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Minuit à Bali - Changer sa vie ou la vivre autrement

36- Fatigué moralement et physiquement : Vous êtes victime du supplice du Lingshi ( 1/4 )

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24min |26/05/2025
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24min |26/05/2025
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Description

Au bout du rouleau, épuisé, fatigué autant moralement que physiquement, vous pouvez changer de vie en modifiant votre quotidien. Dans la philosophie Japonaise, il existe une façon de voir ses vexations, des empêchements, ses coupures qui vous blessent dans votre estime de soi, votre confiance en soi et vous empêchent de vivre pleinement votre vie.

Je vous propose de découvrir le Lingshi, une puissante métaphore pour comprendre à la fois, ce qui vous tue à petit feu mais également l’origine de vos maux les plus profonds et la motivation pour passer à l’action

🤓 Ce que vous trouverez dans cet épisode :

  • Une philosophie de vie qui répond à votre sentiment d’impuissance

  • Une vraie réponse pour lâcher prise et réussir vos projets de vie

  • Un changement de vie pratique au quotidien

  • Une façon de vivre autrement en comprenant les enjeux d’un choix de vie diffèrent

  • L’importance d’une évolution personnelle qui implique un réajustement de vos valeurs

🚀 Quand vous aurez écouté cet épisode vous aurez :

  • Un coaching de vie qui prend en compte une réalité qui vous agresse au quotidien

  • Les clés du changement pour changer vos croyances limitantes

  • La motivation de savoir dire stop aux démotivations

  • De modifier votre peur du changement et le remettre en perspective

  • Une quête de sens dans l'organisation et la façon de vivre vos projets de vie suivant votre propre inspiration

🤓 Vous souhaitez en savoir plus sur la philosophie asiatique : 👉

https://podcast.ausha.co/minuit-a-bali/bande-annonce-la-force-et-la-sagesse-de-la-philosophie-asiatique

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Un coaching de vie naturel autour d'une philosophie de vie qui vous ressemble

  • Des clés pour retrouver la motivation, la confiance en soi, l’estime de soi

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, changer sa vie, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix de vie

  • Des inspirations venues de la philosophie japonaise et asiatique pour passer à l'action

  • Un regard différent sur votre peur du changement de vie, le lâcher prise, le pouvoir des émotions et vos projets de vie

