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Super Docteur - médecine générale

1/4 Approche fonctionnelle en médecine, avec le Dr Sina Gombert

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17min |23/04/2024
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Description

Bienvenue dans un nouvel épisode de "Super Docteur", où nous explorons aujourd'hui les subtilités et les promesses de l'approche fonctionnelle en médecine. Cette discipline médicale encore méconnue, qui prend en charge les maladies chroniques, se consacre également à la prévention des pathologies. Elle est connue sous le nom de "functional medicine" chez les anglo-saxons.


🔍 Avec mon invité, le Dr Sina Gombert, médecin généraliste exerçant avec une approche dite fonctionnelle de la médecine, nous définirons cette discipline révolutionnaire et discuterons de ses principes fondamentaux qui visent à traiter les causes profondes des maladies plutôt que les symptômes.


📚 Mon invité nous expliquera comment les médecins généralistes peuvent s'initier à l'approche fonctionnelle, ainsi que les formations à suivre pour devenir compétent dans cette discipline. Nous verrons avec elle comment cette pratique s'intègre dans ses consultations pour une approche holistique de la santé.


👀 Je demanderai à ma consœur comment se déroule une consultation de médecine générale à l'approche fonctionnelle, et comment se rémunérer pour cela. Sina nous donnera des exemples de pathologies, et des cas cliniques concrets dont la médecine fonctionnelle peut être d'une grande aide pour les patients. Je lui demanderai comment elle pratique cette discipline: le temps qu'elle accorde dans la semaine à ces consultations particulières, la cotation de ces consultations et comment Sina déclare cette activité.


🧬 Nous aborderons des exemples pratiques où la médecine fonctionnelle a fait la différence dans le diagnostic et le traitement de maladies chroniques, en utilisant des outils diagnostiques avancés et une compréhension approfondie des interactions génétiques et environnementales.


🌱 Le débat sur les avantages et les limites de la médecine fonctionnelle par rapport à la médecine traditionnelle sera un point clé de notre discussion, enrichissant la perspective des professionnels de santé sur les possibilités de soins intégratifs.


🌐 Nous parlerons des formations recommandées pour ceux qui souhaitent se former à cette discipline, et des ressources en functional medicine.


💡 Notre confrère nous donnera également des conseils pratiques, applicable directement au cabinet pour ceux qui souhaitent intégrer les outils de cette spécialité immédiatement auprès de leurs patients.


🎧 Ne manquez pas cet épisode de "Super Docteur" pour découvrir comment la médecine fonctionnelle peut enrichir votre pratique et offrir à vos patients des soins personnalisés et préventifs.

Vous pouvez retrouver mon invité sur instagram: https://www.instagram.com/sinagombert et sur tiktok: https://www.tiktok.com/@sinagombert


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


Abonnez-vous à la newsletter pour recevoir une fois par mois du contenu pour devenir un super docteur:https://superdocteur.substack.com/


Vous pouvez supporter le podcast par la cagnotte tipeee:

https://fr.tipeee.com/superdocteur


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Facebook:

https://www.facebook.com/profile.php?id=61552362486368


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Aujourd'hui, nous plongeons dans un domaine fascinant et encore méconnu dans le monde médical, la médecine fonctionnelle. Cette approche, qui vise à traiter les causes profondes des maladies plutôt que leurs symptômes isolés, transforme la manière dont nous pensons la santé et le soin de nos patients. Pour explorer ce sujet passionnant, j'ai l'honneur d'accueillir le docteur Zina Gombert, une de nos confrères pratiquant la médecine fonctionnelle. Nous allons découvrir avec elle comment cette discipline peut enrichir notre pratique quotidienne, offrir des perspectives nouvelles sur la prévention et le traitement des maladies chroniques, et pourquoi il est intéressant pour les médecins généralistes d'intégrer certaines de ces pratiques dans leur approche médicale. Bonjour Zidane !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu, merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie beaucoup d'avoir pu prendre un petit peu de temps pour parler avec moi de médecine fonctionnelle. Je vais rentrer directement dans le vif du sujet. Zina, est-ce que tu peux nous donner une définition de la médecine fonctionnelle et nous expliquer en quoi elle se distingue de la médecine générale ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, comme on est en France, petite précision, en France c'est un terme qui n'est pas reconnu parce que ça sonne comme une spécialité médicale. Comme si on disait médecine du sport ou médecine nutrition. Donc ce n'est pas un terme reconnu. En France, on va dire que je pratique l'approche fonctionnelle. Et le terme médecine fonctionnelle est finalement une traduction de l'anglais, functional medicine, parce que c'est aux États-Unis que ça a été défini, fondé il y a une bonne trentaine d'années maintenant. Et c'était l'équipe des chercheurs et des médecins qui ont fondé l'Institut pour la médecine fonctionnelle aux États-Unis, à Washington. Et leur idée n'était pas forcément d'avoir une spécialité à part ou d'avoir une pratique différente, mais c'était d'enrichir la prise en charge notamment des maladies chroniques avec la recherche et les réflexions sur les causes qui peuvent être influençables, et c'est ce qu'ils appellent les causes profondes, mais qui sont finalement les facteurs qui vont être susceptibles d'être dérangés lors d'un processus de maladie chronique. C'est-à-dire que la plupart des maladies chroniques aujourd'hui, on n'a pas vraiment de cause. On dit que ce sont des maladies multifactorielles. On sait qu'il y a beaucoup de facteurs qui peuvent y jouer. pour le moment, on n'a aucune possibilité de dire à quel point chaque facteur joue, mais on sait qu'il y a des facteurs qui vont jouer. Et on sait que ces facteurs jouent finalement au niveau cellulaire, au niveau hormonal, au niveau immunitaire. Donc on peut vraiment aller jusqu'en détail, microscopique, pour comprendre comment chaque facteur influence notre corps. Et ce qu'on a compris, c'est que chaque facteur va influencer un processus naturel qui risque d'être perturbé. Et par la perturbation d'un... ou la plupart du temps de plusieurs processus naturels, on arrive à avoir une maladie qui s'installe. Donc l'idée de l'IFM, de cette équipe, qui était notamment autour de Jeff Blend, qui est un professeur d'université médicale aux Etats-Unis, et plus tard, une figure prominente qui l'a joint, c'était Dr Mark Eman, qui est assez connu comme le propulseur du terme de médecine fonctionnelle dans le monde. Leur idée était la reconnaissance du fait que un facteur, le même facteur, peut donner un problème différent chez les personnes différentes et la même maladie chez deux personnes différentes peut être causée par des facteurs différents. et je pense pour moi en tout cas quand j'ai entendu ça pour moi c'était juste du bon sens et pour moi c'était ça me replongeait dans mes cours de biochimie de physiologie et je me suis dit mais c'était ça ce que j'avais le plus adoré pendant ma formation revenir à ses bases et appliquer ses bases en plus du côté pharmacologique qu'on a appris à partir de la troisième, quatrième année c'était pour moi juste du bon sens de la pratique médicale Et donc, dans la médecine fonctionnelle, l'idée, c'est ça. On ne change pas la médecine, on ne change pas la façon de pratiquer, on l'enrichit.

  • Speaker #0

    Donc, est-ce qu'aux États-Unis, c'est une spécialité à part entière ?

