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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo🦋

Delphine Herman (Guy Hoquet) : "Un avatar dans la poche pour accompagner nos agents immobiliers" »

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08min |21/11/2024
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08min |21/11/2024
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Description

Delphine Herman, directrice de l’offre et de la marque chez Guy Hoquet, est l’invitée de Mon Podcast Immo. Au micro de Baptiste Julien Blandet, elle dévoile comment l’intelligence artificielle révolutionne la formation des agents immobiliers avec des avatars coachs disponibles 24/7. « En deux minutes, nos collaborateurs peuvent revoir un geste clé juste avant une visite client. »

Elle analyse aussi un marché sous tension et alerte : « Tant qu’on ne relancera pas la construction, les difficultés d’accès au logement persisteront. » Une vision lucide et des solutions concrètes à découvrir dans cet épisode signé MySweetImmo.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMMO

  • Baptiste Julien Blandet

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous IMMO. Je suis Baptiste Julien Blandé, journaliste à MySweetImmo. Nous sommes au salon RENT, porte de Versailles, et j'ai le plaisir d'accueillir sur notre studio Delphine Herman, directrice de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. Bonjour.

  • Delphine Herman

    Bonjour, merci de me recevoir.

  • Baptiste Julien Blandet

    Dans ce salon, c'est le salon de l'innovation, on a beaucoup parlé d'intelligence artificielle avec de multiples usages. Au niveau de Guillaumet, est-ce qu'il y a des usages particuliers que vous avez avec cette intelligence artificielle ?

  • Delphine Herman

    Alors oui, on a un usage très particulier de l'intelligence artificielle parce que plutôt que de prioriser l'idée de l'embarquer sur notamment de la communication comme beaucoup ont fait. On a plutôt cherché à voir comment ça pourrait nous aider pour aller plus loin dans ce qu'on délivre en termes de formation. Puisque le modèle de la franchise Guillaumet, notamment depuis 4 ans, est vraiment axé sur la formation des collaborateurs et des franchisés, en présentiel comme en distanciel. Et ce qu'on a fait, et ce qu'on a vu comme opportunité dans l'intelligence artificielle, c'est la possibilité de créer des avatars de nos formateurs, donc de gens comme vous et moi, qui pendant 10-15 minutes tournent devant une caméra. Et puis une fois que ce tournage est fait, qu'on a enregistré votre façon d'être, votre voix, votre façon de parler, on va ensuite donner des textes à la machine qui sont des scripts de formation très courts pour générer des vidéos de deux minutes maximum qui vont se retrouver sur la plateforme d'e-learning du collaborateur et qui va lui permettre de revoir une action juste avant d'aller rencontrer un client par exemple, se dire j'ai ce client que je vais recevoir, il va vouloir visiter ce bien, je pense que ce bien n'est pas pertinent pour lui. Comment on dit déjà non à une visite ? Je pense notamment aux collaborateurs débutants. Juste avant ça, il a un petit coach dans sa poche, sur son téléphone, qui va en deux minutes, via l'avatar, lui permettre de revoir comment on dit non et pourquoi on dit non.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et c'est un avatar qui est réagi en temps réel aux besoins du franchisé ? Ou c'est préenregistré, c'est en fonction des besoins ?

  • Delphine Herman

    Alors aujourd'hui, la première pierre, c'était effectivement de préenregistrer tous ces modules. Quand on parle de ça, on a segmenté toute la formation par gestes, c'est-à-dire par... tout petit moment, tout petit morceau pour ne pas faire de module de plus de deux minutes. Et donc, l'avatar nous permet de produire en grande quantité. C'est le premier point. Et le deuxième point, c'est que ça nous permet aussi d'adapter en fonction des changements. Je pense notamment aux changements législatifs ou fiscaux. Le jour où un texte change, on change deux phrases dans notre texte, on renvoie la vidéo et c'est réglé. En revanche, la deuxième étape, justement, c'est d'avoir un coach qui va vous répondre. Et donc, on est en train de mettre en place un moteur de cherche intelligent. qui va permettre au collaborateur, par exemple, de poser des questions. Qu'est-ce que le déficit foncier ? Et la machine va lui répondre. Aujourd'hui, la machine lui répond par écrit. Demain, la machine va lui répondre sous la forme de l'avatar, qui sera donc la personne avec qui il va pouvoir s'entraîner.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et éventuellement, quand c'est un entraînement de posture, est-ce que la posture est convaincante, pas convaincante ?

  • Delphine Herman

    Ça, c'est notre troisième break. Non, non, mais c'est exactement le sens de l'histoire, clairement. Et c'est pour ça qu'on l'a embarqué très tôt. Et on est les seuls à avoir embarqué l'IA de cette façon-là pour l'instant, aujourd'hui. parce qu'on y voit vraiment un moyen d'apporter au plus près du collaborateur, au moment où il en a besoin, juste avant d'avoir une action avec le client, cette facilité de pouvoir revoir des fondamentaux parfois, ou des points beaucoup plus précis et spécifiques pour des collaborateurs qui sont eux, pas juniors, mais plutôt seniors. On est vraiment dans l'idée de rapprocher l'apprentissage du geste pour créer la compétence.

  • Baptiste Julien Blandet

    Tout ça rentre dans un environnement, on l'a beaucoup évoqué sur MySuite, Il y a cette difficulté du marché immobilier, des espoirs que ça aille mieux dans les prochains mois. On est dans une période d'entre-deux, des agents immobiliers qui doivent un peu aussi surveiller leurs finances parce qu'il y a moins de biens, donc il faut faire attention. Au niveau de Guillaume, comment vous percevez la conjoncture du moment ? Est-ce que vous êtes de ceux qui disent oui, c'est bon, ça repart et un autonisme plutôt marqué, ou il y a des éléments qui laissent à penser que ça va repartir, mais plus dense ?

