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Jean-Christophe Laurent (Urbat)  : "Des logements modulaires et des mÚtres cubes pour répondre à la crise de l'immobilier" #885 cover
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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo🩋

Jean-Christophe Laurent (Urbat) : "Des logements modulaires et des mÚtres cubes pour répondre à la crise de l'immobilier" #885

Jean-Christophe Laurent (Urbat) : "Des logements modulaires et des mÚtres cubes pour répondre à la crise de l'immobilier" #885

11min |14/06/2024
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Jean-Christophe Laurent (Urbat) : "Des logements modulaires et des mÚtres cubes pour répondre à la crise de l'immobilier" #885

11min |14/06/2024
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Description

Vous vous demandez comment un promoteur immobilier traverse une crise historique avec des baisses de volume d'activitĂ©s de l'ordre de 35% ? InvitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo, Jean-Christophe Laurent, prĂ©sident d'Urbat, souligne la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  Vinci Immobilier et prĂ©sente son concept d'habitat modulaire lancĂ© Ă  Pau. Utilisant la mĂ©thode du poteau-poutre, l'entreprise supprime les murs porteurs, offrant des logements adaptables aux besoins Ă©volutifs des familles. Ce procĂ©dĂ© permet de proposer des plans variĂ©s et modifiables sans les contraintes structurelles habituelles, maximisant l'utilisation des mĂštres cubes. "On a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles," explique le promoteur au micro d'Ariane Artinian.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast immo.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan et avec mes invités tous les jours, on fait le tour de l'actu et on décrypte les tendances. Aujourd'hui, on va parler mÚtre carré évidemment, mais aussi mÚtre cube. Et on en parle avec le promoteur Jean-Christophe Laurent. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Jean-Christophe Laurent, vous ĂȘtes prĂ©sident d'Urbat, filiale de Vinci. La premiĂšre question que j'ai envie de vous poser, c'est comment est-ce que vous traversez cette crise ? Quel regard vous avez sur la situation ?

  • Speaker #0

    Écoute Ariane, vous venez de dire qu'on est filiale de Vinci, on est plus prĂ©cisĂ©ment filiale de Vinci Immobilier, qui est la branche promotion immobiliĂšre du groupe Vinci, et que dans cette pĂ©riode, on a la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  un grand groupe qui a la capacitĂ© de nous faire passer cette crise qui est extrĂȘmement rude. Avec des baisses de volume d'activitĂ©s qui sont assez historiques depuis 25 ans, de l'ordre de 35% en 2023 et avec une annĂ©e 2024 qui n'est pas franchement rassurante.

  • Speaker #1

    Donc vous ĂȘtes toujours sur un train de moins 35% de vente ?

  • Speaker #0

    Oui, on fera le point à la fin de l'année, mais on va dire sur les chiffres de ce début d'année ou de ces premiers six mois. On constate que les ventes en France ne décollent pas d'une façon générale. Ce n'est pas le propre de la structure Urbatt. Je crois que c'est valable pour toute la profession.

  • Speaker #1

    Les spĂ©cificitĂ©s d'Urbatt, c'est quoi ? Vous ĂȘtes installĂ© Ă  Montpellier, vous vous adressez surtout Ă  une clientĂšle de primo-accĂ©dant ?

  • Speaker #0

    Alors Urbatt est une société qui a été créée en 1975, qui était une société familiale. L'ancien dirigeant fondateur de la structure. n'avait pas trouvé de repreneur familial pour l'activité, c'est pour ça qu'il s'est tourné vers le marché. Et à l'époque, Vinci Immobilier s'est intéressé à l'opportunité d'acquérir Urbate pour son positionnement spécifique vers les primo-accédants et les primo-investisseurs. Avec la particularité, c'est que Urbaz siÚge à Montpellier et une activité essentiellement méridionale avec quatre agences principales, une sur Toulouse, une sur Montpellier qui traite le secteur du Languedoc, PACA et l'agence la plus septentrionale qui se situe à Lyon.

  • Speaker #1

    Ce positionnement sur le marché des primo-accédants vous expose encore plus que les autres promoteurs ?

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il nous expose à deux titres. C'est qu'effectivement, on s'était positionné sur, et Urbatt a toujours été historiquement positionné sur le secteur de la primo-accession, y compris dans les zones tendues. Mais également, on a réorienté notre stratégie il y a 4-5 ans pour se diriger vers les villes moyennes, celles qui sont aujourd'hui, et ça parlera aux gens qui connaissent les fameux zonages Pinel, celles qui se situent dans les zones B2 et C. Sur lesquels on est aujourd'hui confronté à des problématiques de solvabilisation de nos clients, d'autant plus que ces secteurs B2 et C ont été exclus de l'application du Pré-AtoZéro, qui reste aujourd'hui le seul dispositif, on va dire, public d'aide à l'acquisition.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, les primo-accédants, ils ont pris de plein fouet la hausse des taux, ce qui évidemment réduit les projets. Vous avez un chiffre parlant pour illustrer ? La situation ? Oui,

  • Speaker #0

    en gros, pour illustrer, il y a trois ans, avec des taux entre 1 et 1,5 pour une mensualitĂ© de 1 200 euros, on pouvait prĂ©tendre acheter un logement entre 290 000 et 300 000 euros. Si on applique cette mĂȘme mensualitĂ© aujourd'hui avec la hausse des taux, on a la possibilitĂ© d'acquĂ©rir un logement Ă  210 000 euros. Ça montre le diffĂ©rentiel. Finalement, de pouvoir d'achat qui a Ă©tĂ© obĂ©rĂ© par la hausse des taux, qui est venue se combiner avec la hausse du prix du logement d'une façon gĂ©nĂ©rale, liĂ©e Ă  la hausse du foncier, des matĂ©riaux et l'inflation, qui globalement a impactĂ© toute l'Ă©conomie française.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on gĂšre, on s'adapte Ă  cette situation quand on est Ă  votre place, mĂȘme si on est adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ?

  • Speaker #0

    Bien sĂ»r, le fait qu'on soit adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ne nous affranchit pas d'essayer de trouver des solutions. Écoutez, on a tout renĂ©gociĂ©, on a tout rediscutĂ©. On s'est montrĂ© plus prudent sur notre façon d'acheter les terrains. On a beaucoup travaillĂ© sur les sujets de conception technique pour essayer d'optimiser nos bĂątiments. On a baissĂ© nos prix d'une façon gĂ©nĂ©rale aussi, mais en mĂȘme temps on se rend compte...

  • Speaker #1

    De combien ?

  • Speaker #0

    On va dire que d'une année sur l'autre, l'ensemble de la profession immobiliÚre a baissé ses prix entre 5 et 10%.

