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Super Docteur - médecine générale

2/2 Hypertension artérielle : les dernières recommandations

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11min |06/08/2024
Play
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Description

🎙️ Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir d'accueillir le Dr Julien Doublet, spécialiste de l'HTA au Centre d'excellence en hypertension artérielle du CHU de Bordeaux. Nous avons exploré ensemble les enjeux de l'hypertension artérielle (HTA) en médecine générale et les dernières recommandations de la Société européenne d'hypertension (ESH).


🔍 Nous avons parlé du dépistage de cette pathologie et notamment des subtilités de la prescription de l'automesure tensionnelle.


🩸Le bilan paraclinique permet de dépister les causes secondaires d'HTA et de rechercher les facteurs de risques vasculaires. Il comprend : NF, urée/créatinine, ionogramme, exploration des anomalies lipidiques, glycémie à jeun, recherche de protéinurie et de créatininurie, électrocardiogramme.


Nous verrons que le premier traitement est toujours la recommandation de mesures hygiénodiététique:
✅ Alimentation
✅ Activité physique
✅ Réduction pondérale en cas de surpoids ou d'obésité


💊 Une bithérapie médicamenteuse est aujourd’hui indiquée en première intention, comprenant au choix inhibiteurs calcique, inhibiteur du système rénine / angiotensine / aldostérone; diurétique. Il est souhaitable de commencer chaque molécule à mi-dose. 3 semaines plus tard, il est possible d'augmenter la posologie en cas de persistance de l'HTA.


⚡️ Nous avons parlé des causes d'hypertension artérielle secondaire qui représente 10% des patients en médecine générale; ainsi que des interventions à entreprendre en cas d'HTA résistante.


💥 Enfin, nous discuterons des dernières innovations de la prise en charge de nos patients hypertendus.


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


Abonnez-vous à la newsletter pour recevoir une fois par mois du contenu pour devenir un super docteur:https://superdocteur.substack.com/


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Vous pouvez supporter le podcast par la cagnotte tipeee:

https://fr.tipeee.com/superdocteur


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Dans le premier épisode de cette mini-série consacrée à l'hypertension artérielle en médecine générale, mon invité, le docteur Julien Doublet, nous a parlé du diagnostic de l'hypertension artérielle et du bilan paraclinique à prescrire chez nos patients. Nous avons abordé les premiers éléments de traitement de l'hypertension artérielle primaire, ainsi que des hypertensions artérielles résistantes. Dans ce deuxième épisode, je vous propose de parler avec mon invité de l'hypertension artérielle secondaire et de ses différentes éthiologies à rechercher. On a parlé des mesures hygiénodietétiques à conseiller à nos patients. Et enfin, nous avons parlé des dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'HTA et des innovations thérapeutiques à venir. Je vous remercie d'être toujours plus nombreux à écouter mon travail. Et si vous voulez m'aider simplement, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur votre application et parler de mon travail à vos confrères. Je vous souhaite une excellente écoute. Est-ce que tu peux me rappeler les éthiologies des hypertension artérielle secondaire du coup ?

  • Speaker #1

    Ces HTAS secondaires ne sont pas si rares que ça. 10 patients chez 10% des patients hyper tendus que chez le médecin général. Dans les centres experts, chez les patients jeunes qu'on reçoit en hôpital de jour, moins de 40 ans, c'est 30% des patients qui ont une cause secondaire. Chez les patients résistants, on est aussi à 25-30%. La première cause, la plus prévalente, c'est l'hyperalbostéronisme primaire. C'est ce qu'on apprend à lire, c'est l'adénome de Cohn. plasie bilatérale des urinales, c'est-à-dire une sécrétion inappropriée, trop importante d'adlutérone qui n'est pas liée à la réunion. Les causes, un peu moins fréquentes, mais qu'on retrouve tout de même, c'est les atteintes vasculaires. Chez le patient jeune, notamment la patiente jeune, il va falloir rechercher une dysplasie des artères rénales. Chez les patients usagers, plus à risque le cadre vasculaire, on cherchera une sténose athéromateuse des artères. Une autre cause aussi à rechercher est la cause rénale, la cause néphrologique, notamment les glomérulopathies. Pour cela, vous avez déjà fait votre bilan OMS, vous avez recherché une hématurie, une protéinerie. Il ne faudra pas hésiter à adresser le patient au néphrologue. Dans ce contexte aussi, on fait une imagerie, une imagerie des artères rénales, qui va nous permettre aussi de voir le paranchyme rénal et on peut faire dans certains cas des diagnostics de polycystose. Enfin, il y a des diagnostics qui sont beaucoup plus rares. Les diagnostics de phylochromostome sont rares et similes. Les diagnostics d'hypercortisolisme, de clushing, sont aussi plutôt rares dans un contexte d'hypertension artérielle isolée. Enfin, je n'ai pas mentionné les causes iatrogéniques, les causes toxiques, que l'on tous estime probablement à tort. En premier lieu, l'alcool, qui élève les chiffres de pression artérielle. et la réduction, voire l'arrêt de la consommation d'alcool améliorerait le profit pensionnel. Et enfin, ne pas hésiter à regarder l'ordonnance de vos patients. Dans certains cas, elle est limitée en pro-hypertension.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est très clair. Tu nous parlais du coup du premier traitement de cette hypertension artérielle qui est quand même le conseil des mesures hygiéno-diététiques. Je crois que ce premier traitement non médicamenteux est de la pierre angulaire, donc tu nous l'as rappelé. et il sert en curatif et également en préventif. Est-ce que tu peux nous donner les conseils que tu prescris à tes propres patients pour prévenir leur hypertension artérielle et pour accompagner leur traitement médicamenteux ?