  • Delphine Herman

    Alors effectivement, on note des signaux faibles plutôt positifs depuis quelque temps. On sent qu'a priori, le plus difficile est plutôt derrière nous. Maintenant, l'idée, ce n'est pas de dire ça y est, c'est reparti, tout est formidable Il y a quand même des agences et des agents commerciaux qui ont traversé des difficultés. Et on a un marché qui s'est contracté très, très fortement, brutalement. En fait, c'est la rapidité qui était compliquée à vivre. Et puis, juste avant une phase qui s'était envolée et qui avait créé des vocations. Ce qui est intéressant, là, c'est de voir l'atterrissage. Et l'atterrissage, ce qu'on imagine, c'est qu'entre 2025 et 2026, on va revenir à un volume de transactions qui est relativement classique et normal pour le marché immobilier, entre 800 000 et 900 000 transactions dans l'ancien. Les signaux faibles qu'on enregistre en ce moment nous font imaginer ça pour les deux prochaines années. Donc c'est un optimisme nuancé.

  • Baptiste Julien Blandet

    Oui, parce que derrière, c'est les prix en fait. Aujourd'hui, les prix, est-ce qu'ils ont assez baissé pour tenir ce marché ? Est-ce qu'ils ne vont pas, si les tensions sont un peu moindres, repartir trop vite à la hausse et du coup refroidir trop vite les acheteurs ? En fait,

  • Delphine Herman

    si on veut baisser durablement les prix, on l'a beaucoup dit, notamment ces deux dernières années chez Guillaumet. À un moment, il va falloir avoir plus d'offres. Ce qui fait que les prix ont peu baissé ou vont potentiellement arrêter de baisser, c'est qu'on a beaucoup trop de demandes par rapport à l'offre qui est aujourd'hui existante. Donc tant qu'on ne construira pas plus, tant qu'on n'aura pas une vraie politique du logement et du vivre ensemble, avec des mesures à très très court terme pour soutenir la demande, et des mesures à plutôt moyen long terme pour, pour le coup, produire de l'offre en fonction des besoins qu'on a sociodémographiques aujourd'hui, les prix ne baisseront jamais significativement. On est vraiment dans cette logique d'offre et de demande qui en fait est le basique d'un marché quel qu'il soit. Ce n'est pas vrai que dans l'immobilier, ce que je dis là. Mais si on veut une baisse de prix durable, il va falloir remettre des logements sur le marché. C'est vrai évidemment en transaction, c'est vrai aussi en location, parce que la conséquence première de la très forte contraction du marché de la transaction, c'est qu'on n'a plus non plus de biens à louer, puisqu'on a des primo-accédants qui ont été empêchés d'acheter, donc qui sont restés locataires. Donc des logements qui ne sont pas revenus dans le parc locatif. On a des investisseurs. qui peuvent être des particuliers, comme vous et moi, qui n'ont pas pu acheter non plus pour mettre en location. Donc on a tout un tas de biens qui, avant, alimentaient le marché locatif, qu'on n'a pas retrouvé sur le marché depuis un ou deux ans. Donc il y a une vraie difficulté aujourd'hui pour les Français à se loger. Et si on ne relance pas la machine de l'offre, on ne trouvera aucune solution durable pour pouvoir inverser un petit peu la tendance.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et là, avec le nouveau gouvernement, le fait d'avoir un ministère de plein droit, est-ce que ces sujets-là vous semblent... écouter, entendus et est-ce qu'il y a des esquisses de réponses qui vous paraissent satisfaisantes ou amorcer une réalité, la réalité que vous pointez ?

  • Delphine Herman

    Alors, un ministre de plein exercice, nombreux d'entre nous le réclamaient depuis longtemps, donc on va dire que c'est un vrai premier signal positif. Maintenant la question c'est de savoir quelle est sa marge de manœuvre, d'abord au sein du gouvernement, quel est son pouvoir de décision si je puis dire, c'est le premier point, et ensuite quel sera son pouvoir j'ai envie de dire fiscal ou financier ? puisque ça va se jouer aussi sur ces plans-là, et on sait l'état dans lequel est aujourd'hui le budget du pays. Donc il va y avoir aussi peut-être une dichotomie entre ce qu'on voudra faire et ce qu'on pourra faire. Donc l'exercice me semble assez compliqué. Maintenant, le logement, c'est encore une fois quelque chose qui ne se pense pas qu'à court terme, c'est quelque chose qui doit se penser à moyen, voire long terme. Donc un ministre du logement, c'est bien, mais un ministre du logement qui dure, si on veut des mesures à moyen ou long terme, c'est mieux. Et potentiellement même, on a eu et on a toujours officiellement un commissaire au plan. Le plan, c'est quelque chose qui normalement doit justement penser la France de dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans. Et le logement, je le rappelle quand même dans la pyramide de Maslow, la fameuse qu'on a toute apprise, ça fait partie des besoins fondamentaux. On a tous besoin de respirer, de boire, de manger et d'avoir un toit sur la tête. Donc, à mon sens, ça devrait même devenir une cause nationale en réalité.

  • Baptiste Julien Blandet

    Merci beaucoup, DĂ©phine Hermand, d'ĂŞtre venue.

  • Delphine Herman

    Merci Ă  vous pour l'invitation.

