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En un battement d'aile

HORS-SÉRIE Se ressourcer : quand la nature fait du bien à notre santé

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27min |12/02/2025
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27min |12/02/2025
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Description

🏡 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🍃 Dans cet épisode, nous explorons le lien profond entre nature et santé. Se ressourcer en forêt, écouter le chant des oiseaux, respirer l’air frais… Autant d’expériences qui apaisent l’esprit, réduisent le stress et renforcent le corps. La science le prouve : le contact avec la nature a des effets mesurables sur notre bien-être physique et mental.


🌱 L’éco-thérapie repose sur cette reconnexion essentielle au vivant. Elle nous invite à prendre conscience des bienfaits de la nature sur notre santé et, en retour, à mieux la préserver. Prendre soin d’elle, c’est aussi prendre soin de nous.


🎙️En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits individuels, confiés au creux de l'arbre, pourra émerger une mémoire collective, l'écho du vivant. 


Partagez-nous sur nos réseaux sociaux les souvenirs que cet épisode fait émerger ou écrivez-nous à aucreuxdemonarbre@ecomail.fr


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


Vous voulez en savoir plus sur l'écobiographie ? Écoutez l'interview du philosophe Jean-Philippe Pierron : https://podcast.ausha.co/en-un-battement-d-aile/hors-serie-au-creux-de-mon-arbre-l-echo-du-vivant-rencontre-avec-jean-philippe-pierron


Et retrouvez les épisodes hors-séries précédents :