  • Speaker #1

    Alors, aux États-Unis, le parcours de functional medicine est reconnu comme une formation médicale continue. C'est-à-dire que les médecins qui le font, ils ont leur... Donc là-bas, il y a les crédits de l'éducation médicale, les CMI. et ça fait partie de leur possibilité de DMP, ou de formation de FMC. Donc, ce n'est pas vu comme une spécialité, c'est-à-dire qu'effectivement, si on est gynécologue, on reste gynécologue, si on est endocrinologue, on reste endocrinologue, mais effectivement, il y a toute une bande de médecins, des centaines, voire des milliers maintenant, je pense plutôt milliers, qui vont être gynécologues fonctionnels, endocrinologues fonctionnels, gastroenterologues fonctionnels, et les médecins qui font partie de l'équipe enseignante à l'IFM, ce sont typiquement généralistes et spécialistes. Enfin, généralistes, ce sont aussi des spécialistes, donc en fait c'est juste une sorte de capacité ajoutée.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est clair. C'est vrai que c'est vachement à la mode. Et tu n'es pas la seule à me préciser qu'en fait, ça vient compléter une démarche médicale allopathique traditionnelle. c'est quelque chose qu'on vient ajouter en plus de notre pratique pour avoir une diversité de pensées, pour appréhender nos passions sous une autre façon. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    C'est des outils en plus. Tout comme si en 2015, j'ai fait la formation pour être hypnothérapeute, je ne suis pas devenue hypnothérapeute de spécialité. Je suis médecin généraliste qui utilise l'hypnothérapie.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu exerces où d'ailleurs ? Je ne t'ai pas posé le nom. Arène.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    On va revenir sur ton activité un petit peu plus tard si tu veux bien. Alors Zina, quels sont les outils diagnostiques de la médecine fonctionnelle et comment ceux-ci diffèrent-ils des approches traditionnelles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense ici aussi à l'idée que d'abord, il y a le bilan et la prise en charge conventionnelle qui va toujours primer. C'est-à-dire que c'est rare que je reçois un patient chez qui on n'a pas diagnostiqué un problème. La plupart du temps, les personnes qui vont aller voir un médecin avec cette approche, ce sont des personnes qui ont déjà fait un bon tour de différentes spécialités. Mais quand je reçois un patient chez... chez qui on a une plainte ou plusieurs plaintes sans forcément de diagnostic, la base va être la même. Ça va être le même examen clinique, peut-être un peu plus approfondi, ça va être les mêmes prises de sang, ça va être les mêmes imageries, etc. Donc la base doit être toujours que, conventionnellement, on a couvert ce qu'on avait à couvrir. D'accord. On n'a pas diagnostiqué une maladie différente. C'est-à-dire que si quelqu'un, par exemple, a une thyroïdie de Hashimoto, on ne va pas nier ce diagnostic et chercher un diagnostic différent, on reste là-dessus. En revanche, ce qui s'ajoute à ça, c'est que l'interrogatoire tel qu'on nous apprend à l'IFM est beaucoup plus profond. On fait une véritable timeline, une véritable chronologie au parcours du patient, où on va intégrer pas uniquement ses antécédents et ses diagnostics médicaux et les chirurgies, peut-être les accidents que le patient a eus, mais on va intégrer aussi des choses qui peuvent paraître un peu moins intéressantes, comme un vécu émotionnel impactant, comme... le fait d'avoir pris la pilule à un certain moment. C'est-à-dire que ce sont les mêmes questions qu'on va poser en tant que médecin généraliste, mais c'est juste que typiquement, dans une consultation de médecine générale, on n'aura pas le temps de poser toutes ces questions parce qu'aujourd'hui, mon organisation est telle que j'ai fait tout un guide qui permet aux patients de préparer son parcours et les patients me disent qu'il leur faut plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour ça. Avant, je le faisais lors de la première consultation et il me fallait presque une heure. Donc, à aucun moment, on ne peut se prendre trois quarts d'heure, une heure pour constituer le parcours du patient dans une consultation de médecine générale classique. L'idée derrière est qu'on est à la recherche vraiment de réunir tous les facteurs qui peuvent jouer un rôle. Est-ce que le patient a vécu à côté des champs de traité ? Est-ce que le patient a vécu dans un logement où il y avait la présence de moisissures ? Est-ce que le patient fait beaucoup de randonnées dans les zones endémiques, par exemple pour la borreliose de Lyme ? Est-ce que le patient a vécu un deuil et est-ce que ce deuil a bâti un... par rapport à sa chronologie, en fait, c'est à peu près dans cette année-là qu'il déclenche son cancer. Est-ce que c'est le deuil qui avait le cancer ? Non. Mais est-ce que c'est un facteur qui va être à considérer ? Absolument. Ensuite, il y a un interrogatoire très approfondi sur les habitudes quotidiennes, les habitudes d'hygiène de vie de patient au niveau de son alimentation. pas forcément combien il mange en grammes de saucisses-là, mais qu'est-ce qu'il mange, à quel moment, à quel moment il ne mange pas, à quel moment il n'a pas faim, qu'est-ce qu'il pratique comme activité physique, à quel moment, si c'est une femme, on va faire beaucoup de liens avec son cycle, est-ce que son activité peut être adaptée à son cycle, est-ce qu'elle arrive à l'adapter ? on va parler beaucoup de sommeil, comment est le sommeil, comment est la qualité du sommeil, qu'est-ce qu'on fait pour dormir, qu'est-ce qu'on fait quand on se réveille. Donc on va faire un interrogatoire qui est censé nous fournir le maximum d'informations sur tous les facteurs qui peuvent impacter son état actuel. Donc ça, c'est le grand outil diagnostique sur lequel va se baser la majorité. Et on se voit, c'est la même chose qu'en médecine, je ne sais pas si tu le vois de telle façon également, mais pour moi, la base, ça va être toujours l'interrogatoire. C'est juste que... 10 à 15 minutes de consultation, on a rarement le temps de plonger aussi loin.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça, les patients, ils sont très demandeurs de tout ça, qu'on aille chercher les infos à la source en prenant le temps de leur demander comment ils dorment, quel est leur état de stress, comment ils mangent, à quel moment, etc. Et donc, tu nous as bien décrit l'intérêt de cet interrogatoire. toi tu as même ce que tu appelles un guide que tu transmets à tes patients en amont de la consultation, donc je vais te demander ce qu'il y a dedans un tout petit peu plus tard, et la médecine fonctionnelle a la réputation d'avoir cet interrogatoire avec ces outils extrêmement fouillés, et aussi de parfois multiplier les dosages biologiques, voire même les recherches génétiques particulières. Est-ce que tu peux nous dire si c'est quelque chose que tu utilises dans ta pratique ? Est-ce qu'il faut faire un dénosage ? forcément ? Est-ce qu'il faut que je fasse des années particulières forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une super question. Parce que là, l'avis que je vais te donner, ça va être l'avis majoritairement personnel. Bien sûr. Ce qui veut dire que c'est comme ça que je vois les choses, mais je peux t'assurer qu'il y a des médecins et parmi ces médecins, il y a aussi les médecins qui vont enseigner qui voient les choses différemment. Au début, donc en 2019, quand j'ai commencé, on a été éduqués sur les différents dosages biologiques et des examens qui sont un petit peu en dehors du pack conventionnel. et comme toujours quand on apprend quelque chose de nouveau on trouve ça super intéressant, super utile et donc on le prescrit plus facilement donc j'ai prescrit beaucoup plus facilement les choses comme la recherche d'intolérance alimentaire par des IgG des dosages de neurotransmetteurs des métabolites organiques urinaires alors c'est pas génétique c'est plutôt la génomique donc les SNP, les polymorphismes nucléotiques singuliers donc j'ai fait beaucoup de ça l'étude de microbiote on a été formé là-dessus et au début je me voyais vraiment un petit peu comme si j'étais une interne en approche fonctionnelle donc c'est pour ça aussi que mes consultations je mettais un tarif comme ce sont des consultations non remboursées, je mettais un tarif qui était très très bas parce que j'avais l'impression que j'avais besoin d'apprendre et finalement à Poste Horiste je suis assez contente de l'avoir fait parce qu'aujourd'hui C'est extrêmement rare que je vais conseiller ces deux âges. D'accord. Tout simplement parce qu'une grande partie de ces... de ces examens, ils sont très intéressants pour la recherche, notamment les examens de microbiote, ils sont très intéressants pour la recherche, ils ne sont pas vraiment intéressants pour la clinique et pour la prise en charge du patient. Une grande partie de ces examens peuvent être couverts tout simplement par l'interrogatoire et l'examen clinique. Une grande partie de ces examens sont aussi peu fiables, c'est-à-dire qu'on a... une image fixe de l'instinct T qui peut vraiment changer beaucoup selon l'environnement et selon le mode de vie du patient. Donc, avec le temps, j'ai vu que 1. ça ne m'apporte pas grand-chose, 2. ça peut m'apporter des fausses assurances, donc ça peut apporter des faux négatifs régulièrement, et aussi, notamment dans le cas d'intolérance alimentaire, ça apporte souvent des faux positifs. Donc, aujourd'hui, et... C'est extrêmement rare que je me rappelle plus quand est-ce que j'ai proposé la dernière fois la deuxième génétique. Ça doit faire plusieurs années. Pareil pour le microbiote, pareil pour les intolérances alimentaires. et les métabolites organiques urinaires. Donc, ce sont des examens qui sont intéressants, ils sont novateurs, mais ils ne sont pas toujours fiables. Et finalement, quand on a un interrogatoire approfondi, quand on écoute tout simplement ce que le patient nous dit, on entend souvent tout ce qu'il nous faut. Donc, il y a quelques examens qui sont, on va dire, pas très conventionnels que je peux être amenée à proposer. Pas à tout le monde, mais là-dedans, il peut y avoir le dosage des toxines de moisissure. pas à tout le monde, c'est vraiment s'il y a un doute, parce que c'est un examen qui n'est pas non plus validé conventionnellement, mais qui, par rapport à ce que j'ai appris de comment il est fait, semble être assez fiable pour moi. là-dedans il peut avoir une recherche approfondie au niveau de boréliose de Lyme dans les laboratoires spécifiques et de temps en temps ça peut être les choses comme le dosage de iodurie par exemple de iodurie de 24 heures tout simplement parce que iode dans le sang tous les ménoraux dans le sang c'est pas vraiment fiable iodurie de 24 heures nous montre quand même un tableau un peu plus intéressant et encore plus rarement que ça je peux être amenée à doser certaines hormones qui qui sont pas forcément conventionnelles qui sont donc hors nomenclature mais c'est encore plus rare

  • Speaker #0

    Très bien, c'est vrai que moi je suis en relation avec plusieurs médecins fonctionnels et on a déjà eu l'occasion d'en parler tous les deux au téléphone et j'aime beaucoup ton approche personnelle, chaque médecin pratique une médecine qui lui aussi est un petit peu personnelle et on respecte les grandes recommandations je crois à peu près tout le monde mais au sein de chaque cabinet on a quand même des aptitudes personnelles des affections personnelles pour telle ou telle chose et j'aime beaucoup ton approche qui est... raisonnable, en fait, parce que tu as le choix de prescrire tout un tas de choses, et en fait, tu te restreins à du bon sens, à de la clinique. à ne pas prescrire des examens qui sont parfois chers. Et en plus, tu as un scepticisme que j'aime beaucoup par rapport à beaucoup de dosages, notamment ceux pour les intolérances alimentaires. Donc, on a du mal à interpréter parfois. J'aime beaucoup ça. J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. A bientôt !

