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Yann Jéhanno (Laforêt ) : "Les indicateurs du marché immobilier passent progressivent au vert" #891 cover
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Mon Podcast Immo

Yann Jéhanno (Laforêt ) : "Les indicateurs du marché immobilier passent progressivent au vert" #891

Yann Jéhanno (Laforêt ) : "Les indicateurs du marché immobilier passent progressivent au vert" #891

10min |14/07/2024
Play
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10min |14/07/2024
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Description

Yann Jéhanno est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, le président du réseau d'agences immobilières Laforêt revient sur le frémissement du marché au cours du premier semestre de l'année 2024.

Yann Jéhanno explique que ce regain d'activité a été provoqué par une baisse significative des taux d'intérêt, de 4,20% en novembre à 3,70% en mai. "Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné," précise-t-il.

Les ventes ont-elles repris pour autant ? "On est à plus 0,9%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement," souligne-t-il. Cependant, il rappelle que l'accès à la propriété et au parc locatif reste un défi majeur pour de nombreux Français. La dissolution récente de certains avantages fiscaux et réglementations a aussi provoqué une pause chez certains acheteurs et vendeurs.

Pour les futurs acquéreurs, Yann Jéhanno conseille de ne pas laisser passer le logement de leurs rêves sous prétexte d'attendre une baisse supplémentaire des prix. "Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1%," dit-il. Il encourage également les acheteurs à être flexibles, renoncer parfois à quelques mètres carrés ou à la zone de prédilection, et envisager des travaux pour concrétiser leur projet.

Est-ce le moment de se lancer dans l'immobilier, il assure que c'est toujours un métier noble et humainement riche. Il conclut : "La carrière, on peut vraiment la construire, et il est peut-être mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur."

Ne manquez pas cet épisode passionnant et instructif de Mon Podcast Immo, présenté par Ariane Artinian, sur MySweetImmo et toutes les plateformes de podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast IMO.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, tous les jours je reçois les acteurs de l'IMO et aujourd'hui je suis avec Yann Jeannot. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Yann, vous êtes président du réseau d'agences immobilières La Forêt. Vous venez de publier votre bilan du... premier semestre.

  • Speaker #2

    Oui absolument, un bilan qui fait apparaître que le frémissement observé au premier trimestre s'est confirmé au cours des trois derniers mois.

  • Speaker #1

    Alors ce frémissement il a été suscité par la baisse des taux d'intérêt ?

  • Speaker #2

    Par la baisse des taux d'intérêt qui sont passés de 4,20% un peu plus de 4,20% en novembre à 3,70% en mai donc 0,5 points de recul. Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné. Et puis, ce regain d'activité a été aussi stimulé par la baisse des prix de l'immobilier qui ont reculé chez nous de 4,1% en 12 mois.

  • Speaker #1

    Donc finalement, les indicateurs étaient au vert ce printemps. Tout le monde croyait, vous le premier, à un redémarrage durable. J'exagère un peu en disant ça ?

  • Speaker #2

    Durable, c'est la question. On va dire que... Les indicateurs qui étaient nombreux à être au rouge en 2023 passent progressivement au vert, en tout cas pour le marché immobilier. Maintenant, le sujet du logement en tant que tel souffre toujours des mêmes maux, des mêmes difficultés. Il n'a jamais été aussi difficile de devenir propriétaire pour la première fois, d'accéder au parc locatif privé ou au parc locatif social.

  • Speaker #1

    Donc vous avez observé baisse des taux, baisse des prix. Est-ce que... Est-ce que les ventes ont repris ? Dans quelle proportion au premier semestre ?

  • Speaker #2

    Alors, on a changé le sens de la courbe, puisqu'après une année 2023, durant laquelle le marché avait au global reculé de 23%. Chez nous, on avait enregistré un recul de 16% du volume de transactions. Et là, au bout d'un an, on est à plus 0,9%. On n'a pas réussi à atteindre tout à fait le 1%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement.

  • Speaker #1

    La dissolution, elle a eu son impact sur le marché. Comment ça s'est concrétisé ces dernières semaines, ces derniers jours ?

  • Speaker #2

    Alors en effet, depuis la dissolution, on a vu une partie des acquéreurs, une partie des vendeurs, à peu près 20% dans chaque catégorie, appuyer sur le bouton pause. Des acquéreurs qui se sont dit que certaines propositions pouvaient leur faire économiser les droits de mutation. C'est pour les jeunes de moins de 20 ans. Exactement, pour les primo-excédents et les acquisitions jusqu'à 250 000 euros. Des propriétaires qui envisageaient de mettre sur le marché leur logement classé G, qui sera indécent dans 6 mois, un peu moins de 6 mois, et interdit l'allocation, et qui ont vu que certains programmes faisaient sauter, ou en tout cas levaient cette contrainte du DPE. Et puis des candidats à l'investissement locatif qui ont vu également que la loi Casbarian pouvait être... être abrogés et qui eux aussi pour certains ont mis en pause leur projet d'investissement.

  • Speaker #1

    Bon mais ça finalement c'est des réactions de bon sens. Est-ce que ça vous inquiète à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Non c'est absolument des réactions de bon sens. En se mettant à la place de ces trois personas que je viens d'évoquer, on aurait certainement eu les mêmes réflexes. Ce qu'on voit en parallèle quand même c'est que la majorité des Français qui sont avancés dans des projets d'acquisition, qui ont trouvé le logement de leur rêve, qui ont trouvé un financement, veulent eux à contrario... accélérer la vente et créer parfois une hausse des taux d'intérêt. Même chose pour les vendeurs qui veulent souvent réemployer le fruit de la vente pour un autre projet ou pour une donation. Sur le long terme, ce qu'on voit, c'est que les Français sont hyper réactifs aux moindres indicateurs positifs, incitatifs. Donc, ça semble être une bonne chose et plutôt prometteur pour le long terme, on va dire.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous donnez comme conseil aux candidats à l'acquisition ?

