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Laurent Mourey (Linkcity) : "Notre métier ? Faire du neuf avec du déjà là" #881 cover
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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo🩋

Laurent Mourey (Linkcity) : "Notre métier ? Faire du neuf avec du déjà là" #881

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12min |14/05/2024
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12min |14/05/2024
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Description

Vous vous demandez ce qui distingue un dĂ©veloppeur immobilier d'un promoteur ? "On ne se contente pas de construire ; on façonne l’avenir des villes en rĂ©pondant aux besoins spĂ©cifiques des territoires. On aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un peu plus que de la promotion”, explique Laurent Mourey, directeur gĂ©nĂ©ral de LinkCity dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo.

Au micro d' Ariane Artinian, le directeur gĂ©nĂ©rale de la filiale de Bouygues Construction, prĂ©sente NEOZ, son concept de logements locatifs familiaux prĂȘts Ă  vivre avec services intĂ©grĂ©s. “Le bĂątiment et l'immobilier vont devenir de plus en plus serviciels”




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast Immo

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian et tous les jours, vous le savez, je reçois celles et ceux qui font l'IMO. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Laurent Mourey, directeur général de LinkCity. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Laurent, vous vous définissez comme un développeur immobilier.

  • Speaker #0

    Oui, alors on est... On est un promoteur, mais on aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un petit peu plus que de la promotion en fait. Alors Link City, c'est le dĂ©veloppeur immobilier de Bouygues Construction. Link City, c'est une sociĂ©tĂ© qui comporte environ 260 collaborateurs qui sont rĂ©partis sur l'ensemble de la France. Plus de 22 implantations rĂ©parties sur l'ensemble des villes, des mĂ©tropoles de la France. On fait environ 500 millions de chiffres d'affaires et on a un plan de dĂ©veloppement trĂšs important. L'objectif c'est de doubler notre chiffre d'affaires dans les annĂ©es qui viennent. MalgrĂ© la crise, on est un promoteur qui est, ou un dĂ©veloppeur, qui est actif sur l'ensemble de toutes les classes d'actifs, c'est-Ă -dire qu'on fait aussi bien du rĂ©sidentiel, on fait du tertiaire, de l'industrie, on fait de l'enseignement, on fait des locaux de santĂ©, on fait de l'hĂŽtellerie. On est vraiment actif sur l'ensemble de la chaĂźne de valeur et avec nos implantations multiples, en fait, on est des acteurs du territoire. Ce qui fait que notre stratĂ©gie, elle est basĂ©e sur quatre piliers fondamentaux. Tout d'abord la rĂ©ponse au marchĂ© par le besoin, c'est-Ă -dire qu'on n'est pas dĂ©pendant d'un produit immobilier. Donc quand il y a des rĂ©ponses un peu complexes ou multiproduits Ă  apporter Ă  un besoin, on est en mesure de le faire puisqu'on s'intĂ©resse Ă  toutes les classes d'actifs. Et notre deuxiĂšme pilier, c'est de rĂ©pondre aux enjeux du territoire. Comme on est trĂšs ancrĂ© dans les territoires, y compris d'ailleurs en Ile-de-France oĂč nous sommes organisĂ©s par agence, on arrive Ă  faire vĂ©ritablement bien coĂŻncider les enjeux des territoires et nos rĂ©ponses immobiliĂšres avec les enjeux du territoire. qui sont basĂ©s sur le besoin et non pas sur un produit qu'on veut vendre.

  • Ariane Artinian

    Et c'est ça la vraie différence avec le mot promoteur classique, comme on l'entend classiquement ?

  • Speaker #0

    Je crois que ça en fait vraiment partie, oui. Et il y a une autre différence, Ariane, c'est qu'on est un promoteur constructeur, puisqu'on est dans un modÚle intégré à un groupe de construction, qui est Bouygues Construction. Donc ça nous permet d'avoir une force de frappe à la fois technique, financiÚre, juridique, pour pouvoir nous attaquer à tous les défis de la ville. Et puis enfin, le quatriÚme pilier de notre stratégie, en fait, c'est bien évidemment l'impact environnemental de nos opérations. Nos opérations, on les travaille sur deux volets. Comment est-ce qu'on adapte ce qu'on va produire aux changements climatiques ? Et deux, bien évidemment, à titre préventif, comment est-ce qu'on fait pour réduire l'impact environnemental de nos opérations, à la fois sur le carbone, mais aussi sur la biodiversité, sur la régénération écologique ?

  • Ariane Artinian

    Donc à vous écouter, le modÚle du promoteur classique, il est en train de bouger.

  • Speaker #0

    Le modĂšle du promoteur classique, il est en train de bouger et nous, ça fait un petit moment aussi qu'on bouge. Au-delĂ  de ce qu'on voit aujourd'hui, de ce qu'on connaĂźt aujourd'hui avec la remontĂ©e des taux, bien Ă©videmment, qui impacte fortement notre activitĂ©, la disparition du pinel qui impacte le modĂšle du promoteur traditionnel. Il y a deux Ă©lĂ©ments sur lesquels je voudrais insister sur le fait que ça se change et c'est justement des sujets que nous avons nous anticipĂ© il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es. La premiĂšre chose qui va rĂ©volutionner notre activitĂ© c'est le ZAN, le zĂ©ro artificialisation net. C'est Ă  dire que notre activitĂ© elle va plus maintenant se porter sur ce qu'on appelle Le dĂ©jĂ -lĂ , c'est-Ă -dire le dĂ©jĂ  construit, des immeubles existants, des friches qu'il va falloir retravailler, rĂ©gĂ©nĂ©rer. C'est-Ă -dire que notre mĂ©tier va plus ĂȘtre de la rĂ©gĂ©nĂ©ration urbaine que de l'extension. Et ça, pour les promoteurs, ça va nĂ©cessiter un petit peu plus de cash. C'est-Ă -dire que ça va mobiliser un petit peu plus de fonds propres et de cash que ce que ça faisait par le passĂ©. Et c'est pour ça que nous, on l'a anticipĂ© en crĂ©ant un fonds d'investissement qui s'appelle Neapoli. Avec un investisseur institutionnel qui nous permet d'intervenir en achetant des immeubles ou des terrains dĂ©jĂ  artificialisĂ©s pour assurer notre dĂ©veloppement. Je dis que ça mobilisera plus de cash parce que ça coĂ»te plus cher d'acheter un immeuble que d'acheter un terrain. Et puis l'Ă©tat d'esprit des propriĂ©taires d'immeubles est un petit peu diffĂ©rent de ceux qui fabriquent les terrains, donc il faut plutĂŽt acheter cash. Donc nous on a anticipĂ© sur ce sujet lĂ . Le deuxiĂšme sujet qui, Ă  mon avis, va rĂ©volutionner notre mĂ©tier, c'est que c'est la fin de ce que j'appelle, moi, le finiquit. Vous savez, le promoteur traditionnel, le finiquit. Je termine et je m'en vais. Je finis, je quitte. En fait, je pense trĂšs sincĂšrement que le bĂątiment et l'immobilier va devenir de plus en plus serviciel. C'est-Ă -dire que... L'immobilier d'entreprise, il va falloir l'opĂ©rer. On est ici dans un espace de co-working. Il y a un opĂ©rateur qui dispense du service et qui dĂ©livre une expĂ©rience aux gens qui viennent. Je pense que pour l'immobilier d'entreprise, c'est le cas. Mais ça concerne aussi le rĂ©sidentiel. Et c'est pour ça que nous, on a créé un deuxiĂšme fonds d'investissement qui s'appelle NEOS. On pourra en parler un petit peu plus aprĂšs si vous souhaitez. Mais c'est des immeubles rĂ©sidentiels avec du logement familial dans lesquels on dĂ©livre du service. Et en plus, et ça c'est aussi notre positionnement, il va falloir travailler de façon beaucoup moins sĂ©quentielle. Et c'est pour ça que nous, on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, puisque nous sommes, vous l'avez compris, maintenant en capacitĂ© d'acheter des immeubles, de se retrouver propriĂ©taire. On a une compĂ©tence trĂšs forte en amĂ©nagement. On est promoteur, mais aussi constructeur par notre appartenance Ă  Bouygues Construction. Et puis derriĂšre, on est opĂ©rateur investisseur. avec notamment ce qu'on fait sur Neos. Donc on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, et je pense que la clĂ© pour construire la ville de demain, elle est aussi dans cette prĂ©sence.