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Bienvenue dans un nouvel épisode de "Super Docteur", où nous explorons aujourd'hui les subtilités et les promesses de l'approche fonctionnelle en médecine. Cette discipline médicale encore méconnue, qui prend en charge les maladies chroniques, se consacre également à la prévention des pathologies. Elle est connue sous le nom de "functional medicine" chez les anglo-saxons.


🔍 Avec mon invité, le Dr Sina Gombert, médecin généraliste exerçant avec une approche dite fonctionnelle de la médecine, nous définirons cette discipline révolutionnaire et discuterons de ses principes fondamentaux qui visent à traiter les causes profondes des maladies plutôt que les symptômes.


📚 Mon invité nous expliquera comment les médecins généralistes peuvent s'initier à l'approche fonctionnelle, ainsi que les formations à suivre pour devenir compétent dans cette discipline. Nous verrons avec elle comment cette pratique s'intègre dans ses consultations pour une approche holistique de la santé.


👀 Je demanderai à ma consœur comment se déroule une consultation de médecine générale à l'approche fonctionnelle, et comment se rémunérer pour cela. Sina nous donnera des exemples de pathologies, et des cas cliniques concrets dont la médecine fonctionnelle peut être d'une grande aide pour les patients. Je lui demanderai comment elle pratique cette discipline: le temps qu'elle accorde dans la semaine à ces consultations particulières, la cotation de ces consultations et comment Sina déclare cette activité.


🧬 Nous aborderons des exemples pratiques où la médecine fonctionnelle a fait la différence dans le diagnostic et le traitement de maladies chroniques, en utilisant des outils diagnostiques avancés et une compréhension approfondie des interactions génétiques et environnementales.


🌱 Le débat sur les avantages et les limites de la médecine fonctionnelle par rapport à la médecine traditionnelle sera un point clé de notre discussion, enrichissant la perspective des professionnels de santé sur les possibilités de soins intégratifs.


🌐 Nous parlerons des formations recommandées pour ceux qui souhaitent se former à cette discipline, et des ressources en functional medicine.


💡 Notre confrère nous donnera également des conseils pratiques, applicable directement au cabinet pour ceux qui souhaitent intégrer les outils de cette spécialité immédiatement auprès de leurs patients.


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Vous pouvez retrouver mon invité sur instagram: https://www.instagram.com/sinagombert et sur tiktok: https://www.tiktok.com/@sinagombert


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Aujourd'hui, nous plongeons dans un domaine fascinant et encore méconnu dans le monde médical, la médecine fonctionnelle. Cette approche, qui vise à traiter les causes profondes des maladies plutôt que leurs symptômes isolés, transforme la manière dont nous pensons la santé et le soin de nos patients. Pour explorer ce sujet passionnant, j'ai l'honneur d'accueillir le docteur Zina Gombert, une de nos confrères pratiquant la médecine fonctionnelle. Nous allons découvrir avec elle comment cette discipline peut enrichir notre pratique quotidienne, offrir des perspectives nouvelles sur la prévention et le traitement des maladies chroniques, et pourquoi il est intéressant pour les médecins généralistes d'intégrer certaines de ces pratiques dans leur approche médicale. Bonjour Zidane !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu, merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie beaucoup d'avoir pu prendre un petit peu de temps pour parler avec moi de médecine fonctionnelle. Je vais rentrer directement dans le vif du sujet. Zina, est-ce que tu peux nous donner une définition de la médecine fonctionnelle et nous expliquer en quoi elle se distingue de la médecine générale ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, comme on est en France, petite précision, en France c'est un terme qui n'est pas reconnu parce que ça sonne comme une spécialité médicale. Comme si on disait médecine du sport ou médecine nutrition. Donc ce n'est pas un terme reconnu. En France, on va dire que je pratique l'approche fonctionnelle. Et le terme médecine fonctionnelle est finalement une traduction de l'anglais, functional medicine, parce que c'est aux États-Unis que ça a été défini, fondé il y a une bonne trentaine d'années maintenant. Et c'était l'équipe des chercheurs et des médecins qui ont fondé l'Institut pour la médecine fonctionnelle aux États-Unis, à Washington. Et leur idée n'était pas forcément d'avoir une spécialité à part ou d'avoir une pratique différente, mais c'était d'enrichir la prise en charge notamment des maladies chroniques avec la recherche et les réflexions sur les causes qui peuvent être influençables, et c'est ce qu'ils appellent les causes profondes, mais qui sont finalement les facteurs qui vont être susceptibles d'être dérangés lors d'un processus de maladie chronique. C'est-à-dire que la plupart des maladies chroniques aujourd'hui, on n'a pas vraiment de cause. On dit que ce sont des maladies multifactorielles. On sait qu'il y a beaucoup de facteurs qui peuvent y jouer. pour le moment, on n'a aucune possibilité de dire à quel point chaque facteur joue, mais on sait qu'il y a des facteurs qui vont jouer. Et on sait que ces facteurs jouent finalement au niveau cellulaire, au niveau hormonal, au niveau immunitaire. Donc on peut vraiment aller jusqu'en détail, microscopique, pour comprendre comment chaque facteur influence notre corps. Et ce qu'on a compris, c'est que chaque facteur va influencer un processus naturel qui risque d'être perturbé. Et par la perturbation d'un... ou la plupart du temps de plusieurs processus naturels, on arrive à avoir une maladie qui s'installe. Donc l'idée de l'IFM, de cette équipe, qui était notamment autour de Jeff Blend, qui est un professeur d'université médicale aux Etats-Unis, et plus tard, une figure prominente qui l'a joint, c'était Dr Mark Eman, qui est assez connu comme le propulseur du terme de médecine fonctionnelle dans le monde. Leur idée était la reconnaissance du fait que un facteur, le même facteur, peut donner un problème différent chez les personnes différentes et la même maladie chez deux personnes différentes peut être causée par des facteurs différents. et je pense pour moi en tout cas quand j'ai entendu ça pour moi c'était juste du bon sens et pour moi c'était ça me replongeait dans mes cours de biochimie de physiologie et je me suis dit mais c'était ça ce que j'avais le plus adoré pendant ma formation revenir à ses bases et appliquer ses bases en plus du côté pharmacologique qu'on a appris à partir de la troisième, quatrième année c'était pour moi juste du bon sens de la pratique médicale Et donc, dans la médecine fonctionnelle, l'idée, c'est ça. On ne change pas la médecine, on ne change pas la façon de pratiquer, on l'enrichit.

  • Speaker #0

    Donc, est-ce qu'aux États-Unis, c'est une spécialité à part entière ?