  • Speaker #2

    Alors, la particularité du logement, c'est que ce n'est pas un produit de grande consommation. On n'achète pas un flacon de parfum, une chemise ou un pot de moutarde. On achète un logement qui répond à un cahier des charges et qui nous permet de franchir une étape dans la vie majoritairement. On devient propriétaire après avoir été locataire, on peut se mettre en ménage, on peut avoir des enfants. A contrario, les enfants à un moment vont quitter la maison. Il peut y avoir malheureusement des successions également. Et à chaque fois... Il y a des projets immobiliers qui sont à la clé. Pour les acquéreurs, ce que j'ai envie de leur dire, c'est que oui, on voit la baisse des prix qui se propage à l'intégralité du territoire. On a des taux d'intérêt qui pouvaient baisser. Je ne sais pas si cela va se confirmer dans les mois ou dans l'année qui arrivent. Je crois qu'il faut avant tout ne pas laisser passer le logement de ses rêves sous son nez. Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1% ou le céder à contrario, ou en acheter un autre parce que les prix ont reculé de 5%. Et ce que je vois en tout cas, et ce qu'on constate au sein du réseau La Forêt, c'est que beaucoup d'acquéreurs aujourd'hui... devraient peut-être comprendre que ce ne sont pas aux seuls vendeurs de gommer la hausse des crédits et la perte de pouvoir d'achat immobilier. Les acquéreurs qui veulent réaliser leur projet aujourd'hui se doivent de comprendre qu'ils doivent renoncer parfois à certains mètres carrés, qu'ils doivent renoncer parfois à une zone de prédilection et qu'ils doivent envisager également des travaux de temps en temps pour réussir à concrétiser leur projet.

  • Speaker #1

    Bon alors vous avez fait le lien avec la question qui venait. Est-ce que vous faites partie de ceux qui recommandent aux propriétaires de baisser toujours plus leur prix, toujours plus entre guillemets, mais de revoir leurs prétentions à la baisse pour accélérer la vente ?

  • Speaker #2

    Si on veut vendre, de toute façon, il faut revenir à des prétentions moins élevées, qui soient cohérentes avec la solvabilité des acquéreurs. Je crois qu'après une bonne année de pédagogie, la majorité des vendeurs ont compris ça. Je mettrais un peu de côté peut-être... Les résidences secondaires où les propriétaires n'ont pas nécessairement de besoins impérieux de vendre et de réaliser, où le marché est souvent bloqué parce que les logements sont basés sur des référentiels de prix d'il y a deux ans. Mais pour les autres, en effet, il faut se mettre au niveau du marché actuel.

  • Speaker #1

    Et à vos agents immobiliers, à vos franchisés, comment vous leur remontez le moral ? Parce que somme toute, il y a quand même moins d'activités qu'il y a deux ans. Comment ils tiennent le choc ?

  • Speaker #2

    On est déjà très très présent avec eux en réunion régionale, en commission thématique, en club, club premier, club master chez nous. Donc on échange régulièrement sur les difficultés, les enjeux et sur les solutions qui existent. C'est un marché qui s'est professionnalisé. Aujourd'hui pour faire des affaires, il faut réellement ne rien rater, être académique. On arrive à en faire, on en profite également pour former, on en profite pour revoir ces stratégies d'investissement médias, on en profite pour se préparer à une reprise également quand on sera sorti de ce virage, à pouvoir accélérer pleinement.

  • Speaker #1

    Et en attendant, est-ce que vous avez fermé des agences ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a des agences qui ont été fermées, parfois mises en sommeil, sur des marchés qui étaient totalement bloqués. C'est une partie de la réalité du marché. Et l'autre partie, c'est qu'on a aussi ouvert et trouvé de nouvelles opportunités de locaux sur des secteurs qu'on avait du mal à pénétrer parce qu'il y avait très peu de locaux disponibles, voire pas du tout. Et le contexte économique qu'on a traversé en 2023 a libéré un certain nombre de locaux puisque malheureusement, des commerçants sont allés au tapis et ont déposé le bilan. Donc on conjugue les deux, une rationalisation et également des projets de développement.

  • Speaker #1

    Alors, dernière question, Yann Janot. Est-ce qu'on peut encore faire carrière dans l'immobilier ? Qu'est-ce que vous diriez, tiens, si vous aviez un enfant qui veut se lancer aujourd'hui dans l'immobilier ?

  • Speaker #2

    La première chose que je lui dirais, c'est que c'est un métier quand même fabuleux humainement, parce qu'on est au cœur de projets de vie. C'est un métier noble tout de même. Et que la carrière, on peut vraiment la construire. C'est le terme que vous avez employé. Chez nous, on appelle ça cet ascenseur social. On peut rentrer... conseiller vente, conseiller location, assistant, assistante, progresser à des fonctions d'encadrement et puis reprendre l'agence de son patron quand celui-ci partira à la retraite ou créer son agence immobilière. C'est notre modèle depuis plus de 32 ans aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est mieux d'arriver en bas de cycle ou en haut de cycle ?

  • Speaker #2

    Alors à titre personnel, je pense qu'il est mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur, le travail 360. Il y a eu beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup... Beaucoup de gens qui sont arrivés dans le métier ces dernières années, pour qui tout était facile, c'est compliqué pour eux de retrousser leurs manches ? Je vais me faire des amis.

  • Speaker #2

    Le gâteau était plus important quand on avait quasiment 1,2 million de transactions en France et qu'on en a aujourd'hui autour de 850 000. C'est sûr que ça a suscité des convoitises. Ce n'était pas plus facile, mais c'était plus simple, en effet, de faire ce métier. Alors aujourd'hui, il faut soit revenir aux fondamentaux quand on les a déjà pratiqués, soit apprendre les fondamentaux. Et ce n'est pas possible, en tout cas, ce n'est pas accepté pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yann Janot. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt.