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait raison, tu as bien précisé que c'était à la fois curatif et préventif. Et je pense qu'on ne passe pas assez de temps, en tout cas nous en cardiologie, à sensibiliser, à éduquer, à informer nos patients sur la nécessité et l'intérêt. de ces choses-ci qui associent l'alimentation, la perte de poids et l'activité physique. Les conseils qu'on peut donner en premier lieu sur l'activité physique, c'est de réaliser une activité physique régulière, que ce soit d'endurance, en fait tout type d'activité physique. L'objectif est de lutter contre la sédentarité. Les recommandations américaines sont assez ambitieuses et préconisent 4 à 5 séances par semaine d'activité physique. Il faut savoir que c'est bien documenté sur le plan de la réduction du chiffre tensionnel que ça marche. Faire de l'activité physique permet... d'améliorer le contrôle potentiel de nos patients. La seconde étape est celle de l'alimentation. Alors, je ne vais pas pouvoir vous donner beaucoup de conseils de diététiques. Je ne suis pas diététicien et j'ai la chance de travailler avec une diététicienne qui est très impliquée, très formée dans ce domaine, donc qui donne des conseils à court prix. Les messages charmes, c'est on a un ennemi qui reste le seul. Le régime hyposodé, essayer de limiter les apports en sèvres, que ce soit par le pain, qui est quand même un apport de sel important, et puis les préparer, tout en limitant aussi l'agent de sèvres dans l'alimentation. Et on peut aussi conseiller les patients de consommer plus de végétaux, plus de fruits et légumes. Il y a notamment des études qui montrent que le régime d'âge, qui se consacre, qui se concentre... autour des légumes permet de réduire les chiffres tensionnels de nos patients. Et le dernier conseil que l'on doit donner, chez nos patients en surpoids ou obèses, cette perte de poids, qui doit être lente, progressive, aboutit à une réduction des chiffres tensionnels, et donc une amélioration du contrôle. Vraiment, l'obésité peut être une chance à saisir. traiter l'homésité que traiter l'hypertension artérielle.

  • Speaker #0

    Très bien, donc ces fameuses mesures d'éthétique sont composées de trois piliers que je rappelle. En un, l'alimentation, en deux, l'activité physique et en trois, la perte poids pour les patients en surpoids ou obèses, c'est très clair. Julien, on va arriver à la fin de notre entretien. Est-ce que tu veux me partager les dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'hypertension artérielle et les... innovations thérapeutiques qu'on peut attendre ces prochains mois, ces prochaines années dans ton domaine ?

  • Speaker #1

    Je vais surtout vous parler d'innovations thérapeutiques. Ce qu'on peut attendre dans les mois à venir et ce que je souhaite, c'est qu'enfin, on ait accès à une trithérapie en 1 comprimé remboursée. Aujourd'hui, il est déjà commercialisé une trithérapie en 1 comprimé, face au inhibiteur classique, un bloqueur du système et un diéthylatine 16D. Malheureusement, cette molécule n'est pas pas remboursé. J'espère que ça va être le cas dans les prochains mois. On a des innovations qui sont même aujourd'hui dans le soin courant. Je peux vous parler de la dénervation rénale, qui est une innovation qui permet d'offrir un traitement de l'hypertension artérielle différent, différent sur sa modalité de réalisation. Cette fois, on n'est plus sur un médicament, on est sur une procédure interventionnelle. endovasculaire au niveau des artères des reins qui va permettre de cibler les nerfs, les nerfs qui sont autour de l'artère rénale et en ciblant ces nerfs on va réduire l'activité rénale au niveau neuro-hormonal on va réduire l'activité sympathique, l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone ce qui permet d'aboutir à une réduction des chiffres de pression artère. Alors cette technique est remboursé depuis maintenant un an, dans des cas bien précis, et surtout, on continue les recherches dans ce domaine, afin d'identifier les patients qui seraient les plus répondeurs, et donc les meilleurs candidats. En termes d'innovation, on va quand même rester dans le médicament, et on a des molécules qui vont être à l'essai, et là, ça commence tout juste, ce sont les inhibiteurs de la synthèse d'aldostérone. et donc ça va être entre guillemets les concurrents de la spironolactone, de l'épirénone, qui sont des antagonistes aux récepteurs aux minéraux de corticrine. Cette fois, l'objectif de ces médicaments est de limiter la sécrétion d'aldostérone. L'objectif, c'est idéalement une meilleure tolérance que la spironolactone. Et enfin, ce qui est peut-être encore plus innovant et peut-être vraiment le futur, c'est les traitements sous-putanés. c'est d'avoir des traitements sous-cutanés comme on a pour le cholestérol, le diabète ou dans les maladies psychiatriques, d'avoir des traitements sous-cutanés d'injection tous les mois ou tous les six mois, avisés d'antihypertensifs. On a des molécules qui ont déjà été étudiées, notamment le zylbésira, et donc je pense que ça ne devrait pas tarder et c'est probablement ça le futur.

  • Speaker #0

    Super, on va regarder ça de près. Je te remercie beaucoup Julien, c'était super intéressant et extrêmement utile. En quelques minutes, je crois qu'on a balayé un thème qui est quand même ultra important pour tous mes confrères généralistes. Est-ce que tu as un dernier mot, une dernière recommandation, un dernier conseil à donner à tes confrères généralistes qui, dès demain, devront s'occuper d'un patient hypertendu au cabinet ?

  • Speaker #1

    Je suis convaincu que la maladie hyperponction artérienne, c'est le rôle du médecin généraliste. C'est vraiment le rôle du médecin généraliste d'être l'acteur essentiel de la prise en charge de cette maladie. Le cardiologue arrive dans les cas complexes, le néphrologue dans les cas complexes, l'endocrinologue aussi. Mais l'acteur majeur, c'est le médecin généraliste, parce que cette pathologie est tellement fréquente que c'est votre rôle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Julien, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. À bientôt.