  • Ariane Artinian

    C'est d'ĂȘtre partout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est d'ĂȘtre partout, mais on ne peut pas ĂȘtre excellent partout, et c'est pour ça que nous on insiste beaucoup sur la notion de partenariat, et de fĂ©dĂ©rer des partenaires autour de nous, des acteurs autour de nous, ou d'intĂ©grer des cercles d'acteurs, parce que maintenant il faut construire la ville avec une vision vĂ©ritablement Ă  360, et non plus de façon sĂ©quencĂ©e.

  • Ariane Artinian

    Comment vous voyez justement, comment vous abordez la crise du logement ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut l'aborder justement en apprĂ©hendant le mĂ©tier de façon totalement diffĂ©rente. Je vais faire un petit zoom peut-ĂȘtre sur ce qu'on a commencĂ© Ă  Ă©baucher, Ă  savoir NEOS. Aujourd'hui, NEOS, c'est un segment de marchĂ© qui n'est pas du tout encore adressĂ© en France. C'est-Ă -dire, en France, vous avez soit le logement Ă  l'accession, soit le logement locatif pur et dur, soit la rĂ©sidence-service. Mais ce qui n'est pas du tout adressĂ©, c'est le build to rent un peu Ă  la mode anglaise. C'est-Ă -dire, lĂ , on fait des logements familiaux, qui sont des logements locatifs, familiaux, traditionnels, mais on agrĂšge des services Ă  destination des rĂ©sidents ou du quartier. Alors, qu'est-ce que c'est des services ?

  • Ariane Artinian

    Ce n'est pas du co-living.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout du co-living. Vous avez, quand une famille va dans une rĂ©sidence nĂ©ose, elle a son espace, son appartement, mais elle bĂ©nĂ©ficie de services. Il y a une grande salle Ă  manger, par exemple. Le jour oĂč vous voulez faire l'anniversaire du petit, vous pouvez accueillir dans la salle Ă  manger qui est Ă  disposition. Il y a une chambre d'amis partagĂ©e. Donc, vous pouvez aussi, du coup... avoir votre appartement qui est juste dimensionnĂ© Ă  la composition familiale de votre mĂ©nage, et vous n'avez pas besoin d'avoir une chambre d'amis en complĂ©ment, vous n'avez pas besoin d'avoir un bureau complĂ©mentaire, puisqu'il y a aussi un espace de co-working, et ces Ă©lĂ©ments-lĂ , quand vous en avez besoin, vous en payez la charge juste pour votre besoin. Et qui plus est, ça crĂ©e de l'animation dans la rĂ©sidence, ça crĂ©e un point de convergence, donc on dispense des services physiques, comme ceux dont je viens de vous parler, et puis... On dispense aussi des services un petit peu moins physiques, on fait de l'accompagnement pour le soutien scolaire, on fait de la gymnastique avec des espaces extĂ©rieurs trĂšs gĂ©nĂ©reux. Donc je pense que ça c'est une des rĂ©ponses Ă  la crise du logement aujourd'hui, un immobilier plus serviciel et un immobilier qui Ă©chappe un petit peu au standard de la promotion traditionnelle qu'on connaĂźt aujourd'hui.

  • Ariane Artinian

    En termes de coût pour l'usager, pour le client final ? Comment ça se répercute sur l'addition ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'addition, si vous voulez, il y a deux angles de vue. Alors, on est sur un loyer qui intĂšgre une partie des charges, mais par un effet d'Ă©chelle, on arrive Ă  se retrouver dans les prix du marchĂ©, vĂ©ritablement. Et ce sont des appartements qui sont plug and play, c'est-Ă -dire qu'on s'occupe, nous, des abonnements Wi-Fi, des abonnements de chauffage, de tout ça. Quand on arrive, on branche et ça fonctionne. On peut mĂȘme aller jusqu'Ă  louer le mobilier si nĂ©cessaire. Et puis aprĂšs, moi, je suis convaincu que c'est une façon de rĂ©duire la charge immobiliĂšre dans les mĂ©nages par le fait que tous les Ă©lĂ©ments dont on n'a pas besoin fondamentalement dans la composition de sa famille, eh bien, on peut les avoir Ă  disposition, mais on n'en paye qu'en fonction de l'usage qu'on fait. C'Ă©tait l'exemple que je prenais sur la chambre d'amis ou sur la... La grande salle Ă  manger pour l'anniversaire du petit.

  • Ariane Artinian

    Aujourd'hui, il y a combien de rĂ©sidences NĂ©os ? C'est en lancement, vous en ĂȘtes oĂč ?

  • Speaker #0

    C'est un concept qu'on a créé il y a maintenant trois ans. On a une résidence qui est en service, qui fonctionne trÚs bien, à Champs-sur-Marne. On en a une autre qui est en construction à Rouen, puisqu'on peut déployer ce concept dans toutes les métropoles de France, y compris en région. D'ailleurs, on a deux types de financement, soit du financement totalement libre soit du financement locatif intermédiaire. Et on a plus d'une dizaine de projets en cours actuellement qui sont à des stades d'avancement différents et qui sont répartis sur l'ensemble du territoire.

  • Ariane Artinian

    Alors ça, c'est le projet sur lequel vous misez pour la suite ?

  • Speaker #0

    C'est une des réponses, je pense, à la crise qu'on connaßt aujourd'hui. Et en tout cas, nous, on fait vraiment le pari du bùtiment serviciel et du bùtiment qu'on va opérer. Et la fin de ce fameux finiquite.

  • Ariane Artinian

    Et la fin du fameux finiquite. Et puis vous avez votre vision aussi singuliĂšre de la ville de demain.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la ville de demain, on est convaincu qu'elle existe déjà et que la ville de demain, elle se régénérera sur la ville qui existe déjà.

  • Ariane Artinian

    Donc on fait du neuf avec du vieux.

  • Speaker #0

    On fait du neuf avec du dĂ©jĂ -lĂ . Et on transforme le dĂ©jĂ -lĂ  pour le rendre... plus vertueux, pour le rendre plus dĂ©sirable. On en parlait un petit peu avant l'interview. On le transforme en pensant aux gens, Ă  ceux qui vont habiter la ville. Nous, notre baseline, c'est lier la ville Ă  ceux qui la vivent. Et ça, c'est important parce que nous, notre objectif, c'est de remettre vraiment l'humain au cƓur de nos prĂ©occupations. Donc, la transformation de la ville, je prends un exemple. On fait un trĂšs grand partenariat avec CDC Habitat et on fait un trĂšs grand projet urbain. Sur les villes de Thierry Orly, Ă  cĂŽtĂ© de la future gare du Grand Paris Express Pont de Rungis. LĂ , pour l'instant, c'est en train de se transformer puisqu'on a dĂ©marrĂ© les travaux. Ce sont des zones totalement artificialisĂ©es, avec des bĂątiments logistiques qui se paupĂ©risent. Et lĂ , on va crĂ©er un ensemble, on va crĂ©er 2600 logements, on va crĂ©er des bureaux, on va crĂ©er une scĂšne digitale, c'est-Ă -dire une arĂ©na qui va accueillir... les sports digitaux, et on va renaturer cette zone, puisque actuellement je crois qu'il y a 2% Ă  peu prĂšs de la surface qui est en zone naturelle on va le porter Ă  54%, donc on va rĂ©gĂ©nĂ©rer la ville sur elle-mĂȘme, en la transformant et en la rendant dĂ©sirable et aimable.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup. C'est un joli programme de rendre la ville dĂ©sirable et aimable. Merci, Laurent Mourey. Je rappelle que vous ĂȘtes DG de Link City.

