- Speaker #0
Mon podcast IMO. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, fondatrice de MySuite IMO et tous les jours avec mes invités, on fait le tour de l'actu. Et aujourd'hui, on s'intéresse à l'échange définitif d'appartements et on en parle tout de suite avec Frédéric Copp. Bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Vous êtes CEO, cofondateur de BA IMO, une appli mobile qui permet d'échanger définitivement un bien immobilier.
- Speaker #1
Voilà, exactement. A contrario de l'échange de biens pendant les vacances, nous c'est vraiment des échanges définitifs entre propriétaires.
- Speaker #0
Ça veut dire quoi un échange définitif entre propriétaires ?
- Speaker #1
Alors un échange définitif, déjà il faut savoir que c'est quelque chose qui est inscrit dans la loi, dans le Code civil depuis 1804. Et c'est un acte notarié qui, au lieu d'être un acte d'achat-vente ou de remplacer deux actes d'achat-vente simultanés, on va pouvoir faire un acte d'échange. Et échanger son bien, que ce soit un bien de même valeur ou de valeurs différentes, mais là en payant la différence qui s'appelle la soult de prix entre les deux biens.
- Speaker #0
Comment elle fonctionne votre application ?
- Speaker #1
Alors notre application, elle est assez simple d'utilisation. Ça fonctionne comme un site de rencontre, c'est-à-dire que vous allez... À l'inscription, inscrire les caractéristiques de votre bien et aussi les caractéristiques de votre recherche. Qu'est-ce que vous avez besoin dans votre futur plus ou moins proche ? Et une fois que vous avez tout rentré, vous allez pouvoir avoir accès à tous les autres biens qui sont sur la plateforme, les biens qui appartiennent à des gens qui ont la même problématique que vous, qui ont besoin de vendre et d'acheter en même temps. Une fois que les personnes sont sur l'application, ils vont pouvoir signifier les uns aux autres leur intérêt. Et une fois qu'un intérêt est réciproque... On appelle ça un match et l'échange devient possible. C'est-à-dire qu'une fois qu'il y a le match, c'est BA qui rentre en contact avec vous, qui vous réexplique tous les tenants et les aboutissants de l'échange et qui est présent lors des visites des deux côtés et qui vous accompagne jusqu'à la remise des clés si jamais les visites ont été concluantes.
- Speaker #0
Vos clients, c'est qui ? À qui vous vous adressez en priorité ?
- Speaker #1
Alors, on s'adresse à 80% du marché, à vrai dire, puisque 8 ventes sur 10 se font dans le but de racheter. Il y a deux typologies de clients, ceux qui cherchent à s'agrandir et qui veulent plus grand, donc souvent les familles avec l'arrivée d'un nouvel enfant, et ceux qui cherchent plus petit. Donc souvent, ce sont les jeunes retraités qui n'ont plus besoin d'avoir un appartement familial et qui voudraient justement profiter de quelque chose qui leur convient mieux. Il y a aussi, bien sûr, les divorces, on est obligé de réduire un petit peu la voile. Et l'autre catégorie qui est encore différente, c'est la catégorie des gens qui veulent changer de région parce que pour... une envie personnelle ou un besoin professionnel, ils ont besoin de se rendre dans une autre région.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se passe si les appartements n'ont pas la même valeur ? Vous parliez d'une soult tout à l'heure.
- Speaker #1
Alors justement, la plupart du temps, les échanges se font sur les appartements qui n'ont pas la même valeur puisque ça fait rencontrer deux besoins différents qui est de s'agrandir ou de se rétrécir. Et dans ce cas-là, on a simplement à payer la soult, donc la différence de prix entre les deux biens.
- Speaker #0
Ce qui occasionne du coup une économie sur les droits de mutation.
- Speaker #1
Alors c'est... le principe entier de l'échange qui permet de faire une économie, puisque comme on a remplacé deux actes d'achat-vente en un seul et unique acte d'échange, les frais sont calculés différemment. Je ne sais pas si vous voulez que je rentre dans la partie technique.
- Speaker #0
Oui, donnez-moi un exemple.