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • La crise climatique et la perte de biodiversité qui progresse à un rythme inquiétant impactent non seulement la planète mais aussi notre santé. Les maladies liées à la pollution, les troubles liés au stress et à l'anxiété, l'isolement... sont de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes. Si les bienfaits du contact avec la nature semblent instinctifs, une marche en forêt qui apaise, le chant des oiseaux qui réconforte, le simple fait de respirer l'air frais qui régénère, la science vient aujourd'hui confirmer et mesurer ces effets. Médecins, neuroscientifiques et biologistes s'intéressent de plus en plus à la relation qui unit la nature et notre santé. De plus en plus d'études scientifiques ont prouvé les bienfaits de la nature pour la santé mentale et physique. Le simple fait de s'immerger dans un environnement naturel réduit notre stress, améliore notre bien-être et renforce notre système immunitaire. Cette approche a d'ailleurs donné naissance à une discipline en plein essor, l'écothérapie. Elle repose sur un principe simple mais puissant, renouer avec le vivant pour mieux prendre soin de soi. Et le fait de prendre conscience que la nature nous fait du bien nous donne envie d'en prendre soin. En clair, une boucle vertueuse. Dans cet épisode, nous allons entendre des témoignages de souvenirs de nature recueillis dans l'arbre cabane créé avec Audrey Ranchin dans le cadre de notre expérimentation « Au creux de mon arbre, l'écho du vivant » . Chaque voix, chaque récit est un témoignage vivant de la façon dont la nature nous guérit, nous ressource, mais aussi comment elle peut nous reconnecter à nous-mêmes et au monde vivant qui nous entoure. Un voyage sonore au cœur de la nature et de ses bienfaits. Un jour, j'ai décidé de partir faire un bivouac tout seul, en solo, en montagne, juste pour être avec moi-même, tranquille, au calme. Et donc je suis parti à un endroit que je connaissais déjà, dans Belle Donne. Donc je suis parti l'après-midi et après trois heures de marche, je suis arrivé là où je roulais. Donc il y avait plusieurs lacs et j'ai monté ma tente. Il devait être dix-neuf heures ou vingt heures et j'ai escaladé juste une petite colline et là je me suis retrouvé face à un troupeau de bouctins il devait être quinze ou vingt. Et j'étais subjugué, je ne m'attendais pas à en voir autant et surtout si près. Et donc je me suis posé tranquillement et je les ai observés pendant un moment. Je les voyais qui se testaient un peu les uns les autres. Et ça, ça a été un moment assez incroyable de voir ça. Et le lendemain, je me suis réveillé et je me suis baladé en fait dans cet espace. J'avais envie de me déplacer pieds nus en fait. sans rien en fait juste pour expérimenter la nature et je me suis pas mal déplacé autour de ma tente et j'étais en fait dans un espace qui me paraissait infini et extrêmement calme tout seul il y avait un apaisement, c'était assez chouette. Et voilà, quand je me souviens de ce moment, c'est un moment de solitude, mais d'apaisement et de connexion un peu avec la nature, que j'ai beaucoup aimé. Alors là, je dois entendre un bruit de ruisseau, je pense. Donc je vais essayer de laisser courir mon discours au fil de l'eau. La nature a toujours eu une très très grande place dans ma vie depuis tout petit. Et encore aujourd'hui, j'imagine que ça devrait être le cas pour tout le monde. attentif à la nature c'est je pense développer ou de pouvoir développer sa patience son attention on essaie d'écouter le moindre bruit c'est deviner si quel type d'insectes ce sera si un petit ruisseau est encore loin ou relever la tête pour pouvoir observer un oiseau de tout type. La nature nous rappelle toujours, comme je disais, j'étais très... en connexion depuis tout petit avec la nature. Après, au fil des années, on s'éloigne un petit peu. Et depuis ces dernières années, ça a été un besoin de revenir vers cette nature, d'être très proche d'elle. Et j'espère que je pourrai construire avec elle à l'avenir quelque chose d'intime et de positif. On est dans la montagne, dans les Pyrénées. C'est vrai que moi, la montagne, c'est vraiment l'espace naturel où je me sens, on va dire, le plus connecté avec la nature. Je pense que l'immensité des paysages, le fait de me retrouver face à des montagnes un petit peu élevées, je me sens tout petit. et donc du coup c'est vraiment dans cet environnement où je me sens vraiment du coup un homme avec ses faiblesses avec du coup la difficulté du froid de l'effort d'aller gravir cette montagne mais du coup au bout au bout de ses ascensions donc souvent soit en ski de randonnée soit avec des crampons il y a cet effort qui fait que je je ressens la beauté de la nature, l'immensité des montagnes qui m'entourent et la pureté des paysages avec aucune civilisation à vue d'homme. C'est vraiment là où je me sens le mieux et où j'ai envie de revenir déjà et de continuer à m'imprégner de ces paysages. J'espère pouvoir y amener mes enfants. leur transmettre ce goût d'être dans ce type d'endroit et de ressentir ce type de choses. Et j'espère qu'ils pourront longtemps aussi profiter d'aller sur des glaciers et qu'ils pourront avoir le même amour que j'ai pour la montagne. Lorsque j'étais enfant, après l'école... Après avoir fait mes devoirs, à la période du printemps, je partais dans la colline près de chez moi. Nous habitions en HLM avec ma mère et ma sœur. C'était comme un échappatoire, une forme de refuge. Et dans cette colline, je voyais des arbres et des oiseaux, mais surtout ce qui m'intéressait, c'était le ruisseau. Ce fameux ruisseau dans lequel... Je ne me baignais pas, mais je contemplais toute forme de vie. Alors j'y voyais, selon les saisons, des salamandres, des tritons, mais aussi des tétards. Tout cela ruisselait de vie dans ce ruisseau. C'était beau. Je m'évadais, tel Robinson était seul à l'écart. de ce monde que je ne comprenais pas, cette école qui me faisait peur. La nature pour moi était vraiment un refuge, je dirais un refuge sacré. Un jour, durant une soirée d'été, j'étais avec des amis au bord de la plage. On s'est posé, il était tard, très tard. On a fait un feu de plage où on a pu observer la mer dans l'ombre. On a entendu le bruit des vagues, du vent. Et également les oiseaux, les bateaux, on les voyait au loin. Ça créait une atmosphère assez apaisante qui nous a permis de nous reconnecter avec la nature, l'environnement bien et aussi de prendre un moment pour s'apaiser, pour prendre du bon temps entre amis. Cette ambiance, elle était très propice à la... à la sérénité, la paix, etc. Le paysage était très beau, il était en parfaite harmonie. Avec l'environnement qui nous entourait, nous étions seuls. Forcément, il était assez tard. C'était super, super apaisant, super calme. Le jour où je me suis émerveillé devant la beauté de la nature, c'est un petit peu chaque jour, en entendant les oiseaux au réveil, ou en allant observer mon jardin et ses évolutions quotidiennes, ou devant une fleur avec ses couleurs qui peuvent être si différentes. Et c'est donc un petit peu chaque jour que j'essaye de m'émerveiller devant la nature et devant toute la beauté, devant toutes les beautés qu'elle peut nous offrir. J'aime me retrouver dans ce chemin près de chez moi. Ce chemin m'arrêter un instant et faire connexion avec la nature. Juste marcher lentement. Et puis... m'arrêter, m'arrêter un instant et puis pouvoir écouter, écouter la nature, écouter les bruits, écouter les oiseaux, écouter le vent, ça fait du bien. Alors pour moi, mes sentiments de bien-être absolus en connexion avec les éléments de la nature, c'est quand on va se retrouver en famille, en voyage avec les enfants au bord de l'océan Atlantique et admirer les couchers de soleil. C'est quelque chose dont je ne me lasse pas et c'est apaisant, c'est reposant et ça permet de... de se recentrer sur l'essentiel, et puis ça permet, au-delà des couleurs magnifiques, ça permet de prendre conscience de la grandeur des éléments, de montrer qu'on est tout petit sur cette planète, dans l'univers, avec la vision du soleil qui passe derrière l'horizon, et de montrer qu'on n'est que de passage ici, que l'océan, le soleil, la terre seront là après nous, et ça nous fait apprécier le moment présent. pouvoir oui apprécier la planète sur laquelle on vit et d'être en communion avec tous ces éléments J'écoute les chants des oiseaux et je me rappelle le matin quand je me lève très tôt et que je vais courir au parc de la Tête d'Or. Le but, c'est de rencontrer les oiseaux, les écureuils, de les entendre manger, jouer entre eux. C'est toujours un moment très extraordinaire que j'ai vu comme un cadeau que la journée va m'offrir à tel point que quand je n'entends pas... les pas ou les bruits d'un animal, j'ai l'impression que ma journée ne va pas être bien. Donc ils sont devenus un peu ma petite lumière qui me rassure pour la journée qui va commencer. C'était à la suite d'un week-end de randonnée avec un très bon ami à moi, Damien. Le week-end dans notre temps très éprouvant, c'était juste après le Covid, c'était le moment où on pouvait commencer à ressortir. Et il est venu nous, il nous a invité à venir chez ses parents dans les Alpes. C'était