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit. Bye bye ! Dans le précédent épisode, je vous ai parlé des philosophies chinoises et japonaises, et je vous ai donc expliqué que ça pouvait vraiment nous apporter un mieux-être, de nous sentir mieux dans notre peau, de comprendre des choses différemment, peut-être qu'on ne les avait pas envisagées dans ce sens-là, et c'est donc ce que peut nous apporter la philosophie japonaise, chinoise, asiatique. Je vous ai parlé également du Ling-Chi. J'ai commencé d'ailleurs l'introduction de l'épisode précédent par le Ling Shi, la mort aux mille coupures. Mais je tenais à faire un épisode particulier, un épisode spécial sur cette notion de Ling Shi. Je sais, je vous avais parlé du Kensugi et qu'on allait parler du Kensugi, de la réparation, de comment nous pouvons nous sentir mieux, comment nous pouvons quelque part nous transformer avec nos blessures et nos bagages. je tenais tout de même à revenir sur le link-sheet pour rentrer plus en détail sur tout simplement ce qui peut nous blesser, ce qui peut nous faire mal, ce qui peut nous faire sentir pas très bien, voilà, ou qui peut nous abîmer, qui peut nous couper, voilà, qui peut nous couper du monde et qui peut nous mettre à terre. Je pense que c'était important de faire un épisode particulier sur ce link-sheet. On ne va pas commencer à parler du kensugi, on va parler d'abord du linkshi et de ce que ça peut nous amener comme désagrément, ce qui peut nous amener à nous déconsidérer, à nous voir comme cassés, comme brisés. Et on ne peut pas parler de réparation, de transformation, si on ne parle pas d'abord de ce qui nous a mis dans cet esprit. Donc je vais revenir sur les choses que je vous ai déjà dites dans l'épisode précédent, vous m'en excuserez, mais j'avais besoin de... revenir sur ce Ling Shi et l'importance qu'il a dans notre vie, dans notre quotidien. Comment nous nous détruisons sans le savoir, comment d'autres nous détruisent sans le savoir et comment on peut s'en sortir. Là, on verra à la fin de cet épisode, deux, trois possibilités de rayonner, de s'en sortir, de changer, de modifier sa vie. Mais ensuite, bien sûr, promis, l'épisode suivant sera sur le Kentsugi. Alors, je vous ai parlé la semaine dernière d'images qu'on n'aurait pas envie de voir. Eh bien, on va y revenir. Voilà, des images trop dures pour l'œil, modernes, trop anciennes pour qu'on s'y attarde. Et pourtant, ces images, elles nous parlent. Donc, imaginez, on y revient. Imaginez un homme debout ligoté à un poteau. Son regard est figé. Il est vivant. Mais devant lui, un bourreau armé d'un petit couteau ou de plusieurs petits couteaux, voire même d'un sabre de samouraï. Il est là pas pour le tuer d'un seul coup, non, non, mais de le découper lentement. Coupure après coupure. Sans hâte. Ce supplice s'appelait le Lingxi, la mort aux mille coupures. C'était pratiqué en Chine impériale jusqu'au XXe siècle. Et il n'y avait pas seulement pour but de tuer le corps, il visait à anéantir l'individu, à briser sa dignité, son être, son existence. Même si ce n'était pas une exécution, mais une dislocation de l'humain. Et donc, ce que je disais, c'est qu'effectivement, imaginez... que ce supplice existe encore aujourd'hui. Mais pas dans les prisons, ni sur les places publiques, ou en Chine, mais dans nos vies modernes, dans nos esprits, dans nos habitudes. Je vous rappelle que ce supplice, loin d'être une simple mise à mort, était une mise en scène, un message politique. Regardez ce qu'il en coûte de trahir les fondamentaux de l'ordre établi. Et c'est gros avec carrément une formation pour tuer les personnes en 300, 400, 500, voire même 1000 coupures, mais faisait durer, si j'ose dire, le plaisir. Pour que le spectacle continue et qu'on comprenne la leçon. Alors oui, aujourd'hui, cette cruauté nous semble barbare. C'est vrai. Oui, bien sûr, et ça n'existe plus. Et pourtant, aujourd'hui, nous ne mourrons plus sous la lame d'un sabre, mais nous mourrons parfois à petit feu, lentement, silencieusement, sous mille renoncements, et on ne s'en rend même pas compte. On n'a même pas conscience de ces coupures qui abîment notre âme. Chaque fois que vous dites oui quand vous pensez non, chaque fois que vous vous taisez quand vous voudriez parler, Chaque fois que vous vous sacrifiez ou que vous sacrifiez ce qui vous anime pour faire plaisir, pour être conforme, pour éviter le conflit, ce sont des coupures. Et au bout de mille, vous ne saignez pas, mais vous êtes fatigué, vous êtes épuisé, vous êtes au bout du rouleau, éteint. Alors oui, le linchi moderne n'est pas spectaculaire, il est invisible. Et c'est précisément pour cela qu'il est dangereux et c'est précisément pour cela que je reviens dans cet épisode sur ce supplice des temps modernes. Il est important de comprendre à ce stade qu'il est plus facile d'identifier un problème, juste un ou deux, et de se dire, c'est bon, j'ai compris, tout est là. Voilà, ça c'est la faute de mon père, ou c'est je perds mon job, je fais faillite dans ma boîte, on est face à une relation toxique, on vient de perdre une personne importante, nos enfants deviennent des tyrans, nous sommes face à des problèmes de management, nous n'atteignons pas nos objectifs dans le travail. Et ça, ce sont des problèmes que nous identifions facilement et que nous essayons tant bien que mal de... De résoudre, en tout cas, on essaie de faire face. Mais toutes les coupures satellites, les frustrations quotidiennes, les vexations, on les encaisse, parce que ça semble minime face aux vrais problèmes. Ce que nous estimons être des vrais problèmes. Nous avons tendance à les oublier, ces petites coupures. On se dit que ça fait partie de la vie. Ce n'est pas très grave. Voilà, on ne peut pas... On passe à apercevoir, alors du coup, nous estimons qu'elles ne font pas partie du ou des problèmes majeurs. Alors voilà, on les accepte, quand on en est conscient, bien sûr, comme faisant partie de la vie, de notre chemin. Mais en vérité, pourquoi on accepte cela ? Parce que tous, tous et toutes, nous sommes face à ces coupures de tous les jours, ces coupures quotidiennes. Alors pourquoi on les accepte, ces coupures ? on les accepte parce que nous avons été quelque part conditionnés. Quand je dis quelque part, nous avons été carrément conditionnés. Parce qu'on a peur du rejet. On a peur du rejet, de ne pas être accepté. On a été conditionnés à obéir. On confond sacrifice et amour dans une relation amoureuse, par exemple. Ou dans l'amitié aussi, d'ailleurs. Et parce qu'on nous a appris que le bonheur se méritait dans la douleur. Et ça revient souvent. On n'a que ce qu'on mérite, mais c'est aussi, quelque part, il faut bosser pour arriver à être heureux. Le bonheur, ça se mérite. dans la douleur, mais à force de vouloir devenir meilleur, on oublie d'être soi, c'est là la première coupure. Alors la première étape pour sortir de l'inchi moderne, c'est de voir la lame, de voir les couteaux qui nous sont envoyés, qui nous coupent, c'est prendre conscience de toutes les petites choses. Que vous faites, ou que vous ne faites plus. Tous les petits silences, toutes les micro-trahisons de vous-même. Et de réaliser surtout que ce n'est pas normal, que vous vous oubliez peu à peu, que vous vous effacez. Vous êtes peut-être épuisé, non pas parce que vous en faites trop, mais parce que vous êtes trop longtemps ignoré. Cette prise de conscience passe par la reconnaissance de ces micro-coupures, ou de ces coupures, et par qui elles nous sont infligées. Ces phrases qui sont dites lâchées, parfois sous le ton de l'humour, c'est presque normal, mais qui vous blessent. Dites-en pas blessés dans son amour propre, son propre amour, tout est dit. D'ailleurs, ces pics, si vous les identifiez, et que vous exprimez votre sentiment d'injustice, que cela vous a blessé, on dirait « Eh, vas-y, mollo, ça fait dix fois que tu me le dis, ta blagounette, ça va maintenant, c'est bon, ça commence à me blesser, ça commence à piquer. » On vous répondrait « Oh là là, c'était pour rire. » Tu prends tout au premier degré, de toute façon, il faut te détendre, mais c'est coupure. qui nous sont souvent infligés par les personnes qui nous sont proches, mais pas que. C'est tous les jours, au quotidien, quelqu'un qui vous balance un scut que vous n'appréciez pas, mais vous ne pouvez rien dire, vous ne la connaissez même pas, cette personne-là. Mais ça fait partie des coupures. On va parler des personnes qui nous sont proches, un conjoint, notre manager, des membres de notre famille, qui directement ou indirectement peuvent nous blesser par des phrases assassines, des réflexions censées nous permettre de travailler sur nous-mêmes, de devenir meilleurs. mais ça nous rappelle souvent notre faiblesse, notre part d'ombre, voire notre inutilité, vous savez quoi, une fois ça passe, deux fois c'est pas si grave, mais quand ça redevient, quand ça devient régulier, ça devient du harcèlement moral. Et quand c'est pas frontal, si vous dites quelque chose, on vous rappellera que c'est pour notre bien, encore une fois, il n'y a pas mort d'homme, on peut jamais rien te dire. Et si vous ne dites rien, vous subirez petite coupure après petite coupure, pour doucement vous vider de votre sens, de votre force. Et vous finirez par vous demander d'où vient cette profonde lassitude, cette fatigue morale, voire physique. Tous les jours, quand vous travaillez avec quelqu'un qui vous balance des vannes, qui vous raconte sa vie sans prendre la garde à vous, à vous demander comment vous allez, ce sont des coupures. Ces coupures, qui sont censées ne pas être mortelles, vous rabaissent, annulent vos sens. Elles sont insidieuses, car si vous vous rebellez, elles vous feront passer pour un ou une parano. Mais elles ne sont pas directes. Comme à travers une franche discussion où on se dit que c'est nos quatre vérités, où chacun s'exprime en disant voilà, ce que tu m'as fait là, j'ai pas aimé, ok, on comprend, on parle pendant 5 minutes, 10 minutes, ça fait du bien. Elles sont vicieuses, ces coupures. Elles ne sont pas d'ailleurs exprimées consciemment, c'est parfois de la personne qui vous le dit, c'est parfois inconscient. Mais au moment où vous étendez le moins, vous recevez ça. Ça peut être injuste, « Ah, attends, ça c'est bien toi ! » avec un petit silence derrière, où l'on sent bien que tout cela implique, en termes d'indulgence, notre propre capacité à gérer un problème. On n'en est pas capable. Donc on nous dit « C'est bien toi, ça. On te comprend, on te pardonne quelque part, mais ça fait mal. » Ou alors, tu ne peux pas comprendre. C'est-à-dire que nous ne sommes pas équipés pour avoir un avis. Ou même comprendre la situation, ça nous rabaisse. Ça nous blesse, ça nous fait mal. Oui, alors on va dire qu'on est susceptible. Non, on n'est pas susceptible. On est sensible et ça peut faire mal et ça fait mal. Ça peut être des sous-entendus lourds de sens sur notre sens des responsabilités, une moquerie soi-disant rigolote sur nos angoisses, nos peurs, nos doutes, une remarque insistante sur un projet que nous n'avons pas pu gérer, une mission que nous n'avons pas aboutie, qu'on nous rappelle, quelque chose que nous avons dit mais que nous n'avons pas fait. Et vous savez quoi ? C'est pas vraiment, c'est pas très grave la réflexion, ça n'a pas de conséquences, mais les unes derrière les autres. Il y a plus forte raison quand nous nous sentons, quand on ne se sent pas aligné, quand on est en pleine remise en question, c'est autant de coupures qui viennent s'ajouter pour nous rendre plus faibles, encore moins sûrs de nous, qui portent atteinte à notre estime de soi, à notre confiance en nous, et qui peuvent nous faire rentrer dans le cercle infernal du syndrome de l'imposteur, ou même de la dépression. C'est un nombre d'imposteurs qui, je vous le rappelle, a été... nous en avons parlé, nous avons essayé de comprendre ce que c'était que le syndrome de l'imposteur à travers trois épisodes qui sont juste avant cette approche de la philosophie asiatique. Et donc ce syndrome de l'imposteur peut être effectivement le résultat tout simplement du link-sheet, parce que à un moment donné vous vous sentez plus capable, à force que l'on vous dise tout le temps que vous êtes côté de la plaque, que vous n'allez pas y arriver, c'est des petites coupures comme ça, et puis au bout d'un moment, ben ouais, mais vous êtes plus sûr de vous. De toute façon, ces coupures, on peut aussi les infliger à d'autres, sous couvert, que l'on veut du bien, que ce n'est pas méchant. On peut appuyer là où ça fait mal, parce qu'inconsciemment ou consciemment, ça nous donne du pouvoir sur l'autre, que ça nous donne une image de dominant. Inconsciemment ou consciemment, encore une fois, celle ou celui qui juge, qui sait, et qui est là pour mettre une petite claque derrière la tête, juste pour rigoler, pour motiver. Mais nous ne savons pas, encore une fois, ce que les autres vivent vraiment. Et nous leur infligeons, si ce n'est la totalité des coupures, tout au moins une partie, et peut-être même la dernière, celle qui va être fatale et plonger la personne dans une profonde solitude, tristesse ou pire encore. Et personne ne veut être le bourreau qui va donner le coup de grâce par maladresse. Nous allons voir dans le prochain épisode comment sortir de ce supplice, parce que ça peut être considéré comme un supplice. Encore une fois, regardez autour de vous, essayez de ressentir, d'identifier ces coupures que l'on vous fait tous les jours. Donc on va voir la semaine prochaine comment sortir de ce supplice, ou plutôt, une fois qu'on a compris qu'on était victime de ce lynching, et nous le sommes tous de façon plus ou moins importante, à se reconsidérer, à se retrouver et à s'accepter aussi. Donc sortir de ce supplice que nous avons souvent sous-estimé, encore une fois, ce supplice qui est tellement pernicieux, tellement impalpable, que nous ne savions même pas que nous le vivions, tellement abstrait que nous sommes passés carrément à côté. C'est vrai qu'en éloignement personnel, on en parle très peu. C'est souvent un des problèmes qui n'est pas identifié. On parle des gros dossiers, mais rarement ou jamais de ce qui peut nous miner au quotidien, ce qui nous alourdit par la multiplication de ces petites coupures et de ces conséquences. Parce que pris séparément, on peut facilement considérer que ce n'est pas grave. Et en parlant autour de nous, nous avons du mal à mettre des mots dessus. « Ouais, je vais pas bien, je sais pas pourquoi, j'ai pas le moral en ce moment. » « Peut-être que parce qu'on vous a miné le terrain, parce qu'au bout d'un moment, vous ne supportez plus ces petites coupures, ces réflexions. » J'ai envie de dire ces réflexions à la con. Vous voyez, ces vacheries. Des injustices qui finiront par nous faire perdre notre estime de soi, nous rendre fragiles et nous stopper à un moment de notre vie. Rajouter à ça notre passé, tout ce que l'on a vécu dans notre enfance, les trahisons, nos relations toxiques, actuelles ou passées, nos fausses croyances, notre rapport aux échecs, notre inconscient. Et on a le combo parfait pour nous poser de vraies questions. Alors sortir du lynching, ce n'est pas une révolution. On ne va pas changer tout. Au contraire, on va essayer de composer. On va se retourner intérieurement. Et on va commencer. Par dire non. Ce non, nous l'avons vu dans un autre épisode. Nous l'avons exploré avec le non positif. Il va falloir le mettre en pratique. Et on va remettre le je dans les journées. Le je, le moins. Et c'est important. Si vous n'allez pas bien, vous ne serez pas bien avec les autres. Donc on va remettre le moins au centre. Et on va se créer des moments à nous. Même minuscules, mais vrais. Et ça, c'est la partie du Kintsugi. Vous voyez qu'il y a une liaison. On va utiliser trois outils simples pour recoller les morceaux. Parce qu'en fidélité, on est brisé, on est dans tous les sens, même si on ne le ressent pas. À un moment donné, quand on se couche le soir et qu'on a, j'ai envie de dire, un gros sur la patate, et puis que le matin, on n'a pas envie de se lever, on n'a pas envie de se réveiller, qu'on doit affronter sa journée, c'est qu'il y a un problème et que le lynching en fait partie. Donc, on va noter chaque soir ce que vous avez fait contre vous-même et ce que vous avez repoussé. Et ce qui vous a nourri. Ce que vous avez fait contre vous-même, c'est par exemple ne pas avoir dit quelque chose qui vous dérangeait. Mais des choses bêtes. Des choses qui peuvent sembler bêtes, mais qui ne le sont pas en finalité. Quelque chose que vous avez accepté, que vous n'avez pas dit, qui en finalité ne résonne pas avec vous-même. Ce que vous avez repoussé aussi, en disant « Non, je ne suis pas d'accord. On va faire un non positif, mais je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu me dis. » Par exemple, non, je ne ferai pas deux heures supplémentaires pour finir un dossier. Je n'ai pas le temps, je n'ai pas envie, j'ai d'autres priorités de ma vie personnelle. On peut le dire, on l'a vu dans le non positif avec les formes, mais on peut tout à fait refuser ces coupures. Et puis on va aussi marquer dans ce journal des coupures ce qui nous a nourris, ce qui nous a fait du bien. On fait trois colonnes, pourquoi pas ? On fait ce qu'on a fait contre nous-mêmes, en ne jouant pas le jeu et en acceptant des choses. La deuxième colonne, ça peut être ce qu'on a repoussé. Non, je ne ferai pas ci ou ça, je n'ai pas envie de le faire, ça ne me correspond pas, ce n'est pas dans mes valeurs. Et puis aussi ce qui nous a nourris. Ah tiens, j'ai vu quelque chose d'important, j'ai vu quelque chose qui m'a fait du bien. J'ai parlé avec quelqu'un qui m'a apporté une source de bienveillance, d'amitié, ça m'a fait du bien. Trois colonnes, le journal des coupures. Le non-bienveillant, on vient de le voir, mais on va le revoir, ça fait partie des outils. Le non-bienveillant, c'est tout simplement apprendre à dire non, avec respect, mais fermeté. Écoutez l'épisode positif. On parle des racines, on parle du tronc et du feuillage. Comment, à la fin, je sais bien que ça peut vous sembler obscur si vous n'avez pas écouté l'épisode, c'est la raison pour laquelle je vous invite à l'écouter. Ce n'est pas juste dire non. Il faut apprendre à mettre les formes pour ne pas vexer, blesser, mais en même temps... Oui, faire correspondre avec ses propres valeurs, c'est important. Et puis il nous reste le troisième outil qui va nous permettre de nous recentrer, de nous aimer, oui, le rituel du petit oui. Chaque matin, vous vous offrez un oui personnel. Un moment de recentrage simple mais sincère. Ça peut être petit, ça peut être idiot. Tiens, je vais prendre un jus d'orange, j'ai pas le temps, c'est pas grave, je vais le faire quand même. Je vais me faire plaisir, je vais prendre un bon café. Ou ce week-end, je vais prévoir quelque chose qui va me faire du bien. Oui, oui, oui, oui, oui personnel. On nous dit tellement non toute la journée qu'à un moment donné, nous allons apprendre à nous dire oui. Le monde n'a pas besoin de perfection, de gens parfaits. Moi, je trouve les gens parfaits ennuyeux. Enfin, qui pensent être parfaits très ennuyeux. Le monde a besoin de personnes debout, présentes, vivantes. Oui, bien sûr que parfois on dit des bêtises, on fait des conneries, nous faisons nous-mêmes des coupures aux autres. Mais ce n'est pas grave, dans le sens où on peut derrière s'excuser le lendemain, on dit « excuse-moi, hier je t'ai dit quelque chose, ce n'était pas cool » . On est capable aussi de réparer nos erreurs, on n'a pas besoin d'être parfait tout le temps. Peut-être que vous avez connu, vous, ou que vous êtes en train de connaître le link-sheet moderne. Peut-être êtes-vous au milieu des coupures. Apprenez à les identifier. Et à partir d'aujourd'hui, vous avez le droit de dire stop, assez, et de choisir la reconstruction, pas la résignation. Comme disait Zhuangzi, le plus grand danger pour l'homme, ce n'est pas de mourir, c'est de mourir à soi-même alors qu'il est encore en vie. Rappelez-vous, le Lingxi était fait pour effacer l'âme, effacer la personne comme si elle n'avait jamais existé. C'était le but du Lingxi. Et quand on nous envoie des vacheries, c'est aussi pour se mettre en avant et vous rabaisser, vous effacer. Apprenez à dire non et apprenez à identifier et choisissez la reconstruction, pas la résignation. J'ai une petite question pour vous. Quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui ? Pas toute, une seule. Une seule qui vous rendrait un peu de lumière. Par exemple, un voisin qui, tous les jours, ne range pas ses poubelles, et ça fait dix fois que vous lui dites, peut-être que vous pourriez dire différemment, mais résoudre le problème. Ou quelqu'un qui vous parle mal tous les jours, vous allez chez le buraliste, je ne sais pas, acheter des cigarettes, des timbres, j'en sais rien, et qui ne vous dit pas bonjour. Vous pouvez me dire bonjour le matin, j'existe. Pas méchamment, pas de façon agressive, mais simplement. Bah tiens, les enfants, le matin, je vous donne un exemple. Les enfants, le matin, vous leur faites le petit déjeuner. Tous les matins. Parce que vous pensez qu'ils doivent se concentrer sur leurs devoirs, sur leurs activités, que c'est à vous de le faire. Ou de vous préparer le repas le soir. Et qu'ils sont là, qu'ils s'assoient, qu'ils mangent, qu'ils prennent leur repas, et puis ensuite, qu'ils se lèvent et qu'ils partent. Alors vous pouvez tout à fait leur dire, « Eh, les enfants, si vous débarrassiez... » Si vous m'aidiez aussi, j'essaie de faire au maximum que ça se passe. Tiens, pour vous, vous pourriez déjà me dire merci pour le petit déjeuner, pour le repas. Et puis aussi, débarrasser. On parlait des enfants rois, maintenant c'est les enfants dieux. Peut-être que ces coupures viennent de là aussi. Et que vous pouvez faire quelque chose, faire bouger les choses. C'est pareil par rapport à votre conjoint, par rapport à votre femme, votre homme, qui n'est pas respectueux par rapport à quelque chose que vous faites tous les jours. pas compte, à un moment donné, c'est bon de lui dire quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui. Et vous savez, parfois, il suffit d'une phrase, de petites explications rapides, la personne en face va dire, oh merde, je ne savais pas, je ne me rendais pas compte de ça, dis donc. Ah ben dis donc, maintenant que tu me le dis, le dire, ok, très bien, je prends acte, comme on dit, et je le referai plus, je me rendais pas compte que je te parlais mal, je me rendais pas compte que, oui, effectivement, tu as raison, je me rendais pas compte du travail que tu faisais, je me rendais pas compte, maman, que tu faisais tous les jours les repas, que tu débarrassais, que tu faisais le ménage, que tu faisais tout. Si les enfants sont assez grands pour râler et pour remettre en question l'autorité parentale, ils doivent être aussi capables de se remettre en question eux-mêmes et de comprendre les choses qui les entourent. C'est un autre problème. Je ne suis vraiment pas là pour donner des leçons vis-à-vis de l'éducation des enfants. Je suis bien incapable de donner des conseils là-dessus. Mais vous avez compris le principe du linchi. Ne pas se laisser abîmer par les réflexions, les regards, les petits scuds, les fâcheries. les phrases qui blessent, tout ça, n'acceptez pas et parlez, communiquez, c'est important. Voilà. La semaine prochaine, nous allons voir le kensugi. J'adore le kensugi. C'est ce retour à soi. C'est en même temps un peu de spiritualité, un peu de méditation. Mais il y a des choses beaucoup plus profondes que ça. Et vous allez comprendre à travers l'histoire du kensugi lui-même, qui est vraiment très intéressante. Que dis-je ? Si ce n'est, abonnez-vous, bien évidemment. Si ce n'est déjà fait, abonnez-vous. Dites-moi ce que vous en pensez de cet épisode qui n'était pas prévu en fidélité, mais j'ai tenu à le rajouter parce que ce link-shi est plus important que d'en parler 8 minutes sur notre podcast. sur un autre épisode. Donc j'ai tenu à vous offrir cette perception que je peux avoir, et que peut surtout avoir la philosophie orientale, de ce supplice aux mille coupures. Donc abonnez-vous, que ce soit sur Apple Podcast, sur Spotify, sur Facebook. Il y a plein de supports qui diffusent cet épisode, qui diffusent Menu à Bali. Abonnez-vous, donnez vos commentaires. Peut-être que vous pourriez être sur Facebook, dire, voilà, mon link-sheet, c'est tous les jours quelqu'un qui me dit cette phrase-là ou mon manager qui m'a dit ça. Moi, ça m'a fait du bien. Du coup, j'essayais de le voir pour lui dire qu'il fallait qu'il arrête. Et en fait, il ne s'était pas rendu compte. Il m'a dit « Désolé, je ne m'étais pas rendu compte, mais ça m'a fait du bien, ça m'a soulagé. J'ai pu soigner une première coupure. » Voilà, ça m'a fait du bien. Parlez-en, parlez-en, parlez-en. Partageons ensemble cette évolution naturelle. Et puis, on se retrouve très vite, très bientôt, en fait, la semaine prochaine, pour un prochain épisode quand il sera minuit à Bali.

