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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo🦋

Loic Cantin (FNAIM) : « De la crise de l'immobilier à la crise du logement »

Loic Cantin (FNAIM) : « De la crise de l'immobilier à la crise du logement »

09min |12/12/2024
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09min |12/12/2024
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Description

Loïc Cantin, président de la FNAIM, est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dresse le bilan du Congrès IMMO FNAIM et partage ses inquiétudes pour l’avenir du logement en France. Vous pensez que la crise immobilière est derrière nous ? Pas si vite ! « Nous allons passer de la crise immobilière à une véritable crise du logement, avec une attrition massive du parc locatif dès 2025 », prévient-il.

Comment anticiper cette crise ? Quel rôle pour l’État et un potentiel ministre du logement ? Le président de la Fédération Nationale de l'Immobilier appelle à des mesures fortes : « Il faut des propositions pragmatiques et qui ne coûtent rien à l’État, comme la portabilité des prêts et la défiscalisation différée pour encourager la rénovation et le neuf. »

Entre alertes, solutions et analyses politiques, cet épisode de Mon Podcast Immo, le podcast de MySweetImmo, met en lumière des enjeux cruciaux pour les professionnels de l'immobilier comme pour les particuliers.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier à écouter sans modération.
📍 Animé par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
🎙️ Produit par le Studio MySweetImmo.
🦋 Vous voulez vous aussi votre podcast immo ? Contactez-nous : hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. On est aujourd'hui au congrès IMO de la FNAIM au Carousel du Louvre. C'est le deuxième jour du congrès qui touche à sa fin et on débriefe tout de suite la situation avec Loïc Cantinn, président de la FNAIM. Bonjour.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment elle s'est passée cette édition qui était un peu...

