- Speaker #0
Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins.
- Speaker #1
Bonjour à tous et bienvenue sur Super Docteur. Dans cet épisode, je vous propose de découvrir l'histoire fascinante de notre consoeur qui a entrepris un tour de France des remplacements en médecine générale. Les remplacements offrent en effet une opportunité unique de découvrir divers environnements de travail et d'identifier les conditions idéales pour exercer son futur métier.
- Speaker #0
Pour explorer ce sujet passionnant,
- Speaker #1
j'ai l'honneur d'accueillir le docteur Anaïs Verechak, une jeune généraliste qui a choisi de parcourir la France en réalisant des remplacements dans différentes régions. Nous découvrirons ensemble... comment ce Tour de France lui a permis de rencontrer des modes d'exercice variés et des patientelles tout aussi diversifiées. Ce sera l'occasion de discuter de l'impact de ce voyage sur sa vision de la médecine générale et de ses futurs projets. Bienvenue Anaïs !
- Speaker #2
Salut Mathieu, ça va ?
- Speaker #1
Oui, ça va très bien. Et puis je te remercie beaucoup d'avoir pu te libérer un moment dans ton grand Tour de France pour m'accorder quelques minutes.
- Speaker #2
Merci à toi, écoute, c'est un plaisir d'être ici.
- Speaker #1
Anaïs, qu'est-ce qui t'a initialement motivée à entreprendre ce Tour de France des remplacements ? Et c'était quoi tes objectifs et tes attentes au début de ce périple ?
- Speaker #2
Alors, il faut savoir que moi, je suis une toute jeune docteure, on va dire, puisque j'ai fini mon internat de médecine générale en novembre dernier, donc en novembre 2023. J'ai eu la chance de finir cet internat en Polynésie française. Donc, j'ai fait trois mois sur l'île de Tahiti et trois mois sur l'île de Rayatea. Mon compagnon qui est kiné m'a accompagnée sur les trois premiers mois. Et c'est vrai qu'on a eu la chance. d'explorer toutes les îles, de découvrir une autre culture. Et on avait déjà ce goût-là du voyage. Moi, j'ai toujours adoré bouger. J'ai eu la chance de partir en Russie et à Malte durant mes études en externa. Donc, c'est vrai que j'ai toujours aimé un petit peu cette vie de découverte, de sortir un petit peu des clous. Et forcément, la Polynésie, c'était une expérience hyper enrichissante, autant personnelle que professionnelle, parce que j'ai fait des remplacements déjà dans des zones un petit peu... sous tension médicale, alors que ce n'est pas le même style de tension médicale qu'ici. Ce sont des îles qui sont isolées, il faut faire sans urgence à proximité, avec un seul bloc de chirurgie, on n'a pas tout sur place. Il y avait déjà cette notion de difficulté d'accès aux soins, on va dire. Et forcément, après un tel voyage, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on va pouvoir faire en rentrant ? Donc on a un petit peu réfléchi tout ça et on s'est dit finalement on est parti à l'autre bout du monde mais il y a des régions juste à côté de chez nous, sachant que nous on vient d'Auvergne, qu'on ne connaît même pas. Donc pourquoi pas faire un tour de France et on s'est dit mais en fait nous ça ne nous intéresse pas trop d'aller dans les grandes villes parce qu'on a toujours été plus attirés de toute manière par les campagnes et on va dire qu'on est très sensibilisés à la question des déserts médicaux depuis de nombreuses années en revenant d'Auvergne. Et on s'est dit, pourquoi on ne ferait pas un tour de France, mais des déserts médicaux ? On pourrait allier notre passion du voyage en associant notre métier qui nous plaît tout autant. Et ça serait l'occasion de faire une aventure un petit peu différente, mais qui pourrait peut-être aussi permettre de sensibiliser les gens à cette question de difficulté d'accès au soin.
