0

    Mais quand même, tout à l'heure, tu disais que dès que tu as passé la mammographie, tu savais quelque part.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était plutôt, tu dirais, de l'ordre de l'intuition ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était de l'intuition.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as fait le lien avec d'autres choses après, quand tu disais que... T'avais cheminé vers des événements de ta vie qui avaient pu cristalliser tout ça à l'intérieur de toi ? Est-ce que t'as fait ces liens ? C'était inconscient peut-être ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai commencé à les faire à ce moment-là. Voilà, de façon peut-être inconsciente, tu vois. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris après, en fait. Après avoir vécu le parcours, après avoir... avoir fait tout ça.

  • Speaker #0

    Et je voudrais qu'on revienne un petit peu sur la période où tu as eu les traitements et la chimiothérapie. Qu'est-ce que tu faisais en complémentarité de tes traitements pour les faciliter, mieux les supporter ?

  • Speaker #1

    L'homéopathie, vraiment sur la chimiothérapie, c'était important parce que c'était avant les chimios, pour limiter les effets secondaires. Le suivi avec le psychologue clinicien et ses exercices de relaxation, méditation, qui me permettaient vraiment de mieux gérer peut-être un peu le stress et l'appréhension, parce qu'en fait, finalement, avant chaque séance de chimiothérapie, tu ne sais pas trop comment la séance va se passer et dans quel état de forme tu seras en sortant. Après, c'est vrai que j'ai tenté d'installer des petits rituels autour de ça, de la méditation, de la relaxation, à travers des audios, etc., pour vraiment maintenir ce niveau, cet équilibre fragile entre... Parce que vu l'état de fatigue intense que je ressentais, en fait, c'était quand même pas bien. Il y a certains effets secondaires que je n'ai pas ressentis, mais cet état de fatigue intense est quand même très lourd. Mais du coup, pour ne pas que ce soit trop anxiogène, c'était important, ces petits rituels de relaxation et de méditation, qui m'ont permis de ne pas me surinquiéter aussi, parce que du coup, tu t'écoutes un peu aussi. Après la radiothérapie, j'ai fait appel à un coupeur de feu. Donc là, c'est pareil, en fait, d'en avoir parlé autour de moi. On m'a dit, écoute, je connais des gens qui, etc., ça a été efficace. Et donc, on m'a recommandé quelqu'un que je connaissais indirectement et que je ne savais pas qu'il avait ce don. Et en fait, donc ça, ça m'a aidé. Alors d'abord, en préventif, je l'ai vu en préventif à peu près à mi-parcours. C'était sur ses conseils, en fait. Et il m'a dit, vous venez à mi-parcours et ensuite vous revenez quand vous sentez une brûlure, simplement. C'est ce que j'ai fait. A peu près à deux tiers du parcours, j'avais une brûlure, je sentais une brûlure sur la poitrine. Je l'ai appelée, je l'ai vue le lendemain et la brûlure a disparu.

  • Speaker #0

    Et tu peux nous expliquer comment il travaille ?

  • Speaker #1

    C'est simple. Ça paraît simple d'extérieur. Tu es assise, il s'installe derrière toi, il pose sa main, donc tu t'es habillée, il pose sa main sur le sein qui est soigné.

  • Speaker #0

    Il est derrière toi ?

  • Speaker #1

    Derrière, et il fait aussi à d'autres endroits, mais en fait, la localisation est précise pour lui en tout cas. Et en fait, ça dure quelques minutes. Il ne se passe rien, il est silencieux. Et au bout de quelques minutes, tu t'en vas, comme t'es arrivé. Donc là, tu restes habillée, donc tu vois pas. Et donc, cette séance-là, puisque du coup, j'ai dû en faire trois ou quatre avec lui, cette séance-là, où j'avais vraiment un besoin, du coup, parce que j'avais une brûlure, je suis rentrée chez moi, j'ai enlevé mon haut, et la peau était souple. Donc, je n'avais plus de brûlure, en fait.

  • Speaker #0

    C'est immédiatement ?

  • Speaker #1

    Donc, la brûlure avait disparu.

  • Speaker #0

    Parce que quand t'as été le voir ?

  • Speaker #1

    Oui, la peau commençait à être brûlée. Donc, tu voyais, comme une brûlure, en fait, quand tu te brûles, tu vois, c'est rouge, c'est un peu flippé, tu vois. Et là, je rentre chez moi, donc quelques minutes après, en fait. C'est incroyable. Mais j'ai rencontré plein, notamment des femmes, mais plein de femmes autour de moi qui m'ont dit, enfin, qui m'avaient confirmé, qui m'avaient raconté que ça marchait. Et ce monsieur-là, qui exerce encore aujourd'hui, Et en fait, il y a des médecins qui lui envoient des patientes.