  • Speaker #1

    Alors, aux États-Unis, le parcours de functional medicine est reconnu comme une formation médicale continue. C'est-à-dire que les médecins qui le font, ils ont leur... Donc là-bas, il y a les crédits de l'éducation médicale, les CMI. et ça fait partie de leur possibilité de DMP, ou de formation de FMC. Donc, ce n'est pas vu comme une spécialité, c'est-à-dire qu'effectivement, si on est gynécologue, on reste gynécologue, si on est endocrinologue, on reste endocrinologue, mais effectivement, il y a toute une bande de médecins, des centaines, voire des milliers maintenant, je pense plutôt milliers, qui vont être gynécologues fonctionnels, endocrinologues fonctionnels, gastroenterologues fonctionnels, et les médecins qui font partie de l'équipe enseignante à l'IFM, ce sont typiquement généralistes et spécialistes. Enfin, généralistes, ce sont aussi des spécialistes, donc en fait c'est juste une sorte de capacité ajoutée.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est clair. C'est vrai que c'est vachement à la mode. Et tu n'es pas la seule à me préciser qu'en fait, ça vient compléter une démarche médicale allopathique traditionnelle. c'est quelque chose qu'on vient ajouter en plus de notre pratique pour avoir une diversité de pensées, pour appréhender nos passions sous une autre façon. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    C'est des outils en plus. Tout comme si en 2015, j'ai fait la formation pour être hypnothérapeute, je ne suis pas devenue hypnothérapeute de spécialité. Je suis médecin généraliste qui utilise l'hypnothérapie.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu exerces où d'ailleurs ? Je ne t'ai pas posé le nom. Arène.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    On va revenir sur ton activité un petit peu plus tard si tu veux bien. Alors Zina, quels sont les outils diagnostiques de la médecine fonctionnelle et comment ceux-ci diffèrent-ils des approches traditionnelles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense ici aussi à l'idée que d'abord, il y a le bilan et la prise en charge conventionnelle qui va toujours primer. C'est-à-dire que c'est rare que je reçois un patient chez qui on n'a pas diagnostiqué un problème. La plupart du temps, les personnes qui vont aller voir un médecin avec cette approche, ce sont des personnes qui ont déjà fait un bon tour de différentes spécialités. Mais quand je reçois un patient chez... chez qui on a une plainte ou plusieurs plaintes sans forcément de diagnostic, la base va être la même. Ça va être le même examen clinique, peut-être un peu plus approfondi, ça va être les mêmes prises de sang, ça va être les mêmes imageries, etc. Donc la base doit être toujours que, conventionnellement, on a couvert ce qu'on avait à couvrir. D'accord. On n'a pas diagnostiqué une maladie différente. C'est-à-dire que si quelqu'un, par exemple, a une thyroïdie de Hashimoto, on ne va pas nier ce diagnostic et chercher un diagnostic différent, on reste là-dessus. En revanche, ce qui s'ajoute à ça, c'est que l'interrogatoire tel qu'on nous apprend à l'IFM est beaucoup plus profond. On fait une véritable timeline, une véritable chronologie au parcours du patient, où on va intégrer pas uniquement ses antécédents et ses diagnostics médicaux et les chirurgies, peut-être les accidents que le patient a eus, mais on va intégrer aussi des choses qui peuvent paraître un peu moins intéressantes, comme un vécu émotionnel impactant, comme... le fait d'avoir pris la pilule à un certain moment. C'est-à-dire que ce sont les mêmes questions qu'on va poser en tant que médecin généraliste, mais c'est juste que typiquement, dans une consultation de médecine générale, on n'aura pas le temps de poser toutes ces questions parce qu'aujourd'hui, mon organisation est telle que j'ai fait tout un guide qui permet aux patients de préparer son parcours et les patients me disent qu'il leur faut plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour ça. Avant, je le faisais lors de la première consultation et il me fallait presque une heure. Donc, à aucun moment, on ne peut se prendre trois quarts d'heure, une heure pour constituer le parcours du patient dans une consultation de médecine générale classique. L'idée derrière est qu'on est à la recherche vraiment de réunir tous les facteurs qui peuvent jouer un rôle. Est-ce que le patient a vécu à côté des champs de traité ? Est-ce que le patient a vécu dans un logement où il y avait la présence de moisissures ? Est-ce que le patient fait beaucoup de randonnées dans les zones endémiques, par exemple pour la borreliose de Lyme ? Est-ce que le patient a vécu un deuil et est-ce que ce deuil a bâti un... par rapport à sa chronologie, en fait, c'est à peu près dans cette année-là qu'il déclenche son cancer. Est-ce que c'est le deuil qui avait le cancer ? Non. Mais est-ce que c'est un facteur qui va être à considérer ? Absolument. Ensuite, il y a un interrogatoire très approfondi sur les habitudes quotidiennes, les habitudes d'hygiène de vie de patient au niveau de son alimentation. pas forcément combien il mange en grammes de saucisses-là, mais qu'est-ce qu'il mange, à quel moment, à quel moment il ne mange pas, à quel moment il n'a pas faim, qu'est-ce qu'il pratique comme activité physique, à quel moment, si c'est une femme, on va faire beaucoup de liens avec son cycle, est-ce que son activité peut être adaptée à son cycle, est-ce qu'elle arrive à l'adapter ? on va parler beaucoup de sommeil, comment est le sommeil, comment est la qualité du sommeil, qu'est-ce qu'on fait pour dormir, qu'est-ce qu'on fait quand on se réveille. Donc on va faire un interrogatoire qui est censé nous fournir le maximum d'informations sur tous les facteurs qui peuvent impacter son état actuel. Donc ça, c'est le grand outil diagnostique sur lequel va se baser la majorité. Et on se voit, c'est la même chose qu'en médecine, je ne sais pas si tu le vois de telle façon également, mais pour moi, la base, ça va être toujours l'interrogatoire. C'est juste que... 10 à 15 minutes de consultation, on a rarement le temps de plonger aussi loin.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça, les patients, ils sont très demandeurs de tout ça, qu'on aille chercher les infos à la source en prenant le temps de leur demander comment ils dorment, quel est leur état de stress, comment ils mangent, à quel moment, etc. Et donc, tu nous as bien décrit l'intérêt de cet interrogatoire. toi tu as même ce que tu appelles un guide que tu transmets à tes patients en amont de la consultation, donc je vais te demander ce qu'il y a dedans un tout petit peu plus tard, et la médecine fonctionnelle a la réputation d'avoir cet interrogatoire avec ces outils extrêmement fouillés, et aussi de parfois multiplier les dosages biologiques, voire même les recherches génétiques particulières. Est-ce que tu peux nous dire si c'est quelque chose que tu utilises dans ta pratique ? Est-ce qu'il faut faire un dénosage ? forcément ? Est-ce qu'il faut que je fasse des années particulières forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une super question. Parce que là, l'avis que je vais te donner, ça va être l'avis majoritairement personnel. Bien sûr. Ce qui veut dire que c'est comme ça que je vois les choses, mais je peux t'assurer qu'il y a des médecins et parmi ces médecins, il y a aussi les médecins qui vont enseigner qui voient les choses différemment. Au début, donc en 2019, quand j'ai commencé, on a été éduqués sur les différents dosages biologiques et des examens qui sont un petit peu en dehors du pack conventionnel. et comme toujours quand on apprend quelque chose de nouveau on trouve ça super intéressant, super utile et donc on le prescrit plus facilement donc j'ai prescrit beaucoup plus facilement les choses comme la recherche d'intolérance alimentaire par des IgG des dosages de neurotransmetteurs des métabolites organiques urinaires alors c'est pas génétique c'est plutôt la génomique donc les SNP, les polymorphismes nucléotiques singuliers donc j'ai fait beaucoup de ça l'étude de microbiote on a été formé là-dessus et au début je me voyais vraiment un petit peu comme si j'étais une interne en approche fonctionnelle donc c'est pour ça aussi que mes consultations je mettais un tarif comme ce sont des consultations non remboursées, je mettais un tarif qui était très très bas parce que j'avais l'impression que j'avais besoin d'apprendre et finalement à Poste Horiste je suis assez contente de l'avoir fait parce qu'aujourd'hui C'est extrêmement rare que je vais conseiller ces deux âges. D'accord. Tout simplement parce qu'une grande partie de ces... de ces examens, ils sont très intéressants pour la recherche, notamment les examens de microbiote, ils sont très intéressants pour la recherche, ils ne sont pas vraiment intéressants pour la clinique et pour la prise en charge du patient. Une grande partie de ces examens peuvent être couverts tout simplement par l'interrogatoire et l'examen clinique. Une grande partie de ces examens sont aussi peu fiables, c'est-à-dire qu'on a... une image fixe de l'instinct T qui peut vraiment changer beaucoup selon l'environnement et selon le mode de vie du patient. Donc, avec le temps, j'ai vu que 1. ça ne m'apporte pas grand-chose, 2. ça peut m'apporter des fausses assurances, donc ça peut apporter des faux négatifs régulièrement, et aussi, notamment dans le cas d'intolérance alimentaire, ça apporte souvent des faux positifs. Donc, aujourd'hui, et... C'est extrêmement rare que je me rappelle plus quand est-ce que j'ai proposé la dernière fois la deuxième génétique. Ça doit faire plusieurs années. Pareil pour le microbiote, pareil pour les intolérances alimentaires. et les métabolites organiques urinaires. Donc, ce sont des examens qui sont intéressants, ils sont novateurs, mais ils ne sont pas toujours fiables. Et finalement, quand on a un interrogatoire approfondi, quand on écoute tout simplement ce que le patient nous dit, on entend souvent tout ce qu'il nous faut. Donc, il y a quelques examens qui sont, on va dire, pas très conventionnels que je peux être amenée à proposer. Pas à tout le monde, mais là-dedans, il peut y avoir le dosage des toxines de moisissure. pas à tout le monde, c'est vraiment s'il y a un doute, parce que c'est un examen qui n'est pas non plus validé conventionnellement, mais qui, par rapport à ce que j'ai appris de comment il est fait, semble être assez fiable pour moi. là-dedans il peut avoir une recherche approfondie au niveau de boréliose de Lyme dans les laboratoires spécifiques et de temps en temps ça peut être les choses comme le dosage de iodurie par exemple de iodurie de 24 heures tout simplement parce que iode dans le sang tous les ménoraux dans le sang c'est pas vraiment fiable iodurie de 24 heures nous montre quand même un tableau un peu plus intéressant et encore plus rarement que ça je peux être amenée à doser certaines hormones qui qui sont pas forcément conventionnelles qui sont donc hors nomenclature mais c'est encore plus rare

  • Speaker #0

    Très bien, c'est vrai que moi je suis en relation avec plusieurs médecins fonctionnels et on a déjà eu l'occasion d'en parler tous les deux au téléphone et j'aime beaucoup ton approche personnelle, chaque médecin pratique une médecine qui lui aussi est un petit peu personnelle et on respecte les grandes recommandations je crois à peu près tout le monde mais au sein de chaque cabinet on a quand même des aptitudes personnelles des affections personnelles pour telle ou telle chose et j'aime beaucoup ton approche qui est... raisonnable, en fait, parce que tu as le choix de prescrire tout un tas de choses, et en fait, tu te restreins à du bon sens, à de la clinique. à ne pas prescrire des examens qui sont parfois chers. Et en plus, tu as un scepticisme que j'aime beaucoup par rapport à beaucoup de dosages, notamment ceux pour les intolérances alimentaires. Donc, on a du mal à interpréter parfois. J'aime beaucoup ça. J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. A bientôt !