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    en personnalité de Pierre Méhaignerie, qui a été ministre en 1985, Gilles de Robien et Cécile Duflot en 2012. Voilà, trois ministres qui ont fait partager leur point de vue sur la situation actuelle et leur vision aussi sur l'avenir, un moment riche en échanges, agité même. Cécile Duflot a essayé de reconquérir et d'assurer une nouvelle présence auprès de la Fédération. Elle était chahutée, applaudie parfois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    S'y est-elle bien prise ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Elle a été un peu provocatrice même, suscitant un peu l'écrit de la France, des congressistes qui participaient. Voilà, ça fait partie des événements politiques et que l'on aime aussi, ça fait partie de l'échange et des échanges de ces tableaux de politique.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors la semaine dernière, le gouvernement Barnier est tombé. À ce congrès FNAIM, régulièrement, il y a une intervention du ministre, du logement évidemment. Qu'est-ce que vous vous êtes dit à ce moment-là ? Alors vous avez parfaitement raison. complètement rebondi en organisant cette table ronde. Mais vous vous êtes dit quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ? On est déjà en crise, on n'a plus de ministre et j'ai mon congrès la semaine prochaine.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    De toute façon, ça fait un moment qu'on est dans l'expectative et dans l'inquiétude. Déjà, la dissolution de l'Assemblée nationale a été déjà le premier avertissement sur la stabilité politique qui allait s'installer dans le pays. Et avec le retard que l'on a pris pour former un gouvernement, un gouvernement qui a eu pour tâche d'élaborer... Un PLF et un PLF, quelle était la source de toutes les contestations, les amendements possibles ? On a assisté à la foire, comme en disait un journaliste hier matin, c'est la foire à la saucisse. C'est véritablement ça, c'était l'inflation dans les amendements, les idées les plus saugrenues et les plus ubuesques que l'on pouvait imaginer. Et je dirais même si ce PLF n'a pas été adopté, vu le parcours législatif qu'il a connu, c'est peut-être pas un mal pour les marchés au moins de l'existant. Par contre, l'inquiétude est pour le marché du neuf qui va souffrir. S'il n'y a aucune loi de finances alternative d'adopter, parce que le neuf souffre terriblement, et le neuf est notamment suspendu à des mesures d'accompagnement, alors que l'existant a toujours réussi ce taux régulé. Et il a commencé à une régulation très forte en 2024 qui se poursuit. Et puis je dirais même l'horizon, je reste très optimiste sur l'avenir, compte tenu que nous attendons une baisse des taux d'intérêt en 2025, qui sera salutaire pour le pouvoir d'achat des ménages. sauf des règlements internationaux très forts qui amèneraient un renchérissement et une relance de l'inflation, mais on aura une baisse des taux d'intérêt qui permettra d'accompagner les ménages. Donc pas trop inquiet pour le marché de l'existence, c'est d'où le nom de ce congrès, de la crise à la reprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    De la crise Ă  la reprise.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mais à ceci près, chère Ariane, on vient de passer la crise immobilière, mais moi j'ai annoncé la crise du logement. On va rentrer dans une crise du logement. Par insuffisante production... Et puis aussi par une attrition très forte du parc locatif qui n'a pas encore commencé. L'attrition du parc locatif, elle va démarrer le 1er janvier 2025. Rappelons-nous, on attendait une loi rectificative, notamment de la loi climat résilience, sur l'indécence énergétique au 1er janvier 2025. Elle n'a pas été débattue à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, au 1er janvier 2025, 646 000 logements sont loués. Aujourd'hui, Glace et Gé sont indécents. Et ils sont hypsofaclos. indécent, exposant les propriétaires à un recours possible de leur locataire devant le juge judiciaire. Donc on a demandé, je dirais, d'apporter une précision à ce dispositif. On va vers une crise de logement et une attrition d'une offre locative. Je le dis souvent, comment imaginer qu'un propriétaire âgé de 80 ans engage des travaux ? 23% d'entre eux ont plus de 80 ans, propriétaire d'appartement âgé. Voilà, donc là, la solution, on l'imagine, on a toute une franque de propriétaires qui va décider, qui va accélérer les envants et qui va ça va provoquer aussi, je dirais, un affaiblissement du pari bloqué.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quelles sont les mesures que vous portez aujourd'hui à la FEDERATION pour le prochain ministre du logement ? La portabilité, la transférabilité du prêt ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Alors, toutes les propositions, de toute façon nous allons continuer, je dirais que tout va dépendre. On a beaucoup de propositions, investir aujourd'hui, défiscaliser demain, la vente de ta future de rénovation énergétique, l'exonération de permis de louer pour les professionnels, beaucoup d'autres propositions qu'on a portées à connaissance de Valérie Létard, avec laquelle on a eu beaucoup d'écoute. Et le seul souhait de la FEDERATION, c'est que... Ce gouvernement, au moins au niveau du ministère du Logement, s'inscrit dans la continuité. Avoir un ministre de plein exercice comme l'était Valérie Létard, que nous n'avons pas eu depuis plus de 12 ans, un ministre de plein exercice, et aussi qu'elle conduise la feuille de route qu'elle s'était donnée. Ministre pragmatique qui a réussi à faire une synthèse et une analyse de la situation rapidement, en fléchant des mesures pour les primo-accédants via la restauration du prêt à taux zéro dans l'ancien. et qui est indispensable pour accompagner le jeune ménage, c'est une première mesure, mais extrêmement réceptive et accompagnatrice sur d'autres propositions que porte l'FNM. Et je crois qu'à ce niveau-là, si elle est reconduite à sa fonction de ministre du logement, nos professions toutes entières ont tout à gagner, je dirais du travail engagé et qui va porter ses fruits en 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question, est-ce qu'on a vraiment besoin d'un ministre du logement ? Oui. À quoi ça sert finalement ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Oui, il faut un ministre du logement. Parce que pour flécher la politique de l'État en matière de logement, Et surtout un ministre de plein exercice parce qu'on a un président de la République qui ne s'est jamais prononcé pour le logement. Donc il faut un ministre de plein exercice. L'exécutif c'est l'Assemblée parlementaire. Elle ne peut pas se suffire à elle-même à conduire la politique du logement de l'État. Je crois qu'il faut avoir une feuille de route et cette feuille de route doit être tracée par initiative portée par le ministre du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question. Les anciens ministres que vous avez eus en table ronde hier, pour tirer de leur expérience, de leur regard ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Je dirais le regard, quand on n'est plus aux affaires, c'est toujours facile de tirer et d'avoir des belles propositions. C'est au moment où on est ministre qu'on doit porter. Pierre Ménry a été un ministre exceptionnel sur le redressement de la France en termes de construction. Après qu'il était ministre, une année, on a construit 160 000 logements locatifs. C'était, je dirais, inespéré au moment où la France connaissait une grave crise du secteur locatif. Et je l'ai dit, pendant 40 ans, on a multiplié les mêmes dispositifs avec des ministres des lois éponymes portant les noms d'autres ministres. Même les ministres socialistes, loi Duflo, loi Périssol, toutes les lois que nous avons connues, loi Pinel, ont eu uniquement pour but d'accompagner l'investissement locatif. Mais aujourd'hui, il ne faut pas rester que sur l'investissement locatif, il faut soutenir la construction neuve, mais surtout favoriser aussi l'accession à la propriété des ménages, y compris dans le neuf. Voilà, ça c'est l'ambition. Mais ils ont eu bien évidemment des conseils à dire ce qu'il fallait faire. Mais aujourd'hui... Ce qui est essentiel, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'avoir des dispositions et des propositions qui coûtent cher. Les recettes de l'État sont exsangues, il faut compter sur aucun accompagnement financier de l'État ou alors de façon très très limitée. Il va falloir donc avoir des propositions qui ne coûtent rien. Et la proposition investissée aujourd'hui des fiscalistes de demain que porte la Fédération est une proposition novatrice qui permet de différer la prise en charge de l'État par une exonération d'impôt sur les revenus d'un investisseur à une échéance de 10 ans. C'est un beau dispositif pour soutenir le neuf, la rénovation énergétique. et l'investissement locatif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout à l'heure, vous avez commencé de Cécile Duflo, de la façon dont elle a heurté l'audience qui était là. Vous nous rappelez ce qui a été dit ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Non, je ne veux pas revenir sur ses propos. Je dirais que c'est le rappel et la mémoire de beaucoup de professionnels à son encontre. Je crois qu'il ne faut pas l'accabler de tous les mots. Elle a porté des propositions qui étaient fortes aussi, que la profession ne s'est pas saisie. Je pense au décret de formation qui n'a toujours pas été publié et pour lequel la FNIM a engagé un recours devant le Conseil d'État. Je pense à la commission de contrôle, le code de déontologie figuré dans la loi Allure, dont tout n'est pas à jeter. Elle est pour aussi un renforcement de l'intermédiation, mais par contre, ce qui est insoutenable, c'est l'encadrement des loyers et le blocage des honoraires de location. Voilà deux dispositions qui ont provoqué la colère et l'élire des professionnels.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Loïc Cantin, président de la FNAIM. Merci.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mon podcast immo.