Description

🎙️ Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir d'accueillir le Dr Julien Doublet, spécialiste de l'HTA au Centre d'excellence en hypertension artérielle du CHU de Bordeaux. Nous avons exploré ensemble les enjeux de l'hypertension artérielle (HTA) en médecine générale et les dernières recommandations de la Société européenne d'hypertension (ESH).


🔍 Nous avons parlé du dépistage de cette pathologie et notamment des subtilités de la prescription de l'automesure tensionnelle.


🩸Le bilan paraclinique permet de dépister les causes secondaires d'HTA et de rechercher les facteurs de risques vasculaires. Il comprend : NF, urée/créatinine, ionogramme, exploration des anomalies lipidiques, glycémie à jeun, recherche de protéinurie et de créatininurie, électrocardiogramme.


Nous verrons que le premier traitement est toujours la recommandation de mesures hygiénodiététique:
✅ Alimentation
✅ Activité physique
✅ Réduction pondérale en cas de surpoids ou d'obésité


💊 Une bithérapie médicamenteuse est aujourd’hui indiquée en première intention, comprenant au choix inhibiteurs calcique, inhibiteur du système rénine / angiotensine / aldostérone; diurétique. Il est souhaitable de commencer chaque molécule à mi-dose. 3 semaines plus tard, il est possible d'augmenter la posologie en cas de persistance de l'HTA.


⚡️ Nous avons parlé des causes d'hypertension artérielle secondaire qui représente 10% des patients en médecine générale; ainsi que des interventions à entreprendre en cas d'HTA résistante.


💥 Enfin, nous discuterons des dernières innovations de la prise en charge de nos patients hypertendus.


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


Abonnez-vous à la newsletter pour recevoir une fois par mois du contenu pour devenir un super docteur:https://superdocteur.substack.com/


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Vous pouvez supporter le podcast par la cagnotte tipeee:

https://fr.tipeee.com/superdocteur


Insta:

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Youtube:

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Linkedin:

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Dans le premier épisode de cette mini-série consacrée à l'hypertension artérielle en médecine générale, mon invité, le docteur Julien Doublet, nous a parlé du diagnostic de l'hypertension artérielle et du bilan paraclinique à prescrire chez nos patients. Nous avons abordé les premiers éléments de traitement de l'hypertension artérielle primaire, ainsi que des hypertensions artérielles résistantes. Dans ce deuxième épisode, je vous propose de parler avec mon invité de l'hypertension artérielle secondaire et de ses différentes éthiologies à rechercher. On a parlé des mesures hygiénodietétiques à conseiller à nos patients. Et enfin, nous avons parlé des dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'HTA et des innovations thérapeutiques à venir. Je vous remercie d'être toujours plus nombreux à écouter mon travail. Et si vous voulez m'aider simplement, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur votre application et parler de mon travail à vos confrères. Je vous souhaite une excellente écoute. Est-ce que tu peux me rappeler les éthiologies des hypertension artérielle secondaire du coup ?

  • Speaker #1

    Ces HTAS secondaires ne sont pas si rares que ça. 10 patients chez 10% des patients hyper tendus que chez le médecin général. Dans les centres experts, chez les patients jeunes qu'on reçoit en hôpital de jour, moins de 40 ans, c'est 30% des patients qui ont une cause secondaire. Chez les patients résistants, on est aussi à 25-30%. La première cause, la plus prévalente, c'est l'hyperalbostéronisme primaire. C'est ce qu'on apprend à lire, c'est l'adénome de Cohn. plasie bilatérale des urinales, c'est-à-dire une sécrétion inappropriée, trop importante d'adlutérone qui n'est pas liée à la réunion. Les causes, un peu moins fréquentes, mais qu'on retrouve tout de même, c'est les atteintes vasculaires. Chez le patient jeune, notamment la patiente jeune, il va falloir rechercher une dysplasie des artères rénales. Chez les patients usagers, plus à risque le cadre vasculaire, on cherchera une sténose athéromateuse des artères. Une autre cause aussi à rechercher est la cause rénale, la cause néphrologique, notamment les glomérulopathies. Pour cela, vous avez déjà fait votre bilan OMS, vous avez recherché une hématurie, une protéinerie. Il ne faudra pas hésiter à adresser le patient au néphrologue. Dans ce contexte aussi, on fait une imagerie, une imagerie des artères rénales, qui va nous permettre aussi de voir le paranchyme rénal et on peut faire dans certains cas des diagnostics de polycystose. Enfin, il y a des diagnostics qui sont beaucoup plus rares. Les diagnostics de phylochromostome sont rares et similes. Les diagnostics d'hypercortisolisme, de clushing, sont aussi plutôt rares dans un contexte d'hypertension artérielle isolée. Enfin, je n'ai pas mentionné les causes iatrogéniques, les causes toxiques, que l'on tous estime probablement à tort. En premier lieu, l'alcool, qui élève les chiffres de pression artérielle. et la réduction, voire l'arrêt de la consommation d'alcool améliorerait le profit pensionnel. Et enfin, ne pas hésiter à regarder l'ordonnance de vos patients. Dans certains cas, elle est limitée en pro-hypertension.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est très clair. Tu nous parlais du coup du premier traitement de cette hypertension artérielle qui est quand même le conseil des mesures hygiéno-diététiques. Je crois que ce premier traitement non médicamenteux est de la pierre angulaire, donc tu nous l'as rappelé. et il sert en curatif et également en préventif. Est-ce que tu peux nous donner les conseils que tu prescris à tes propres patients pour prévenir leur hypertension artérielle et pour accompagner leur traitement médicamenteux ?