  • Speaker #2

    Merci Yann.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO. À écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Mon podcast IMO.

Description

Yann Jéhanno est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, le président du réseau d'agences immobilières Laforêt revient sur le frémissement du marché au cours du premier semestre de l'année 2024.

Yann Jéhanno explique que ce regain d'activité a été provoqué par une baisse significative des taux d'intérêt, de 4,20% en novembre à 3,70% en mai. "Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné," précise-t-il.

Les ventes ont-elles repris pour autant ? "On est à plus 0,9%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement," souligne-t-il. Cependant, il rappelle que l'accès à la propriété et au parc locatif reste un défi majeur pour de nombreux Français. La dissolution récente de certains avantages fiscaux et réglementations a aussi provoqué une pause chez certains acheteurs et vendeurs.

Pour les futurs acquéreurs, Yann Jéhanno conseille de ne pas laisser passer le logement de leurs rêves sous prétexte d'attendre une baisse supplémentaire des prix. "Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1%," dit-il. Il encourage également les acheteurs à être flexibles, renoncer parfois à quelques mètres carrés ou à la zone de prédilection, et envisager des travaux pour concrétiser leur projet.

Est-ce le moment de se lancer dans l'immobilier, il assure que c'est toujours un métier noble et humainement riche. Il conclut : "La carrière, on peut vraiment la construire, et il est peut-être mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur."

Ne manquez pas cet épisode passionnant et instructif de Mon Podcast Immo, présenté par Ariane Artinian, sur MySweetImmo et toutes les plateformes de podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast IMO.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, tous les jours je reçois les acteurs de l'IMO et aujourd'hui je suis avec Yann Jeannot. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Yann, vous êtes président du réseau d'agences immobilières La Forêt. Vous venez de publier votre bilan du... premier semestre.

  • Speaker #2

    Oui absolument, un bilan qui fait apparaître que le frémissement observé au premier trimestre s'est confirmé au cours des trois derniers mois.

  • Speaker #1

    Alors ce frémissement il a été suscité par la baisse des taux d'intérêt ?

  • Speaker #2

    Par la baisse des taux d'intérêt qui sont passés de 4,20% un peu plus de 4,20% en novembre à 3,70% en mai donc 0,5 points de recul. Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné. Et puis, ce regain d'activité a été aussi stimulé par la baisse des prix de l'immobilier qui ont reculé chez nous de 4,1% en 12 mois.

  • Speaker #1

    Donc finalement, les indicateurs étaient au vert ce printemps. Tout le monde croyait, vous le premier, à un redémarrage durable. J'exagère un peu en disant ça ?

  • Speaker #2

    Durable, c'est la question. On va dire que... Les indicateurs qui étaient nombreux à être au rouge en 2023 passent progressivement au vert, en tout cas pour le marché immobilier. Maintenant, le sujet du logement en tant que tel souffre toujours des mêmes maux, des mêmes difficultés. Il n'a jamais été aussi difficile de devenir propriétaire pour la première fois, d'accéder au parc locatif privé ou au parc locatif social.

  • Speaker #1

    Donc vous avez observé baisse des taux, baisse des prix. Est-ce que... Est-ce que les ventes ont repris ? Dans quelle proportion au premier semestre ?

  • Speaker #2

    Alors, on a changé le sens de la courbe, puisqu'après une année 2023, durant laquelle le marché avait au global reculé de 23%. Chez nous, on avait enregistré un recul de 16% du volume de transactions. Et là, au bout d'un an, on est à plus 0,9%. On n'a pas réussi à atteindre tout à fait le 1%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement.

  • Speaker #1

    La dissolution, elle a eu son impact sur le marché. Comment ça s'est concrétisé ces dernières semaines, ces derniers jours ?

  • Speaker #2

    Alors en effet, depuis la dissolution, on a vu une partie des acquéreurs, une partie des vendeurs, à peu près 20% dans chaque catégorie, appuyer sur le bouton pause. Des acquéreurs qui se sont dit que certaines propositions pouvaient leur faire économiser les droits de mutation. C'est pour les jeunes de moins de 20 ans. Exactement, pour les primo-excédents et les acquisitions jusqu'à 250 000 euros. Des propriétaires qui envisageaient de mettre sur le marché leur logement classé G, qui sera indécent dans 6 mois, un peu moins de 6 mois, et interdit l'allocation, et qui ont vu que certains programmes faisaient sauter, ou en tout cas levaient cette contrainte du DPE. Et puis des candidats à l'investissement locatif qui ont vu également que la loi Casbarian pouvait être... être abrogés et qui eux aussi pour certains ont mis en pause leur projet d'investissement.

  • Speaker #1

    Bon mais ça finalement c'est des réactions de bon sens. Est-ce que ça vous inquiète à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Non c'est absolument des réactions de bon sens. En se mettant à la place de ces trois personas que je viens d'évoquer, on aurait certainement eu les mêmes réflexes. Ce qu'on voit en parallèle quand même c'est que la majorité des Français qui sont avancés dans des projets d'acquisition, qui ont trouvé le logement de leur rêve, qui ont trouvé un financement, veulent eux à contrario... accélérer la vente et créer parfois une hausse des taux d'intérêt. Même chose pour les vendeurs qui veulent souvent réemployer le fruit de la vente pour un autre projet ou pour une donation. Sur le long terme, ce qu'on voit, c'est que les Français sont hyper réactifs aux moindres indicateurs positifs, incitatifs. Donc, ça semble être une bonne chose et plutôt prometteur pour le long terme, on va dire.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous donnez comme conseil aux candidats à l'acquisition ?