  • Speaker #1

    Ça va continuer ?

  • Speaker #0

    Le problĂšme, c'est que ça ne peut pas aller indĂ©finiment. À un moment, on n'a pas le droit de ventre Ă  perte. Et puis, par ailleurs, l'exercice aura forcĂ©ment ses limites. C'est un exercice qu'on peut faire pendant un certain temps. Mais Ă  un moment, il va falloir qu'on retrouve des Ă©quilibres qui sont normaux quand on traite des problĂ©matiques d'une entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a des chantiers que vous alliez lancer, vous aviez les permis de construire, les opérations ne vont pas sortir de terre faute d'acquéreurs.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. On est comme tous les promoteurs, on est dans leur portefeuille d'opérations, un certain nombre d'opérations qui ont été mises en commercialisation, qui n'ont pas trouvé la cote-part nécessaire d'acquéreurs pour pouvoir lancer ces opérations. Et c'est des opérations qui seront soit mises en sommeil, soit plus vraisemblablement abandonnée. Quand on voit la difficulté pour obtenir nos permis de construire en France et l'énergie que ça prend, on peut considérer que ce sont des logements qui vont cruellement manquer sur le marché et qui derriÚre génÚrent finalement l'inverse de ce qu'il faudrait, c'est-à-dire que ça génÚre potentiellement de la rareté et du coup des prix qui vraisemblablement sur certains secteurs ne baisseront pas.

  • Speaker #1

    Alors néanmoins, pour vous adapter à cette situation, vous revoyez votre offre. Et vous lancez un nouveau concept d'habitat modulaire axé sur le mÚtre carré et sur le mÚtre cube.

  • Speaker #0

    Oui absolument, on s'est posĂ© la question de la façon dont on pouvait proposer Ă  nos clients des logements qui soient adaptables et surtout avec une offre de plan au moment de la vente qui puisse ĂȘtre adaptĂ©e en fonction des usages de la famille. Donc, on a adoptĂ© un procĂ©dĂ© constructif qui s'appelle le pot-au-poutre, qui est plus gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour construire des bureaux, qui fait qu'on arrive du coup dans nos logements Ă  supprimer, vous savez, le fameux mur porteur, celui dans lequel... On vient taper avec le point pour savoir si ça sonne creux ou si ça sonne plein, quand on envisage de faire des travaux, et savoir si ce mur on peut le toucher ou pas. On n'a plus ce mur porteur, donc on a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles, ce qui nous permet deux choses. Un, en base, de proposer Ă  nos clients trois plans diffĂ©rents au moment de l'achat ou de la dĂ©cision d'achat de nos clients. Et puis surtout, ça permet Ă  une petite famille qui s'installe Ă  un instant T de pouvoir modifier son logement Ă  n'importe quel moment de la durĂ©e de vie de l'immeuble. On sait que les structures familiales Ă©voluent. C'est l'ado qui devient Ă©tudiant et qui quitte le domicile parental. Ça peut ĂȘtre aussi le petit deuxiĂšme ou le petit troisiĂšme qui arrive et qui suppose qu'on puisse modifier son logement. Ce faisant... on arrive du coup Ă  adapter ce logement au fur et Ă  mesure de la vie des mĂ©nages.

  • Speaker #1

    Ça a un impact en termes de coĂ»t ? C'est moins cher une cloison modulaire comme vous dites ?

  • Speaker #0

    C'est surtout qu'un mur porteur prend beaucoup de place, donc il prend des mĂštres carrĂ©s. Donc finalement, indirectement, oui, c'est effectivement moins cher. C'est surtout que ces logements modulables, je prends l'exemple d'un trois-piĂšces. En gĂ©nĂ©ral, il est choisi par une famille qui a un enfant en disant... On a une chambre pour un enfant et une chambre pour nous. Et bien nous, notre trois piĂšces, on va ĂȘtre en situation de pouvoir adapter une piĂšce en plus Ă  l'intĂ©rieur par un systĂšme de cloisonnement qui permettra Ă©ventuellement de diviser une chambre d'enfant en deux petites piĂšces, notamment pour prĂ©server des espaces de couchage. C'est-Ă -dire que dans la journĂ©e, la chambre d'enfant peut ĂȘtre mise Ă  disposition des deux enfants. Avec une possibilitĂ© de la cloisonner le soir pour pouvoir rĂ©server des espaces. On peut Ă©galement rĂ©server des espaces de bureaux pour des gens qui seraient amenĂ©s Ă  travailler chez eux. C'est de plus en plus le cas.

  • Speaker #1

    Cette nouvelle offre, elle est déjà en vigueur ou c'est des programmes que vous allez, que vous comptez lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, tous nos permis de construire depuis le 1er janvier 2023 ont été déposés avec ce nouveau dispositif. Et la premiÚre opération en commercialisation avec ce dispositif interviendra dans une quinzaine de jours dans le secteur de peau.

  • Speaker #1

    Donc vous lancez le concept Ă  peau ?

  • Speaker #0

    On lance le concept Ă  peau.

  • Speaker #1

    C'est une opération qui va sortir à quel prix au mÚtre carré ?

  • Speaker #0

    On va sortir aux alentours de 3000 euros du mÚtre carré. qui correspond au marché dans ce secteur-là.

  • Speaker #1

    Alors tout à l'heure, j'ai parlé de mÚtres cubes. C'est un élément marketing, c'est pour frapper les esprits en disant qu'il n'y a pas que les mÚtres carrés, il y a le volume et ça compte de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on va utiliser la partie verticale de nos logements, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et donc on propose en base la possibilitĂ© pour nos clients d'amĂ©nager des rangements qu'on va pouvoir situer dans les parties hautes de nos logements. Ça vient accueillir tout le matĂ©riel dont on n'a pas forcĂ©ment besoin au quotidien. C'est l'Ă©tĂ© quand on vient remiser les affaires d'hiver et vice versa. Donc on essaie de travailler sur l'ensemble du volume. On travaille aussi sur des espaces extĂ©rieurs amĂ©nagĂ©s, des balcons, terrasses sur lesquelles on va pouvoir amĂ©nager des placards et des espaces de rangement.

  • Speaker #1

    Donc ce concept de maßtre... Le cube va se généraliser dans la profession, c'est une nouvelle façon d'appréhender le logement ?

  • Speaker #0

    Je pense que le mÚtre carré est cher, et donc il faut qu'on trouve des moyens d'optimiser les possibilités d'occupation pour nos acquéreurs. On a également travaillé sur des paliers augmentés dans nos résidences, qui permettent de retrouver sur chaque palier, chaque logement se verra affecté à un espace de rangement à l'extérieur du logement, dans lequel on pourra... mettre les affaires d'hiver, les skis, éventuellement le skateboard. Ces espaces qui remplacent un peu les caves, les caves dans lesquelles on s'est rendu compte que nos clients avaient quelques appréhensions à mettre du matériel de valeur.