  • Speaker #0

    Merci, Ariane.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMmO, à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Podcast IMO.

Description

Vous vous demandez ce qui distingue un dĂ©veloppeur immobilier d'un promoteur ? "On ne se contente pas de construire ; on façonne l’avenir des villes en rĂ©pondant aux besoins spĂ©cifiques des territoires. On aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un peu plus que de la promotion”, explique Laurent Mourey, directeur gĂ©nĂ©ral de LinkCity dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo.

Au micro d' Ariane Artinian, le directeur gĂ©nĂ©rale de la filiale de Bouygues Construction, prĂ©sente NEOZ, son concept de logements locatifs familiaux prĂȘts Ă  vivre avec services intĂ©grĂ©s. “Le bĂątiment et l'immobilier vont devenir de plus en plus serviciels”




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Transcription

  • Mon podcast Immo

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian et tous les jours, vous le savez, je reçois celles et ceux qui font l'IMO. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Laurent Mourey, directeur général de LinkCity. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Laurent, vous vous définissez comme un développeur immobilier.

  • Speaker #0

    Oui, alors on est... On est un promoteur, mais on aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un petit peu plus que de la promotion en fait. Alors Link City, c'est le dĂ©veloppeur immobilier de Bouygues Construction. Link City, c'est une sociĂ©tĂ© qui comporte environ 260 collaborateurs qui sont rĂ©partis sur l'ensemble de la France. Plus de 22 implantations rĂ©parties sur l'ensemble des villes, des mĂ©tropoles de la France. On fait environ 500 millions de chiffres d'affaires et on a un plan de dĂ©veloppement trĂšs important. L'objectif c'est de doubler notre chiffre d'affaires dans les annĂ©es qui viennent. MalgrĂ© la crise, on est un promoteur qui est, ou un dĂ©veloppeur, qui est actif sur l'ensemble de toutes les classes d'actifs, c'est-Ă -dire qu'on fait aussi bien du rĂ©sidentiel, on fait du tertiaire, de l'industrie, on fait de l'enseignement, on fait des locaux de santĂ©, on fait de l'hĂŽtellerie. On est vraiment actif sur l'ensemble de la chaĂźne de valeur et avec nos implantations multiples, en fait, on est des acteurs du territoire. Ce qui fait que notre stratĂ©gie, elle est basĂ©e sur quatre piliers fondamentaux. Tout d'abord la rĂ©ponse au marchĂ© par le besoin, c'est-Ă -dire qu'on n'est pas dĂ©pendant d'un produit immobilier. Donc quand il y a des rĂ©ponses un peu complexes ou multiproduits Ă  apporter Ă  un besoin, on est en mesure de le faire puisqu'on s'intĂ©resse Ă  toutes les classes d'actifs. Et notre deuxiĂšme pilier, c'est de rĂ©pondre aux enjeux du territoire. Comme on est trĂšs ancrĂ© dans les territoires, y compris d'ailleurs en Ile-de-France oĂč nous sommes organisĂ©s par agence, on arrive Ă  faire vĂ©ritablement bien coĂŻncider les enjeux des territoires et nos rĂ©ponses immobiliĂšres avec les enjeux du territoire. qui sont basĂ©s sur le besoin et non pas sur un produit qu'on veut vendre.

  • Ariane Artinian

    Et c'est ça la vraie différence avec le mot promoteur classique, comme on l'entend classiquement ?

  • Speaker #0

    Je crois que ça en fait vraiment partie, oui. Et il y a une autre différence, Ariane, c'est qu'on est un promoteur constructeur, puisqu'on est dans un modÚle intégré à un groupe de construction, qui est Bouygues Construction. Donc ça nous permet d'avoir une force de frappe à la fois technique, financiÚre, juridique, pour pouvoir nous attaquer à tous les défis de la ville. Et puis enfin, le quatriÚme pilier de notre stratégie, en fait, c'est bien évidemment l'impact environnemental de nos opérations. Nos opérations, on les travaille sur deux volets. Comment est-ce qu'on adapte ce qu'on va produire aux changements climatiques ? Et deux, bien évidemment, à titre préventif, comment est-ce qu'on fait pour réduire l'impact environnemental de nos opérations, à la fois sur le carbone, mais aussi sur la biodiversité, sur la régénération écologique ?

  • Ariane Artinian

    Donc à vous écouter, le modÚle du promoteur classique, il est en train de bouger.

  • Speaker #0

    Le modĂšle du promoteur classique, il est en train de bouger et nous, ça fait un petit moment aussi qu'on bouge. Au-delĂ  de ce qu'on voit aujourd'hui, de ce qu'on connaĂźt aujourd'hui avec la remontĂ©e des taux, bien Ă©videmment, qui impacte fortement notre activitĂ©, la disparition du pinel qui impacte le modĂšle du promoteur traditionnel. Il y a deux Ă©lĂ©ments sur lesquels je voudrais insister sur le fait que ça se change et c'est justement des sujets que nous avons nous anticipĂ© il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es. La premiĂšre chose qui va rĂ©volutionner notre activitĂ© c'est le ZAN, le zĂ©ro artificialisation net. C'est Ă  dire que notre activitĂ© elle va plus maintenant se porter sur ce qu'on appelle Le dĂ©jĂ -lĂ , c'est-Ă -dire le dĂ©jĂ  construit, des immeubles existants, des friches qu'il va falloir retravailler, rĂ©gĂ©nĂ©rer. C'est-Ă -dire que notre mĂ©tier va plus ĂȘtre de la rĂ©gĂ©nĂ©ration urbaine que de l'extension. Et ça, pour les promoteurs, ça va nĂ©cessiter un petit peu plus de cash. C'est-Ă -dire que ça va mobiliser un petit peu plus de fonds propres et de cash que ce que ça faisait par le passĂ©. Et c'est pour ça que nous, on l'a anticipĂ© en crĂ©ant un fonds d'investissement qui s'appelle Neapoli. Avec un investisseur institutionnel qui nous permet d'intervenir en achetant des immeubles ou des terrains dĂ©jĂ  artificialisĂ©s pour assurer notre dĂ©veloppement. Je dis que ça mobilisera plus de cash parce que ça coĂ»te plus cher d'acheter un immeuble que d'acheter un terrain. Et puis l'Ă©tat d'esprit des propriĂ©taires d'immeubles est un petit peu diffĂ©rent de ceux qui fabriquent les terrains, donc il faut plutĂŽt acheter cash. Donc nous on a anticipĂ© sur ce sujet lĂ . Le deuxiĂšme sujet qui, Ă  mon avis, va rĂ©volutionner notre mĂ©tier, c'est que c'est la fin de ce que j'appelle, moi, le finiquit. Vous savez, le promoteur traditionnel, le finiquit. Je termine et je m'en vais. Je finis, je quitte. En fait, je pense trĂšs sincĂšrement que le bĂątiment et l'immobilier va devenir de plus en plus serviciel. C'est-Ă -dire que... L'immobilier d'entreprise, il va falloir l'opĂ©rer. On est ici dans un espace de co-working. Il y a un opĂ©rateur qui dispense du service et qui dĂ©livre une expĂ©rience aux gens qui viennent. Je pense que pour l'immobilier d'entreprise, c'est le cas. Mais ça concerne aussi le rĂ©sidentiel. Et c'est pour ça que nous, on a créé un deuxiĂšme fonds d'investissement qui s'appelle NEOS. On pourra en parler un petit peu plus aprĂšs si vous souhaitez. Mais c'est des immeubles rĂ©sidentiels avec du logement familial dans lesquels on dĂ©livre du service. Et en plus, et ça c'est aussi notre positionnement, il va falloir travailler de façon beaucoup moins sĂ©quentielle. Et c'est pour ça que nous, on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, puisque nous sommes, vous l'avez compris, maintenant en capacitĂ© d'acheter des immeubles, de se retrouver propriĂ©taire. On a une compĂ©tence trĂšs forte en amĂ©nagement. On est promoteur, mais aussi constructeur par notre appartenance Ă  Bouygues Construction. Et puis derriĂšre, on est opĂ©rateur investisseur. avec notamment ce qu'on fait sur Neos. Donc on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, et je pense que la clĂ© pour construire la ville de demain, elle est aussi dans cette prĂ©sence.