  • Baptiste Julien Blandet

    Je vous rappelle, vous avez des reprises de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. À bientôt pour un prochain épisode de mon podcast IMMO. Et vous pouvez bien sûr retrouver tous les précédents épisodes, même les regarder sur le site MySweetImmo ou sur les plateformes de streaming. Et puis surtout, vous commentez, vous partagez, vous likez.

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMO.

Description

Delphine Herman, directrice de l’offre et de la marque chez Guy Hoquet, est l’invitée de Mon Podcast Immo. Au micro de Baptiste Julien Blandet, elle dévoile comment l’intelligence artificielle révolutionne la formation des agents immobiliers avec des avatars coachs disponibles 24/7. « En deux minutes, nos collaborateurs peuvent revoir un geste clé juste avant une visite client. »

Elle analyse aussi un marché sous tension et alerte : « Tant qu’on ne relancera pas la construction, les difficultés d’accès au logement persisteront. » Une vision lucide et des solutions concrètes à découvrir dans cet épisode signé MySweetImmo.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMMO

  • Baptiste Julien Blandet

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous IMMO. Je suis Baptiste Julien Blandé, journaliste à MySweetImmo. Nous sommes au salon RENT, porte de Versailles, et j'ai le plaisir d'accueillir sur notre studio Delphine Herman, directrice de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. Bonjour.

  • Delphine Herman

    Bonjour, merci de me recevoir.

  • Baptiste Julien Blandet

    Dans ce salon, c'est le salon de l'innovation, on a beaucoup parlé d'intelligence artificielle avec de multiples usages. Au niveau de Guillaumet, est-ce qu'il y a des usages particuliers que vous avez avec cette intelligence artificielle ?

  • Delphine Herman

    Alors oui, on a un usage très particulier de l'intelligence artificielle parce que plutôt que de prioriser l'idée de l'embarquer sur notamment de la communication comme beaucoup ont fait. On a plutôt cherché à voir comment ça pourrait nous aider pour aller plus loin dans ce qu'on délivre en termes de formation. Puisque le modèle de la franchise Guillaumet, notamment depuis 4 ans, est vraiment axé sur la formation des collaborateurs et des franchisés, en présentiel comme en distanciel. Et ce qu'on a fait, et ce qu'on a vu comme opportunité dans l'intelligence artificielle, c'est la possibilité de créer des avatars de nos formateurs, donc de gens comme vous et moi, qui pendant 10-15 minutes tournent devant une caméra. Et puis une fois que ce tournage est fait, qu'on a enregistré votre façon d'être, votre voix, votre façon de parler, on va ensuite donner des textes à la machine qui sont des scripts de formation très courts pour générer des vidéos de deux minutes maximum qui vont se retrouver sur la plateforme d'e-learning du collaborateur et qui va lui permettre de revoir une action juste avant d'aller rencontrer un client par exemple, se dire j'ai ce client que je vais recevoir, il va vouloir visiter ce bien, je pense que ce bien n'est pas pertinent pour lui. Comment on dit déjà non à une visite ? Je pense notamment aux collaborateurs débutants. Juste avant ça, il a un petit coach dans sa poche, sur son téléphone, qui va en deux minutes, via l'avatar, lui permettre de revoir comment on dit non et pourquoi on dit non.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et c'est un avatar qui est réagi en temps réel aux besoins du franchisé ? Ou c'est préenregistré, c'est en fonction des besoins ?

  • Delphine Herman

    Alors aujourd'hui, la première pierre, c'était effectivement de préenregistrer tous ces modules. Quand on parle de ça, on a segmenté toute la formation par gestes, c'est-à-dire par... tout petit moment, tout petit morceau pour ne pas faire de module de plus de deux minutes. Et donc, l'avatar nous permet de produire en grande quantité. C'est le premier point. Et le deuxième point, c'est que ça nous permet aussi d'adapter en fonction des changements. Je pense notamment aux changements législatifs ou fiscaux. Le jour où un texte change, on change deux phrases dans notre texte, on renvoie la vidéo et c'est réglé. En revanche, la deuxième étape, justement, c'est d'avoir un coach qui va vous répondre. Et donc, on est en train de mettre en place un moteur de cherche intelligent. qui va permettre au collaborateur, par exemple, de poser des questions. Qu'est-ce que le déficit foncier ? Et la machine va lui répondre. Aujourd'hui, la machine lui répond par écrit. Demain, la machine va lui répondre sous la forme de l'avatar, qui sera donc la personne avec qui il va pouvoir s'entraîner.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et éventuellement, quand c'est un entraînement de posture, est-ce que la posture est convaincante, pas convaincante ?

  • Delphine Herman

    Ça, c'est notre troisième break. Non, non, mais c'est exactement le sens de l'histoire, clairement. Et c'est pour ça qu'on l'a embarqué très tôt. Et on est les seuls à avoir embarqué l'IA de cette façon-là pour l'instant, aujourd'hui. parce qu'on y voit vraiment un moyen d'apporter au plus près du collaborateur, au moment où il en a besoin, juste avant d'avoir une action avec le client, cette facilité de pouvoir revoir des fondamentaux parfois, ou des points beaucoup plus précis et spécifiques pour des collaborateurs qui sont eux, pas juniors, mais plutôt seniors. On est vraiment dans l'idée de rapprocher l'apprentissage du geste pour créer la compétence.

  • Baptiste Julien Blandet

    Tout ça rentre dans un environnement, on l'a beaucoup évoqué sur MySuite, Il y a cette difficulté du marché immobilier, des espoirs que ça aille mieux dans les prochains mois. On est dans une période d'entre-deux, des agents immobiliers qui doivent un peu aussi surveiller leurs finances parce qu'il y a moins de biens, donc il faut faire attention. Au niveau de Guillaume, comment vous percevez la conjoncture du moment ? Est-ce que vous êtes de ceux qui disent oui, c'est bon, ça repart et un autonisme plutôt marqué, ou il y a des éléments qui laissent à penser que ça va repartir, mais plus dense ?