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait raison, tu as bien précisé que c'était à la fois curatif et préventif. Et je pense qu'on ne passe pas assez de temps, en tout cas nous en cardiologie, à sensibiliser, à éduquer, à informer nos patients sur la nécessité et l'intérêt. de ces choses-ci qui associent l'alimentation, la perte de poids et l'activité physique. Les conseils qu'on peut donner en premier lieu sur l'activité physique, c'est de réaliser une activité physique régulière, que ce soit d'endurance, en fait tout type d'activité physique. L'objectif est de lutter contre la sédentarité. Les recommandations américaines sont assez ambitieuses et préconisent 4 à 5 séances par semaine d'activité physique. Il faut savoir que c'est bien documenté sur le plan de la réduction du chiffre tensionnel que ça marche. Faire de l'activité physique permet... d'améliorer le contrôle potentiel de nos patients. La seconde étape est celle de l'alimentation. Alors, je ne vais pas pouvoir vous donner beaucoup de conseils de diététiques. Je ne suis pas diététicien et j'ai la chance de travailler avec une diététicienne qui est très impliquée, très formée dans ce domaine, donc qui donne des conseils à court prix. Les messages charmes, c'est on a un ennemi qui reste le seul. Le régime hyposodé, essayer de limiter les apports en sèvres, que ce soit par le pain, qui est quand même un apport de sel important, et puis les préparer, tout en limitant aussi l'agent de sèvres dans l'alimentation. Et on peut aussi conseiller les patients de consommer plus de végétaux, plus de fruits et légumes. Il y a notamment des études qui montrent que le régime d'âge, qui se consacre, qui se concentre... autour des légumes permet de réduire les chiffres tensionnels de nos patients. Et le dernier conseil que l'on doit donner, chez nos patients en surpoids ou obèses, cette perte de poids, qui doit être lente, progressive, aboutit à une réduction des chiffres tensionnels, et donc une amélioration du contrôle. Vraiment, l'obésité peut être une chance à saisir. traiter l'homésité que traiter l'hypertension artérielle.

  • Speaker #0

    Très bien, donc ces fameuses mesures d'éthétique sont composées de trois piliers que je rappelle. En un, l'alimentation, en deux, l'activité physique et en trois, la perte poids pour les patients en surpoids ou obèses, c'est très clair. Julien, on va arriver à la fin de notre entretien. Est-ce que tu veux me partager les dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'hypertension artérielle et les... innovations thérapeutiques qu'on peut attendre ces prochains mois, ces prochaines années dans ton domaine ?

  • Speaker #1

    Je vais surtout vous parler d'innovations thérapeutiques. Ce qu'on peut attendre dans les mois à venir et ce que je souhaite, c'est qu'enfin, on ait accès à une trithérapie en 1 comprimé remboursée. Aujourd'hui, il est déjà commercialisé une trithérapie en 1 comprimé, face au inhibiteur classique, un bloqueur du système et un diéthylatine 16D. Malheureusement, cette molécule n'est pas pas remboursé. J'espère que ça va être le cas dans les prochains mois. On a des innovations qui sont même aujourd'hui dans le soin courant. Je peux vous parler de la dénervation rénale, qui est une innovation qui permet d'offrir un traitement de l'hypertension artérielle différent, différent sur sa modalité de réalisation. Cette fois, on n'est plus sur un médicament, on est sur une procédure interventionnelle. endovasculaire au niveau des artères des reins qui va permettre de cibler les nerfs, les nerfs qui sont autour de l'artère rénale et en ciblant ces nerfs on va réduire l'activité rénale au niveau neuro-hormonal on va réduire l'activité sympathique, l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone ce qui permet d'aboutir à une réduction des chiffres de pression artère. Alors cette technique est remboursé depuis maintenant un an, dans des cas bien précis, et surtout, on continue les recherches dans ce domaine, afin d'identifier les patients qui seraient les plus répondeurs, et donc les meilleurs candidats. En termes d'innovation, on va quand même rester dans le médicament, et on a des molécules qui vont être à l'essai, et là, ça commence tout juste, ce sont les inhibiteurs de la synthèse d'aldostérone. et donc ça va être entre guillemets les concurrents de la spironolactone, de l'épirénone, qui sont des antagonistes aux récepteurs aux minéraux de corticrine. Cette fois, l'objectif de ces médicaments est de limiter la sécrétion d'aldostérone. L'objectif, c'est idéalement une meilleure tolérance que la spironolactone. Et enfin, ce qui est peut-être encore plus innovant et peut-être vraiment le futur, c'est les traitements sous-putanés. c'est d'avoir des traitements sous-cutanés comme on a pour le cholestérol, le diabète ou dans les maladies psychiatriques, d'avoir des traitements sous-cutanés d'injection tous les mois ou tous les six mois, avisés d'antihypertensifs. On a des molécules qui ont déjà été étudiées, notamment le zylbésira, et donc je pense que ça ne devrait pas tarder et c'est probablement ça le futur.

  • Speaker #0

    Super, on va regarder ça de près. Je te remercie beaucoup Julien, c'était super intéressant et extrêmement utile. En quelques minutes, je crois qu'on a balayé un thème qui est quand même ultra important pour tous mes confrères généralistes. Est-ce que tu as un dernier mot, une dernière recommandation, un dernier conseil à donner à tes confrères généralistes qui, dès demain, devront s'occuper d'un patient hypertendu au cabinet ?

  • Speaker #1

    Je suis convaincu que la maladie hyperponction artérienne, c'est le rôle du médecin généraliste. C'est vraiment le rôle du médecin généraliste d'être l'acteur essentiel de la prise en charge de cette maladie. Le cardiologue arrive dans les cas complexes, le néphrologue dans les cas complexes, l'endocrinologue aussi. Mais l'acteur majeur, c'est le médecin généraliste, parce que cette pathologie est tellement fréquente que c'est votre rôle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Julien, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. À bientôt.