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Bienvenue dans un nouvel épisode de "Super Docteur", où nous explorons aujourd'hui les subtilités et les promesses de l'approche fonctionnelle en médecine. Cette discipline médicale encore méconnue, qui prend en charge les maladies chroniques, se consacre également à la prévention des pathologies. Elle est connue sous le nom de "functional medicine" chez les anglo-saxons.


🔍 Avec mon invité, le Dr Sina Gombert, médecin généraliste exerçant avec une approche dite fonctionnelle de la médecine, nous définirons cette discipline révolutionnaire et discuterons de ses principes fondamentaux qui visent à traiter les causes profondes des maladies plutôt que les symptômes.


📚 Mon invité nous expliquera comment les médecins généralistes peuvent s'initier à l'approche fonctionnelle, ainsi que les formations à suivre pour devenir compétent dans cette discipline. Nous verrons avec elle comment cette pratique s'intègre dans ses consultations pour une approche holistique de la santé.


👀 Je demanderai à ma consœur comment se déroule une consultation de médecine générale à l'approche fonctionnelle, et comment se rémunérer pour cela. Sina nous donnera des exemples de pathologies, et des cas cliniques concrets dont la médecine fonctionnelle peut être d'une grande aide pour les patients. Je lui demanderai comment elle pratique cette discipline: le temps qu'elle accorde dans la semaine à ces consultations particulières, la cotation de ces consultations et comment Sina déclare cette activité.


🧬 Nous aborderons des exemples pratiques où la médecine fonctionnelle a fait la différence dans le diagnostic et le traitement de maladies chroniques, en utilisant des outils diagnostiques avancés et une compréhension approfondie des interactions génétiques et environnementales.


🌱 Le débat sur les avantages et les limites de la médecine fonctionnelle par rapport à la médecine traditionnelle sera un point clé de notre discussion, enrichissant la perspective des professionnels de santé sur les possibilités de soins intégratifs.


🌐 Nous parlerons des formations recommandées pour ceux qui souhaitent se former à cette discipline, et des ressources en functional medicine.


💡 Notre confrère nous donnera également des conseils pratiques, applicable directement au cabinet pour ceux qui souhaitent intégrer les outils de cette spécialité immédiatement auprès de leurs patients.


🎧 Ne manquez pas cet épisode de "Super Docteur" pour découvrir comment la médecine fonctionnelle peut enrichir votre pratique et offrir à vos patients des soins personnalisés et préventifs.

Vous pouvez retrouver mon invité sur instagram: https://www.instagram.com/sinagombert et sur tiktok: https://www.tiktok.com/@sinagombert


Ce podcast est destiné aux médecins. Il incombe aux auditeurs professionnels de santé de vérifier et d'évaluer la pertinence des informations délivrées dans leur pratique médicale. Super Docteur ne saurait être tenu responsable de toute action ou omission faite sur la base des informations fournies dans ce podcast. Nous encourageons les auditeurs à consulter des ressources appropriées pour des conseils médicaux spécifiques à leur pratique.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Aujourd'hui, nous plongeons dans un domaine fascinant et encore méconnu dans le monde médical, la médecine fonctionnelle. Cette approche, qui vise à traiter les causes profondes des maladies plutôt que leurs symptômes isolés, transforme la manière dont nous pensons la santé et le soin de nos patients. Pour explorer ce sujet passionnant, j'ai l'honneur d'accueillir le docteur Zina Gombert, une de nos confrères pratiquant la médecine fonctionnelle. Nous allons découvrir avec elle comment cette discipline peut enrichir notre pratique quotidienne, offrir des perspectives nouvelles sur la prévention et le traitement des maladies chroniques, et pourquoi il est intéressant pour les médecins généralistes d'intégrer certaines de ces pratiques dans leur approche médicale. Bonjour Zidane !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu, merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie beaucoup d'avoir pu prendre un petit peu de temps pour parler avec moi de médecine fonctionnelle. Je vais rentrer directement dans le vif du sujet. Zina, est-ce que tu peux nous donner une définition de la médecine fonctionnelle et nous expliquer en quoi elle se distingue de la médecine générale ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, comme on est en France, petite précision, en France c'est un terme qui n'est pas reconnu parce que ça sonne comme une spécialité médicale. Comme si on disait médecine du sport ou médecine nutrition. Donc ce n'est pas un terme reconnu. En France, on va dire que je pratique l'approche fonctionnelle. Et le terme médecine fonctionnelle est finalement une traduction de l'anglais, functional medicine, parce que c'est aux États-Unis que ça a été défini, fondé il y a une bonne trentaine d'années maintenant. Et c'était l'équipe des chercheurs et des médecins qui ont fondé l'Institut pour la médecine fonctionnelle aux États-Unis, à Washington. Et leur idée n'était pas forcément d'avoir une spécialité à part ou d'avoir une pratique différente, mais c'était d'enrichir la prise en charge notamment des maladies chroniques avec la recherche et les réflexions sur les causes qui peuvent être influençables, et c'est ce qu'ils appellent les causes profondes, mais qui sont finalement les facteurs qui vont être susceptibles d'être dérangés lors d'un processus de maladie chronique. C'est-à-dire que la plupart des maladies chroniques aujourd'hui, on n'a pas vraiment de cause. On dit que ce sont des maladies multifactorielles. On sait qu'il y a beaucoup de facteurs qui peuvent y jouer. pour le moment, on n'a aucune possibilité de dire à quel point chaque facteur joue, mais on sait qu'il y a des facteurs qui vont jouer. Et on sait que ces facteurs jouent finalement au niveau cellulaire, au niveau hormonal, au niveau immunitaire. Donc on peut vraiment aller jusqu'en détail, microscopique, pour comprendre comment chaque facteur influence notre corps. Et ce qu'on a compris, c'est que chaque facteur va influencer un processus naturel qui risque d'être perturbé. Et par la perturbation d'un... ou la plupart du temps de plusieurs processus naturels, on arrive à avoir une maladie qui s'installe. Donc l'idée de l'IFM, de cette équipe, qui était notamment autour de Jeff Blend, qui est un professeur d'université médicale aux Etats-Unis, et plus tard, une figure prominente qui l'a joint, c'était Dr Mark Eman, qui est assez connu comme le propulseur du terme de médecine fonctionnelle dans le monde. Leur idée était la reconnaissance du fait que un facteur, le même facteur, peut donner un problème différent chez les personnes différentes et la même maladie chez deux personnes différentes peut être causée par des facteurs différents. et je pense pour moi en tout cas quand j'ai entendu ça pour moi c'était juste du bon sens et pour moi c'était ça me replongeait dans mes cours de biochimie de physiologie et je me suis dit mais c'était ça ce que j'avais le plus adoré pendant ma formation revenir à ses bases et appliquer ses bases en plus du côté pharmacologique qu'on a appris à partir de la troisième, quatrième année c'était pour moi juste du bon sens de la pratique médicale Et donc, dans la médecine fonctionnelle, l'idée, c'est ça. On ne change pas la médecine, on ne change pas la façon de pratiquer, on l'enrichit.

  • Speaker #0

    Donc, est-ce qu'aux États-Unis, c'est une spécialité à part entière ?