  • Delphine Herman

    Alors effectivement, on note des signaux faibles plutôt positifs depuis quelque temps. On sent qu'a priori, le plus difficile est plutôt derrière nous. Maintenant, l'idée, ce n'est pas de dire ça y est, c'est reparti, tout est formidable Il y a quand même des agences et des agents commerciaux qui ont traversé des difficultés. Et on a un marché qui s'est contracté très, très fortement, brutalement. En fait, c'est la rapidité qui était compliquée à vivre. Et puis, juste avant une phase qui s'était envolée et qui avait créé des vocations. Ce qui est intéressant, là, c'est de voir l'atterrissage. Et l'atterrissage, ce qu'on imagine, c'est qu'entre 2025 et 2026, on va revenir à un volume de transactions qui est relativement classique et normal pour le marché immobilier, entre 800 000 et 900 000 transactions dans l'ancien. Les signaux faibles qu'on enregistre en ce moment nous font imaginer ça pour les deux prochaines années. Donc c'est un optimisme nuancé.

  • Baptiste Julien Blandet

    Oui, parce que derrière, c'est les prix en fait. Aujourd'hui, les prix, est-ce qu'ils ont assez baissé pour tenir ce marché ? Est-ce qu'ils ne vont pas, si les tensions sont un peu moindres, repartir trop vite à la hausse et du coup refroidir trop vite les acheteurs ? En fait,

  • Delphine Herman

    si on veut baisser durablement les prix, on l'a beaucoup dit, notamment ces deux dernières années chez Guillaumet. À un moment, il va falloir avoir plus d'offres. Ce qui fait que les prix ont peu baissé ou vont potentiellement arrêter de baisser, c'est qu'on a beaucoup trop de demandes par rapport à l'offre qui est aujourd'hui existante. Donc tant qu'on ne construira pas plus, tant qu'on n'aura pas une vraie politique du logement et du vivre ensemble, avec des mesures à très très court terme pour soutenir la demande, et des mesures à plutôt moyen long terme pour, pour le coup, produire de l'offre en fonction des besoins qu'on a sociodémographiques aujourd'hui, les prix ne baisseront jamais significativement. On est vraiment dans cette logique d'offre et de demande qui en fait est le basique d'un marché quel qu'il soit. Ce n'est pas vrai que dans l'immobilier, ce que je dis là. Mais si on veut une baisse de prix durable, il va falloir remettre des logements sur le marché. C'est vrai évidemment en transaction, c'est vrai aussi en location, parce que la conséquence première de la très forte contraction du marché de la transaction, c'est qu'on n'a plus non plus de biens à louer, puisqu'on a des primo-accédants qui ont été empêchés d'acheter, donc qui sont restés locataires. Donc des logements qui ne sont pas revenus dans le parc locatif. On a des investisseurs. qui peuvent être des particuliers, comme vous et moi, qui n'ont pas pu acheter non plus pour mettre en location. Donc on a tout un tas de biens qui, avant, alimentaient le marché locatif, qu'on n'a pas retrouvé sur le marché depuis un ou deux ans. Donc il y a une vraie difficulté aujourd'hui pour les Français à se loger. Et si on ne relance pas la machine de l'offre, on ne trouvera aucune solution durable pour pouvoir inverser un petit peu la tendance.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et là, avec le nouveau gouvernement, le fait d'avoir un ministère de plein droit, est-ce que ces sujets-là vous semblent... écouter, entendus et est-ce qu'il y a des esquisses de réponses qui vous paraissent satisfaisantes ou amorcer une réalité, la réalité que vous pointez ?

  • Delphine Herman

    Alors, un ministre de plein exercice, nombreux d'entre nous le réclamaient depuis longtemps, donc on va dire que c'est un vrai premier signal positif. Maintenant la question c'est de savoir quelle est sa marge de manœuvre, d'abord au sein du gouvernement, quel est son pouvoir de décision si je puis dire, c'est le premier point, et ensuite quel sera son pouvoir j'ai envie de dire fiscal ou financier ? puisque ça va se jouer aussi sur ces plans-là, et on sait l'état dans lequel est aujourd'hui le budget du pays. Donc il va y avoir aussi peut-être une dichotomie entre ce qu'on voudra faire et ce qu'on pourra faire. Donc l'exercice me semble assez compliqué. Maintenant, le logement, c'est encore une fois quelque chose qui ne se pense pas qu'à court terme, c'est quelque chose qui doit se penser à moyen, voire long terme. Donc un ministre du logement, c'est bien, mais un ministre du logement qui dure, si on veut des mesures à moyen ou long terme, c'est mieux. Et potentiellement même, on a eu et on a toujours officiellement un commissaire au plan. Le plan, c'est quelque chose qui normalement doit justement penser la France de dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans. Et le logement, je le rappelle quand même dans la pyramide de Maslow, la fameuse qu'on a toute apprise, ça fait partie des besoins fondamentaux. On a tous besoin de respirer, de boire, de manger et d'avoir un toit sur la tête. Donc, à mon sens, ça devrait même devenir une cause nationale en réalité.

  • Baptiste Julien Blandet

    Merci beaucoup, DĂ©phine Hermand, d'ĂŞtre venue.

  • Delphine Herman

    Merci Ă  vous pour l'invitation.