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Au bout du rouleau, épuisé, fatigué autant moralement que physiquement, vous pouvez changer de vie en modifiant votre quotidien. Dans la philosophie Japonaise, il existe une façon de voir ses vexations, des empêchements, ses coupures qui vous blessent dans votre estime de soi, votre confiance en soi et vous empêchent de vivre pleinement votre vie.

Je vous propose de découvrir le Lingshi, une puissante métaphore pour comprendre à la fois, ce qui vous tue à petit feu mais également l’origine de vos maux les plus profonds et la motivation pour passer à l’action

🤓 Ce que vous trouverez dans cet épisode :

  • Une philosophie de vie qui répond à votre sentiment d’impuissance

  • Une vraie réponse pour lâcher prise et réussir vos projets de vie

  • Un changement de vie pratique au quotidien

  • Une façon de vivre autrement en comprenant les enjeux d’un choix de vie diffèrent

  • L’importance d’une évolution personnelle qui implique un réajustement de vos valeurs

🚀 Quand vous aurez écouté cet épisode vous aurez :

  • Un coaching de vie qui prend en compte une réalité qui vous agresse au quotidien

  • Les clés du changement pour changer vos croyances limitantes

  • La motivation de savoir dire stop aux démotivations

  • De modifier votre peur du changement et le remettre en perspective

  • Une quête de sens dans l'organisation et la façon de vivre vos projets de vie suivant votre propre inspiration

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  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Un coaching de vie naturel autour d'une philosophie de vie qui vous ressemble

  • Des clés pour retrouver la motivation, la confiance en soi, l’estime de soi

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, changer sa vie, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix de vie

  • Des inspirations venues de la philosophie japonaise et asiatique pour passer à l'action

  • Un regard différent sur votre peur du changement de vie, le lâcher prise, le pouvoir des émotions et vos projets de vie