Description

Loïc Cantin, président de la FNAIM, est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dresse le bilan du Congrès IMMO FNAIM et partage ses inquiétudes pour l’avenir du logement en France. Vous pensez que la crise immobilière est derrière nous ? Pas si vite ! « Nous allons passer de la crise immobilière à une véritable crise du logement, avec une attrition massive du parc locatif dès 2025 », prévient-il.

Comment anticiper cette crise ? Quel rôle pour l’État et un potentiel ministre du logement ? Le président de la Fédération Nationale de l'Immobilier appelle à des mesures fortes : « Il faut des propositions pragmatiques et qui ne coûtent rien à l’État, comme la portabilité des prêts et la défiscalisation différée pour encourager la rénovation et le neuf. »

Entre alertes, solutions et analyses politiques, cet épisode de Mon Podcast Immo, le podcast de MySweetImmo, met en lumière des enjeux cruciaux pour les professionnels de l'immobilier comme pour les particuliers.

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Transcription

  • Mon podcast IMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. On est aujourd'hui au congrès IMO de la FNAIM au Carousel du Louvre. C'est le deuxième jour du congrès qui touche à sa fin et on débriefe tout de suite la situation avec Loïc Cantinn, président de la FNAIM. Bonjour.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment elle s'est passée cette édition qui était un peu...