  • Baptiste Julien Blandet

    Je vous rappelle, vous avez des reprises de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. À bientôt pour un prochain épisode de mon podcast IMMO. Et vous pouvez bien sûr retrouver tous les précédents épisodes, même les regarder sur le site MySweetImmo ou sur les plateformes de streaming. Et puis surtout, vous commentez, vous partagez, vous likez.

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMO.

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Elle analyse aussi un marché sous tension et alerte : « Tant qu’on ne relancera pas la construction, les difficultés d’accès au logement persisteront. » Une vision lucide et des solutions concrètes à découvrir dans cet épisode signé MySweetImmo.


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  • Baptiste Julien Blandet

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous IMMO. Je suis Baptiste Julien Blandé, journaliste à MySweetImmo. Nous sommes au salon RENT, porte de Versailles, et j'ai le plaisir d'accueillir sur notre studio Delphine Herman, directrice de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. Bonjour.

  • Delphine Herman

    Bonjour, merci de me recevoir.

  • Baptiste Julien Blandet

    Dans ce salon, c'est le salon de l'innovation, on a beaucoup parlé d'intelligence artificielle avec de multiples usages. Au niveau de Guillaumet, est-ce qu'il y a des usages particuliers que vous avez avec cette intelligence artificielle ?

  • Delphine Herman

    Alors oui, on a un usage très particulier de l'intelligence artificielle parce que plutôt que de prioriser l'idée de l'embarquer sur notamment de la communication comme beaucoup ont fait. On a plutôt cherché à voir comment ça pourrait nous aider pour aller plus loin dans ce qu'on délivre en termes de formation. Puisque le modèle de la franchise Guillaumet, notamment depuis 4 ans, est vraiment axé sur la formation des collaborateurs et des franchisés, en présentiel comme en distanciel. Et ce qu'on a fait, et ce qu'on a vu comme opportunité dans l'intelligence artificielle, c'est la possibilité de créer des avatars de nos formateurs, donc de gens comme vous et moi, qui pendant 10-15 minutes tournent devant une caméra. Et puis une fois que ce tournage est fait, qu'on a enregistré votre façon d'être, votre voix, votre façon de parler, on va ensuite donner des textes à la machine qui sont des scripts de formation très courts pour générer des vidéos de deux minutes maximum qui vont se retrouver sur la plateforme d'e-learning du collaborateur et qui va lui permettre de revoir une action juste avant d'aller rencontrer un client par exemple, se dire j'ai ce client que je vais recevoir, il va vouloir visiter ce bien, je pense que ce bien n'est pas pertinent pour lui. Comment on dit déjà non à une visite ? Je pense notamment aux collaborateurs débutants. Juste avant ça, il a un petit coach dans sa poche, sur son téléphone, qui va en deux minutes, via l'avatar, lui permettre de revoir comment on dit non et pourquoi on dit non.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et c'est un avatar qui est réagi en temps réel aux besoins du franchisé ? Ou c'est préenregistré, c'est en fonction des besoins ?

  • Delphine Herman

    Alors aujourd'hui, la première pierre, c'était effectivement de préenregistrer tous ces modules. Quand on parle de ça, on a segmenté toute la formation par gestes, c'est-à-dire par... tout petit moment, tout petit morceau pour ne pas faire de module de plus de deux minutes. Et donc, l'avatar nous permet de produire en grande quantité. C'est le premier point. Et le deuxième point, c'est que ça nous permet aussi d'adapter en fonction des changements. Je pense notamment aux changements législatifs ou fiscaux. Le jour où un texte change, on change deux phrases dans notre texte, on renvoie la vidéo et c'est réglé. En revanche, la deuxième étape, justement, c'est d'avoir un coach qui va vous répondre. Et donc, on est en train de mettre en place un moteur de cherche intelligent. qui va permettre au collaborateur, par exemple, de poser des questions. Qu'est-ce que le déficit foncier ? Et la machine va lui répondre. Aujourd'hui, la machine lui répond par écrit. Demain, la machine va lui répondre sous la forme de l'avatar, qui sera donc la personne avec qui il va pouvoir s'entraîner.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et éventuellement, quand c'est un entraînement de posture, est-ce que la posture est convaincante, pas convaincante ?

  • Delphine Herman

    Ça, c'est notre troisième break. Non, non, mais c'est exactement le sens de l'histoire, clairement. Et c'est pour ça qu'on l'a embarqué très tôt. Et on est les seuls à avoir embarqué l'IA de cette façon-là pour l'instant, aujourd'hui. parce qu'on y voit vraiment un moyen d'apporter au plus près du collaborateur, au moment où il en a besoin, juste avant d'avoir une action avec le client, cette facilité de pouvoir revoir des fondamentaux parfois, ou des points beaucoup plus précis et spécifiques pour des collaborateurs qui sont eux, pas juniors, mais plutôt seniors. On est vraiment dans l'idée de rapprocher l'apprentissage du geste pour créer la compétence.

  • Baptiste Julien Blandet

    Tout ça rentre dans un environnement, on l'a beaucoup évoqué sur MySuite, Il y a cette difficulté du marché immobilier, des espoirs que ça aille mieux dans les prochains mois. On est dans une période d'entre-deux, des agents immobiliers qui doivent un peu aussi surveiller leurs finances parce qu'il y a moins de biens, donc il faut faire attention. Au niveau de Guillaume, comment vous percevez la conjoncture du moment ? Est-ce que vous êtes de ceux qui disent oui, c'est bon, ça repart et un autonisme plutôt marqué, ou il y a des éléments qui laissent à penser que ça va repartir, mais plus dense ?