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🎙️ Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir d'accueillir le Dr Julien Doublet, spécialiste de l'HTA au Centre d'excellence en hypertension artérielle du CHU de Bordeaux. Nous avons exploré ensemble les enjeux de l'hypertension artérielle (HTA) en médecine générale et les dernières recommandations de la Société européenne d'hypertension (ESH).


🔍 Nous avons parlé du dépistage de cette pathologie et notamment des subtilités de la prescription de l'automesure tensionnelle.


🩸Le bilan paraclinique permet de dépister les causes secondaires d'HTA et de rechercher les facteurs de risques vasculaires. Il comprend : NF, urée/créatinine, ionogramme, exploration des anomalies lipidiques, glycémie à jeun, recherche de protéinurie et de créatininurie, électrocardiogramme.


Nous verrons que le premier traitement est toujours la recommandation de mesures hygiénodiététique:
✅ Alimentation
✅ Activité physique
✅ Réduction pondérale en cas de surpoids ou d'obésité


💊 Une bithérapie médicamenteuse est aujourd’hui indiquée en première intention, comprenant au choix inhibiteurs calcique, inhibiteur du système rénine / angiotensine / aldostérone; diurétique. Il est souhaitable de commencer chaque molécule à mi-dose. 3 semaines plus tard, il est possible d'augmenter la posologie en cas de persistance de l'HTA.


⚡️ Nous avons parlé des causes d'hypertension artérielle secondaire qui représente 10% des patients en médecine générale; ainsi que des interventions à entreprendre en cas d'HTA résistante.


💥 Enfin, nous discuterons des dernières innovations de la prise en charge de nos patients hypertendus.


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


Abonnez-vous à la newsletter pour recevoir une fois par mois du contenu pour devenir un super docteur:https://superdocteur.substack.com/


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  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Dans le premier épisode de cette mini-série consacrée à l'hypertension artérielle en médecine générale, mon invité, le docteur Julien Doublet, nous a parlé du diagnostic de l'hypertension artérielle et du bilan paraclinique à prescrire chez nos patients. Nous avons abordé les premiers éléments de traitement de l'hypertension artérielle primaire, ainsi que des hypertensions artérielles résistantes. Dans ce deuxième épisode, je vous propose de parler avec mon invité de l'hypertension artérielle secondaire et de ses différentes éthiologies à rechercher. On a parlé des mesures hygiénodietétiques à conseiller à nos patients. Et enfin, nous avons parlé des dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'HTA et des innovations thérapeutiques à venir. Je vous remercie d'être toujours plus nombreux à écouter mon travail. Et si vous voulez m'aider simplement, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur votre application et parler de mon travail à vos confrères. Je vous souhaite une excellente écoute. Est-ce que tu peux me rappeler les éthiologies des hypertension artérielle secondaire du coup ?

  • Speaker #1

    Ces HTAS secondaires ne sont pas si rares que ça. 10 patients chez 10% des patients hyper tendus que chez le médecin général. Dans les centres experts, chez les patients jeunes qu'on reçoit en hôpital de jour, moins de 40 ans, c'est 30% des patients qui ont une cause secondaire. Chez les patients résistants, on est aussi à 25-30%. La première cause, la plus prévalente, c'est l'hyperalbostéronisme primaire. C'est ce qu'on apprend à lire, c'est l'adénome de Cohn. plasie bilatérale des urinales, c'est-à-dire une sécrétion inappropriée, trop importante d'adlutérone qui n'est pas liée à la réunion. Les causes, un peu moins fréquentes, mais qu'on retrouve tout de même, c'est les atteintes vasculaires. Chez le patient jeune, notamment la patiente jeune, il va falloir rechercher une dysplasie des artères rénales. Chez les patients usagers, plus à risque le cadre vasculaire, on cherchera une sténose athéromateuse des artères. Une autre cause aussi à rechercher est la cause rénale, la cause néphrologique, notamment les glomérulopathies. Pour cela, vous avez déjà fait votre bilan OMS, vous avez recherché une hématurie, une protéinerie. Il ne faudra pas hésiter à adresser le patient au néphrologue. Dans ce contexte aussi, on fait une imagerie, une imagerie des artères rénales, qui va nous permettre aussi de voir le paranchyme rénal et on peut faire dans certains cas des diagnostics de polycystose. Enfin, il y a des diagnostics qui sont beaucoup plus rares. Les diagnostics de phylochromostome sont rares et similes. Les diagnostics d'hypercortisolisme, de clushing, sont aussi plutôt rares dans un contexte d'hypertension artérielle isolée. Enfin, je n'ai pas mentionné les causes iatrogéniques, les causes toxiques, que l'on tous estime probablement à tort. En premier lieu, l'alcool, qui élève les chiffres de pression artérielle. et la réduction, voire l'arrêt de la consommation d'alcool améliorerait le profit pensionnel. Et enfin, ne pas hésiter à regarder l'ordonnance de vos patients. Dans certains cas, elle est limitée en pro-hypertension.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est très clair. Tu nous parlais du coup du premier traitement de cette hypertension artérielle qui est quand même le conseil des mesures hygiéno-diététiques. Je crois que ce premier traitement non médicamenteux est de la pierre angulaire, donc tu nous l'as rappelé. et il sert en curatif et également en préventif. Est-ce que tu peux nous donner les conseils que tu prescris à tes propres patients pour prévenir leur hypertension artérielle et pour accompagner leur traitement médicamenteux ?