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit. Bye bye ! Dans le précédent épisode, je vous ai parlé des philosophies chinoises et japonaises, et je vous ai donc expliqué que ça pouvait vraiment nous apporter un mieux-être, de nous sentir mieux dans notre peau, de comprendre des choses différemment, peut-être qu'on ne les avait pas envisagées dans ce sens-là, et c'est donc ce que peut nous apporter la philosophie japonaise, chinoise, asiatique. Je vous ai parlé également du Ling-Chi. J'ai commencé d'ailleurs l'introduction de l'épisode précédent par le Ling Shi, la mort aux mille coupures. Mais je tenais à faire un épisode particulier, un épisode spécial sur cette notion de Ling Shi. Je sais, je vous avais parlé du Kensugi et qu'on allait parler du Kensugi, de la réparation, de comment nous pouvons nous sentir mieux, comment nous pouvons quelque part nous transformer avec nos blessures et nos bagages. je tenais tout de même à revenir sur le link-sheet pour rentrer plus en détail sur tout simplement ce qui peut nous blesser, ce qui peut nous faire mal, ce qui peut nous faire sentir pas très bien, voilà, ou qui peut nous abîmer, qui peut nous couper, voilà, qui peut nous couper du monde et qui peut nous mettre à terre. Je pense que c'était important de faire un épisode particulier sur ce link-sheet. On ne va pas commencer à parler du kensugi, on va parler d'abord du linkshi et de ce que ça peut nous amener comme désagrément, ce qui peut nous amener à nous déconsidérer, à nous voir comme cassés, comme brisés. Et on ne peut pas parler de réparation, de transformation, si on ne parle pas d'abord de ce qui nous a mis dans cet esprit. Donc je vais revenir sur les choses que je vous ai déjà dites dans l'épisode précédent, vous m'en excuserez, mais j'avais besoin de... revenir sur ce Ling Shi et l'importance qu'il a dans notre vie, dans notre quotidien. Comment nous nous détruisons sans le savoir, comment d'autres nous détruisent sans le savoir et comment on peut s'en sortir. Là, on verra à la fin de cet épisode, deux, trois possibilités de rayonner, de s'en sortir, de changer, de modifier sa vie. Mais ensuite, bien sûr, promis, l'épisode suivant sera sur le Kentsugi. Alors, je vous ai parlé la semaine dernière d'images qu'on n'aurait pas envie de voir. Eh bien, on va y revenir. Voilà, des images trop dures pour l'œil, modernes, trop anciennes pour qu'on s'y attarde. Et pourtant, ces images, elles nous parlent. Donc, imaginez, on y revient. Imaginez un homme debout ligoté à un poteau. Son regard est figé. Il est vivant. Mais devant lui, un bourreau armé d'un petit couteau ou de plusieurs petits couteaux, voire même d'un sabre de samouraï. Il est là pas pour le tuer d'un seul coup, non, non, mais de le découper lentement. Coupure après coupure. Sans hâte. Ce supplice s'appelait le Lingxi, la mort aux mille coupures. C'était pratiqué en Chine impériale jusqu'au XXe siècle. Et il n'y avait pas seulement pour but de tuer le corps, il visait à anéantir l'individu, à briser sa dignité, son être, son existence. Même si ce n'était pas une exécution, mais une dislocation de l'humain. Et donc, ce que je disais, c'est qu'effectivement, imaginez... que ce supplice existe encore aujourd'hui. Mais pas dans les prisons, ni sur les places publiques, ou en Chine, mais dans nos vies modernes, dans nos esprits, dans nos habitudes. Je vous rappelle que ce supplice, loin d'être une simple mise à mort, était une mise en scène, un message politique. Regardez ce qu'il en coûte de trahir les fondamentaux de l'ordre établi. Et c'est gros avec carrément une formation pour tuer les personnes en 300, 400, 500, voire même 1000 coupures, mais faisait durer, si j'ose dire, le plaisir. Pour que le spectacle continue et qu'on comprenne la leçon. Alors oui, aujourd'hui, cette cruauté nous semble barbare. C'est vrai. Oui, bien sûr, et ça n'existe plus. Et pourtant, aujourd'hui, nous ne mourrons plus sous la lame d'un sabre, mais nous mourrons parfois à petit feu, lentement, silencieusement, sous mille renoncements, et on ne s'en rend même pas compte. On n'a même pas conscience de ces coupures qui abîment notre âme. Chaque fois que vous dites oui quand vous pensez non, chaque fois que vous vous taisez quand vous voudriez parler, Chaque fois que vous vous sacrifiez ou que vous sacrifiez ce qui vous anime pour faire plaisir, pour être conforme, pour éviter le conflit, ce sont des coupures. Et au bout de mille, vous ne saignez pas, mais vous êtes fatigué, vous êtes épuisé, vous êtes au bout du rouleau, éteint. Alors oui, le linchi moderne n'est pas spectaculaire, il est invisible. Et c'est précisément pour cela qu'il est dangereux et c'est précisément pour cela que je reviens dans cet épisode sur ce supplice des temps modernes. Il est important de comprendre à ce stade qu'il est plus facile d'identifier un problème, juste un ou deux, et de se dire, c'est bon, j'ai compris, tout est là. Voilà, ça c'est la faute de mon père, ou c'est je perds mon job, je fais faillite dans ma boîte, on est face à une relation toxique, on vient de perdre une personne importante, nos enfants deviennent des tyrans, nous sommes face à des problèmes de management, nous n'atteignons pas nos objectifs dans le travail. Et ça, ce sont des problèmes que nous identifions facilement et que nous essayons tant bien que mal de... De résoudre, en tout cas, on essaie de faire face. Mais toutes les coupures satellites, les frustrations quotidiennes, les vexations, on les encaisse, parce que ça semble minime face aux vrais problèmes. Ce que nous estimons être des vrais problèmes. Nous avons tendance à les oublier, ces petites coupures. On se dit que ça fait partie de la vie. Ce n'est pas très grave. Voilà, on ne peut pas... On passe à apercevoir, alors du coup, nous estimons qu'elles ne font pas partie du ou des problèmes majeurs. Alors voilà, on les accepte, quand on en est conscient, bien sûr, comme faisant partie de la vie, de notre chemin. Mais en vérité, pourquoi on accepte cela ? Parce que tous, tous et toutes, nous sommes face à ces coupures de tous les jours, ces coupures quotidiennes. Alors pourquoi on les accepte, ces coupures ? on les accepte parce que nous avons été quelque part conditionnés. Quand je dis quelque part, nous avons été carrément conditionnés. Parce qu'on a peur du rejet. On a peur du rejet, de ne pas être accepté. On a été conditionnés à obéir. On confond sacrifice et amour dans une relation amoureuse, par exemple. Ou dans l'amitié aussi, d'ailleurs. Et parce qu'on nous a appris que le bonheur se méritait dans la douleur. Et ça revient souvent. On n'a que ce qu'on mérite, mais c'est aussi, quelque part, il faut bosser pour arriver à être heureux. Le bonheur, ça se mérite. dans la douleur, mais à force de vouloir devenir meilleur, on oublie d'être soi, c'est là la première coupure. Alors la première étape pour sortir de l'inchi moderne, c'est de voir la lame, de voir les couteaux qui nous sont envoyés, qui nous coupent, c'est prendre conscience de toutes les petites choses. Que vous faites, ou que vous ne faites plus. Tous les petits silences, toutes les micro-trahisons de vous-même. Et de réaliser surtout que ce n'est pas normal, que vous vous oubliez peu à peu, que vous vous effacez. Vous êtes peut-être épuisé, non pas parce que vous en faites trop, mais parce que vous êtes trop longtemps ignoré. Cette prise de conscience passe par la reconnaissance de ces micro-coupures, ou de ces coupures, et par qui elles nous sont infligées. Ces phrases qui sont dites lâchées, parfois sous le ton de l'humour, c'est presque normal, mais qui vous blessent. Dites-en pas blessés dans son amour propre, son propre amour, tout est dit. D'ailleurs, ces pics, si vous les identifiez, et que vous exprimez votre sentiment d'injustice, que cela vous a blessé, on dirait « Eh, vas-y, mollo, ça fait dix fois que tu me le dis, ta blagounette, ça va maintenant, c'est bon, ça commence à me blesser, ça commence à piquer. » On vous répondrait « Oh là là, c'était pour rire. » Tu prends tout au premier degré, de toute façon, il faut te détendre, mais c'est coupure. qui nous sont souvent infligés par les personnes qui nous sont proches, mais pas que. C'est tous les jours, au quotidien, quelqu'un qui vous balance un scut que vous n'appréciez pas, mais vous ne pouvez rien dire, vous ne la connaissez même pas, cette personne-là. Mais ça fait partie des coupures. On va parler des personnes qui nous sont proches, un conjoint, notre manager, des membres de notre famille, qui directement ou indirectement peuvent nous blesser par des phrases assassines, des réflexions censées nous permettre de travailler sur nous-mêmes, de devenir meilleurs. mais ça nous rappelle souvent notre faiblesse, notre part d'ombre, voire notre inutilité, vous savez quoi, une fois ça passe, deux fois c'est pas si grave, mais quand ça redevient, quand ça devient régulier, ça devient du harcèlement moral. Et quand c'est pas frontal, si vous dites quelque chose, on vous rappellera que c'est pour notre bien, encore une fois, il n'y a pas mort d'homme, on peut jamais rien te dire. Et si vous ne dites rien, vous subirez petite coupure après petite coupure, pour doucement vous vider de votre sens, de votre force. Et vous finirez par vous demander d'où vient cette profonde lassitude, cette fatigue morale, voire physique. Tous les jours, quand vous travaillez avec quelqu'un qui vous balance des vannes, qui vous raconte sa vie sans prendre la garde à vous, à vous demander comment vous allez, ce sont des coupures. Ces coupures, qui sont censées ne pas être mortelles, vous rabaissent, annulent vos sens. Elles sont insidieuses, car si vous vous rebellez, elles vous feront passer pour un ou une parano. Mais elles ne sont pas directes. Comme à travers une franche discussion où on se dit que c'est nos quatre vérités, où chacun s'exprime en disant voilà, ce que tu m'as fait là, j'ai pas aimé, ok, on comprend, on parle pendant 5 minutes, 10 minutes, ça fait du bien. Elles sont vicieuses, ces coupures. Elles ne sont pas d'ailleurs exprimées consciemment, c'est parfois de la personne qui vous le dit, c'est parfois inconscient. Mais au moment où vous étendez le moins, vous recevez ça. Ça peut être injuste, « Ah, attends, ça c'est bien toi ! » avec un petit silence derrière, où l'on sent bien que tout cela implique, en termes d'indulgence, notre propre capacité à gérer un problème. On n'en est pas capable. Donc on nous dit « C'est bien toi, ça. On te comprend, on te pardonne quelque part, mais ça fait mal. » Ou alors, tu ne peux pas comprendre. C'est-à-dire que nous ne sommes pas équipés pour avoir un avis. Ou même comprendre la situation, ça nous rabaisse. Ça nous blesse, ça nous fait mal. Oui, alors on va dire qu'on est susceptible. Non, on n'est pas susceptible. On est sensible et ça peut faire mal et ça fait mal. Ça peut être des sous-entendus lourds de sens sur notre sens des responsabilités, une moquerie soi-disant rigolote sur nos angoisses, nos peurs, nos doutes, une remarque insistante sur un projet que nous n'avons pas pu gérer, une mission que nous n'avons pas aboutie, qu'on nous rappelle, quelque chose que nous avons dit mais que nous n'avons pas fait. Et vous savez quoi ? C'est pas vraiment, c'est pas très grave la réflexion, ça n'a pas de conséquences, mais les unes derrière les autres. Il y a plus forte raison quand nous nous sentons, quand on ne se sent pas aligné, quand on est en pleine remise en question, c'est autant de coupures qui viennent s'ajouter pour nous rendre plus faibles, encore moins sûrs de nous, qui portent atteinte à notre estime de soi, à notre confiance en nous, et qui peuvent nous faire rentrer dans le cercle infernal du syndrome de l'imposteur, ou même de la dépression. C'est un nombre d'imposteurs qui, je vous le rappelle, a été... nous en avons parlé, nous avons essayé de comprendre ce que c'était que le syndrome de l'imposteur à travers trois épisodes qui sont juste avant cette approche de la philosophie asiatique. Et donc ce syndrome de l'imposteur peut être effectivement le résultat tout simplement du link-sheet, parce que à un moment donné vous vous sentez plus capable, à force que l'on vous dise tout le temps que vous êtes côté de la plaque, que vous n'allez pas y arriver, c'est des petites coupures comme ça, et puis au bout d'un moment, ben ouais, mais vous êtes plus sûr de vous. De toute façon, ces coupures, on peut aussi les infliger à d'autres, sous couvert, que l'on veut du bien, que ce n'est pas méchant. On peut appuyer là où ça fait mal, parce qu'inconsciemment ou consciemment, ça nous donne du pouvoir sur l'autre, que ça nous donne une image de dominant. Inconsciemment ou consciemment, encore une fois, celle ou celui qui juge, qui sait, et qui est là pour mettre une petite claque derrière la tête, juste pour rigoler, pour motiver. Mais nous ne savons pas, encore une fois, ce que les autres vivent vraiment. Et nous leur infligeons, si ce n'est la totalité des coupures, tout au moins une partie, et peut-être même la dernière, celle qui va être fatale et plonger la personne dans une profonde solitude, tristesse ou pire encore. Et personne ne veut être le bourreau qui va donner le coup de grâce par maladresse. Nous allons voir dans le prochain épisode comment sortir de ce supplice, parce que ça peut être considéré comme un supplice. Encore une fois, regardez autour de vous, essayez de ressentir, d'identifier ces coupures que l'on vous fait tous les jours. Donc on va voir la semaine prochaine comment sortir de ce supplice, ou plutôt, une fois qu'on a compris qu'on était victime de ce lynching, et nous le sommes tous de façon plus ou moins importante, à se reconsidérer, à se retrouver et à s'accepter aussi. Donc sortir de ce supplice que nous avons souvent sous-estimé, encore une fois, ce supplice qui est tellement pernicieux, tellement impalpable, que nous ne savions même pas que nous le vivions, tellement abstrait que nous sommes passés carrément à côté. C'est vrai qu'en éloignement personnel, on en parle très peu. C'est souvent un des problèmes qui n'est pas identifié. On parle des gros dossiers, mais rarement ou jamais de ce qui peut nous miner au quotidien, ce qui nous alourdit par la multiplication de ces petites coupures et de ces conséquences. Parce que pris séparément, on peut facilement considérer que ce n'est pas grave. Et en parlant autour de nous, nous avons du mal à mettre des mots dessus. « Ouais, je vais pas bien, je sais pas pourquoi, j'ai pas le moral en ce moment. » « Peut-être que parce qu'on vous a miné le terrain, parce qu'au bout d'un moment, vous ne supportez plus ces petites coupures, ces réflexions. » J'ai envie de dire ces réflexions à la con. Vous voyez, ces vacheries. Des injustices qui finiront par nous faire perdre notre estime de soi, nous rendre fragiles et nous stopper à un moment de notre vie. Rajouter à ça notre passé, tout ce que l'on a vécu dans notre enfance, les trahisons, nos relations toxiques, actuelles ou passées, nos fausses croyances, notre rapport aux échecs, notre inconscient. Et on a le combo parfait pour nous poser de vraies questions. Alors sortir du lynching, ce n'est pas une révolution. On ne va pas changer tout. Au contraire, on va essayer de composer. On va se retourner intérieurement. Et on va commencer. Par dire non. Ce non, nous l'avons vu dans un autre épisode. Nous l'avons exploré avec le non positif. Il va falloir le mettre en pratique. Et on va remettre le je dans les journées. Le je, le moins. Et c'est important. Si vous n'allez pas bien, vous ne serez pas bien avec les autres. Donc on va remettre le moins au centre. Et on va se créer des moments à nous. Même minuscules, mais vrais. Et ça, c'est la partie du Kintsugi. Vous voyez qu'il y a une liaison. On va utiliser trois outils simples pour recoller les morceaux. Parce qu'en fidélité, on est brisé, on est dans tous les sens, même si on ne le ressent pas. À un moment donné, quand on se couche le soir et qu'on a, j'ai envie de dire, un gros sur la patate, et puis que le matin, on n'a pas envie de se lever, on n'a pas envie de se réveiller, qu'on doit affronter sa journée, c'est qu'il y a un problème et que le lynching en fait partie. Donc, on va noter chaque soir ce que vous avez fait contre vous-même et ce que vous avez repoussé. Et ce qui vous a nourri. Ce que vous avez fait contre vous-même, c'est par exemple ne pas avoir dit quelque chose qui vous dérangeait. Mais des choses bêtes. Des choses qui peuvent sembler bêtes, mais qui ne le sont pas en finalité. Quelque chose que vous avez accepté, que vous n'avez pas dit, qui en finalité ne résonne pas avec vous-même. Ce que vous avez repoussé aussi, en disant « Non, je ne suis pas d'accord. On va faire un non positif, mais je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu me dis. » Par exemple, non, je ne ferai pas deux heures supplémentaires pour finir un dossier. Je n'ai pas le temps, je n'ai pas envie, j'ai d'autres priorités de ma vie personnelle. On peut le dire, on l'a vu dans le non positif avec les formes, mais on peut tout à fait refuser ces coupures. Et puis on va aussi marquer dans ce journal des coupures ce qui nous a nourris, ce qui nous a fait du bien. On fait trois colonnes, pourquoi pas ? On fait ce qu'on a fait contre nous-mêmes, en ne jouant pas le jeu et en acceptant des choses. La deuxième colonne, ça peut être ce qu'on a repoussé. Non, je ne ferai pas ci ou ça, je n'ai pas envie de le faire, ça ne me correspond pas, ce n'est pas dans mes valeurs. Et puis aussi ce qui nous a nourris. Ah tiens, j'ai vu quelque chose d'important, j'ai vu quelque chose qui m'a fait du bien. J'ai parlé avec quelqu'un qui m'a apporté une source de bienveillance, d'amitié, ça m'a fait du bien. Trois colonnes, le journal des coupures. Le non-bienveillant, on vient de le voir, mais on va le revoir, ça fait partie des outils. Le non-bienveillant, c'est tout simplement apprendre à dire non, avec respect, mais fermeté. Écoutez l'épisode positif. On parle des racines, on parle du tronc et du feuillage. Comment, à la fin, je sais bien que ça peut vous sembler obscur si vous n'avez pas écouté l'épisode, c'est la raison pour laquelle je vous invite à l'écouter. Ce n'est pas juste dire non. Il faut apprendre à mettre les formes pour ne pas vexer, blesser, mais en même temps... Oui, faire correspondre avec ses propres valeurs, c'est important. Et puis il nous reste le troisième outil qui va nous permettre de nous recentrer, de nous aimer, oui, le rituel du petit oui. Chaque matin, vous vous offrez un oui personnel. Un moment de recentrage simple mais sincère. Ça peut être petit, ça peut être idiot. Tiens, je vais prendre un jus d'orange, j'ai pas le temps, c'est pas grave, je vais le faire quand même. Je vais me faire plaisir, je vais prendre un bon café. Ou ce week-end, je vais prévoir quelque chose qui va me faire du bien. Oui, oui, oui, oui, oui personnel. On nous dit tellement non toute la journée qu'à un moment donné, nous allons apprendre à nous dire oui. Le monde n'a pas besoin de perfection, de gens parfaits. Moi, je trouve les gens parfaits ennuyeux. Enfin, qui pensent être parfaits très ennuyeux. Le monde a besoin de personnes debout, présentes, vivantes. Oui, bien sûr que parfois on dit des bêtises, on fait des conneries, nous faisons nous-mêmes des coupures aux autres. Mais ce n'est pas grave, dans le sens où on peut derrière s'excuser le lendemain, on dit « excuse-moi, hier je t'ai dit quelque chose, ce n'était pas cool » . On est capable aussi de réparer nos erreurs, on n'a pas besoin d'être parfait tout le temps. Peut-être que vous avez connu, vous, ou que vous êtes en train de connaître le link-sheet moderne. Peut-être êtes-vous au milieu des coupures. Apprenez à les identifier. Et à partir d'aujourd'hui, vous avez le droit de dire stop, assez, et de choisir la reconstruction, pas la résignation. Comme disait Zhuangzi, le plus grand danger pour l'homme, ce n'est pas de mourir, c'est de mourir à soi-même alors qu'il est encore en vie. Rappelez-vous, le Lingxi était fait pour effacer l'âme, effacer la personne comme si elle n'avait jamais existé. C'était le but du Lingxi. Et quand on nous envoie des vacheries, c'est aussi pour se mettre en avant et vous rabaisser, vous effacer. Apprenez à dire non et apprenez à identifier et choisissez la reconstruction, pas la résignation. J'ai une petite question pour vous. Quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui ? Pas toute, une seule. Une seule qui vous rendrait un peu de lumière. Par exemple, un voisin qui, tous les jours, ne range pas ses poubelles, et ça fait dix fois que vous lui dites, peut-être que vous pourriez dire différemment, mais résoudre le problème. Ou quelqu'un qui vous parle mal tous les jours, vous allez chez le buraliste, je ne sais pas, acheter des cigarettes, des timbres, j'en sais rien, et qui ne vous dit pas bonjour. Vous pouvez me dire bonjour le matin, j'existe. Pas méchamment, pas de façon agressive, mais simplement. Bah tiens, les enfants, le matin, je vous donne un exemple. Les enfants, le matin, vous leur faites le petit déjeuner. Tous les matins. Parce que vous pensez qu'ils doivent se concentrer sur leurs devoirs, sur leurs activités, que c'est à vous de le faire. Ou de vous préparer le repas le soir. Et qu'ils sont là, qu'ils s'assoient, qu'ils mangent, qu'ils prennent leur repas, et puis ensuite, qu'ils se lèvent et qu'ils partent. Alors vous pouvez tout à fait leur dire, « Eh, les enfants, si vous débarrassiez... » Si vous m'aidiez aussi, j'essaie de faire au maximum que ça se passe. Tiens, pour vous, vous pourriez déjà me dire merci pour le petit déjeuner, pour le repas. Et puis aussi, débarrasser. On parlait des enfants rois, maintenant c'est les enfants dieux. Peut-être que ces coupures viennent de là aussi. Et que vous pouvez faire quelque chose, faire bouger les choses. C'est pareil par rapport à votre conjoint, par rapport à votre femme, votre homme, qui n'est pas respectueux par rapport à quelque chose que vous faites tous les jours. pas compte, à un moment donné, c'est bon de lui dire quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui. Et vous savez, parfois, il suffit d'une phrase, de petites explications rapides, la personne en face va dire, oh merde, je ne savais pas, je ne me rendais pas compte de ça, dis donc. Ah ben dis donc, maintenant que tu me le dis, le dire, ok, très bien, je prends acte, comme on dit, et je le referai plus, je me rendais pas compte que je te parlais mal, je me rendais pas compte que, oui, effectivement, tu as raison, je me rendais pas compte du travail que tu faisais, je me rendais pas compte, maman, que tu faisais tous les jours les repas, que tu débarrassais, que tu faisais le ménage, que tu faisais tout. Si les enfants sont assez grands pour râler et pour remettre en question l'autorité parentale, ils doivent être aussi capables de se remettre en question eux-mêmes et de comprendre les choses qui les entourent. C'est un autre problème. Je ne suis vraiment pas là pour donner des leçons vis-à-vis de l'éducation des enfants. Je suis bien incapable de donner des conseils là-dessus. Mais vous avez compris le principe du linchi. Ne pas se laisser abîmer par les réflexions, les regards, les petits scuds, les fâcheries. les phrases qui blessent, tout ça, n'acceptez pas et parlez, communiquez, c'est important. Voilà. La semaine prochaine, nous allons voir le kensugi. J'adore le kensugi. C'est ce retour à soi. C'est en même temps un peu de spiritualité, un peu de méditation. Mais il y a des choses beaucoup plus profondes que ça. Et vous allez comprendre à travers l'histoire du kensugi lui-même, qui est vraiment très intéressante. Que dis-je ? Si ce n'est, abonnez-vous, bien évidemment. Si ce n'est déjà fait, abonnez-vous. Dites-moi ce que vous en pensez de cet épisode qui n'était pas prévu en fidélité, mais j'ai tenu à le rajouter parce que ce link-shi est plus important que d'en parler 8 minutes sur notre podcast. sur un autre épisode. Donc j'ai tenu à vous offrir cette perception que je peux avoir, et que peut surtout avoir la philosophie orientale, de ce supplice aux mille coupures. Donc abonnez-vous, que ce soit sur Apple Podcast, sur Spotify, sur Facebook. Il y a plein de supports qui diffusent cet épisode, qui diffusent Menu à Bali. Abonnez-vous, donnez vos commentaires. Peut-être que vous pourriez être sur Facebook, dire, voilà, mon link-sheet, c'est tous les jours quelqu'un qui me dit cette phrase-là ou mon manager qui m'a dit ça. Moi, ça m'a fait du bien. Du coup, j'essayais de le voir pour lui dire qu'il fallait qu'il arrête. Et en fait, il ne s'était pas rendu compte. Il m'a dit « Désolé, je ne m'étais pas rendu compte, mais ça m'a fait du bien, ça m'a soulagé. J'ai pu soigner une première coupure. » Voilà, ça m'a fait du bien. Parlez-en, parlez-en, parlez-en. Partageons ensemble cette évolution naturelle. Et puis, on se retrouve très vite, très bientôt, en fait, la semaine prochaine, pour un prochain épisode quand il sera minuit à Bali.