  • Speaker #1

    Alors, aux États-Unis, le parcours de functional medicine est reconnu comme une formation médicale continue. C'est-à-dire que les médecins qui le font, ils ont leur... Donc là-bas, il y a les crédits de l'éducation médicale, les CMI. et ça fait partie de leur possibilité de DMP, ou de formation de FMC. Donc, ce n'est pas vu comme une spécialité, c'est-à-dire qu'effectivement, si on est gynécologue, on reste gynécologue, si on est endocrinologue, on reste endocrinologue, mais effectivement, il y a toute une bande de médecins, des centaines, voire des milliers maintenant, je pense plutôt milliers, qui vont être gynécologues fonctionnels, endocrinologues fonctionnels, gastroenterologues fonctionnels, et les médecins qui font partie de l'équipe enseignante à l'IFM, ce sont typiquement généralistes et spécialistes. Enfin, généralistes, ce sont aussi des spécialistes, donc en fait c'est juste une sorte de capacité ajoutée.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est clair. C'est vrai que c'est vachement à la mode. Et tu n'es pas la seule à me préciser qu'en fait, ça vient compléter une démarche médicale allopathique traditionnelle. c'est quelque chose qu'on vient ajouter en plus de notre pratique pour avoir une diversité de pensées, pour appréhender nos passions sous une autre façon. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    C'est des outils en plus. Tout comme si en 2015, j'ai fait la formation pour être hypnothérapeute, je ne suis pas devenue hypnothérapeute de spécialité. Je suis médecin généraliste qui utilise l'hypnothérapie.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu exerces où d'ailleurs ? Je ne t'ai pas posé le nom. Arène.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    On va revenir sur ton activité un petit peu plus tard si tu veux bien. Alors Zina, quels sont les outils diagnostiques de la médecine fonctionnelle et comment ceux-ci diffèrent-ils des approches traditionnelles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense ici aussi à l'idée que d'abord, il y a le bilan et la prise en charge conventionnelle qui va toujours primer. C'est-à-dire que c'est rare que je reçois un patient chez qui on n'a pas diagnostiqué un problème. La plupart du temps, les personnes qui vont aller voir un médecin avec cette approche, ce sont des personnes qui ont déjà fait un bon tour de différentes spécialités. Mais quand je reçois un patient chez... chez qui on a une plainte ou plusieurs plaintes sans forcément de diagnostic, la base va être la même. Ça va être le même examen clinique, peut-être un peu plus approfondi, ça va être les mêmes prises de sang, ça va être les mêmes imageries, etc. Donc la base doit être toujours que, conventionnellement, on a couvert ce qu'on avait à couvrir. D'accord. On n'a pas diagnostiqué une maladie différente. C'est-à-dire que si quelqu'un, par exemple, a une thyroïdie de Hashimoto, on ne va pas nier ce diagnostic et chercher un diagnostic différent, on reste là-dessus. En revanche, ce qui s'ajoute à ça, c'est que l'interrogatoire tel qu'on nous apprend à l'IFM est beaucoup plus profond. On fait une véritable timeline, une véritable chronologie au parcours du patient, où on va intégrer pas uniquement ses antécédents et ses diagnostics médicaux et les chirurgies, peut-être les accidents que le patient a eus, mais on va intégrer aussi des choses qui peuvent paraître un peu moins intéressantes, comme un vécu émotionnel impactant, comme... le fait d'avoir pris la pilule à un certain moment. C'est-à-dire que ce sont les mêmes questions qu'on va poser en tant que médecin généraliste, mais c'est juste que typiquement, dans une consultation de médecine générale, on n'aura pas le temps de poser toutes ces questions parce qu'aujourd'hui, mon organisation est telle que j'ai fait tout un guide qui permet aux patients de préparer son parcours et les patients me disent qu'il leur faut plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour ça. Avant, je le faisais lors de la première consultation et il me fallait presque une heure. Donc, à aucun moment, on ne peut se prendre trois quarts d'heure, une heure pour constituer le parcours du patient dans une consultation de médecine générale classique. L'idée derrière est qu'on est à la recherche vraiment de réunir tous les facteurs qui peuvent jouer un rôle. Est-ce que le patient a vécu à côté des champs de traité ? Est-ce que le patient a vécu dans un logement où il y avait la présence de moisissures ? Est-ce que le patient fait beaucoup de randonnées dans les zones endémiques, par exemple pour la borreliose de Lyme ? Est-ce que le patient a vécu un deuil et est-ce que ce deuil a bâti un... par rapport à sa chronologie, en fait, c'est à peu près dans cette année-là qu'il déclenche son cancer. Est-ce que c'est le deuil qui avait le cancer ? Non. Mais est-ce que c'est un facteur qui va être à considérer ? Absolument. Ensuite, il y a un interrogatoire très approfondi sur les habitudes quotidiennes, les habitudes d'hygiène de vie de patient au niveau de son alimentation. pas forcément combien il mange en grammes de saucisses-là, mais qu'est-ce qu'il mange, à quel moment, à quel moment il ne mange pas, à quel moment il n'a pas faim, qu'est-ce qu'il pratique comme activité physique, à quel moment, si c'est une femme, on va faire beaucoup de liens avec son cycle, est-ce que son activité peut être adaptée à son cycle, est-ce qu'elle arrive à l'adapter ? on va parler beaucoup de sommeil, comment est le sommeil, comment est la qualité du sommeil, qu'est-ce qu'on fait pour dormir, qu'est-ce qu'on fait quand on se réveille. Donc on va faire un interrogatoire qui est censé nous fournir le maximum d'informations sur tous les facteurs qui peuvent impacter son état actuel. Donc ça, c'est le grand outil diagnostique sur lequel va se baser la majorité. Et on se voit, c'est la même chose qu'en médecine, je ne sais pas si tu le vois de telle façon également, mais pour moi, la base, ça va être toujours l'interrogatoire. C'est juste que... 10 à 15 minutes de consultation, on a rarement le temps de plonger aussi loin.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça, les patients, ils sont très demandeurs de tout ça, qu'on aille chercher les infos à la source en prenant le temps de leur demander comment ils dorment, quel est leur état de stress, comment ils mangent, à quel moment, etc. Et donc, tu nous as bien décrit l'intérêt de cet interrogatoire. toi tu as même ce que tu appelles un guide que tu transmets à tes patients en amont de la consultation, donc je vais te demander ce qu'il y a dedans un tout petit peu plus tard, et la médecine fonctionnelle a la réputation d'avoir cet interrogatoire avec ces outils extrêmement fouillés, et aussi de parfois multiplier les dosages biologiques, voire même les recherches génétiques particulières. Est-ce que tu peux nous dire si c'est quelque chose que tu utilises dans ta pratique ? Est-ce qu'il faut faire un dénosage ? forcément ? Est-ce qu'il faut que je fasse des années particulières forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une super question. Parce que là, l'avis que je vais te donner, ça va être l'avis majoritairement personnel. Bien sûr. Ce qui veut dire que c'est comme ça que je vois les choses, mais je peux t'assurer qu'il y a des médecins et parmi ces médecins, il y a aussi les médecins qui vont enseigner qui voient les choses différemment. Au début, donc en 2019, quand j'ai commencé, on a été éduqués sur les différents dosages biologiques et des examens qui sont un petit peu en dehors du pack conventionnel. et comme toujours quand on apprend quelque chose de nouveau on trouve ça super intéressant, super utile et donc on le prescrit plus facilement donc j'ai prescrit beaucoup plus facilement les choses comme la recherche d'intolérance alimentaire par des IgG des dosages de neurotransmetteurs des métabolites organiques urinaires alors c'est pas génétique c'est plutôt la génomique donc les SNP, les polymorphismes nucléotiques singuliers donc j'ai fait beaucoup de ça l'étude de microbiote on a été formé là-dessus et au début je me voyais vraiment un petit peu comme si j'étais une interne en approche fonctionnelle donc c'est pour ça aussi que mes consultations je mettais un tarif comme ce sont des consultations non remboursées, je mettais un tarif qui était très très bas parce que j'avais l'impression que j'avais besoin d'apprendre et finalement à Poste Horiste je suis assez contente de l'avoir fait parce qu'aujourd'hui C'est extrêmement rare que je vais conseiller ces deux âges. D'accord. Tout simplement parce qu'une grande partie de ces... de ces examens, ils sont très intéressants pour la recherche, notamment les examens de microbiote, ils sont très intéressants pour la recherche, ils ne sont pas vraiment intéressants pour la clinique et pour la prise en charge du patient. Une grande partie de ces examens peuvent être couverts tout simplement par l'interrogatoire et l'examen clinique. Une grande partie de ces examens sont aussi peu fiables, c'est-à-dire qu'on a... une image fixe de l'instinct T qui peut vraiment changer beaucoup selon l'environnement et selon le mode de vie du patient. Donc, avec le temps, j'ai vu que 1. ça ne m'apporte pas grand-chose, 2. ça peut m'apporter des fausses assurances, donc ça peut apporter des faux négatifs régulièrement, et aussi, notamment dans le cas d'intolérance alimentaire, ça apporte souvent des faux positifs. Donc, aujourd'hui, et... C'est extrêmement rare que je me rappelle plus quand est-ce que j'ai proposé la dernière fois la deuxième génétique. Ça doit faire plusieurs années. Pareil pour le microbiote, pareil pour les intolérances alimentaires. et les métabolites organiques urinaires. Donc, ce sont des examens qui sont intéressants, ils sont novateurs, mais ils ne sont pas toujours fiables. Et finalement, quand on a un interrogatoire approfondi, quand on écoute tout simplement ce que le patient nous dit, on entend souvent tout ce qu'il nous faut. Donc, il y a quelques examens qui sont, on va dire, pas très conventionnels que je peux être amenée à proposer. Pas à tout le monde, mais là-dedans, il peut y avoir le dosage des toxines de moisissure. pas à tout le monde, c'est vraiment s'il y a un doute, parce que c'est un examen qui n'est pas non plus validé conventionnellement, mais qui, par rapport à ce que j'ai appris de comment il est fait, semble être assez fiable pour moi. là-dedans il peut avoir une recherche approfondie au niveau de boréliose de Lyme dans les laboratoires spécifiques et de temps en temps ça peut être les choses comme le dosage de iodurie par exemple de iodurie de 24 heures tout simplement parce que iode dans le sang tous les ménoraux dans le sang c'est pas vraiment fiable iodurie de 24 heures nous montre quand même un tableau un peu plus intéressant et encore plus rarement que ça je peux être amenée à doser certaines hormones qui qui sont pas forcément conventionnelles qui sont donc hors nomenclature mais c'est encore plus rare

  • Speaker #0

    Très bien, c'est vrai que moi je suis en relation avec plusieurs médecins fonctionnels et on a déjà eu l'occasion d'en parler tous les deux au téléphone et j'aime beaucoup ton approche personnelle, chaque médecin pratique une médecine qui lui aussi est un petit peu personnelle et on respecte les grandes recommandations je crois à peu près tout le monde mais au sein de chaque cabinet on a quand même des aptitudes personnelles des affections personnelles pour telle ou telle chose et j'aime beaucoup ton approche qui est... raisonnable, en fait, parce que tu as le choix de prescrire tout un tas de choses, et en fait, tu te restreins à du bon sens, à de la clinique. à ne pas prescrire des examens qui sont parfois chers. Et en plus, tu as un scepticisme que j'aime beaucoup par rapport à beaucoup de dosages, notamment ceux pour les intolérances alimentaires. Donc, on a du mal à interpréter parfois. J'aime beaucoup ça. J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. A bientôt !