  • Speaker #2

    Alors, la particularité du logement, c'est que ce n'est pas un produit de grande consommation. On n'achète pas un flacon de parfum, une chemise ou un pot de moutarde. On achète un logement qui répond à un cahier des charges et qui nous permet de franchir une étape dans la vie majoritairement. On devient propriétaire après avoir été locataire, on peut se mettre en ménage, on peut avoir des enfants. A contrario, les enfants à un moment vont quitter la maison. Il peut y avoir malheureusement des successions également. Et à chaque fois... Il y a des projets immobiliers qui sont à la clé. Pour les acquéreurs, ce que j'ai envie de leur dire, c'est que oui, on voit la baisse des prix qui se propage à l'intégralité du territoire. On a des taux d'intérêt qui pouvaient baisser. Je ne sais pas si cela va se confirmer dans les mois ou dans l'année qui arrivent. Je crois qu'il faut avant tout ne pas laisser passer le logement de ses rêves sous son nez. Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1% ou le céder à contrario, ou en acheter un autre parce que les prix ont reculé de 5%. Et ce que je vois en tout cas, et ce qu'on constate au sein du réseau La Forêt, c'est que beaucoup d'acquéreurs aujourd'hui... devraient peut-être comprendre que ce ne sont pas aux seuls vendeurs de gommer la hausse des crédits et la perte de pouvoir d'achat immobilier. Les acquéreurs qui veulent réaliser leur projet aujourd'hui se doivent de comprendre qu'ils doivent renoncer parfois à certains mètres carrés, qu'ils doivent renoncer parfois à une zone de prédilection et qu'ils doivent envisager également des travaux de temps en temps pour réussir à concrétiser leur projet.

  • Speaker #1

    Bon alors vous avez fait le lien avec la question qui venait. Est-ce que vous faites partie de ceux qui recommandent aux propriétaires de baisser toujours plus leur prix, toujours plus entre guillemets, mais de revoir leurs prétentions à la baisse pour accélérer la vente ?

  • Speaker #2

    Si on veut vendre, de toute façon, il faut revenir à des prétentions moins élevées, qui soient cohérentes avec la solvabilité des acquéreurs. Je crois qu'après une bonne année de pédagogie, la majorité des vendeurs ont compris ça. Je mettrais un peu de côté peut-être... Les résidences secondaires où les propriétaires n'ont pas nécessairement de besoins impérieux de vendre et de réaliser, où le marché est souvent bloqué parce que les logements sont basés sur des référentiels de prix d'il y a deux ans. Mais pour les autres, en effet, il faut se mettre au niveau du marché actuel.

  • Speaker #1

    Et à vos agents immobiliers, à vos franchisés, comment vous leur remontez le moral ? Parce que somme toute, il y a quand même moins d'activités qu'il y a deux ans. Comment ils tiennent le choc ?

  • Speaker #2

    On est déjà très très présent avec eux en réunion régionale, en commission thématique, en club, club premier, club master chez nous. Donc on échange régulièrement sur les difficultés, les enjeux et sur les solutions qui existent. C'est un marché qui s'est professionnalisé. Aujourd'hui pour faire des affaires, il faut réellement ne rien rater, être académique. On arrive à en faire, on en profite également pour former, on en profite pour revoir ces stratégies d'investissement médias, on en profite pour se préparer à une reprise également quand on sera sorti de ce virage, à pouvoir accélérer pleinement.

  • Speaker #1

    Et en attendant, est-ce que vous avez fermé des agences ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a des agences qui ont été fermées, parfois mises en sommeil, sur des marchés qui étaient totalement bloqués. C'est une partie de la réalité du marché. Et l'autre partie, c'est qu'on a aussi ouvert et trouvé de nouvelles opportunités de locaux sur des secteurs qu'on avait du mal à pénétrer parce qu'il y avait très peu de locaux disponibles, voire pas du tout. Et le contexte économique qu'on a traversé en 2023 a libéré un certain nombre de locaux puisque malheureusement, des commerçants sont allés au tapis et ont déposé le bilan. Donc on conjugue les deux, une rationalisation et également des projets de développement.

  • Speaker #1

    Alors, dernière question, Yann Janot. Est-ce qu'on peut encore faire carrière dans l'immobilier ? Qu'est-ce que vous diriez, tiens, si vous aviez un enfant qui veut se lancer aujourd'hui dans l'immobilier ?

  • Speaker #2

    La première chose que je lui dirais, c'est que c'est un métier quand même fabuleux humainement, parce qu'on est au cœur de projets de vie. C'est un métier noble tout de même. Et que la carrière, on peut vraiment la construire. C'est le terme que vous avez employé. Chez nous, on appelle ça cet ascenseur social. On peut rentrer... conseiller vente, conseiller location, assistant, assistante, progresser à des fonctions d'encadrement et puis reprendre l'agence de son patron quand celui-ci partira à la retraite ou créer son agence immobilière. C'est notre modèle depuis plus de 32 ans aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est mieux d'arriver en bas de cycle ou en haut de cycle ?

  • Speaker #2

    Alors à titre personnel, je pense qu'il est mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur, le travail 360. Il y a eu beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup... Beaucoup de gens qui sont arrivés dans le métier ces dernières années, pour qui tout était facile, c'est compliqué pour eux de retrousser leurs manches ? Je vais me faire des amis.

  • Speaker #2

    Le gâteau était plus important quand on avait quasiment 1,2 million de transactions en France et qu'on en a aujourd'hui autour de 850 000. C'est sûr que ça a suscité des convoitises. Ce n'était pas plus facile, mais c'était plus simple, en effet, de faire ce métier. Alors aujourd'hui, il faut soit revenir aux fondamentaux quand on les a déjà pratiqués, soit apprendre les fondamentaux. Et ce n'est pas possible, en tout cas, ce n'est pas accepté pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yann Janot. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt.

  • Speaker #2

    Merci Yann.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO. À écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Mon podcast IMO.