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    en personnalité de Pierre Méhaignerie, qui a été ministre en 1985, Gilles de Robien et Cécile Duflot en 2012. Voilà, trois ministres qui ont fait partager leur point de vue sur la situation actuelle et leur vision aussi sur l'avenir, un moment riche en échanges, agité même. Cécile Duflot a essayé de reconquérir et d'assurer une nouvelle présence auprès de la Fédération. Elle était chahutée, applaudie parfois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    S'y est-elle bien prise ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Elle a été un peu provocatrice même, suscitant un peu l'écrit de la France, des congressistes qui participaient. Voilà, ça fait partie des événements politiques et que l'on aime aussi, ça fait partie de l'échange et des échanges de ces tableaux de politique.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors la semaine dernière, le gouvernement Barnier est tombé. À ce congrès FNAIM, régulièrement, il y a une intervention du ministre, du logement évidemment. Qu'est-ce que vous vous êtes dit à ce moment-là ? Alors vous avez parfaitement raison. complètement rebondi en organisant cette table ronde. Mais vous vous êtes dit quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ? On est déjà en crise, on n'a plus de ministre et j'ai mon congrès la semaine prochaine.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    De toute façon, ça fait un moment qu'on est dans l'expectative et dans l'inquiétude. Déjà, la dissolution de l'Assemblée nationale a été déjà le premier avertissement sur la stabilité politique qui allait s'installer dans le pays. Et avec le retard que l'on a pris pour former un gouvernement, un gouvernement qui a eu pour tâche d'élaborer... Un PLF et un PLF, quelle était la source de toutes les contestations, les amendements possibles ? On a assisté à la foire, comme en disait un journaliste hier matin, c'est la foire à la saucisse. C'est véritablement ça, c'était l'inflation dans les amendements, les idées les plus saugrenues et les plus ubuesques que l'on pouvait imaginer. Et je dirais même si ce PLF n'a pas été adopté, vu le parcours législatif qu'il a connu, c'est peut-être pas un mal pour les marchés au moins de l'existant. Par contre, l'inquiétude est pour le marché du neuf qui va souffrir. S'il n'y a aucune loi de finances alternative d'adopter, parce que le neuf souffre terriblement, et le neuf est notamment suspendu à des mesures d'accompagnement, alors que l'existant a toujours réussi ce taux régulé. Et il a commencé à une régulation très forte en 2024 qui se poursuit. Et puis je dirais même l'horizon, je reste très optimiste sur l'avenir, compte tenu que nous attendons une baisse des taux d'intérêt en 2025, qui sera salutaire pour le pouvoir d'achat des ménages. sauf des règlements internationaux très forts qui amèneraient un renchérissement et une relance de l'inflation, mais on aura une baisse des taux d'intérêt qui permettra d'accompagner les ménages. Donc pas trop inquiet pour le marché de l'existence, c'est d'où le nom de ce congrès, de la crise à la reprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    De la crise Ă  la reprise.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mais à ceci près, chère Ariane, on vient de passer la crise immobilière, mais moi j'ai annoncé la crise du logement. On va rentrer dans une crise du logement. Par insuffisante production... Et puis aussi par une attrition très forte du parc locatif qui n'a pas encore commencé. L'attrition du parc locatif, elle va démarrer le 1er janvier 2025. Rappelons-nous, on attendait une loi rectificative, notamment de la loi climat résilience, sur l'indécence énergétique au 1er janvier 2025. Elle n'a pas été débattue à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, au 1er janvier 2025, 646 000 logements sont loués. Aujourd'hui, Glace et Gé sont indécents. Et ils sont hypsofaclos. indécent, exposant les propriétaires à un recours possible de leur locataire devant le juge judiciaire. Donc on a demandé, je dirais, d'apporter une précision à ce dispositif. On va vers une crise de logement et une attrition d'une offre locative. Je le dis souvent, comment imaginer qu'un propriétaire âgé de 80 ans engage des travaux ? 23% d'entre eux ont plus de 80 ans, propriétaire d'appartement âgé. Voilà, donc là, la solution, on l'imagine, on a toute une franque de propriétaires qui va décider, qui va accélérer les envants et qui va ça va provoquer aussi, je dirais, un affaiblissement du pari bloqué.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quelles sont les mesures que vous portez aujourd'hui à la FEDERATION pour le prochain ministre du logement ? La portabilité, la transférabilité du prêt ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Alors, toutes les propositions, de toute façon nous allons continuer, je dirais que tout va dépendre. On a beaucoup de propositions, investir aujourd'hui, défiscaliser demain, la vente de ta future de rénovation énergétique, l'exonération de permis de louer pour les professionnels, beaucoup d'autres propositions qu'on a portées à connaissance de Valérie Létard, avec laquelle on a eu beaucoup d'écoute. Et le seul souhait de la FEDERATION, c'est que... Ce gouvernement, au moins au niveau du ministère du Logement, s'inscrit dans la continuité. Avoir un ministre de plein exercice comme l'était Valérie Létard, que nous n'avons pas eu depuis plus de 12 ans, un ministre de plein exercice, et aussi qu'elle conduise la feuille de route qu'elle s'était donnée. Ministre pragmatique qui a réussi à faire une synthèse et une analyse de la situation rapidement, en fléchant des mesures pour les primo-accédants via la restauration du prêt à taux zéro dans l'ancien. et qui est indispensable pour accompagner le jeune ménage, c'est une première mesure, mais extrêmement réceptive et accompagnatrice sur d'autres propositions que porte l'FNM. Et je crois qu'à ce niveau-là, si elle est reconduite à sa fonction de ministre du logement, nos professions toutes entières ont tout à gagner, je dirais du travail engagé et qui va porter ses fruits en 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question, est-ce qu'on a vraiment besoin d'un ministre du logement ? Oui. À quoi ça sert finalement ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Oui, il faut un ministre du logement. Parce que pour flécher la politique de l'État en matière de logement, Et surtout un ministre de plein exercice parce qu'on a un président de la République qui ne s'est jamais prononcé pour le logement. Donc il faut un ministre de plein exercice. L'exécutif c'est l'Assemblée parlementaire. Elle ne peut pas se suffire à elle-même à conduire la politique du logement de l'État. Je crois qu'il faut avoir une feuille de route et cette feuille de route doit être tracée par initiative portée par le ministre du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question. Les anciens ministres que vous avez eus en table ronde hier, pour tirer de leur expérience, de leur regard ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Je dirais le regard, quand on n'est plus aux affaires, c'est toujours facile de tirer et d'avoir des belles propositions. C'est au moment où on est ministre qu'on doit porter. Pierre Ménry a été un ministre exceptionnel sur le redressement de la France en termes de construction. Après qu'il était ministre, une année, on a construit 160 000 logements locatifs. C'était, je dirais, inespéré au moment où la France connaissait une grave crise du secteur locatif. Et je l'ai dit, pendant 40 ans, on a multiplié les mêmes dispositifs avec des ministres des lois éponymes portant les noms d'autres ministres. Même les ministres socialistes, loi Duflo, loi Périssol, toutes les lois que nous avons connues, loi Pinel, ont eu uniquement pour but d'accompagner l'investissement locatif. Mais aujourd'hui, il ne faut pas rester que sur l'investissement locatif, il faut soutenir la construction neuve, mais surtout favoriser aussi l'accession à la propriété des ménages, y compris dans le neuf. Voilà, ça c'est l'ambition. Mais ils ont eu bien évidemment des conseils à dire ce qu'il fallait faire. Mais aujourd'hui... Ce qui est essentiel, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'avoir des dispositions et des propositions qui coûtent cher. Les recettes de l'État sont exsangues, il faut compter sur aucun accompagnement financier de l'État ou alors de façon très très limitée. Il va falloir donc avoir des propositions qui ne coûtent rien. Et la proposition investissée aujourd'hui des fiscalistes de demain que porte la Fédération est une proposition novatrice qui permet de différer la prise en charge de l'État par une exonération d'impôt sur les revenus d'un investisseur à une échéance de 10 ans. C'est un beau dispositif pour soutenir le neuf, la rénovation énergétique. et l'investissement locatif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout à l'heure, vous avez commencé de Cécile Duflo, de la façon dont elle a heurté l'audience qui était là. Vous nous rappelez ce qui a été dit ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Non, je ne veux pas revenir sur ses propos. Je dirais que c'est le rappel et la mémoire de beaucoup de professionnels à son encontre. Je crois qu'il ne faut pas l'accabler de tous les mots. Elle a porté des propositions qui étaient fortes aussi, que la profession ne s'est pas saisie. Je pense au décret de formation qui n'a toujours pas été publié et pour lequel la FNIM a engagé un recours devant le Conseil d'État. Je pense à la commission de contrôle, le code de déontologie figuré dans la loi Allure, dont tout n'est pas à jeter. Elle est pour aussi un renforcement de l'intermédiation, mais par contre, ce qui est insoutenable, c'est l'encadrement des loyers et le blocage des honoraires de location. Voilà deux dispositions qui ont provoqué la colère et l'élire des professionnels.