- Speaker #1
D'accord. Dans la partie technique, en fait, on prend 5% du bien le moins cher, 5,8% de cette fameuse soult, la différence, 1% du bien le plus cher, et toute cette somme est à répartir entre les deux co-contractants. Et on est à chaque fois gagnant par rapport à un achat-vente classique. On peut faire des économies qui vont jusqu'à 60% sur les frais de notaire. Donc c'est vraiment énorme.
- Speaker #0
Combien de biens vous avez aujourd'hui sur votre appli ?
- Speaker #1
Alors on a encore une startup toute jeune, on a été lancé fin janvier et on a dépassé le millier de biens présents sur la plateforme avec en ce moment deux échanges qui ont commencé à se produire. Ils ne sont pas encore finalisés donc on ne les met pas trop en avant mais ils sont déjà en tout cas bien avancés.
- Speaker #0
Votre business model, à vous, c'est quoi ? Comment vous vous rémunérez ?
- Speaker #1
Alors nous, on se rémunère avec une commission de 3%. 3% parce qu'on voulait vraiment être plus bas que la moyenne du marché qui est à 5,78. Et en fait, en se positionnant à 3% de commission et avec les 60% d'économie possible sur les frais de notaire, on devient le premier acteur du marché à être capable d'être moins cher que si vous passez directement entre particuliers, tout en ayant l'accompagnement d'un professionnel.
- Speaker #0
C'est une commission qui correspond à des honoraires d'agence ?
- Speaker #1
Exactement, on a la carte T, on est au même titre qu'une agence immobilière.
- Speaker #0
Alors on est dans un contexte où... Les taux baissent, mais les prix ont baissé aussi pas mal. Est-ce que l'échange, ça va rester pertinent demain ?
- Speaker #1
Alors nous, on n'est pas du tout dépendant du marché. C'est ça qui est bien aussi, c'est que faire des économies, que ce soit à n'importe quelle temporalité, on est toujours pour. Donc là, on permet de faire les économies sur les frais de notaire. On permet aussi de ne pas avoir à faire un prêt-relais, puisque ça peut aussi être coûteux et en tout cas difficile à mettre en œuvre. Et l'autre particularité de BA, c'est qu'on a plus de 82% des biens qui sont présents sur BA sont en off-market. C'est-à-dire que personne ne peut les voir à part les gens qui s'inscrivent sur BA. Et ça, n'importe quelle temporalité du marché, ça intéresse les gens de pouvoir avoir des biens off-market. Donc, on n'est pas dépendant vraiment du marché, de la façon dont il évolue.
- Speaker #0
Pour s'inscrire sur BA, il faut avoir un projet d'échange ou on peut avoir juste un projet d'achat ou de vente ?
- Speaker #1
Alors, pour s'inscrire sur BA, la seule chose qu'il faut avoir, c'est être propriétaire, puisqu'il faut avoir quelque chose à proposer. On peut avoir un projet d'échange ou même un projet de vente si on veut simplement vendre pour avoir un petit peu de temps devant soi.
- Speaker #0
Dernière question, Frédéric. Quelles sont les prochaines étapes pour BA ? Comment vous voyez votre développement ?
- Speaker #1
Alors, justement, on a un tour de table en fin d'année pour faire une levée de fonds, pour pouvoir accélérer, notamment sur la communication. et on a des très bons signaux jusque-là puisque ça plaît beaucoup au marché, au niveau des particuliers, de savoir qu'il y a une nouvelle opportunité qui devient moins chère.
- Speaker #0
Une toute, toute dernière question, Frédéric. C'est qui BA ?
- Speaker #1
Alors BA, ça vient du fait qu'on fait un échange entre A et B, entre B et A. Et ça vient aussi du latin B à tous, qui veut dire heureux, rendre heureux. Et c'est aussi la mission qu'on se donne par rapport à l'immobilier. C'est un rêve d'avoir un toit sur la tête. Et justement, c'est ce qu'on essaie de faire.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Je rappelle que vous êtes cofondateur de BA IMO.
- Speaker #1
Merci beaucoup de m'avoir reçu. À très bientôt, j'espère.
- Speaker #0
Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO. À écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Mon podcast IMO.