  • Delphine Herman

    Alors effectivement, on note des signaux faibles plutôt positifs depuis quelque temps. On sent qu'a priori, le plus difficile est plutôt derrière nous. Maintenant, l'idée, ce n'est pas de dire ça y est, c'est reparti, tout est formidable Il y a quand même des agences et des agents commerciaux qui ont traversé des difficultés. Et on a un marché qui s'est contracté très, très fortement, brutalement. En fait, c'est la rapidité qui était compliquée à vivre. Et puis, juste avant une phase qui s'était envolée et qui avait créé des vocations. Ce qui est intéressant, là, c'est de voir l'atterrissage. Et l'atterrissage, ce qu'on imagine, c'est qu'entre 2025 et 2026, on va revenir à un volume de transactions qui est relativement classique et normal pour le marché immobilier, entre 800 000 et 900 000 transactions dans l'ancien. Les signaux faibles qu'on enregistre en ce moment nous font imaginer ça pour les deux prochaines années. Donc c'est un optimisme nuancé.

  • Baptiste Julien Blandet

    Oui, parce que derrière, c'est les prix en fait. Aujourd'hui, les prix, est-ce qu'ils ont assez baissé pour tenir ce marché ? Est-ce qu'ils ne vont pas, si les tensions sont un peu moindres, repartir trop vite à la hausse et du coup refroidir trop vite les acheteurs ? En fait,

  • Delphine Herman

    si on veut baisser durablement les prix, on l'a beaucoup dit, notamment ces deux dernières années chez Guillaumet. À un moment, il va falloir avoir plus d'offres. Ce qui fait que les prix ont peu baissé ou vont potentiellement arrêter de baisser, c'est qu'on a beaucoup trop de demandes par rapport à l'offre qui est aujourd'hui existante. Donc tant qu'on ne construira pas plus, tant qu'on n'aura pas une vraie politique du logement et du vivre ensemble, avec des mesures à très très court terme pour soutenir la demande, et des mesures à plutôt moyen long terme pour, pour le coup, produire de l'offre en fonction des besoins qu'on a sociodémographiques aujourd'hui, les prix ne baisseront jamais significativement. On est vraiment dans cette logique d'offre et de demande qui en fait est le basique d'un marché quel qu'il soit. Ce n'est pas vrai que dans l'immobilier, ce que je dis là. Mais si on veut une baisse de prix durable, il va falloir remettre des logements sur le marché. C'est vrai évidemment en transaction, c'est vrai aussi en location, parce que la conséquence première de la très forte contraction du marché de la transaction, c'est qu'on n'a plus non plus de biens à louer, puisqu'on a des primo-accédants qui ont été empêchés d'acheter, donc qui sont restés locataires. Donc des logements qui ne sont pas revenus dans le parc locatif. On a des investisseurs. qui peuvent être des particuliers, comme vous et moi, qui n'ont pas pu acheter non plus pour mettre en location. Donc on a tout un tas de biens qui, avant, alimentaient le marché locatif, qu'on n'a pas retrouvé sur le marché depuis un ou deux ans. Donc il y a une vraie difficulté aujourd'hui pour les Français à se loger. Et si on ne relance pas la machine de l'offre, on ne trouvera aucune solution durable pour pouvoir inverser un petit peu la tendance.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et là, avec le nouveau gouvernement, le fait d'avoir un ministère de plein droit, est-ce que ces sujets-là vous semblent... écouter, entendus et est-ce qu'il y a des esquisses de réponses qui vous paraissent satisfaisantes ou amorcer une réalité, la réalité que vous pointez ?

  • Delphine Herman

    Alors, un ministre de plein exercice, nombreux d'entre nous le réclamaient depuis longtemps, donc on va dire que c'est un vrai premier signal positif. Maintenant la question c'est de savoir quelle est sa marge de manœuvre, d'abord au sein du gouvernement, quel est son pouvoir de décision si je puis dire, c'est le premier point, et ensuite quel sera son pouvoir j'ai envie de dire fiscal ou financier ? puisque ça va se jouer aussi sur ces plans-là, et on sait l'état dans lequel est aujourd'hui le budget du pays. Donc il va y avoir aussi peut-être une dichotomie entre ce qu'on voudra faire et ce qu'on pourra faire. Donc l'exercice me semble assez compliqué. Maintenant, le logement, c'est encore une fois quelque chose qui ne se pense pas qu'à court terme, c'est quelque chose qui doit se penser à moyen, voire long terme. Donc un ministre du logement, c'est bien, mais un ministre du logement qui dure, si on veut des mesures à moyen ou long terme, c'est mieux. Et potentiellement même, on a eu et on a toujours officiellement un commissaire au plan. Le plan, c'est quelque chose qui normalement doit justement penser la France de dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans. Et le logement, je le rappelle quand même dans la pyramide de Maslow, la fameuse qu'on a toute apprise, ça fait partie des besoins fondamentaux. On a tous besoin de respirer, de boire, de manger et d'avoir un toit sur la tête. Donc, à mon sens, ça devrait même devenir une cause nationale en réalité.

  • Baptiste Julien Blandet

    Merci beaucoup, DĂ©phine Hermand, d'ĂŞtre venue.

  • Delphine Herman

    Merci Ă  vous pour l'invitation.

  • Baptiste Julien Blandet

    Je vous rappelle, vous avez des reprises de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. À bientôt pour un prochain épisode de mon podcast IMMO. Et vous pouvez bien sûr retrouver tous les précédents épisodes, même les regarder sur le site MySweetImmo ou sur les plateformes de streaming. Et puis surtout, vous commentez, vous partagez, vous likez.

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMO.