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    Merci beaucoup Loïc Cantin, président de la FNAIM. Merci.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

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Comment anticiper cette crise ? Quel rôle pour l’État et un potentiel ministre du logement ? Le président de la Fédération Nationale de l'Immobilier appelle à des mesures fortes : « Il faut des propositions pragmatiques et qui ne coûtent rien à l’État, comme la portabilité des prêts et la défiscalisation différée pour encourager la rénovation et le neuf. »

Entre alertes, solutions et analyses politiques, cet épisode de Mon Podcast Immo, le podcast de MySweetImmo, met en lumière des enjeux cruciaux pour les professionnels de l'immobilier comme pour les particuliers.

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  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

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  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Elle a été un peu provocatrice même, suscitant un peu l'écrit de la France, des congressistes qui participaient. Voilà, ça fait partie des événements politiques et que l'on aime aussi, ça fait partie de l'échange et des échanges de ces tableaux de politique.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors la semaine dernière, le gouvernement Barnier est tombé. À ce congrès FNAIM, régulièrement, il y a une intervention du ministre, du logement évidemment. Qu'est-ce que vous vous êtes dit à ce moment-là ? Alors vous avez parfaitement raison. complètement rebondi en organisant cette table ronde. Mais vous vous êtes dit quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ? On est déjà en crise, on n'a plus de ministre et j'ai mon congrès la semaine prochaine.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    De toute façon, ça fait un moment qu'on est dans l'expectative et dans l'inquiétude. Déjà, la dissolution de l'Assemblée nationale a été déjà le premier avertissement sur la stabilité politique qui allait s'installer dans le pays. Et avec le retard que l'on a pris pour former un gouvernement, un gouvernement qui a eu pour tâche d'élaborer... Un PLF et un PLF, quelle était la source de toutes les contestations, les amendements possibles ? On a assisté à la foire, comme en disait un journaliste hier matin, c'est la foire à la saucisse. C'est véritablement ça, c'était l'inflation dans les amendements, les idées les plus saugrenues et les plus ubuesques que l'on pouvait imaginer. Et je dirais même si ce PLF n'a pas été adopté, vu le parcours législatif qu'il a connu, c'est peut-être pas un mal pour les marchés au moins de l'existant. Par contre, l'inquiétude est pour le marché du neuf qui va souffrir. S'il n'y a aucune loi de finances alternative d'adopter, parce que le neuf souffre terriblement, et le neuf est notamment suspendu à des mesures d'accompagnement, alors que l'existant a toujours réussi ce taux régulé. Et il a commencé à une régulation très forte en 2024 qui se poursuit. Et puis je dirais même l'horizon, je reste très optimiste sur l'avenir, compte tenu que nous attendons une baisse des taux d'intérêt en 2025, qui sera salutaire pour le pouvoir d'achat des ménages. sauf des règlements internationaux très forts qui amèneraient un renchérissement et une relance de l'inflation, mais on aura une baisse des taux d'intérêt qui permettra d'accompagner les ménages. Donc pas trop inquiet pour le marché de l'existence, c'est d'où le nom de ce congrès, de la crise à la reprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    De la crise Ă  la reprise.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mais à ceci près, chère Ariane, on vient de passer la crise immobilière, mais moi j'ai annoncé la crise du logement. On va rentrer dans une crise du logement. Par insuffisante production... Et puis aussi par une attrition très forte du parc locatif qui n'a pas encore commencé. L'attrition du parc locatif, elle va démarrer le 1er janvier 2025. Rappelons-nous, on attendait une loi rectificative, notamment de la loi climat résilience, sur l'indécence énergétique au 1er janvier 2025. Elle n'a pas été débattue à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, au 1er janvier 2025, 646 000 logements sont loués. Aujourd'hui, Glace et Gé sont indécents. Et ils sont hypsofaclos. indécent, exposant les propriétaires à un recours possible de leur locataire devant le juge judiciaire. Donc on a demandé, je dirais, d'apporter une précision à ce dispositif. On va vers une crise de logement et une attrition d'une offre locative. Je le dis souvent, comment imaginer qu'un propriétaire âgé de 80 ans engage des travaux ? 23% d'entre eux ont plus de 80 ans, propriétaire d'appartement âgé. Voilà, donc là, la solution, on l'imagine, on a toute une franque de propriétaires qui va décider, qui va accélérer les envants et qui va ça va provoquer aussi, je dirais, un affaiblissement du pari bloqué.