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait raison, tu as bien précisé que c'était à la fois curatif et préventif. Et je pense qu'on ne passe pas assez de temps, en tout cas nous en cardiologie, à sensibiliser, à éduquer, à informer nos patients sur la nécessité et l'intérêt. de ces choses-ci qui associent l'alimentation, la perte de poids et l'activité physique. Les conseils qu'on peut donner en premier lieu sur l'activité physique, c'est de réaliser une activité physique régulière, que ce soit d'endurance, en fait tout type d'activité physique. L'objectif est de lutter contre la sédentarité. Les recommandations américaines sont assez ambitieuses et préconisent 4 à 5 séances par semaine d'activité physique. Il faut savoir que c'est bien documenté sur le plan de la réduction du chiffre tensionnel que ça marche. Faire de l'activité physique permet... d'améliorer le contrôle potentiel de nos patients. La seconde étape est celle de l'alimentation. Alors, je ne vais pas pouvoir vous donner beaucoup de conseils de diététiques. Je ne suis pas diététicien et j'ai la chance de travailler avec une diététicienne qui est très impliquée, très formée dans ce domaine, donc qui donne des conseils à court prix. Les messages charmes, c'est on a un ennemi qui reste le seul. Le régime hyposodé, essayer de limiter les apports en sèvres, que ce soit par le pain, qui est quand même un apport de sel important, et puis les préparer, tout en limitant aussi l'agent de sèvres dans l'alimentation. Et on peut aussi conseiller les patients de consommer plus de végétaux, plus de fruits et légumes. Il y a notamment des études qui montrent que le régime d'âge, qui se consacre, qui se concentre... autour des légumes permet de réduire les chiffres tensionnels de nos patients. Et le dernier conseil que l'on doit donner, chez nos patients en surpoids ou obèses, cette perte de poids, qui doit être lente, progressive, aboutit à une réduction des chiffres tensionnels, et donc une amélioration du contrôle. Vraiment, l'obésité peut être une chance à saisir. traiter l'homésité que traiter l'hypertension artérielle.

  • Speaker #0

    Très bien, donc ces fameuses mesures d'éthétique sont composées de trois piliers que je rappelle. En un, l'alimentation, en deux, l'activité physique et en trois, la perte poids pour les patients en surpoids ou obèses, c'est très clair. Julien, on va arriver à la fin de notre entretien. Est-ce que tu veux me partager les dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'hypertension artérielle et les... innovations thérapeutiques qu'on peut attendre ces prochains mois, ces prochaines années dans ton domaine ?

  • Speaker #1

    Je vais surtout vous parler d'innovations thérapeutiques. Ce qu'on peut attendre dans les mois à venir et ce que je souhaite, c'est qu'enfin, on ait accès à une trithérapie en 1 comprimé remboursée. Aujourd'hui, il est déjà commercialisé une trithérapie en 1 comprimé, face au inhibiteur classique, un bloqueur du système et un diéthylatine 16D. Malheureusement, cette molécule n'est pas pas remboursé. J'espère que ça va être le cas dans les prochains mois. On a des innovations qui sont même aujourd'hui dans le soin courant. Je peux vous parler de la dénervation rénale, qui est une innovation qui permet d'offrir un traitement de l'hypertension artérielle différent, différent sur sa modalité de réalisation. Cette fois, on n'est plus sur un médicament, on est sur une procédure interventionnelle. endovasculaire au niveau des artères des reins qui va permettre de cibler les nerfs, les nerfs qui sont autour de l'artère rénale et en ciblant ces nerfs on va réduire l'activité rénale au niveau neuro-hormonal on va réduire l'activité sympathique, l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone ce qui permet d'aboutir à une réduction des chiffres de pression artère. Alors cette technique est remboursé depuis maintenant un an, dans des cas bien précis, et surtout, on continue les recherches dans ce domaine, afin d'identifier les patients qui seraient les plus répondeurs, et donc les meilleurs candidats. En termes d'innovation, on va quand même rester dans le médicament, et on a des molécules qui vont être à l'essai, et là, ça commence tout juste, ce sont les inhibiteurs de la synthèse d'aldostérone. et donc ça va être entre guillemets les concurrents de la spironolactone, de l'épirénone, qui sont des antagonistes aux récepteurs aux minéraux de corticrine. Cette fois, l'objectif de ces médicaments est de limiter la sécrétion d'aldostérone. L'objectif, c'est idéalement une meilleure tolérance que la spironolactone. Et enfin, ce qui est peut-être encore plus innovant et peut-être vraiment le futur, c'est les traitements sous-putanés. c'est d'avoir des traitements sous-cutanés comme on a pour le cholestérol, le diabète ou dans les maladies psychiatriques, d'avoir des traitements sous-cutanés d'injection tous les mois ou tous les six mois, avisés d'antihypertensifs. On a des molécules qui ont déjà été étudiées, notamment le zylbésira, et donc je pense que ça ne devrait pas tarder et c'est probablement ça le futur.

  • Speaker #0

    Super, on va regarder ça de près. Je te remercie beaucoup Julien, c'était super intéressant et extrêmement utile. En quelques minutes, je crois qu'on a balayé un thème qui est quand même ultra important pour tous mes confrères généralistes. Est-ce que tu as un dernier mot, une dernière recommandation, un dernier conseil à donner à tes confrères généralistes qui, dès demain, devront s'occuper d'un patient hypertendu au cabinet ?

  • Speaker #1

    Je suis convaincu que la maladie hyperponction artérienne, c'est le rôle du médecin généraliste. C'est vraiment le rôle du médecin généraliste d'être l'acteur essentiel de la prise en charge de cette maladie. Le cardiologue arrive dans les cas complexes, le néphrologue dans les cas complexes, l'endocrinologue aussi. Mais l'acteur majeur, c'est le médecin généraliste, parce que cette pathologie est tellement fréquente que c'est votre rôle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Julien, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. À bientôt.

