- Speaker #0
Mon podcast IMO
- Speaker #1
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier, le podcast de MySuite IMO. Aujourd'hui, on parle marché, on parle tendance avec Cyril Jeannin. Bonjour.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #1
Cyril, vous êtes président du portail Bien Ici. Quelle est votre vision du marché ? Ça a failli repartir. On en est où exactement ?
- Speaker #2
Ça a failli repartir, il y a la réponse dans la question. Ce qu'on peut dire, c'est que le marché fait des yo-yo, il fait des hauts et il fait des bas. Et ces hauts et ces bas vont, de mon point de vue, de manière accélérée. C'est-à -dire que les variations sont de plus en plus fortes. Et je peux vous donner un chiffre qui n'est pas un chiffre de bien ici, mais de Google. qui dit que post-Covid, on a eu une euphorie de l'immobilier en 2022. Et Google, qui est le maître de l'Internet, mesure la requête, donc maison et appartement. Et le nombre de requêtes maison-appartement était divisé par deux entre 2024 versus 2022, qui était le plus haut. Donc, on a eu un plus haut en 2022. Là , on est sur un plus bas. On sent... On sent quand même des prémices de redémarrage, parce que nous on mesure finalement qui va regarder combien d'annonces, qui va répondre à les annonces, et donc là on sent depuis le mois de mai-juin un redémarrage du marché. Alors dans votre question, est-ce que c'est structurel, conjoncturel, avec les changements politiques en France, peut-être de législation qui vont se passer, je ne peux pas trop le dire. En tout cas nous on revoit une hausse, et finalement le... Le marché est intéressant pour celui qui est porteur de projet. On interroge un échantillon portatif des Français et on a 34% des Français qui sont en recherche d'un projet immobilier. Un Français sur trois, en ce moment, où on se parle, se dit je veux acheter ou je veux louer Donc, il y a de la demande, il y a des taux d'intérêt qui ont baissé, il y a des prix qui ont légèrement baissé. Et puis, il y a une chose qu'on oublie, c'est que… Quand le marché se grippe un peu, les gens immobiliers reconstituent leur stock parce que post-Covid, il n'y avait plus de biens à vendre. Là aujourd'hui, les 34% de Français qui sont intéressés pour un projet immobilier, ils n'ont que l'embarras du choix. Le nombre d'annonces a reflambé. On est à des plus 45, plus 70%. Tous ceux qui voulaient des maisons, qui voulaient aller sur... la Côte Atlantique, sur Nantes, sur Rennes, tout ça a reflué. Je reviens à mon yo-yo de tout à l'heure. On trouve trois éléments. On trouve une baisse des taux d'intérêt, on trouve une baisse des prix. Si on prend l'exemple de Rennes sur Biennecy, on mesure une baisse des prix de présentation de 6% 2024 versus 2023 et une hausse du choix. Post-Covid, il y avait des gens immobiliers sur Paris qui n'avaient que 4 billets en portefeuille. en moyenne. Là , on est repassé à 12. Donc, il y a du contenu sur le portail de BNC. On n'a jamais eu autant d'annonces depuis deux ans. Donc, trois facteurs qui me semblent positifs, même quatre. Un, structurellement, 34% des Français qui ont envie de faire quelque chose sur un projet immobilier. On a une baisse des taux d'intérêt. On a une légère baisse des prix, au moins dans les grandes villes. Et puis, on a du choix. pour aller jusqu'au bout de son projet.
- Speaker #1
Bon, alors j'hésite quand même. Qu'est-ce que je fais ? J'achète ou je loue ?
- Speaker #2
Ce qui est très compliqué sur l'allocation, c'est que toujours en deux ans, le volume de biens disponibles, là , il a été divisé par 2,5. Donc, il n'y a plus de biens sur le marché. Il y a un grand réseau... un des plus grands réseaux de location en France, des administrateurs de biens, qui nous disait il y a 15 jours qu'ils n'allaient plus publier leurs annonces de location parce que quand ils publient une annonce, dans la journée, il y a 300, 400, 500 demandes, bien plus qu'il n'en faudrait. Et là , je repars à nouveau des grandes villes françaises parce que c'est vrai que là , je généralise, mais il y a des villes qui ont des problématiques totalement différentes, mais au global, il n'y a plus d'offres de location. énormément de demandes. Donc si vous posez la question, vous pouvez vous poser la question, mais vous allez être rattrapé par la réalité du marché et vous allez trouver très peu d'annonces. Très très peu.