un très très très grand moment de rapport, de bouffe et d'herbe en général avec la nature. Et après deux jours de randonnée assez intense, il nous a proposé d'aller à la cabane à oiseaux. Alors je ne sais plus exactement s'il l'avait raconté comme ça, s'il l'avait appelé comme ça, mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc il nous a amenés tranquillement, on a un petit chemin, on est rentrés, on a traversé une clairière, on est passés, on est rentrés dans un petit bois. Et là se tenait cette cabane, juste devant un tout petit point d'eau. et il nous a invités à rentrer dedans et donc nous sommes rentrés dedans, nous étions trois, moi, Damien et ma femme Lauriane et il nous racontait un peu ce qu'on faisait là ce que lui venait faire ici quand il venait Il venait, il me semble, avec son père, avec ses frères, avec sa soeur, quand il était plus jeune. Et il venait s'asseoir et regarder les oiseaux. Et là, on lui a dit, mais il n'y a pas de oiseaux. Il ne se passe rien là devant nous. Tout est vide. Et il nous a dit, mais attendez. Attendons. Attendons et ne faisons pas un bruit. Alors, il faut quand même s'imaginer une atmosphère feutrée, une sorte de cabane en bois au milieu d'une forêt. L'atmosphère un peu humide, je ne sais plus trop en quel mois on était, mais c'est un climat assez humide à ce moment-là. Et donc nous attendions, il y avait un petit livre posé, un cahier posé, où chacun venait y déposer un peu ce qu'il avait vu, à quelle heure, quel jour. Et donc on attendait, on attendait, on attendait, puis on commençait à se dire que bon, il n'allait rien se passer. Je commençais un petit peu à vouloir à Damien que, parce qu'on aurait peut-être bien pu rester à la maison, le chili posé sur un canapé bien chaud, plutôt qu'être là dans l'humidité à attendre, on ne savait pas trop quoi. Et à un moment, il a dit « Chut, taisez-vous, regardez » . On a commencé à regarder et là il y a un tout petit oiseau qui est venu se poser juste à côté du petit plan d'eau. Et il nous a dit « Ah, ça y est, ça commence » . Après je le raconte comme je m'en souviens, je pense qu'il y a un petit peu de fiction qui est revenue dessus. Mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc ça y est, ça commençait. On était assis, on regardait, et un petit oiseau qui arrivait, puis un autre, puis un autre, puis plein d'autres. Il y avait une multitude de petits oiseaux de plein de tailles différentes quand même, même s'ils étaient tous petits. Plein de tailles, plein d'espèces. Puis ils étaient là, ils vaquaient à leurs occupations, ils essayaient de trouver à manger, trouver à boire, je suppose. Puis ça piaillait, ça virevoltait un peu dans tous les sens. Ils étaient tous là, ils s'en allaient, ils revenaient. Et nous on était dans cette cabane, suspendu au milieu de tout ça, et c'était dingue, c'était fou. C'était une espèce de moment où, vraiment, un moment d'émerveillement absolu. Au moins on était comme dans un autre monde. Et on regardait ces... ces petits oiseaux et on disait pas un mot, mais on n'avait pas du tout envie de parler, à aucun moment on avait envie de faire un quelconque bruit, on était en résonance complète avec notre environnement, on ne voulait pas les effrayer ou quoi que ce soit. Il s'est aussi mis à pleuvoir, donc une petite pluie douce, fine, qui venait crépiter sur le toit de notre cabane. C'était un moment absolument fabuleux, tellement qu'en fait je me suis rendu compte. À ce moment-là, j'ai trouvé ça sympa et je me suis rendu compte que c'était un beau moment, mais je n'avais pas mesuré à quel point il m'avait touché. Et c'est plus tard, en y repensant, en y réfléchissant... qu'en fait il m'est revenu et je me suis rendu compte à ce moment là que j'avais une attention toute particulière aux petits oiseaux que j'essayais vraiment de les observer, de les entendre, voire de les comprendre et depuis j'ai cette sorte de sensibilité particulière à eux La nature et le rapport à l'être vivant La nature et tout simplement le rapport entre l'eau, la terre, le vent, le feu. Les souvenirs s'amoncèlent face à la nature tel un ruisseau qui, de cascade en cascade, rebondit sur une anecdote ou sur un souvenir. Le crépitement d'un feu à l'intérieur d'un tipi, ou la bise du vent doucement sur la joue à la fin d'une randonnée, la nature, ce qui reste notre propre définition, un monde à soi, un monde pour tous, que dire et que faire face à la cruauté et la bêtise, apprendre... Tout pour acquis. Count our blessing. Les anglais diraient, faisons en sorte de ne jamais oublier que nous avons un don, que nous avons un cadeau, que nous sommes fortunés. Bienvenue sur Terre. Alors l'un des souvenirs les plus puissants que j'ai est celui d'avoir été totalement subjugué par la beauté du vivant et de la terre quand j'étais en Nouvelle-Zélande devant des fjords, au bout d'un fjord avec le Milford Sound, une beauté qui nous dépassait complètement. qui m'a conduit en fait à... Alors que j'étais dans une recherche spirituelle au cours d'un voyage au long cours, qui m'a conduit à me dire que tout ça, toute cette beauté que j'avais vue le jour même, depuis un bateau, on avait vu des... Si je me souviens bien, des otaries qui sautaient à côté du bateau. des chutes d'eau vertigineuses qui tombaient dans le fjord et contemplant ce panorama superbe en fin de journée je disais que tout ça ce n'était pas le produit du simple hasard et qu'il y avait quelque chose qui nous dépassait qui qui était à l'oeuvre qui avait qui avait lancé toute cette création et dont j'étais le témoin et j'en étais reconnaissant. Cela me faisait du bien de me reconnecter à plus grand que moi, à Dieu, à travers la beauté, l'immensité, la profondeur, la vitalité de ce que j'avais tout autour de moi. Lorsque le confinement est arrivé, j'étais en rémission d'un cancer foudroyant, grave, encore en soins, et j'habitais un petit studio à Lyon avec un balcon. Et cette sensation du vivant, de la nature, d'en faire partie, un matin je mets des graines de... je ne sais même plus de quoi de capucines de haricots de voilà et quelques jours après je regarde la jardinière sur mon balcon et je vois éclore ses graines ça a été j'en j'en frémis encore ça a été une une découverte non c'est ça peut paraître banal moi ça a été l'explosion du vivant moi qui était en train de me battre contre la maladie Mais ça se passait bien, j'avais mon énergie de vie qui était là. Et cette énergie de vie a été relancée par la vision de cette petite graine. Et alors, par exemple, quand vous mettez une graine, j'avais mis des graines de courge, ça me rappelle. Et bien, vous avez la petite pousse et au bout, vous avez encore l'écorce de la graine qui ne s'est pas encore échappée. Et de jour en jour, ça pousse, ça pousse et à un moment donné, la petite écorce, elle tombe dans la terre. Et cette sensation du vivant qui jaillit de ce petit morceau de terre insignifiant à mon balcon de 3 mètres carrés, moi qui étais dans une grave maladie, ça m'a reboostée s'il en était besoin. Et oui, si ça, si la petite graine elle vit, moi je vis aussi. Ça m'a aidée énormément dans ma résilience, dans « je suis vivante » . Encore aujourd'hui, je suis en rémission, mais je suis vivante et je cultive à fond tout ce qui peut pousser sur mon balcon, y compris des herbes dont on prétend qu'elles sont mauvaises. Non, elles sont sauvages. J'ai aujourd'hui des tomates cerises qui poussent à deux mètres parce qu'elles vont chercher le soleil. J'ai des poivrons sur mon balcon. Ce vivant, je les sens. mes plantes, je les caresse, je leur parle. Voilà, moi dans le vivant, c'est vraiment un souvenir, mais qui est encore d'aujourd'hui, mais absolument fabuleux. Et la nature, ce n'est pas qu'il faut la respecter, ce n'est pas qu'il faut la protéger, il faut déjà lui ficher la paix, la regarder et se convaincre. Moi, je me convainc, je suis convaincue aujourd'hui que je fais partie de cette nature. C'était une sensation, un souvenir, mais que je réveille tous les matins quand je vais voir sur mon balcon tout ce qui peut pousser. Comme vous l'avez entendu à travers ces témoignages. La nature n'est pas simplement un lieu de ressourcement, c'est un véritable refuge. Un espace où l'on se retrouve, où l'on se déconnecte du monde moderne, où le silence des arbres et le murmure du vent nous apportent calme et apaisement. Cette connexion à la nature crée donc cette fameuse boucle vertueuse. En nous reconnectant à la nature, nous prenons soin de nous-mêmes et ce faisant nous devenons plus conscients de l'importance de protéger notre environnement. En retour, la nature, en nous offrant ses bienfaits, nous pousse à la préserver pour garantir un futur sain. Tant pour nous que pour les générations à venir, c'est un cercle de soins et de respect mutuel qui nous rappelle que la santé de la planète est intrinsèquement liée à notre bien-être. A chaque pas dans la nature, chaque respiration, chaque moment de silence, nous renouons avec ce lien fondamental. C'est dans cette relation que réside l'espoir d'un avenir plus sain, plus équilibré pour nous et pour la planète. Car comme vous l'avez entendu, c'est dans le vivant, dans ce grand écosystème, que nous puisons notre énergie et notre force.