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Bienvenue dans un nouvel épisode de "Super Docteur", où nous explorons aujourd'hui les subtilités et les promesses de l'approche fonctionnelle en médecine. Cette discipline médicale encore méconnue, qui prend en charge les maladies chroniques, se consacre également à la prévention des pathologies. Elle est connue sous le nom de "functional medicine" chez les anglo-saxons.


🔍 Avec mon invité, le Dr Sina Gombert, médecin généraliste exerçant avec une approche dite fonctionnelle de la médecine, nous définirons cette discipline révolutionnaire et discuterons de ses principes fondamentaux qui visent à traiter les causes profondes des maladies plutôt que les symptômes.


📚 Mon invité nous expliquera comment les médecins généralistes peuvent s'initier à l'approche fonctionnelle, ainsi que les formations à suivre pour devenir compétent dans cette discipline. Nous verrons avec elle comment cette pratique s'intègre dans ses consultations pour une approche holistique de la santé.


👀 Je demanderai à ma consœur comment se déroule une consultation de médecine générale à l'approche fonctionnelle, et comment se rémunérer pour cela. Sina nous donnera des exemples de pathologies, et des cas cliniques concrets dont la médecine fonctionnelle peut être d'une grande aide pour les patients. Je lui demanderai comment elle pratique cette discipline: le temps qu'elle accorde dans la semaine à ces consultations particulières, la cotation de ces consultations et comment Sina déclare cette activité.


🧬 Nous aborderons des exemples pratiques où la médecine fonctionnelle a fait la différence dans le diagnostic et le traitement de maladies chroniques, en utilisant des outils diagnostiques avancés et une compréhension approfondie des interactions génétiques et environnementales.


🌱 Le débat sur les avantages et les limites de la médecine fonctionnelle par rapport à la médecine traditionnelle sera un point clé de notre discussion, enrichissant la perspective des professionnels de santé sur les possibilités de soins intégratifs.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Superdocteur. Aujourd'hui, nous plongeons dans un domaine fascinant et encore méconnu dans le monde médical, la médecine fonctionnelle. Cette approche, qui vise à traiter les causes profondes des maladies plutôt que leurs symptômes isolés, transforme la manière dont nous pensons la santé et le soin de nos patients. Pour explorer ce sujet passionnant, j'ai l'honneur d'accueillir le docteur Zina Gombert, une de nos confrères pratiquant la médecine fonctionnelle. Nous allons découvrir avec elle comment cette discipline peut enrichir notre pratique quotidienne, offrir des perspectives nouvelles sur la prévention et le traitement des maladies chroniques, et pourquoi il est intéressant pour les médecins généralistes d'intégrer certaines de ces pratiques dans leur approche médicale. Bonjour Zidane !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu, merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie beaucoup d'avoir pu prendre un petit peu de temps pour parler avec moi de médecine fonctionnelle. Je vais rentrer directement dans le vif du sujet. Zina, est-ce que tu peux nous donner une définition de la médecine fonctionnelle et nous expliquer en quoi elle se distingue de la médecine générale ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, comme on est en France, petite précision, en France c'est un terme qui n'est pas reconnu parce que ça sonne comme une spécialité médicale. Comme si on disait médecine du sport ou médecine nutrition. Donc ce n'est pas un terme reconnu. En France, on va dire que je pratique l'approche fonctionnelle. Et le terme médecine fonctionnelle est finalement une traduction de l'anglais, functional medicine, parce que c'est aux États-Unis que ça a été défini, fondé il y a une bonne trentaine d'années maintenant. Et c'était l'équipe des chercheurs et des médecins qui ont fondé l'Institut pour la médecine fonctionnelle aux États-Unis, à Washington. Et leur idée n'était pas forcément d'avoir une spécialité à part ou d'avoir une pratique différente, mais c'était d'enrichir la prise en charge notamment des maladies chroniques avec la recherche et les réflexions sur les causes qui peuvent être influençables, et c'est ce qu'ils appellent les causes profondes, mais qui sont finalement les facteurs qui vont être susceptibles d'être dérangés lors d'un processus de maladie chronique. C'est-à-dire que la plupart des maladies chroniques aujourd'hui, on n'a pas vraiment de cause. On dit que ce sont des maladies multifactorielles. On sait qu'il y a beaucoup de facteurs qui peuvent y jouer. pour le moment, on n'a aucune possibilité de dire à quel point chaque facteur joue, mais on sait qu'il y a des facteurs qui vont jouer. Et on sait que ces facteurs jouent finalement au niveau cellulaire, au niveau hormonal, au niveau immunitaire. Donc on peut vraiment aller jusqu'en détail, microscopique, pour comprendre comment chaque facteur influence notre corps. Et ce qu'on a compris, c'est que chaque facteur va influencer un processus naturel qui risque d'être perturbé. Et par la perturbation d'un... ou la plupart du temps de plusieurs processus naturels, on arrive à avoir une maladie qui s'installe. Donc l'idée de l'IFM, de cette équipe, qui était notamment autour de Jeff Blend, qui est un professeur d'université médicale aux Etats-Unis, et plus tard, une figure prominente qui l'a joint, c'était Dr Mark Eman, qui est assez connu comme le propulseur du terme de médecine fonctionnelle dans le monde. Leur idée était la reconnaissance du fait que un facteur, le même facteur, peut donner un problème différent chez les personnes différentes et la même maladie chez deux personnes différentes peut être causée par des facteurs différents. et je pense pour moi en tout cas quand j'ai entendu ça pour moi c'était juste du bon sens et pour moi c'était ça me replongeait dans mes cours de biochimie de physiologie et je me suis dit mais c'était ça ce que j'avais le plus adoré pendant ma formation revenir à ses bases et appliquer ses bases en plus du côté pharmacologique qu'on a appris à partir de la troisième, quatrième année c'était pour moi juste du bon sens de la pratique médicale Et donc, dans la médecine fonctionnelle, l'idée, c'est ça. On ne change pas la médecine, on ne change pas la façon de pratiquer, on l'enrichit.

  • Speaker #0

    Donc, est-ce qu'aux États-Unis, c'est une spécialité à part entière ?