  • Speaker #1

    Donc votre credo, c'est optimiser l'espace.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, parce que l'espace est cher.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jean-Christophe Laurent. Je rappelle que vous ĂȘtes le prĂ©sident d'Urbat, une filiale de Vinci Immobilier.

  • Speaker #0

    Merci Ariane.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo, à écouter tous les jours sur MySuite Imo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Merci.

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Vous vous demandez comment un promoteur immobilier traverse une crise historique avec des baisses de volume d'activitĂ©s de l'ordre de 35% ? InvitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo, Jean-Christophe Laurent, prĂ©sident d'Urbat, souligne la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  Vinci Immobilier et prĂ©sente son concept d'habitat modulaire lancĂ© Ă  Pau. Utilisant la mĂ©thode du poteau-poutre, l'entreprise supprime les murs porteurs, offrant des logements adaptables aux besoins Ă©volutifs des familles. Ce procĂ©dĂ© permet de proposer des plans variĂ©s et modifiables sans les contraintes structurelles habituelles, maximisant l'utilisation des mĂštres cubes. "On a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles," explique le promoteur au micro d'Ariane Artinian.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast immo.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan et avec mes invités tous les jours, on fait le tour de l'actu et on décrypte les tendances. Aujourd'hui, on va parler mÚtre carré évidemment, mais aussi mÚtre cube. Et on en parle avec le promoteur Jean-Christophe Laurent. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Jean-Christophe Laurent, vous ĂȘtes prĂ©sident d'Urbat, filiale de Vinci. La premiĂšre question que j'ai envie de vous poser, c'est comment est-ce que vous traversez cette crise ? Quel regard vous avez sur la situation ?

  • Speaker #0

    Écoute Ariane, vous venez de dire qu'on est filiale de Vinci, on est plus prĂ©cisĂ©ment filiale de Vinci Immobilier, qui est la branche promotion immobiliĂšre du groupe Vinci, et que dans cette pĂ©riode, on a la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  un grand groupe qui a la capacitĂ© de nous faire passer cette crise qui est extrĂȘmement rude. Avec des baisses de volume d'activitĂ©s qui sont assez historiques depuis 25 ans, de l'ordre de 35% en 2023 et avec une annĂ©e 2024 qui n'est pas franchement rassurante.

  • Speaker #1

    Donc vous ĂȘtes toujours sur un train de moins 35% de vente ?

  • Speaker #0

    Oui, on fera le point à la fin de l'année, mais on va dire sur les chiffres de ce début d'année ou de ces premiers six mois. On constate que les ventes en France ne décollent pas d'une façon générale. Ce n'est pas le propre de la structure Urbatt. Je crois que c'est valable pour toute la profession.

  • Speaker #1

    Les spĂ©cificitĂ©s d'Urbatt, c'est quoi ? Vous ĂȘtes installĂ© Ă  Montpellier, vous vous adressez surtout Ă  une clientĂšle de primo-accĂ©dant ?

  • Speaker #0

    Alors Urbatt est une société qui a été créée en 1975, qui était une société familiale. L'ancien dirigeant fondateur de la structure. n'avait pas trouvé de repreneur familial pour l'activité, c'est pour ça qu'il s'est tourné vers le marché. Et à l'époque, Vinci Immobilier s'est intéressé à l'opportunité d'acquérir Urbate pour son positionnement spécifique vers les primo-accédants et les primo-investisseurs. Avec la particularité, c'est que Urbaz siÚge à Montpellier et une activité essentiellement méridionale avec quatre agences principales, une sur Toulouse, une sur Montpellier qui traite le secteur du Languedoc, PACA et l'agence la plus septentrionale qui se situe à Lyon.

  • Speaker #1

    Ce positionnement sur le marché des primo-accédants vous expose encore plus que les autres promoteurs ?

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il nous expose à deux titres. C'est qu'effectivement, on s'était positionné sur, et Urbatt a toujours été historiquement positionné sur le secteur de la primo-accession, y compris dans les zones tendues. Mais également, on a réorienté notre stratégie il y a 4-5 ans pour se diriger vers les villes moyennes, celles qui sont aujourd'hui, et ça parlera aux gens qui connaissent les fameux zonages Pinel, celles qui se situent dans les zones B2 et C. Sur lesquels on est aujourd'hui confronté à des problématiques de solvabilisation de nos clients, d'autant plus que ces secteurs B2 et C ont été exclus de l'application du Pré-AtoZéro, qui reste aujourd'hui le seul dispositif, on va dire, public d'aide à l'acquisition.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, les primo-accédants, ils ont pris de plein fouet la hausse des taux, ce qui évidemment réduit les projets. Vous avez un chiffre parlant pour illustrer ? La situation ? Oui,

  • Speaker #0

    en gros, pour illustrer, il y a trois ans, avec des taux entre 1 et 1,5 pour une mensualitĂ© de 1 200 euros, on pouvait prĂ©tendre acheter un logement entre 290 000 et 300 000 euros. Si on applique cette mĂȘme mensualitĂ© aujourd'hui avec la hausse des taux, on a la possibilitĂ© d'acquĂ©rir un logement Ă  210 000 euros. Ça montre le diffĂ©rentiel. Finalement, de pouvoir d'achat qui a Ă©tĂ© obĂ©rĂ© par la hausse des taux, qui est venue se combiner avec la hausse du prix du logement d'une façon gĂ©nĂ©rale, liĂ©e Ă  la hausse du foncier, des matĂ©riaux et l'inflation, qui globalement a impactĂ© toute l'Ă©conomie française.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on gĂšre, on s'adapte Ă  cette situation quand on est Ă  votre place, mĂȘme si on est adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ?

  • Speaker #0

    Bien sĂ»r, le fait qu'on soit adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ne nous affranchit pas d'essayer de trouver des solutions. Écoutez, on a tout renĂ©gociĂ©, on a tout rediscutĂ©. On s'est montrĂ© plus prudent sur notre façon d'acheter les terrains. On a beaucoup travaillĂ© sur les sujets de conception technique pour essayer d'optimiser nos bĂątiments. On a baissĂ© nos prix d'une façon gĂ©nĂ©rale aussi, mais en mĂȘme temps on se rend compte...

  • Speaker #1

    De combien ?

  • Speaker #0

    On va dire que d'une année sur l'autre, l'ensemble de la profession immobiliÚre a baissé ses prix entre 5 et 10%.

  • Speaker #1

    Ça va continuer ?