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Au bout du rouleau, épuisé, fatigué autant moralement que physiquement, vous pouvez changer de vie en modifiant votre quotidien. Dans la philosophie Japonaise, il existe une façon de voir ses vexations, des empêchements, ses coupures qui vous blessent dans votre estime de soi, votre confiance en soi et vous empêchent de vivre pleinement votre vie.

Je vous propose de découvrir le Lingshi, une puissante métaphore pour comprendre à la fois, ce qui vous tue à petit feu mais également l’origine de vos maux les plus profonds et la motivation pour passer à l’action

🤓 Ce que vous trouverez dans cet épisode :

  • Une philosophie de vie qui répond à votre sentiment d’impuissance

  • Une vraie réponse pour lâcher prise et réussir vos projets de vie

  • Un changement de vie pratique au quotidien

  • Une façon de vivre autrement en comprenant les enjeux d’un choix de vie diffèrent

  • L’importance d’une évolution personnelle qui implique un réajustement de vos valeurs

🚀 Quand vous aurez écouté cet épisode vous aurez :

  • Un coaching de vie qui prend en compte une réalité qui vous agresse au quotidien

  • Les clés du changement pour changer vos croyances limitantes

  • La motivation de savoir dire stop aux démotivations

  • De modifier votre peur du changement et le remettre en perspective

  • Une quête de sens dans l'organisation et la façon de vivre vos projets de vie suivant votre propre inspiration

🤓 Vous souhaitez en savoir plus sur la philosophie asiatique : 👉

https://podcast.ausha.co/minuit-a-bali/bande-annonce-la-force-et-la-sagesse-de-la-philosophie-asiatique

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Un coaching de vie naturel autour d'une philosophie de vie qui vous ressemble

  • Des clés pour retrouver la motivation, la confiance en soi, l’estime de soi

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, changer sa vie, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix de vie

  • Des inspirations venues de la philosophie japonaise et asiatique pour passer à l'action

  • Un regard différent sur votre peur du changement de vie, le lâcher prise, le pouvoir des émotions et vos projets de vie