  • Speaker #0

    Donc ça s'ouvre au niveau du parcours médical conventionnel.

  • Speaker #1

    Voilà. À l'époque, c'était il y a plus de cinq ans, dans le service de radiothérapie, il n'y avait pas du tout cette ouverture-là. Moi, j'en ai parlé aux médecins qui me suivaient. J'ai raconté cette expérience.

  • Speaker #0

    Et comment ils l'ont accueillie ?

  • Speaker #1

    Si ça vous fait du bien, très bien. Eux, à cette époque-là, ils continuaient à prescrire des crèmes hydratantes. Voilà, c'est tout. Après, je continue de dire que ce sont des choix personnels.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, libre à chacun de s'intéresser ou non au sujet. Après, toutes ces choses-là ont vraiment facilité le parcours parce que ça permet quand même de se sentir mieux, ça permet de limiter les effets secondaires et de... sans prendre de nouveau des médicaments.

  • Speaker #0

    Oui, la seule chose, c'est qu'il faut avoir connaissance de l'existence de ces méthodes. Et comme tu disais, c'est parce que tu en as parlé autour de toi que tout ça est venu à toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ma précédente vie, je n'étais pas sensible à ça et je ne m'y étais pas intéressée, parce que je n'avais pas forcément eu l'opportunité de le faire non plus. Or là, comme j'en ai parlé, en fait, on m'a donné plein de... Plein de tips, plein de bonnes pratiques, plein de petites astuces. Et donc, c'est vraiment des choses qui m'ont aidé. Après, je n'ai pas fait tout ce dont on m'a parlé. J'ai fait mon choix, j'ai fait mes choix aussi. Donc, ça reste des choix personnels. Pour revenir sur les soins oncologiques de support, les soins oncologiques de support aujourd'hui... Après, aujourd'hui, il y a des nomenclatures, notamment de l'Institut national du cancer, de l'INCA, sur les soins oncologiques de support qui sont acceptés dans un parcours médical. Mais ces soins oncologiques de support, à mon avis, sont vraiment une partie primordiale qui doit être proposée systématiquement aux patients aujourd'hui, en complément de la médicamentation. Parce que c'est vraiment un vrai soutien. Et c'est très bénéfique pour le bien-être global du patient.

  • Speaker #0

    Alors, je voulais te poser une question concernant l'alimentation. Est-ce que tu as adapté ton alimentation pendant le traitement ? Est-ce que tu as eu des conseils déjà de la part de l'équipe médicale qui te suivait ? Et est-ce que toi, tu as mis en place des choses particulières d'après tes lectures, tes rencontres ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, l'alimentation... Il y a d'abord une première chose qui s'est imposée à moi, c'est que quand on est en chimiothérapie, on a souvent quand même des désordres intestinaux ou digestifs, etc. Donc souvent nos goûts changent déjà, on s'adapte en fait. Et pendant les traitements, j'ai eu aucun... conseils, j'ai pas eu d'accompagnement spécifique par rapport à ça mais j'insiste pour dire que c'était il y a 5 ans donc ça peut paraître pas beaucoup mais en fait, enfin pas loin mais en fait il y a eu beaucoup d'évolutions depuis, beaucoup de progrès sur tous ces sujets là donc pour moi en fait c'était pas c'était pas un sujet qui était important on va dire à ce moment là d'abord j'ai perdu beaucoup de poids parce que globalement on s'alimente moins J'avais perdu beaucoup de poids. Je dirais que je n'ai pas vraiment eu d'action ciblée par rapport à ça. Et je n'avais pas forcément de conscience aussi de ça.