Description

🎙️ Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir d'accueillir le Dr Julien Doublet, spécialiste de l'HTA au Centre d'excellence en hypertension artérielle du CHU de Bordeaux. Nous avons exploré ensemble les enjeux de l'hypertension artérielle (HTA) en médecine générale et les dernières recommandations de la Société européenne d'hypertension (ESH).


🔍 Nous avons parlé du dépistage de cette pathologie et notamment des subtilités de la prescription de l'automesure tensionnelle.


🩸Le bilan paraclinique permet de dépister les causes secondaires d'HTA et de rechercher les facteurs de risques vasculaires. Il comprend : NF, urée/créatinine, ionogramme, exploration des anomalies lipidiques, glycémie à jeun, recherche de protéinurie et de créatininurie, électrocardiogramme.


Nous verrons que le premier traitement est toujours la recommandation de mesures hygiénodiététique:
✅ Alimentation
✅ Activité physique
✅ Réduction pondérale en cas de surpoids ou d'obésité


💊 Une bithérapie médicamenteuse est aujourd’hui indiquée en première intention, comprenant au choix inhibiteurs calcique, inhibiteur du système rénine / angiotensine / aldostérone; diurétique. Il est souhaitable de commencer chaque molécule à mi-dose. 3 semaines plus tard, il est possible d'augmenter la posologie en cas de persistance de l'HTA.


⚡️ Nous avons parlé des causes d'hypertension artérielle secondaire qui représente 10% des patients en médecine générale; ainsi que des interventions à entreprendre en cas d'HTA résistante.


💥 Enfin, nous discuterons des dernières innovations de la prise en charge de nos patients hypertendus.


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


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Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Dans le premier épisode de cette mini-série consacrée à l'hypertension artérielle en médecine générale, mon invité, le docteur Julien Doublet, nous a parlé du diagnostic de l'hypertension artérielle et du bilan paraclinique à prescrire chez nos patients. Nous avons abordé les premiers éléments de traitement de l'hypertension artérielle primaire, ainsi que des hypertensions artérielles résistantes. Dans ce deuxième épisode, je vous propose de parler avec mon invité de l'hypertension artérielle secondaire et de ses différentes éthiologies à rechercher. On a parlé des mesures hygiénodietétiques à conseiller à nos patients. Et enfin, nous avons parlé des dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'HTA et des innovations thérapeutiques à venir. Je vous remercie d'être toujours plus nombreux à écouter mon travail. Et si vous voulez m'aider simplement, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur votre application et parler de mon travail à vos confrères. Je vous souhaite une excellente écoute. Est-ce que tu peux me rappeler les éthiologies des hypertension artérielle secondaire du coup ?

  • Speaker #1

    Ces HTAS secondaires ne sont pas si rares que ça. 10 patients chez 10% des patients hyper tendus que chez le médecin général. Dans les centres experts, chez les patients jeunes qu'on reçoit en hôpital de jour, moins de 40 ans, c'est 30% des patients qui ont une cause secondaire. Chez les patients résistants, on est aussi à 25-30%. La première cause, la plus prévalente, c'est l'hyperalbostéronisme primaire. C'est ce qu'on apprend à lire, c'est l'adénome de Cohn. plasie bilatérale des urinales, c'est-à-dire une sécrétion inappropriée, trop importante d'adlutérone qui n'est pas liée à la réunion. Les causes, un peu moins fréquentes, mais qu'on retrouve tout de même, c'est les atteintes vasculaires. Chez le patient jeune, notamment la patiente jeune, il va falloir rechercher une dysplasie des artères rénales. Chez les patients usagers, plus à risque le cadre vasculaire, on cherchera une sténose athéromateuse des artères. Une autre cause aussi à rechercher est la cause rénale, la cause néphrologique, notamment les glomérulopathies. Pour cela, vous avez déjà fait votre bilan OMS, vous avez recherché une hématurie, une protéinerie. Il ne faudra pas hésiter à adresser le patient au néphrologue. Dans ce contexte aussi, on fait une imagerie, une imagerie des artères rénales, qui va nous permettre aussi de voir le paranchyme rénal et on peut faire dans certains cas des diagnostics de polycystose. Enfin, il y a des diagnostics qui sont beaucoup plus rares. Les diagnostics de phylochromostome sont rares et similes. Les diagnostics d'hypercortisolisme, de clushing, sont aussi plutôt rares dans un contexte d'hypertension artérielle isolée. Enfin, je n'ai pas mentionné les causes iatrogéniques, les causes toxiques, que l'on tous estime probablement à tort. En premier lieu, l'alcool, qui élève les chiffres de pression artérielle. et la réduction, voire l'arrêt de la consommation d'alcool améliorerait le profit pensionnel. Et enfin, ne pas hésiter à regarder l'ordonnance de vos patients. Dans certains cas, elle est limitée en pro-hypertension.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est très clair. Tu nous parlais du coup du premier traitement de cette hypertension artérielle qui est quand même le conseil des mesures hygiéno-diététiques. Je crois que ce premier traitement non médicamenteux est de la pierre angulaire, donc tu nous l'as rappelé. et il sert en curatif et également en préventif. Est-ce que tu peux nous donner les conseils que tu prescris à tes propres patients pour prévenir leur hypertension artérielle et pour accompagner leur traitement médicamenteux ?