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  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit. Bye bye ! Dans le précédent épisode, je vous ai parlé des philosophies chinoises et japonaises, et je vous ai donc expliqué que ça pouvait vraiment nous apporter un mieux-être, de nous sentir mieux dans notre peau, de comprendre des choses différemment, peut-être qu'on ne les avait pas envisagées dans ce sens-là, et c'est donc ce que peut nous apporter la philosophie japonaise, chinoise, asiatique. Je vous ai parlé également du Ling-Chi. J'ai commencé d'ailleurs l'introduction de l'épisode précédent par le Ling Shi, la mort aux mille coupures. Mais je tenais à faire un épisode particulier, un épisode spécial sur cette notion de Ling Shi. Je sais, je vous avais parlé du Kensugi et qu'on allait parler du Kensugi, de la réparation, de comment nous pouvons nous sentir mieux, comment nous pouvons quelque part nous transformer avec nos blessures et nos bagages. je tenais tout de même à revenir sur le link-sheet pour rentrer plus en détail sur tout simplement ce qui peut nous blesser, ce qui peut nous faire mal, ce qui peut nous faire sentir pas très bien, voilà, ou qui peut nous abîmer, qui peut nous couper, voilà, qui peut nous couper du monde et qui peut nous mettre à terre. Je pense que c'était important de faire un épisode particulier sur ce link-sheet. On ne va pas commencer à parler du kensugi, on va parler d'abord du linkshi et de ce que ça peut nous amener comme désagrément, ce qui peut nous amener à nous déconsidérer, à nous voir comme cassés, comme brisés. Et on ne peut pas parler de réparation, de transformation, si on ne parle pas d'abord de ce qui nous a mis dans cet esprit. Donc je vais revenir sur les choses que je vous ai déjà dites dans l'épisode précédent, vous m'en excuserez, mais j'avais besoin de... revenir sur ce Ling Shi et l'importance qu'il a dans notre vie, dans notre quotidien. Comment nous nous détruisons sans le savoir, comment d'autres nous détruisent sans le savoir et comment on peut s'en sortir. Là, on verra à la fin de cet épisode, deux, trois possibilités de rayonner, de s'en sortir, de changer, de modifier sa vie. Mais ensuite, bien sûr, promis, l'épisode suivant sera sur le Kentsugi. Alors, je vous ai parlé la semaine dernière d'images qu'on n'aurait pas envie de voir. Eh bien, on va y revenir. Voilà, des images trop dures pour l'œil, modernes, trop anciennes pour qu'on s'y attarde. Et pourtant, ces images, elles nous parlent. Donc, imaginez, on y revient. Imaginez un homme debout ligoté à un poteau. Son regard est figé. Il est vivant. Mais devant lui, un bourreau armé d'un petit couteau ou de plusieurs petits couteaux, voire même d'un sabre de samouraï. Il est là pas pour le tuer d'un seul coup, non, non, mais de le découper lentement. Coupure après coupure. Sans hâte. Ce supplice s'appelait le Lingxi, la mort aux mille coupures. C'était pratiqué en Chine impériale jusqu'au XXe siècle. Et il n'y avait pas seulement pour but de tuer le corps, il visait à anéantir l'individu, à briser sa dignité, son être, son existence. Même si ce n'était pas une exécution, mais une dislocation de l'humain. Et donc, ce que je disais, c'est qu'effectivement, imaginez... que ce supplice existe encore aujourd'hui. Mais pas dans les prisons, ni sur les places publiques, ou en Chine, mais dans nos vies modernes, dans nos esprits, dans nos habitudes. Je vous rappelle que ce supplice, loin d'être une simple mise à mort, était une mise en scène, un message politique. Regardez ce qu'il en coûte de trahir les fondamentaux de l'ordre établi. Et c'est gros avec carrément une formation pour tuer les personnes en 300, 400, 500, voire même 1000 coupures, mais faisait durer, si j'ose dire, le plaisir. Pour que le spectacle continue et qu'on comprenne la leçon. Alors oui, aujourd'hui, cette cruauté nous semble barbare. C'est vrai. Oui, bien sûr, et ça n'existe plus. Et pourtant, aujourd'hui, nous ne mourrons plus sous la lame d'un sabre, mais nous mourrons parfois à petit feu, lentement, silencieusement, sous mille renoncements, et on ne s'en rend même pas compte. On n'a même pas conscience de ces coupures qui abîment notre âme. Chaque fois que vous dites oui quand vous pensez non, chaque fois que vous vous taisez quand vous voudriez parler, Chaque fois que vous vous sacrifiez ou que vous sacrifiez ce qui vous anime pour faire plaisir, pour être conforme, pour éviter le conflit, ce sont des coupures. Et au bout de mille, vous ne saignez pas, mais vous êtes fatigué, vous êtes épuisé, vous êtes au bout du rouleau, éteint. Alors oui, le linchi moderne n'est pas spectaculaire, il est invisible. Et c'est précisément pour cela qu'il est dangereux et c'est précisément pour cela que je reviens dans cet épisode sur ce supplice des temps modernes. Il est important de comprendre à ce stade qu'il est plus facile d'identifier un problème, juste un ou deux, et de se dire, c'est bon, j'ai compris, tout est là. Voilà, ça c'est la faute de mon père, ou c'est je perds mon job, je fais faillite dans ma boîte, on est face à une relation toxique, on vient de perdre une personne importante, nos enfants deviennent des tyrans, nous sommes face à des problèmes de management, nous n'atteignons pas nos objectifs dans le travail. Et ça, ce sont des problèmes que nous identifions facilement et que nous essayons tant bien que mal de... De résoudre, en tout cas, on essaie de faire face. Mais toutes les coupures satellites, les frustrations quotidiennes, les vexations, on les encaisse, parce que ça semble minime face aux vrais problèmes. Ce que nous estimons être des vrais problèmes. Nous avons tendance à les oublier, ces petites coupures. On se dit que ça fait partie de la vie. Ce n'est pas très grave. Voilà, on ne peut pas... On passe à apercevoir, alors du coup, nous estimons qu'elles ne font pas partie du ou des problèmes majeurs. Alors voilà, on les accepte, quand on en est conscient, bien sûr, comme faisant partie de la vie, de notre chemin. Mais en vérité, pourquoi on accepte cela ? Parce que tous, tous et toutes, nous sommes face à ces coupures de tous les jours, ces coupures quotidiennes. Alors pourquoi on les accepte, ces coupures ? on les accepte parce que nous avons été quelque part conditionnés. Quand je dis quelque part, nous avons été carrément conditionnés. Parce qu'on a peur du rejet. On a peur du rejet, de ne pas être accepté. On a été conditionnés à obéir. On confond sacrifice et amour dans une relation amoureuse, par exemple. Ou dans l'amitié aussi, d'ailleurs. Et parce qu'on nous a appris que le bonheur se méritait dans la douleur. Et ça revient souvent. On n'a que ce qu'on mérite, mais c'est aussi, quelque part, il faut bosser pour arriver à être heureux. Le bonheur, ça se mérite. dans la douleur, mais à force de vouloir devenir meilleur, on oublie d'être soi, c'est là la première coupure. Alors la première étape pour sortir de l'inchi moderne, c'est de voir la lame, de voir les couteaux qui nous sont envoyés, qui nous coupent, c'est prendre conscience de toutes les petites choses. Que vous faites, ou que vous ne faites plus. Tous les petits silences, toutes les micro-trahisons de vous-même. Et de réaliser surtout que ce n'est pas normal, que vous vous oubliez peu à peu, que vous vous effacez. Vous êtes peut-être épuisé, non pas parce que vous en faites trop, mais parce que vous êtes trop longtemps ignoré. Cette prise de conscience passe par la reconnaissance de ces micro-coupures, ou de ces coupures, et par qui elles nous sont infligées. Ces phrases qui sont dites lâchées, parfois sous le ton de l'humour, c'est presque normal, mais qui vous blessent. Dites-en pas blessés dans son amour propre, son propre amour, tout est dit. D'ailleurs, ces pics, si vous les identifiez, et que vous exprimez votre sentiment d'injustice, que cela vous a blessé, on dirait « Eh, vas-y, mollo, ça fait dix fois que tu me le dis, ta blagounette, ça va maintenant, c'est bon, ça commence à me blesser, ça commence à piquer. » On vous répondrait « Oh là là, c'était pour rire. » Tu prends tout au premier degré, de toute façon, il faut te détendre, mais c'est coupure. qui nous sont souvent infligés par les personnes qui nous sont proches, mais pas que. C'est tous les jours, au quotidien, quelqu'un qui vous balance un scut que vous n'appréciez pas, mais vous ne pouvez rien dire, vous ne la connaissez même pas, cette personne-là. Mais ça fait partie des coupures. On va parler des personnes qui nous sont proches, un conjoint, notre manager, des membres de notre famille, qui directement ou indirectement peuvent nous blesser par des phrases assassines, des réflexions censées nous permettre de travailler sur nous-mêmes, de devenir meilleurs. mais ça nous rappelle souvent notre faiblesse, notre part d'ombre, voire notre inutilité, vous savez quoi, une fois ça passe, deux fois c'est pas si grave, mais quand ça redevient, quand ça devient régulier, ça devient du harcèlement moral. Et quand c'est pas frontal, si vous dites quelque chose, on vous rappellera que c'est pour notre bien, encore une fois, il n'y a pas mort d'homme, on peut jamais rien te dire. Et si vous ne dites rien, vous subirez petite coupure après petite coupure, pour doucement vous vider de votre sens, de votre force. Et vous finirez par vous demander d'où vient cette profonde lassitude, cette fatigue morale, voire physique. Tous les jours, quand vous travaillez avec quelqu'un qui vous balance des vannes, qui vous raconte sa vie sans prendre la garde à vous, à vous demander comment vous allez, ce sont des coupures. Ces coupures, qui sont censées ne pas être mortelles, vous rabaissent, annulent vos sens. Elles sont insidieuses, car si vous vous rebellez, elles vous feront passer pour un ou une parano. Mais elles ne sont pas directes. Comme à travers une franche discussion où on se dit que c'est nos quatre vérités, où chacun s'exprime en disant voilà, ce que tu m'as fait là, j'ai pas aimé, ok, on comprend, on parle pendant 5 minutes, 10 minutes, ça fait du bien. Elles sont vicieuses, ces coupures. Elles ne sont pas d'ailleurs exprimées consciemment, c'est parfois de la personne qui vous le dit, c'est parfois inconscient. Mais au moment où vous étendez le moins, vous recevez ça. Ça peut être injuste, « Ah, attends, ça c'est bien toi ! » avec un petit silence derrière, où l'on sent bien que tout cela implique, en termes d'indulgence, notre propre capacité à gérer un problème. On n'en est pas capable. Donc on nous dit « C'est bien toi, ça. On te comprend, on te pardonne quelque part, mais ça fait mal. » Ou alors, tu ne peux pas comprendre. C'est-à-dire que nous ne sommes pas équipés pour avoir un avis. Ou même comprendre la situation, ça nous rabaisse. Ça nous blesse, ça nous fait mal. Oui, alors on va dire qu'on est susceptible. Non, on n'est pas susceptible. On est sensible et ça peut faire mal et ça fait mal. Ça peut être des sous-entendus lourds de sens sur notre sens des responsabilités, une moquerie soi-disant rigolote sur nos angoisses, nos peurs, nos doutes, une remarque insistante sur un projet que nous n'avons pas pu gérer, une mission que nous n'avons pas aboutie, qu'on nous rappelle, quelque chose que nous avons dit mais que nous n'avons pas fait. Et vous savez quoi ? C'est pas vraiment, c'est pas très grave la réflexion, ça n'a pas de conséquences, mais les unes derrière les autres. Il y a plus forte raison quand nous nous sentons, quand on ne se sent pas aligné, quand on est en pleine remise en question, c'est autant de coupures qui viennent s'ajouter pour nous rendre plus faibles, encore moins sûrs de nous, qui portent atteinte à notre estime de soi, à notre confiance en nous, et qui peuvent nous faire rentrer dans le cercle infernal du syndrome de l'imposteur, ou même de la dépression. C'est un nombre d'imposteurs qui, je vous le rappelle, a été... nous en avons parlé, nous avons essayé de comprendre ce que c'était que le syndrome de l'imposteur à travers trois épisodes qui sont juste avant cette approche de la philosophie asiatique. Et donc ce syndrome de l'imposteur peut être effectivement le résultat tout simplement du link-sheet, parce que à un moment donné vous vous sentez plus capable, à force que l'on vous dise tout le temps que vous êtes côté de la plaque, que vous n'allez pas y arriver, c'est des petites coupures comme ça, et puis au bout d'un moment, ben ouais, mais vous êtes plus sûr de vous. De toute façon, ces coupures, on peut aussi les infliger à d'autres, sous couvert, que l'on veut du bien, que ce n'est pas méchant. On peut appuyer là où ça fait mal, parce qu'inconsciemment ou consciemment, ça nous donne du pouvoir sur l'autre, que ça nous donne une image de dominant. Inconsciemment ou consciemment, encore une fois, celle ou celui qui juge, qui sait, et qui est là pour mettre une petite claque derrière la tête, juste pour rigoler, pour motiver. Mais nous ne savons pas, encore une fois, ce que les autres vivent vraiment. Et nous leur infligeons, si ce n'est la totalité des coupures, tout au moins une partie, et peut-être même la dernière, celle qui va être fatale et plonger la personne dans une profonde solitude, tristesse ou pire encore. Et personne ne veut être le bourreau qui va donner le coup de grâce par maladresse. Nous allons voir dans le prochain épisode comment sortir de ce supplice, parce que ça peut être considéré comme un supplice. Encore une fois, regardez autour de vous, essayez de ressentir, d'identifier ces coupures que l'on vous fait tous les jours. Donc on va voir la semaine prochaine comment sortir de ce supplice, ou plutôt, une fois qu'on a compris qu'on était victime de ce lynching, et nous le sommes tous de façon plus ou moins importante, à se reconsidérer, à se retrouver et à s'accepter aussi. Donc sortir de ce supplice que nous avons souvent sous-estimé, encore une fois, ce supplice qui est tellement pernicieux, tellement impalpable, que nous ne savions même pas que nous le vivions, tellement abstrait que nous sommes passés carrément à côté. C'est vrai qu'en éloignement personnel, on en parle très peu. C'est souvent un des problèmes qui n'est pas identifié. On parle des gros dossiers, mais rarement ou jamais de ce qui peut nous miner au quotidien, ce qui nous alourdit par la multiplication de ces petites coupures et de ces conséquences. Parce que pris séparément, on peut facilement considérer que ce n'est pas grave. Et en parlant autour de nous, nous avons du mal à mettre des mots dessus. « Ouais, je vais pas bien, je sais pas pourquoi, j'ai pas le moral en ce moment. » « Peut-être que parce qu'on vous a miné le terrain, parce qu'au bout d'un moment, vous ne supportez plus ces petites coupures, ces réflexions. » J'ai envie de dire ces réflexions à la con. Vous voyez, ces vacheries. Des injustices qui finiront par nous faire perdre notre estime de soi, nous rendre fragiles et nous stopper à un moment de notre vie. Rajouter à ça notre passé, tout ce que l'on a vécu dans notre enfance, les trahisons, nos relations toxiques, actuelles ou passées, nos fausses croyances, notre rapport aux échecs, notre inconscient. Et on a le combo parfait pour nous poser de vraies questions. Alors sortir du lynching, ce n'est pas une révolution. On ne va pas changer tout. Au contraire, on va essayer de composer. On va se retourner intérieurement. Et on va commencer. Par dire non. Ce non, nous l'avons vu dans un autre épisode. Nous l'avons exploré avec le non positif. Il va falloir le mettre en pratique. Et on va remettre le je dans les journées. Le je, le moins. Et c'est important. Si vous n'allez pas bien, vous ne serez pas bien avec les autres. Donc on va remettre le moins au centre. Et on va se créer des moments à nous. Même minuscules, mais vrais. Et ça, c'est la partie du Kintsugi. Vous voyez qu'il y a une liaison. On va utiliser trois outils simples pour recoller les morceaux. Parce qu'en fidélité, on est brisé, on est dans tous les sens, même si on ne le ressent pas. À un moment donné, quand on se couche le soir et qu'on a, j'ai envie de dire, un gros sur la patate, et puis que le matin, on n'a pas envie de se lever, on n'a pas envie de se réveiller, qu'on doit affronter sa journée, c'est qu'il y a un problème et que le lynching en fait partie. Donc, on va noter chaque soir ce que vous avez fait contre vous-même et ce que vous avez repoussé. Et ce qui vous a nourri. Ce que vous avez fait contre vous-même, c'est par exemple ne pas avoir dit quelque chose qui vous dérangeait. Mais des choses bêtes. Des choses qui peuvent sembler bêtes, mais qui ne le sont pas en finalité. Quelque chose que vous avez accepté, que vous n'avez pas dit, qui en finalité ne résonne pas avec vous-même. Ce que vous avez repoussé aussi, en disant « Non, je ne suis pas d'accord. On va faire un non positif, mais je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu me dis. » Par exemple, non, je ne ferai pas deux heures supplémentaires pour finir un dossier. Je n'ai pas le temps, je n'ai pas envie, j'ai d'autres priorités de ma vie personnelle. On peut le dire, on l'a vu dans le non positif avec les formes, mais on peut tout à fait refuser ces coupures. Et puis on va aussi marquer dans ce journal des coupures ce qui nous a nourris, ce qui nous a fait du bien. On fait trois colonnes, pourquoi pas ? On fait ce qu'on a fait contre nous-mêmes, en ne jouant pas le jeu et en acceptant des choses. La deuxième colonne, ça peut être ce qu'on a repoussé. Non, je ne ferai pas ci ou ça, je n'ai pas envie de le faire, ça ne me correspond pas, ce n'est pas dans mes valeurs. Et puis aussi ce qui nous a nourris. Ah tiens, j'ai vu quelque chose d'important, j'ai vu quelque chose qui m'a fait du bien. J'ai parlé avec quelqu'un qui m'a apporté une source de bienveillance, d'amitié, ça m'a fait du bien. Trois colonnes, le journal des coupures. Le non-bienveillant, on vient de le voir, mais on va le revoir, ça fait partie des outils. Le non-bienveillant, c'est tout simplement apprendre à dire non, avec respect, mais fermeté. Écoutez l'épisode positif. On parle des racines, on parle du tronc et du feuillage. Comment, à la fin, je sais bien que ça peut vous sembler obscur si vous n'avez pas écouté l'épisode, c'est la raison pour laquelle je vous invite à l'écouter. Ce n'est pas juste dire non. Il faut apprendre à mettre les formes pour ne pas vexer, blesser, mais en même temps... Oui, faire correspondre avec ses propres valeurs, c'est important. Et puis il nous reste le troisième outil qui va nous permettre de nous recentrer, de nous aimer, oui, le rituel du petit oui. Chaque matin, vous vous offrez un oui personnel. Un moment de recentrage simple mais sincère. Ça peut être petit, ça peut être idiot. Tiens, je vais prendre un jus d'orange, j'ai pas le temps, c'est pas grave, je vais le faire quand même. Je vais me faire plaisir, je vais prendre un bon café. Ou ce week-end, je vais prévoir quelque chose qui va me faire du bien. Oui, oui, oui, oui, oui personnel. On nous dit tellement non toute la journée qu'à un moment donné, nous allons apprendre à nous dire oui. Le monde n'a pas besoin de perfection, de gens parfaits. Moi, je trouve les gens parfaits ennuyeux. Enfin, qui pensent être parfaits très ennuyeux. Le monde a besoin de personnes debout, présentes, vivantes. Oui, bien sûr que parfois on dit des bêtises, on fait des conneries, nous faisons nous-mêmes des coupures aux autres. Mais ce n'est pas grave, dans le sens où on peut derrière s'excuser le lendemain, on dit « excuse-moi, hier je t'ai dit quelque chose, ce n'était pas cool » . On est capable aussi de réparer nos erreurs, on n'a pas besoin d'être parfait tout le temps. Peut-être que vous avez connu, vous, ou que vous êtes en train de connaître le link-sheet moderne. Peut-être êtes-vous au milieu des coupures. Apprenez à les identifier. Et à partir d'aujourd'hui, vous avez le droit de dire stop, assez, et de choisir la reconstruction, pas la résignation. Comme disait Zhuangzi, le plus grand danger pour l'homme, ce n'est pas de mourir, c'est de mourir à soi-même alors qu'il est encore en vie. Rappelez-vous, le Lingxi était fait pour effacer l'âme, effacer la personne comme si elle n'avait jamais existé. C'était le but du Lingxi. Et quand on nous envoie des vacheries, c'est aussi pour se mettre en avant et vous rabaisser, vous effacer. Apprenez à dire non et apprenez à identifier et choisissez la reconstruction, pas la résignation. J'ai une petite question pour vous. Quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui ? Pas toute, une seule. Une seule qui vous rendrait un peu de lumière. Par exemple, un voisin qui, tous les jours, ne range pas ses poubelles, et ça fait dix fois que vous lui dites, peut-être que vous pourriez dire différemment, mais résoudre le problème. Ou quelqu'un qui vous parle mal tous les jours, vous allez chez le buraliste, je ne sais pas, acheter des cigarettes, des timbres, j'en sais rien, et qui ne vous dit pas bonjour. Vous pouvez me dire bonjour le matin, j'existe. Pas méchamment, pas de façon agressive, mais simplement. Bah tiens, les enfants, le matin, je vous donne un exemple. Les enfants, le matin, vous leur faites le petit déjeuner. Tous les matins. Parce que vous pensez qu'ils doivent se concentrer sur leurs devoirs, sur leurs activités, que c'est à vous de le faire. Ou de vous préparer le repas le soir. Et qu'ils sont là, qu'ils s'assoient, qu'ils mangent, qu'ils prennent leur repas, et puis ensuite, qu'ils se lèvent et qu'ils partent. Alors vous pouvez tout à fait leur dire, « Eh, les enfants, si vous débarrassiez... » Si vous m'aidiez aussi, j'essaie de faire au maximum que ça se passe. Tiens, pour vous, vous pourriez déjà me dire merci pour le petit déjeuner, pour le repas. Et puis aussi, débarrasser. On parlait des enfants rois, maintenant c'est les enfants dieux. Peut-être que ces coupures viennent de là aussi. Et que vous pouvez faire quelque chose, faire bouger les choses. C'est pareil par rapport à votre conjoint, par rapport à votre femme, votre homme, qui n'est pas respectueux par rapport à quelque chose que vous faites tous les jours. pas compte, à un moment donné, c'est bon de lui dire quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui. Et vous savez, parfois, il suffit d'une phrase, de petites explications rapides, la personne en face va dire, oh merde, je ne savais pas, je ne me rendais pas compte de ça, dis donc. Ah ben dis donc, maintenant que tu me le dis, le dire, ok, très bien, je prends acte, comme on dit, et je le referai plus, je me rendais pas compte que je te parlais mal, je me rendais pas compte que, oui, effectivement, tu as raison, je me rendais pas compte du travail que tu faisais, je me rendais pas compte, maman, que tu faisais tous les jours les repas, que tu débarrassais, que tu faisais le ménage, que tu faisais tout. Si les enfants sont assez grands pour râler et pour remettre en question l'autorité parentale, ils doivent être aussi capables de se remettre en question eux-mêmes et de comprendre les choses qui les entourent. C'est un autre problème. Je ne suis vraiment pas là pour donner des leçons vis-à-vis de l'éducation des enfants. Je suis bien incapable de donner des conseils là-dessus. Mais vous avez compris le principe du linchi. Ne pas se laisser abîmer par les réflexions, les regards, les petits scuds, les fâcheries. les phrases qui blessent, tout ça, n'acceptez pas et parlez, communiquez, c'est important. Voilà. La semaine prochaine, nous allons voir le kensugi. J'adore le kensugi. C'est ce retour à soi. C'est en même temps un peu de spiritualité, un peu de méditation. Mais il y a des choses beaucoup plus profondes que ça. Et vous allez comprendre à travers l'histoire du kensugi lui-même, qui est vraiment très intéressante. Que dis-je ? Si ce n'est, abonnez-vous, bien évidemment. Si ce n'est déjà fait, abonnez-vous. Dites-moi ce que vous en pensez de cet épisode qui n'était pas prévu en fidélité, mais j'ai tenu à le rajouter parce que ce link-shi est plus important que d'en parler 8 minutes sur notre podcast. sur un autre épisode. Donc j'ai tenu à vous offrir cette perception que je peux avoir, et que peut surtout avoir la philosophie orientale, de ce supplice aux mille coupures. Donc abonnez-vous, que ce soit sur Apple Podcast, sur Spotify, sur Facebook. Il y a plein de supports qui diffusent cet épisode, qui diffusent Menu à Bali. Abonnez-vous, donnez vos commentaires. Peut-être que vous pourriez être sur Facebook, dire, voilà, mon link-sheet, c'est tous les jours quelqu'un qui me dit cette phrase-là ou mon manager qui m'a dit ça. Moi, ça m'a fait du bien. Du coup, j'essayais de le voir pour lui dire qu'il fallait qu'il arrête. Et en fait, il ne s'était pas rendu compte. Il m'a dit « Désolé, je ne m'étais pas rendu compte, mais ça m'a fait du bien, ça m'a soulagé. J'ai pu soigner une première coupure. » Voilà, ça m'a fait du bien. Parlez-en, parlez-en, parlez-en. Partageons ensemble cette évolution naturelle. Et puis, on se retrouve très vite, très bientôt, en fait, la semaine prochaine, pour un prochain épisode quand il sera minuit à Bali.