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🏡 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🍃 Dans cet épisode, nous explorons le lien profond entre nature et santé. Se ressourcer en forêt, écouter le chant des oiseaux, respirer l’air frais… Autant d’expériences qui apaisent l’esprit, réduisent le stress et renforcent le corps. La science le prouve : le contact avec la nature a des effets mesurables sur notre bien-être physique et mental.


🌱 L’éco-thérapie repose sur cette reconnexion essentielle au vivant. Elle nous invite à prendre conscience des bienfaits de la nature sur notre santé et, en retour, à mieux la préserver. Prendre soin d’elle, c’est aussi prendre soin de nous.


🎙️En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits individuels, confiés au creux de l'arbre, pourra émerger une mémoire collective, l'écho du vivant. 


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Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


Vous voulez en savoir plus sur l'écobiographie ? Écoutez l'interview du philosophe Jean-Philippe Pierron : https://podcast.ausha.co/en-un-battement-d-aile/hors-serie-au-creux-de-mon-arbre-l-echo-du-vivant-rencontre-avec-jean-philippe-pierron


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Transcription

  • La crise climatique et la perte de biodiversité qui progresse à un rythme inquiétant impactent non seulement la planète mais aussi notre santé. Les maladies liées à la pollution, les troubles liés au stress et à l'anxiété, l'isolement... sont de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes. Si les bienfaits du contact avec la nature semblent instinctifs, une marche en forêt qui apaise, le chant des oiseaux qui réconforte, le simple fait de respirer l'air frais qui régénère, la science vient aujourd'hui confirmer et mesurer ces effets. Médecins, neuroscientifiques et biologistes s'intéressent de plus en plus à la relation qui unit la nature et notre santé. De plus en plus d'études scientifiques ont prouvé les bienfaits de la nature pour la santé mentale et physique. Le simple fait de s'immerger dans un environnement naturel réduit notre stress, améliore notre bien-être et renforce notre système immunitaire. Cette approche a d'ailleurs donné naissance à une discipline en plein essor, l'écothérapie. Elle repose sur un principe simple mais puissant, renouer avec le vivant pour mieux prendre soin de soi. Et le fait de prendre conscience que la nature nous fait du bien nous donne envie d'en prendre soin. En clair, une boucle vertueuse. Dans cet épisode, nous allons entendre des témoignages de souvenirs de nature recueillis dans l'arbre cabane créé avec Audrey Ranchin dans le cadre de notre expérimentation « Au creux de mon arbre, l'écho du vivant » . Chaque voix, chaque récit est un témoignage vivant de la façon dont la nature nous guérit, nous ressource, mais aussi comment elle peut nous reconnecter à nous-mêmes et au monde vivant qui nous entoure. Un voyage sonore au cœur de la nature et de ses bienfaits. Un jour, j'ai décidé de partir faire un bivouac tout seul, en solo, en montagne, juste pour être avec moi-même, tranquille, au calme. Et donc je suis parti à un endroit que je connaissais déjà, dans Belle Donne. Donc je suis parti l'après-midi et après trois heures de marche, je suis arrivé là où je roulais. Donc il y avait plusieurs lacs et j'ai monté ma tente. Il devait être dix-neuf heures ou vingt heures et j'ai escaladé juste une petite colline et là je me suis retrouvé face à un troupeau de bouctins il devait être quinze ou vingt. Et j'étais subjugué, je ne m'attendais pas à en voir autant et surtout si près. Et donc je me suis posé tranquillement et je les ai observés pendant un moment. Je les voyais qui se testaient un peu les uns les autres. Et ça, ça a été un moment assez incroyable de voir ça. Et le lendemain, je me suis réveillé et je me suis baladé en fait dans cet espace. J'avais envie de me déplacer pieds nus en fait. sans rien en fait juste pour expérimenter la nature et je me suis pas mal déplacé autour de ma tente et j'étais en fait dans un espace qui me paraissait infini et extrêmement calme tout seul il y avait un apaisement, c'était assez chouette. Et voilà, quand je me souviens de ce moment, c'est un moment de solitude, mais d'apaisement et de connexion un peu avec la nature, que j'ai beaucoup aimé. Alors là, je dois entendre un bruit de ruisseau, je pense. Donc je vais essayer de laisser courir mon discours au fil de l'eau. La nature a toujours eu une très très grande place dans ma vie depuis tout petit. Et encore aujourd'hui, j'imagine que ça devrait être le cas pour tout le monde. attentif à la nature c'est je pense développer ou de pouvoir développer sa patience son attention on essaie d'écouter le moindre bruit c'est deviner si quel type d'insectes ce sera si un petit ruisseau est encore loin ou relever la tête pour pouvoir observer un oiseau de tout type. La nature nous rappelle toujours, comme je disais, j'étais très... en connexion depuis tout petit avec la nature. Après, au fil des années, on s'éloigne un petit peu. Et depuis ces dernières années, ça a été un besoin de revenir vers cette nature, d'être très proche d'elle. Et j'espère que je pourrai construire avec elle à l'avenir quelque chose d'intime et de positif. On est dans la montagne, dans les Pyrénées. C'est vrai que moi, la montagne, c'est vraiment l'espace naturel où je me sens, on va dire, le plus connecté avec la nature. Je pense que l'immensité des paysages, le fait de me retrouver face à des montagnes un petit peu élevées, je me sens tout petit. et donc du coup c'est vraiment dans cet environnement où je me sens vraiment du coup un homme avec ses faiblesses avec du coup la difficulté du froid de l'effort d'aller gravir cette montagne mais du coup au bout au bout de ses ascensions donc souvent soit en ski de randonnée soit avec des crampons il y a cet effort qui fait que je je ressens la beauté de la nature, l'immensité des montagnes qui m'entourent et la pureté des paysages avec aucune civilisation à vue d'homme. C'est vraiment là où je me sens le mieux et où j'ai envie de revenir déjà et de continuer à m'imprégner de ces paysages. J'espère pouvoir y amener mes enfants. leur transmettre ce goût d'être dans ce type d'endroit et de ressentir ce type de choses. Et j'espère qu'ils pourront longtemps aussi profiter d'aller sur des glaciers et qu'ils pourront avoir le même amour que j'ai pour la montagne. Lorsque j'étais enfant, après l'école... Après avoir fait mes devoirs, à la période du printemps, je partais dans la colline près de chez moi. Nous habitions en HLM avec ma mère et ma sœur. C'était comme un échappatoire, une forme de refuge. Et dans cette colline, je voyais des arbres et des oiseaux, mais surtout ce qui m'intéressait, c'était le ruisseau. Ce fameux ruisseau dans lequel... Je ne me baignais pas, mais je contemplais toute forme de vie. Alors j'y voyais, selon les saisons, des salamandres, des tritons, mais aussi des tétards. Tout cela ruisselait de vie dans ce ruisseau. C'était beau. Je m'évadais, tel Robinson était seul à l'écart. de ce monde que je ne comprenais pas, cette école qui me faisait peur. La nature pour moi était vraiment un refuge, je dirais un refuge sacré. Un jour, durant une soirée d'été, j'étais avec des amis au bord de la plage. On s'est posé, il était tard, très tard. On a fait un feu de plage où on a pu observer la mer dans l'ombre. On a entendu le bruit des vagues, du vent. Et également les oiseaux, les bateaux, on les voyait au loin. Ça créait une atmosphère assez apaisante qui nous a permis de nous reconnecter avec la nature, l'environnement bien et aussi de prendre un moment pour s'apaiser, pour prendre du bon temps entre amis. Cette ambiance, elle était très propice à la... à la sérénité, la paix, etc. Le paysage était très beau, il était en parfaite harmonie. Avec l'environnement qui nous entourait, nous étions seuls. Forcément, il était assez tard. C'était super, super apaisant, super calme. Le jour où je me suis émerveillé devant la beauté de la nature, c'est un petit peu chaque jour, en entendant les oiseaux au réveil, ou en allant observer mon jardin et ses évolutions quotidiennes, ou devant une fleur avec ses couleurs qui peuvent être si différentes. Et c'est donc un petit peu chaque jour que j'essaye de m'émerveiller devant la nature et devant toute la beauté, devant toutes les beautés qu'elle peut nous offrir. J'aime me retrouver dans ce chemin près de chez moi. Ce chemin m'arrêter un instant et faire connexion avec la nature. Juste marcher lentement. Et puis... m'arrêter, m'arrêter un instant et puis pouvoir écouter, écouter la nature, écouter les bruits, écouter les oiseaux, écouter le vent, ça fait du bien. Alors pour moi, mes sentiments de bien-être absolus en connexion avec les éléments de la nature, c'est quand on va se retrouver en famille, en voyage avec les enfants au bord de l'océan Atlantique et admirer les couchers de soleil. C'est quelque chose dont je ne me lasse pas et c'est apaisant, c'est reposant et ça permet de... de se recentrer sur l'essentiel, et puis ça permet, au-delà des couleurs magnifiques, ça permet de prendre conscience de la grandeur des éléments, de montrer qu'on est tout petit sur cette planète, dans l'univers, avec la vision du soleil qui passe derrière l'horizon, et de montrer qu'on n'est que de passage ici, que l'océan, le soleil, la terre seront là après nous, et ça nous fait apprécier le moment présent. pouvoir oui apprécier la planète sur laquelle on vit et d'être en communion avec tous ces éléments J'écoute les chants des oiseaux et je me rappelle le matin quand je me lève très tôt et que je vais courir au parc de la Tête d'Or. Le but, c'est de rencontrer les oiseaux, les écureuils, de les entendre manger, jouer entre