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Yann Jéhanno est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, le président du réseau d'agences immobilières Laforêt revient sur le frémissement du marché au cours du premier semestre de l'année 2024.

Yann Jéhanno explique que ce regain d'activité a été provoqué par une baisse significative des taux d'intérêt, de 4,20% en novembre à 3,70% en mai. "Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné," précise-t-il.

Les ventes ont-elles repris pour autant ? "On est à plus 0,9%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement," souligne-t-il. Cependant, il rappelle que l'accès à la propriété et au parc locatif reste un défi majeur pour de nombreux Français. La dissolution récente de certains avantages fiscaux et réglementations a aussi provoqué une pause chez certains acheteurs et vendeurs.

Pour les futurs acquéreurs, Yann Jéhanno conseille de ne pas laisser passer le logement de leurs rêves sous prétexte d'attendre une baisse supplémentaire des prix. "Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1%," dit-il. Il encourage également les acheteurs à être flexibles, renoncer parfois à quelques mètres carrés ou à la zone de prédilection, et envisager des travaux pour concrétiser leur projet.

Est-ce le moment de se lancer dans l'immobilier, il assure que c'est toujours un métier noble et humainement riche. Il conclut : "La carrière, on peut vraiment la construire, et il est peut-être mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur."

Ne manquez pas cet épisode passionnant et instructif de Mon Podcast Immo, présenté par Ariane Artinian, sur MySweetImmo et toutes les plateformes de podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast IMO.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, tous les jours je reçois les acteurs de l'IMO et aujourd'hui je suis avec Yann Jeannot. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Yann, vous êtes président du réseau d'agences immobilières La Forêt. Vous venez de publier votre bilan du... premier semestre.

  • Speaker #2

    Oui absolument, un bilan qui fait apparaître que le frémissement observé au premier trimestre s'est confirmé au cours des trois derniers mois.

  • Speaker #1

    Alors ce frémissement il a été suscité par la baisse des taux d'intérêt ?

  • Speaker #2

    Par la baisse des taux d'intérêt qui sont passés de 4,20% un peu plus de 4,20% en novembre à 3,70% en mai donc 0,5 points de recul. Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné. Et puis, ce regain d'activité a été aussi stimulé par la baisse des prix de l'immobilier qui ont reculé chez nous de 4,1% en 12 mois.

  • Speaker #1

    Donc finalement, les indicateurs étaient au vert ce printemps. Tout le monde croyait, vous le premier, à un redémarrage durable. J'exagère un peu en disant ça ?

  • Speaker #2

    Durable, c'est la question. On va dire que... Les indicateurs qui étaient nombreux à être au rouge en 2023 passent progressivement au vert, en tout cas pour le marché immobilier. Maintenant, le sujet du logement en tant que tel souffre toujours des mêmes maux, des mêmes difficultés. Il n'a jamais été aussi difficile de devenir propriétaire pour la première fois, d'accéder au parc locatif privé ou au parc locatif social.

  • Speaker #1

    Donc vous avez observé baisse des taux, baisse des prix. Est-ce que... Est-ce que les ventes ont repris ? Dans quelle proportion au premier semestre ?

  • Speaker #2

    Alors, on a changé le sens de la courbe, puisqu'après une année 2023, durant laquelle le marché avait au global reculé de 23%. Chez nous, on avait enregistré un recul de 16% du volume de transactions. Et là, au bout d'un an, on est à plus 0,9%. On n'a pas réussi à atteindre tout à fait le 1%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement.

  • Speaker #1

    La dissolution, elle a eu son impact sur le marché. Comment ça s'est concrétisé ces dernières semaines, ces derniers jours ?

  • Speaker #2

    Alors en effet, depuis la dissolution, on a vu une partie des acquéreurs, une partie des vendeurs, à peu près 20% dans chaque catégorie, appuyer sur le bouton pause. Des acquéreurs qui se sont dit que certaines propositions pouvaient leur faire économiser les droits de mutation. C'est pour les jeunes de moins de 20 ans. Exactement, pour les primo-excédents et les acquisitions jusqu'à 250 000 euros. Des propriétaires qui envisageaient de mettre sur le marché leur logement classé G, qui sera indécent dans 6 mois, un peu moins de 6 mois, et interdit l'allocation, et qui ont vu que certains programmes faisaient sauter, ou en tout cas levaient cette contrainte du DPE. Et puis des candidats à l'investissement locatif qui ont vu également que la loi Casbarian pouvait être... être abrogés et qui eux aussi pour certains ont mis en pause leur projet d'investissement.

  • Speaker #1

    Bon mais ça finalement c'est des réactions de bon sens. Est-ce que ça vous inquiète à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Non c'est absolument des réactions de bon sens. En se mettant à la place de ces trois personas que je viens d'évoquer, on aurait certainement eu les mêmes réflexes. Ce qu'on voit en parallèle quand même c'est que la majorité des Français qui sont avancés dans des projets d'acquisition, qui ont trouvé le logement de leur rêve, qui ont trouvé un financement, veulent eux à contrario... accélérer la vente et créer parfois une hausse des taux d'intérêt. Même chose pour les vendeurs qui veulent souvent réemployer le fruit de la vente pour un autre projet ou pour une donation. Sur le long terme, ce qu'on voit, c'est que les Français sont hyper réactifs aux moindres indicateurs positifs, incitatifs. Donc, ça semble être une bonne chose et plutôt prometteur pour le long terme, on va dire.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous donnez comme conseil aux candidats à l'acquisition ?