- Speaker #1
C'est absolument génial. C'est Proust qui disait que le vrai voyage, ce n'était pas de changer de paysage, mais de changer le regard sur les paysages qu'on connaît déjà, en l'occurrence en France. C'est génial. Du coup, on va venir sur ton tour de France. Tu m'as dit que pendant ton externa, tu étais même partie en Russie ?
- Speaker #2
Tout à fait.
- Speaker #1
Comment tu as fait ?
- Speaker #2
J'ai eu la chance de partir en Russie. Alors, il y avait un programme d'échange à l'époque où on pouvait partir dans un pays qui était partenaire, on va dire. Et en échange, on accueillait un étudiant à notre place. Et moi, j'ai eu la chance de le faire deux années consécutives. C'était sur un mois de stage. Moi, j'étais du coup à Saint-Pétersbourg, dans le grand hôpital de Saint-Pétersbourg en pédiatrie. C'est un service de grands brûlés. Pareil, dans des conditions qui étaient quand même vraiment délicates parce qu'ils n'en sont pas au même niveau que nous en termes de santé. On voyait des choses qui nous faisaient crier. On pensait que ce n'était pas possible et encore, c'était en 2018. Par exemple, ils ne faisaient pas d'anesthésie chez les petits avant 2 ans. Donc, je sais qu'il y avait pas mal d'anomalies. On n'a jamais trop osé poser la question parce que c'est vrai que les contacts étaient un peu froids. Il y avait beaucoup d'enfants avec des anomalies, on va dire, morphologiques. Donc, des scins d'actilis, donc des doigts fusionnés, des excroissances au niveau des oreilles. Normalement, ils avaient des sortes de petites boules de peau qui tombaient au niveau des oreilles. Et en fait, ils n'avaient pas d'anesthésie pour ce genre d'intervention sur les petits avant de 2 ans. Donc ça, c'est des choses qui, pour nous, paraissaient ahurissantes. Alors qu'on est en 2018, on se dit à l'époque que ce n'est pas possible. Et eux nous disent non, mais ils n'ont pas la même perception de la douleur que nous. Donc nous, on était vraiment très étonnés. Et même les enfants, on a beaucoup de conseils, notamment sur le fait de mettre un enfant dans un berceau, qu'il n'y ait pas de couverture pour éviter tout danger, tout risque pour l'enfant. Là-bas, les enfants, ils étaient tous entassés les uns les autres. Il n'y avait pas d'identification entre les enfants, donc on se disait, mais comment font les mamans ? Je me suis dit qu'elles reconnaissent bien leurs enfants, mais on va dire qu'il y a déjà eu des problèmes d'échange de nourrissons dans les années antérieures en France. Et là-bas, c'était encore sur ce système-là, on changeait les gastronomies à côté de la cafetière, à café. Des choses qu'on a vues qui, pour le coup, nous ont beaucoup marquées. Je suis partie avec une amie à moi de ma promotion, et c'est vrai que c'est un voyage qui nous a bouclés. beaucoup marqués, qui nous ont aussi fait réaliser à quel point on a eu beaucoup de chance d'être en France et d'avoir un système de soins comme le nôtre.
- Speaker #1
Génial, c'est fascinant. Et du coup, tu as passé ton internat, tu es interne en médecine générale, et du coup, est-ce que tu peux me décrire brièvement ton étape du Tour de France ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as prévu longtemps à l'avance, tout est déjà booké, ou tu fais ça un petit peu au jour le jour ?