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quelles sont les mesures que vous portez aujourd'hui à la FEDERATION pour le prochain ministre du logement ? La portabilité, la transférabilité du prêt ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Alors, toutes les propositions, de toute façon nous allons continuer, je dirais que tout va dépendre. On a beaucoup de propositions, investir aujourd'hui, défiscaliser demain, la vente de ta future de rénovation énergétique, l'exonération de permis de louer pour les professionnels, beaucoup d'autres propositions qu'on a portées à connaissance de Valérie Létard, avec laquelle on a eu beaucoup d'écoute. Et le seul souhait de la FEDERATION, c'est que... Ce gouvernement, au moins au niveau du ministère du Logement, s'inscrit dans la continuité. Avoir un ministre de plein exercice comme l'était Valérie Létard, que nous n'avons pas eu depuis plus de 12 ans, un ministre de plein exercice, et aussi qu'elle conduise la feuille de route qu'elle s'était donnée. Ministre pragmatique qui a réussi à faire une synthèse et une analyse de la situation rapidement, en fléchant des mesures pour les primo-accédants via la restauration du prêt à taux zéro dans l'ancien. et qui est indispensable pour accompagner le jeune ménage, c'est une première mesure, mais extrêmement réceptive et accompagnatrice sur d'autres propositions que porte l'FNM. Et je crois qu'à ce niveau-là, si elle est reconduite à sa fonction de ministre du logement, nos professions toutes entières ont tout à gagner, je dirais du travail engagé et qui va porter ses fruits en 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question, est-ce qu'on a vraiment besoin d'un ministre du logement ? Oui. À quoi ça sert finalement ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Oui, il faut un ministre du logement. Parce que pour flécher la politique de l'État en matière de logement, Et surtout un ministre de plein exercice parce qu'on a un président de la République qui ne s'est jamais prononcé pour le logement. Donc il faut un ministre de plein exercice. L'exécutif c'est l'Assemblée parlementaire. Elle ne peut pas se suffire à elle-même à conduire la politique du logement de l'État. Je crois qu'il faut avoir une feuille de route et cette feuille de route doit être tracée par initiative portée par le ministre du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question. Les anciens ministres que vous avez eus en table ronde hier, pour tirer de leur expérience, de leur regard ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Je dirais le regard, quand on n'est plus aux affaires, c'est toujours facile de tirer et d'avoir des belles propositions. C'est au moment où on est ministre qu'on doit porter. Pierre Ménry a été un ministre exceptionnel sur le redressement de la France en termes de construction. Après qu'il était ministre, une année, on a construit 160 000 logements locatifs. C'était, je dirais, inespéré au moment où la France connaissait une grave crise du secteur locatif. Et je l'ai dit, pendant 40 ans, on a multiplié les mêmes dispositifs avec des ministres des lois éponymes portant les noms d'autres ministres. Même les ministres socialistes, loi Duflo, loi Périssol, toutes les lois que nous avons connues, loi Pinel, ont eu uniquement pour but d'accompagner l'investissement locatif. Mais aujourd'hui, il ne faut pas rester que sur l'investissement locatif, il faut soutenir la construction neuve, mais surtout favoriser aussi l'accession à la propriété des ménages, y compris dans le neuf. Voilà, ça c'est l'ambition. Mais ils ont eu bien évidemment des conseils à dire ce qu'il fallait faire. Mais aujourd'hui... Ce qui est essentiel, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'avoir des dispositions et des propositions qui coûtent cher. Les recettes de l'État sont exsangues, il faut compter sur aucun accompagnement financier de l'État ou alors de façon très très limitée. Il va falloir donc avoir des propositions qui ne coûtent rien. Et la proposition investissée aujourd'hui des fiscalistes de demain que porte la Fédération est une proposition novatrice qui permet de différer la prise en charge de l'État par une exonération d'impôt sur les revenus d'un investisseur à une échéance de 10 ans. C'est un beau dispositif pour soutenir le neuf, la rénovation énergétique. et l'investissement locatif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout à l'heure, vous avez commencé de Cécile Duflo, de la façon dont elle a heurté l'audience qui était là. Vous nous rappelez ce qui a été dit ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Non, je ne veux pas revenir sur ses propos. Je dirais que c'est le rappel et la mémoire de beaucoup de professionnels à son encontre. Je crois qu'il ne faut pas l'accabler de tous les mots. Elle a porté des propositions qui étaient fortes aussi, que la profession ne s'est pas saisie. Je pense au décret de formation qui n'a toujours pas été publié et pour lequel la FNIM a engagé un recours devant le Conseil d'État. Je pense à la commission de contrôle, le code de déontologie figuré dans la loi Allure, dont tout n'est pas à jeter. Elle est pour aussi un renforcement de l'intermédiation, mais par contre, ce qui est insoutenable, c'est l'encadrement des loyers et le blocage des honoraires de location. Voilà deux dispositions qui ont provoqué la colère et l'élire des professionnels.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Loïc Cantin, président de la FNAIM. Merci.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mon podcast immo.

Description

Loïc Cantin, président de la FNAIM, est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dresse le bilan du Congrès IMMO FNAIM et partage ses inquiétudes pour l’avenir du logement en France. Vous pensez que la crise immobilière est derrière nous ? Pas si vite ! « Nous allons passer de la crise immobilière à une véritable crise du logement, avec une attrition massive du parc locatif dès 2025 », prévient-il.