  • Speaker #0

    L'alimentation, plus que ça, parce que la nature, c'est plus post-parcours, donc post-traitement. À la suite des traitements lourds, aussi parce que pendant les traitements, tu es concentré sur gérer le traitement, gérer l'effet secondaire, c'est quand même dur, etc. Buter contre la maladie. Ça, c'est le parcours de soins. Et après, en fait, après, tu te... tu te requestionnes sur d'autres sujets parce que tu es un peu plus libéré de tout ça. Et il y a notamment eu à ce moment-là, dans l'après-cancer, il y a beaucoup d'effets secondaires qui peuvent perdurer. Des effets secondaires des traitements, des effets secondaires indirects de la très grande fatigue que j'avais ressentie, etc. Donc j'ai eu pendant très longtemps, alors aujourd'hui un peu moins, mais j'ai encore des restes, j'ai eu pendant très longtemps des douleurs articulaires et des douleurs musculaires. et j'ai encore aujourd'hui des troubles cognitifs. Les troubles cognitifs qui sont d'origine médicamenteuse, en fait, c'est des troubles liés à la mémoire, donc la mémorisation, la concentration. C'était assez important pendant les traitements et à la suite des traitements. Et en fait, je me disais, parce que les médecins me disaient que c'était entre guillemets normal. du fait de la grande fatigue, etc. Et en fait, ça ne passait pas. Et pour moi, c'était un temps long. Et donc, je me suis inquiétée. Et donc, plusieurs mois après la fin des traitements, je ressentais encore beaucoup ces sujets-là. J'étais mise en difficulté dans mon travail que j'avais repris parce que c'est un travail qui nécessitait cette disponibilité intellectuelle, cette réactivité, etc., cette énergie. analytique, où j'étais mise en difficulté parfois sur des missions, et je me suis inquiétée. Et en fait, c'est là... Alors, j'avais entendu un peu parler de Naturo, et en fait, je me souviens très bien, c'est un matin, je me suis dit c'est pas possible, je dois faire quelque chose pour gérer ces sujets-là. En fait, les réponses qu'on m'apporte en établissement de santé auprès du médecin qui me suit ne sont pas satisfaisantes, ces réponses ne sont pas satisfaisantes, et je me suis dit à ce moment-là je vais aller voir un naturopathe. Donc, j'ai fait une recherche, voilà, bêtement sur Google, en fait, voilà, naturopathe dans la ville dans laquelle j'habite. Et je suis tombée sur un nom que je connaissais d'une autre vie professionnelle, donc une femme que j'ai contactée et qui était en fait quelqu'un que j'avais connu dans le cadre de précédents métiers et qui s'était reconvertie, voilà, reconvertie et qui était devenue naturopathe. Donc, je l'ai rencontrée et en fait... Le premier rendez-vous a été décisif et ça a été une évidence. Elle m'a questionné sur tout un tas de champs sur lesquels personne ne m'avait jamais questionné. Dans tout mon parcours, déjà mon parcours de personne, et puis mon parcours de patiente et de soins, mon parcours de santé. et donc une anamnèse qui était vraiment à 360 et qui pouvait remonter assez loin sur des sujets liés à l'enfance, à son histoire personnelle. Donc j'ai trouvé ça très intéressant, un peu perturbant, mais très intéressant. Et ça, c'était le point de départ de la consultation, pour vraiment apprendre à te connaître et puis à définir ton profil aussi naturopathique. Donc évidemment, tu réponds au questionnement et ensuite... Elle te pose la question, qu'est-ce qui fait que tu es là aujourd'hui ? Qu'est-ce qui te fait venir aujourd'hui consulter ? Et donc moi, le point de départ, c'est ses troubles cognitifs. Donc je lui explique. Et donc évidemment, pour elle, c'était simple. En tout cas, elle avait compris l'origine de ses troubles cognitifs. Alors au-delà de l'origine médicamenteuse et possiblement de reste des effets secondaires, elle avait aussi trouvé des origines dans mon hygiène de vie, mon alimentation. ma façon de vivre d'une façon globale. Et donc, en fait, elle a très rapidement pu me conseiller des actions, des choses à faire, soit en lien avec mon alimentation, mon hygiène de vie, mais des choses aussi plus personnelles, par rapport à ma façon de fonctionner, par rapport à ma relation aux autres, par rapport à ma relation intrafamiliale avec mes enfants, avec mon mari. En fait, des choses sur des champs qui peuvent te paraître. éloigné du coup du sujet qui te concerne quand tu y vas et qui finalement en fait ça fait sens c'était très cohérent D'autant plus que ça a été très efficace, c'est-à-dire que moi j'ai joué le jeu et je me suis très rapidement sentie beaucoup mieux. Mais sentie mieux de façon globale en fait. Plus d'énergie, moins de fatigue et retrouver un peu des sensations. C'est cette idée de retrouver des sensations d'avant. On s'accroche un peu à avant alors. j'avais changé des choses par ailleurs mais je retrouvais des choses d'avant et ça quand même c'était fort donc c'était rassurant parce qu'en fait j'avais une explication de ces troubles, c'était pas juste un effet secondaire, indirect c'était pas juste ça, et c'était pas c'est normal non ce n'est pas normal et moi j'ai toujours dit à mon médecin ne me dites pas que c'est normal parce que pour moi ce n'est pas normal je suis pas dans mon état normal Donc, donnez-moi une autre réponse. Mais en fait, ils n'ont pas de réponse à te donner, parce que souvent,

  • Speaker #1

    ils ne savent pas.