  • Ariane Artinian

    C'est d'ĂȘtre partout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est d'ĂȘtre partout, mais on ne peut pas ĂȘtre excellent partout, et c'est pour ça que nous on insiste beaucoup sur la notion de partenariat, et de fĂ©dĂ©rer des partenaires autour de nous, des acteurs autour de nous, ou d'intĂ©grer des cercles d'acteurs, parce que maintenant il faut construire la ville avec une vision vĂ©ritablement Ă  360, et non plus de façon sĂ©quencĂ©e.

  • Ariane Artinian

    Comment vous voyez justement, comment vous abordez la crise du logement ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut l'aborder justement en apprĂ©hendant le mĂ©tier de façon totalement diffĂ©rente. Je vais faire un petit zoom peut-ĂȘtre sur ce qu'on a commencĂ© Ă  Ă©baucher, Ă  savoir NEOS. Aujourd'hui, NEOS, c'est un segment de marchĂ© qui n'est pas du tout encore adressĂ© en France. C'est-Ă -dire, en France, vous avez soit le logement Ă  l'accession, soit le logement locatif pur et dur, soit la rĂ©sidence-service. Mais ce qui n'est pas du tout adressĂ©, c'est le build to rent un peu Ă  la mode anglaise. C'est-Ă -dire, lĂ , on fait des logements familiaux, qui sont des logements locatifs, familiaux, traditionnels, mais on agrĂšge des services Ă  destination des rĂ©sidents ou du quartier. Alors, qu'est-ce que c'est des services ?

  • Ariane Artinian

    Ce n'est pas du co-living.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout du co-living. Vous avez, quand une famille va dans une rĂ©sidence nĂ©ose, elle a son espace, son appartement, mais elle bĂ©nĂ©ficie de services. Il y a une grande salle Ă  manger, par exemple. Le jour oĂč vous voulez faire l'anniversaire du petit, vous pouvez accueillir dans la salle Ă  manger qui est Ă  disposition. Il y a une chambre d'amis partagĂ©e. Donc, vous pouvez aussi, du coup... avoir votre appartement qui est juste dimensionnĂ© Ă  la composition familiale de votre mĂ©nage, et vous n'avez pas besoin d'avoir une chambre d'amis en complĂ©ment, vous n'avez pas besoin d'avoir un bureau complĂ©mentaire, puisqu'il y a aussi un espace de co-working, et ces Ă©lĂ©ments-lĂ , quand vous en avez besoin, vous en payez la charge juste pour votre besoin. Et qui plus est, ça crĂ©e de l'animation dans la rĂ©sidence, ça crĂ©e un point de convergence, donc on dispense des services physiques, comme ceux dont je viens de vous parler, et puis... On dispense aussi des services un petit peu moins physiques, on fait de l'accompagnement pour le soutien scolaire, on fait de la gymnastique avec des espaces extĂ©rieurs trĂšs gĂ©nĂ©reux. Donc je pense que ça c'est une des rĂ©ponses Ă  la crise du logement aujourd'hui, un immobilier plus serviciel et un immobilier qui Ă©chappe un petit peu au standard de la promotion traditionnelle qu'on connaĂźt aujourd'hui.

  • Ariane Artinian

    En termes de coût pour l'usager, pour le client final ? Comment ça se répercute sur l'addition ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'addition, si vous voulez, il y a deux angles de vue. Alors, on est sur un loyer qui intĂšgre une partie des charges, mais par un effet d'Ă©chelle, on arrive Ă  se retrouver dans les prix du marchĂ©, vĂ©ritablement. Et ce sont des appartements qui sont plug and play, c'est-Ă -dire qu'on s'occupe, nous, des abonnements Wi-Fi, des abonnements de chauffage, de tout ça. Quand on arrive, on branche et ça fonctionne. On peut mĂȘme aller jusqu'Ă  louer le mobilier si nĂ©cessaire. Et puis aprĂšs, moi, je suis convaincu que c'est une façon de rĂ©duire la charge immobiliĂšre dans les mĂ©nages par le fait que tous les Ă©lĂ©ments dont on n'a pas besoin fondamentalement dans la composition de sa famille, eh bien, on peut les avoir Ă  disposition, mais on n'en paye qu'en fonction de l'usage qu'on fait. C'Ă©tait l'exemple que je prenais sur la chambre d'amis ou sur la... La grande salle Ă  manger pour l'anniversaire du petit.

  • Ariane Artinian

    Aujourd'hui, il y a combien de rĂ©sidences NĂ©os ? C'est en lancement, vous en ĂȘtes oĂč ?

  • Speaker #0

    C'est un concept qu'on a créé il y a maintenant trois ans. On a une résidence qui est en service, qui fonctionne trÚs bien, à Champs-sur-Marne. On en a une autre qui est en construction à Rouen, puisqu'on peut déployer ce concept dans toutes les métropoles de France, y compris en région. D'ailleurs, on a deux types de financement, soit du financement totalement libre soit du financement locatif intermédiaire. Et on a plus d'une dizaine de projets en cours actuellement qui sont à des stades d'avancement différents et qui sont répartis sur l'ensemble du territoire.

  • Ariane Artinian

    Alors ça, c'est le projet sur lequel vous misez pour la suite ?

  • Speaker #0

    C'est une des réponses, je pense, à la crise qu'on connaßt aujourd'hui. Et en tout cas, nous, on fait vraiment le pari du bùtiment serviciel et du bùtiment qu'on va opérer. Et la fin de ce fameux finiquite.

  • Ariane Artinian

    Et la fin du fameux finiquite. Et puis vous avez votre vision aussi singuliĂšre de la ville de demain.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la ville de demain, on est convaincu qu'elle existe déjà et que la ville de demain, elle se régénérera sur la ville qui existe déjà.

  • Ariane Artinian

    Donc on fait du neuf avec du vieux.

  • Speaker #0

    On fait du neuf avec du dĂ©jĂ -lĂ . Et on transforme le dĂ©jĂ -lĂ  pour le rendre... plus vertueux, pour le rendre plus dĂ©sirable. On en parlait un petit peu avant l'interview. On le transforme en pensant aux gens, Ă  ceux qui vont habiter la ville. Nous, notre baseline, c'est lier la ville Ă  ceux qui la vivent. Et ça, c'est important parce que nous, notre objectif, c'est de remettre vraiment l'humain au cƓur de nos prĂ©occupations. Donc, la transformation de la ville, je prends un exemple. On fait un trĂšs grand partenariat avec CDC Habitat et on fait un trĂšs grand projet urbain. Sur les villes de Thierry Orly, Ă  cĂŽtĂ© de la future gare du Grand Paris Express Pont de Rungis. LĂ , pour l'instant, c'est en train de se transformer puisqu'on a dĂ©marrĂ© les travaux. Ce sont des zones totalement artificialisĂ©es, avec des bĂątiments logistiques qui se paupĂ©risent. Et lĂ , on va crĂ©er un ensemble, on va crĂ©er 2600 logements, on va crĂ©er des bureaux, on va crĂ©er une scĂšne digitale, c'est-Ă -dire une arĂ©na qui va accueillir... les sports digitaux, et on va renaturer cette zone, puisque actuellement je crois qu'il y a 2% Ă  peu prĂšs de la surface qui est en zone naturelle on va le porter Ă  54%, donc on va rĂ©gĂ©nĂ©rer la ville sur elle-mĂȘme, en la transformant et en la rendant dĂ©sirable et aimable.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup. C'est un joli programme de rendre la ville dĂ©sirable et aimable. Merci, Laurent Mourey. Je rappelle que vous ĂȘtes DG de Link City.