- Speaker #2
Comment ça se fait ? Euh... On a commencé au 1er janvier 2024, on s'est donné un an pour réaliser ce Tour de France, tout en se disant que si jamais ce n'était pas réalisable, on arrêterait avant, et que si jamais ça nous plaisait énormément, on pourrait continuer. C'était l'objectif d'un an, mais c'est plus pour dire qu'on va faire un an. Ça se passe très bien parce que finalement, on arrive à trouver des remplacements, on a un rythme qui nous convient bien, donc on travaille 15 jours généralement, un peu plus parfois. 3 semaines de remplacement et le reste du mois est consacré uniquement à la découverte des régions dans lesquelles on est. On change de région tous les mois. On a fait la Drôme en janvier, l'Ain et la Savoie en février, la Bourgogne en mars. On est repassé vers un coin de l'Auvergne en avril. Mais on était dans les Vosges, joint dans le nord de la France dans une campagne à 30 000 de Calais. Et là, on est dans la Manche actuellement. On a un remplac qui est déjà prévu pour le mois prochain en Bretagne. Donc l'idée c'est de continuer ce tour de France dans ce sens-là pour faire une sorte de logique quand même. On ne va pas faire les quatre coins séparés, même en termes d'écologie, ce n'est pas top. Et en fait, on essaie de faire un petit peu un à deux mois en avance, parce que forcément les professionnels de santé ne savent pas forcément s'ils vont prendre des vacances et à quel moment. Et la difficulté, c'est surtout d'arriver à trouver des remplacements conjoints avec mon compagnon, puisque lui est kiné. L'idée, c'est qu'on arrive à travailler ensemble, alors pas forcément dans la même structure, mais à proximité, sur les mêmes dates.
- Speaker #1
Fantastique. Et je crois que vous vous déplacez en van ou en camion ?
- Speaker #2
Tout à fait. Alors, pareil, on fait des choses un petit peu sur les coups de tête, mais on adore ça. En fait, je suis rentrée mi-novembre de la Polynésie. On a acheté notre van mi-décembre, et le 1er janvier, on partait, sachant qu'on n'avait jamais fait, mais ne serait-ce qu'une nuit dans un van. Donc, c'était la grande découverte. on a commencé par l'hiver donc pas du tout la bonne idée on a eu pas mal de petites galères au début parce qu'on ne savait même pas lire le panneau d'affichage on ne savait pas à quelle icône correspondait à quoi enfin vraiment les novices de chez novice donc il y a pas mal de péripéties pas mal d'anecdotes de ce côté là alors c'est un peu la galère sur le bon nom mais ça nous fera de bons souvenirs j'en suis sûre c'est
- Speaker #1
vraiment génial je trouve comme idée donc tu alternes des jours de remplats avec des jours de découvertes de la région et puis après tu prends ton van Et tu vas au prochain rempla que tu as prévu quand même un petit peu en avance, j'imagine, quelques jours en avance.
- Speaker #2
Tout à fait, c'est ça. Généralement, c'est quand même... Là, par exemple, je suis sur le rempla de juillet. Je connais déjà mon rempla pour août. Mais là, par contre, on va se mettre à chercher le rempla de septembre pour être sûr qu'on soit dans les clous.
- Speaker #1
Ok, donc tu fais ça deux mois en avance pour trouver les remplas. Oui,
- Speaker #2
à peu près.
- Speaker #1
Tu les trouves comment, tes remplas ?
- Speaker #2
Alors, aussi bizarre que ça puisse paraître, ça se passe sur Facebook. Donc en fait, il existe des groupes Facebook dédiés aux remplacements dans chaque région. La difficulté, c'est d'arriver à trouver les fameux groupes Facebook en sachant qu'on n'est pas du tout de la région. D'ailleurs, il y a des groupes Facebook dans les régions qui ont des noms absolument improbables, donc extrêmement compliqués à trouver. Ça ne facilite pas la tâche. Aujourd'hui, il faut savoir qu'il n'y a pas de site universel, on va dire, pour les médecins en France, que ce soit remplaçant et remplacé. Il y a des... des entreprises privées qui essayent de lancer des choses, notamment je pense à Swing Santé, j'ai déjà travaillé avec eux, qui essaient justement de mettre sur une carte un petit peu, sur le même principe que on va dire BlablaCard, Vinted, c'est-à-dire qu'ils mettent en relation le remplaçant et le remplacé, et ils peuvent proposer en fait ces annonces en cherchant, je cherche un remplaçant de telle à telle période, donc ça c'est plutôt pas mal, mais en fait c'est pas assez pour l'instant connu, donc il y a des annonces, mais il n'y en a pas encore assez.