eux. C'est toujours un moment très extraordinaire que j'ai vu comme un cadeau que la journée va m'offrir à tel point que quand je n'entends pas... les pas ou les bruits d'un animal, j'ai l'impression que ma journée ne va pas être bien. Donc ils sont devenus un peu ma petite lumière qui me rassure pour la journée qui va commencer. C'était à la suite d'un week-end de randonnée avec un très bon ami à moi, Damien. Le week-end dans notre temps très éprouvant, c'était juste après le Covid, c'était le moment où on pouvait commencer à ressortir. Et il est venu nous, il nous a invité à venir chez ses parents dans les Alpes. C'était un très très très grand moment de rapport, de bouffe et d'herbe en général avec la nature. Et après deux jours de randonnée assez intense, il nous a proposé d'aller à la cabane à oiseaux. Alors je ne sais plus exactement s'il l'avait raconté comme ça, s'il l'avait appelé comme ça, mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc il nous a amenés tranquillement, on a un petit chemin, on est rentrés, on a traversé une clairière, on est passés, on est rentrés dans un petit bois. Et là se tenait cette cabane, juste devant un tout petit point d'eau. et il nous a invités à rentrer dedans et donc nous sommes rentrés dedans, nous étions trois, moi, Damien et ma femme Lauriane et il nous racontait un peu ce qu'on faisait là ce que lui venait faire ici quand il venait Il venait, il me semble, avec son père, avec ses frères, avec sa soeur, quand il était plus jeune. Et il venait s'asseoir et regarder les oiseaux. Et là, on lui a dit, mais il n'y a pas de oiseaux. Il ne se passe rien là devant nous. Tout est vide. Et il nous a dit, mais attendez. Attendons. Attendons et ne faisons pas un bruit. Alors, il faut quand même s'imaginer une atmosphère feutrée, une sorte de cabane en bois au milieu d'une forêt. L'atmosphère un peu humide, je ne sais plus trop en quel mois on était, mais c'est un climat assez humide à ce moment-là. Et donc nous attendions, il y avait un petit livre posé, un cahier posé, où chacun venait y déposer un peu ce qu'il avait vu, à quelle heure, quel jour. Et donc on attendait, on attendait, on attendait, puis on commençait à se dire que bon, il n'allait rien se passer. Je commençais un petit peu à vouloir à Damien que, parce qu'on aurait peut-être bien pu rester à la maison, le chili posé sur un canapé bien chaud, plutôt qu'être là dans l'humidité à attendre, on ne savait pas trop quoi. Et à un moment, il a dit « Chut, taisez-vous, regardez » . On a commencé à regarder et là il y a un tout petit oiseau qui est venu se poser juste à côté du petit plan d'eau. Et il nous a dit « Ah, ça y est, ça commence » . Après je le raconte comme je m'en souviens, je pense qu'il y a un petit peu de fiction qui est revenue dessus. Mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc ça y est, ça commençait. On était assis, on regardait, et un petit oiseau qui arrivait, puis un autre, puis un autre, puis plein d'autres. Il y avait une multitude de petits oiseaux de plein de tailles différentes quand même, même s'ils étaient tous petits. Plein de tailles, plein d'espèces. Puis ils étaient là, ils vaquaient à leurs occupations, ils essayaient de trouver à manger, trouver à boire, je suppose. Puis ça piaillait, ça virevoltait un peu dans tous les sens. Ils étaient tous là, ils s'en allaient, ils revenaient. Et nous on était dans cette cabane, suspendu au milieu de tout ça, et c'était dingue, c'était fou. C'était une espèce de moment où, vraiment, un moment d'émerveillement absolu. Au moins on était comme dans un autre monde. Et on regardait ces... ces petits oiseaux et on disait pas un mot, mais on n'avait pas du tout envie de parler, à aucun moment on avait envie de faire un quelconque bruit, on était en résonance complète avec notre environnement, on ne voulait pas les effrayer ou quoi que ce soit. Il s'est aussi mis à pleuvoir, donc une petite pluie douce, fine, qui venait crépiter sur le toit de notre cabane. C'était un moment absolument fabuleux, tellement qu'en fait je me suis rendu compte. À ce moment-là, j'ai trouvé ça sympa et je me suis rendu compte que c'était un beau moment, mais je n'avais pas mesuré à quel point il m'avait touché. Et c'est plus tard, en y repensant, en y réfléchissant... qu'en fait il m'est revenu et je me suis rendu compte à ce moment là que j'avais une attention toute particulière aux petits oiseaux que j'essayais vraiment de les observer, de les entendre, voire de les comprendre et depuis j'ai cette sorte de sensibilité particulière à eux La nature et le rapport à l'être vivant La nature et tout simplement le rapport entre l'eau, la terre, le vent, le feu. Les souvenirs s'amoncèlent face à la nature tel un ruisseau qui, de cascade en cascade, rebondit sur une anecdote ou sur un souvenir. Le crépitement d'un feu à l'intérieur d'un tipi, ou la bise du vent doucement sur la joue à la fin d'une randonnée, la nature, ce qui reste notre propre définition, un monde à soi, un monde pour tous, que dire et que faire face à la cruauté et la bêtise, apprendre... Tout pour acquis. Count our blessing. Les anglais diraient, faisons en sorte de ne jamais oublier que nous avons un don, que nous avons un cadeau, que nous sommes fortunés. Bienvenue sur Terre. Alors l'un des souvenirs les plus puissants que j'ai est celui d'avoir été totalement subjugué par la beauté du vivant et de la terre quand j'étais en Nouvelle-Zélande devant des fjords, au bout d'un fjord avec le Milford Sound, une beauté qui nous dépassait complètement. qui m'a conduit en fait à... Alors que j'étais dans une recherche spirituelle au cours d'un voyage au long cours, qui m'a conduit à me dire que tout ça, toute cette beauté que j'avais vue le jour même, depuis un bateau, on avait vu des... Si je me souviens bien, des otaries qui sautaient à côté du bateau. des chutes d'eau vertigineuses qui tombaient dans le fjord et contemplant ce panorama superbe en fin de journée je disais que tout ça ce n'était pas le produit du simple hasard et qu'il y avait quelque chose qui nous dépassait qui qui était à l'oeuvre qui avait qui avait lancé toute cette création et dont j'étais le témoin et j'en étais reconnaissant. Cela me faisait du bien de me reconnecter à plus grand que moi, à Dieu, à travers la beauté, l'immensité, la profondeur, la vitalité de ce que j'avais tout autour de moi. Lorsque le confinement est arrivé, j'étais en rémission d'un cancer foudroyant, grave, encore en soins, et j'habitais un petit studio à Lyon avec un balcon. Et cette sensation du vivant, de la nature, d'en faire partie, un matin je mets des graines de... je ne sais même plus de quoi de capucines de haricots de voilà et quelques jours après je regarde la jardinière sur mon balcon et je vois éclore ses graines ça a été j'en j'en frémis encore ça a été une une découverte non c'est ça peut paraître banal moi ça a été l'explosion du vivant moi qui était en train de me battre contre la maladie Mais ça se passait bien, j'avais mon énergie de vie qui était là. Et cette énergie de vie a été relancée par la vision de cette petite graine. Et alors, par exemple, quand vous mettez une graine, j'avais mis des graines de courge, ça me rappelle. Et bien, vous avez la petite pousse et au bout, vous avez encore l'écorce de la graine qui ne s'est pas encore échappée. Et de jour en jour, ça pousse, ça pousse et à un moment donné, la petite écorce, elle tombe dans la terre. Et cette sensation du vivant qui jaillit de ce petit morceau de terre insignifiant à mon balcon de 3 mètres carrés, moi qui étais dans une grave maladie, ça m'a reboostée s'il en était besoin. Et oui, si ça, si la petite graine elle vit, moi je vis aussi. Ça m'a aidée énormément dans ma résilience, dans « je suis vivante » . Encore aujourd'hui, je suis en rémission, mais je suis vivante et je cultive à fond tout ce qui peut pousser sur mon balcon, y compris des herbes dont on prétend qu'elles sont mauvaises. Non, elles sont sauvages. J'ai aujourd'hui des tomates cerises qui poussent à deux mètres parce qu'elles vont chercher le soleil. J'ai des poivrons sur mon balcon. Ce vivant, je les sens. mes plantes, je les caresse, je leur parle. Voilà, moi dans le vivant, c'est vraiment un souvenir, mais qui est encore d'aujourd'hui, mais absolument fabuleux. Et la nature, ce n'est pas qu'il faut la respecter, ce n'est pas qu'il faut la protéger, il faut déjà lui ficher la paix, la regarder et se convaincre. Moi, je me convainc, je suis convaincue aujourd'hui que je fais partie de cette nature. C'était une sensation, un souvenir, mais que je réveille tous les matins quand je vais voir sur mon balcon tout ce qui peut pousser. Comme vous l'avez entendu à travers ces témoignages. La nature n'est pas simplement un lieu de ressourcement, c'est un véritable refuge. Un espace où l'on se retrouve, où l'on se déconnecte du monde moderne, où le silence des arbres et le murmure du vent nous apportent calme et apaisement. Cette connexion à la nature crée donc cette fameuse boucle vertueuse. En nous reconnectant à la nature, nous prenons soin de nous-mêmes et ce faisant nous devenons plus conscients de l'importance de protéger notre environnement. En retour, la nature, en nous offrant ses bienfaits, nous pousse à la préserver pour garantir un futur sain. Tant pour nous que pour les générations à venir, c'est un cercle de soins et de respect mutuel qui nous rappelle que la santé de la planète est intrinsèquement liée à notre bien-être. A chaque pas dans la nature, chaque respiration, chaque moment de silence, nous renouons avec ce lien fondamental. C'est dans cette relation que réside l'espoir d'un avenir plus sain, plus équilibré pour nous et pour la planète. Car comme vous l'avez entendu, c'est dans le vivant, dans ce grand écosystème, que nous puisons notre énergie et notre force.