- Speaker #1
Pour autant, les investisseurs ne se précipitent pas aujourd'hui pour faire de l'investissement locatif.
- Speaker #2
Oui et non, ça dépend des zones géographiques. Je donne un exemple qui est les Pyrénées-Orientales. Les Pyrénées-Orientales, c'est un des trois départements les plus pauvres en France, plus pauvres en termes d'impôts sur le revenu, en termes de RSA et du taux de chômage. Dans ce département, les gens qui habitent les pyrénées orientales n'ont pas les moyens d'acheter un bien. Pour autant, avec les fameux 3D, le décès, le divorce ou le déménagement, il y a quand même de la rotation, il y a quand même des propriétaires qui ont envie de vendre. Donc quand le bien arrive sur le marché, il n'y a pas de preneur, ou il y a très peu de preneur. Les gens, les locaux n'ont pas l'argent. Et pour autant, ils ont besoin de se loger. Donc dans ce département par exemple, les prix sont très bas. Sur une commune comme, je donnerai le nom, d'Argelès-sur-Mer, on peut acheter à 1300, 1500 euros du mètre carré. Pour un Parisien, c'est des prix divisés par 7 ou par 8, c'est ce qu'on connaît. Et pour autant, il y a besoin de location. Et donc, le prix au mètre carré est très intéressant. Et là , on se trouve sur une petite commune. de 15 000 habitants, pas forcément très connus et vus d'un Parisien, donc un investisseur. Ce qu'il faut, c'est faire le job de regarder commune par commune quel est le prix au mètre carré versus la valeur locative d'un bien.
- Speaker #1
Donc le conseil du jour de Cyril Jadna, c'est investissez à Argelès ?
- Speaker #2
Le centre d'Argelès-sur-Mer est magnifique. Et juste la commune d'à côté, Collioure, les prix sont suivis par 4 ou par 5 parce que ça a été élu notamment cette année. au village de France. Et donc, il y a une question d'effet de mode, une question d'offre et de demande, d'engouement, parce que quand on parle de prix, on est dans un secteur quand même libre et capitalistique, donc c'est l'offre et la demande qui fait le prix. Et oui, pour votre question, acheter un gelé sur mer, c'est plutôt un bon conseil, je pense. En tout cas, pour louer.
- Speaker #1
Dernière question, 2025, votre scénario sur le premier semestre, en tout cas.
- Speaker #2
Oui, je ne serai plus... Je serai plus assertif dans 15 jours quand on aura, post-changement de gouvernement, savoir si les Français, est-ce que ça leur fait peur ou pas ? Parce que je parle de taux d'intérêt, je parle de prix moyen, d'offres et de demandes, mais c'est quand même le mental qui va faire se dire, je prends un emprunt sur 15, 20, 25 ans. Est-ce que ce qui se passe en ce moment, ça va être de nature à ... à casser les pattes à ce rebond qu'on voit depuis 4 ou 5 mois, je ne sais pas encore. On aura nous d'ici une semaine, 15 jours des chiffres. Je serais assez prudent, je pense. Je dirais que ça va peut-être ralentir un petit peu la reprise qu'on voyait venir. En tout cas, quand on interroge nos clients agents mobiliers sur Biennissi, ils nous disent quand même que depuis 3 mois, ils ont une hausse des promesses de vente. Donc, rebond à venir. Est-ce que ça va être freiné par ce qui s'est passé au niveau politique ? Je ne sais pas encore.
- Speaker #1
Bien, parlera le moment venu. Merci beaucoup Cyril Jeannin.
- Speaker #2
Merci Ariane.
- Speaker #1
Je rappelle que vous êtes président de Biennissi et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo.
- Speaker #3
Mon Podcast Imo.