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait raison, tu as bien précisé que c'était à la fois curatif et préventif. Et je pense qu'on ne passe pas assez de temps, en tout cas nous en cardiologie, à sensibiliser, à éduquer, à informer nos patients sur la nécessité et l'intérêt. de ces choses-ci qui associent l'alimentation, la perte de poids et l'activité physique. Les conseils qu'on peut donner en premier lieu sur l'activité physique, c'est de réaliser une activité physique régulière, que ce soit d'endurance, en fait tout type d'activité physique. L'objectif est de lutter contre la sédentarité. Les recommandations américaines sont assez ambitieuses et préconisent 4 à 5 séances par semaine d'activité physique. Il faut savoir que c'est bien documenté sur le plan de la réduction du chiffre tensionnel que ça marche. Faire de l'activité physique permet... d'améliorer le contrôle potentiel de nos patients. La seconde étape est celle de l'alimentation. Alors, je ne vais pas pouvoir vous donner beaucoup de conseils de diététiques. Je ne suis pas diététicien et j'ai la chance de travailler avec une diététicienne qui est très impliquée, très formée dans ce domaine, donc qui donne des conseils à court prix. Les messages charmes, c'est on a un ennemi qui reste le seul. Le régime hyposodé, essayer de limiter les apports en sèvres, que ce soit par le pain, qui est quand même un apport de sel important, et puis les préparer, tout en limitant aussi l'agent de sèvres dans l'alimentation. Et on peut aussi conseiller les patients de consommer plus de végétaux, plus de fruits et légumes. Il y a notamment des études qui montrent que le régime d'âge, qui se consacre, qui se concentre... autour des légumes permet de réduire les chiffres tensionnels de nos patients. Et le dernier conseil que l'on doit donner, chez nos patients en surpoids ou obèses, cette perte de poids, qui doit être lente, progressive, aboutit à une réduction des chiffres tensionnels, et donc une amélioration du contrôle. Vraiment, l'obésité peut être une chance à saisir. traiter l'homésité que traiter l'hypertension artérielle.

  • Speaker #0

    Très bien, donc ces fameuses mesures d'éthétique sont composées de trois piliers que je rappelle. En un, l'alimentation, en deux, l'activité physique et en trois, la perte poids pour les patients en surpoids ou obèses, c'est très clair. Julien, on va arriver à la fin de notre entretien. Est-ce que tu veux me partager les dernières avancées de la recherche dans le domaine de l'hypertension artérielle et les... innovations thérapeutiques qu'on peut attendre ces prochains mois, ces prochaines années dans ton domaine ?

  • Speaker #1

    Je vais surtout vous parler d'innovations thérapeutiques. Ce qu'on peut attendre dans les mois à venir et ce que je souhaite, c'est qu'enfin, on ait accès à une trithérapie en 1 comprimé remboursée. Aujourd'hui, il est déjà commercialisé une trithérapie en 1 comprimé, face au inhibiteur classique, un bloqueur du système et un diéthylatine 16D. Malheureusement, cette molécule n'est pas pas remboursé. J'espère que ça va être le cas dans les prochains mois. On a des innovations qui sont même aujourd'hui dans le soin courant. Je peux vous parler de la dénervation rénale, qui est une innovation qui permet d'offrir un traitement de l'hypertension artérielle différent, différent sur sa modalité de réalisation. Cette fois, on n'est plus sur un médicament, on est sur une procédure interventionnelle. endovasculaire au niveau des artères des reins qui va permettre de cibler les nerfs, les nerfs qui sont autour de l'artère rénale et en ciblant ces nerfs on va réduire l'activité rénale au niveau neuro-hormonal on va réduire l'activité sympathique, l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone ce qui permet d'aboutir à une réduction des chiffres de pression artère. Alors cette technique est remboursé depuis maintenant un an, dans des cas bien précis, et surtout, on continue les recherches dans ce domaine, afin d'identifier les patients qui seraient les plus répondeurs, et donc les meilleurs candidats. En termes d'innovation, on va quand même rester dans le médicament, et on a des molécules qui vont être à l'essai, et là, ça commence tout juste, ce sont les inhibiteurs de la synthèse d'aldostérone. et donc ça va être entre guillemets les concurrents de la spironolactone, de l'épirénone, qui sont des antagonistes aux récepteurs aux minéraux de corticrine. Cette fois, l'objectif de ces médicaments est de limiter la sécrétion d'aldostérone. L'objectif, c'est idéalement une meilleure tolérance que la spironolactone. Et enfin, ce qui est peut-être encore plus innovant et peut-être vraiment le futur, c'est les traitements sous-putanés. c'est d'avoir des traitements sous-cutanés comme on a pour le cholestérol, le diabète ou dans les maladies psychiatriques, d'avoir des traitements sous-cutanés d'injection tous les mois ou tous les six mois, avisés d'antihypertensifs. On a des molécules qui ont déjà été étudiées, notamment le zylbésira, et donc je pense que ça ne devrait pas tarder et c'est probablement ça le futur.

  • Speaker #0

    Super, on va regarder ça de près. Je te remercie beaucoup Julien, c'était super intéressant et extrêmement utile. En quelques minutes, je crois qu'on a balayé un thème qui est quand même ultra important pour tous mes confrères généralistes. Est-ce que tu as un dernier mot, une dernière recommandation, un dernier conseil à donner à tes confrères généralistes qui, dès demain, devront s'occuper d'un patient hypertendu au cabinet ?

  • Speaker #1

    Je suis convaincu que la maladie hyperponction artérienne, c'est le rôle du médecin généraliste. C'est vraiment le rôle du médecin généraliste d'être l'acteur essentiel de la prise en charge de cette maladie. Le cardiologue arrive dans les cas complexes, le néphrologue dans les cas complexes, l'endocrinologue aussi. Mais l'acteur majeur, c'est le médecin généraliste, parce que cette pathologie est tellement fréquente que c'est votre rôle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Julien, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. À bientôt.

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