  • Speaker #0

    Merci, Ariane.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMmO, à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Podcast IMO.

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Description

Vous vous demandez ce qui distingue un dĂ©veloppeur immobilier d'un promoteur ? "On ne se contente pas de construire ; on façonne l’avenir des villes en rĂ©pondant aux besoins spĂ©cifiques des territoires. On aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un peu plus que de la promotion”, explique Laurent Mourey, directeur gĂ©nĂ©ral de LinkCity dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo.

Au micro d' Ariane Artinian, le directeur gĂ©nĂ©rale de la filiale de Bouygues Construction, prĂ©sente NEOZ, son concept de logements locatifs familiaux prĂȘts Ă  vivre avec services intĂ©grĂ©s. “Le bĂątiment et l'immobilier vont devenir de plus en plus serviciels”




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast Immo

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian et tous les jours, vous le savez, je reçois celles et ceux qui font l'IMO. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Laurent Mourey, directeur général de LinkCity. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Laurent, vous vous définissez comme un développeur immobilier.

  • Speaker #0

    Oui, alors on est... On est un promoteur, mais on aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un petit peu plus que de la promotion en fait. Alors Link City, c'est le dĂ©veloppeur immobilier de Bouygues Construction. Link City, c'est une sociĂ©tĂ© qui comporte environ 260 collaborateurs qui sont rĂ©partis sur l'ensemble de la France. Plus de 22 implantations rĂ©parties sur l'ensemble des villes, des mĂ©tropoles de la France. On fait environ 500 millions de chiffres d'affaires et on a un plan de dĂ©veloppement trĂšs important. L'objectif c'est de doubler notre chiffre d'affaires dans les annĂ©es qui viennent. MalgrĂ© la crise, on est un promoteur qui est, ou un dĂ©veloppeur, qui est actif sur l'ensemble de toutes les classes d'actifs, c'est-Ă -dire qu'on fait aussi bien du rĂ©sidentiel, on fait du tertiaire, de l'industrie, on fait de l'enseignement, on fait des locaux de santĂ©, on fait de l'hĂŽtellerie. On est vraiment actif sur l'ensemble de la chaĂźne de valeur et avec nos implantations multiples, en fait, on est des acteurs du territoire. Ce qui fait que notre stratĂ©gie, elle est basĂ©e sur quatre piliers fondamentaux. Tout d'abord la rĂ©ponse au marchĂ© par le besoin, c'est-Ă -dire qu'on n'est pas dĂ©pendant d'un produit immobilier. Donc quand il y a des rĂ©ponses un peu complexes ou multiproduits Ă  apporter Ă  un besoin, on est en mesure de le faire puisqu'on s'intĂ©resse Ă  toutes les classes d'actifs. Et notre deuxiĂšme pilier, c'est de rĂ©pondre aux enjeux du territoire. Comme on est trĂšs ancrĂ© dans les territoires, y compris d'ailleurs en Ile-de-France oĂč nous sommes organisĂ©s par agence, on arrive Ă  faire vĂ©ritablement bien coĂŻncider les enjeux des territoires et nos rĂ©ponses immobiliĂšres avec les enjeux du territoire. qui sont basĂ©s sur le besoin et non pas sur un produit qu'on veut vendre.

  • Ariane Artinian

    Et c'est ça la vraie différence avec le mot promoteur classique, comme on l'entend classiquement ?

  • Speaker #0

    Je crois que ça en fait vraiment partie, oui. Et il y a une autre différence, Ariane, c'est qu'on est un promoteur constructeur, puisqu'on est dans un modÚle intégré à un groupe de construction, qui est Bouygues Construction. Donc ça nous permet d'avoir une force de frappe à la fois technique, financiÚre, juridique, pour pouvoir nous attaquer à tous les défis de la ville. Et puis enfin, le quatriÚme pilier de notre stratégie, en fait, c'est bien évidemment l'impact environnemental de nos opérations. Nos opérations, on les travaille sur deux volets. Comment est-ce qu'on adapte ce qu'on va produire aux changements climatiques ? Et deux, bien évidemment, à titre préventif, comment est-ce qu'on fait pour réduire l'impact environnemental de nos opérations, à la fois sur le carbone, mais aussi sur la biodiversité, sur la régénération écologique ?

  • Ariane Artinian

    Donc à vous écouter, le modÚle du promoteur classique, il est en train de bouger.

  • Speaker #0

    Le modĂšle du promoteur classique, il est en train de bouger et nous, ça fait un petit moment aussi qu'on bouge. Au-delĂ  de ce qu'on voit aujourd'hui, de ce qu'on connaĂźt aujourd'hui avec la remontĂ©e des taux, bien Ă©videmment, qui impacte fortement notre activitĂ©, la disparition du pinel qui impacte le modĂšle du promoteur traditionnel. Il y a deux Ă©lĂ©ments sur lesquels je voudrais insister sur le fait que ça se change et c'est justement des sujets que nous avons nous anticipĂ© il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es. La premiĂšre chose qui va rĂ©volutionner notre activitĂ© c'est le ZAN, le zĂ©ro artificialisation net. C'est Ă  dire que notre activitĂ© elle va plus maintenant se porter sur ce qu'on appelle Le dĂ©jĂ -lĂ , c'est-Ă -dire le dĂ©jĂ  construit, des immeubles existants, des friches qu'il va falloir retravailler, rĂ©gĂ©nĂ©rer. C'est-Ă -dire que notre mĂ©tier va plus ĂȘtre de la rĂ©gĂ©nĂ©ration urbaine que de l'extension. Et ça, pour les promoteurs, ça va nĂ©cessiter un petit peu plus de cash. C'est-Ă -dire que ça va mobiliser un petit peu plus de fonds propres et de cash que ce que ça faisait par le passĂ©. Et c'est pour ça que nous, on l'a anticipĂ© en crĂ©ant un fonds d'investissement qui s'appelle Neapoli. Avec un investisseur institutionnel qui nous permet d'intervenir en achetant des immeubles ou des terrains dĂ©jĂ  artificialisĂ©s pour assurer notre dĂ©veloppement. Je dis que ça mobilisera plus de cash parce que ça coĂ»te plus cher d'acheter un immeuble que d'acheter un terrain. Et puis l'Ă©tat d'esprit des propriĂ©taires d'immeubles est un petit peu diffĂ©rent de ceux qui fabriquent les terrains, donc il faut plutĂŽt acheter cash. Donc nous on a anticipĂ© sur ce sujet lĂ . Le deuxiĂšme sujet qui, Ă  mon avis, va rĂ©volutionner notre mĂ©tier, c'est que c'est la fin de ce que j'appelle, moi, le finiquit. Vous savez, le promoteur traditionnel, le finiquit. Je termine et je m'en vais. Je finis, je quitte. En fait, je pense trĂšs sincĂšrement que le bĂątiment et l'immobilier va devenir de plus en plus serviciel. C'est-Ă -dire que... L'immobilier d'entreprise, il va falloir l'opĂ©rer. On est ici dans un espace de co-working. Il y a un opĂ©rateur qui dispense du service et qui dĂ©livre une expĂ©rience aux gens qui viennent. Je pense que pour l'immobilier d'entreprise, c'est le cas. Mais ça concerne aussi le rĂ©sidentiel. Et c'est pour ça que nous, on a créé un deuxiĂšme fonds d'investissement qui s'appelle NEOS. On pourra en parler un petit peu plus aprĂšs si vous souhaitez. Mais c'est des immeubles rĂ©sidentiels avec du logement familial dans lesquels on dĂ©livre du service. Et en plus, et ça c'est aussi notre positionnement, il va falloir travailler de façon beaucoup moins sĂ©quentielle. Et c'est pour ça que nous, on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, puisque nous sommes, vous l'avez compris, maintenant en capacitĂ© d'acheter des immeubles, de se retrouver propriĂ©taire. On a une compĂ©tence trĂšs forte en amĂ©nagement. On est promoteur, mais aussi constructeur par notre appartenance Ă  Bouygues Construction. Et puis derriĂšre, on est opĂ©rateur investisseur. avec notamment ce qu'on fait sur Neos. Donc on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, et je pense que la clĂ© pour construire la ville de demain, elle est aussi dans cette prĂ©sence.