Description

Au bout du rouleau, épuisé, fatigué autant moralement que physiquement, vous pouvez changer de vie en modifiant votre quotidien. Dans la philosophie Japonaise, il existe une façon de voir ses vexations, des empêchements, ses coupures qui vous blessent dans votre estime de soi, votre confiance en soi et vous empêchent de vivre pleinement votre vie.

Je vous propose de découvrir le Lingshi, une puissante métaphore pour comprendre à la fois, ce qui vous tue à petit feu mais également l’origine de vos maux les plus profonds et la motivation pour passer à l’action

🤓 Ce que vous trouverez dans cet épisode :

  • Une philosophie de vie qui répond à votre sentiment d’impuissance

  • Une vraie réponse pour lâcher prise et réussir vos projets de vie

  • Un changement de vie pratique au quotidien

  • Une façon de vivre autrement en comprenant les enjeux d’un choix de vie diffèrent

  • L’importance d’une évolution personnelle qui implique un réajustement de vos valeurs

🚀 Quand vous aurez écouté cet épisode vous aurez :

  • Un coaching de vie qui prend en compte une réalité qui vous agresse au quotidien

  • Les clés du changement pour changer vos croyances limitantes

  • La motivation de savoir dire stop aux démotivations

  • De modifier votre peur du changement et le remettre en perspective

  • Une quête de sens dans l'organisation et la façon de vivre vos projets de vie suivant votre propre inspiration

🤓 Vous souhaitez en savoir plus sur la philosophie asiatique : 👉

https://podcast.ausha.co/minuit-a-bali/bande-annonce-la-force-et-la-sagesse-de-la-philosophie-asiatique

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Un coaching de vie naturel autour d'une philosophie de vie qui vous ressemble

  • Des clés pour retrouver la motivation, la confiance en soi, l’estime de soi

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, changer sa vie, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix de vie

  • Des inspirations venues de la philosophie japonaise et asiatique pour passer à l'action

  • Un regard différent sur votre peur du changement de vie, le lâcher prise, le pouvoir des émotions et vos projets de vie