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Description

🏡 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🍃 Dans cet épisode, nous explorons le lien profond entre nature et santé. Se ressourcer en forêt, écouter le chant des oiseaux, respirer l’air frais… Autant d’expériences qui apaisent l’esprit, réduisent le stress et renforcent le corps. La science le prouve : le contact avec la nature a des effets mesurables sur notre bien-être physique et mental.


🌱 L’éco-thérapie repose sur cette reconnexion essentielle au vivant. Elle nous invite à prendre conscience des bienfaits de la nature sur notre santé et, en retour, à mieux la préserver. Prendre soin d’elle, c’est aussi prendre soin de nous.


🎙️En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits individuels, confiés au creux de l'arbre, pourra émerger une mémoire collective, l'écho du vivant. 


Partagez-nous sur nos réseaux sociaux les souvenirs que cet épisode fait émerger ou écrivez-nous à aucreuxdemonarbre@ecomail.fr


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


Vous voulez en savoir plus sur l'écobiographie ? Écoutez l'interview du philosophe Jean-Philippe Pierron : https://podcast.ausha.co/en-un-battement-d-aile/hors-serie-au-creux-de-mon-arbre-l-echo-du-vivant-rencontre-avec-jean-philippe-pierron


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Transcription

  • La crise climatique et la perte de biodiversité qui progresse à un rythme inquiétant impactent non seulement la planète mais aussi notre santé. Les maladies liées à la pollution, les troubles liés au stress et à l'anxiété, l'isolement... sont de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes. Si les bienfaits du contact avec la nature semblent instinctifs, une marche en forêt qui apaise, le chant des oiseaux qui réconforte, le simple fait de respirer l'air frais qui régénère, la science vient aujourd'hui confirmer et mesurer ces effets. Médecins, neuroscientifiques et biologistes s'intéressent de plus en plus à la relation qui unit la nature et notre santé. De plus en plus d'études scientifiques ont prouvé les bienfaits de la nature pour la santé mentale et physique. Le simple fait de s'immerger dans un environnement naturel réduit notre stress, améliore notre bien-être et renforce notre système immunitaire. Cette approche a d'ailleurs donné naissance à une discipline en plein essor, l'écothérapie. Elle repose sur un principe simple mais puissant, renouer avec le vivant pour mieux prendre soin de soi. Et le fait de prendre conscience que la nature nous fait du bien nous donne envie d'en prendre soin. En clair, une boucle vertueuse. Dans cet épisode, nous allons entendre des témoignages de souvenirs de nature recueillis dans l'arbre cabane créé avec Audrey Ranchin dans le cadre de notre expérimentation « Au creux de mon arbre, l'écho du vivant » . Chaque voix, chaque récit est un témoignage vivant de la façon dont la nature nous guérit, nous ressource, mais aussi comment elle peut nous reconnecter à nous-mêmes et au monde vivant qui nous entoure. Un voyage sonore au cœur de la nature et de ses bienfaits. Un jour, j'ai décidé de partir faire un bivouac tout seul, en solo, en montagne, juste pour être avec moi-même, tranquille, au calme. Et donc je suis parti à un endroit que je connaissais déjà, dans Belle Donne. Donc je suis parti l'après-midi et après trois heures de marche, je suis arrivé là où je roulais. Donc il y avait plusieurs lacs et j'ai monté ma tente. Il devait être dix-neuf heures ou vingt heures et j'ai escaladé juste une petite colline et là je me suis retrouvé face à un troupeau de bouctins il devait être quinze ou vingt. Et j'étais subjugué, je ne m'attendais pas à en voir autant et surtout si près. Et donc je me suis posé tranquillement et je les ai observés pendant un moment. Je les voyais qui se testaient un peu les uns les autres. Et ça, ça a été un moment assez incroyable de voir ça. Et le lendemain, je me suis réveillé et je me suis baladé en fait dans cet espace. J'avais envie de me déplacer pieds nus en fait. sans rien en fait juste pour expérimenter la nature et je me suis pas mal déplacé autour de ma tente et j'étais en fait dans un espace qui me paraissait infini et extrêmement calme tout seul il y avait un apaisement, c'était assez chouette. Et voilà, quand je me souviens de ce moment, c'est un moment de solitude, mais d'apaisement et de connexion un peu avec la nature, que j'ai beaucoup aimé. Alors là, je dois entendre un bruit de ruisseau, je pense. Donc je vais essayer de laisser courir mon discours au fil de l'eau. La nature a toujours eu une très très grande place dans ma vie depuis tout petit. Et encore aujourd'hui, j'imagine que ça devrait être le cas pour tout le monde. attentif à la nature c'est je pense développer ou de pouvoir développer sa patience son attention on essaie d'écouter le moindre bruit c'est deviner si quel type d'insectes ce sera si un petit ruisseau est encore loin ou relever la tête pour pouvoir observer un oiseau de tout type. La nature nous rappelle toujours, comme je disais, j'étais très... en connexion depuis tout petit avec la nature. Après, au fil des années, on s'éloigne un petit peu. Et depuis ces dernières années, ça a été un besoin de revenir vers cette nature, d'être très proche d'elle. Et j'espère que je pourrai construire avec elle à l'avenir quelque chose d'intime et de positif. On est dans la montagne, dans les Pyrénées. C'est vrai que moi, la montagne, c'est vraiment l'espace naturel où je me sens, on va dire, le plus connecté avec la nature. Je pense que l'immensité des paysages, le fait de me retrouver face à des montagnes un petit peu élevées, je me sens tout petit. et donc du coup c'est vraiment dans cet environnement où je me sens vraiment du coup un homme avec ses faiblesses avec du coup la difficulté du froid de l'effort d'aller gravir cette montagne mais du coup au bout au bout de ses ascensions donc souvent soit en ski de randonnée soit avec des crampons il y a cet effort qui fait que je je ressens la beauté de la nature, l'immensité des montagnes qui m'entourent et la pureté des paysages avec aucune civilisation à vue d'homme. C'est vraiment là où je me sens le mieux et où j'ai envie de revenir déjà et de continuer à m'imprégner de ces paysages. J'espère pouvoir y amener mes enfants. leur transmettre ce goût d'être dans ce type d'endroit et de ressentir ce type de choses. Et j'espère qu'ils pourront longtemps aussi profiter d'aller sur des glaciers et qu'ils pourront avoir le même amour que j'ai pour la montagne. Lorsque j'étais enfant, après l'école... Après avoir fait mes devoirs, à la période du printemps, je partais dans la colline près de chez moi. Nous habitions en HLM avec ma mère et ma sœur. C'était comme un échappatoire, une forme de refuge. Et dans cette colline, je voyais des arbres et des oiseaux, mais surtout ce qui m'intéressait, c'était le ruisseau. Ce fameux ruisseau dans lequel... Je ne me baignais pas, mais je contemplais toute forme de vie. Alors j'y voyais, selon les saisons, des salamandres, des tritons, mais aussi des tétards. Tout cela ruisselait de vie dans ce ruisseau. C'était beau. Je m'évadais, tel Robinson était seul à l'écart. de ce monde que je ne comprenais pas, cette école qui me faisait peur. La nature pour moi était vraiment un refuge, je dirais un refuge sacré. Un jour, durant une soirée d'été, j'étais avec des amis au bord de la plage. On s'est posé, il était tard, très tard. On a fait un feu de plage où on a pu observer la mer dans l'ombre. On a entendu le bruit des vagues, du vent. Et également les oiseaux, les bateaux, on les voyait au loin. Ça créait une atmosphère assez apaisante qui nous a permis de nous reconnecter avec la nature, l'environnement bien et aussi de prendre un moment pour s'apaiser, pour prendre du bon temps entre amis. Cette ambiance, elle était très propice à la... à la sérénité, la paix, etc. Le paysage était très beau, il était en parfaite harmonie. Avec l'environnement qui nous entourait, nous étions seuls. Forcément, il était assez tard. C'était super, super apaisant, super calme. Le jour où je me suis émerveillé devant la beauté de la nature, c'est un petit peu chaque jour, en entendant les oiseaux au réveil, ou en allant observer mon jardin et ses évolutions quotidiennes, ou devant une fleur avec ses couleurs qui peuvent être si différentes. Et c'est donc un petit peu chaque jour que j'essaye de m'émerveiller devant la nature et devant toute la beauté, devant toutes les beautés qu'elle peut nous offrir. J'aime me retrouver dans ce chemin près de chez moi. Ce chemin m'arrêter un instant et faire connexion avec la nature. Juste marcher lentement. Et puis... m'arrêter, m'arrêter un instant et puis pouvoir écouter, écouter la nature, écouter les bruits, écouter les oiseaux, écouter le vent, ça fait du bien. Alors pour moi, mes sentiments de bien-être absolus en connexion avec les éléments de la nature, c'est quand on va se retrouver en famille, en voyage avec les enfants au bord de l'océan Atlantique et admirer les couchers de soleil. C'est quelque chose dont je ne me lasse pas et c'est apaisant, c'est reposant et ça permet de... de se recentrer sur l'essentiel, et puis ça permet, au-delà des couleurs magnifiques, ça permet de prendre conscience de la grandeur des éléments, de montrer qu'on est tout petit sur cette planète, dans l'univers, avec la vision du soleil qui passe derrière l'horizon, et de montrer qu'on n'est que de passage ici, que l'océan, le soleil, la terre seront là après nous, et ça nous fait apprécier le moment présent. pouvoir oui apprécier la planète sur laquelle on vit et d'être en communion avec tous ces éléments J'écoute les chants des oiseaux et je me rappelle le matin quand je me lève très tôt et que je vais courir au parc de la Tête d'Or. Le but, c'est de rencontrer les oiseaux, les écureuils, de les entendre manger, jouer entre eux. C'est toujours un moment très extraordinaire que j'ai vu comme un cadeau que la journée va m'offrir à tel point que quand je n'entends pas... les pas ou les bruits d'un animal, j'ai l'impression que ma journée ne va pas être bien. Donc ils sont devenus un peu ma petite lumière qui me rassure pour la journée qui va commencer. C'était à la suite d'un week-end de randonnée avec un très bon ami à moi, Damien. Le week-end dans notre temps très éprouvant, c'était juste après le Covid, c'était le moment où on pouvait commencer à ressortir. Et il est venu nous, il nous a invité à venir chez ses parents dans les Alpes. C'était un très très très grand moment de rapport, de bouffe et d'herbe en général avec la nature. Et après deux jours de randonnée assez intense, il nous a proposé d'aller à la cabane à oiseaux. Alors je ne sais plus exactement s'il l'avait raconté comme ça, s'il l'avait appelé comme ça, mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc il nous a amenés tranquillement, on a un petit chemin, on est rentrés, on a traversé une clairière, on est passés, on est rentrés dans un petit bois. Et là se tenait cette cabane, juste devant un tout petit point d'eau. et il nous a invités à rentrer dedans et donc nous sommes rentrés dedans, nous étions trois, moi, Damien et ma femme Lauriane et il nous racontait un peu ce qu'on faisait là ce que lui venait faire ici quand il venait Il venait, il me semble, avec son père, avec ses frères, avec sa soeur, quand il était plus jeune. Et il venait s'asseoir et regarder les oiseaux. Et là, on lui a dit, mais il n'y a pas de oiseaux. Il ne se passe rien là devant nous. Tout est vide. Et il nous a dit, mais attendez. Attendons. Attendons et ne faisons pas un bruit. Alors, il faut quand même s'imaginer une atmosphère feutrée, une sorte de cabane en bois au milieu d'une forêt. L'atmosphère un peu humide, je ne sais plus trop en quel mois on était, mais c'est un climat assez humide à ce moment-là. Et donc nous attendions, il y avait un petit livre posé, un cahier posé, où chacun venait y déposer un peu ce qu'il avait vu, à quelle heure, quel jour. Et donc on attendait, on attendait, on attendait, puis on commençait à se dire que bon, il n'allait rien se passer. Je commençais un petit peu à vouloir à Damien que, parce qu'on aurait peut-être bien pu rester à la maison, le chili posé sur un canapé bien chaud, plutôt qu'être là dans l'humidité à attendre, on ne savait pas trop quoi. Et à un moment, il a dit « Chut, taisez-vous, regardez » . On a commencé à regarder et là il y a un tout petit oiseau qui est venu se poser juste à côté du petit plan d'eau. Et il nous a dit « Ah, ça y est, ça commence » . Après je le raconte comme je m'en souviens, je pense qu'il y a un petit peu de fiction qui est revenue dessus. Mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc ça y est, ça commençait. On était assis, on regardait, et un petit oiseau qui arrivait, puis un autre, puis un autre, puis plein d'autres. Il y avait une multitude de petits oiseaux de plein de tailles différentes quand même, même s'ils étaient tous petits. Plein de tailles, plein d'espèces. Puis ils étaient là, ils vaquaient à leurs occupations, ils essayaient de trouver à manger, trouver à boire, je suppose. Puis ça piaillait, ça virevoltait un peu dans tous les sens. Ils étaient tous là, ils s'en allaient, ils revenaient. Et nous on était dans cette cabane, suspendu au milieu de tout ça, et c'était dingue, c'était fou. C'était une espèce de moment où, vraiment, un moment d'émerveillement absolu. Au moins on était comme dans un autre monde. Et on regardait ces... ces petits oiseaux et on disait pas un mot, mais on n'avait pas du tout envie de parler, à aucun moment on avait envie de faire un quelconque bruit, on était en résonance complète avec notre environnement, on ne voulait pas les effrayer ou quoi que ce soit. Il s'est aussi mis à pleuvoir, donc une petite pluie douce, fine, qui venait crépiter sur le toit de notre cabane. C'était un moment absolument fabuleux, tellement qu'en fait je me suis rendu compte. À ce moment-là, j'ai trouvé ça sympa et je me suis rendu compte que c'était un beau moment, mais je n'avais pas mesuré à quel point il m'avait touché. Et c'est plus tard, en y repensant, en y réfléchissant... qu'en fait il m'est revenu et je me suis rendu compte à ce moment là que j'avais une attention toute particulière aux petits oiseaux que j'essayais vraiment de les observer, de les entendre, voire de les comprendre et depuis j'ai cette sorte de sensibilité particulière à eux La nature et le rapport à l'être vivant La nature et tout simplement le rapport entre l'eau, la terre, le vent, le feu. Les souvenirs s'amoncèlent face à la nature tel un ruisseau qui, de cascade en cascade, rebondit sur une anecdote ou sur un souvenir. Le crépitement d'un feu à l'intérieur d'un tipi, ou la bise du vent doucement sur la joue à la fin d'une randonnée, la nature, ce qui reste notre propre définition, un monde à soi, un monde pour tous, que dire et que faire face à la cruauté et la bêtise, apprendre... Tout pour acquis. Count our blessing. Les anglais diraient, faisons en sorte de ne jamais oublier que nous avons un don, que nous avons un cadeau, que nous sommes fortunés. Bienvenue sur Terre. Alors l'un des souvenirs les plus puissants que j'ai est celui d'avoir été totalement subjugué par la beauté du vivant et de la terre quand j'étais en Nouvelle-Zélande devant des fjords, au bout d'un fjord avec le Milford Sound, une beauté qui nous dépassait complètement. qui m'a conduit en fait à... Alors que j'étais dans une recherche spirituelle au cours d'un voyage au long cours, qui m'a conduit à me dire que tout ça, toute cette beauté que j'avais vue le jour même, depuis un bateau, on avait vu des... Si je me souviens bien, des otaries qui sautaient à côté du bateau. des chutes d'eau vertigineuses qui tombaient dans le fjord et contemplant ce panorama superbe en fin de journée je disais que tout ça ce n'était pas le produit du simple hasard et qu'il y avait quelque chose qui nous dépassait qui qui était à l'oeuvre qui avait qui avait lancé toute cette création et dont j'étais le témoin et j'en étais reconnaissant. Cela me faisait du bien de me reconnecter à plus grand que moi, à Dieu, à travers la beauté, l'immensité, la profondeur, la vitalité de ce que j'avais tout autour de moi. Lorsque le confinement est arrivé, j'étais en rémission d'un cancer foudroyant, grave, encore en soins, et j'habitais un petit studio à Lyon avec un balcon. 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Et cette sensation du vivant qui jaillit de ce petit morceau de terre insignifiant à mon balcon de 3 mètres carrés, moi qui étais dans une grave maladie, ça m'a reboostée s'il en était besoin. Et oui, si ça, si la petite graine elle vit, moi je vis aussi. Ça m'a aidée énormément dans ma résilience, dans « je suis vivante » . Encore aujourd'hui, je suis en rémission, mais je suis vivante et je cultive à fond tout ce qui peut pousser sur mon balcon, y compris des herbes dont on prétend qu'elles sont mauvaises. Non, elles sont sauvages. J'ai aujourd'hui des tomates cerises qui poussent à deux mètres parce qu'elles vont chercher le soleil. J'ai des poivrons sur mon balcon. Ce vivant, je les sens. mes plantes, je les caresse, je leur parle. Voilà, moi dans le vivant, c'est vraiment un souvenir, mais qui est encore d'aujourd'hui, mais absolument fabuleux. 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🏡 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🍃 Dans cet épisode, nous explorons le lien profond entre nature et santé. Se ressourcer en forêt, écouter le chant des oiseaux, respirer l’air frais… Autant d’expériences qui apaisent l’esprit, réduisent le stress et renforcent le corps. La science le prouve : le contact avec la nature a des effets mesurables sur notre bien-être physique et mental.


🌱 L’éco-thérapie repose sur cette reconnexion essentielle au vivant. Elle nous invite à prendre conscience des bienfaits de la nature sur notre santé et, en retour, à mieux la préserver. Prendre soin d’elle, c’est aussi prendre soin de nous.