  • Ariane Artinian

    C'est d'ĂȘtre partout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est d'ĂȘtre partout, mais on ne peut pas ĂȘtre excellent partout, et c'est pour ça que nous on insiste beaucoup sur la notion de partenariat, et de fĂ©dĂ©rer des partenaires autour de nous, des acteurs autour de nous, ou d'intĂ©grer des cercles d'acteurs, parce que maintenant il faut construire la ville avec une vision vĂ©ritablement Ă  360, et non plus de façon sĂ©quencĂ©e.

  • Ariane Artinian

    Comment vous voyez justement, comment vous abordez la crise du logement ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut l'aborder justement en apprĂ©hendant le mĂ©tier de façon totalement diffĂ©rente. Je vais faire un petit zoom peut-ĂȘtre sur ce qu'on a commencĂ© Ă  Ă©baucher, Ă  savoir NEOS. Aujourd'hui, NEOS, c'est un segment de marchĂ© qui n'est pas du tout encore adressĂ© en France. C'est-Ă -dire, en France, vous avez soit le logement Ă  l'accession, soit le logement locatif pur et dur, soit la rĂ©sidence-service. Mais ce qui n'est pas du tout adressĂ©, c'est le build to rent un peu Ă  la mode anglaise. C'est-Ă -dire, lĂ , on fait des logements familiaux, qui sont des logements locatifs, familiaux, traditionnels, mais on agrĂšge des services Ă  destination des rĂ©sidents ou du quartier. Alors, qu'est-ce que c'est des services ?

  • Ariane Artinian

    Ce n'est pas du co-living.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout du co-living. Vous avez, quand une famille va dans une rĂ©sidence nĂ©ose, elle a son espace, son appartement, mais elle bĂ©nĂ©ficie de services. Il y a une grande salle Ă  manger, par exemple. Le jour oĂč vous voulez faire l'anniversaire du petit, vous pouvez accueillir dans la salle Ă  manger qui est Ă  disposition. Il y a une chambre d'amis partagĂ©e. Donc, vous pouvez aussi, du coup... avoir votre appartement qui est juste dimensionnĂ© Ă  la composition familiale de votre mĂ©nage, et vous n'avez pas besoin d'avoir une chambre d'amis en complĂ©ment, vous n'avez pas besoin d'avoir un bureau complĂ©mentaire, puisqu'il y a aussi un espace de co-working, et ces Ă©lĂ©ments-lĂ , quand vous en avez besoin, vous en payez la charge juste pour votre besoin. Et qui plus est, ça crĂ©e de l'animation dans la rĂ©sidence, ça crĂ©e un point de convergence, donc on dispense des services physiques, comme ceux dont je viens de vous parler, et puis... On dispense aussi des services un petit peu moins physiques, on fait de l'accompagnement pour le soutien scolaire, on fait de la gymnastique avec des espaces extĂ©rieurs trĂšs gĂ©nĂ©reux. Donc je pense que ça c'est une des rĂ©ponses Ă  la crise du logement aujourd'hui, un immobilier plus serviciel et un immobilier qui Ă©chappe un petit peu au standard de la promotion traditionnelle qu'on connaĂźt aujourd'hui.

  • Ariane Artinian

    En termes de coût pour l'usager, pour le client final ? Comment ça se répercute sur l'addition ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'addition, si vous voulez, il y a deux angles de vue. Alors, on est sur un loyer qui intĂšgre une partie des charges, mais par un effet d'Ă©chelle, on arrive Ă  se retrouver dans les prix du marchĂ©, vĂ©ritablement. Et ce sont des appartements qui sont plug and play, c'est-Ă -dire qu'on s'occupe, nous, des abonnements Wi-Fi, des abonnements de chauffage, de tout ça. Quand on arrive, on branche et ça fonctionne. On peut mĂȘme aller jusqu'Ă  louer le mobilier si nĂ©cessaire. Et puis aprĂšs, moi, je suis convaincu que c'est une façon de rĂ©duire la charge immobiliĂšre dans les mĂ©nages par le fait que tous les Ă©lĂ©ments dont on n'a pas besoin fondamentalement dans la composition de sa famille, eh bien, on peut les avoir Ă  disposition, mais on n'en paye qu'en fonction de l'usage qu'on fait. C'Ă©tait l'exemple que je prenais sur la chambre d'amis ou sur la... La grande salle Ă  manger pour l'anniversaire du petit.

  • Ariane Artinian

    Aujourd'hui, il y a combien de rĂ©sidences NĂ©os ? C'est en lancement, vous en ĂȘtes oĂč ?

  • Speaker #0

    C'est un concept qu'on a créé il y a maintenant trois ans. On a une résidence qui est en service, qui fonctionne trÚs bien, à Champs-sur-Marne. On en a une autre qui est en construction à Rouen, puisqu'on peut déployer ce concept dans toutes les métropoles de France, y compris en région. D'ailleurs, on a deux types de financement, soit du financement totalement libre soit du financement locatif intermédiaire. Et on a plus d'une dizaine de projets en cours actuellement qui sont à des stades d'avancement différents et qui sont répartis sur l'ensemble du territoire.

  • Ariane Artinian

    Alors ça, c'est le projet sur lequel vous misez pour la suite ?

  • Speaker #0

    C'est une des réponses, je pense, à la crise qu'on connaßt aujourd'hui. Et en tout cas, nous, on fait vraiment le pari du bùtiment serviciel et du bùtiment qu'on va opérer. Et la fin de ce fameux finiquite.

  • Ariane Artinian

    Et la fin du fameux finiquite. Et puis vous avez votre vision aussi singuliĂšre de la ville de demain.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la ville de demain, on est convaincu qu'elle existe déjà et que la ville de demain, elle se régénérera sur la ville qui existe déjà.

  • Ariane Artinian

    Donc on fait du neuf avec du vieux.

  • Speaker #0

    On fait du neuf avec du dĂ©jĂ -lĂ . Et on transforme le dĂ©jĂ -lĂ  pour le rendre... plus vertueux, pour le rendre plus dĂ©sirable. On en parlait un petit peu avant l'interview. On le transforme en pensant aux gens, Ă  ceux qui vont habiter la ville. Nous, notre baseline, c'est lier la ville Ă  ceux qui la vivent. Et ça, c'est important parce que nous, notre objectif, c'est de remettre vraiment l'humain au cƓur de nos prĂ©occupations. Donc, la transformation de la ville, je prends un exemple. On fait un trĂšs grand partenariat avec CDC Habitat et on fait un trĂšs grand projet urbain. Sur les villes de Thierry Orly, Ă  cĂŽtĂ© de la future gare du Grand Paris Express Pont de Rungis. LĂ , pour l'instant, c'est en train de se transformer puisqu'on a dĂ©marrĂ© les travaux. Ce sont des zones totalement artificialisĂ©es, avec des bĂątiments logistiques qui se paupĂ©risent. Et lĂ , on va crĂ©er un ensemble, on va crĂ©er 2600 logements, on va crĂ©er des bureaux, on va crĂ©er une scĂšne digitale, c'est-Ă -dire une arĂ©na qui va accueillir... les sports digitaux, et on va renaturer cette zone, puisque actuellement je crois qu'il y a 2% Ă  peu prĂšs de la surface qui est en zone naturelle on va le porter Ă  54%, donc on va rĂ©gĂ©nĂ©rer la ville sur elle-mĂȘme, en la transformant et en la rendant dĂ©sirable et aimable.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup. C'est un joli programme de rendre la ville dĂ©sirable et aimable. Merci, Laurent Mourey. Je rappelle que vous ĂȘtes DG de Link City.

  • Speaker #0

    Merci, Ariane.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMmO, à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Podcast IMO.