  • Speaker #0

    Le problĂšme, c'est que ça ne peut pas aller indĂ©finiment. À un moment, on n'a pas le droit de ventre Ă  perte. Et puis, par ailleurs, l'exercice aura forcĂ©ment ses limites. C'est un exercice qu'on peut faire pendant un certain temps. Mais Ă  un moment, il va falloir qu'on retrouve des Ă©quilibres qui sont normaux quand on traite des problĂ©matiques d'une entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a des chantiers que vous alliez lancer, vous aviez les permis de construire, les opérations ne vont pas sortir de terre faute d'acquéreurs.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. On est comme tous les promoteurs, on est dans leur portefeuille d'opérations, un certain nombre d'opérations qui ont été mises en commercialisation, qui n'ont pas trouvé la cote-part nécessaire d'acquéreurs pour pouvoir lancer ces opérations. Et c'est des opérations qui seront soit mises en sommeil, soit plus vraisemblablement abandonnée. Quand on voit la difficulté pour obtenir nos permis de construire en France et l'énergie que ça prend, on peut considérer que ce sont des logements qui vont cruellement manquer sur le marché et qui derriÚre génÚrent finalement l'inverse de ce qu'il faudrait, c'est-à-dire que ça génÚre potentiellement de la rareté et du coup des prix qui vraisemblablement sur certains secteurs ne baisseront pas.

  • Speaker #1

    Alors néanmoins, pour vous adapter à cette situation, vous revoyez votre offre. Et vous lancez un nouveau concept d'habitat modulaire axé sur le mÚtre carré et sur le mÚtre cube.

  • Speaker #0

    Oui absolument, on s'est posĂ© la question de la façon dont on pouvait proposer Ă  nos clients des logements qui soient adaptables et surtout avec une offre de plan au moment de la vente qui puisse ĂȘtre adaptĂ©e en fonction des usages de la famille. Donc, on a adoptĂ© un procĂ©dĂ© constructif qui s'appelle le pot-au-poutre, qui est plus gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour construire des bureaux, qui fait qu'on arrive du coup dans nos logements Ă  supprimer, vous savez, le fameux mur porteur, celui dans lequel... On vient taper avec le point pour savoir si ça sonne creux ou si ça sonne plein, quand on envisage de faire des travaux, et savoir si ce mur on peut le toucher ou pas. On n'a plus ce mur porteur, donc on a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles, ce qui nous permet deux choses. Un, en base, de proposer Ă  nos clients trois plans diffĂ©rents au moment de l'achat ou de la dĂ©cision d'achat de nos clients. Et puis surtout, ça permet Ă  une petite famille qui s'installe Ă  un instant T de pouvoir modifier son logement Ă  n'importe quel moment de la durĂ©e de vie de l'immeuble. On sait que les structures familiales Ă©voluent. C'est l'ado qui devient Ă©tudiant et qui quitte le domicile parental. Ça peut ĂȘtre aussi le petit deuxiĂšme ou le petit troisiĂšme qui arrive et qui suppose qu'on puisse modifier son logement. Ce faisant... on arrive du coup Ă  adapter ce logement au fur et Ă  mesure de la vie des mĂ©nages.

  • Speaker #1

    Ça a un impact en termes de coĂ»t ? C'est moins cher une cloison modulaire comme vous dites ?

  • Speaker #0

    C'est surtout qu'un mur porteur prend beaucoup de place, donc il prend des mĂštres carrĂ©s. Donc finalement, indirectement, oui, c'est effectivement moins cher. C'est surtout que ces logements modulables, je prends l'exemple d'un trois-piĂšces. En gĂ©nĂ©ral, il est choisi par une famille qui a un enfant en disant... On a une chambre pour un enfant et une chambre pour nous. Et bien nous, notre trois piĂšces, on va ĂȘtre en situation de pouvoir adapter une piĂšce en plus Ă  l'intĂ©rieur par un systĂšme de cloisonnement qui permettra Ă©ventuellement de diviser une chambre d'enfant en deux petites piĂšces, notamment pour prĂ©server des espaces de couchage. C'est-Ă -dire que dans la journĂ©e, la chambre d'enfant peut ĂȘtre mise Ă  disposition des deux enfants. Avec une possibilitĂ© de la cloisonner le soir pour pouvoir rĂ©server des espaces. On peut Ă©galement rĂ©server des espaces de bureaux pour des gens qui seraient amenĂ©s Ă  travailler chez eux. C'est de plus en plus le cas.

  • Speaker #1

    Cette nouvelle offre, elle est déjà en vigueur ou c'est des programmes que vous allez, que vous comptez lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, tous nos permis de construire depuis le 1er janvier 2023 ont été déposés avec ce nouveau dispositif. Et la premiÚre opération en commercialisation avec ce dispositif interviendra dans une quinzaine de jours dans le secteur de peau.

  • Speaker #1

    Donc vous lancez le concept Ă  peau ?

  • Speaker #0

    On lance le concept Ă  peau.

  • Speaker #1

    C'est une opération qui va sortir à quel prix au mÚtre carré ?

  • Speaker #0

    On va sortir aux alentours de 3000 euros du mÚtre carré. qui correspond au marché dans ce secteur-là.

  • Speaker #1

    Alors tout à l'heure, j'ai parlé de mÚtres cubes. C'est un élément marketing, c'est pour frapper les esprits en disant qu'il n'y a pas que les mÚtres carrés, il y a le volume et ça compte de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on va utiliser la partie verticale de nos logements, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et donc on propose en base la possibilitĂ© pour nos clients d'amĂ©nager des rangements qu'on va pouvoir situer dans les parties hautes de nos logements. Ça vient accueillir tout le matĂ©riel dont on n'a pas forcĂ©ment besoin au quotidien. C'est l'Ă©tĂ© quand on vient remiser les affaires d'hiver et vice versa. Donc on essaie de travailler sur l'ensemble du volume. On travaille aussi sur des espaces extĂ©rieurs amĂ©nagĂ©s, des balcons, terrasses sur lesquelles on va pouvoir amĂ©nager des placards et des espaces de rangement.

  • Speaker #1

    Donc ce concept de maßtre... Le cube va se généraliser dans la profession, c'est une nouvelle façon d'appréhender le logement ?

  • Speaker #0

    Je pense que le mÚtre carré est cher, et donc il faut qu'on trouve des moyens d'optimiser les possibilités d'occupation pour nos acquéreurs. On a également travaillé sur des paliers augmentés dans nos résidences, qui permettent de retrouver sur chaque palier, chaque logement se verra affecté à un espace de rangement à l'extérieur du logement, dans lequel on pourra... mettre les affaires d'hiver, les skis, éventuellement le skateboard. Ces espaces qui remplacent un peu les caves, les caves dans lesquelles on s'est rendu compte que nos clients avaient quelques appréhensions à mettre du matériel de valeur.