🎙️En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits individuels, confiés au creux de l'arbre, pourra émerger une mémoire collective, l'écho du vivant. 


Partagez-nous sur nos réseaux sociaux les souvenirs que cet épisode fait émerger ou écrivez-nous à aucreuxdemonarbre@ecomail.fr


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


Vous voulez en savoir plus sur l'écobiographie ? Écoutez l'interview du philosophe Jean-Philippe Pierron : https://podcast.ausha.co/en-un-battement-d-aile/hors-serie-au-creux-de-mon-arbre-l-echo-du-vivant-rencontre-avec-jean-philippe-pierron


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Transcription

  • La crise climatique et la perte de biodiversité qui progresse à un rythme inquiétant impactent non seulement la planète mais aussi notre santé. Les maladies liées à la pollution, les troubles liés au stress et à l'anxiété, l'isolement... sont de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes. Si les bienfaits du contact avec la nature semblent instinctifs, une marche en forêt qui apaise, le chant des oiseaux qui réconforte, le simple fait de respirer l'air frais qui régénère, la science vient aujourd'hui confirmer et mesurer ces effets. Médecins, neuroscientifiques et biologistes s'intéressent de plus en plus à la relation qui unit la nature et notre santé. De plus en plus d'études scientifiques ont prouvé les bienfaits de la nature pour la santé mentale et physique. Le simple fait de s'immerger dans un environnement naturel réduit notre stress, améliore notre bien-être et renforce notre système immunitaire. Cette approche a d'ailleurs donné naissance à une discipline en plein essor, l'écothérapie. Elle repose sur un principe simple mais puissant, renouer avec le vivant pour mieux prendre soin de soi. Et le fait de prendre conscience que la nature nous fait du bien nous donne envie d'en prendre soin. En clair, une boucle vertueuse. Dans cet épisode, nous allons entendre des témoignages de souvenirs de nature recueillis dans l'arbre cabane créé avec Audrey Ranchin dans le cadre de notre expérimentation « Au creux de mon arbre, l'écho du vivant » . Chaque voix, chaque récit est un témoignage vivant de la façon dont la nature nous guérit, nous ressource, mais aussi comment elle peut nous reconnecter à nous-mêmes et au monde vivant qui nous entoure. Un voyage sonore au cœur de la nature et de ses bienfaits. Un jour, j'ai décidé de partir faire un bivouac tout seul, en solo, en montagne, juste pour être avec moi-même, tranquille, au calme. Et donc je suis parti à un endroit que je connaissais déjà, dans Belle Donne. Donc je suis parti l'après-midi et après trois heures de marche, je suis arrivé là où je roulais. Donc il y avait plusieurs lacs et j'ai monté ma tente. Il devait être dix-neuf heures ou vingt heures et j'ai escaladé juste une petite colline et là je me suis retrouvé face à un troupeau de bouctins il devait être quinze ou vingt. Et j'étais subjugué, je ne m'attendais pas à en voir autant et surtout si près. Et donc je me suis posé tranquillement et je les ai observés pendant un moment. Je les voyais qui se testaient un peu les uns les autres. Et ça, ça a été un moment assez incroyable de voir ça. Et le lendemain, je me suis réveillé et je me suis baladé en fait dans cet espace. J'avais envie de me déplacer pieds nus en fait. sans rien en fait juste pour expérimenter la nature et je me suis pas mal déplacé autour de ma tente et j'étais en fait dans un espace qui me paraissait infini et extrêmement calme tout seul il y avait un apaisement, c'était assez chouette. Et voilà, quand je me souviens de ce moment, c'est un moment de solitude, mais d'apaisement et de connexion un peu avec la nature, que j'ai beaucoup aimé. Alors là, je dois entendre un bruit de ruisseau, je pense. Donc je vais essayer de laisser courir mon discours au fil de l'eau. La nature a toujours eu une très très grande place dans ma vie depuis tout petit. Et encore aujourd'hui, j'imagine que ça devrait être le cas pour tout le monde. attentif à la nature c'est je pense développer ou de pouvoir développer sa patience son attention on essaie d'écouter le moindre bruit c'est deviner si quel type d'insectes ce sera si un petit ruisseau est encore loin ou relever la tête pour pouvoir observer un oiseau de tout type. La nature nous rappelle toujours, comme je disais, j'étais très... en connexion depuis tout petit avec la nature. Après, au fil des années, on s'éloigne un petit peu. Et depuis ces dernières années, ça a été un besoin de revenir vers cette nature, d'être très proche d'elle. Et j'espère que je pourrai construire avec elle à l'avenir quelque chose d'intime et de positif. On est dans la montagne, dans les Pyrénées. C'est vrai que moi, la montagne, c'est vraiment l'espace naturel où je me sens, on va dire, le plus connecté avec la nature. Je pense que l'immensité des paysages, le fait de me retrouver face à des montagnes un petit peu élevées, je me sens tout petit. et donc du coup c'est vraiment dans cet environnement où je me sens vraiment du coup un homme avec ses faiblesses avec du coup la difficulté du froid de l'effort d'aller gravir cette montagne mais du coup au bout au bout de ses ascensions donc souvent soit en ski de randonnée soit avec des crampons il y a cet effort qui fait que je je ressens la beauté de la nature, l'immensité des montagnes qui m'entourent et la pureté des paysages avec aucune civilisation à vue d'homme. C'est vraiment là où je me sens le mieux et où j'ai envie de revenir déjà et de continuer à m'imprégner de ces paysages. J'espère pouvoir y amener mes enfants. leur transmettre ce goût d'être dans ce type d'endroit et de ressentir ce type de choses. Et j'espère qu'ils pourront longtemps aussi profiter d'aller sur des glaciers et qu'ils pourront avoir le même amour que j'ai pour la montagne. Lorsque j'étais enfant, après l'école... Après avoir fait mes devoirs, à la période du printemps, je partais dans la colline près de chez moi. Nous habitions en HLM avec ma mère et ma sœur. C'était comme un échappatoire, une forme de refuge. Et dans cette colline, je voyais des arbres et des oiseaux, mais surtout ce qui m'intéressait, c'était le ruisseau. Ce fameux ruisseau dans lequel... Je ne me baignais pas, mais je contemplais toute forme de vie. Alors j'y voyais, selon les saisons, des salamandres, des tritons, mais aussi des tétards. Tout cela ruisselait de vie dans ce ruisseau. C'était beau. Je m'évadais, tel Robinson était seul à l'écart. de ce monde que je ne comprenais pas, cette école qui me faisait peur. La nature pour moi était vraiment un refuge, je dirais un refuge sacré. Un jour, durant une soirée d'été, j'étais avec des amis au bord de la plage. On s'est posé, il était tard, très tard. On a fait un feu de plage où on a pu observer la mer dans l'ombre. On a entendu le bruit des vagues, du vent. Et également les oiseaux, les bateaux, on les voyait au loin. Ça créait une atmosphère assez apaisante qui nous a permis de nous reconnecter avec la nature, l'environnement bien et aussi de prendre un moment pour s'apaiser, pour prendre du bon temps entre amis. Cette ambiance, elle était très propice à la... à la sérénité, la paix, etc. Le paysage était très beau, il était en parfaite harmonie. Avec l'environnement qui nous entourait, nous étions seuls. Forcément, il était assez tard. C'était super, super apaisant, super calme. Le jour où je me suis émerveillé devant la beauté de la nature, c'est un petit peu chaque jour, en entendant les oiseaux au réveil, ou en allant observer mon jardin et ses évolutions quotidiennes, ou devant une fleur avec ses couleurs qui peuvent être si différentes. Et c'est donc un petit peu chaque jour que j'essaye de m'émerveiller devant la nature et devant toute la beauté, devant toutes les beautés qu'elle peut nous offrir. J'aime me retrouver dans ce chemin près de chez moi. Ce chemin m'arrêter un instant et faire connexion avec la nature. Juste marcher lentement. Et puis... m'arrêter, m'arrêter un instant et puis pouvoir écouter, écouter la nature, écouter les bruits, écouter les oiseaux, écouter le vent, ça fait du bien. Alors pour moi, mes sentiments de bien-être absolus en connexion avec les éléments de la nature, c'est quand on va se retrouver en famille, en voyage avec les enfants au bord de l'océan Atlantique et admirer les couchers de soleil. C'est quelque chose dont je ne me lasse pas et c'est apaisant, c'est reposant et ça permet de... de se recentrer sur l'essentiel, et puis ça permet, au-delà des couleurs magnifiques, ça permet de prendre conscience de la grandeur des éléments, de montrer qu'on est tout petit sur cette planète, dans l'univers, avec la vision du soleil qui passe derrière l'horizon, et de montrer qu'on n'est que de passage ici, que l'océan, le soleil, la terre seront là après nous, et ça nous fait apprécier le moment présent. pouvoir oui apprécier la planète sur laquelle on vit et d'être en communion avec tous ces éléments J'écoute les chants des oiseaux et je me rappelle le matin quand je me lève très tôt et que je vais courir au parc de la Tête d'Or. Le but, c'est de rencontrer les oiseaux, les écureuils, de les entendre manger, jouer entre eux. C'est toujours un moment très extraordinaire que j'ai vu comme un cadeau que la journée va m'offrir à tel point que quand je n'entends pas... les pas ou les bruits d'un animal, j'ai l'impression que ma journée ne va pas être bien. Donc ils sont devenus un peu ma petite lumière qui me rassure pour la journée qui va commencer. C'était à