  • Speaker #0

    Donc, c'est pas... On fait pas le reproche. Mais à ce moment-là, il faut orienter.

  • Speaker #1

    D'où la complémentarité.

  • Speaker #0

    Quand tu ne sais pas, tu orientes. Mais la nature, du coup, elle est arrivée assez... Enfin, en tout cas, après la fin des traitements, elle est finalement assez éloignée. Et aujourd'hui, elle m'accompagne encore.

  • Speaker #1

    Et alors, concrètement... qu'est-ce que tu as changé dans ton hygiène de vie ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, par rapport à ce travail d'introspection que j'ai pu faire pendant la maladie, j'ai changé. Alors d'abord, j'ai ralenti.

  • Speaker #1

    Ton rythme de vie ?

  • Speaker #0

    Voilà, je fais moins de choses, je les fais différemment, je m'auto-régule. Je m'auto-contrôle.

  • Speaker #1

    Tu es plus vigilante sur ton état, on va dire nerveux, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Je fais attention, je me borne un peu.

  • Speaker #1

    À ne pas aller dans des extrêmes.

  • Speaker #0

    Voilà, je tente en tout cas, des fois c'est difficile, mais je tente de continuer, de maîtriser en fait. Maîtriser l'énergie que je peux mettre dans les choses, dans les projets, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel. Donc c'est ça, temporiser un peu cette énergie. Donc ça c'est du coup, c'est un autre rythme aussi, c'est faire plus de choses pour moi, des choses qui me font plaisir à moi. pour les autres. Donc je continue à faire des choses pour les autres parce que c'est un moteur, mais je fais aussi des choses pour moi. Je prends du temps pour moi et des fois, je ne fais rien. En fait. Et ça, à une époque, c'était pas du tout dans mes habitudes de ne rien faire, de s'ennuyer. Donc ça, j'ai changé ça. Du coup, je fais quand même une activité physique aujourd'hui régulière, ce qui n'était pas trop le cas avant. Donc ça, c'est important et c'est des activités physiques qui sont bénéfiques à la fois pour mon état physique, parce que c'est toujours bien à mon âge aujourd'hui de faire de l'activité physique, mais aussi à titre préventif, parce qu'aujourd'hui, c'est prouvé, les études le montrent. que l'activité physique adaptée, comme on appelle ça, est un élément clé en matière de prévention de nombreuses maladies, de nombreuses pathologies. Et donc moi, j'ai un sujet de prévention, puisque évidemment, je n'ai pas envie que ça revienne. Donc je dois faire ce qu'il faut, en tout cas, moi, je veux faire ce qu'il faut pour que ça ne revienne pas. Et donc l'activité physique régulière, ça fait partie des leviers, en tout cas, et des actions sur lesquelles je peux avoir la main. parce qu'il y a des choses malheureusement qu'on ne contrôle pas. Après, c'est aussi transformer cette expérience. Je l'ai transformée pour moi et après j'ai eu besoin de la transformer pour les autres. J'ai eu besoin qu'elle soit une aide pour les autres. Je suis bénévole à la Ligue contre le cancer depuis de nombreuses années. Je suis patiente ressource, donc j'ai été formée par la Ligue contre le cancer pour aider des personnes qui sont malades aujourd'hui. les accompagner, les écouter, les accompagner, les aider à passer ces étapes du parcours. Et je suis aussi formée pour témoigner auprès de futurs professionnels en formation, donc pour leur ouvrir un peu les champs. Et en fait, j'ai des convictions fortes, c'est que je partage mes savoirs expérientiels. Donc, mon expérience est complémentaire du savoir scientifique et technique du médecin. La pratique du médecin est complémentaire de l'expérience du patient. Et donc cette complémentarité, c'est ce qu'on appelle le partenariat en santé. Et donc moi, j'ai toujours eu cette posture-là avec mes médecins, en fait. Et j'ai toujours voulu qu'on soit partenaire parce que quelque part, j'avais besoin d'être actrice aussi de mon parcours de soins. Quand on est acteur de son parcours de soins, on a aussi cette notion où on ne subit pas la maladie, on est acteur, on avance, etc. Et donc ça, c'était important. Aujourd'hui, j'ai commencé une formation, un diplôme universitaire qui s'appelle Construire le partenariat patient-professionnel de santé Je suis en reconversion professionnelle et je porte un projet de création d'une maison de l'après-cancer. qui est un lieu dédié aux personnes touchées par la maladie, qu'ils soient malades ou proches aidants, à la suite des traitements justement pour proposer des parcours d'après-cancer qui représentent un peu un temps intermédiaire entre la fin du traitement médicamenteux en établissement de santé et le retour dans une vie normale Et en fait, c'est un temps où on leur offre le temps de se repositionner, de retrouver une place, de se reconstruire d'un point de vue physique, psychique, émotionnel, mais aussi sur tous ces sujets d'alimentation et d'hygiène de vie, sur des sujets de vie intime et de sexualité, sur des sujets de retour à l'emploi et à la vie sociale. Parce que c'est toutes ces thématiques-là qui sont fortement impactées par le cancer pendant et après les traitements, quand on a besoin de... reprendre sa place dans la société, dans son environnement familial, dans son environnement personnel. On n'a pas toujours la capacité, la force mentale, on n'est pas forcément entouré pour réussir ça sans avoir un peu un cadre. C'est un peu un lieu pour une mise en mouvement. Donc ça, c'est un projet un peu complexe, mais c'est un projet qui avance et qui me tient à cœur. Voilà comment je transforme cette expérience de vie, finalement. ce parcours de vie, parce que c'est pas que un parcours de soins, c'est un parcours de vie, en quelque chose de concret et qui peut avoir un impact sur d'autres personnes qui sont malades ou sur des aidants, et d'une façon générale sur l'écosystème en fait. Oui,