  • Speaker #2

    Alors, la particularité du logement, c'est que ce n'est pas un produit de grande consommation. On n'achète pas un flacon de parfum, une chemise ou un pot de moutarde. On achète un logement qui répond à un cahier des charges et qui nous permet de franchir une étape dans la vie majoritairement. On devient propriétaire après avoir été locataire, on peut se mettre en ménage, on peut avoir des enfants. A contrario, les enfants à un moment vont quitter la maison. Il peut y avoir malheureusement des successions également. Et à chaque fois... Il y a des projets immobiliers qui sont à la clé. Pour les acquéreurs, ce que j'ai envie de leur dire, c'est que oui, on voit la baisse des prix qui se propage à l'intégralité du territoire. On a des taux d'intérêt qui pouvaient baisser. Je ne sais pas si cela va se confirmer dans les mois ou dans l'année qui arrivent. Je crois qu'il faut avant tout ne pas laisser passer le logement de ses rêves sous son nez. Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1% ou le céder à contrario, ou en acheter un autre parce que les prix ont reculé de 5%. Et ce que je vois en tout cas, et ce qu'on constate au sein du réseau La Forêt, c'est que beaucoup d'acquéreurs aujourd'hui... devraient peut-être comprendre que ce ne sont pas aux seuls vendeurs de gommer la hausse des crédits et la perte de pouvoir d'achat immobilier. Les acquéreurs qui veulent réaliser leur projet aujourd'hui se doivent de comprendre qu'ils doivent renoncer parfois à certains mètres carrés, qu'ils doivent renoncer parfois à une zone de prédilection et qu'ils doivent envisager également des travaux de temps en temps pour réussir à concrétiser leur projet.

  • Speaker #1

    Bon alors vous avez fait le lien avec la question qui venait. Est-ce que vous faites partie de ceux qui recommandent aux propriétaires de baisser toujours plus leur prix, toujours plus entre guillemets, mais de revoir leurs prétentions à la baisse pour accélérer la vente ?

  • Speaker #2

    Si on veut vendre, de toute façon, il faut revenir à des prétentions moins élevées, qui soient cohérentes avec la solvabilité des acquéreurs. Je crois qu'après une bonne année de pédagogie, la majorité des vendeurs ont compris ça. Je mettrais un peu de côté peut-être... Les résidences secondaires où les propriétaires n'ont pas nécessairement de besoins impérieux de vendre et de réaliser, où le marché est souvent bloqué parce que les logements sont basés sur des référentiels de prix d'il y a deux ans. Mais pour les autres, en effet, il faut se mettre au niveau du marché actuel.

  • Speaker #1

    Et à vos agents immobiliers, à vos franchisés, comment vous leur remontez le moral ? Parce que somme toute, il y a quand même moins d'activités qu'il y a deux ans. Comment ils tiennent le choc ?

  • Speaker #2

    On est déjà très très présent avec eux en réunion régionale, en commission thématique, en club, club premier, club master chez nous. Donc on échange régulièrement sur les difficultés, les enjeux et sur les solutions qui existent. C'est un marché qui s'est professionnalisé. Aujourd'hui pour faire des affaires, il faut réellement ne rien rater, être académique. On arrive à en faire, on en profite également pour former, on en profite pour revoir ces stratégies d'investissement médias, on en profite pour se préparer à une reprise également quand on sera sorti de ce virage, à pouvoir accélérer pleinement.

  • Speaker #1

    Et en attendant, est-ce que vous avez fermé des agences ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a des agences qui ont été fermées, parfois mises en sommeil, sur des marchés qui étaient totalement bloqués. C'est une partie de la réalité du marché. Et l'autre partie, c'est qu'on a aussi ouvert et trouvé de nouvelles opportunités de locaux sur des secteurs qu'on avait du mal à pénétrer parce qu'il y avait très peu de locaux disponibles, voire pas du tout. Et le contexte économique qu'on a traversé en 2023 a libéré un certain nombre de locaux puisque malheureusement, des commerçants sont allés au tapis et ont déposé le bilan. Donc on conjugue les deux, une rationalisation et également des projets de développement.

  • Speaker #1

    Alors, dernière question, Yann Janot. Est-ce qu'on peut encore faire carrière dans l'immobilier ? Qu'est-ce que vous diriez, tiens, si vous aviez un enfant qui veut se lancer aujourd'hui dans l'immobilier ?

  • Speaker #2

    La première chose que je lui dirais, c'est que c'est un métier quand même fabuleux humainement, parce qu'on est au cœur de projets de vie. C'est un métier noble tout de même. Et que la carrière, on peut vraiment la construire. C'est le terme que vous avez employé. Chez nous, on appelle ça cet ascenseur social. On peut rentrer... conseiller vente, conseiller location, assistant, assistante, progresser à des fonctions d'encadrement et puis reprendre l'agence de son patron quand celui-ci partira à la retraite ou créer son agence immobilière. C'est notre modèle depuis plus de 32 ans aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est mieux d'arriver en bas de cycle ou en haut de cycle ?

  • Speaker #2

    Alors à titre personnel, je pense qu'il est mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur, le travail 360. Il y a eu beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup... Beaucoup de gens qui sont arrivés dans le métier ces dernières années, pour qui tout était facile, c'est compliqué pour eux de retrousser leurs manches ? Je vais me faire des amis.

  • Speaker #2

    Le gâteau était plus important quand on avait quasiment 1,2 million de transactions en France et qu'on en a aujourd'hui autour de 850 000. C'est sûr que ça a suscité des convoitises. Ce n'était pas plus facile, mais c'était plus simple, en effet, de faire ce métier. Alors aujourd'hui, il faut soit revenir aux fondamentaux quand on les a déjà pratiqués, soit apprendre les fondamentaux. Et ce n'est pas possible, en tout cas, ce n'est pas accepté pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yann Janot. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt.

  • Speaker #2

    Merci Yann.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO. À écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Mon podcast IMO.

Description

Yann Jéhanno est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, le président du réseau d'agences immobilières Laforêt revient sur le frémissement du marché au cours du premier semestre de l'année 2024.