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit. Bye bye ! Dans le précédent épisode, je vous ai parlé des philosophies chinoises et japonaises, et je vous ai donc expliqué que ça pouvait vraiment nous apporter un mieux-être, de nous sentir mieux dans notre peau, de comprendre des choses différemment, peut-être qu'on ne les avait pas envisagées dans ce sens-là, et c'est donc ce que peut nous apporter la philosophie japonaise, chinoise, asiatique. Je vous ai parlé également du Ling-Chi. J'ai commencé d'ailleurs l'introduction de l'épisode précédent par le Ling Shi, la mort aux mille coupures. Mais je tenais à faire un épisode particulier, un épisode spécial sur cette notion de Ling Shi. Je sais, je vous avais parlé du Kensugi et qu'on allait parler du Kensugi, de la réparation, de comment nous pouvons nous sentir mieux, comment nous pouvons quelque part nous transformer avec nos blessures et nos bagages. je tenais tout de même à revenir sur le link-sheet pour rentrer plus en détail sur tout simplement ce qui peut nous blesser, ce qui peut nous faire mal, ce qui peut nous faire sentir pas très bien, voilà, ou qui peut nous abîmer, qui peut nous couper, voilà, qui peut nous couper du monde et qui peut nous mettre à terre. Je pense que c'était important de faire un épisode particulier sur ce link-sheet. On ne va pas commencer à parler du kensugi, on va parler d'abord du linkshi et de ce que ça peut nous amener comme désagrément, ce qui peut nous amener à nous déconsidérer, à nous voir comme cassés, comme brisés. Et on ne peut pas parler de réparation, de transformation, si on ne parle pas d'abord de ce qui nous a mis dans cet esprit. Donc je vais revenir sur les choses que je vous ai déjà dites dans l'épisode précédent, vous m'en excuserez, mais j'avais besoin de... revenir sur ce Ling Shi et l'importance qu'il a dans notre vie, dans notre quotidien. Comment nous nous détruisons sans le savoir, comment d'autres nous détruisent sans le savoir et comment on peut s'en sortir. Là, on verra à la fin de cet épisode, deux, trois possibilités de rayonner, de s'en sortir, de changer, de modifier sa vie. Mais ensuite, bien sûr, promis, l'épisode suivant sera sur le Kentsugi. Alors, je vous ai parlé la semaine dernière d'images qu'on n'aurait pas envie de voir. Eh bien, on va y revenir. Voilà, des images trop dures pour l'œil, modernes, trop anciennes pour qu'on s'y attarde. Et pourtant, ces images, elles nous parlent. Donc, imaginez, on y revient. Imaginez un homme debout ligoté à un poteau. Son regard est figé. Il est vivant. Mais devant lui, un bourreau armé d'un petit couteau ou de plusieurs petits couteaux, voire même d'un sabre de samouraï. Il est là pas pour le tuer d'un seul coup, non, non, mais de le découper lentement. Coupure après coupure. Sans hâte. Ce supplice s'appelait le Lingxi, la mort aux mille coupures. C'était pratiqué en Chine impériale jusqu'au XXe siècle. Et il n'y avait pas seulement pour but de tuer le corps, il visait à anéantir l'individu, à briser sa dignité, son être, son existence. Même si ce n'était pas une exécution, mais une dislocation de l'humain. Et donc, ce que je disais, c'est qu'effectivement, imaginez... que ce supplice existe encore aujourd'hui. Mais pas dans les prisons, ni sur les places publiques, ou en Chine, mais dans nos vies modernes, dans nos esprits, dans nos habitudes. Je vous rappelle que ce supplice, loin d'être une simple mise à mort, était une mise en scène, un message politique. Regardez ce qu'il en coûte de trahir les fondamentaux de l'ordre établi. Et c'est gros avec carrément une formation pour tuer les personnes en 300, 400, 500, voire même 1000 coupures, mais faisait durer, si j'ose dire, le plaisir. Pour que le spectacle continue et qu'on comprenne la leçon. Alors oui, aujourd'hui, cette cruauté nous semble barbare. C'est vrai. Oui, bien sûr, et ça n'existe plus. Et pourtant, aujourd'hui, nous ne mourrons plus sous la lame d'un sabre, mais nous mourrons parfois à petit feu, lentement, silencieusement, sous mille renoncements, et on ne s'en rend même pas compte. On n'a même pas conscience de ces coupures qui abîment notre âme. Chaque fois que vous dites oui quand vous pensez non, chaque fois que vous vous taisez quand vous voudriez parler, Chaque fois que vous vous sacrifiez ou que vous sacrifiez ce qui vous anime pour faire plaisir, pour être conforme, pour éviter le conflit, ce sont des coupures. Et au bout de mille, vous ne saignez pas, mais vous êtes fatigué, vous êtes épuisé, vous êtes au bout du rouleau, éteint. Alors oui, le linchi moderne n'est pas spectaculaire, il est invisible. Et c'est précisément pour cela qu'il est dangereux et c'est précisément pour cela que je reviens dans cet épisode sur ce supplice des temps modernes. Il est important de comprendre à ce stade qu'il est plus facile d'identifier un problème, juste un ou deux, et de se dire, c'est bon, j'ai compris, tout est là. Voilà, ça c'est la faute de mon père, ou c'est je perds mon job, je fais faillite dans ma boîte, on est face à une relation toxique, on vient de perdre une personne importante, nos enfants deviennent des tyrans, nous sommes face à des problèmes de management, nous n'atteignons pas nos objectifs dans le travail. Et ça, ce sont des problèmes que nous identifions facilement et que nous essayons tant bien que mal de... De résoudre, en tout cas, on essaie de faire face. Mais toutes les coupures satellites, les frustrations quotidiennes, les vexations, on les encaisse, parce que ça semble minime face aux vrais problèmes. Ce que nous estimons être des vrais problèmes. Nous avons tendance à les oublier, ces petites coupures. On se dit que ça fait partie de la vie. Ce n'est pas très grave. Voilà, on ne peut pas... On passe à apercevoir, alors du coup, nous estimons qu'elles ne font pas partie du ou des problèmes majeurs. Alors voilà, on les accepte, quand on en est conscient, bien sûr, comme faisant partie de la vie, de notre chemin. Mais en vérité, pourquoi on accepte cela ? Parce que tous, tous et toutes, nous sommes face à ces coupures de tous les jours, ces coupures quotidiennes. Alors pourquoi on les accepte, ces coupures ? on les accepte parce que nous avons été quelque part conditionnés. Quand je dis quelque part, nous avons été carrément conditionnés. Parce qu'on a peur du rejet. On a peur du rejet, de ne pas être accepté. On a été conditionnés à obéir. On confond sacrifice et amour dans une relation amoureuse, par exemple. Ou dans l'amitié aussi, d'ailleurs. Et parce qu'on nous a appris que le bonheur se méritait dans la douleur. Et ça revient souvent. On n'a que ce qu'on mérite, mais c'est aussi, quelque part, il faut bosser pour arriver à être heureux. Le bonheur, ça se mérite. dans la douleur, mais à force de vouloir devenir meilleur, on oublie d'être soi, c'est là la première coupure. Alors la première étape pour sortir de l'inchi moderne, c'est de voir la lame, de voir les couteaux qui nous sont envoyés, qui nous coupent, c'est prendre conscience de toutes les petites choses. Que vous faites, ou que vous ne faites plus. Tous les petits silences, toutes les micro-trahisons de vous-même. Et de réaliser surtout que ce n'est pas normal, que vous vous oubliez peu à peu, que vous vous effacez. Vous êtes peut-être épuisé, non pas parce que vous en faites trop, mais parce que vous êtes trop longtemps ignoré. Cette prise de conscience passe par la reconnaissance de ces micro-coupures, ou de ces coupures, et par qui elles nous sont infligées. Ces phrases qui sont dites lâchées, parfois sous le ton de l'humour, c'est presque normal, mais qui vous blessent. Dites-en pas blessés dans son amour propre, son propre amour, tout est dit. D'ailleurs, ces pics, si vous les identifiez, et que vous exprimez votre sentiment d'injustice, que cela vous a blessé, on dirait « Eh, vas-y, mollo, ça fait dix fois que tu me le dis, ta blagounette, ça va maintenant, c'est bon, ça commence à me blesser, ça commence à piquer. » On vous répondrait « Oh là là, c'était pour rire. » Tu prends tout au premier degré, de toute façon, il faut te détendre, mais c'est coupure. qui nous sont souvent infligés par les personnes qui nous sont proches, mais pas que. C'est tous les jours, au quotidien, quelqu'un qui vous balance un scut que vous n'appréciez pas, mais vous ne pouvez rien dire, vous ne la connaissez même pas, cette personne-là. Mais ça fait partie des coupures. On va parler des personnes qui nous sont proches, un conjoint, notre manager, des membres de notre famille, qui directement ou indirectement peuvent nous blesser par des phrases assassines, des réflexions censées nous permettre de travailler sur nous-mêmes, de devenir meilleurs. mais ça nous rappelle souvent notre faiblesse, notre part d'ombre, voire notre inutilité, vous savez quoi, une fois ça passe, deux fois c'est pas si grave, mais quand ça redevient, quand ça devient régulier, ça devient du harcèlement moral. Et quand c'est pas frontal, si vous dites quelque chose, on vous rappellera que c'est pour notre bien, encore une fois, il n'y a pas mort d'homme, on peut jamais rien te dire. Et si vous ne dites rien, vous subirez petite coupure après petite coupure, pour doucement vous vider de votre sens, de votre force. Et vous finirez par vous demander d'où vient cette profonde lassitude, cette fatigue morale, voire physique. Tous les jours, quand vous travaillez avec quelqu'un qui vous balance des vannes, qui vous raconte sa vie sans prendre la garde à vous, à vous demander comment vous allez, ce sont des coupures. Ces coupures, qui sont censées ne pas être mortelles, vous rabaissent, annulent vos sens. Elles sont insidieuses, car si vous vous rebellez, elles vous feront passer pour un ou une parano. Mais elles ne sont pas directes. Comme à travers une franche discussion où on se dit que c'est nos quatre vérités, où chacun s'exprime en disant voilà, ce que tu m'as fait là, j'ai pas aimé, ok, on comprend, on parle pendant 5 minutes, 10 minutes, ça fait du bien. Elles sont vicieuses, ces coupures. Elles ne sont pas d'ailleurs exprimées consciemment, c'est parfois de la personne qui vous le dit, c'est parfois inconscient. Mais au moment où vous étendez le moins, vous recevez ça. Ça peut être injuste, « Ah, attends, ça c'est bien toi ! » avec un petit silence derrière, où l'on sent bien que tout cela implique, en termes d'indulgence, notre propre capacité à gérer un problème. On n'en est pas capable. Donc on nous dit « C'est bien toi, ça. On te comprend, on te pardonne quelque part, mais ça fait mal. » Ou alors, tu ne peux pas comprendre. C'est-à-dire que nous ne sommes pas équipés pour avoir un avis. Ou même comprendre la situation, ça nous rabaisse. Ça nous blesse, ça nous fait mal. Oui, alors on va dire qu'on est susceptible. Non, on n'est pas susceptible. On est sensible et ça peut faire mal et ça fait mal. Ça peut être des sous-entendus lourds de sens sur notre sens des responsabilités, une moquerie soi-disant rigolote sur nos angoisses, nos peurs, nos doutes, une remarque insistante sur un projet que nous n'avons pas pu gérer, une mission que nous n'avons pas aboutie, qu'on nous rappelle, quelque chose que nous avons dit mais que nous n'avons pas fait. Et vous savez quoi ? C'est pas vraiment, c'est pas très grave la réflexion, ça n'a pas de conséquences, mais les unes derrière les autres. Il y a plus forte raison quand nous nous sentons, quand on ne se sent pas aligné, quand on est en pleine remise en question, c'est autant de coupures qui viennent s'ajouter pour nous rendre plus faibles, encore moins sûrs de nous, qui portent atteinte à notre estime de soi, à notre confiance en nous, et qui peuvent nous faire rentrer dans le cercle infernal du syndrome de l'imposteur, ou même de la dépression. C'est un nombre d'imposteurs qui, je vous le rappelle, a été... nous en avons parlé, nous avons essayé de comprendre ce que c'était que le syndrome de l'imposteur à travers trois épisodes qui sont juste avant cette approche de la philosophie asiatique. Et donc ce syndrome de l'imposteur peut être effectivement le résultat tout simplement du link-sheet, parce que à un moment donné vous vous sentez plus capable, à force que l'on vous dise tout le temps que vous êtes côté de la plaque, que vous n'allez pas y arriver, c'est des petites coupures comme ça, et puis au bout d'un moment, ben ouais, mais vous êtes plus sûr de vous. De toute façon, ces coupures, on peut aussi les infliger à d'autres, sous couvert, que l'on veut du bien, que ce n'est pas méchant. On peut appuyer là où ça fait mal, parce qu'inconsciemment ou consciemment, ça nous donne du pouvoir sur l'autre, que ça nous donne une image de dominant. Inconsciemment ou consciemment, encore une fois, celle ou celui qui juge, qui sait, et qui est là pour mettre une petite claque derrière la tête, juste pour rigoler, pour motiver. Mais nous ne savons pas, encore une fois, ce que les autres vivent vraiment. Et nous leur infligeons, si ce n'est la totalité des coupures, tout au moins une partie, et peut-être même la dernière, celle qui va être fatale et plonger la personne dans une profonde solitude, tristesse ou pire encore. Et personne ne veut être le bourreau qui va donner le coup de grâce par maladresse. Nous allons voir dans le prochain épisode comment sortir de ce supplice, parce que ça peut être considéré comme un supplice. Encore une fois, regardez autour de vous, essayez de ressentir, d'identifier ces coupures que l'on vous fait tous les jours. Donc on va voir la semaine prochaine comment sortir de ce supplice, ou plutôt, une fois qu'on a compris qu'on était victime de ce lynching, et nous le sommes tous de façon plus ou moins importante, à se reconsidérer, à se retrouver et à s'accepter aussi. Donc sortir de ce supplice que nous avons souvent sous-estimé, encore une fois, ce supplice qui est tellement pernicieux, tellement impalpable, que nous ne savions même pas que nous le vivions, tellement abstrait que nous sommes passés carrément à côté. C'est vrai qu'en éloignement personnel, on en parle très peu. C'est souvent un des problèmes qui n'est pas identifié. On parle des gros dossiers, mais rarement ou jamais de ce qui peut nous miner au quotidien, ce qui nous alourdit par la multiplication de ces petites coupures et de ces conséquences. Parce que pris séparément, on peut facilement considérer que ce n'est pas grave. Et en parlant autour de nous, nous avons du mal à mettre des mots dessus. « Ouais, je vais pas bien, je sais pas pourquoi, j'ai pas le moral en ce moment. » « Peut-être que parce qu'on vous a miné le terrain, parce qu'au bout d'un moment, vous ne supportez plus ces petites coupures, ces réflexions. » J'ai envie de dire ces réflexions à la con. Vous voyez, ces vacheries. Des injustices qui finiront par nous faire perdre notre estime de soi, nous rendre fragiles et nous stopper à un moment de notre vie. Rajouter à ça notre passé, tout ce que l'on a vécu dans notre enfance, les trahisons, nos relations toxiques, actuelles ou passées, nos fausses croyances, notre rapport aux échecs, notre inconscient. Et on a le combo parfait pour nous poser de vraies questions. Alors sortir du lynching, ce n'est pas une révolution. On ne va pas changer tout. Au contraire, on va essayer de composer. On va se retourner intérieurement. Et on va commencer. Par dire non. Ce non, nous l'avons vu dans un autre épisode. Nous l'avons exploré avec le non positif. Il va falloir le mettre en pratique. Et on va remettre le je dans les journées. Le je, le moins. Et c'est important. Si vous n'allez pas bien, vous ne serez pas bien avec les autres. Donc on va remettre le moins au centre. Et on va se créer des moments à nous. Même minuscules, mais vrais. Et ça, c'est la partie du Kintsugi. Vous voyez qu'il y a une liaison. On va utiliser trois outils simples pour recoller les morceaux. Parce qu'en fidélité, on est brisé, on est dans tous les sens, même si on ne le ressent pas. À un moment donné, quand on se couche le soir et qu'on a, j'ai envie de dire, un gros sur la patate, et puis que le matin, on n'a pas envie de se lever, on n'a pas envie de se réveiller, qu'on doit affronter sa journée, c'est qu'il y a un problème et que le lynching en fait partie. Donc, on va noter chaque soir ce que vous avez fait contre vous-même et ce que vous avez repoussé. Et ce qui vous a nourri. Ce que vous avez fait contre vous-même, c'est par exemple ne pas avoir dit quelque chose qui vous dérangeait. Mais des choses bêtes. Des choses qui peuvent sembler bêtes, mais qui ne le sont pas en finalité. Quelque chose que vous avez accepté, que vous n'avez pas dit, qui en finalité ne résonne pas avec vous-même. Ce que vous avez repoussé aussi, en disant « Non, je ne suis pas d'accord. On va faire un non positif, mais je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu me dis. » Par exemple, non, je ne ferai pas deux heures supplémentaires pour finir un dossier. Je n'ai pas le temps, je n'ai pas envie, j'ai d'autres priorités de ma vie personnelle. On peut le dire, on l'a vu dans le non positif avec les formes, mais on peut tout à fait refuser ces coupures. Et puis on va aussi marquer dans ce journal des coupures ce qui nous a nourris, ce qui nous a fait du bien. On fait trois colonnes, pourquoi pas ? On fait ce qu'on a fait contre nous-mêmes, en ne jouant pas le jeu et en acceptant des choses. La deuxième colonne, ça peut être ce qu'on a repoussé. Non, je ne ferai pas ci ou ça, je n'ai pas envie de le faire, ça ne me correspond pas, ce n'est pas dans mes valeurs. Et puis aussi ce qui nous a nourris. Ah tiens, j'ai vu quelque chose d'important, j'ai vu quelque chose qui m'a fait du bien. J'ai parlé avec quelqu'un qui m'a apporté une source de bienveillance, d'amitié, ça m'a fait du bien. Trois colonnes, le journal des coupures. Le non-bienveillant, on vient de le voir, mais on va le revoir, ça fait partie des outils. Le non-bienveillant, c'est tout simplement apprendre à dire non, avec respect, mais fermeté. Écoutez l'épisode positif. On parle des racines, on parle du tronc et du feuillage. Comment, à la fin, je sais bien que ça peut vous sembler obscur si vous n'avez pas écouté l'épisode, c'est la raison pour laquelle je vous invite à l'écouter. Ce n'est pas juste dire non. Il faut apprendre à mettre les formes pour ne pas vexer, blesser, mais en même temps... Oui, faire correspondre avec ses propres valeurs, c'est important. Et puis il nous reste le troisième outil qui va nous permettre de nous recentrer, de nous aimer, oui, le rituel du petit oui. Chaque matin, vous vous offrez un oui personnel. Un moment de recentrage simple mais sincère. Ça peut être petit, ça peut être idiot. Tiens, je vais prendre un jus d'orange, j'ai pas le temps, c'est pas grave, je vais le faire quand même. Je vais me faire plaisir, je vais prendre un bon café. Ou ce week-end, je vais prévoir quelque chose qui va me faire du bien. Oui, oui, oui, oui, oui personnel. On nous dit tellement non toute la journée qu'à un moment donné, nous allons apprendre à nous dire oui. Le monde n'a pas besoin de perfection, de gens parfaits. Moi, je trouve les gens parfaits ennuyeux. Enfin, qui pensent être parfaits très ennuyeux. Le monde a besoin de personnes debout, présentes, vivantes. Oui, bien sûr que parfois on dit des bêtises, on fait des conneries, nous faisons nous-mêmes des coupures aux autres. Mais ce n'est pas grave, dans le sens où on peut derrière s'excuser le lendemain, on dit « excuse-moi, hier je t'ai dit quelque chose, ce n'était pas cool » . On est capable aussi de réparer nos erreurs, on n'a pas besoin d'être parfait tout le temps. Peut-être que vous avez connu, vous, ou que vous êtes en train de connaître le link-sheet moderne. Peut-être êtes-vous au milieu des coupures. Apprenez à les identifier. Et à partir d'aujourd'hui, vous avez le droit de dire stop, assez, et de choisir la reconstruction, pas la résignation. Comme disait Zhuangzi, le plus grand danger pour l'homme, ce n'est pas de mourir, c'est de mourir à soi-même alors qu'il est encore en vie. Rappelez-vous, le Lingxi était fait pour effacer l'âme, effacer la personne comme si elle n'avait jamais existé. C'était le but du Lingxi. Et quand on nous envoie des vacheries, c'est aussi pour se mettre en avant et vous rabaisser, vous effacer. Apprenez à dire non et apprenez à identifier et choisissez la reconstruction, pas la résignation. J'ai une petite question pour vous. Quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui ? Pas toute, une seule. Une seule qui vous rendrait un peu de lumière. Par exemple, un voisin qui, tous les jours, ne range pas ses poubelles, et ça fait dix fois que vous lui dites, peut-être que vous pourriez dire différemment, mais résoudre le problème. Ou quelqu'un qui vous parle mal tous les jours, vous allez chez le buraliste, je ne sais pas, acheter des cigarettes, des timbres, j'en sais rien, et qui ne vous dit pas bonjour. Vous pouvez me dire bonjour le matin, j'existe. Pas méchamment, pas de façon agressive, mais simplement. Bah tiens, les enfants, le matin, je vous donne un exemple. Les enfants, le matin, vous leur faites le petit déjeuner. Tous les matins. Parce que vous pensez qu'ils doivent se concentrer sur leurs devoirs, sur leurs activités, que c'est à vous de le faire. Ou de vous préparer le repas le soir. Et qu'ils sont là, qu'ils s'assoient, qu'ils mangent, qu'ils prennent leur repas, et puis ensuite, qu'ils se lèvent et qu'ils partent. Alors vous pouvez tout à fait leur dire, « Eh, les enfants, si vous débarrassiez... » Si vous m'aidiez aussi, j'essaie de faire au maximum que ça se passe. Tiens, pour vous, vous pourriez déjà me dire merci pour le petit déjeuner, pour le repas. Et puis aussi, débarrasser. On parlait des enfants rois, maintenant c'est les enfants dieux. Peut-être que ces coupures viennent de là aussi. Et que vous pouvez faire quelque chose, faire bouger les choses. C'est pareil par rapport à votre conjoint, par rapport à votre femme, votre homme, qui n'est pas respectueux par rapport à quelque chose que vous faites tous les jours. pas compte, à un moment donné, c'est bon de lui dire quelle est la première coupure que vous pourriez refermer aujourd'hui. Et vous savez, parfois, il suffit d'une phrase, de petites explications rapides, la personne en face va dire, oh merde, je ne savais pas, je ne me rendais pas compte de ça, dis donc. Ah ben dis donc, maintenant que tu me le dis, le dire, ok, très bien, je prends acte, comme on dit, et je le referai plus, je me rendais pas compte que je te parlais mal, je me rendais pas compte que, oui, effectivement, tu as raison, je me rendais pas compte du travail que tu faisais, je me rendais pas compte, maman, que tu faisais tous les jours les repas, que tu débarrassais, que tu faisais le ménage, que tu faisais tout. Si les enfants sont assez grands pour râler et pour remettre en question l'autorité parentale, ils doivent être aussi capables de se remettre en question eux-mêmes et de comprendre les choses qui les entourent. C'est un autre problème. Je ne suis vraiment pas là pour donner des leçons vis-à-vis de l'éducation des enfants. Je suis bien incapable de donner des conseils là-dessus. Mais vous avez compris le principe du linchi. Ne pas se laisser abîmer par les réflexions, les regards, les petits scuds, les fâcheries. les phrases qui blessent, tout ça, n'acceptez pas et parlez, communiquez, c'est important. Voilà. La semaine prochaine, nous allons voir le kensugi. J'adore le kensugi. C'est ce retour à soi. C'est en même temps un peu de spiritualité, un peu de méditation. Mais il y a des choses beaucoup plus profondes que ça. Et vous allez comprendre à travers l'histoire du kensugi lui-même, qui est vraiment très intéressante. Que dis-je ? Si ce n'est, abonnez-vous, bien évidemment. Si ce n'est déjà fait, abonnez-vous. Dites-moi ce que vous en pensez de cet épisode qui n'était pas prévu en fidélité, mais j'ai tenu à le rajouter parce que ce link-shi est plus important que d'en parler 8 minutes sur notre podcast. sur un autre épisode. Donc j'ai tenu à vous offrir cette perception que je peux avoir, et que peut surtout avoir la philosophie orientale, de ce supplice aux mille coupures. Donc abonnez-vous, que ce soit sur Apple Podcast, sur Spotify, sur Facebook. Il y a plein de supports qui diffusent cet épisode, qui diffusent Menu à Bali. Abonnez-vous, donnez vos commentaires. Peut-être que vous pourriez être sur Facebook, dire, voilà, mon link-sheet, c'est tous les jours quelqu'un qui me dit cette phrase-là ou mon manager qui m'a dit ça. Moi, ça m'a fait du bien. Du coup, j'essayais de le voir pour lui dire qu'il fallait qu'il arrête. Et en fait, il ne s'était pas rendu compte. Il m'a dit « Désolé, je ne m'étais pas rendu compte, mais ça m'a fait du bien, ça m'a soulagé. J'ai pu soigner une première coupure. » Voilà, ça m'a fait du bien. Parlez-en, parlez-en, parlez-en. Partageons ensemble cette évolution naturelle. Et puis, on se retrouve très vite, très bientôt, en fait, la semaine prochaine, pour un prochain épisode quand il sera minuit à Bali.

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