  • Speaker #1

    Donc votre credo, c'est optimiser l'espace.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, parce que l'espace est cher.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jean-Christophe Laurent. Je rappelle que vous ĂȘtes le prĂ©sident d'Urbat, une filiale de Vinci Immobilier.

  • Speaker #0

    Merci Ariane.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo, à écouter tous les jours sur MySuite Imo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Merci.

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  • Speaker #0

    Mon podcast immo.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan et avec mes invités tous les jours, on fait le tour de l'actu et on décrypte les tendances. Aujourd'hui, on va parler mÚtre carré évidemment, mais aussi mÚtre cube. Et on en parle avec le promoteur Jean-Christophe Laurent. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Jean-Christophe Laurent, vous ĂȘtes prĂ©sident d'Urbat, filiale de Vinci. La premiĂšre question que j'ai envie de vous poser, c'est comment est-ce que vous traversez cette crise ? Quel regard vous avez sur la situation ?

  • Speaker #0

    Écoute Ariane, vous venez de dire qu'on est filiale de Vinci, on est plus prĂ©cisĂ©ment filiale de Vinci Immobilier, qui est la branche promotion immobiliĂšre du groupe Vinci, et que dans cette pĂ©riode, on a la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  un grand groupe qui a la capacitĂ© de nous faire passer cette crise qui est extrĂȘmement rude. Avec des baisses de volume d'activitĂ©s qui sont assez historiques depuis 25 ans, de l'ordre de 35% en 2023 et avec une annĂ©e 2024 qui n'est pas franchement rassurante.

  • Speaker #1

    Donc vous ĂȘtes toujours sur un train de moins 35% de vente ?

  • Speaker #0

    Oui, on fera le point à la fin de l'année, mais on va dire sur les chiffres de ce début d'année ou de ces premiers six mois. On constate que les ventes en France ne décollent pas d'une façon générale. Ce n'est pas le propre de la structure Urbatt. Je crois que c'est valable pour toute la profession.

  • Speaker #1

    Les spĂ©cificitĂ©s d'Urbatt, c'est quoi ? Vous ĂȘtes installĂ© Ă  Montpellier, vous vous adressez surtout Ă  une clientĂšle de primo-accĂ©dant ?

  • Speaker #0

    Alors Urbatt est une société qui a été créée en 1975, qui était une société familiale. L'ancien dirigeant fondateur de la structure. n'avait pas trouvé de repreneur familial pour l'activité, c'est pour ça qu'il s'est tourné vers le marché. Et à l'époque, Vinci Immobilier s'est intéressé à l'opportunité d'acquérir Urbate pour son positionnement spécifique vers les primo-accédants et les primo-investisseurs. Avec la particularité, c'est que Urbaz siÚge à Montpellier et une activité essentiellement méridionale avec quatre agences principales, une sur Toulouse, une sur Montpellier qui traite le secteur du Languedoc, PACA et l'agence la plus septentrionale qui se situe à Lyon.

  • Speaker #1

    Ce positionnement sur le marché des primo-accédants vous expose encore plus que les autres promoteurs ?

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il nous expose à deux titres. C'est qu'effectivement, on s'était positionné sur, et Urbatt a toujours été historiquement positionné sur le secteur de la primo-accession, y compris dans les zones tendues. Mais également, on a réorienté notre stratégie il y a 4-5 ans pour se diriger vers les villes moyennes, celles qui sont aujourd'hui, et ça parlera aux gens qui connaissent les fameux zonages Pinel, celles qui se situent dans les zones B2 et C. Sur lesquels on est aujourd'hui confronté à des problématiques de solvabilisation de nos clients, d'autant plus que ces secteurs B2 et C ont été exclus de l'application du Pré-AtoZéro, qui reste aujourd'hui le seul dispositif, on va dire, public d'aide à l'acquisition.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, les primo-accédants, ils ont pris de plein fouet la hausse des taux, ce qui évidemment réduit les projets. Vous avez un chiffre parlant pour illustrer ? La situation ? Oui,

  • Speaker #0

    en gros, pour illustrer, il y a trois ans, avec des taux entre 1 et 1,5 pour une mensualitĂ© de 1 200 euros, on pouvait prĂ©tendre acheter un logement entre 290 000 et 300 000 euros. Si on applique cette mĂȘme mensualitĂ© aujourd'hui avec la hausse des taux, on a la possibilitĂ© d'acquĂ©rir un logement Ă  210 000 euros. Ça montre le diffĂ©rentiel. Finalement, de pouvoir d'achat qui a Ă©tĂ© obĂ©rĂ© par la hausse des taux, qui est venue se combiner avec la hausse du prix du logement d'une façon gĂ©nĂ©rale, liĂ©e Ă  la hausse du foncier, des matĂ©riaux et l'inflation, qui globalement a impactĂ© toute l'Ă©conomie française.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on gĂšre, on s'adapte Ă  cette situation quand on est Ă  votre place, mĂȘme si on est adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ?

  • Speaker #0

    Bien sĂ»r, le fait qu'on soit adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ne nous affranchit pas d'essayer de trouver des solutions. Écoutez, on a tout renĂ©gociĂ©, on a tout rediscutĂ©. On s'est montrĂ© plus prudent sur notre façon d'acheter les terrains. On a beaucoup travaillĂ© sur les sujets de conception technique pour essayer d'optimiser nos bĂątiments. On a baissĂ© nos prix d'une façon gĂ©nĂ©rale aussi, mais en mĂȘme temps on se rend compte...

  • Speaker #1

    De combien ?

  • Speaker #0

    On va dire que d'une année sur l'autre, l'ensemble de la profession immobiliÚre a baissé ses prix entre 5 et 10%.

  • Speaker #1

    Ça va continuer ?

  • Speaker #0

    Le problĂšme, c'est que ça ne peut pas aller indĂ©finiment. À un moment, on n'a pas le droit de ventre Ă  perte. Et puis, par ailleurs, l'exercice aura forcĂ©ment ses limites. C'est un exercice qu'on peut faire pendant un certain temps. Mais Ă  un moment, il va falloir qu'on retrouve des Ă©quilibres qui sont normaux quand on traite des problĂ©matiques d'une entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a des chantiers que vous alliez lancer, vous aviez les permis de construire, les opérations ne vont pas sortir de terre faute d'acquéreurs.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. On est comme tous les promoteurs, on est dans leur portefeuille d'opérations, un certain nombre d'opérations qui ont été mises en commercialisation, qui n'ont pas trouvé la cote-part nécessaire d'acquéreurs pour pouvoir lancer ces opérations. Et c'est des opérations qui seront soit mises en sommeil, soit plus vraisemblablement abandonnée. Quand on voit la difficulté pour obtenir nos permis de construire en France et l'énergie que ça prend, on peut considérer que ce sont des logements qui vont cruellement manquer sur le marché et qui derriÚre génÚrent finalement l'inverse de ce qu'il faudrait, c'est-à-dire que ça génÚre potentiellement de la rareté et du coup des prix qui vraisemblablement sur certains secteurs ne baisseront pas.