  • Speaker #1

    Alors, aux États-Unis, le parcours de functional medicine est reconnu comme une formation médicale continue. C'est-à-dire que les médecins qui le font, ils ont leur... Donc là-bas, il y a les crédits de l'éducation médicale, les CMI. et ça fait partie de leur possibilité de DMP, ou de formation de FMC. Donc, ce n'est pas vu comme une spécialité, c'est-à-dire qu'effectivement, si on est gynécologue, on reste gynécologue, si on est endocrinologue, on reste endocrinologue, mais effectivement, il y a toute une bande de médecins, des centaines, voire des milliers maintenant, je pense plutôt milliers, qui vont être gynécologues fonctionnels, endocrinologues fonctionnels, gastroenterologues fonctionnels, et les médecins qui font partie de l'équipe enseignante à l'IFM, ce sont typiquement généralistes et spécialistes. Enfin, généralistes, ce sont aussi des spécialistes, donc en fait c'est juste une sorte de capacité ajoutée.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est clair. C'est vrai que c'est vachement à la mode. Et tu n'es pas la seule à me préciser qu'en fait, ça vient compléter une démarche médicale allopathique traditionnelle. c'est quelque chose qu'on vient ajouter en plus de notre pratique pour avoir une diversité de pensées, pour appréhender nos passions sous une autre façon. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    C'est des outils en plus. Tout comme si en 2015, j'ai fait la formation pour être hypnothérapeute, je ne suis pas devenue hypnothérapeute de spécialité. Je suis médecin généraliste qui utilise l'hypnothérapie.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu exerces où d'ailleurs ? Je ne t'ai pas posé le nom. Arène.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    On va revenir sur ton activité un petit peu plus tard si tu veux bien. Alors Zina, quels sont les outils diagnostiques de la médecine fonctionnelle et comment ceux-ci diffèrent-ils des approches traditionnelles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense ici aussi à l'idée que d'abord, il y a le bilan et la prise en charge conventionnelle qui va toujours primer. C'est-à-dire que c'est rare que je reçois un patient chez qui on n'a pas diagnostiqué un problème. La plupart du temps, les personnes qui vont aller voir un médecin avec cette approche, ce sont des personnes qui ont déjà fait un bon tour de différentes spécialités. Mais quand je reçois un patient chez... chez qui on a une plainte ou plusieurs plaintes sans forcément de diagnostic, la base va être la même. Ça va être le même examen clinique, peut-être un peu plus approfondi, ça va être les mêmes prises de sang, ça va être les mêmes imageries, etc. Donc la base doit être toujours que, conventionnellement, on a couvert ce qu'on avait à couvrir. D'accord. On n'a pas diagnostiqué une maladie différente. C'est-à-dire que si quelqu'un, par exemple, a une thyroïdie de Hashimoto, on ne va pas nier ce diagnostic et chercher un diagnostic différent, on reste là-dessus. En revanche, ce qui s'ajoute à ça, c'est que l'interrogatoire tel qu'on nous apprend à l'IFM est beaucoup plus profond. On fait une véritable timeline, une véritable chronologie au parcours du patient, où on va intégrer pas uniquement ses antécédents et ses diagnostics médicaux et les chirurgies, peut-être les accidents que le patient a eus, mais on va intégrer aussi des choses qui peuvent paraître un peu moins intéressantes, comme un vécu émotionnel impactant, comme... le fait d'avoir pris la pilule à un certain moment. C'est-à-dire que ce sont les mêmes questions qu'on va poser en tant que médecin généraliste, mais c'est juste que typiquement, dans une consultation de médecine générale, on n'aura pas le temps de poser toutes ces questions parce qu'aujourd'hui, mon organisation est telle que j'ai fait tout un guide qui permet aux patients de préparer son parcours et les patients me disent qu'il leur faut plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour ça. Avant, je le faisais lors de la première consultation et il me fallait presque une heure. Donc, à aucun moment, on ne peut se prendre trois quarts d'heure, une heure pour constituer le parcours du patient dans une consultation de médecine générale classique. L'idée derrière est qu'on est à la recherche vraiment de réunir tous les facteurs qui peuvent jouer un rôle. Est-ce que le patient a vécu à côté des champs de traité ? Est-ce que le patient a vécu dans un logement où il y avait la présence de moisissures ? Est-ce que le patient fait beaucoup de randonnées dans les zones endémiques, par exemple pour la borreliose de Lyme ? Est-ce que le patient a vécu un deuil et est-ce que ce deuil a bâti un... par rapport à sa chronologie, en fait, c'est à peu près dans cette année-là qu'il déclenche son cancer. Est-ce que c'est le deuil qui avait le cancer ? Non. Mais est-ce que c'est un facteur qui va être à considérer ? Absolument. Ensuite, il y a un interrogatoire très approfondi sur les habitudes quotidiennes, les habitudes d'hygiène de vie de patient au niveau de son alimentation. pas forcément combien il mange en grammes de saucisses-là, mais qu'est-ce qu'il mange, à quel moment, à quel moment il ne mange pas, à quel moment il n'a pas faim, qu'est-ce qu'il pratique comme activité physique, à quel moment, si c'est une femme, on va faire beaucoup de liens avec son cycle, est-ce que son activité peut être adaptée à son cycle, est-ce qu'elle arrive à l'adapter ? on va parler beaucoup de sommeil, comment est le sommeil, comment est la qualité du sommeil, qu'est-ce qu'on fait pour dormir, qu'est-ce qu'on fait quand on se réveille. Donc on va faire un interrogatoire qui est censé nous fournir le maximum d'informations sur tous les facteurs qui peuvent impacter son état actuel. Donc ça, c'est le grand outil diagnostique sur lequel va se baser la majorité. Et on se voit, c'est la même chose qu'en médecine, je ne sais pas si tu le vois de telle façon également, mais pour moi, la base, ça va être toujours l'interrogatoire. C'est juste que... 10 à 15 minutes de consultation, on a rarement le temps de plonger aussi loin.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça, les patients, ils sont très demandeurs de tout ça, qu'on aille chercher les infos à la source en prenant le temps de leur demander comment ils dorment, quel est leur état de stress, comment ils mangent, à quel moment, etc. Et donc, tu nous as bien décrit l'intérêt de cet interrogatoire. toi tu as même ce que tu appelles un guide que tu transmets à tes patients en amont de la consultation, donc je vais te demander ce qu'il y a dedans un tout petit peu plus tard, et la médecine fonctionnelle a la réputation d'avoir cet interrogatoire avec ces outils extrêmement fouillés, et aussi de parfois multiplier les dosages biologiques, voire même les recherches génétiques particulières. Est-ce que tu peux nous dire si c'est quelque chose que tu utilises dans ta pratique ? Est-ce qu'il faut faire un dénosage ? forcément ? Est-ce qu'il faut que je fasse des années particulières forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une super question. Parce que là, l'avis que je vais te donner, ça va être l'avis majoritairement personnel. Bien sûr. Ce qui veut dire que c'est comme ça que je vois les choses, mais je peux t'assurer qu'il y a des médecins et parmi ces médecins, il y a aussi les médecins qui vont enseigner qui voient les choses différemment. Au début, donc en 2019, quand j'ai commencé, on a été éduqués sur les différents dosages biologiques et des examens qui sont un petit peu en dehors du pack conventionnel. et comme toujours quand on apprend quelque chose de nouveau on trouve ça super intéressant, super utile et donc on le prescrit plus facilement donc j'ai prescrit beaucoup plus facilement les choses comme la recherche d'intolérance alimentaire par des IgG des dosages de neurotransmetteurs des métabolites organiques urinaires alors c'est pas génétique c'est plutôt la génomique donc les SNP, les polymorphismes nucléotiques singuliers donc j'ai fait beaucoup de ça l'étude de microbiote on a été formé là-dessus et au début je me voyais vraiment un petit peu comme si j'étais une interne en approche fonctionnelle donc c'est pour ça aussi que mes consultations je mettais un tarif comme ce sont des consultations non remboursées, je mettais un tarif qui était très très bas parce que j'avais l'impression que j'avais besoin d'apprendre et finalement à Poste Horiste je suis assez contente de l'avoir fait parce qu'aujourd'hui C'est extrêmement rare que je vais conseiller ces deux âges. D'accord. Tout simplement parce qu'une grande partie de ces... de ces examens, ils sont très intéressants pour la recherche, notamment les examens de microbiote, ils sont très intéressants pour la recherche, ils ne sont pas vraiment intéressants pour la clinique et pour la prise en charge du patient. Une grande partie de ces examens peuvent être couverts tout simplement par l'interrogatoire et l'examen clinique. Une grande partie de ces examens sont aussi peu fiables, c'est-à-dire qu'on a... une image fixe de l'instinct T qui peut vraiment changer beaucoup selon l'environnement et selon le mode de vie du patient. Donc, avec le temps, j'ai vu que 1. ça ne m'apporte pas grand-chose, 2. ça peut m'apporter des fausses assurances, donc ça peut apporter des faux négatifs régulièrement, et aussi, notamment dans le cas d'intolérance alimentaire, ça apporte souvent des faux positifs. Donc, aujourd'hui, et... C'est extrêmement rare que je me rappelle plus quand est-ce que j'ai proposé la dernière fois la deuxième génétique. Ça doit faire plusieurs années. Pareil pour le microbiote, pareil pour les intolérances alimentaires. et les métabolites organiques urinaires. Donc, ce sont des examens qui sont intéressants, ils sont novateurs, mais ils ne sont pas toujours fiables. Et finalement, quand on a un interrogatoire approfondi, quand on écoute tout simplement ce que le patient nous dit, on entend souvent tout ce qu'il nous faut. Donc, il y a quelques examens qui sont, on va dire, pas très conventionnels que je peux être amenée à proposer. Pas à tout le monde, mais là-dedans, il peut y avoir le dosage des toxines de moisissure. pas à tout le monde, c'est vraiment s'il y a un doute, parce que c'est un examen qui n'est pas non plus validé conventionnellement, mais qui, par rapport à ce que j'ai appris de comment il est fait, semble être assez fiable pour moi. là-dedans il peut avoir une recherche approfondie au niveau de boréliose de Lyme dans les laboratoires spécifiques et de temps en temps ça peut être les choses comme le dosage de iodurie par exemple de iodurie de 24 heures tout simplement parce que iode dans le sang tous les ménoraux dans le sang c'est pas vraiment fiable iodurie de 24 heures nous montre quand même un tableau un peu plus intéressant et encore plus rarement que ça je peux être amenée à doser certaines hormones qui qui sont pas forcément conventionnelles qui sont donc hors nomenclature mais c'est encore plus rare

  • Speaker #0

    Très bien, c'est vrai que moi je suis en relation avec plusieurs médecins fonctionnels et on a déjà eu l'occasion d'en parler tous les deux au téléphone et j'aime beaucoup ton approche personnelle, chaque médecin pratique une médecine qui lui aussi est un petit peu personnelle et on respecte les grandes recommandations je crois à peu près tout le monde mais au sein de chaque cabinet on a quand même des aptitudes personnelles des affections personnelles pour telle ou telle chose et j'aime beaucoup ton approche qui est... raisonnable, en fait, parce que tu as le choix de prescrire tout un tas de choses, et en fait, tu te restreins à du bon sens, à de la clinique. à ne pas prescrire des examens qui sont parfois chers. Et en plus, tu as un scepticisme que j'aime beaucoup par rapport à beaucoup de dosages, notamment ceux pour les intolérances alimentaires. Donc, on a du mal à interpréter parfois. J'aime beaucoup ça. J'espère que cet épisode t'a plu. Si c'est le cas, pense à t'abonner pour ne rater aucun épisode. Si tu veux me laisser une note de 5 étoiles sur ton application, ça m'aiderait aussi beaucoup. Tu peux également rejoindre la newsletter afin de recevoir une fois par mois un mail dans lequel je te transmets plein de contenus pour la médecine générale. Enfin, tu peux participer financièrement sur la cagnotte Tipeee. Toutes les ressources sont dans les notes de cet épisode. A bientôt !

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