  • Speaker #1

    puisque c'est une maison intégrative.

  • Speaker #0

    Voilà, parce que finalement, ce qu'on vit en tant que patient, les professionnels de santé peuvent s'appuyer sur notre expérience. en fait pour mieux comprendre ce qui se passe sur mieux comprendre ce qu'on vit ce qu'on ressent pour eux améliorer la prise en charge qu'on appelle déjà d'ailleurs presque plus la prise en charge mais la prise en soin où tu sens que du coup le paradigme est en train de changer et on parle un peu plus de santé globale de santé intégrative, de bien-être c'est tout bêtement la définition de l'OMS et là je suis utile en fait quand je fais ça parce que ce que j'ai vécu Alors moi, ça m'a appris beaucoup sur moi et sur les autres, mais ça peut aussi servir.

  • Speaker #1

    Servir aux autres.

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'était pas... c'est pas anodin quand même, tu vois, c'est... on se sent... on a une forme de fierté aussi, tu vois, de pouvoir partager ça.

  • Speaker #1

    C'est la façon de transcender la maladie,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, j'ai pas une formation scientifique, je suis pas médecin, je suis pas issue du milieu médical. Alors j'ai vécu dans un environnement quand même avec pas mal de médecins, mais... Et j'ai toujours respecté la médecine. Et j'ai toujours accepté la médecine et les traitements. Mais je dis, il y a aussi la possibilité de s'ouvrir sur d'autres thérapies complémentaires, personnalisées, en fonction de l'état global de la personne qu'on a en face. Il y a des solutions aux difficultés rencontrées par les... par les personnes touchées. Et c'est important de ne pas les laisser démunis, isolés. C'est important. C'est un très bon projet. L'avenir, à mon sens, en tout cas, c'est ça. C'est le partenariat en santé et cette notion de santé intégrative qui permet d'inclure des thérapies complémentaires dans les parcours de soins.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait dans cette direction que s'inscrit la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, la naturopathie, même l'idée que j'en avais... au tout début, avant de découvrir vraiment, c'était vraiment lié, pour moi, c'était vraiment lié à l'alimentation. Et en fait, c'est bien plus que ça. Et ce que j'ai beaucoup apprécié aussi chez ma naturopathe, c'est la prise en compte des émotions et comment elle inclut justement cette gestion des émotions dans l'accompagnement. Et moi, je suis quelqu'un d'assez sensible. En tout cas, j'ai une sensibilité particulière et elle a très bien compris cette sensibilité que je lui dis souvent. En fait, c'est ma vigie. Elle me remet sur la voie, en fait. Et en fait, elle a toujours les bons mots, les bons conseils. Et du coup, c'est rassurant pour moi, ça me met en sécurité. Et quand je sors de ce rendez-vous de suivi, j'y vois plus clair en fait. T'es apaisée. Et je reprends ma place, je retrouve un équilibre, tu vois ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on parle de plus en plus des émotions. On n'a quand même pas forcément conscience que les émotions, c'est comme une maison dans laquelle il faut faire le ménage. Et donc, il faut faire le ménage de ces émotions assez régulièrement pour pas qu'elles viennent nous perturber. Parce que ça peut être très délétère pour la santé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, je refais le lien avec ce que je disais au tout début, sur quand j'ai réfléchi un peu à qu'est-ce qui aurait pu déclencher, entre guillemets, la maladie, etc. dans les années passées. Et c'est vrai que quelque chose que j'ai changé aussi, en tout cas quelque chose que j'ai réajusté, c'est dire. poser les choses, tu vois ? Dire les choses, alors de la bonne manière, à la bonne personne, au bon moment, etc. Mais dire les choses en disant, voilà ce que je ressens. J'ai besoin de partager avec toi ce que je ressens. Voilà. J'ai besoin de partager avec toi ma tristesse, ma colère, ma déception, etc. Je le partage avec toi. Et en fait, quand je le partage, et tu l'as déposé en fait, quand tu l'as partagé. Donc, tu ne le portes plus vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'est plus à l'intérieur de toi.