- Speaker #1
Intéressant. Note-les, tous ces groupes Facebook, ça peut être utile, je pense, pour d'autres, pour faire un tour de France des remplacements, parce que je pense que tu vas susciter des vocations.
- Speaker #2
Oui, on reçoit pas mal de messages et on trouve ça chouette parce que je pense que, notamment, ça peut être l'idée, c'est plus facile, on va dire, quand on vient juste de finir l'internat, parce qu'on n'a pas encore de cabinet, on n'a pas d'attache. Nous, par exemple, on n'a pas d'enfant, on n'avait pas de logement quand on revenait de la Polynésie. Du coup, c'était l'occasion parfaite, en fait, de partir un petit peu à l'aventure. Mais je pense que c'est quelque chose qui peut plaire. Aujourd'hui, c'est vrai qu'on voit beaucoup de choses sur la difficulté d'accès aux soins, avec de l'obligation, c'est-à-dire obliger les internes à partir dans des zones dans lesquelles ils n'ont pas envie d'aller, obliger peut-être certains professionnels de santé, maintenant on entend des choses très hurlissantes les uns que les autres, sur l'obligation d'installation. Moi, je pense qu'au contraire, il faut rendre ces zones-là attractives, il faut montrer leur potentiel. Il faut essayer de rendre la chose intéressante, parce qu'on sait très bien que l'obligation, ça ne fonctionne pas sur le long terme.
- Speaker #1
C'est clair. Est-ce qu'à peu près tout le monde dit ?
- Speaker #2
Oui, ça serait bien qu'on nous écoute.
- Speaker #1
C'est clair. Du coup, est-ce que les cabinets dans lesquels tu as remplacé se ressemblent à peu près ? Est-ce qu'il y a des grosses différences ? Et en quoi ils se ressemblent ? Et en quoi ils sont différents, tous ces cabinets que tu as découverts jusqu'à présent ?
- Speaker #2
C'est vrai que là, je suis à mon septième remplacement. Il y a beaucoup de différences quand même. C'est-à-dire que j'ai eu la chance de travailler dans des maisons de santé professionnelles. Donc vraiment des structures assez grandes. J'ai eu la chance de travailler dans des cabinets où j'étais toute seule. Donc pareil, avec une plus grande autonomie. Des cabinets où ils sont à deux. Des cabinets où il y a des télésécrétariats. Des cabinets où il y a des secrétaires sur place. Un cabinet où il y avait une assistante médicale aussi. Donc c'est assez varié finalement. Donc, on va dire, ma synthèse sur tout ça, en tout cas le point commun sur tous ces cabinets, c'est que même s'ils sont dans des zones de désertification médicale, c'est des cabinets qui sont extrêmement bien équipés et qui sont vraiment bien mis en relation avec tous les spécialistes de la région, les hôpitaux, etc. Ce qui fait que quand même, ça facilite, on va dire, les choses, même si la situation est compliquée. On n'est jamais tout seul, même si c'est ce qu'on peut penser. En tout cas, on se dit, oh là là, je vais dans un désert médical, ça va être horrible. Je vais me retrouver toute seule s'il y a une urgence, comment je vais faire, etc. finalement, ça fonctionne plutôt bien. Ça reste le même principe qu'en ville. Alors certes, effectivement, on va réfléchir un peu plus différemment, c'est-à-dire qu'on ne va pas envoyer directement aux urgences au moindre problème. On va avoir tendance à reconvoquer peut-être les patients sur 24-48 heures pour essayer de gérer en ville, on va dire. Mais ça fonctionne très bien.
- Speaker #1
Super, ça fait plaisir à entendre. Donc toi, tu fais de la médecine générale. Est-ce que tu as des... Des actes particuliers, des appétences particulières pour tel ou tel domaine, spécialité ? Est-ce que tu as fait des DU particuliers que tu arrives à mettre en œuvre ?