Description

Delphine Herman, directrice de l’offre et de la marque chez Guy Hoquet, est l’invitée de Mon Podcast Immo. Au micro de Baptiste Julien Blandet, elle dévoile comment l’intelligence artificielle révolutionne la formation des agents immobiliers avec des avatars coachs disponibles 24/7. « En deux minutes, nos collaborateurs peuvent revoir un geste clé juste avant une visite client. »

Elle analyse aussi un marché sous tension et alerte : « Tant qu’on ne relancera pas la construction, les difficultés d’accès au logement persisteront. » Une vision lucide et des solutions concrètes à découvrir dans cet épisode signé MySweetImmo.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMMO

  • Baptiste Julien Blandet

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous IMMO. Je suis Baptiste Julien Blandé, journaliste à MySweetImmo. Nous sommes au salon RENT, porte de Versailles, et j'ai le plaisir d'accueillir sur notre studio Delphine Herman, directrice de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. Bonjour.

  • Delphine Herman

    Bonjour, merci de me recevoir.

  • Baptiste Julien Blandet

    Dans ce salon, c'est le salon de l'innovation, on a beaucoup parlé d'intelligence artificielle avec de multiples usages. Au niveau de Guillaumet, est-ce qu'il y a des usages particuliers que vous avez avec cette intelligence artificielle ?

  • Delphine Herman

    Alors oui, on a un usage très particulier de l'intelligence artificielle parce que plutôt que de prioriser l'idée de l'embarquer sur notamment de la communication comme beaucoup ont fait. On a plutôt cherché à voir comment ça pourrait nous aider pour aller plus loin dans ce qu'on délivre en termes de formation. Puisque le modèle de la franchise Guillaumet, notamment depuis 4 ans, est vraiment axé sur la formation des collaborateurs et des franchisés, en présentiel comme en distanciel. Et ce qu'on a fait, et ce qu'on a vu comme opportunité dans l'intelligence artificielle, c'est la possibilité de créer des avatars de nos formateurs, donc de gens comme vous et moi, qui pendant 10-15 minutes tournent devant une caméra. Et puis une fois que ce tournage est fait, qu'on a enregistré votre façon d'être, votre voix, votre façon de parler, on va ensuite donner des textes à la machine qui sont des scripts de formation très courts pour générer des vidéos de deux minutes maximum qui vont se retrouver sur la plateforme d'e-learning du collaborateur et qui va lui permettre de revoir une action juste avant d'aller rencontrer un client par exemple, se dire j'ai ce client que je vais recevoir, il va vouloir visiter ce bien, je pense que ce bien n'est pas pertinent pour lui. Comment on dit déjà non à une visite ? Je pense notamment aux collaborateurs débutants. Juste avant ça, il a un petit coach dans sa poche, sur son téléphone, qui va en deux minutes, via l'avatar, lui permettre de revoir comment on dit non et pourquoi on dit non.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et c'est un avatar qui est réagi en temps réel aux besoins du franchisé ? Ou c'est préenregistré, c'est en fonction des besoins ?

  • Delphine Herman

    Alors aujourd'hui, la première pierre, c'était effectivement de préenregistrer tous ces modules. Quand on parle de ça, on a segmenté toute la formation par gestes, c'est-à-dire par... tout petit moment, tout petit morceau pour ne pas faire de module de plus de deux minutes. Et donc, l'avatar nous permet de produire en grande quantité. C'est le premier point. Et le deuxième point, c'est que ça nous permet aussi d'adapter en fonction des changements. Je pense notamment aux changements législatifs ou fiscaux. Le jour où un texte change, on change deux phrases dans notre texte, on renvoie la vidéo et c'est réglé. En revanche, la deuxième étape, justement, c'est d'avoir un coach qui va vous répondre. Et donc, on est en train de mettre en place un moteur de cherche intelligent. qui va permettre au collaborateur, par exemple, de poser des questions. Qu'est-ce que le déficit foncier ? Et la machine va lui répondre. Aujourd'hui, la machine lui répond par écrit. Demain, la machine va lui répondre sous la forme de l'avatar, qui sera donc la personne avec qui il va pouvoir s'entraîner.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et éventuellement, quand c'est un entraînement de posture, est-ce que la posture est convaincante, pas convaincante ?

  • Delphine Herman

    Ça, c'est notre troisième break. Non, non, mais c'est exactement le sens de l'histoire, clairement. Et c'est pour ça qu'on l'a embarqué très tôt. Et on est les seuls à avoir embarqué l'IA de cette façon-là pour l'instant, aujourd'hui. parce qu'on y voit vraiment un moyen d'apporter au plus près du collaborateur, au moment où il en a besoin, juste avant d'avoir une action avec le client, cette facilité de pouvoir revoir des fondamentaux parfois, ou des points beaucoup plus précis et spécifiques pour des collaborateurs qui sont eux, pas juniors, mais plutôt seniors. On est vraiment dans l'idée de rapprocher l'apprentissage du geste pour créer la compétence.

  • Baptiste Julien Blandet

    Tout ça rentre dans un environnement, on l'a beaucoup évoqué sur MySuite, Il y a cette difficulté du marché immobilier, des espoirs que ça aille mieux dans les prochains mois. On est dans une période d'entre-deux, des agents immobiliers qui doivent un peu aussi surveiller leurs finances parce qu'il y a moins de biens, donc il faut faire attention. Au niveau de Guillaume, comment vous percevez la conjoncture du moment ? Est-ce que vous êtes de ceux qui disent oui, c'est bon, ça repart et un autonisme plutôt marqué, ou il y a des éléments qui laissent à penser que ça va repartir, mais plus dense ?