  • Speaker #1

    Alors néanmoins, pour vous adapter à cette situation, vous revoyez votre offre. Et vous lancez un nouveau concept d'habitat modulaire axé sur le mÚtre carré et sur le mÚtre cube.

  • Speaker #0

    Oui absolument, on s'est posĂ© la question de la façon dont on pouvait proposer Ă  nos clients des logements qui soient adaptables et surtout avec une offre de plan au moment de la vente qui puisse ĂȘtre adaptĂ©e en fonction des usages de la famille. Donc, on a adoptĂ© un procĂ©dĂ© constructif qui s'appelle le pot-au-poutre, qui est plus gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour construire des bureaux, qui fait qu'on arrive du coup dans nos logements Ă  supprimer, vous savez, le fameux mur porteur, celui dans lequel... On vient taper avec le point pour savoir si ça sonne creux ou si ça sonne plein, quand on envisage de faire des travaux, et savoir si ce mur on peut le toucher ou pas. On n'a plus ce mur porteur, donc on a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles, ce qui nous permet deux choses. Un, en base, de proposer Ă  nos clients trois plans diffĂ©rents au moment de l'achat ou de la dĂ©cision d'achat de nos clients. Et puis surtout, ça permet Ă  une petite famille qui s'installe Ă  un instant T de pouvoir modifier son logement Ă  n'importe quel moment de la durĂ©e de vie de l'immeuble. On sait que les structures familiales Ă©voluent. C'est l'ado qui devient Ă©tudiant et qui quitte le domicile parental. Ça peut ĂȘtre aussi le petit deuxiĂšme ou le petit troisiĂšme qui arrive et qui suppose qu'on puisse modifier son logement. Ce faisant... on arrive du coup Ă  adapter ce logement au fur et Ă  mesure de la vie des mĂ©nages.

  • Speaker #1

    Ça a un impact en termes de coĂ»t ? C'est moins cher une cloison modulaire comme vous dites ?

  • Speaker #0

    C'est surtout qu'un mur porteur prend beaucoup de place, donc il prend des mĂštres carrĂ©s. Donc finalement, indirectement, oui, c'est effectivement moins cher. C'est surtout que ces logements modulables, je prends l'exemple d'un trois-piĂšces. En gĂ©nĂ©ral, il est choisi par une famille qui a un enfant en disant... On a une chambre pour un enfant et une chambre pour nous. Et bien nous, notre trois piĂšces, on va ĂȘtre en situation de pouvoir adapter une piĂšce en plus Ă  l'intĂ©rieur par un systĂšme de cloisonnement qui permettra Ă©ventuellement de diviser une chambre d'enfant en deux petites piĂšces, notamment pour prĂ©server des espaces de couchage. C'est-Ă -dire que dans la journĂ©e, la chambre d'enfant peut ĂȘtre mise Ă  disposition des deux enfants. Avec une possibilitĂ© de la cloisonner le soir pour pouvoir rĂ©server des espaces. On peut Ă©galement rĂ©server des espaces de bureaux pour des gens qui seraient amenĂ©s Ă  travailler chez eux. C'est de plus en plus le cas.

  • Speaker #1

    Cette nouvelle offre, elle est déjà en vigueur ou c'est des programmes que vous allez, que vous comptez lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, tous nos permis de construire depuis le 1er janvier 2023 ont été déposés avec ce nouveau dispositif. Et la premiÚre opération en commercialisation avec ce dispositif interviendra dans une quinzaine de jours dans le secteur de peau.

  • Speaker #1

    Donc vous lancez le concept Ă  peau ?

  • Speaker #0

    On lance le concept Ă  peau.

  • Speaker #1

    C'est une opération qui va sortir à quel prix au mÚtre carré ?

  • Speaker #0

    On va sortir aux alentours de 3000 euros du mÚtre carré. qui correspond au marché dans ce secteur-là.

  • Speaker #1

    Alors tout à l'heure, j'ai parlé de mÚtres cubes. C'est un élément marketing, c'est pour frapper les esprits en disant qu'il n'y a pas que les mÚtres carrés, il y a le volume et ça compte de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on va utiliser la partie verticale de nos logements, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et donc on propose en base la possibilitĂ© pour nos clients d'amĂ©nager des rangements qu'on va pouvoir situer dans les parties hautes de nos logements. Ça vient accueillir tout le matĂ©riel dont on n'a pas forcĂ©ment besoin au quotidien. C'est l'Ă©tĂ© quand on vient remiser les affaires d'hiver et vice versa. Donc on essaie de travailler sur l'ensemble du volume. On travaille aussi sur des espaces extĂ©rieurs amĂ©nagĂ©s, des balcons, terrasses sur lesquelles on va pouvoir amĂ©nager des placards et des espaces de rangement.

  • Speaker #1

    Donc ce concept de maßtre... Le cube va se généraliser dans la profession, c'est une nouvelle façon d'appréhender le logement ?

  • Speaker #0

    Je pense que le mÚtre carré est cher, et donc il faut qu'on trouve des moyens d'optimiser les possibilités d'occupation pour nos acquéreurs. On a également travaillé sur des paliers augmentés dans nos résidences, qui permettent de retrouver sur chaque palier, chaque logement se verra affecté à un espace de rangement à l'extérieur du logement, dans lequel on pourra... mettre les affaires d'hiver, les skis, éventuellement le skateboard. Ces espaces qui remplacent un peu les caves, les caves dans lesquelles on s'est rendu compte que nos clients avaient quelques appréhensions à mettre du matériel de valeur.

  • Speaker #1

    Donc votre credo, c'est optimiser l'espace.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, parce que l'espace est cher.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jean-Christophe Laurent. Je rappelle que vous ĂȘtes le prĂ©sident d'Urbat, une filiale de Vinci Immobilier.