la suite d'un week-end de randonnée avec un très bon ami à moi, Damien. Le week-end dans notre temps très éprouvant, c'était juste après le Covid, c'était le moment où on pouvait commencer à ressortir. Et il est venu nous, il nous a invité à venir chez ses parents dans les Alpes. C'était un très très très grand moment de rapport, de bouffe et d'herbe en général avec la nature. Et après deux jours de randonnée assez intense, il nous a proposé d'aller à la cabane à oiseaux. Alors je ne sais plus exactement s'il l'avait raconté comme ça, s'il l'avait appelé comme ça, mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc il nous a amenés tranquillement, on a un petit chemin, on est rentrés, on a traversé une clairière, on est passés, on est rentrés dans un petit bois. Et là se tenait cette cabane, juste devant un tout petit point d'eau. et il nous a invités à rentrer dedans et donc nous sommes rentrés dedans, nous étions trois, moi, Damien et ma femme Lauriane et il nous racontait un peu ce qu'on faisait là ce que lui venait faire ici quand il venait Il venait, il me semble, avec son père, avec ses frères, avec sa soeur, quand il était plus jeune. Et il venait s'asseoir et regarder les oiseaux. Et là, on lui a dit, mais il n'y a pas de oiseaux. Il ne se passe rien là devant nous. Tout est vide. Et il nous a dit, mais attendez. Attendons. Attendons et ne faisons pas un bruit. Alors, il faut quand même s'imaginer une atmosphère feutrée, une sorte de cabane en bois au milieu d'une forêt. L'atmosphère un peu humide, je ne sais plus trop en quel mois on était, mais c'est un climat assez humide à ce moment-là. Et donc nous attendions, il y avait un petit livre posé, un cahier posé, où chacun venait y déposer un peu ce qu'il avait vu, à quelle heure, quel jour. Et donc on attendait, on attendait, on attendait, puis on commençait à se dire que bon, il n'allait rien se passer. Je commençais un petit peu à vouloir à Damien que, parce qu'on aurait peut-être bien pu rester à la maison, le chili posé sur un canapé bien chaud, plutôt qu'être là dans l'humidité à attendre, on ne savait pas trop quoi. Et à un moment, il a dit « Chut, taisez-vous, regardez » . On a commencé à regarder et là il y a un tout petit oiseau qui est venu se poser juste à côté du petit plan d'eau. Et il nous a dit « Ah, ça y est, ça commence » . Après je le raconte comme je m'en souviens, je pense qu'il y a un petit peu de fiction qui est revenue dessus. Mais c'est comme ça que je m'en souviens. Et donc ça y est, ça commençait. On était assis, on regardait, et un petit oiseau qui arrivait, puis un autre, puis un autre, puis plein d'autres. Il y avait une multitude de petits oiseaux de plein de tailles différentes quand même, même s'ils étaient tous petits. Plein de tailles, plein d'espèces. Puis ils étaient là, ils vaquaient à leurs occupations, ils essayaient de trouver à manger, trouver à boire, je suppose. Puis ça piaillait, ça virevoltait un peu dans tous les sens. Ils étaient tous là, ils s'en allaient, ils revenaient. Et nous on était dans cette cabane, suspendu au milieu de tout ça, et c'était dingue, c'était fou. C'était une espèce de moment où, vraiment, un moment d'émerveillement absolu. Au moins on était comme dans un autre monde. Et on regardait ces... ces petits oiseaux et on disait pas un mot, mais on n'avait pas du tout envie de parler, à aucun moment on avait envie de faire un quelconque bruit, on était en résonance complète avec notre environnement, on ne voulait pas les effrayer ou quoi que ce soit. Il s'est aussi mis à pleuvoir, donc une petite pluie douce, fine, qui venait crépiter sur le toit de notre cabane. C'était un moment absolument fabuleux, tellement qu'en fait je me suis rendu compte. À ce moment-là, j'ai trouvé ça sympa et je me suis rendu compte que c'était un beau moment, mais je n'avais pas mesuré à quel point il m'avait touché. Et c'est plus tard, en y repensant, en y réfléchissant... qu'en fait il m'est revenu et je me suis rendu compte à ce moment là que j'avais une attention toute particulière aux petits oiseaux que j'essayais vraiment de les observer, de les entendre, voire de les comprendre et depuis j'ai cette sorte de sensibilité particulière à eux La nature et le rapport à l'être vivant La nature et tout simplement le rapport entre l'eau, la terre, le vent, le feu. Les souvenirs s'amoncèlent face à la nature tel un ruisseau qui, de cascade en cascade, rebondit sur une anecdote ou sur un souvenir. Le crépitement d'un feu à l'intérieur d'un tipi, ou la bise du vent doucement sur la joue à la fin d'une randonnée, la nature, ce qui reste notre propre définition, un monde à soi, un monde pour tous, que dire et que faire face à la cruauté et la bêtise, apprendre... Tout pour acquis. Count our blessing. Les anglais diraient, faisons en sorte de ne jamais oublier que nous avons un don, que nous avons un cadeau, que nous sommes fortunés. Bienvenue sur Terre. Alors l'un des souvenirs les plus puissants que j'ai est celui d'avoir été totalement subjugué par la beauté du vivant et de la terre quand j'étais en Nouvelle-Zélande devant des fjords, au bout d'un fjord avec le Milford Sound, une beauté qui nous dépassait complètement. qui m'a conduit en fait à... Alors que j'étais dans une recherche spirituelle au cours d'un voyage au long cours, qui m'a conduit à me dire que tout ça, toute cette beauté que j'avais vue le jour même, depuis un bateau, on avait vu des... Si je me souviens bien, des otaries qui sautaient à côté du bateau. des chutes d'eau vertigineuses qui tombaient dans le fjord et contemplant ce panorama superbe en fin de journée je disais que tout ça ce n'était pas le produit du simple hasard et qu'il y avait quelque chose qui nous dépassait qui qui était à l'oeuvre qui avait qui avait lancé toute cette création et dont j'étais le témoin et j'en étais reconnaissant. Cela me faisait du bien de me reconnecter à plus grand que moi, à Dieu, à travers la beauté, l'immensité, la profondeur, la vitalité de ce que j'avais tout autour de moi. Lorsque le confinement est arrivé, j'étais en rémission d'un cancer foudroyant, grave, encore en soins, et j'habitais un petit studio à Lyon avec un balcon. Et cette sensation du vivant, de la nature, d'en faire partie, un matin je mets des graines de... je ne sais même plus de quoi de capucines de haricots de voilà et quelques jours après je regarde la jardinière sur mon balcon et je vois éclore ses graines ça a été j'en j'en frémis encore ça a été une une découverte non c'est ça peut paraître banal moi ça a été l'explosion du vivant moi qui était en train de me battre contre la maladie Mais ça se passait bien, j'avais mon énergie de vie qui était là. Et cette énergie de vie a été relancée par la vision de cette petite graine. Et alors, par exemple, quand vous mettez une graine, j'avais mis des graines de courge, ça me rappelle. Et bien, vous avez la petite pousse et au bout, vous avez encore l'écorce de la graine qui ne s'est pas encore échappée. Et de jour en jour, ça pousse, ça pousse et à un moment donné, la petite écorce, elle tombe dans la terre. Et cette sensation du vivant qui jaillit de ce petit morceau de terre insignifiant à mon balcon de 3 mètres carrés, moi qui étais dans une grave maladie, ça m'a reboostée s'il en était besoin. Et oui, si ça, si la petite graine elle vit, moi je vis aussi. Ça m'a aidée énormément dans ma résilience, dans « je suis vivante » . Encore aujourd'hui, je suis en rémission, mais je suis vivante et je cultive à fond tout ce qui peut pousser sur mon balcon, y compris des herbes dont on prétend qu'elles sont mauvaises. Non, elles sont sauvages. J'ai aujourd'hui des tomates cerises qui poussent à deux mètres parce qu'elles vont chercher le soleil. J'ai des poivrons sur mon balcon. Ce vivant, je les sens. mes plantes, je les caresse, je leur parle. Voilà, moi dans le vivant, c'est vraiment un souvenir, mais qui est encore d'aujourd'hui, mais absolument fabuleux. Et la nature, ce n'est pas qu'il faut la respecter, ce n'est pas qu'il faut la protéger, il faut déjà lui ficher la paix, la regarder et se convaincre. Moi, je me convainc, je suis convaincue aujourd'hui que je fais partie de cette nature. C'était une sensation, un souvenir, mais que je réveille tous les matins quand je vais voir sur mon balcon tout ce qui peut pousser. Comme vous l'avez entendu à travers ces témoignages. La nature n'est pas simplement un lieu de ressourcement, c'est un véritable refuge. Un espace où l'on se retrouve, où l'on se déconnecte du monde moderne, où le silence des arbres et le murmure du vent nous apportent calme et apaisement. Cette connexion à la nature crée donc cette fameuse boucle vertueuse. En nous reconnectant à la nature, nous prenons soin de nous-mêmes et ce faisant nous devenons plus conscients de l'importance de protéger notre environnement. En retour, la nature, en nous offrant ses bienfaits, nous pousse à la préserver pour garantir un futur sain. Tant pour nous que pour les générations à venir, c'est un cercle de soins et de respect mutuel qui nous rappelle que la santé de la planète est intrinsèquement liée à notre bien-être. A chaque pas dans la nature, chaque respiration, chaque moment de silence, nous renouons avec ce lien fondamental. C'est dans cette relation que réside l'espoir d'un avenir plus sain, plus équilibré pour nous et pour la planète. Car comme vous l'avez entendu, c'est dans le vivant, dans ce grand écosystème, que nous puisons notre énergie et notre force.

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