  • Delphine Herman

    Alors effectivement, on note des signaux faibles plutôt positifs depuis quelque temps. On sent qu'a priori, le plus difficile est plutôt derrière nous. Maintenant, l'idée, ce n'est pas de dire ça y est, c'est reparti, tout est formidable Il y a quand même des agences et des agents commerciaux qui ont traversé des difficultés. Et on a un marché qui s'est contracté très, très fortement, brutalement. En fait, c'est la rapidité qui était compliquée à vivre. Et puis, juste avant une phase qui s'était envolée et qui avait créé des vocations. Ce qui est intéressant, là, c'est de voir l'atterrissage. Et l'atterrissage, ce qu'on imagine, c'est qu'entre 2025 et 2026, on va revenir à un volume de transactions qui est relativement classique et normal pour le marché immobilier, entre 800 000 et 900 000 transactions dans l'ancien. Les signaux faibles qu'on enregistre en ce moment nous font imaginer ça pour les deux prochaines années. Donc c'est un optimisme nuancé.

  • Baptiste Julien Blandet

    Oui, parce que derrière, c'est les prix en fait. Aujourd'hui, les prix, est-ce qu'ils ont assez baissé pour tenir ce marché ? Est-ce qu'ils ne vont pas, si les tensions sont un peu moindres, repartir trop vite à la hausse et du coup refroidir trop vite les acheteurs ? En fait,

  • Delphine Herman

    si on veut baisser durablement les prix, on l'a beaucoup dit, notamment ces deux dernières années chez Guillaumet. À un moment, il va falloir avoir plus d'offres. Ce qui fait que les prix ont peu baissé ou vont potentiellement arrêter de baisser, c'est qu'on a beaucoup trop de demandes par rapport à l'offre qui est aujourd'hui existante. Donc tant qu'on ne construira pas plus, tant qu'on n'aura pas une vraie politique du logement et du vivre ensemble, avec des mesures à très très court terme pour soutenir la demande, et des mesures à plutôt moyen long terme pour, pour le coup, produire de l'offre en fonction des besoins qu'on a sociodémographiques aujourd'hui, les prix ne baisseront jamais significativement. On est vraiment dans cette logique d'offre et de demande qui en fait est le basique d'un marché quel qu'il soit. Ce n'est pas vrai que dans l'immobilier, ce que je dis là. Mais si on veut une baisse de prix durable, il va falloir remettre des logements sur le marché. C'est vrai évidemment en transaction, c'est vrai aussi en location, parce que la conséquence première de la très forte contraction du marché de la transaction, c'est qu'on n'a plus non plus de biens à louer, puisqu'on a des primo-accédants qui ont été empêchés d'acheter, donc qui sont restés locataires. Donc des logements qui ne sont pas revenus dans le parc locatif. On a des investisseurs. qui peuvent être des particuliers, comme vous et moi, qui n'ont pas pu acheter non plus pour mettre en location. Donc on a tout un tas de biens qui, avant, alimentaient le marché locatif, qu'on n'a pas retrouvé sur le marché depuis un ou deux ans. Donc il y a une vraie difficulté aujourd'hui pour les Français à se loger. Et si on ne relance pas la machine de l'offre, on ne trouvera aucune solution durable pour pouvoir inverser un petit peu la tendance.

  • Baptiste Julien Blandet

    Et là, avec le nouveau gouvernement, le fait d'avoir un ministère de plein droit, est-ce que ces sujets-là vous semblent... écouter, entendus et est-ce qu'il y a des esquisses de réponses qui vous paraissent satisfaisantes ou amorcer une réalité, la réalité que vous pointez ?

  • Delphine Herman

    Alors, un ministre de plein exercice, nombreux d'entre nous le réclamaient depuis longtemps, donc on va dire que c'est un vrai premier signal positif. Maintenant la question c'est de savoir quelle est sa marge de manœuvre, d'abord au sein du gouvernement, quel est son pouvoir de décision si je puis dire, c'est le premier point, et ensuite quel sera son pouvoir j'ai envie de dire fiscal ou financier ? puisque ça va se jouer aussi sur ces plans-là, et on sait l'état dans lequel est aujourd'hui le budget du pays. Donc il va y avoir aussi peut-être une dichotomie entre ce qu'on voudra faire et ce qu'on pourra faire. Donc l'exercice me semble assez compliqué. Maintenant, le logement, c'est encore une fois quelque chose qui ne se pense pas qu'à court terme, c'est quelque chose qui doit se penser à moyen, voire long terme. Donc un ministre du logement, c'est bien, mais un ministre du logement qui dure, si on veut des mesures à moyen ou long terme, c'est mieux. Et potentiellement même, on a eu et on a toujours officiellement un commissaire au plan. Le plan, c'est quelque chose qui normalement doit justement penser la France de dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans. Et le logement, je le rappelle quand même dans la pyramide de Maslow, la fameuse qu'on a toute apprise, ça fait partie des besoins fondamentaux. On a tous besoin de respirer, de boire, de manger et d'avoir un toit sur la tête. Donc, à mon sens, ça devrait même devenir une cause nationale en réalité.

  • Baptiste Julien Blandet

    Merci beaucoup, DĂ©phine Hermand, d'ĂŞtre venue.

  • Delphine Herman

    Merci Ă  vous pour l'invitation.

  • Baptiste Julien Blandet

    Je vous rappelle, vous avez des reprises de l'offre et de la marque du réseau Guy Hoquet. À bientôt pour un prochain épisode de mon podcast IMMO. Et vous pouvez bien sûr retrouver tous les précédents épisodes, même les regarder sur le site MySweetImmo ou sur les plateformes de streaming. Et puis surtout, vous commentez, vous partagez, vous likez.

  • Delphine Herman

    Mon podcast IMO.

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