Comment anticiper cette crise ? Quel rôle pour l’État et un potentiel ministre du logement ? Le président de la Fédération Nationale de l'Immobilier appelle à des mesures fortes : « Il faut des propositions pragmatiques et qui ne coûtent rien à l’État, comme la portabilité des prêts et la défiscalisation différée pour encourager la rénovation et le neuf. »

Entre alertes, solutions et analyses politiques, cet épisode de Mon Podcast Immo, le podcast de MySweetImmo, met en lumière des enjeux cruciaux pour les professionnels de l'immobilier comme pour les particuliers.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier à écouter sans modération.
📍 Animé par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
🎙️ Produit par le Studio MySweetImmo.
🦋 Vous voulez vous aussi votre podcast immo ? Contactez-nous : hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. On est aujourd'hui au congrès IMO de la FNAIM au Carousel du Louvre. C'est le deuxième jour du congrès qui touche à sa fin et on débriefe tout de suite la situation avec Loïc Cantinn, président de la FNAIM. Bonjour.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment elle s'est passée cette édition qui était un peu...

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    en personnalité de Pierre Méhaignerie, qui a été ministre en 1985, Gilles de Robien et Cécile Duflot en 2012. Voilà, trois ministres qui ont fait partager leur point de vue sur la situation actuelle et leur vision aussi sur l'avenir, un moment riche en échanges, agité même. Cécile Duflot a essayé de reconquérir et d'assurer une nouvelle présence auprès de la Fédération. Elle était chahutée, applaudie parfois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    S'y est-elle bien prise ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Elle a été un peu provocatrice même, suscitant un peu l'écrit de la France, des congressistes qui participaient. Voilà, ça fait partie des événements politiques et que l'on aime aussi, ça fait partie de l'échange et des échanges de ces tableaux de politique.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors la semaine dernière, le gouvernement Barnier est tombé. À ce congrès FNAIM, régulièrement, il y a une intervention du ministre, du logement évidemment. Qu'est-ce que vous vous êtes dit à ce moment-là ? Alors vous avez parfaitement raison. complètement rebondi en organisant cette table ronde. Mais vous vous êtes dit quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ? On est déjà en crise, on n'a plus de ministre et j'ai mon congrès la semaine prochaine.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    De toute façon, ça fait un moment qu'on est dans l'expectative et dans l'inquiétude. Déjà, la dissolution de l'Assemblée nationale a été déjà le premier avertissement sur la stabilité politique qui allait s'installer dans le pays. Et avec le retard que l'on a pris pour former un gouvernement, un gouvernement qui a eu pour tâche d'élaborer... Un PLF et un PLF, quelle était la source de toutes les contestations, les amendements possibles ? On a assisté à la foire, comme en disait un journaliste hier matin, c'est la foire à la saucisse. C'est véritablement ça, c'était l'inflation dans les amendements, les idées les plus saugrenues et les plus ubuesques que l'on pouvait imaginer. Et je dirais même si ce PLF n'a pas été adopté, vu le parcours législatif qu'il a connu, c'est peut-être pas un mal pour les marchés au moins de l'existant. Par contre, l'inquiétude est pour le marché du neuf qui va souffrir. S'il n'y a aucune loi de finances alternative d'adopter, parce que le neuf souffre terriblement, et le neuf est notamment suspendu à des mesures d'accompagnement, alors que l'existant a toujours réussi ce taux régulé. Et il a commencé à une régulation très forte en 2024 qui se poursuit. Et puis je dirais même l'horizon, je reste très optimiste sur l'avenir, compte tenu que nous attendons une baisse des taux d'intérêt en 2025, qui sera salutaire pour le pouvoir d'achat des ménages. sauf des règlements internationaux très forts qui amèneraient un renchérissement et une relance de l'inflation, mais on aura une baisse des taux d'intérêt qui permettra d'accompagner les ménages. Donc pas trop inquiet pour le marché de l'existence, c'est d'où le nom de ce congrès, de la crise à la reprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    De la crise Ă  la reprise.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mais à ceci près, chère Ariane, on vient de passer la crise immobilière, mais moi j'ai annoncé la crise du logement. On va rentrer dans une crise du logement. Par insuffisante production... Et puis aussi par une attrition très forte du parc locatif qui n'a pas encore commencé. L'attrition du parc locatif, elle va démarrer le 1er janvier 2025. Rappelons-nous, on attendait une loi rectificative, notamment de la loi climat résilience, sur l'indécence énergétique au 1er janvier 2025. Elle n'a pas été débattue à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, au 1er janvier 2025, 646 000 logements sont loués. Aujourd'hui, Glace et Gé sont indécents. Et ils sont hypsofaclos. indécent, exposant les propriétaires à un recours possible de leur locataire devant le juge judiciaire. Donc on a demandé, je dirais, d'apporter une précision à ce dispositif. On va vers une crise de logement et une attrition d'une offre locative. Je le dis souvent, comment imaginer qu'un propriétaire âgé de 80 ans engage des travaux ? 23% d'entre eux ont plus de 80 ans, propriétaire d'appartement âgé. Voilà, donc là, la solution, on l'imagine, on a toute une franque de propriétaires qui va décider, qui va accélérer les envants et qui va ça va provoquer aussi, je dirais, un affaiblissement du pari bloqué.