  • Speaker #0

    Il n'est plus à l'intérieur de toi. Et ça, alors bon, j'ai encore un peu de travail.

  • Speaker #1

    Passer le travail d'une nuit de toute façon.

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, ça, je sais que c'est un axe qui est primordial. Mais pour moi aussi, après, c'est personnel, mais pour moi aussi, quoi. Parce que c'est... Et donc, ça, effectivement, de dire et de partager. C'est important. Et tout ça, mis bout à bout, toutes ces petites choses, mis bout à bout, je pense que c'est ça qui me permet aujourd'hui de me continuer, en tout cas, de me sentir bien et d'être aussi vigilante, on va dire, sur la suite, mais en étant rassurée. Pas inquiète.

  • Speaker #1

    D'accord. Je voulais savoir si tu avais une recommandation particulière à faire ou une lecture à conseiller, un conseil particulier à donner ?

  • Speaker #0

    Alors ça serait, je pourrais en donner plein, mais peut-être que ce qui vient au-dessus et ce qui est finalement, c'est être en capacité de temps en temps de se poser la question ou de se reposer la question. Est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui est la vie que je veux avoir ? Et tes envies, ton projet de vie peut changer. C'est possible. Et en fait, il faut que c'est à toi de t'adapter. Donc ça, c'est plutôt de la prise de conscience. C'est de se dire, de temps en temps, tu te reposes la question. Si tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ou si tu es perturbé par quelque chose, est-ce que la vie que j'ai aujourd'hui, c'est la vie que je veux avoir ? Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton témoignage. très inspirant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour cette invitation que j'ai acceptée sans hésiter alors que ce n'était pas forcément un exercice que j'imaginais facile. Je te remercie aussi de l'avoir fait parce que tu es ma sœur et que je sais qu'autant pour toi que pour moi, ça a encore plus de sens parce qu'on a ce lien indéfectible. C'était une très belle expérience et j'espère que on se retrouve. que les personnes qui écouteront ce podcast auront appris des choses, compris des choses et seront encore curieuses de ces sujets autour du bien-être.

  • Speaker #1

    Et de la complémentarité.

  • Speaker #0

    Et de la complémentarité, tout à fait, entre les différentes médecines qui existent.

  • Speaker #1

    Et qu'il ne faut créer que des ponts et pas des séparations.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour le mieux-être de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Un grand merci. Je vous retrouve jeudi prochain pour un prochain épisode en solo.

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute.

  • Speaker #1

    Pour me retrouver et suivre mes activités et celles du podcast, vous pouvez vous abonner à mon compte Instagram, lesloisnaturelles. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez soutenir mon travail, je vous invite à le noter ou à mettre un commentaire sur votre plateforme d'écoute, ainsi qu'à le partager autour de vous. Ce sera la meilleure façon de valoriser mon travail et de contribuer à faire connaître le podcast. Je vous remercie infiniment. À bientôt !

Chapters

  • L'annonce de la maladie

    00:39

  • La découverte des thérapies complémentaires et de la naturopathie

    11:10

  • L'accompagnement du traitement médical par des médecines complémentaires

    22:00

  • Les changements d'hygiène de vie

    36:00

  • Le mot de la fin: l'écoute de soi

    47:18

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