Yann Jéhanno explique que ce regain d'activité a été provoqué par une baisse significative des taux d'intérêt, de 4,20% en novembre à 3,70% en mai. "Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné," précise-t-il.

Les ventes ont-elles repris pour autant ? "On est à plus 0,9%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement," souligne-t-il. Cependant, il rappelle que l'accès à la propriété et au parc locatif reste un défi majeur pour de nombreux Français. La dissolution récente de certains avantages fiscaux et réglementations a aussi provoqué une pause chez certains acheteurs et vendeurs.

Pour les futurs acquéreurs, Yann Jéhanno conseille de ne pas laisser passer le logement de leurs rêves sous prétexte d'attendre une baisse supplémentaire des prix. "Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1%," dit-il. Il encourage également les acheteurs à être flexibles, renoncer parfois à quelques mètres carrés ou à la zone de prédilection, et envisager des travaux pour concrétiser leur projet.

Est-ce le moment de se lancer dans l'immobilier, il assure que c'est toujours un métier noble et humainement riche. Il conclut : "La carrière, on peut vraiment la construire, et il est peut-être mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur."

Ne manquez pas cet épisode passionnant et instructif de Mon Podcast Immo, présenté par Ariane Artinian, sur MySweetImmo et toutes les plateformes de podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon podcast IMO.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, tous les jours je reçois les acteurs de l'IMO et aujourd'hui je suis avec Yann Jeannot. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Ariane.

  • Speaker #1

    Yann, vous êtes président du réseau d'agences immobilières La Forêt. Vous venez de publier votre bilan du... premier semestre.

  • Speaker #2

    Oui absolument, un bilan qui fait apparaître que le frémissement observé au premier trimestre s'est confirmé au cours des trois derniers mois.

  • Speaker #1

    Alors ce frémissement il a été suscité par la baisse des taux d'intérêt ?

  • Speaker #2

    Par la baisse des taux d'intérêt qui sont passés de 4,20% un peu plus de 4,20% en novembre à 3,70% en mai donc 0,5 points de recul. Ce qui se traduit concrètement par à peu près 5% de pouvoir d'achat immobilier gagné. Et puis, ce regain d'activité a été aussi stimulé par la baisse des prix de l'immobilier qui ont reculé chez nous de 4,1% en 12 mois.

  • Speaker #1

    Donc finalement, les indicateurs étaient au vert ce printemps. Tout le monde croyait, vous le premier, à un redémarrage durable. J'exagère un peu en disant ça ?

  • Speaker #2

    Durable, c'est la question. On va dire que... Les indicateurs qui étaient nombreux à être au rouge en 2023 passent progressivement au vert, en tout cas pour le marché immobilier. Maintenant, le sujet du logement en tant que tel souffre toujours des mêmes maux, des mêmes difficultés. Il n'a jamais été aussi difficile de devenir propriétaire pour la première fois, d'accéder au parc locatif privé ou au parc locatif social.

  • Speaker #1

    Donc vous avez observé baisse des taux, baisse des prix. Est-ce que... Est-ce que les ventes ont repris ? Dans quelle proportion au premier semestre ?

  • Speaker #2

    Alors, on a changé le sens de la courbe, puisqu'après une année 2023, durant laquelle le marché avait au global reculé de 23%. Chez nous, on avait enregistré un recul de 16% du volume de transactions. Et là, au bout d'un an, on est à plus 0,9%. On n'a pas réussi à atteindre tout à fait le 1%. C'est symbolique, mais on voit que le marché se redresse progressivement.

  • Speaker #1

    La dissolution, elle a eu son impact sur le marché. Comment ça s'est concrétisé ces dernières semaines, ces derniers jours ?

  • Speaker #2

    Alors en effet, depuis la dissolution, on a vu une partie des acquéreurs, une partie des vendeurs, à peu près 20% dans chaque catégorie, appuyer sur le bouton pause. Des acquéreurs qui se sont dit que certaines propositions pouvaient leur faire économiser les droits de mutation. C'est pour les jeunes de moins de 20 ans. Exactement, pour les primo-excédents et les acquisitions jusqu'à 250 000 euros. Des propriétaires qui envisageaient de mettre sur le marché leur logement classé G, qui sera indécent dans 6 mois, un peu moins de 6 mois, et interdit l'allocation, et qui ont vu que certains programmes faisaient sauter, ou en tout cas levaient cette contrainte du DPE. Et puis des candidats à l'investissement locatif qui ont vu également que la loi Casbarian pouvait être... être abrogés et qui eux aussi pour certains ont mis en pause leur projet d'investissement.

  • Speaker #1

    Bon mais ça finalement c'est des réactions de bon sens. Est-ce que ça vous inquiète à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Non c'est absolument des réactions de bon sens. En se mettant à la place de ces trois personas que je viens d'évoquer, on aurait certainement eu les mêmes réflexes. Ce qu'on voit en parallèle quand même c'est que la majorité des Français qui sont avancés dans des projets d'acquisition, qui ont trouvé le logement de leur rêve, qui ont trouvé un financement, veulent eux à contrario... accélérer la vente et créer parfois une hausse des taux d'intérêt. Même chose pour les vendeurs qui veulent souvent réemployer le fruit de la vente pour un autre projet ou pour une donation. Sur le long terme, ce qu'on voit, c'est que les Français sont hyper réactifs aux moindres indicateurs positifs, incitatifs. Donc, ça semble être une bonne chose et plutôt prometteur pour le long terme, on va dire.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous donnez comme conseil aux candidats à l'acquisition ?