Description

Vous vous demandez ce qui distingue un dĂ©veloppeur immobilier d'un promoteur ? "On ne se contente pas de construire ; on façonne l’avenir des villes en rĂ©pondant aux besoins spĂ©cifiques des territoires. On aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un peu plus que de la promotion”, explique Laurent Mourey, directeur gĂ©nĂ©ral de LinkCity dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo.

Au micro d' Ariane Artinian, le directeur gĂ©nĂ©rale de la filiale de Bouygues Construction, prĂ©sente NEOZ, son concept de logements locatifs familiaux prĂȘts Ă  vivre avec services intĂ©grĂ©s. “Le bĂątiment et l'immobilier vont devenir de plus en plus serviciels”




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Mon podcast Immo

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian et tous les jours, vous le savez, je reçois celles et ceux qui font l'IMO. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Laurent Mourey, directeur général de LinkCity. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Laurent, vous vous définissez comme un développeur immobilier.

  • Speaker #0

    Oui, alors on est... On est un promoteur, mais on aime bien dire qu'on est dĂ©veloppeur immobilier parce qu'on fait un petit peu plus que de la promotion en fait. Alors Link City, c'est le dĂ©veloppeur immobilier de Bouygues Construction. Link City, c'est une sociĂ©tĂ© qui comporte environ 260 collaborateurs qui sont rĂ©partis sur l'ensemble de la France. Plus de 22 implantations rĂ©parties sur l'ensemble des villes, des mĂ©tropoles de la France. On fait environ 500 millions de chiffres d'affaires et on a un plan de dĂ©veloppement trĂšs important. L'objectif c'est de doubler notre chiffre d'affaires dans les annĂ©es qui viennent. MalgrĂ© la crise, on est un promoteur qui est, ou un dĂ©veloppeur, qui est actif sur l'ensemble de toutes les classes d'actifs, c'est-Ă -dire qu'on fait aussi bien du rĂ©sidentiel, on fait du tertiaire, de l'industrie, on fait de l'enseignement, on fait des locaux de santĂ©, on fait de l'hĂŽtellerie. On est vraiment actif sur l'ensemble de la chaĂźne de valeur et avec nos implantations multiples, en fait, on est des acteurs du territoire. Ce qui fait que notre stratĂ©gie, elle est basĂ©e sur quatre piliers fondamentaux. Tout d'abord la rĂ©ponse au marchĂ© par le besoin, c'est-Ă -dire qu'on n'est pas dĂ©pendant d'un produit immobilier. Donc quand il y a des rĂ©ponses un peu complexes ou multiproduits Ă  apporter Ă  un besoin, on est en mesure de le faire puisqu'on s'intĂ©resse Ă  toutes les classes d'actifs. Et notre deuxiĂšme pilier, c'est de rĂ©pondre aux enjeux du territoire. Comme on est trĂšs ancrĂ© dans les territoires, y compris d'ailleurs en Ile-de-France oĂč nous sommes organisĂ©s par agence, on arrive Ă  faire vĂ©ritablement bien coĂŻncider les enjeux des territoires et nos rĂ©ponses immobiliĂšres avec les enjeux du territoire. qui sont basĂ©s sur le besoin et non pas sur un produit qu'on veut vendre.

  • Ariane Artinian

    Et c'est ça la vraie différence avec le mot promoteur classique, comme on l'entend classiquement ?

  • Speaker #0

    Je crois que ça en fait vraiment partie, oui. Et il y a une autre différence, Ariane, c'est qu'on est un promoteur constructeur, puisqu'on est dans un modÚle intégré à un groupe de construction, qui est Bouygues Construction. Donc ça nous permet d'avoir une force de frappe à la fois technique, financiÚre, juridique, pour pouvoir nous attaquer à tous les défis de la ville. Et puis enfin, le quatriÚme pilier de notre stratégie, en fait, c'est bien évidemment l'impact environnemental de nos opérations. Nos opérations, on les travaille sur deux volets. Comment est-ce qu'on adapte ce qu'on va produire aux changements climatiques ? Et deux, bien évidemment, à titre préventif, comment est-ce qu'on fait pour réduire l'impact environnemental de nos opérations, à la fois sur le carbone, mais aussi sur la biodiversité, sur la régénération écologique ?

  • Ariane Artinian

    Donc à vous écouter, le modÚle du promoteur classique, il est en train de bouger.

  • Speaker #0

    Le modĂšle du promoteur classique, il est en train de bouger et nous, ça fait un petit moment aussi qu'on bouge. Au-delĂ  de ce qu'on voit aujourd'hui, de ce qu'on connaĂźt aujourd'hui avec la remontĂ©e des taux, bien Ă©videmment, qui impacte fortement notre activitĂ©, la disparition du pinel qui impacte le modĂšle du promoteur traditionnel. Il y a deux Ă©lĂ©ments sur lesquels je voudrais insister sur le fait que ça se change et c'est justement des sujets que nous avons nous anticipĂ© il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es. La premiĂšre chose qui va rĂ©volutionner notre activitĂ© c'est le ZAN, le zĂ©ro artificialisation net. C'est Ă  dire que notre activitĂ© elle va plus maintenant se porter sur ce qu'on appelle Le dĂ©jĂ -lĂ , c'est-Ă -dire le dĂ©jĂ  construit, des immeubles existants, des friches qu'il va falloir retravailler, rĂ©gĂ©nĂ©rer. C'est-Ă -dire que notre mĂ©tier va plus ĂȘtre de la rĂ©gĂ©nĂ©ration urbaine que de l'extension. Et ça, pour les promoteurs, ça va nĂ©cessiter un petit peu plus de cash. C'est-Ă -dire que ça va mobiliser un petit peu plus de fonds propres et de cash que ce que ça faisait par le passĂ©. Et c'est pour ça que nous, on l'a anticipĂ© en crĂ©ant un fonds d'investissement qui s'appelle Neapoli. Avec un investisseur institutionnel qui nous permet d'intervenir en achetant des immeubles ou des terrains dĂ©jĂ  artificialisĂ©s pour assurer notre dĂ©veloppement. Je dis que ça mobilisera plus de cash parce que ça coĂ»te plus cher d'acheter un immeuble que d'acheter un terrain. Et puis l'Ă©tat d'esprit des propriĂ©taires d'immeubles est un petit peu diffĂ©rent de ceux qui fabriquent les terrains, donc il faut plutĂŽt acheter cash. Donc nous on a anticipĂ© sur ce sujet lĂ . Le deuxiĂšme sujet qui, Ă  mon avis, va rĂ©volutionner notre mĂ©tier, c'est que c'est la fin de ce que j'appelle, moi, le finiquit. Vous savez, le promoteur traditionnel, le finiquit. Je termine et je m'en vais. Je finis, je quitte. En fait, je pense trĂšs sincĂšrement que le bĂątiment et l'immobilier va devenir de plus en plus serviciel. C'est-Ă -dire que... L'immobilier d'entreprise, il va falloir l'opĂ©rer. On est ici dans un espace de co-working. Il y a un opĂ©rateur qui dispense du service et qui dĂ©livre une expĂ©rience aux gens qui viennent. Je pense que pour l'immobilier d'entreprise, c'est le cas. Mais ça concerne aussi le rĂ©sidentiel. Et c'est pour ça que nous, on a créé un deuxiĂšme fonds d'investissement qui s'appelle NEOS. On pourra en parler un petit peu plus aprĂšs si vous souhaitez. Mais c'est des immeubles rĂ©sidentiels avec du logement familial dans lesquels on dĂ©livre du service. Et en plus, et ça c'est aussi notre positionnement, il va falloir travailler de façon beaucoup moins sĂ©quentielle. Et c'est pour ça que nous, on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, puisque nous sommes, vous l'avez compris, maintenant en capacitĂ© d'acheter des immeubles, de se retrouver propriĂ©taire. On a une compĂ©tence trĂšs forte en amĂ©nagement. On est promoteur, mais aussi constructeur par notre appartenance Ă  Bouygues Construction. Et puis derriĂšre, on est opĂ©rateur investisseur. avec notamment ce qu'on fait sur Neos. Donc on est prĂ©sent sur toute la chaĂźne de valeur, et je pense que la clĂ© pour construire la ville de demain, elle est aussi dans cette prĂ©sence.