  • Speaker #0

    Merci Ariane.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo, à écouter tous les jours sur MySuite Imo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Vous vous demandez comment un promoteur immobilier traverse une crise historique avec des baisses de volume d'activitĂ©s de l'ordre de 35% ? InvitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo, Jean-Christophe Laurent, prĂ©sident d'Urbat, souligne la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  Vinci Immobilier et prĂ©sente son concept d'habitat modulaire lancĂ© Ă  Pau. Utilisant la mĂ©thode du poteau-poutre, l'entreprise supprime les murs porteurs, offrant des logements adaptables aux besoins Ă©volutifs des familles. Ce procĂ©dĂ© permet de proposer des plans variĂ©s et modifiables sans les contraintes structurelles habituelles, maximisant l'utilisation des mĂštres cubes. "On a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles," explique le promoteur au micro d'Ariane Artinian.


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  • Speaker #0

    Mon podcast immo.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan et avec mes invités tous les jours, on fait le tour de l'actu et on décrypte les tendances. Aujourd'hui, on va parler mÚtre carré évidemment, mais aussi mÚtre cube. Et on en parle avec le promoteur Jean-Christophe Laurent. Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Jean-Christophe Laurent, vous ĂȘtes prĂ©sident d'Urbat, filiale de Vinci. La premiĂšre question que j'ai envie de vous poser, c'est comment est-ce que vous traversez cette crise ? Quel regard vous avez sur la situation ?

  • Speaker #0

    Écoute Ariane, vous venez de dire qu'on est filiale de Vinci, on est plus prĂ©cisĂ©ment filiale de Vinci Immobilier, qui est la branche promotion immobiliĂšre du groupe Vinci, et que dans cette pĂ©riode, on a la chance d'ĂȘtre adossĂ© Ă  un grand groupe qui a la capacitĂ© de nous faire passer cette crise qui est extrĂȘmement rude. Avec des baisses de volume d'activitĂ©s qui sont assez historiques depuis 25 ans, de l'ordre de 35% en 2023 et avec une annĂ©e 2024 qui n'est pas franchement rassurante.

  • Speaker #1

    Donc vous ĂȘtes toujours sur un train de moins 35% de vente ?

  • Speaker #0

    Oui, on fera le point à la fin de l'année, mais on va dire sur les chiffres de ce début d'année ou de ces premiers six mois. On constate que les ventes en France ne décollent pas d'une façon générale. Ce n'est pas le propre de la structure Urbatt. Je crois que c'est valable pour toute la profession.

  • Speaker #1

    Les spĂ©cificitĂ©s d'Urbatt, c'est quoi ? Vous ĂȘtes installĂ© Ă  Montpellier, vous vous adressez surtout Ă  une clientĂšle de primo-accĂ©dant ?

  • Speaker #0

    Alors Urbatt est une société qui a été créée en 1975, qui était une société familiale. L'ancien dirigeant fondateur de la structure. n'avait pas trouvé de repreneur familial pour l'activité, c'est pour ça qu'il s'est tourné vers le marché. Et à l'époque, Vinci Immobilier s'est intéressé à l'opportunité d'acquérir Urbate pour son positionnement spécifique vers les primo-accédants et les primo-investisseurs. Avec la particularité, c'est que Urbaz siÚge à Montpellier et une activité essentiellement méridionale avec quatre agences principales, une sur Toulouse, une sur Montpellier qui traite le secteur du Languedoc, PACA et l'agence la plus septentrionale qui se situe à Lyon.

  • Speaker #1

    Ce positionnement sur le marché des primo-accédants vous expose encore plus que les autres promoteurs ?

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il nous expose à deux titres. C'est qu'effectivement, on s'était positionné sur, et Urbatt a toujours été historiquement positionné sur le secteur de la primo-accession, y compris dans les zones tendues. Mais également, on a réorienté notre stratégie il y a 4-5 ans pour se diriger vers les villes moyennes, celles qui sont aujourd'hui, et ça parlera aux gens qui connaissent les fameux zonages Pinel, celles qui se situent dans les zones B2 et C. Sur lesquels on est aujourd'hui confronté à des problématiques de solvabilisation de nos clients, d'autant plus que ces secteurs B2 et C ont été exclus de l'application du Pré-AtoZéro, qui reste aujourd'hui le seul dispositif, on va dire, public d'aide à l'acquisition.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, les primo-accédants, ils ont pris de plein fouet la hausse des taux, ce qui évidemment réduit les projets. Vous avez un chiffre parlant pour illustrer ? La situation ? Oui,

  • Speaker #0

    en gros, pour illustrer, il y a trois ans, avec des taux entre 1 et 1,5 pour une mensualitĂ© de 1 200 euros, on pouvait prĂ©tendre acheter un logement entre 290 000 et 300 000 euros. Si on applique cette mĂȘme mensualitĂ© aujourd'hui avec la hausse des taux, on a la possibilitĂ© d'acquĂ©rir un logement Ă  210 000 euros. Ça montre le diffĂ©rentiel. Finalement, de pouvoir d'achat qui a Ă©tĂ© obĂ©rĂ© par la hausse des taux, qui est venue se combiner avec la hausse du prix du logement d'une façon gĂ©nĂ©rale, liĂ©e Ă  la hausse du foncier, des matĂ©riaux et l'inflation, qui globalement a impactĂ© toute l'Ă©conomie française.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on gĂšre, on s'adapte Ă  cette situation quand on est Ă  votre place, mĂȘme si on est adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ?

  • Speaker #0

    Bien sĂ»r, le fait qu'on soit adossĂ© Ă  un grand groupe immobilier ne nous affranchit pas d'essayer de trouver des solutions. Écoutez, on a tout renĂ©gociĂ©, on a tout rediscutĂ©. On s'est montrĂ© plus prudent sur notre façon d'acheter les terrains. On a beaucoup travaillĂ© sur les sujets de conception technique pour essayer d'optimiser nos bĂątiments. On a baissĂ© nos prix d'une façon gĂ©nĂ©rale aussi, mais en mĂȘme temps on se rend compte...

  • Speaker #1

    De combien ?

  • Speaker #0

    On va dire que d'une année sur l'autre, l'ensemble de la profession immobiliÚre a baissé ses prix entre 5 et 10%.

  • Speaker #1

    Ça va continuer ?

  • Speaker #0

    Le problĂšme, c'est que ça ne peut pas aller indĂ©finiment. À un moment, on n'a pas le droit de ventre Ă  perte. Et puis, par ailleurs, l'exercice aura forcĂ©ment ses limites. C'est un exercice qu'on peut faire pendant un certain temps. Mais Ă  un moment, il va falloir qu'on retrouve des Ă©quilibres qui sont normaux quand on traite des problĂ©matiques d'une entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a des chantiers que vous alliez lancer, vous aviez les permis de construire, les opérations ne vont pas sortir de terre faute d'acquéreurs.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. On est comme tous les promoteurs, on est dans leur portefeuille d'opérations, un certain nombre d'opérations qui ont été mises en commercialisation, qui n'ont pas trouvé la cote-part nécessaire d'acquéreurs pour pouvoir lancer ces opérations. Et c'est des opérations qui seront soit mises en sommeil, soit plus vraisemblablement abandonnée. Quand on voit la difficulté pour obtenir nos permis de construire en France et l'énergie que ça prend, on peut considérer que ce sont des logements qui vont cruellement manquer sur le marché et qui derriÚre génÚrent finalement l'inverse de ce qu'il faudrait, c'est-à-dire que ça génÚre potentiellement de la rareté et du coup des prix qui vraisemblablement sur certains secteurs ne baisseront pas.