  • Speaker #2

    Alors, la particularité du logement, c'est que ce n'est pas un produit de grande consommation. On n'achète pas un flacon de parfum, une chemise ou un pot de moutarde. On achète un logement qui répond à un cahier des charges et qui nous permet de franchir une étape dans la vie majoritairement. On devient propriétaire après avoir été locataire, on peut se mettre en ménage, on peut avoir des enfants. A contrario, les enfants à un moment vont quitter la maison. Il peut y avoir malheureusement des successions également. Et à chaque fois... Il y a des projets immobiliers qui sont à la clé. Pour les acquéreurs, ce que j'ai envie de leur dire, c'est que oui, on voit la baisse des prix qui se propage à l'intégralité du territoire. On a des taux d'intérêt qui pouvaient baisser. Je ne sais pas si cela va se confirmer dans les mois ou dans l'année qui arrivent. Je crois qu'il faut avant tout ne pas laisser passer le logement de ses rêves sous son nez. Le logement c'est un achat de long terme, on ne va pas se lever un matin et vendre son logement parce que les prix ont pris 1% ou le céder à contrario, ou en acheter un autre parce que les prix ont reculé de 5%. Et ce que je vois en tout cas, et ce qu'on constate au sein du réseau La Forêt, c'est que beaucoup d'acquéreurs aujourd'hui... devraient peut-être comprendre que ce ne sont pas aux seuls vendeurs de gommer la hausse des crédits et la perte de pouvoir d'achat immobilier. Les acquéreurs qui veulent réaliser leur projet aujourd'hui se doivent de comprendre qu'ils doivent renoncer parfois à certains mètres carrés, qu'ils doivent renoncer parfois à une zone de prédilection et qu'ils doivent envisager également des travaux de temps en temps pour réussir à concrétiser leur projet.

  • Speaker #1

    Bon alors vous avez fait le lien avec la question qui venait. Est-ce que vous faites partie de ceux qui recommandent aux propriétaires de baisser toujours plus leur prix, toujours plus entre guillemets, mais de revoir leurs prétentions à la baisse pour accélérer la vente ?

  • Speaker #2

    Si on veut vendre, de toute façon, il faut revenir à des prétentions moins élevées, qui soient cohérentes avec la solvabilité des acquéreurs. Je crois qu'après une bonne année de pédagogie, la majorité des vendeurs ont compris ça. Je mettrais un peu de côté peut-être... Les résidences secondaires où les propriétaires n'ont pas nécessairement de besoins impérieux de vendre et de réaliser, où le marché est souvent bloqué parce que les logements sont basés sur des référentiels de prix d'il y a deux ans. Mais pour les autres, en effet, il faut se mettre au niveau du marché actuel.

  • Speaker #1

    Et à vos agents immobiliers, à vos franchisés, comment vous leur remontez le moral ? Parce que somme toute, il y a quand même moins d'activités qu'il y a deux ans. Comment ils tiennent le choc ?

  • Speaker #2

    On est déjà très très présent avec eux en réunion régionale, en commission thématique, en club, club premier, club master chez nous. Donc on échange régulièrement sur les difficultés, les enjeux et sur les solutions qui existent. C'est un marché qui s'est professionnalisé. Aujourd'hui pour faire des affaires, il faut réellement ne rien rater, être académique. On arrive à en faire, on en profite également pour former, on en profite pour revoir ces stratégies d'investissement médias, on en profite pour se préparer à une reprise également quand on sera sorti de ce virage, à pouvoir accélérer pleinement.

  • Speaker #1

    Et en attendant, est-ce que vous avez fermé des agences ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a des agences qui ont été fermées, parfois mises en sommeil, sur des marchés qui étaient totalement bloqués. C'est une partie de la réalité du marché. Et l'autre partie, c'est qu'on a aussi ouvert et trouvé de nouvelles opportunités de locaux sur des secteurs qu'on avait du mal à pénétrer parce qu'il y avait très peu de locaux disponibles, voire pas du tout. Et le contexte économique qu'on a traversé en 2023 a libéré un certain nombre de locaux puisque malheureusement, des commerçants sont allés au tapis et ont déposé le bilan. Donc on conjugue les deux, une rationalisation et également des projets de développement.

  • Speaker #1

    Alors, dernière question, Yann Janot. Est-ce qu'on peut encore faire carrière dans l'immobilier ? Qu'est-ce que vous diriez, tiens, si vous aviez un enfant qui veut se lancer aujourd'hui dans l'immobilier ?

  • Speaker #2

    La première chose que je lui dirais, c'est que c'est un métier quand même fabuleux humainement, parce qu'on est au cœur de projets de vie. C'est un métier noble tout de même. Et que la carrière, on peut vraiment la construire. C'est le terme que vous avez employé. Chez nous, on appelle ça cet ascenseur social. On peut rentrer... conseiller vente, conseiller location, assistant, assistante, progresser à des fonctions d'encadrement et puis reprendre l'agence de son patron quand celui-ci partira à la retraite ou créer son agence immobilière. C'est notre modèle depuis plus de 32 ans aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est mieux d'arriver en bas de cycle ou en haut de cycle ?

  • Speaker #2

    Alors à titre personnel, je pense qu'il est mieux d'arriver en bas de cycle parce qu'on apprend tout de suite la rigueur, le travail 360. Il y a eu beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup... Beaucoup de gens qui sont arrivés dans le métier ces dernières années, pour qui tout était facile, c'est compliqué pour eux de retrousser leurs manches ? Je vais me faire des amis.

  • Speaker #2

    Le gâteau était plus important quand on avait quasiment 1,2 million de transactions en France et qu'on en a aujourd'hui autour de 850 000. C'est sûr que ça a suscité des convoitises. Ce n'était pas plus facile, mais c'était plus simple, en effet, de faire ce métier. Alors aujourd'hui, il faut soit revenir aux fondamentaux quand on les a déjà pratiqués, soit apprendre les fondamentaux. Et ce n'est pas possible, en tout cas, ce n'est pas accepté pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yann Janot. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt.

  • Speaker #2

    Merci Yann.

  • Speaker #1

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO. À écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Mon podcast IMO.

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