- Speaker #2
Pour l'instant, je n'ai pas fait encore de DU, même s'il y a pas mal de domaines qui m'intéressent particulièrement et je pense que sur l'année 2025, il va y commencer du coup. Moi, je sais que j'aime beaucoup tout ce qui est pédiatrie et gynéco, donc les actes au cabinet, notamment tout ce qui est frottis, etc., j'en fais, mais comme beaucoup de médecins généralistes aujourd'hui, même si ce n'est pas toujours connu. parce que les sages-femmes font aussi un rôle qui sont vraiment calées là-dessus et qu'on est prises en charge génial. Donc, c'est vrai que souvent, on a tendance à renvoyer vers elles. Mais non, on va dire que je n'ai pas de spécialisation en soi. Après, je m'attarde beaucoup à tout ce qui est micronutrition. Donc, pourquoi pas faire un DE à ce niveau-là ? Franchement, à voir.
- Speaker #1
Super. Donc là, tu remplaces en médecine générale et puis tu fais des consultations de médecine générale dans tous les cabinets avec lesquels tu passes. Voilà, tout à fait. OK. Et je vais te poser la même question, mais du côté des patients. Est-ce que tu as trouvé que les patients étaient différents d'un cabinet à l'autre et d'une région à l'autre ? Et en quoi ?
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Alors déjà, on se rend bien compte, on sait que plus de 80% du territoire en France est concerné par un manque de soignants. Mais très clairement, même de ces zones, il y a de grandes différences. Il y a des zones où l'accès au général, c'est extrêmement compliqué. On est sur des délais qui sont parfois supérieurs à un mois, ce qui est énorme pour des consultations. où d'autres, on est par contre sur une grosse semaine, donc il y a quand même pas mal d'écarts. Et c'est vrai que dans les cabinets où c'est extrêmement compliqué de consulter, forcément, il y a beaucoup moins, on va dire, de bobologie. Donc, en tout cas, sur les thématiques de consultation, on n'est pas toujours sur la même chose. Il y a aussi beaucoup de prises en charge qui sont catastrophiques, c'est-à-dire qu'on récupère des patients qui sont en errance médicale, qui n'ont plus de suivi. Là, il y a pas mal de travail à faire, donc c'est-à-dire que sur 15 jours, on essaie de faire le maximum. Enfin, je l'essaie en tout cas. Mais ce n'est pas toujours évident, surtout que derrière. Alors moi, en fait, pour expliquer, c'est-à-dire que souvent, je reçois les patients des médecins que je remplace. Et comme je fais des grosses horaires, on va dire, j'ouvre des créneaux à des patients qui n'ont pas de médecin traitant. Et c'est dans ces moments-là où ça peut être compliqué, parce que c'est des gens qui n'ont pas vu le médecin depuis plus de six mois, des fois, et qui ont des pathologies chroniques. Je pense par exemple à des diabétiques qui arrivent avec des hémoglobines liquées qui sont complètement perturbées. Et là, il faut arriver à refaire le point. Enfin, c'est des choses qui, parfois, sont pas évidentes à gérer en médecine générale.
- Speaker #1
Intéressant. Et tu ne remplaces que dans des déserts ?
- Speaker #2
Oui, mais c'est vraiment... Alors, c'est pas toujours évident, parce que, par exemple... Je pense aux remplacements que j'ai faits dans les Vosges. J'avais bien demandé à la médecin si j'étais dans un désert médical. Elle m'a affirmé que oui, mais en soi, la ville dans laquelle j'étais n'était pas un désert médical. La zone alentour était un désert médical. Mais la ville en elle-même, il y avait quand même pas mal de médecins généralistes. Donc, on ne sentait que ce n'était pas tout à fait pareil. Par contre, là où j'étais le mois précédent, on est sur plus de 10 000 patients qui se retrouvent sans médecin traitant du jour au lendemain puisqu'il y a trois départs en retraite simultanés. Là, c'est très compliqué.
- Speaker #0
J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. A bientôt !