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quelles sont les mesures que vous portez aujourd'hui à la FEDERATION pour le prochain ministre du logement ? La portabilité, la transférabilité du prêt ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Alors, toutes les propositions, de toute façon nous allons continuer, je dirais que tout va dépendre. On a beaucoup de propositions, investir aujourd'hui, défiscaliser demain, la vente de ta future de rénovation énergétique, l'exonération de permis de louer pour les professionnels, beaucoup d'autres propositions qu'on a portées à connaissance de Valérie Létard, avec laquelle on a eu beaucoup d'écoute. Et le seul souhait de la FEDERATION, c'est que... Ce gouvernement, au moins au niveau du ministère du Logement, s'inscrit dans la continuité. Avoir un ministre de plein exercice comme l'était Valérie Létard, que nous n'avons pas eu depuis plus de 12 ans, un ministre de plein exercice, et aussi qu'elle conduise la feuille de route qu'elle s'était donnée. Ministre pragmatique qui a réussi à faire une synthèse et une analyse de la situation rapidement, en fléchant des mesures pour les primo-accédants via la restauration du prêt à taux zéro dans l'ancien. et qui est indispensable pour accompagner le jeune ménage, c'est une première mesure, mais extrêmement réceptive et accompagnatrice sur d'autres propositions que porte l'FNM. Et je crois qu'à ce niveau-là, si elle est reconduite à sa fonction de ministre du logement, nos professions toutes entières ont tout à gagner, je dirais du travail engagé et qui va porter ses fruits en 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question, est-ce qu'on a vraiment besoin d'un ministre du logement ? Oui. À quoi ça sert finalement ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Oui, il faut un ministre du logement. Parce que pour flécher la politique de l'État en matière de logement, Et surtout un ministre de plein exercice parce qu'on a un président de la République qui ne s'est jamais prononcé pour le logement. Donc il faut un ministre de plein exercice. L'exécutif c'est l'Assemblée parlementaire. Elle ne peut pas se suffire à elle-même à conduire la politique du logement de l'État. Je crois qu'il faut avoir une feuille de route et cette feuille de route doit être tracée par initiative portée par le ministre du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Dernière question. Les anciens ministres que vous avez eus en table ronde hier, pour tirer de leur expérience, de leur regard ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Je dirais le regard, quand on n'est plus aux affaires, c'est toujours facile de tirer et d'avoir des belles propositions. C'est au moment où on est ministre qu'on doit porter. Pierre Ménry a été un ministre exceptionnel sur le redressement de la France en termes de construction. Après qu'il était ministre, une année, on a construit 160 000 logements locatifs. C'était, je dirais, inespéré au moment où la France connaissait une grave crise du secteur locatif. Et je l'ai dit, pendant 40 ans, on a multiplié les mêmes dispositifs avec des ministres des lois éponymes portant les noms d'autres ministres. Même les ministres socialistes, loi Duflo, loi Périssol, toutes les lois que nous avons connues, loi Pinel, ont eu uniquement pour but d'accompagner l'investissement locatif. Mais aujourd'hui, il ne faut pas rester que sur l'investissement locatif, il faut soutenir la construction neuve, mais surtout favoriser aussi l'accession à la propriété des ménages, y compris dans le neuf. Voilà, ça c'est l'ambition. Mais ils ont eu bien évidemment des conseils à dire ce qu'il fallait faire. Mais aujourd'hui... Ce qui est essentiel, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'avoir des dispositions et des propositions qui coûtent cher. Les recettes de l'État sont exsangues, il faut compter sur aucun accompagnement financier de l'État ou alors de façon très très limitée. Il va falloir donc avoir des propositions qui ne coûtent rien. Et la proposition investissée aujourd'hui des fiscalistes de demain que porte la Fédération est une proposition novatrice qui permet de différer la prise en charge de l'État par une exonération d'impôt sur les revenus d'un investisseur à une échéance de 10 ans. C'est un beau dispositif pour soutenir le neuf, la rénovation énergétique. et l'investissement locatif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout à l'heure, vous avez commencé de Cécile Duflo, de la façon dont elle a heurté l'audience qui était là. Vous nous rappelez ce qui a été dit ?

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Non, je ne veux pas revenir sur ses propos. Je dirais que c'est le rappel et la mémoire de beaucoup de professionnels à son encontre. Je crois qu'il ne faut pas l'accabler de tous les mots. Elle a porté des propositions qui étaient fortes aussi, que la profession ne s'est pas saisie. Je pense au décret de formation qui n'a toujours pas été publié et pour lequel la FNIM a engagé un recours devant le Conseil d'État. Je pense à la commission de contrôle, le code de déontologie figuré dans la loi Allure, dont tout n'est pas à jeter. Elle est pour aussi un renforcement de l'intermédiation, mais par contre, ce qui est insoutenable, c'est l'encadrement des loyers et le blocage des honoraires de location. Voilà deux dispositions qui ont provoqué la colère et l'élire des professionnels.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Loïc Cantin, président de la FNAIM. Merci.

  • LoĂŻc Cantin (FNAIM)

    Mon podcast immo.

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