  • Ariane Artinian

    C'est d'ĂȘtre partout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est d'ĂȘtre partout, mais on ne peut pas ĂȘtre excellent partout, et c'est pour ça que nous on insiste beaucoup sur la notion de partenariat, et de fĂ©dĂ©rer des partenaires autour de nous, des acteurs autour de nous, ou d'intĂ©grer des cercles d'acteurs, parce que maintenant il faut construire la ville avec une vision vĂ©ritablement Ă  360, et non plus de façon sĂ©quencĂ©e.

  • Ariane Artinian

    Comment vous voyez justement, comment vous abordez la crise du logement ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut l'aborder justement en apprĂ©hendant le mĂ©tier de façon totalement diffĂ©rente. Je vais faire un petit zoom peut-ĂȘtre sur ce qu'on a commencĂ© Ă  Ă©baucher, Ă  savoir NEOS. Aujourd'hui, NEOS, c'est un segment de marchĂ© qui n'est pas du tout encore adressĂ© en France. C'est-Ă -dire, en France, vous avez soit le logement Ă  l'accession, soit le logement locatif pur et dur, soit la rĂ©sidence-service. Mais ce qui n'est pas du tout adressĂ©, c'est le build to rent un peu Ă  la mode anglaise. C'est-Ă -dire, lĂ , on fait des logements familiaux, qui sont des logements locatifs, familiaux, traditionnels, mais on agrĂšge des services Ă  destination des rĂ©sidents ou du quartier. Alors, qu'est-ce que c'est des services ?

  • Ariane Artinian

    Ce n'est pas du co-living.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout du co-living. Vous avez, quand une famille va dans une rĂ©sidence nĂ©ose, elle a son espace, son appartement, mais elle bĂ©nĂ©ficie de services. Il y a une grande salle Ă  manger, par exemple. Le jour oĂč vous voulez faire l'anniversaire du petit, vous pouvez accueillir dans la salle Ă  manger qui est Ă  disposition. Il y a une chambre d'amis partagĂ©e. Donc, vous pouvez aussi, du coup... avoir votre appartement qui est juste dimensionnĂ© Ă  la composition familiale de votre mĂ©nage, et vous n'avez pas besoin d'avoir une chambre d'amis en complĂ©ment, vous n'avez pas besoin d'avoir un bureau complĂ©mentaire, puisqu'il y a aussi un espace de co-working, et ces Ă©lĂ©ments-lĂ , quand vous en avez besoin, vous en payez la charge juste pour votre besoin. Et qui plus est, ça crĂ©e de l'animation dans la rĂ©sidence, ça crĂ©e un point de convergence, donc on dispense des services physiques, comme ceux dont je viens de vous parler, et puis... On dispense aussi des services un petit peu moins physiques, on fait de l'accompagnement pour le soutien scolaire, on fait de la gymnastique avec des espaces extĂ©rieurs trĂšs gĂ©nĂ©reux. Donc je pense que ça c'est une des rĂ©ponses Ă  la crise du logement aujourd'hui, un immobilier plus serviciel et un immobilier qui Ă©chappe un petit peu au standard de la promotion traditionnelle qu'on connaĂźt aujourd'hui.

  • Ariane Artinian

    En termes de coût pour l'usager, pour le client final ? Comment ça se répercute sur l'addition ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'addition, si vous voulez, il y a deux angles de vue. Alors, on est sur un loyer qui intĂšgre une partie des charges, mais par un effet d'Ă©chelle, on arrive Ă  se retrouver dans les prix du marchĂ©, vĂ©ritablement. Et ce sont des appartements qui sont plug and play, c'est-Ă -dire qu'on s'occupe, nous, des abonnements Wi-Fi, des abonnements de chauffage, de tout ça. Quand on arrive, on branche et ça fonctionne. On peut mĂȘme aller jusqu'Ă  louer le mobilier si nĂ©cessaire. Et puis aprĂšs, moi, je suis convaincu que c'est une façon de rĂ©duire la charge immobiliĂšre dans les mĂ©nages par le fait que tous les Ă©lĂ©ments dont on n'a pas besoin fondamentalement dans la composition de sa famille, eh bien, on peut les avoir Ă  disposition, mais on n'en paye qu'en fonction de l'usage qu'on fait. C'Ă©tait l'exemple que je prenais sur la chambre d'amis ou sur la... La grande salle Ă  manger pour l'anniversaire du petit.

  • Ariane Artinian

    Aujourd'hui, il y a combien de rĂ©sidences NĂ©os ? C'est en lancement, vous en ĂȘtes oĂč ?

  • Speaker #0

    C'est un concept qu'on a créé il y a maintenant trois ans. On a une résidence qui est en service, qui fonctionne trÚs bien, à Champs-sur-Marne. On en a une autre qui est en construction à Rouen, puisqu'on peut déployer ce concept dans toutes les métropoles de France, y compris en région. D'ailleurs, on a deux types de financement, soit du financement totalement libre soit du financement locatif intermédiaire. Et on a plus d'une dizaine de projets en cours actuellement qui sont à des stades d'avancement différents et qui sont répartis sur l'ensemble du territoire.

  • Ariane Artinian

    Alors ça, c'est le projet sur lequel vous misez pour la suite ?

  • Speaker #0

    C'est une des réponses, je pense, à la crise qu'on connaßt aujourd'hui. Et en tout cas, nous, on fait vraiment le pari du bùtiment serviciel et du bùtiment qu'on va opérer. Et la fin de ce fameux finiquite.

  • Ariane Artinian

    Et la fin du fameux finiquite. Et puis vous avez votre vision aussi singuliĂšre de la ville de demain.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la ville de demain, on est convaincu qu'elle existe déjà et que la ville de demain, elle se régénérera sur la ville qui existe déjà.

  • Ariane Artinian

    Donc on fait du neuf avec du vieux.

  • Speaker #0

    On fait du neuf avec du dĂ©jĂ -lĂ . Et on transforme le dĂ©jĂ -lĂ  pour le rendre... plus vertueux, pour le rendre plus dĂ©sirable. On en parlait un petit peu avant l'interview. On le transforme en pensant aux gens, Ă  ceux qui vont habiter la ville. Nous, notre baseline, c'est lier la ville Ă  ceux qui la vivent. Et ça, c'est important parce que nous, notre objectif, c'est de remettre vraiment l'humain au cƓur de nos prĂ©occupations. Donc, la transformation de la ville, je prends un exemple. On fait un trĂšs grand partenariat avec CDC Habitat et on fait un trĂšs grand projet urbain. Sur les villes de Thierry Orly, Ă  cĂŽtĂ© de la future gare du Grand Paris Express Pont de Rungis. LĂ , pour l'instant, c'est en train de se transformer puisqu'on a dĂ©marrĂ© les travaux. Ce sont des zones totalement artificialisĂ©es, avec des bĂątiments logistiques qui se paupĂ©risent. Et lĂ , on va crĂ©er un ensemble, on va crĂ©er 2600 logements, on va crĂ©er des bureaux, on va crĂ©er une scĂšne digitale, c'est-Ă -dire une arĂ©na qui va accueillir... les sports digitaux, et on va renaturer cette zone, puisque actuellement je crois qu'il y a 2% Ă  peu prĂšs de la surface qui est en zone naturelle on va le porter Ă  54%, donc on va rĂ©gĂ©nĂ©rer la ville sur elle-mĂȘme, en la transformant et en la rendant dĂ©sirable et aimable.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup. C'est un joli programme de rendre la ville dĂ©sirable et aimable. Merci, Laurent Mourey. Je rappelle que vous ĂȘtes DG de Link City.

  • Speaker #0

    Merci, Ariane.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMmO, à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Podcast IMO.

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