  • Speaker #1

    Alors néanmoins, pour vous adapter à cette situation, vous revoyez votre offre. Et vous lancez un nouveau concept d'habitat modulaire axé sur le mÚtre carré et sur le mÚtre cube.

  • Speaker #0

    Oui absolument, on s'est posĂ© la question de la façon dont on pouvait proposer Ă  nos clients des logements qui soient adaptables et surtout avec une offre de plan au moment de la vente qui puisse ĂȘtre adaptĂ©e en fonction des usages de la famille. Donc, on a adoptĂ© un procĂ©dĂ© constructif qui s'appelle le pot-au-poutre, qui est plus gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour construire des bureaux, qui fait qu'on arrive du coup dans nos logements Ă  supprimer, vous savez, le fameux mur porteur, celui dans lequel... On vient taper avec le point pour savoir si ça sonne creux ou si ça sonne plein, quand on envisage de faire des travaux, et savoir si ce mur on peut le toucher ou pas. On n'a plus ce mur porteur, donc on a dĂ©gagĂ© l'ensemble du logement de ses contraintes structurelles, ce qui nous permet deux choses. Un, en base, de proposer Ă  nos clients trois plans diffĂ©rents au moment de l'achat ou de la dĂ©cision d'achat de nos clients. Et puis surtout, ça permet Ă  une petite famille qui s'installe Ă  un instant T de pouvoir modifier son logement Ă  n'importe quel moment de la durĂ©e de vie de l'immeuble. On sait que les structures familiales Ă©voluent. C'est l'ado qui devient Ă©tudiant et qui quitte le domicile parental. Ça peut ĂȘtre aussi le petit deuxiĂšme ou le petit troisiĂšme qui arrive et qui suppose qu'on puisse modifier son logement. Ce faisant... on arrive du coup Ă  adapter ce logement au fur et Ă  mesure de la vie des mĂ©nages.

  • Speaker #1

    Ça a un impact en termes de coĂ»t ? C'est moins cher une cloison modulaire comme vous dites ?

  • Speaker #0

    C'est surtout qu'un mur porteur prend beaucoup de place, donc il prend des mĂštres carrĂ©s. Donc finalement, indirectement, oui, c'est effectivement moins cher. C'est surtout que ces logements modulables, je prends l'exemple d'un trois-piĂšces. En gĂ©nĂ©ral, il est choisi par une famille qui a un enfant en disant... On a une chambre pour un enfant et une chambre pour nous. Et bien nous, notre trois piĂšces, on va ĂȘtre en situation de pouvoir adapter une piĂšce en plus Ă  l'intĂ©rieur par un systĂšme de cloisonnement qui permettra Ă©ventuellement de diviser une chambre d'enfant en deux petites piĂšces, notamment pour prĂ©server des espaces de couchage. C'est-Ă -dire que dans la journĂ©e, la chambre d'enfant peut ĂȘtre mise Ă  disposition des deux enfants. Avec une possibilitĂ© de la cloisonner le soir pour pouvoir rĂ©server des espaces. On peut Ă©galement rĂ©server des espaces de bureaux pour des gens qui seraient amenĂ©s Ă  travailler chez eux. C'est de plus en plus le cas.

  • Speaker #1

    Cette nouvelle offre, elle est déjà en vigueur ou c'est des programmes que vous allez, que vous comptez lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, tous nos permis de construire depuis le 1er janvier 2023 ont été déposés avec ce nouveau dispositif. Et la premiÚre opération en commercialisation avec ce dispositif interviendra dans une quinzaine de jours dans le secteur de peau.

  • Speaker #1

    Donc vous lancez le concept Ă  peau ?

  • Speaker #0

    On lance le concept Ă  peau.

  • Speaker #1

    C'est une opération qui va sortir à quel prix au mÚtre carré ?

  • Speaker #0

    On va sortir aux alentours de 3000 euros du mÚtre carré. qui correspond au marché dans ce secteur-là.

  • Speaker #1

    Alors tout à l'heure, j'ai parlé de mÚtres cubes. C'est un élément marketing, c'est pour frapper les esprits en disant qu'il n'y a pas que les mÚtres carrés, il y a le volume et ça compte de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on va utiliser la partie verticale de nos logements, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et donc on propose en base la possibilitĂ© pour nos clients d'amĂ©nager des rangements qu'on va pouvoir situer dans les parties hautes de nos logements. Ça vient accueillir tout le matĂ©riel dont on n'a pas forcĂ©ment besoin au quotidien. C'est l'Ă©tĂ© quand on vient remiser les affaires d'hiver et vice versa. Donc on essaie de travailler sur l'ensemble du volume. On travaille aussi sur des espaces extĂ©rieurs amĂ©nagĂ©s, des balcons, terrasses sur lesquelles on va pouvoir amĂ©nager des placards et des espaces de rangement.

  • Speaker #1

    Donc ce concept de maßtre... Le cube va se généraliser dans la profession, c'est une nouvelle façon d'appréhender le logement ?

  • Speaker #0

    Je pense que le mÚtre carré est cher, et donc il faut qu'on trouve des moyens d'optimiser les possibilités d'occupation pour nos acquéreurs. On a également travaillé sur des paliers augmentés dans nos résidences, qui permettent de retrouver sur chaque palier, chaque logement se verra affecté à un espace de rangement à l'extérieur du logement, dans lequel on pourra... mettre les affaires d'hiver, les skis, éventuellement le skateboard. Ces espaces qui remplacent un peu les caves, les caves dans lesquelles on s'est rendu compte que nos clients avaient quelques appréhensions à mettre du matériel de valeur.

  • Speaker #1

    Donc votre credo, c'est optimiser l'espace.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, parce que l'espace est cher.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jean-Christophe Laurent. Je rappelle que vous ĂȘtes le prĂ©sident d'Urbat, une filiale de Vinci Immobilier.

  • Speaker #0

    Merci Ariane.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo, à écouter tous les jours sur MySuite Imo et sur toutes les plateformes.

  • Speaker #0

    Merci.

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